X-Men : Sentinel Project
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 Confiance Aveugle [Iceberg]

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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Jeu 18 Avr 2013 - 0:48

Erïka manquait elle de confiance en elle face à sa soeur ? Pour Bobby, elle n'avait pas à douter d'elle comme elle semblait le faire. Car cette mauvaise volonté qu'elle mettait face à ce nouveau membre de sa famille semblait simplement être une comparaison entre elles. Ne l'appréciait elle pas juste parce que William avait développé un intérêt pour elle ? Il pouvait y avoir beaucoup d'explications mais Bobby supposait simplement que sa petite amie ne comptait pas vraiment faire d'effort pour accepter Eleonnora. Pour le moment, on aurait dit qu'elle la voyait juste comme un intrus, rien d'autre. C'était une présence nuisible et elle n'avait pas l'air de vouloir la connaitre davantage. Peut-être que la jeune femme réviserait sa vision des choses une fois que le rouquin lui aurait expliqué pourquoi il appréciait cette autre russe.

- Mutante ou non, soeur ou pas, rien ne t'oblige à l'apprécier si rien ne t'attire chez elle. Mais si j'ai bonne mémoire, tu ne supportais pas Will au début de votre relation. Alors peut-être que ça sera la même chose avec elle, qui sait ?

Bobby ne voulait fermer aucune porte et espérait qu'elle finirait par s'entendre avec sa soeur. Avoir une famille unie était quelque chose de merveilleux. Enfin, sans doute. Le mutant n'en savait trop rien à vrai dire. Il n'avait que ses parents et ces derniers ne considérait plus vraiment leur fils comme vivant. Au moins, lorsque l'on était seul, on était pas déçu. C'était sans doute la façon de voir d'Erïka jusqu'à présent et Bobby pensait qu'elle n'avait pas tout à fait tort. Mais il y avait également de belles choses qu'on ne pouvait que partager pour pouvoir en profiter. Cela se vivait à deux. Comme l'amour par exemple. Il pouvait bien sûr être à sens unique mais il n'était vraiment entier que lorsqu'il était partagé, tout comme Bobby le faisait avec Erïka. Ils en venaient à se dire des choses qui pourraient être considérées comme niaises ou idiotes par ceux qui ne vivaient pas ce sentiment mais à quoi bon s'en inquiéter ?

- Je ne vois aucune raison d'en guérir, ce n'est pas comme si je cherchais un remède. Si tu veux un moyen de me garder près de toi, il y en a un beaucoup plus simple tu sais.... Il suffit que tu ne changes pas, que tu restes telle que tu es.

Tout le monde changeait. En tout cas plus ou moins. Fondamentalement, on restait les mêmes, quelque part. Mais une part de nous changeait en fonction des évènements que l'on pouvait traverser. Erïka en était un bon exemple, elle était restée une battante mais ses expériences passées l'avaient profondément marquée. Elle était plus agressive, moins sociable... Malgré tout, une fois la confiance accordée, elle devenait une toute autre personne. Mais qu'en était il de John ? Celui ci avait il toujours été con, comme le disait Erïka ? Bobby savait qu'il était particulier, tête brûlée et qu'il n'écoutait que lui. Alors pourquoi avait il écouté cette fois cet homme ? Etait ce parce qu'il lui proposait ce qu'il avait toujours voulu ? Avaient ils un jour été réellement amis ? Le mutant de glace ne savait plus vraiment à quoi s'en tenir depuis que Pyro avait déserté l'institut. Pour lui, c'était tout son univers et les dernières années passées là qui étaient remis en cause. Erïka avait un point de vue bien tranché sur la question et affirma que elle, elle ne le laisserait pas tomber. John ne lui avait jamais rien certifié de tel après tout. Pourquoi en attendre autant alors ? Parce que Pyro était son premier véritable ami ? C'était bien possible.

- Je sais que tu as raison... Mais je ne pensais pas qu'il partirait si... facilement. A croire qu'il n'y avait rien d'important pour lui à l'institut. Comme tu dis, il a fait son choix. Mais je reste persuadé que je peux lui faire changer d'avis.

Et si pour ça il devait se battre contre lui alors il le ferait. Bobby n'était pas du tout quelqu'un de belliqueux et il ne tenait pas à faire de mal à son ami mais il savait que celui ci ne comprenait que le langage des poings. Ou en l'occurrence celui de la glace. Il y avait toujours eu une sorte de rivalité entre eux à cause de leurs pouvoirs opposés mais rien qui les avait mené jusqu'à la bagarre. A présent les choses seraient sans doute bien différentes. Mais Erïka ne tenait pas à rester les bras croisés si jamais John attaquait Bobby. Elle comptait bien s'en mêler, expliquant ne pas avoir peur de se faire blesser. Comme si cela était une excuse suffisante pour que Bobby accepte qu'elle se mêle à cet éventuel combat. Pour lui, c'était simplement hors de question. Mais comment lui faire comprendre ça sans la vexer ? D'un certain côté, il était content de voir qu'il pouvait compte sur elle, mais d'autre part, il estimait que c'était entre Pyro et lui. Elle évoquait le fait de le tuer si il le fallait avec un peu trop de facilité aux yeux de Bobby.

- Tu n'as peut-être pas peur de mourir mais moi j'ai peur que tu meurs. Tu es importante pour moi et je ne supporterais pas de te perdre pour une bêtise pareille. J'ai beaucoup de chance de t'avoir pour me soutenir mais ce combat, ce sera entre lui et moi. John... ne mérite pas la mort tu sais.

Mais son départ avait aussi eu du bon. Déjà parce qu'Erïka et Bobby avaient enfin pu se rapprocher mais aussi parce que la chambre de celui ci était désormais libre. Personne ne pouvait les déranger lorsque sa petite amie et lui la partageait. Aucun risque de voir débarquer un colocataire à l'improviste. En tout cas, pour le moment. Peu de gens aimaient dormir dans un lieu trop froid pour eux. Ainsi, Bobby n'était pas non plus forcé de réguler sa température constamment, lui permettant de dormir plus facilement. Erïka et lui n'avaient pas leur chambre à eux mais ils pouvaient toujours partager celle de Bobby. Pour l'instant, c'était suffisant. Même Istina y avait sa place si elle le désirait mais encore fallait il qu'elle s'adapte à la fraicheur des lieux. Comme toujours Erïka voyait le bon côté des choses et le rassurait quant au froid qu'il faisait. Lui avait déjà t-il dit à quel point il l'aimait ? Pour toute réponse, il se contenta de l'embrasser.

Une autre étape de leur voyage débuta lorsqu'ils quittèrent le restaurant et prirent la route de Newport. Ils étaient loin de l'institut, ils étaient libres d'aller où ils le désiraient, là où personne ne débarquerait pour les déranger. Ce genre de balade, Bobby risquait d'y prendre goût même si pour lui l'institut avait quelque chose de rassurant. Etre là, dans un lieu inconnu avec pour seule compagnie celle de sa petite amie était pour lui parfait. Mais toute bonne chose avait une fin. La nuit tombait et ils avaient trouvé un motel pour pouvoir faire une halte et se reposer. Les voyages en moto n'étaient pas de tout repos. Malgré ça, ils étaient suffisamment en forme pour faire une bataille d'oreillers. Mais pour Bobby, il n'y avait pas que les oreillers d'intéressant. Seulement, Erïka ne semblait pas partager cet avis pour le moment et continua cette bataille. Le mutant ne comptait pas se laisser faire et répliqua à chaque coup. Erïka en tomba même du lit mais cela ne la stoppa pas. Elle tricha même en l'embrassant, tactique qui ne visait qu'à distraire Bobby. Celui ci se fit bien avoir lorsque sa petite amie disparue dans la salle de bain, le laissant seul. Elle comptait se doucher sans lui ? Pour l'en empêcher, il gela l'arrivée d'eau. Pour ça, pas besoin de pénétrer dans la pièce. Il attendait donc qu'Erïka sorte de la salle de bain pour l'inciter à redonner à l'eau sa forme originale. Mais pour ça, encore fallait il qu'elle le mérite...

Cependant, Erïka avoua ne pas se trouver sous l'eau. Son coup n'était donc qu'en partie ratée. Elle n'allait pas rester dans la salle de bain vu qu'elle ne pouvait plus rien y faire. Bobby patientait donc sur le côté de la porte, prêt à lui sauter dessus. Mais Erïka fut plus maligne et lui envoya quelque chose au visage à peine sortie de la pièce, l'aveuglant sur le coup. Bobby retira le vêtement et réalisa qu'il s'agissait de sa chemise. Il la mit en boule et s'en servit aussitôt comme projectile, l'envoyant vers Erïka qui l'esquiva. Il se rapprocha donc mais elle avait trouvé un tout autre type de munitions. Il manqua de se prendre la boite en pleine tête mais l'attrapa juste avant l'impact. Qu'est ce que c'était ? Bobby retourna la boite et constata qu'il s'agissait d'une boite de préservatifs. Et comme elle le lui faisait remarquer, il n'en avait effectivement pas emmené. Mieux valait ne pas s'en servir comme munitions donc.

- Tu ne te trompes pas. Pourtant, je suis prévoyant habituellement... mais avec toi, tout est si imprévisible...

Ce n'était pas un reproche, Bobby appréciait plutôt la chose. Lui qui calculait tout à l'avance, avec Erïka cela lui était impossible. Le mutant déposa la boite sur la table de chevet et retira son t-shirt pour l'envoyer vers sa petite amie qui avait ramené tous les oreillers vers elle, le privant ainsi d'autre type de munitions que les vêtements. Son tir étant encore une fois raté, il commençait à manquer sévèrement de quoi lancer. Erïka était un peu trop agile parfois. Il stoppa donc son effeuillage ici et procéda autrement. Si il ne pouvait la viser parce qu'elle bougeait trop, il suffisait de la bloquer, de l'empêcher de se sauver. Tendant les bras de chaque côté de son corps, il développa deux murs de glace, dessinant une sorte de longue allée entre elle et lui. Elle ne pouvait plus lui échapper à présent. Lentement, il se dirigea vers elle, sourire aux lèvres.

- Oui je sais je triche mais... ne disais tu pas que tous les coups étaient permis ?

Une fois à proximité d'elle, il l'attrapa dans ses bras et fit disparaitre les murs de glace. Maintenant qu'il la tenait, ce n'était plus la peine de l'enfermer de la sorte. De plus, il ne désirait pas que cela lui rappelle de mauvais souvenirs. Ignorant les détails de ce qu'elle avait pu vivre par le passé, il préférait ne pas remuer le couteau dans la plaie. Penchant la tête, il l'embrassa lentement dans le cou.

- Si tu tiens tant à prendre une douche ou un bain, on peut toujours le prendre ensemble.
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Erïka M. Davidoff
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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Jeu 18 Avr 2013 - 4:23

Erïka n’était pas le genre de fille à faire semblant. Si elle n’aimait pas une personne, elle ne se forçait pas à la côtoyer. Elle se fichait bien de l’opinion des autres sur elle, seul celui de ses proches comptait réellement à ses yeux. Elle n’allait pas se forcer à aimer sa demi-sœur, même si elles possédaient un lien de sang indéniable. Même si la femme était son opposée, Will s’entendait bien avec elle. Erïka ne comprenait pas pourquoi. Bobby tentait de lui dire qu’elle devrait prendre le temps d’apprendre à la connaitre ou bien de demander à Will pourquoi il s’entendait bien avec cette femme. Faisant preuve de mauvaise volonté, la jeune fille ne pouvait concevoir l’idée de passer volontairement du temps avec Eleonnora. Ce n’était pas parce qu’elle s’entendait à merveille avec Will alors qu’ils ne pouvaient pas se supporter lors de leurs premières rencontres que cela allait en être de même avec la jeune femme. Pas convaincue, Erïka préféra clore le sujet. Elle n’avait pas envie de faire d’effort pour s’entendre avec sa sœur, pour l’instant.

-« Mouais… Peut-être bien… J’en sais rien. »

Par contre, s’il s’agissait de parler de son petit ami, l’adolescente était partante ! Elle l’aimait sincèrement et le fait de passer du temps avec lui, loin de New York, lui faisait plaisir. Il s’agissait d’une belle sortie en amoureux. Elle était bien avec lui, c’était différent de ce qu’elle ressentait lorsqu’elle était avec n’importe qui d’autre. Elle espérait que leur couple dure encore longtemps. Elle ne voyait aucune cause de séparation à l’horizon et souhaitait que cela ne lui arrive jamais. Elle était réellement amoureuse de lui et le simple fait de le perdre la ferait sombrer dans une profonde déprime. Heureusement, aucun événement du genre n’était prévu. Ils formaient un couple heureux et unis qui ne souhaitait pas voir cela se terminer. L’une des façons pour qu’elle ne le perde pas était de simplement rester elle-même. Pourquoi changerait-elle pour quelqu’un d’autre ? Il l’acceptait telle qu’elle était et cela lui réchauffait le cœur. Elle vivait une relation vraie, basée sur l’honnêteté et la vérité pure. Ils n’y avaient pas de cachoteries, pas de tromperies, pas de mensonges. Cela n’arrivera probablement jamais.

-« Rester moi-même… Ça, je sais faire ! Tant que tu m’aimes, je serais toujours heureuse, parce que moi je ne cesserais jamais de t’aimer… à moins que tu ne deviennes un gros connard un jour. Dans ton cas, aucune chance que ça arrive. J’en suis certaine. Tu es parfait comme tu es. »

Des connards, il y en avait partout sur cette terre. Erïka en avait connu beaucoup dans sa vie. John faisait d’ailleurs partie de cette catégorie. Il avait fait le con à de trop nombreuses reprises. Il avait commis des gestes inadmissibles pour le simple plaisir de se sentir aussi puissant que ses flammes. Erïka savait de quoi il était capable. Elle l’avait bien vu de ses propres yeux. Même si Magneto l’avait enrôlé dans son groupe de mutants terroristes, John n’était pas à plaindre. Il avait accepté sa proposition. Il avait décidé de partir et il semblait se plaire de cette vie. C’était son droit, c’était son choix. L’adolescente ne l’approuvait pas, cependant. Elle n’acceptait pas le fait qu’il ait pu faire souffrir Bobby en le laissant tomber comme une vieille chaussette. L’amitié ne représentait donc rien à ses yeux ? En fait, peut-être qu’il n’y avait rien d’important pour lui autre que sa petite personne. C’était inutile de tenter de ramener quelqu’un d’aussi dangereux à l’institut. Bobby voulait le convaincre, mais sa petite amie pensait que ce serait préférable d’abandonner cette idée. Il souffrirait davantage à s’investir un peu trop dans un espoir qui n’en valait pas la peine.

-« N’espère pas trop que ça arrive un jour, d’accord ? Il ne faut pas s’attendre à beaucoup de sa part. Moins tu auras d’attentes et moins tu seras déçu, au final. »

Erïka ne voyait plus qu’un mutant dangereux qui n’hésitait pas à se jouer des autres pour son petit plaisir personnel. Il n’avait jamais hésité à la rendre prisonnière de ses flammes, s’il le fallait. Il se fichait bien de la faire souffrir et elle était persuadée qu’il ne se souciait pas de Bobby. Il était parti, il était devenu quelqu’un d’autre. Il était dangereux et il le restera toujours, à présent. Très protectrice envers les personnes qu’elle chérissait, Erïka n’hésiterait jamais à se lancer dans un combat face au mutant de flamme si elle sentait le besoin de le faire. Elle n’avait pas peur d’être blessé ou même d’être tuée. Elle avait frôlé la mort un peu trop souvent pour la craindre, à présent. Elle voulait simplement le bienêtre de ses proches. Elle était prête à tout, même à tuer si la situation l’exigeait. Cependant, Bobby n’était toujours pas d’accord avec elle, refusant qu’elle se mêle de cet affrontement, s’il devait se produire un jour. Il ne voulait prendre le risque de la perdre. Elle ne pouvait résister à de puissantes flammes destructrices. Elle n’était pas de taille à se battre contre John, il fallait qu’elle finisse par le réaliser.

-« Je m’achèterais le don d’immortalité sur Ebay, s’il le faut, mais je n’ai pas envie que tu l’affrontes seul. Je sais que tu sais te battre, que tu peux rivaliser avec lui, mais je ne veux pas que tu sois blessé dans tout ça. Si tu veux l’affronter en combat singulier, je te laisserais faire… mais s’il franchit les limites je ne me gênerais pas pour intervenir. Il est dangereux. S’il s’en prend à des gens à qui je tiens… je ferais tout pour les protéger, tu comprends ? »

Elle tenait à prendre soin des personnes qui lui étaient chères. Quoi de mieux que de passer de temps avec elles ? Cette petite escapade avec Bobby lui donnait l’occasion rêvée de profiter de sa présence à cent pourcent, sans être dérangée par qui que ce soit. À l’institut, il était impossible d’en faire de même. N’importe qui pouvait débarquer n’importe quand afin de les déranger. Loin de New-York, le seul moyen de rejoindre l’adolescente était de lui envoyer un message ou bien de lui téléphoner sur son cellulaire. Cependant, que faire si elle avait éteint la sonnerie de ce dernier ? Rien. Elle était coupée du reste du monde, elle avait la paix.

Ainsi, elle reprit la guerre d’oreillers que Bobby avait débuté en entrant dans la chambre du motel. La jeune fille avait l’esprit tranquille, maintenant qu’elle savait qu’elle ne sera plus interrompue par qui que ce soit. Elle jugeait avoir la nuit devant elle et ne s’empêchait pas de s’amuser avec Bobby. Le plaquant soudainement contre le lit, elle comptait le distraire en l’embrassant passionnément. Bien qu’elle avait pris goût au baiser et serait bien restée contre lui à profiter de ce tendre moment, l’envie de lui jouer un sale tour était bien plus forte. Après lui avoir mis un coup d’oreiller, elle se sauva à la vitesse de la lumière. Enfermée dans la salle de bain, elle faisait croire à Bobby qu’elle prenait sa douche sans lui. Le pauvre, il devait avoir envie de venir la rejoindre.

Faute de pouvoir entrer dans la pièce, le jeune homme gela complétement l’eau de la douche, supposant qu’elle était déjà sous l’eau. Cependant, il se trompait. Erïka ferma les robinets d’eau et se prépara à quitter la pièce. Elle attrapa la chemise qu’elle venait de retirer et la lança sur la tête de Bobby dès qu’elle franchit la porte. Ainsi, cela faisait une parfaite diversion le temps qu’elle se retrouve à l’opposé de lui, dans la pièce. Bobby se tourna vers elle et lui jeta la chemise, qu’il avait roulée en boule, à la figure. Elle l’évita aisément et décida d’attaquer à coup de coussins. Cependant, elle était en manque de munition et devait se tourner vers autre chose. Elle opta pour la boite de préservatif qui se trouvait dans son sac. Après tout, l’assommer avec l’arme à feu se trouvant tout au fond de son sac ne lui aurait probablement pas plus. Elle ne voulait pas le blesser, après tout.

Le fait d’avoir lancé quelque chose d’aussi inattendu qu’une boite de préservatifs laissait de précieuses secondes de répit à Erïka, qui en profitait pour rassembler quelques coussins en guise de munition. Néanmoins, elle ne perdit pas une seule miette de la réaction de Bobby. Comme elle s’en doutait, il n’en avait pas amené. Il n’avait pas été très prévoyant, sur ce coup. C’était bien la preuve qu’il ne pensait pas qu’au sexe. Normalement, ce genre de petit voyage menant dans un motel aurait été l’occasion rêvé pour n’importe quel garçon de conclure avec leur petite amie. L’adolescente n’allait certainement pas cacher à son copain qu’elle avait envie de lui. Elle préférait laisser les choses aller comme elles venaient sans se casser la tête avec le futur. Si le bon moment se présentait, elle comptait le saisir. Avec elle, difficile de prévoir quoi que ce soit, comme le disait Bobby.


-« Imprévisible, impulsive, c’est tout à fait moi, ça. J’adore te surprendre ! »

Déposant la boite sur la table de chevet, Bobby décida de retirer son chandail afin de l’envoyer sur Erïka, qui avait rameuté tous les oreillers autour d’elle. La jeune fille attrapa le vêtement avant de le lancer au loin, dans la pièce. Elle n’allait surtout pas se priver de la vue qui s’offrait à elle. Elle n’allait pas se le cacher, il était très beau à voir. Sortant rapidement de sa contemplation, elle se mit à attaquer son petit ami en lui lançant un coussin. Elle l’avait déjà vu torse nu, ce n’était pas nouveau. Le moment était à la bataille, elle devait rester concentrée. Cependant, Bobby avait plus d’un tour dans son sac. Il n’allait pas se laisser attaquer si facilement. Afin de coincé la jeune fille, il fit apparaitre de longs murs de glace de chaque côté de son corps. Elle se sentait coincée, prise au piège, sans possibilité de fuir. Il y avait la commode, derrière elle, qui l’empêchait de reculer. Tout ce qu’elle pouvait faire était de s’avancer vers Bobby. D’ailleurs, ce dernier se dirigeait vers elle. Tous les coups étaient permis, elle l’avait dit elle-même. Elle n’avait pas d’autres choix que de concéder la victoire au jeune homme.

-« C’est vrai, c’est bien ce que j’ai dit. C’est dans ce genre de moments-là que je regrette de ne pas avoir de pouvoir plus… utile. » Fit-elle en s’avançant lentement vers lui.

Une fois près d’elle, Bobby la pris dans ses bras et fit disparaitre les murs de glace. Cela la soulageait, car elle n’aimait pas trop se sentir coincée, sans possibilité de fuir. Elle enlaça son petit ami et ferma les yeux, profitant de cette étreinte. Elle se sentait parfaitement bien, dans ses bras. Elle n’avait plus envie de se battre avec les oreillers. Ses lèvres posées contre son cou la faisaient frissonner. Quelques secondes plus tard, elle l’embrassait tendrement.

Lorsqu’il proposa de prendre une douche, ou même un bain, Erïka réfléchis à la proposition. Il y avait également le matelas qu’ils n’avaient toujours pas testé, mais cela allait attendre. Elle avait envie de prendre un bain. D’après ce qu’elle avait vu, il était assez grand pour eux deux.


-« Je ne suis pas contre un bon bain chaud. J’espère que tu ne vas pas fondre. »

Erïka aimait le froid, la neige, l’hiver, mais elle n’était jamais contre un grand bain chaud. Il y avait des limites à ce qu’elle pouvait supporter, après tout. Quittant son petit ami afin d’entrer dans la salle de bain, l’adolescente commença à faire couler l’eau dans la baignoire. Elle en profita pour tenter de faire fondre la glace collée au pommeau de douche. Fouillant dans la pharmacie, elle tomba sur une petite bouteille de savon mousse, qu’elle versa dans l’eau. Cela lui rappelait son enfance où elle ne se lassait jamais des longs bains chauds plein de mousse où elle pouvait jouer avec ses petits bateaux en plastique. C’était le bon vieux temps. Maintenant, elle était pratiquement une femme. Elle avait remplacé les bateaux par un homme aimant. Les choses changeaient avec le temps, c’était inévitable.

Lorsque le bain fut prêt, Erïka retira son débardeur. Elle répéta ce qu’elle avait fait avec la chemise, quelques minutes plus tôt, posant le vêtement sur la tête de Bobby. Elle n’était pas gênée avec le fait qu’il la voit complétement nue, mais… il y avait un peu de cela. Le temps qu’elle se sente totalement à l’aise, et surtout qu’elle soit dans le bain, il n’avait pas le droit de la regarder.


-« Ne retire pas ce vêtement de ta tête, espèce de petit pervers. » Fit-elle avant de retirer son soutien-gorge et de le déposer sur sa tête, par-dessus l’autre vêtement. « Tu ne me regarde pas tant que je ne te l’ai pas dit. » Une fois complétement nue, elle embrassa Bobby sur la joue et se glissa dans le bain, couvrant son corps d’eau et de mousse. « Maintenant tu peux regarder. » Fit-elle avec un grand sourire. « Ça ne t’embête pas que l’eau soit chaude, j’espère ? »
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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Jeu 18 Avr 2013 - 12:17

Quand Erïka avait décidé de quelque chose, il était difficile de lui faire changer d'avis. Ce n'était de toute façon pas le but de Bobby, il essayait simplement de lui faire voir l'autre côté des choses. Mais elle s'entêtait et n'était pas très ouverte à de nouvelles propositions en ce qui concernait sa soeur. Le mutant n'insista pas, il ne désirait pas se lancer dans un débat parfaitement inutile. Il ne connaissait même pas cette Eleonnora et son but n'était pas de la défendre tel un avocat. Il envisageait juste les choses sous un autre angle. Mais pour Erïka, c'était une façon de voir impensable. Pour le moment en tout cas. Libre à elle de ne pas être proche de sa soeur. Ce n'était pas parce qu'elle faisait parti de sa famille que quoique ce soit l'obligeait à la fréquenter et à la porter dans son coeur. Il y en avait au moins un qui profitait de la situation : William. Lui au moins pouvait se targuer de bien s'entendre avec les deux soeurs. Serait ce aussi le cas de Bobby ? Il craignait un peu la réaction d'Erïka si jamais il venait à bien s'entendre avec Eleonnora. Elle risquait fort de mal le prendre mais il ne voulait pas non plus faire semblant. De toute façon, Eleonnora n'était pas là et il n'était pas question de parler d'elle toute la journée.

Erïka avait évoqué d'autres sujets bien plus douloureux et sans comparaison aucune avec une simple embrouille entre soeurs. Bobby était content qu'elle lui fasse suffisamment confiance pour lui révéler tout ça même si il était à présent trop tard pour qu'il puisse y changer quoique ce soit. Au moins, il savait ce qu'elle avait vécu et était mieux à même de la comprendre. Rien de ce qu'elle lui révéla ne changea sa vision de la jeune femme. Au contraire, cela ne fit que renforcer certains côtés qu'il connaissait déjà. Comme le fait qu'elle était une battante par exemple. On pouvait lui reprocher son mauvais caractère ou son agressivité mais c'était une personne vraie sur qui l'on pouvait compter. Bobby l'aimait pour ce qu'elle était et il ne désirait pas la voir changer pour tenter de devenir une personne qu'elle n'était pas, juste pour rentrer dans le moule. Visiblement, ce n'était pas dans les projets d'Erïka de changer et c'était tout ce qui comptait. Elle lui assurait même ne jamais cesser de l'aimer. Cela le touchait mais il restait cependant dubitatif sur le sujet. Comment être sûr que rien ne changera jamais entre eux ? Bobby aimait profondément Erïka mais ils n'étaient pas à l'abri d'un problème. D'après elle, tant qu'il ne devenait pas un gros connard, il y avait peu de chances que cela arrive.

- Je ne comptais pas changer non plus mais on change tous un peu quand même. La preuve, depuis que je suis avec toi, je suis un peu plus ouvert qu'auparavant et j'ai un peu plus confiance en moi. Si tu me trouves parfait, tu n'y es sans doute pas étrangère. Et le seul moyen pour moi de cesser de t'aimer, je crois que ce serait que je meurs. Là, même avec la meilleure volonté du monde, je n'aurais pas trop le choix.

Mourir, il ne comptait pas le faire avant de nombreuses années. Erïka serait elle toujours à ses côtés d'ici là ? Il l'espérait mais qui pouvait prévoir de quoi l'avenir était fait ? Bobby ne voulait pas être séparé d'elle, surtout si c'était parce qu'elle s'était mise inutilement en danger. Il lui était reconnaissant de vouloir le soutenir contre John mais il savait aussi qu'elle n'aurait aucune chance face à lui. Que pouvait elle faire contre des flammes ? Bobby pouvait le contrer assez facilement lui, grâce à son pouvoir. D'ailleurs, il était théoriquement beaucoup plus puissant que John, tout simplement parce qu'il pouvait créer la glace en plus de la contrôler. John, lui, était incapable de créer des flammes. Seulement, Bobby manquait de confiance en lui et il ne possédait pas le caractère de Pyro. De plus, si ils venaient à s'affronter, John aurait un avantage non négligeable sur Bobby. Il voulait se battre, le blesser, lui prouver sa supériorité... Et ainsi, il ne se retiendrait pas, il laisserait son pouvoir exploser, se libérer complètement. Ce n'était pas le cas de Bobby et cela ne le serait jamais. Celui ci ne voulait pas faire de mal à son ami, simplement le rappeler à la raison. Ainsi donc, il partait avec un gros désavantage. Arriverait il de toute façon à le raisonner ? D'après Erïka, mieux valait ne rien attendre de sa part, cela ne serait que déception. Elle avait sans doute raison mais Bobby conservait un infime espoir qu'il puisse changer malgré tout, qu'il réalise son erreur. Mais si jamais John blessait Erïka, Bobby n'était pas certain de pouvoir le pardonner.

- Oui, je te comprends Erïka, je ferais la même chose. Mais je n'ai pas envie que tu te retrouves blessée. Qui sait de quoi il est capable à présent... Alors je ferais en sorte que tu n'aies pas à intervenir, comme ça il n'y aura pas de problèmes. Je le vaincrais et on en parlera plus.

Avoir quelqu'un à protéger pouvait être un handicap comme une aide précieuse. Cela développait chez Bobby une nouvelle volonté qui lui donnait davantage la force de se battre. Lui qui n'aimait pas ça, il était prêt à le faire si c'était pour protéger celle qu'il aimait. Peut-être que finalement, le combat prendrait une tournure inattendue. Mais encore fallait il qu'ils s'affrontent un jour. Pour le moment, Erïka et Bobby étaient seuls, libres de faire ce qu'ils désiraient, loin de tout tracas. Ici, ils ne risquaient pas de tomber sur Pyro ou qui que ce soit d'autre qu'ils pourraient connaitre.
Du restaurant, ils étaient retournés sur la route puis s'étaient arrêtés à un motel de Newport. Cela les changeait pas mal des chambres qu'ils avaient à l'institut Xavier mais au moins ils étaient au chaud, à l'abri et possédaient toute l'intimité qu'ils désiraient. Mais pour le moment, c'était l'amusement qui avait pris le dessus. Bobby avait ouvert les hostilités à l'aide d'un coussin et Erïka ne s'était pas laissée faire, rendant coup pour coup. Elle usa même de ses atouts pour déconcentrer Bobby et le planter là, s'enfermant dans la salle de bain. Mais le mutant n'avait pas dit son dernier mot. Même hors de la pièce, il pouvait y intervenir d'une certaine façon. Là, il empêcha tout bonnement sa petite amie de prendre sa douche. Ainsi, elle était bien forcée de sortir non ? Elle n'allait pas rester là pendant des heures...

Comme il s'y attendait, elle finit par sortir. Mais Erïka avait plus d'un tour dans son sac et elle envoya un vêtement au visage de Bobby pour le distraire suffisamment longtemps afin de pouvoir passer sans se faire attraper. Le mutant répliqua aussitôt en renvoyant l'objet, en vain. Cherchant à attraper sa petite amie, le mutant dut affronter un nouveau projectile. Mais celui là, il ne l'avait pas vu venir. Il préféra ne pas le renvoyer et le déposa sur la table de chevet. Comme le disait Erïka, il avait quelque peu oublié ce détail. A vrai dire, il n'était pas venu ici dans l'optique de coucher avec sa petite amie. Non pas qu'il n'avait pas envie d'elle, bien au contraire, mais il n'avait pas pensé qu'ils avaient besoin d'aller si loin pour ça. Au moins, Erïka avait pensé à tout, leur permettant ainsi d'agir comme bon leur semblait.

- Et j'aime que tu me surprennes. Je sens que tu n'as pas fini de m'étonner.

Mais malgré cette petite discussion, Bobby n'avait pas oublié qu'il avait une revanche à prendre. Le combat n'était pas encore tout à fait terminé. Erïka avait profité de ce petit moment de flottement pour se fournir en munitions, ne laissant à Bobby rien d'autre que ses vêtements. Il usa donc de son t-shirt comme projectile mais rata une nouvelle fois sa cible. Il ne lui restait donc plus qu'une option. Usant de son pouvoir, il piégea Erïka qui n'eut d'autre choix que de se laisser faire. Aussitôt dans ses bras, il fit disparaitre bien rapidement les murs de glace qu'il avait formés, ne désirant pas que sa petite amie se sente mal ou bien contrainte. Il profita du baiser qu'elle lui donna, savourant ce calme après la tempête. Rien ne pressait, ils avaient tout leur temps. Alors pourquoi ne pas prendre un bain pour se délasser un peu ? Tous ces trajets en moto tendaient les muscles et ils avaient bien le droit à un peu de détente. Erïka accepta la proposition, espérant qu'il ne fondrait pas à cause de la chaleur de l'eau.

- Par chance, je ne suis pas fait en glace. Sinon mon coeur m'aurait fait fondre depuis longtemps.

Erïka se dirigea vers la salle de bain pour aller préparer l'eau et Bobby s'occupa de ramasser les oreillers qui trainaient au sol pendant ce temps. Lorsqu'il pénétra dans la salle d'eau, il remarqua qu'elle essayait de retirer la glace présente sur le pommeau de douche. Bobby l'aida en la faisant disparaitre rapidement, c'était bien plus simple ainsi. Il la laissa ensuite préparer le bain comme elle le désirait, patientant sagement à côté d'elle. Une fois le bain prêt, il ne restait plus qu'à s'y plonger. Erïka commença à se dévêtir mais Bobby n'eut pas le loisir de profiter de la vue : le vêtement venait de lui atterrir sur la tête. Il leva la main pour le retirer mais Erïka l'avertit de ne rien en faire. Elle ne voulait pas qu'il la voit nue ? C'était plutôt curieux et il trouvait ça bien dommage. Cependant, il ne voulait pas la contrarier et baissa la main, restant avec le vêtement devant les yeux. Il pouvait toujours tricher en penchant un peu la tête mais il n'en fit rien. Pas question de trahir sa confiance pour quelque chose d'aussi futile bien que l'envie de la voir ainsi était plutôt tentante. Il l'avait déjà vue à demi vêtue à plusieurs reprises mais jamais complètement nue. Cela attendrait encore un peu, apparemment... Elle l'embrassa finalement sur la joue mais ne lui donna pas encore le feu vert. C'était un peu frustrant de ne rien voir. Il l'entendit se plonger dans le bain et affirmer par la suite qu'il pouvait regarder. Il retira donc ce qui trônait sur son crâne et déposa le tout avec le reste des vêtements. Erïka était bel et bien dans le bain mais la mousse empêchait de voir quoique ce soit. Bobby ne s'attarda donc pas sur le spectacle.

- Non, ça ne me dérange pas. En plus, ça rendra ma peau certainement plus agréable pour toi.

Car au lieu de refroidir la température de l'eau, c'était lui qui allait avoir une température presque normale. Il avait déjà fait le test à plusieurs reprises mais il fallait néanmoins qu'il régule toujours sa température sous peine de faire descendre rapidement celle du bain. Il ne risquait pas de transformer l'eau en mer arctique mais un bain froid n'avait certainement rien d'agréable pour Erïka. Ce fut à son tour donc de retirer ses vêtements. Mais il ne se cacha pas lui. Détachant sa ceinture, il retira ce qui lui restait sur le dos et laissa le tout sur le sol pour le moment. S'approchant de la baignoire, il s'y plongea à son tour, venant se mettre derrière Erïka. Lorsqu'il entra dans l'eau, un peu de vapeur se dégagea de son corps, les deux températures contrastant pas mal. Mais elle disparu bien vite et la peau de Bobby prit rapidement une température normale, réchauffé par l'eau chaude.

- Ca va ? Ce n'est pas trop froid ?

Certain qu'il ne risquait pas de la faire frisonner, il vint se coller à elle, l'entourant de ses jambes, déposant l'une de ses mains sur la cuisse de la russe. Il caressa doucement sa peau, dégageant légèrement les longs cheveux blonds qui le gênait de l'autre, afin de pouvoir l'embrasser le long de l'épaule puis sur la nuque. Ils avaient tout leur temps et c'était plutôt appréciable. Même s'il ne voyait pas complètement le corps de sa petite amie, il pouvait le deviner en le touchant simplement. C'était déjà mieux que rien.
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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Jeu 18 Avr 2013 - 17:48

Erïka avait énormément changé avec les années. Les événements qu’elle avait vécus dans le passé avaient façonné sa personnalité et sa façon de voir les choses. Elle était devenue bien plus agressive et impulsive qu’auparavant, comme un animal sauvage souhaitant se protéger des prédateurs qui l’encerclait. Elle ne faisait plus confiance en qui que ce soit e refusait catégoriquement de se rapprocher des autres, craignant d’être de nouveau blessée. Avec le temps, les choses étaient allées en s’améliorant. On pouvait dire que la jeune fille était une toute autre personne, à présent. En fait, elle montrait sa meilleure facette d’elle à ceux à qui elle pouvait faire confiance. Elle pouvait se montrer telle qu’elle était sans craindre que l’on tente de lui faire du mal. Elle restait toujours méfiante envers les inconnus, pouvant s’attendre à n’importe quoi de leur part.

La jeune fille se fichait de bien de plaire aux autres. Elle avait des personnes formidables dans son entourage et cela lui suffisait amplement. Bobby avait pu voir le grand changement d’Erïka. Elle était bien plus ouverte qu’auparavant. Maintenant qu’ils étaient en couple, il la connaissait encore plus. Certes, il n’avait jamais su ce qui lui était arrivé par le passé. Cependant, cela ne l’avait jamais empêché de l’aimer. Depuis qu’il connaissait la véritable identité de la jeune fille, les choses n’avaient pas vraiment changées. Il l’aimait toujours autant et son seul désir était qu’elle reste vraie, authentique, comme elle l’avait toujours été à ses yeux.
Certes, on n’était pas à l’abri du changement. Après tout, tout le monde se retrouvait façonné jour après jour suite à certains événements de leur vie. C’était tout à fait normal. Cependant, Erïka ne pensait pas changer à un point tel où Bobby ne pourrait plus la reconnaitre. Elle était bien dans sa peau, elle voulait rester tel qu’elle était actuellement.

Depuis qu’il sortait avec Erïka, Bobby avait gagné un peu plus de confiance en lui. La jeune fille était bien heureuse d’entendre cela. Après tout, avec une petite amie toujours franche et honnête, cela devait aider les choses. Elle ne le complimentait jamais pour lui faire plaisir, elle le faisait parce qu’elle le pensait et que c’était vrai, à ses yeux. Elle n’avait jamais vu à quel point Bobby manquait de confiance en lui. Était-ce à cause de son pouvoir ? Cela lui nuisait dans les relations interpersonnelles, surtout dans le cas de ses ex. Il ne pouvait pas vraiment s’approcher des autres, qui n’aimaient pas vraiment le froid qu’il dégageait, et encore moins des animaux qui semblaient bien plus réticent à ce froid. Pourquoi ne pas adopter un pingouin ?

Cependant, s’il y avait une chose que la jeune fille avait bien vu évoluer, c’était le comportement de son petit ami avec les autres. Elle l’avait toujours vue plutôt distant avec les autres. Il ne se lâchait jamais comme elle pouvait le faire avec William. Pourtant, il lui montra qu’elle se trompait à ce sujet. Il savait s’amuser et ne se gênait pas pour l’aider à jouer des tours à son frère.
S’il s’ouvrait davantage, c’était une bonne chose. Le plus important était, surtout, qu’il soit capable de s’ouvrir à elle, comme elle l’avait fait en parlant de son passé et de sa famille. Elle ne voulait pas le forcer à quoi que ce soit, mais elle aimait également en savoir un peu plus sur lui, sur ce qui l’avait poussé à rejoindre l’institut. Tout le monde avait un passé différent, quel était le sien ? Ce n’était pas encore le moment de lui demander. Elle allait attendre encore un peu.


-« Ne meurs pas et continue de m’aimer, dans ce cas ! Ne cesse pas d’avoir confiance en toi, je serais toujours là pour te répéter à quel point tu es parfait, à mes yeux. Tu es aussi très patient pour arriver à me supporter. C’est un exploit ! »

Ce serait un véritable exploit si Erïka arrivait à combattre John sans être sévèrement blessée. Le mutant de feu était tout simplement imprévisible, elle ne pouvait pas savoir à quoi s’attendre de sa part. C’était l’une des raisons qui poussaient Bobby à convaincre Erïka d’abandonner l’idée de s’immiscer dans un futur affrontement, s’il y en avait un, un jour. Elle voulait faire en sorte de protéger son petit ami, elle ne voulait pas qu’il soit obligé de participer à un combat parce que John avait soif de supériorité. C’était totalement ridicule. Pourtant, s’il devait le faire, il le ferait. Il comptait en sortir vainqueur puis oublier toute cette histoire.

-« Tu en sortiras vainqueur, c’est certain. Je crois en toi. »

Ils oublièrent tout cela afin de reprendre leur route vers New Port. Alors que la nuit commençait à tomber sur la ville, ils s’arrêtèrent dans un petit motel. Erïka se fichait bien du prix d’une chambre ou de l’endroit où ils allaient rester. Elle voulait simplement un toit pour la nuit. Elle l’avait. Elle était libre de faire ce qu’elle désirait avec Bobby, ce soir. Si certains couples se seraient empressés de se jeter sur le lit afin de faire sauvagement l’amour, la jeune fille préférait cette guerre d’oreiller qui ne semblait jamais prendre fin. Même après s’être enfermée dans la salle de bain, l’adolescente restait dans la mentalité qu’elle pouvait continuer d’embêter son petit ami. Ils passaient du temps de qualité ensemble, ce n’était pas nécessaire qu’ils soient sous les couvertures pour cela.

Après avoir fuis la salle de bain, la jeune fille lança le peu de projectiles qu’elle avait sous la main. Elle alla même jusqu’à lancer la boite de préservatifs à la tête de son petit ami, qui préféra la poser sur la table de chevet, au cas où cela leur serait utile plus tard. Erïka n’allait pas cacher le fait qu’elle avait envie de son petit ami depuis un bon moment, déjà. Ils auraient peut-être passé à une étape supérieure dans leur relation, ce matin même, si la jeune fille n’avait pas tenu à décrocher son téléphone qui avait décidé de sonner en plein milieu de leurs occupations. Maintenant que ce dernier était éteint, personne ne risquait de les déranger. Prévoyante, la jeune fille s’était dit que cela pourrait leur être utile. On ne savait jamais ce qui pouvait se passer avec elle. Bobby n’avait pas fini d’être surpris.

Certaines personnes disaient : « Faites l’amour et non la guerre. » Cependant, avant de passer à cette première étape, ils devaient terminer la guerre. Erïka n’était pas prête à abandonner et Bobby le savait bien. C’est pour cela qu’il fit en sorte qu’elle ne puisse plus l’attaquer, créant deux longs murs de glace, il empêcha toute échappatoire. La jeune fille n’avait pas d’autres choix que de se rendre, bien qu’elle n’allait certainement pas avouer avoir perdu la partie. Elle préféra se laisser bercer par les bras de son petit ami, savourant chacun de ses baisers.

Le mutant lui fit une proposition très alléchante. Un grand bain chaud ferait plaisir à la jeune fille qui s’empressa d’accepter. Elle espérait seulement que Bobby ne fonde pas, une fois dans l’eau. Heureusement qu’il n’était pas fait de glace. Une fois dans la salle de bain, la jeune fille tenta de retirer la glace restée contre le pommeau de la douche. Elle n’y arrivait tout simplement pas et le coup de main de Bobby fut le bienvenu. Ainsi, elle put commencer à préparer le bain. Lorsqu’il fut prêt, elle commença à retirer ses vêtements, mais les posa sur la tête de son petit ami afin qu’il ne la voit pas complétement nue. Elle aurait pu se balader en sous-vêtement devant lui, cela ne l’aurait pas déranger. Cependant, elle se trouvait être plus gênée par sa nudité que ce qu’elle aurait pu croire. Après s’être glissé dans le bain moussant, la jeune fille annonça à Bobby qu’il pouvait la rejoindre, maintenant.

Lorsqu’il se déshabilla, elle ne perdit pas une seule miette du spectacle. Cependant, alors qu’elle le voyait dans on plus simple appareil, elle ne put s’empêcher de baisser les yeux, tout en rougissant. Pourtant, il n’était pas le premier homme nu qu’elle voyait. Elle n’avait pas à être gênée, mais pourtant elle l’était. Elle sera sûrement à l’aise une fois qu’ils seront tous les deux dans le bain, l’un contre l’autre.
Le jeune homme vint se glisser derrière elle. Aussitôt, la jeune fille vint se coller contre lui. De toute façon, vu la taille du bain, elle n’avait pas vraiment le choix. Elle ferma les yeux alors que de la vapeur venait doucement chatouiller son visage. Ce devait être causé par le contact entre le chaud et le froid. D’ailleurs, le corps de Bobby prenait doucement la température de l’eau. Il était bien moins glacé et l’adolescente ne comptait pas s’en plaindre. Elle s’installa confortablement contre lui. Il lui demanda si la température allait, si ce n’était pas trop froid.

-« C’est parfait. Tout est parfait. » Fit-elle en fermant doucement les yeux pour profiter de ses caresses. « Tu n’as pas trop chaud ? »

Au bout d’un moment, elle posa une main sur sa jambe. Elle la caressa doucement, avant d’avoir une énième idée. Elle attrapa un peu de mousse, flottant sur l’eau, puis se retourna comme elle pouvait vers son petit ami afin de déposer un peu de cette mousse sur son nez. Elle ne put s’empêcher de sourire. Passant une main derrière sa tête, elle tenta de l’attirer du mieux qu’elle pouvait vers elle, afin de l’embrasser tendrement. Puis, elle tenta tant bien que mal de se tourner sur le côté afin de poser sa tête contre son torse. Ainsi, lorsqu’elle leva les yeux vers lui, elle pouvait voir son visage. Sa main, glissée sous l’eau caressait doucement sa peau. Elle remonta lentement vers son torse, hypnotisée par l’eau et la mousse coulant le long de son corps.

-« Dis, je peux te poser une question ? »

Elle n’avait pas réfléchis avant de prononcer cette phrase. Elle s’était mise à réfléchir à tout un tas de choses, sans réellement penser au fait que ce ne soit pas vraiment le moment d’aborder le sujet. Malgré tout, elle n’allait pas reculer et revenir sur ses paroles. Elle comptait lui poser sa question en espérant ne pas aborder un sujet trop épineux. Elle avait tout de même la vague impression que cela allait être le cas. Elle espérait vraiment se tromper.

-« J’étais curieuse… Puisque l’on parlait de ma famille, tout à l’heure, au restaurant, je me demandais ce qui en était pour la tienne. Tu ne m’en as jamais parlé, alors je me demandais si, toi aussi, t’avais vécu des choses assez terribles par le passé. J’espère vraiment me tromper. Enfin, ce n’est pas vraiment une question, mais disons que j’en ai pas mal qui me trottent en tête, présentement. »
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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Ven 19 Avr 2013 - 0:57

Bobby parlait assez peu de lui, peu loquace de base et il n'aimait pas tellement se dévoiler aux autres. Déjà parce qu'il estimait qu'il n'avait rien d'intéressant à raconter à de tierces personnes mais aussi tout bonnement parce qu'il manquait de confiance en lui. Malgré le fait qu'il ait un pouvoir puissant et qu'il soit relativement doué dans ses études, il se rabaissait constamment et ne profitait jamais de ses pleines capacités. C'était du à sa nature renfermée mais aussi à son expérience humaine. A plusieurs reprises, il avait constaté avoir déçu les autres dans leurs attentes et se remettait donc constamment en question. Et une fois que le doute s'était insinué dans un esprit, il était difficile de l'en faire sortir.

Cela aurait pu s'arranger avec le temps, surtout en vivant à l'institut, entouré de mutants tout comme lui, mais ce ne fut pas le cas. Au contact des autres, il se sentait encore plus différent car c'était eux qui le faisaient se sentir ainsi. Même si ils avaient un point commun, celui d'être mutant, son don lui octroyait un handicap social. Peu de gens tolérait le froid et il avait fini par s'isoler de lui-même pour ne pas s'imposer aux autres. Il avait tenté de faire pencher la balance en se mettant en couple mais là encore, ce fut échec sur échec. Il commençait à baisser les bras mais il y a eut John.

Celui ci n'en faisait qu'à sa tête et se moquait de l'avis des autres comme des règlements. Bobby et lui n'avaient rien en commun, pas même leurs pouvoirs. Et pourtant, ils s'étaient rapidement rapprochés. Leurs oppositions étaient sans doute la raison de tout cela mais Bobby n'avait pas cherché à le savoir. Le côtoyer lui plaisait et il devait l'avouer, il s'amusait bien avec. Mais désormais, ce n'était plus le cas. John avait quitté l'institut pour rejoindre un camp qui correspondait plus à son idéal visiblement. Mais si lui l'avait quitté, il y avait une personne qui ne l'avait pas fait. Erïka. Depuis qu'ils se connaissaient, ils n'avaient jamais été très proches, jusqu'à récemment. Il ne leur avait pas fallu grand chose pour sauter le pas et Bobby ne le regrettait pas. Il était amoureux d'elle et elle lui prouvait qu'il avait bien eut raison d'espérer. Grâce à elle, il retrouvait peu à peu confiance mais restait craintif sur un point. Si jamais elle le lâchait comme les autres, il envisagerait certainement de s'isoler davantage. Pourtant, il ne pensait pas que cela arriverait un jour. Elle, elle ne le laisserait pas tomber.

- Je me moque d'être parfait pour les autres, il n'y a que ton avis qui m'importe. Je te supportes, tu me supportes, c'est ça être en couple, aimer nos qualités mais aussi nos défauts. Tu es une petite amie formidable, je suis certain que beaucoup sont jaloux.

Pas Pyro en tout cas. Bien qu'il ait un caractère explosif, il n'avait jamais montré le moindre intérêt pour Erïka. Elle ne devait pas être son genre car il ne se serait sans doute pas gêné pour la draguer sinon. Au moins, ils n'avaient pas à se battre pour ça, mais John trouverait sans doute un tas d'autres raisons pour qu'ils s'affrontent. Bobby ne voulait pas que cela arrive mais si Erïka y était impliquée d'une façon ou d'une autre, il n'aurait pas le choix. Mais y arriverait il seulement ? Erïka y croyait, elle. Cela suffisait à Bobby pour avoir un regain de confiance en lui.

- On s'entrainera à la boxe tous les deux si tu veux. Comme ça, on pourra toujours lui mettre une bonne droite en synchro pour lui remettre les idées en place.

Pour le moment, ils s'entrainaient surtout à se taper dessus à coups d'oreiller. C'était Bobby qui avait ouvert les hostilités et il savait qu'Erïka n'était pas du genre à abandonner facilement. Mais cela ne rendait le challenge que plus intéressant encore. Après être restés figés des heures sur la moto, pouvoir bouger de la sorte ne pouvait que leur faire du bien. Erïka tenta bien de s'isoler dans la salle de bain pour prendre une douche mais Bobby l'en empêcha. Il se fit cependant prendre à son propre jeu et manqua finalement de munitions pour faire regretter à la russe sa fourberie. Puisqu'elle disait que tout était permis, Bobby se permit d'user de son don afin de la piéger. Ainsi, il mettait fin au combat et proposait quelque chose pour qu'ils se délassent après cette courte activité physique. Prendre un bain leur ferait du bien et leur permettrait un moment d'intimité, rien que tous les deux.

Erïka semblait intéressée par cette idée et reprit donc la direction de la salle de bain, faisant couler l'eau chaude. Bobby remit un peu d'ordre à la chambre mais ne changea fondamentalement pas grand chose. La boite qu'elle lui avait lancée à la tête n'avait quant à elle pas bougé de la table de chevet. Sans doute servirait elle plus tard mais Bobby préférait ne pas y penser. Chaque chose en son temps, rien ne pressait. Ce n'était pas comme si un rouquin risquait de débarquer à l'improviste...

Le bain étant prêt, Erïka commença à se dévêtir. Bobby aurait pu profiter du spectacle mais n'en eut pas le loisir puisque ses yeux se retrouvèrent vite couverts. La jeune femme n'avait pas l'air de vouloir qu'il l'admire dans sa tenue d'Eve et il trouvait cela bien dommage. Le corps d'une femme était plutôt agréable à regarder, surtout lorsqu'il s'agissait de la personne que l'on aimait. Bobby n'en fit cependant pas une affaire d'état et la laissa faire comme elle le préférait. Lorsqu'elle l'autorisa à regarder... il n'y avait plus grand chose à voir. Le mutant ne s'attarda donc pas et se dévêtit à son tour, pas spécialement pudique pour sa part. Il l'était en temps normal mais avec Erïka, il n'avait pas de problèmes. Ils étaient un couple, non ? Se voir nu n'avait donc rien d'étrange. Cependant, la jeune femme contemplait l'eau du bain. Apparemment, elle n'était pas tout à fait à l'aise avec ça pour le moment.

Se glissant dans le bain, il apprécia de sentir sa petite amie contre lui, sa peau chaude au contact de la sienne qui se réchauffait progressivement à cause de l'eau. Même si il n'aimait pas particulièrement le chaud, il n'y faisait pas une allergie non plus. De toute façon, ce qui l'importait était de partager ce bain avec Erïka et rien d'autre. S'appuyant contre le rebord de la baignoire, Bobby laissa Erïka s'installer contre lui, à son aise. C'était une sensation agréable que d'être ainsi mais était ce partagé ? Il espérait qu'il ne rendait pas l'eau trop froide, n'ayant pas tellement l'habitude de partager ce genre de moment. Erïka le rassura rapidement et lui retourna la question mais dans le sens inverse.

- Non ça va. Et puis, si ça peut me permettre d'être tout contre toi comme ça, je veux bien qu'on me mette dans de la lave en fusion.

Bobby appréciait les caresses que lui prodiguait sa petite amie et ne manquait pas de les lui rendre. Lorsqu'elle lui posa un peu de mousse sur le nez, il fit une légère grimace amusée. Il devait avoir l'air malin avec ça sur le bout du nez. Une main vint se glisser à l'arrière de sa tête et il ne résista pas, amorçant le mouvement également pour pouvoir mieux rendre le baiser que lui donnait Erïka. Décidément, elle était vraiment joueuse. Une fois le baiser achevé, Bobby ne manqua pas de s'essuyer le nez sur la joue de la jeune femme qui était en train de se tourner. Il se décala un peu pour lui laisser autant d'espace que le permettait la baignoire. Lorsqu'elle fut placée, il referma ses bras autour d'elle, caressant sa peau et posant sa tête contre la sienne. Il pourrait rester des heures comme ça. Mais Erïka reprit la parole, lui demandant une chose toute simple.

- Bien sûr, tu n'as pas besoin de me demander mon autorisation.

Il s'attendait à tout sauf à ça. A vrai dire, il ne voyait pas bien le rapport mais supposa que c'était à cause de tout ce qu'elle avait révélé sur elle. Bobby, lui, ne parlait jamais de lui, pas même à elle. C'était son droit de vouloir en savoir plus même si il trouvait qu'il n'y avait rien d'intéressant. Il était loin d'avoir eut un terrible passé comme la russe mais il n'avait rien de vraiment joyeux non plus. Ses parents, il n'était même pas certain de les revoir un jour à vrai dire. Après un court silence, il se mit à sourire d'un air désabusé.

- Disons que je ne risque pas de te présenter à mes parents. Je ne les ais pas revu depuis des années et je ne crois pas leur manquer. Rassure toi, je n'ai rien vécu d'horrible, c'est juste... qu'à leurs yeux, je suis une honte. Ils ont peut-être peur de moi, je ne sais pas. Tout ce que je sais c'est qu'ils ne veulent plus de moi chez eux. Je n'ai pas insisté. Ils me prenaient pour un surdoué et quand je leur ais dis la vérité, ça a été un sacré choc. Alors depuis, je vis à l'institut. Tu avais d'autres questions ? Je n'ai rien à cacher, c'est juste que je n'ai pas trop l'habitude de parler de moi.
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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Ven 19 Avr 2013 - 4:34

Erïka n’avait rien en envier aux autres. Elle était très jolie, ça elle ne pouvait le nier. Cependant, son caractère en refroidissait plus d’un. Comment apprécier une fille qui menaçait de nous sauter à la gorge lorsqu’on l’approchait d’un peu trop près ? Il avait fallu bien du temps à la jeune fille afin de se sentir bien dans sa tête. Elle n’avait aucun problème avec son corps, malgré que la cicatrice ornant son avant-bras gauche lui rappelait sans cesse de mauvais souvenirs. Tout se passait dans sa tête. Elle avait peu confiance en elle et il lui avait fallu beaucoup d’efforts afin d’améliorer cela. Encore aujourd’hui, il lui arrivait de douter d’elle. Elle s’efforçait de cacher cela et de paraitre forte, mais il n’y avait que ceux qui la connaissait vraiment qui pouvait voir qu’elle était une adolescente brisée par de tristes événements de la vie. Si, avec le temps, elle avait reçu de l’aide de ses proches, de la part de personnes de confiance, elle restait toujours marquée par ce qu’elle avait vécu. La jeune fille en faisait encore des cauchemars. Au moins, maintenant, elle avait la chance d’avoir des personnes formidables pour l’aider à la rassurer lorsqu’elle se sentait totalement déboussolée.

L’adolescente n’avait jamais cherché à être ce qu’elle n’était pas. À quoi bon se forcer à faire plaisirs aux autres ? C’était à eux de l’accepter tel qu’elle l’était. C’était ce qu’avait fait Bobby. Il s’avait l’aimer pour ce qu’elle était réellement, bons comme mauvais côtés. Par moment, elle s’étonnait de voir à quel point il pouvait se montrer patient. Après tout, elle avait tout un caractère et ne laissait pas sa place. Dès qu’elle était énervée, un rien pouvait la pousser à engueuler le premier venu bien que celui-ci n’est strictement rien fait. Pour Bobby, c’était normal que de la supporter, peu importe le moment. Après tout, ils étaient un couple. Ils étaient soudés et savait faire face à n’importe quel problème en y mettant les efforts nécessaires pour les régler un à un.
Erïka n’était pas certaine, cependant, que Bobby ait raison lorsqu’il disait que bien des gens devaient être jaloux. Peut-être qu’à première vue, certains hommes pouvaient être jaloux de voir qu’il était avec une aussi jolie fille qu’Erïka. Cependant, si l’on s’approchait d’elle, on pouvait découvrir qu’elle avait un caractère bien trempé et ne laissait pas sa place.


-« Jaloux ? Dès qu’ils connaissent mon caractère, ils cessent de l’être, j’en suis certaine. Je m’en fiche, de toute façon. Je t’ai toi. Je n’ai aucune raison d’aller voir ailleurs. Les autres peuvent bien être jaloux, ils le resteront. »

La jeune fille offrit un radieux sourire à son petit ami. Ils étaient adorables à voir comme ça. Pourquoi avoir besoin d’un autre homme alors qu’elle avait déjà une personne formidable dans sa vie qui arrivait à la rendre heureuse par la simple force de son sourire ? Elle ne pensait pas trouver le bonheur ailleurs. Il y avait trop de gens avec qui elle ne s’entendait pas. John en était un bon exemple. Elle avait plutôt envie de le cogner que de le serrer dans ses bras. Il adhérait à des idéaux qu’elle rejetait complétement. Il était devenu tout ce qu’elle détestait. Elle savait que la prochaine fois qu’elle lui ferait face, elle se laissera aller, impulsive comme à son habitude. Elle ne se gênera pas pour le frapper s’il venait à menacer ses proches ou la menacer, elle. Elle pouvait s’attendre à tout de sa part.
Bobby proposait à la jeune fille de s’entrainer avec lui à la boxe. En plus de lui permettre de se détendre, elle pourra peut-être oublier l’existence de John. La jeune fille adorait pratiquer ce sport et elle était ravie que son petit ami ait la même passion qu’elle. Ainsi, ils pouvaient s’entrainer lorsqu’ils en avaient l’occasion.


-« Fais gaffe, je me suis beaucoup entrainée avec Emma. Tu vas voir de quoi je suis capable ! »

Erïka avait un grand esprit de compétition. Emma Frost, lors de ses entrainements, faisait toujours en sorte de la provoquer, de la mener à donner tout ce qu’elle avait. La jeune fille s’était beaucoup améliorée en matière de combat. Elle évitait de parler pour ne rien dire, elle ne faisait qu’attaquer et se défendre. Elle se servait de son ouïe comme d’un atout et apprenait à ne plus agir impulsivement. Cela fonctionnait assez bien… en entrainement. Cependant, la jeune fille était motivée, elle désirait faire des efforts. Elle rêvait de faire partie des X-Men, un jour, et comptait bien voir ce rêve se réaliser.

Si elle souhaitait démontrer qu’elle était agile et assez douée pour éviter des projectiles, elle avait réussis. Bobby avait beau lui lancer son chandail à la figure, elle trouvait le moyen de l’éviter et de préparer une nouvelle attaque de coussins. Elle ne comptait pas se rendre si facilement. Ce petit jeu était très amusant, surtout qu’elle était en train de gagner. Cependant, Bobby changea la donne en usant de son pouvoir. Il coinça Erïka entre deux murs de glace avant de venir la kidnapper avec douceur. Il avait gagné. Cependant, la jeune fille n’avait pas dit son dernier mot ! Elle allait simplement profiter des baisers de son petit ami… et surtout du bain qu’il proposait de prendre.

Appréciant l’idée, la jeune fille se rendit à la salle de bain. À ses yeux, ils avaient la nuit devant eux. Insomniaque, elle savait que quelques heures de sommeil lui suffiront, lorsqu’elle aura envie d’aller au lit. Après avoir fait couler le bain, elle se glissa à l’intérieur, ayant pris soin de ne pas être vue de son petit ami. Elle était légèrement gênée à l’idée de se retrouver complétement nue devant lui. Elle était tout autant de le voir se dévêtir devant ses yeux. Pourtant, ce n’était pas la première fois qu’elle voyait quelqu’un de nu. C’était simplement parce que c’était… différent. Elle ne saurait dire en quoi, mais elle était un peu gênée face à cette situation. C’était nouveau pour elle. C’est ça. Nouveau. Se connaissant, elle savait bien qu’une fois parfaitement à l’aise, elle allait oublier ce détail. Avec Bobby, c’était sûr et certain qu’elle se sentirait bien.

Une fois que son petit ami l’eut rejoint dans le bain, la jeune fille s’installa confortablement contre lui. L’eau était à parfaite température pour elle et espérait qu’il en soit de même pour lui. Son corps se réchauffait doucement et cela n’était pas pour déplaire à Erïka. Bien qu’elle aimait le froid qu’il dégageait, un peu de chaleur ne lui faisait pas de tort. Il affirmait que l’eau était à bonne température. Tant qu’elle était tout près de lui, il s’en fichait bien du fait que ce soit chaud ou froid.


-« Si tu prends ton bain dans de la lave en fusion, je te préviens, je passe mon tour. » Fit-elle en grimaçant.

Erïka ne manquait pas de profiter de cet agréable moment de tendresse avec son petit ami. Elle se sentait bien dans ses bras, frissonnant doucement sous ses douces caresses. Espiègle, elle ne manquait pas une occasion de taquiner Bobby. Attrapant un peu de mousse flottant sur l’eau, elle en déposa sur le nez de son petit ami. Cependant, elle ne s’arrêta pas là, profitant de la proximité qu’elle avait avec lui pour l’embrasser tendrement. Lorsque le baiser pris fin, le jeune homme vint frotter le bout de son nez sur la joue de la jeune fille, faisant ainsi disparaitre la mousse qu’il y avait dessus. Il ne manqua pas de faire rire Erïka, par la même occasion.

S’installant confortablement contre lui, la jeune fille caressait doucement son torse du bout des doigts. Sa tête contre la sienne, elle savourait ce moment. Elle devait en profiter pendant qu’elle en avait l’occasion. Malgré tout, certaines questions lui trottaient en tête. Elle savait qu’au moment où elle obtiendrait des réponses, elle cesserait d’y penser. Elle commença par demander à Bobby si elle pouvait lui poser une question. Cette question en elle-même était stupide, puisqu’il n’allait certainement refuser. Cependant, il aurait très bien pu s’abstenir de lui répondre lorsqu’elle lui demanda quelques détails sur sa famille, son passé, chose dont il ne parlait jamais. Après avoir beaucoup parlé d’elle, Erïka s’était souvenu de toutes ces questions qu’elle s’était posée au sujet de Bobby, sans pour autant lui poser. Même si ce n’était pas le meilleur moment, elle décida tout de même d’aborder le sujet.

L’adolescente eut des réponses. Ce n’était peut-être pas ce à quoi elle s’attendait, mais c’était la vérité. Elle n’aurait jamais pensé que Bobby avait été rejeté par sa famille à cause de ce qu’il était. Il était formidable, il avait tellement de belles qualités. Il était gentil, serviable, intelligente, c’était un jeune homme modèle comme de nombreuses familles rêveraient d’avoir. Pourtant, parce qu’il avait un don hors du commun qui le rendait encore plus extraordinaire, il était rejeté. C’était totalement ridicule.


-« Ils sont cons. »

Pour Erïka, tous ceux qui posaient un geste con étaient des cons. Donc, par association d’idées, les parents de Bobby étaient cons. Bien évidemment, la jeune fille n’allait pas s’arrêter à ce futile commentaire. Elle ne comprenait pas pourquoi des parents qui prétendaient chérir leur enfant pouvaient le rejeter du jour au lendemain. Elle vint à se demander quel serait la réaction de sa mère si elle apprenait qu’elle était mutante. Sûrement serait-elle assez folle pour la trainer au bucher. L’adolescente leva la tête vers Bobby.

-« Si ça se trouve, ils aiment pas trop la vérité. Ils me détesteraient. Enfin, je m’en fiche de ce qu’ils peuvent bien penser. S’ils ne te veulent plus dans leur famille, dis-toi que tu as gagné la mienne. Ma grand-mère t’adore. Elle te trouve tellement gentil, serviable et poli. Elle dit que tu ferais craquer toutes les mémés du quartier…. Et je crois que c’était un compliment. C’est rare de trouver quelqu’un comme toi, de nos jours. Tu es unique et j’adore ça. » Elle se redressa pour l’embrasser sur la joue. « Tu as des frères ou des sœurs ? »

Lorsqu’elle en eut assez du bain, la mousse s’étant pratiquement toute dissipée et l’eau devenant de plus en plus froide, Erïka décida de sortir et de se sécher. Elle posa sa main sur les yeux de son petit ami en lui demandant de les fermer le temps qu’elle sortait de l’eau. Elle avait une petite idée derrière la tête. Une fois hors du bain, elle s’enroula dans une serviette avant de lui dire qu’il pouvait ouvrir les yeux. Pendant qu’il sortait à son tour, elle en profita pour regarder son reflet dans le miroir et replacer quelque peu ses cheveux en partie mouillée. Puis, avant que Bobby n’attrape une serviette, elle se jeta sur lui et le serra dans ses bras, l’enroulant avec elle dans sa serviette.

-« Je t’ai attrapé ! »

Levant la tête vers lui, elle lui offrit un grand sourire. Elle se dressa sur la pointe des pieds avant de poser un baiser sur ses lèvres. Ce soir, elle se sentait espiègle, elle avait envie de jouer, s’amuser, plaisanter. Elle avait plus d’un tour dans son sac, au plus grand malheur de Bobby qui allait devoir la supporter tout au long de leur voyage. Par contre, il fallait voir le bon côté des choses. Ce sera toujours moins pire que tous les sales tours qu’elle pouvait jouer à William. La jeune fille se détacha de son petit ami et referma la serviette sur son corps avant de reculer de quelque pas.

-« Si tu veux me voir nue… Il faudra que tu arrives à m’attraper ! »

Aussitôt, elle sorti de la salle de bain en claquant la porte derrière elle. Il fallait qu’elle trouve une cachette au plus vite ! Sans attendre, elle se jeta dans une penderie, vide, et referma doucement la porte afin qu’il ne découvre pas sa cachette. Puis, elle attendit impatiemment qu’il la découvre. Il n’y avait pas des millions de cachettes dans cette chambre, il allait bien rapidement en faire le tour et la découvrir. Enfin, elle l’espérait.
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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Ven 19 Avr 2013 - 13:22

La jalousie pouvait avoir plusieurs visages, mais dans tous les cas, elle était destructrice. Bobby ne la ressentait cependant pas. Même en ce qui concernait William avec qui Erïka était très proche, il ne se sentait nullement menacé. Même si elle passait autant de temps que possible avec, il ne comptait pas s'imposer ou vouloir être constamment avec elle. Elle ne lui appartenait pas et pouvait bien faire ce qu'elle désirait avec qui elle le désirait. Ils vivaient chacun leur vie de leur côté sans pour autant oublier de se voir fréquemment. Mais puisqu'ils comptaient se voir un peu plus et éventuellement partager officieusement la même chambre, il était possible que ce soit lui qui fasse des jaloux. Déjà parce qu'il était en couple avec elle mais aussi parce qu'il la monopolisait plus ou moins. Comme maintenant par exemple. Loin de tout, ils n'avaient pensé qu'à eux en s'isolant ainsi. William râlerait il à leur retour ? Difficile à dire mais Bobby se demandait si le rouquin pourrait être jaloux. Pas jaloux en terme d'amour mais jaloux dans le sens où il pourrait moins profiter de sa soeur. Ce n'était de toute façon pas comme si il y avait à faire un choix. Ils partageaient tous leurs vies et tout se passait pour le mieux. Erïka, elle, ne voyait pas qui pourrait être jaloux de Bobby vis à vis d'elle. Elle ne voyait là que ses défauts.

- Hé bien moi, j'aurais été jaloux si je t'avais vu avec un autre. Tu ne vois pas assez tes qualités mais moi si. J'ai beaucoup de chance de pouvoir en profiter.

Erïka avait toujours eu pour habitude de trainer avec John et lui même si elle s'entendait mieux avec lui qu'avec le mutant de feu. Pourtant, lorsque Pyro avait quitté l'institut, Bobby et elle s'étaient éloignés. Bobby, surtout, qui ne voulait pas voir se reproduire un tel schéma une seconde fois. Mais les évènements les avaient finalement rapprochés et ce n'était pas lui qui allait s'en plaindre. Peu importait Pyro tant qu'ils étaient encore tous les deux. Mais si ce dernier revenait et désirait montrer à tous et surtout à Bobby sa suprématie, il risquait fort d'y avoir un combat. Et Bobby ne voulait pas qu'Erïka s'en mêle sous peine d'être grièvement blessée. Il n'était pas invincible non plus mais il pouvait au moins rivaliser avec ce pouvoir de flammes. Cependant, Pyro était vulnérable si il n'avait pas de flammes à portée de main. Et là, une bonne droite suffirait à lui remettre les idées en place. Erïka était partante pour lui en coller une, même juste pour le plaisir et pour lui faire regretter sa défection. Puisque Bobby et elle avaient la boxe en commun, il proposa donc qu'ils s'entrainent ensemble. Ainsi, ils seraient plus à même de pouvoir mettre une bonne correction à celui qui s'était prétendu leur ami.

Erïka faisait référence à ses entrainements avec Emma et Bobby se demandait bien en quoi cela consistait. Il savait que la reine blanche avait pris Erïka sous son aile mais il ignorait dans quel but exactement. Pourquoi subissait elle un entrainement particulier ? Quoiqu'il en soit, Bobby se doutait bien qu'elle n'était pas à prendre à la légère. Son don ne lui était d'aucune utilité en combat ou presque et se renforcer autrement était une bonne idée. Mais y avait il une finalité particulière à tout ça ? Bobby se souvenait qu'elle lui avait révélé vouloir devenir x-men plus tard. Etait ce la raison de ces entrainements ? Il le découvrirait sans doute plus tard.

- Je ne comptais pas te sous-estimer, ça aurait été une grave erreur de ma part. Mais Emma ou pas, je ne compte pas te laisser gagner si facilement !


Et même là, dans la chambre du motel, il ne la laissait pas se défiler. Déjà parce que c'était lui qui avait ouvert les hostilités mais aussi parce que sa fierté masculine était en jeu. Malgré tout, il n'en ferait pas une maladie si il perdait. Mais si il voulait pouvoir prendre sa petite amie dans ses bras, il allait devoir ruser car cette dernière se faufilait comme une souris et esquivait ses pièges. Bobby usa donc de son pouvoir pour clore cette petite course poursuite et lui proposer une autre activité à deux.

S'ils se fréquentaient souvent, c'était bien la première fois qu'ils partageaient un tel moment. Bobby ne s'était pas douté qu'il ne pourrait pas profiter de la vue qui s'offrait à lui ni que sa petite amie serait autant timide à l'idée de se dévoiler à lui. Malgré ça, elle avait accepté le bain sans rechigner et s'y était glissée rapidement. Le mutant la laissa faire à son rythme et selon ses envies, ne se gênant pas quant à lui pour se dévêtir devant elle. Peut-être qu'ainsi, elle finirait par se sentir plus à l'aise si elle voyait que lui n'hésitait pas. Il comprenait bien que, contrairement à elle, ce n'était pas la première fois qu'il était en couple. Chaque chose en son temps, donc.

Il ne tarda pas à la rejoindre ensuite dans l'eau chaude, se calant derrière elle et appréciant cette proximité. Ils étaient souvent dans les bras l'un de l'eau mais là, c'était différent. Leurs vêtements ne faisaient plus obstacle et la superficie de la baignoire les forçait à être proches, ce qui était appréciable. Mais même sans ça, ils recherchaient le contact l'un de l'autre, s'interrogeant sur la température de l'eau.

- Disons que j'ai plutôt tendance à ne pas utiliser du tout le ballon d'eau chaude. Ca fait des économies et en plus, je peux rester sous l'eau aussi longtemps que je le désire. Mais je peux bien m'adapter à toutes les températures si tu viens te joindre à moi. J'apprécie la chaleur que tu dégages. Juste t'avoir contre moi, ça me suffit.

Après un baiser, ils s'installèrent pour être plus confortables et restèrent ainsi dans les bras l'un de l'autre un bon moment. Bobby caressait la peau de sa petite amie qui faisait de même. Même si il ne pouvait voir l'intégralité de son corps, il pouvait le deviner en le touchant, c'était déjà ça de pris. Ils étaient silencieux, appréciant simplement le moment mais Erïka prit à nouveau la parole. Que voulait elle donc lui demander ? N'ayant rien à cacher, Bobby la laissa poser sa question. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle s'intéresse à sa famille mais puisqu'elle avait parlé de la sienne, aussi particulière soit elle, il n'était pas étonnant qu'elle s'interroge sur celle de son petit ami. Celui ci n'aimait pas tellement en parler, lui rappelant qu'il n'était plus le bienvenu chez lui mais il ne voulait rien cacher à Erïka. Il lui expliqua donc brièvement que ses parents avaient été grandement déçu de découvrir la différence de leur fils et qu'il ne les avait plus vu depuis longtemps. Erïka donna son jugement de la situation avec sa franchise légendaire. Cela n'étonnait même plus Bobby qui ne fit aucun commentaire sur le sujet. Il ne pouvait pas dire que ses parents étaient cons, ils restaient ses parents. Ils n'étaient juste pas... compréhensifs. Voilà, c'était ça.

Erïka leva la tête vers lui, signe qu'elle allait lui parler et il la regarda, attendant qu'elle exprime davantage son point de vue. Elle pensait qu'ils la détesteraient ? C'était possible, elle était mutante même si sa mutation n'avait rien d'apparent. Mais elle tenta de le rassurer en lui disant que si il avait perdu une famille, il en avait gagné une autre. Ainsi donc, Anieta l'adorait ? Cela fit sourire Bobby légèrement, appréciant de savoir qu'au moins tous les humains n'étaient pas pareils. Les compliments que lui faisaient sa petite amie le touchaient mais il savait bien que ce qui dérangeait, ce n'était pas sa façon d'être mais ce qu'il était. Etre mutant était visiblement un plus gros problème qu'il ne l'aurait pensé. Mais au moins, ce n'était pas le cas pour tout le monde.

- Je me moque de leur avis vis à vis de toi, je t'aime et ça ne regarde que moi. De toute façon, je ne crois pas que ma vie les intéresse encore... Ils ne m'ont jamais vraiment parlé depuis qu'ils sont au courant pour mon don. Ils m'ont juste dit... de retourner d'où je venais. C'est tout. En fait, je... c'est moi qui suis parti. Je ne sais même pas si les choses seraient différentes à présent, si ils ont réfléchi... Ils n'ont pas cherché à me contacter et j'ai un peu peur d'être à nouveau déçu. En tout cas, ta grand-mère est quelqu'un de formidable. Avec elle, je n'ai pas l'impression d'être différent, c'est agréable. Il sourit au baiser avant de secouer légèrement la tête Non, je suis fils unique alors j'ai l'habitude d'être seul.

Après leur petite discussion, Erïka posa sa main devant les yeux de Bobby, lui coupant à nouveau toute vision. Encore une fois, il allait devoir ne rien regarder le temps qu'elle sorte de l'eau. Sans rien dire, il s'exécuta, conservant les yeux fermés même une fois la main retirée. Il finirait bien par la voir nue un jour ou l'autre de toute façon. Lorsqu'il pu ouvrit les yeux, il constata qu'elle était en serviette. Même ainsi, la vue était appréciable. Il la regarda comme si il pouvait voir à travers le tissu puis sortit à son tour de la baignoire avant de la vider. Il tendit la main pour s'emparer d'une serviette à son tour mais Erïka vint l'inclure dans la sienne, collant son corps contre le sien. C'était étrange de la voir timide sur certains points et sur d'autres non. Bobby appréciait de se retrouver ainsi collé à elle et en profita pour l'enlacer, la serrant à son tour contre lui. Il répondit au baiser qu'elle lui donna avant de lui sourire.

- Si c'est ça ma punition à chaque fois que je me ferais attraper, je crois que je vais perdre souvent.

Mais ce moment fut trop court à son goût. La jeune femme l'avait lâché et avait conservé la serviette autour d'elle, dissimulant encore son corps. Elle n'avait pas encore terminé de jouer apparemment puisqu'elle se faufila hors de la salle de bain, lui annonçant qu'il fallait d'abord qu'il l'attrape si il en voulait plus. Comme si elle allait pouvoir s'échapper bien loin dans leur chambre... Au lieu de lui courir après, Bobby prit son temps et attrapa une serviette qu'il passa autour de sa taille. Une fois positionnée, il sortit enfin de la salle de bain pour constater qu'Erïka n'était nulle part. Elle s'était cachée ? Il n'y avait cependant pas cinquante cachettes possibles et Bobby doutait qu'elle soit sortie dans le couloir du motel ainsi vêtue. Il procéda donc par élimination pour la trouver. Le lit était trop bas pour que quelqu'un puisse s'y dissimuler. La chambre ne contenait pas d'autres pièces. Il n'y avait personne sous la petite table non loin de l'entrée. Seul le placard pouvait cacher éventuellement un être humain. C'est donc vers ce dernier que le mutant se dirigea lentement, savourant le moment où il allait la débusquer. Arrivé devant la penderie, il posa la main sur l'ouverture et tira d'un coup sec, contrastant avec ses gestes lents jusqu'à présent. Erïka était bel et bien là. Elle était à lui cette fois.

- C'est gentil de t'être piégée toute seule. Tu ne peux plus fuir à présent...


Au lieu de l'attraper et de la sortir de là, il s'avança et entra à son tour dans la penderie. Venant se coller à elle, il captura ses lèvres des siennes et lui donna un baiser passionné tandis que ses mains attrapèrent la serviette pour la lui retirer lentement. Il prenait son temps, glissant par la même occasion ses mains le long du corps de la jeune femme qui se dévoilait petit à petit. Mais trop occupé par le baiser, il ne pouvait profiter de la vue. Cela l'importait peu pour le moment, il avait le temps. Laissant tomber la serviette au sol, il remonta ses mains pour caresser les hanches d'Erïka puis l'enlaça avant de reculer, la faisant suivre le même chemin que lui pour sortir de la penderie. Même une fois dehors, il ne cessa son baiser, se penchant pour la soulever dans ses bras pour la déplacer jusqu'au lit. Doucement, il la déposa dessus et rompit le baiser pour la regarder dans les yeux, souriant.

- Tu comptes encore pouvoir t'échapper ?
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Erïka M. Davidoff
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Erïka M. Davidoff

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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Ven 19 Avr 2013 - 21:43

Il arrivait parfois qu’Erïka pique des crises de jalousie pour des riens. Elle arrivait à s’inquiéter et se faire des histoires toute seule alors qu’elle n’avait aucune raison pour cela. Pourtant, c’était déjà arrivé, mais Bobby avait fait en sorte de la rassurer à chaque fois. D’ailleurs, ce type d’événement était très peu fréquent. C’était une bonne chose. Elle ne pouvait pas douter de l’amour de Bobby pour elle. Elle n’avait rien à envier à qui que ce soit d’autre. Elle avait un petit ami formidable qu’elle aimait de tout son cœur et ils formaient un couple heureux.
La jeune fille ne s’était pas attendue à ce que Bobby lui avoue qu’il aurait été jaloux s’il l’avait vu dans les bras d’un autre homme. Lui ? Jaloux ? Elle se retint de rire. Elle ne le voyait pas du tout comme ça. Pourtant, s’il le disait, ce devait être bien vrai. La jeune fille embrassa Bobby sur la joue.


-« Eh bien, je crois que tu n’as aucune raison d’être jaloux puisque je suis avec toi, maintenant. »

Elle n’avait aucune raison d’aller voir ailleurs. Si elle ne l’aimait pas, elle ne souhaiterait pas passer du temps avec lui, loin de l’institut. Enfermés dans une chambre de motel où personne ne pouvait les déranger, l’adolescente s’attendait à ce qui se passe bien des choses. Elle n’était pas venue ici dans le but de coucher avec Bobby, après tout elle aurait pu le faire alors qu’ils étaient à l’institut le matin même. Elle avait simplement envie de se retrouver seule avec lui et de passer du bon temps. C’est pour cela qu’ils s’installèrent confortablement dans un grand bain chaud afin de se détendre après une longue journée à conduire sur les routes américaines.

Erïka refusait de montrer son corps à Bobby, pour l’instant. Elle était un peu gênée à cette idée, mais de voir qu’il semblait très à l’aise de sa nudité l’aidait à se détendre. Elle n’était probablement pas la première femme nue qu’il voyait. Elle avait un joli corps, ce n’était pas la peine de se cacher. Malgré tout, elle le faisait. Alors qu’elle était dans les bras de son petit ami, elle se détendait peu à peu sous ses caresses. Elle se sentait bien contre lui. Elle adorait sentir son corps se réchauffer peu à peu grâce à l’eau chaude. Il n’avait pas l’habitude de tremper dans de l’eau de cette température, mais elle était ravie qu’il le fasse pour elle. Jamais elle n’aurait pu s’immerger dans l’eau glacée comme il le faisait.


-« Alors tu vas apprendre à apprécier mes bains d’eau chaude. J’ai beau aimer le froid, je ne suis pas un pingouin. »

Le silence planait dans la pièce. C’était agréable. La jeune fille n’avait pas besoin d’entretenir de futiles conversations pour se sentir bien. Elle était à l’aise dans ce silence. Cependant, quelques petites questions lui trottaient en tête et elle décida de les poser à son petit ami. Elle souhaitait qu’il lui parle un peu de sa famille. Après tout, il n’en avait jamais fait allusion depuis qu’ils se connaissaient. Elle découvrir bien rapidement que Bobby n’entretenait plus aucun lien avec ses parents, ceux-ci l’ayant chassé de leur demeure il y a quelques années. Cela frustrait Erïka. Pourquoi les parents agissaient comme des véritables abrutis, parfois ?

-« S’ils n’ont pas cherchés à te contacter, ils peuvent bien aller se faire voir. Ce que les gens peuvent être cons parfois. Ils ont toutes les raisons du monde pour être fiers de toi. Tu as tout pour toi, je ne vois pas pourquoi ils te rejetteraient parce que tu es unique, différent des autres. Au contraire, ce serait plutôt une fierté, non ? Enfin… si un jour tu tentes de prendre contact avec eux, je serais là pour toi. On ne sait jamais, peut-être qu’ils ont peur de t’appeler… mais bon, je ne me fais pas trop d’espoirs. Faut dire que je ne crois plus en l’humain depuis bien longtemps. On ne peut plus faire confiance à personne… »

Heureusement qu’il y avait des personnes comme sa grand-mère qui acceptait les mutants. Lorsque le pouvoir d’Erïka faisait des siennes, elle avait toujours été là pour lui venir en aide, espérant que cela se termine un jour. La jeune fille avait toujours des migraines et se retrouvait parfois clouée au lit, incapable de faire quoi que ce soit d’autre que de souffrir. Lorsque le professeur Xavier vint leur apporter des réponses, Anieta ne fut pas effrayée par la découverte des mutants, mais plutôt soulagée qu’il puisse y avoir une solution aux maux de sa petite fille. Plus tard, elle découvrit également le don d’Alexïs. Ce dernier avait hésité à lui en parler, au départ, puis, en sachant que sa sœur jumelle était comme lui, il décida de révéler ce qu’il était réellement. La vieille femme ne fut pas effrayée, encore une fois. Son petit fils avait le don de guérir les gens. C’était merveilleux. Il n’y avait pas de quoi avoir peur. Par la suite, elle rencontra William, puis Bobby… Le monde était peuplé de mutant. Tout comme les humains, il y en avait des bons et des mauvais.

-« Ma grand-mère est géniale. Elle s’en fiche bien que nous soyons mutant. Je me souviendrais toujours du jour où le professeur était venu nous rendre visite. À l’époque, on cherchait désespérément ce qui se passait avec moi. J’avais de migraines qui me ruinaient mes journées. Je ne sortais même plus de chez moi, parce que c’était dans la rue, dans les endroits publics et bondés que ça empirait. Quand le professeur lui a parlé des mutants et du fait qu’il était possible que tout cela cesse si j’arrivais à maitriser mon don… elle était tellement soulagée. Et très heureuse. Je n’étais pas trop chaude à l’idée de me retrouver dans un institut où il y avait tant de gens, où je n’étais pas certaine de me sentir à ma place, mais elle a réussis à me convaincre. C’était la meilleure façon de me protéger, d’être en sécurité et de pouvoir me reconstruire une vie. Aujourd’hui, je ne regrette pas du tout d’avoir décidé de l’écouter. »

Comment Bobby était entré à l’institut ? Il avait rencontré un autre mutant ? Le professeur était-il venu à sa rencontre ? Cela était différent pour tout le monde. Chaque personne avait mal vécu la découverte de son pouvoir. Ce n’était pas sans conséquence, il y avait toujours un prix à payer. Cependant, les choses pouvaient s’arranger si on se donnait simplement la peine d’apprendre à maitriser nos pouvoirs et non tenter de les cacher en prétendant qu’ils n’existaient pas. Un jour, leur existence sera dévoilée, ils ne pourront plus se fondre dans la masse. À ce moment, ils devront tous assumer leur différence face à ce monde hostile où les humains craignaient l’inconnu et brimait la différence.

-« Comment tu as rejoint l’institut ? »

Une fois leur discussion terminée, la jeune fille quitta le bain, posant sa main sur les yeux de Bobby afin qu’il ne la regarde pas nue. Après ce petit moment d’intimité qu’ils avaient passé ensemble, elle aurait pu le laisser la regarder, mais elle avait une autre idée derrière la tête. Se connaissant, elle savait bien qu’une fois qu’elle lui aura dévoilé son corps, la gêne disparaitrait rapidement. Avant, elle voulait encore le taquiner, le faire languir. Lorsqu’il sortit à son tour du bain, elle vint le serrer dans ses bras, l’enroulant avec elle dans sa serviette. Maintenant qu’il avait quitté le bain, sa température corporelle recommençait à chuter. Elle pouvait déjà le sentir alors qu’elle était collée contre lui, sans aucun vêtement pour la protéger du froid. Se hissant sur la pointe des pieds, elle l’embrassa tendrement. C’était étrange de sentir son corps nu contre le sien, mais c’était très loin d’être désagréable. Elle frissonnait sous ce changement de température.

Ayant envie de jouer, la jeune fille s’éloignait de son petit ami avant de se sauver hors de la pièce. Elle se cacha dans un placard, n’ayant aucun autre endroit où aller. De là où elle était, elle pouvait parfaitement entendre le moindre mouvement que faisait son petit ami. Elle l’entendit sortir de la salle de bain, prenant tout son temps pour la rechercher. L’adolescente tentait de rester discrète, retenant son rire amusé avec peine et misère. Puis, soudainement la porte de la penderie s’ouvrit d’un coup sec. Adossée contre le mur, elle ne pouvait pas fuir. Elle laissa donc Bobby venir à elle.


-« La prochaine fois, on s’arrête dans un motel qui a plus de cachettes dans leurs chambres ! Je me serais bien cachée sous les couvertures, mais je trouvais que ça te facilitait un peu trop la tâche…»

Elle lui offrit un grand sourire alors qu’il s’avançait lentement vers elle avant de la prendre dans ses bras. Il l’embrassa passionnément et Erïka n’hésitait pas à lui rendre son baiser avec tout autant de fougue. Elle sentait les mains de son petit ami se glisser doucement jusqu’à sa serviette afin de lui retirer. Sans ce morceau de tissu couvrant sa peau, elle se sentait nue, c’était le cas de le dire. Elle ne pouvait rien faire pour se cacher. Et puis, il avait gagné la partie, il l’avait trouvée. Elle devait respectée sa parole. C’était tout de suite moins gênant lorsqu’elle ne se sentait pas observée.

Chassant toute les pensées de son esprit, la jeune fille se concentra uniquement sur une chose : Bobby. À quoi bon s’embêter avec tout un tas de détails futiles ? Elle allait bien finir par en revenir de sa nudité, à un moment où à un autre. Lorsqu’elle quitta la penderie, suivant ainsi Bobby qui l’entrainait dans la pièce principale, elle fut soudainement soulevée et déposer sur le lit. Là, il la regarda dans les yeux. Elle fit de même, levant doucement la main afin de caresser sa joue. Elle ne comptait pas fuir. Elle n’en avait pas envie. Elle lui sourit.


-« Je pourrais bien te dire que je compte m’échapper afin de t’embêter, mais je n’en ai pas envie. Je préfère rester dans tes bras. Je t’aime, Bobby. »

Elle se redressa légèrement afin de l’embrasser tendrement. Elle se sentait bien dans ses bras, qu’il soit froid ou non. Elle s’en fichait. Bien qu’elle n’avait pas de vêtements pour couvrir sa peau nue, elle n’avait pas très froid. Au contraire, elle sentait son corps se réchauffer doucement, sans comprendre pourquoi. Ses joues s’enflammèrent alors qu’elle sentait les mains de son petit ami caresser son corps, ses hanches, sa poitrine. Elle lui rendait chacune de ses caresses au centuple. Elle ne le laissait pas s’éloigner d’elle. En fait, le seul moment où elle le laissa la quitter fut un moment d’attraper la boite de préservatif. Finalement, elle avait bien fait de les amener.

Erïka n’aurait jamais cru, lorsqu’elle rencontra Bobby pour la première fois, qu’elle se retrouverait si intime avec lui. Elle ne regrettait pas d’avoir sauté le pas, d’être sortie avec lui. Elle l’aimait sincèrement pour ce qu’il était. Elle se fichait bien que son pouvoir rende ses yeux si éclatants ou colore sa chevelure d’une couleur inhabituelle. Elle se fichait tout autant de la température de son corps. Elle était heureuse d’être dans ses bras, de partager ce moment d’intimité avec lui, de sentir son corps glacé contre le sien. Tout ce qui lui important était le fait qu’ils s’aimaient.

Lorsque leur moment d’intimité pris fin, la jeune fille resta couchée sur le lit, cherchant paresseusement un coussin. Elle faisait juste bouger son bras, jusqu’à ce que sa main tombée sur l’objet désiré qu’elle cala sous sa tête. Ne souhaitant pas s’éloigner de Bobby, elle l’obligea à se coucher près d’elle afin qu’elle puisse s’installer confortablement contre lui, la tête sur son torse. C’était encore plus confortable que l’oreiller. Elle ferma les yeux et écouta les battements du cœur de Bobby. Cette symphonie était si belle. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle se redressa légèrement afin de se couvrir d’une mince couverture restée sur le lit.


-« C’est normal que je me sente fatiguée ? Je n’ai plus envie de bouger… je veux seulement rester dans tes bras. »


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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Dim 21 Avr 2013 - 0:04

Erïka avait raison, Bobby n'avait pas à être jaloux de qui que ce soit puisque c'était avec lui qu'elle s'était mise en couple. Jamais auparavant elle ne l'avait été mais il se doutait bien que cela arriverait un jour ou l'autre. Aussi invivable semblait elle être, lui il trouvait qu'elle pourrait tout à fait faire une petite amie comme une autre. Mais là encore, il se trompait. Elle était loin d'être comme les autres. Ca, il ne l'avait vraiment découvert qu'au fil du temps, en appréciant sa compagnie et en passant du temps avec elle. Et la fille qu'il avait découvert même si il en avait déjà eu un bon aperçu lorsqu'ils étaient simplement amis était formidable. Si seulement les autres avaient conscience de celle qu'elle était vraiment, nulle doute que bon nombre de résidents de l'institut serait jaloux. Mais quelle importance les autres pouvaient ils bien avoir ? C'était lui qui était en couple avec, lui qui était chanceux.

- C'est vrai. Peut-être que tu n'as jamais été en couple avant moi mais je compte bien être le premier et le dernier.

Il ne pouvait savoir ce qui allait se passer à l'avenir mais si tout restait tel quel, il n'y avait aucune raison pour qu'ils se séparent. Bobby l'aimait et c'était réciproque alors pourquoi cesser cette belle histoire ? Parce qu'un autre pourrait parvenir à ravir son coeur ? C'était une possibilité mais le mutant ne comptait de toute façon pas la laisser partir comme ça. Autant il la laissait faire ce qu'elle voulait, autant il ne voulait pas la perdre et se battrait pour la récupérer si il le fallait. Il ne voulait pas la voir s'éloigner de lui sans faire quoique ce soit.

Déjà là, elle s'éloignait de lui mais il y avait une raison à cela. Il n'y avait rien de sérieux à cette séparation, c'était un simple jeu entre eux, s'amusant à se bombarder de munitions en tout genre. Mais le rapprochement eut finalement lieu, Bobby usant de son don à cette fin. Il n'était pas rare qu'il utilise ses capacités dans des moments quotidiens pour se faciliter la tâche. Contrairement à d'autres qui n'osaient utiliser leurs dons, Bobby, lui, ne se gênait pas. Pourquoi s'en priver alors que cela faisait parti de lui ? Il trouvait cela naturel et se sentait toujours mieux quand il pouvait s'en servir. Rester donc cloitré au milieu d'une foule d'humains pendant un long moment était donc une sorte de torture pour lui, forcé à réguler au maximum sa température pour que personne ne se doute de ce qu'il était. Au pire, avec sa peau pâle et froide, on le prendrait pour un vampire... Mais c'était bien les seuls points communs qu'il pouvait partager avec ces créatures de légendes. Qui croyait à ça de toute façon ? Sans doute autant de monde qui croyait à l'existence de gens aux pouvoirs surnaturels...
Mais au moins, Erïka ne s'éloignait pas de lui à cause du froid. C'était plutôt pour jouer et le faire tourner en bourrique. Et il devait admettre que cela fonctionnait plutôt bien. La bataille dura un temps puis Bobby y mit un terme en piégeant sa petite amie. Après cette prison glacée, quoi de mieux que de partager un bon bain chaud ? Bobby tolérait moyennement les hautes températures mais ce n'était pas le chaud d'un bain qui allait lui être pénible. Là, contre Erïka, il était parfaitement bien. Pour lui, la température de l'eau pouvait être glacée qu'il s'en fichait, ne la ressentant pas. Mais il n'en était pas de même pour la jeune femme qui ne comptait pas partager sa douche si il ne comptait pas monter de quelques degrés.

- Je saurais m'adapter. J'ai bien assez de froid autour de moi constamment, tu n'as pas besoin de t'y faire, au contraire. J'aime ta chaleur.

Bobby était bien, tout contre Erïka, savourant le silence des lieux. Ils n'avaient besoin de rien d'autre, comme étant seuls au monde. Cependant, la jeune femme reprit la parole, interrogeant son petit ami sur sa famille. Si il n'en parlait jamais, ce n'était pas sans raison. Malgré tout, il fit l'effort de révéler la vérité à Erïka qui avait fait de même à son sujet. Il n'avait rien à cacher, il n'aimait simplement pas se rappeler de vieux souvenirs douloureux. La russe fit comme à son habitude : elle jugea la situation avec son tact et son franc parler habituel. Encore une fois, elle nourrissait Bobby de compliments dont ses parents ne l'avaient jamais gratifié et il essayait de se dire qu'elle avait raison. Néanmoins, il se demandait si les choses n'avaient pas changées, depuis le temps. Ils avaient eu tout le temps pour réfléchir, alors si il les revoyait, leur réaction serait peut-être différente ? Tout rentrerait dans l'ordre ? Erïka tenait un discours assez défaitiste, estimant que la confiance était difficile à donner. Encore une fois, elle n'avait pas tort mais que ferait on sans un peu d'espoir ?

- C'est justement ma différence qui leur fait peur, je pense. C'est ça... je dois leur faire peur. Tous les parents ne soutiennent pas leur enfant quoiqu'il lui arrive, c'est comme ça. Je n'ai pas demandé à être mutant mais si ils ne m'acceptent pas comme je suis... alors tant pis. Je suis resté seul jusqu'à présent, ça ne m'a pas tué. Mais toi, je sais que je peux te faire confiance.

Et il pouvait également faire confiance à Anieta, il le sentait. Celle ci ne s'était pas offusquée de le voir utiliser son pouvoir, elle l'avait même qualifié de merveilleux. Merveilleux... C'était bien la première fois qu'il entendait ça dans la bouche d'une humaine. Comme quoi ils n'étaient pas tous pareils. Pourquoi ses parents n'avaient ils pas réagi comme ça eux ? On ne pouvait pas le choisir, malheureusement, il fallait faire avec. Erïka expliqua alors dans quelles circonstances elle avait rejoint l'institut Xavier. Au moins, elle avait toujours eu sa grand-mère pour la soutenir pendant tout ce temps. Bobby, lui, avait toujours été seul. Mais grâce au professeur, il n'avait pas eu peur très longtemps de ce qu'il était. Puisque Erïka lui posa la question sur son arrivée à lui, il estimait qu'il était temps qu'il lui révèle l'apparition de son pouvoir.

- Grâce au professeur, c'est lui qui m'a trouvé. Pour défendre un de mes amis, j'ai du me battre contre ses agresseurs... mais je n'étais pas très doué pour ça à l'époque et ils ont vite pris le dessus. Ils allaient partir, je ne voulais pas qu'ils s'en prennent ensuite à mon ami... alors je leur ai sauté dessus pour qu'ils ne partent pas. C'est là qu'ils ont sorti une arme et... et je crois que j'ai eu tellement peur de mourir que ça a réveillé mon gêne X. L'un de mes agresseurs était pris dans un bloc de glace... J'ai cru qu'il était mort. J'avais peur, je ne comprenais pas ce qu'il venait de se produire... et le professeur est arrivé, comme ça. Comme si il avait toujours su que cela allait se produire, comme si il me connaissait déjà. Il m'a offert de venir à son institut et j'ai accepté. Mes parents ignoraient tout à l'époque, ils pensaient que ce n'était qu'une école pour surdoués, rien de plus.


Même si l'heure du bain était terminée, Erïka jugea qu'il n'était toujours pas temps pour Bobby de la voir nue. Elle dissimula ses yeux et lui ordonna de ne pas les ouvrir tant qu'elle ne l'y autorisait pas. Il se laissa faire et la découvrit peu après en serviette. Sortant à son tour du bain, il savoura le moment où elle vint se coller à lui, l'incluant dans sa serviette. Mais ce moment ne dura pas longtemps. Peu après, elle s'isola dans sa serviette et sortit en courant de la salle de bain pour aller se cacher dans la chambre. Bobby prit le temps de mettre une serviette autour de lui avant de la chercher. Ce n'était pas bien difficile vu le nombre limité de cachettes possibles. Une fois dans l'armoire avec elle, il lui fit remarquer qu'elle n'était pas très bien cachée. Ce à quoi elle répliqua qu'elle ne voulait pas non plus trop lui faciliter la tâche.

- Qui te dit que ce n'est pas moi qui te donnerait du fil à retordre la prochaine fois ?


Puisqu'elle était coincée, il ne se gêna pas pour prélever son gain, retirant ainsi la serviette qui cachait le corps de la jeune femme. Mais occupé à l'embrasser, il ne pouvait pas encore la voir. Cela ne lui posait pas de problème et il l'entraina jusqu'au lit où il s'y allongea avec elle. Erïka posa sa main sur sa joue, lui avouant que cette fois, elle ne voulait plus fuir mais rester dans ses bras. Bobby lui sourit, frottant sa joue contre la main avant de répondre au baiser qu'elle lui donnait. Il le cessa seulement le temps de lui répondre.

- Alors ne les quitte pas. Je t'aime Erïka.

Il reprit le baiser, l'intensifiant et ne se gênant pas cette fois pour explorer davantage le corps de sa petite amie. Il prenait son temps, ne désirant pas qu'elle regrette quoique ce soit, agissant avec douceur mais non sans une certaine passion. Cette fois, plus question de courir partout ou de se jouer des tours, il n'y avait plus que leur amour commun qui s'exprimait. Pour Bobby, ce n'était pas une découverte mais pour une fois, il était avec une personne qu'il aimait sincèrement. Et de ce simple fait, il eut l'impression que tout était bien différent, mieux. Son corps d'habitude froid se réchauffait progressivement jusqu'à ce qu'il atteigne à peu près la température qu'il avait lorsqu'il était dans le bain. L'avantage de son pouvoir, c'est qu'il ne transpirait jamais, même ainsi collé au corps de la russe.

Et même lorsque ce moment intime prit fin, ils restèrent collés l'un à l'autre. Bobby s'était décalé sur le côté pour s'allonger sur le dos et reprendre son souffle mais Erïka vint rapidement se mettre contre lui. D'un bras, il l'entoura pour la maintenir contre lui, redressant le cou pour l'embrasser sur la tête. D'une main distraite, il caressait ses cheveux ainsi que la peau de son dos. Il se sentait parfaitement bien et ne regrettait nullement qu'ils soient partis si loin. Et si ils allaient plus loin encore ? L'idée trottait dans la tête de Bobby mais Erïka le fit revenir à la réalité en se mettant à parler après avoir récupéré une couverture. Il l'attrapa pour la caler davantage sur eux et que sa petite amie soit le plus confortable possible.

- Il n'y a rien d'anormal à ça et je te rassure, je suis tout autant fatigué que toi. Et de toute façon, je ne comptais pas te lâcher. Tu es ma prisonnière... Il lui sourit, levant sa main pour caresser sa joue du bout des doigts Après une bonne nuit de sommeil, on sera frais et dispos pour reprendre la route. Je me disais justement... et si on faisait un détour par chez moi ? J'ai envie de voir si les choses ont changées et... j'aimerais le faire en ta compagnie... si tu veux bien.
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Erïka M. Davidoff
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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Dim 21 Avr 2013 - 4:19

Erïka avait souvent chaud. Elle se promenait souvent en débardeur ou dans une tenue qui lui permettait d’être à l’aise en tout temps. Parfois, elle mettait une veste ou un pull lors des froides températures afin de se réchauffer. Lorsque le don de Bobby venait à refroidir sa chambre comme s’ils étaient au pôle Nord, l’adolescente enfilait un gros chandail et voilà tout. Elle n’allait pas reprocher à son petit ami d’être froid. Cela faisait partie de lui. Elle préférait s’adapter selon la situation. Et puis, l’été il faisait un excellent climatiseur. Autant elle était négative et voyait le mauvais côté des choses, autant avec Bobby elle ne voyait que ses qualités. Elle restait réaliste, elle le connaissait assez bien pour savoir quels étaient ses défauts, mais elle en faisait abstraction. Elle l’aimait tel qu’il était. Même s’il prenait des douches un peu trop froides à son goût…

Elle était heureuse que Bobby soit le genre d’homme qui savait s’adapter à certaines situations. Ainsi, cela ne lui dérangeait pas de prendre un bain chaud avec elle. Jamais elle n’aurait pu supporter une eau à basse température. Installée contre lui, elle pouvait sentir son corps se réchauffer lentement. Elle caressait doucement son torse, s’amusant même à le couvrir de mousse. Dommage que l’eau dilue bien rapidement le savon moussant. Elle se souvenait bien que lorsqu’elle était gamine, elle faisait toujours en sorte de vider à demi son bain avant de faire couler d’autre eau afin de rajouter beaucoup de savon mousse. Ainsi, elle restait encore plus longtemps à s’amuser. Elle se battait avec Anieta pour ne pas prendre son bain, mais lorsqu’elle y était, elle n’en sortait plus. Sa grand-mère s’amuserait bien à raconter ce genre de petites anecdotes à son frère ou bien à son petit ami. Espérons seulement qu’elle ne s’en souvienne jamais, car il y avait bien des histoires compromettantes à raconter sur son compte.


-« Je te laisse profiter de ma chaleur quand tu veux, alors. Surtout l’été ! » Lança-t-elle en référence au fait qu’il aimait bien la chaleur de son corps.

Puisqu’ils étaient tous les deux, seuls, plongés dans le silence, la jeune fille décida de prendre la parole. Erïka avait très peu de sujets tabous. Il fallait seulement éviter de parler de sa mère ou bien de secte. Lorsque ces sujets n’étaient pas abordés, elle pouvait parler d’absolument tout. Elle était assez ouverte d’esprit et préférait toujours parler avec franchise. Lorsqu’elle se posait des questions, comme c’était actuellement le cas, elle le faisait. Elle jugeait qu’elle pourrait choisir ce moment pour le faire. Elle questionna donc Bobby au sujet de sa famille.

La jeune fille découvrit que tout n’était pas rose chez lui. Il n’avait peut-être pas vécu un drame comme elle, mais il avait tout de même été rejeté de ses parents. Cela l’avait affecté, c’était certain. Leur fils était différent et puis ? C’était cette différence qui le rendait unique. Sa confiance en ses parents était peut-être brisée à cause de toute cette histoire, mais il savait qu’il pouvait compter sur Erïka. Elle l’aimait tel qu’il était, avec ou sans son don. L’adolescente se sentait heureuse d’entendre de la part de son petit ami qu’il lui faisait confiance. À chaque fois qu’il lui disait une telle chose, elle ne pouvait s’empêcher de sourire. La confiance était quelque chose de si important pour elle.
C’était si difficile pour être de faire confiance à une autre personne et, pourtant, elle avait réussis à le faire avec le professeur Xavier. Elle avait été méfiante, au début, craignant qu’il ne tente de l’embobiner dans quelque chose. Après tout, cet homme sortait de nulle part afin de lui parler de son institut de surdoué situé à des kilomètres de New-York. Cependant, le mutant à su lui prouver qu’il disait vrai. Ainsi, elle gagna peu à peu confiance en lui. Bien qu’elle n’était pas aussi idéaliste que lui, elle avait fini par comprendre et adhérer à certaines de ses idées. Erïka voulait aider les mutants comme il avait su l’aider, comme il avait aidé Bobby. Son don s’était déclenché dans un moment de panique. Il avait voulu aider une personne qui avait des ennuis, défendre l’un de ses amis. Il aurait pu en mourir, surtout si l’un des agresseurs était armé. Pourtant, son don l’a sauvé. Le professeur Xavier, lui, l’a sauvé de son don. Sans un certain contrôle dessus, il aurait pu geler la ville au grand complet, elle en était persuadée. Son pouvoir était puissant, il pouvait faire ce qu’il désirait grâce à lui. Maintenant, il le maitrisait davantage. En fait, elle trouvait qu’il le maitrisait à merveille. L’institut leur avait été bénéfique à tous les deux. En plus de leur avoir appris la maitrise de leurs pouvoirs respectifs, ils avaient pu s’y rencontrer.


-« L’agresseur… tu l’as laissé dans son bloc de glace ? Il l’aurait bien mérité, après tout. Il aurait pu te tuer. Heureusement que ton don s’est déclenché. Mais tu n’as pas eu peur du professeur lorsqu’il est venu te voir ? Tu n’as pas craint qu’il ne soit pas ce qu’il prétendait être ? »

Elle resta silencieuse un moment avant de réaliser quelque chose. Il y avait bien une question qu’elle voulait lui poser depuis longtemps. Cela remontait même à l’époque où ils venaient à peine de se rencontrer. Elle n’avait jamais pu s’empêcher de se questionner à ce sujet. Maintenant qu’elle y penserait et qu’il était dans la même pièce qu’elle, elle pouvait enfin la lui poser. C’était quelque chose de totalement stupide, un petit détail qui n’avait aucune importance, mais qui attisait sa curiosité.

-« Tu as toujours eu les cheveux bleus ? »

Une fois leur bain terminé, Erïka alla s’enrouler dans une serviette. Elle ne révélait pas tout de suite son corps à son petit ami, souhaitant s’amuser un peu avec lui. Elle fuit la salle de bain afin d’aller se cacher dans le placard. Elle attendait impatiemment que son petit ami vienne la chercher. Lorsqu’il vint la rejoindre, elle lui confia qu’elle avait tenté de ne pas trop lui faciliter la tâche. Cependant, la chambre manquait énormément de cachettes. La prochaine fois, elle choisira un endroit où il y a plus de cachettes. Ne comptant pas fuir, elle attendit que Bobby s’avance vers elle afin de réclamer sa récompense. Il insinuait qu’il pourrait éventuellement lui donner du fil à retordre, la prochaine fois qu’ils se laisseraient aller à un petit jeu du genre. Erïka laissa échapper un petit rire. Elle n’y croyait pas vraiment. S’il comptait mettre ses paroles à exécution, elle était certaine de pouvoir le trouver rapidement. Son ouïe pouvait être très utile, parfois.

-« Ah oui ? J’ai bien hâte de voir ça, dans ce cas. Tu ne pourras pas m’échapper, j’en suis certaine. »

Lorsqu’il fut tout près d’elle, Bobby l’embrassa avec une passion non dissimulée. Cependant, le placard n’était pas le meilleur endroit du monde pour exprimer son amour. Ils avaient un lit, tout près. Il était temps de tester le matelas. Il souleva Erïka et l’y déposa doucement avant de s’installer tout près d’elle. Ne souhaitant plus quitter ses bras, la jeune fille l’enlaça. Elle se sentait bien avec lui. Elle voulait être près de lui. Elle l’aimait sincèrement et savait parfaitement bien qu’elle ne commettait pas une erreur en lui offrant son corps. À la fois doux et passionné, il lui faisait vivre un merveilleux moment de tendresse et d’amour à l’état pur. Tout cela était bien différent de ce à quoi elle avait pu assister, à son plus grand malheur, par le passé. Il savait comment prendre soin d’elle, être doux et attentionné à son égard. Il prenait son temps, ne cherchant pas à la brusquer ni même à assouvir ses pulsions dans un temps record. Il lui prouvait qu’il était encore possible d’aimer dans ce monde où régnaient l’infidélité et les tromperies en tout genre.

Lorsque ce moment d’intimité se termina, Erïka s’installa confortablement près de Bobby, qui s’était allongé sur le dos, sur le matelas. Elle avait terriblement chaud et remarqua que le corps de son petit ami n’était pas aussi glacé qu’à son habitude. Cependant, contrairement à elle, il ne suait pas. Elle devait aller prendre une douche, mais cela allait attendre au lendemain. Elle était fatiguée, elle souhaitait dormir. Avait-elle trouvé son remède à l’insomnie ?
Lorsqu’elle sentit Bobby l’embrasser sur la tête, elle sourit. Elle écoutait les battements de son cœur comme s’il s’agissait d’une douce mélodie. Elle aurait parfaitement pu s’endormir alors qu’elle le sentait caresser doucement sa peau ainsi que sa chevelure dorée. Cependant, elle souhaitait couvrir son corps d’une légère couverture. Elle se redressa légèrement avant de la ramener sur elle, Bobby l’aidant à ce qu’elle soit parfaitement confortable. La jeune fille repris sa position initiale, se demandant à voir haute si c’était normal qu’elle soit soudainement si fatiguée. Elle ne put réprimer un petit bâillement qui s’échappait de ses lèvres.


-« Je ne chercherais même pas à me libérer de ton emprise. J’ai seulement envie de dormir… C’était épuisant, mais je ne regrette rien. Je suis heureuse d’être à tes côtés. »

Maintenant devenue la prisonnière de Bobby, elle ne pouvait plus quitter ses bras. C’était parfait ainsi, car elle n’en avait pas du tout envie. Les yeux mi-clos, elle regardait ses doigts se balader sur le torse de son petit ami. Combien de temps résisterait-elle avait de sombrer dans un profond sommeil ? Elle pensait que cela ne tarderait pas, mais lorsque Bobby se mit à lui parler du fait qu’il aimerait voir si les choses avaient changées, avec le temps, dans sa famille, elle ouvrit immédiatement les yeux et leva la tête en sa direction. Pourquoi une telle décision ? Est-ce que leur petite conversation lui avait fait réfléchir à tout cela ?

-« Je veux bien t’accompagner. Par contre, ne t’attend pas à ce que je joue à la petite amie modèle devant tes parents. S’ils font les cons… et bien je crois que tu me connais assez pour savoir que je n’ai pas peur de dire ce que je pense. J’espère seulement que tout se passera bien. »

Elle se redressa afin de pouvoir embrasser Bobby. La couverture glissait doucement, révélant une partie de son corps nu. Elle était moins gênée à l’idée qu’il puisse contempler son corps. Après tout, il venait tout juste de le découvrir entièrement alors qu’ils se donnaient l’un à l’autre. Lorsqu’elle rompit le baiser elle reprit sa position initiale, sa tête posée contre son épaule, puis ferma les yeux.

-« C’est rare que ça m’arrive, mais j’ai terriblement envie de dormir. Bonne nuit, Bobby. »

En moins de dix minutes, elle dormait déjà. Elle ne savait pas combien de temps s’était écoulé jusqu’à son réveil, mais il n’y avait eu aucun cauchemar à l’horizon, ça elle pouvait le confirmer. Parfaitement reposée, elle ouvrit lentement les yeux. Elle put constater, à ce moment-là, qu’elle s’était enroulée dans la couverture durant son sommeil. Malgré tout, elle n’avait pas tant bougé, toujours installée près de son petit ami. D’ailleurs, celui-ci dormait toujours. Lentement, la jeune fille se redressa et se désempêtra de sa couverture. Elle en couvrit le corps de Bobby avant de l’embrasser sur la joue. Il était mignon quand il dormait.

Quittant doucement le lit, la jeune fille aperçu le réveil matin, sur la table de chevet, dissimulé par la boite de préservatif. Retirant la boite afin de la poser plus loin, elle put ainsi réaliser qu’il était pratiquement neuf heures du matin. Il était temps d’aller prendre une bonne douche. Erïka attrapa la serviette qu’elle avait utilisée la veille puis fila à la salle de bain. Elle referma doucement la porte derrière elle, mais ne la verrouilla pas. Elle se dépêcha d’entrer dans la douche et de faire couler l’eau chaude. Elle frissonnait à cause du froid que dégageait son petit ami. Elle avait beau aimé ça habituellement, mais dans le cas actuel où elle n’avait pas de vêtements sur le dos, c’était un peu plus difficile à supporter.

Quoi qu’il en soit, Erïka était de très bonne humeur, ce matin. Tout en lavant ses cheveux avec une bouteille de shampoing trouvée dans la pharmacie, elle se remémorait la soirée de la veille. C’était un merveilleux moment qu’elle avait passé avec Bobby. Loin de tout, seule avec lui, elle avait l’impression de vivre dans un autre univers. Elle n’avait pas envie de remettre les deux pieds sur terre et de rentrer à l’institut. Pourtant, elle n’avait pas trop le choix. Ils avaient des cours à suivre, après tout. Ils n’avaient pas le choix de rentrer à un moment où à un autre. Cependant, ils avaient encore la journée devant eux. Bobby souhaitait passer chez ses parents afin de voir si les choses avaient changées, s’ils étaient prêts à l’accepter tel qu’il était. Erïka n’était pas très optimiste à ce sujet, mais elle souhaitait tout de même que les choses finissent bien pour son petit ami. Ça, elle ne le saura que dans quelques heures, lorsqu’ils arriveront à destination. Pour l’instant, elle comptait rester dans la douche quelques minutes de plus avant d’aller réveiller Bobby. S’il dormait encore…

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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Dim 21 Avr 2013 - 18:43

Bien que Bobby n'aimait pas les températures élevées, il les supportait malgré tout. Son pouvoir lui permettait de réfrigérer son corps et de conserver autant que possible une température basse, ce qu'il préférait. Cependant, cela ne voulait pas dire qu'il était allergique à toute source de chaleur, comme l'aurait été un glaçon. Il ne risquait pas de fondre, heureusement. Ce n'était pas comme si il était réellement fait de glace, il restait humain après tout. Mais ce n'était pas une raison suffisante pour que les autres recherchent sa chaleur humaine inexistante. Il n'y avait qu'Erïka pour venir se blottir dans ses bras et pour lui, cette chaleur était bien plus bénéfique que n'importe quelle douche glacée du monde. Il aimait la sentir contre lui et ne souffrait aucunement de cette chaleur qu'elle dégageait. Cela aurait été de même avec n'importe qui mais le fait qu'il s'agisse de sa petite amie changeait tout à ses yeux.

- Je nous construirais un igloo en guise de chambre, au moins on sera au frais pour l'été.

Pour le moment, ils étaient plutôt au chaud dans le bain mais cela ne dérangeait pas tant Bobby. Juste pour être ainsi contre sa petite amie, il était prêt à faire beaucoup d'efforts. Pourquoi serait ce à elle de faire toujours l'effort de supporter le froid ? A lui également de supporter le chaud, c'était donnant donnant. Mais ils n'avaient pas besoin de parler pour se comprendre, restant simplement l'un contre l'autre. Erïka l'interrogea tout de même sur certains points, comme sa famille par exemple. Si Bobby n'aimait pas en parler, il désirait cependant que sa petite amie sache à quoi s'en tenir. Si il faisait bien confiance à quelqu'un, c'était elle et il n'hésita donc pas trop longtemps avant de lui dire la vérité sur le sujet. Cela n'avait rien d'épineux comme l'était le passé de la jeune femme mais pour Bobby, cela n'avait rien d'agréable de l'évoquer. Parfois, il aurait préféré oublier ou penser être orphelin. Au moins, il n'aurait pas eu de remords à ce sujet comme il en éprouvait actuellement. Il lui arrivait de temps en temps de souhaiter que les choses soient différentes ou bien qu'il ne soit même pas mutant. Mais si tel n'avait pas été le cas, il n'aurait alors jamais connu Erïka. Un peu de souffrance était un bien faible prix à côté du bonheur qu'elle lui offrait. Mais c'était surtout grâce à l'intervention du professeur Xavier qu'il s'était retrouvé à l'institut qui portait son nom.

Il raconta d'ailleurs ce moment clé de sa vie à Erïka, expliquant comment s'était réveillé son don et comment était arrivée sa rencontre avec le professeur. Erïka ne voyait pas le mal dans l'histoire, elle déclarait simplement que cela était bien fait pour l'agresseur. Bobby le pensait également mais sur le coup, il avait juste cru l'avoir tué sans le vouloir, le piégeant mortellement dans un bloc de glace. Par chance, cela ressemblait juste à de la cryogénisation et le malfrat avait donc eu la vie sauve. En ce qui concernait le professeur Xavier, étrangement, Bobby n'avait jamais douté de lui, pas à un seul moment. Le simple fait qu'il se soit trouvé là et qu'il sache ce qui arrivait au jeune mutant était suffisant à ses yeux. Il l'avait sauvé.

- Non, il n'y est resté que le laps de temps où je suis resté seul avec lui. A vrai dire, le professeur m'a aidé à le libérer de sa prison glacée et... il lui a effacé la mémoire. On l'a laissé là, inconscient sur le sol de la rue. Je n'ai jamais douté du professeur, c'est lui qui m'a aidé, lui qui m'a expliqué... Il ne m'a jamais rien imposé, c'est moi qui ait voulu le suivre. Parce qu'il était le seul capable de m'aider à contrôler ce que j'étais devenu. Ca me faisait peur et il était un peu mon guide, en quelque sorte. Et au moins, lui, il n'avait pas peur de moi.

Mais Erïka avait d'autres questions. Lorsqu'elle lui demanda si il avait toujours eu les cheveux bleus, Bobby haussa un sourcil. Heureusement que cela n'avait pas été le cas, sinon les autres se seraient rapidement doutés de quelque chose. Il n'imaginait même pas la réaction de ses parents si il était né avec les cheveux bleus. D'une main, il attrapa l'une de ses mèches de cheveux avant de finalement la lâcher.

- Non, j'étais brun à l'origine. Mais au fil du temps, mes cheveux ont commencé à avoir des reflets bleus. C'était assez discret au départ puis ça s'est généralisé. J'ai tenté de faire des teintures mais ça revenait constamment et rapidement alors j'ai abandonné. Moi qui déteste me faire remarquer... maintenant on me voit de loin. Heureusement, les gens s'imaginent qu'il s'agit d'une simple teinture.

Toute bonne chose avait une fin et il fut temps de quitter le bain qui commençait à refroidir un peu trop aux yeux d'Erïka. Celle ci voila d'ailleurs ceux de Bobby en lui demandant de ne pas la regarder, ce qu'il fit. Cela le démangeait d'ouvrir les yeux mais il prenait sur lui, se disant qu'il finirait par pouvoir l'admirer tôt ou tard, rien ne pressait. Quand il eut l'autorisation de les ouvrir, il en profita pour sortir de la baignoire à son tour. Là, il fut réceptionné par Erïka qui l'embrassa avant de se sauver dans la pièce d'à côté. Bobby enfila une serviette et se mit ensuite à la recherche de sa petite amie fugitive. Il n'eut pas tellement de mal à la trouver et le lui fit remarquer. Un jour, elle comptait bien recommencer pour lui donner plus de mal. Mais et si c'était lui qui lui donnait du mal, pour changer ? Erïka ne semblait pas douter d'elle un seul instant.

- Mmh quel dilemme... J'ai envie de te faire moi aussi tourner en bourrique, mais d'un autre côté, j'ai envie que tu m'attrapes rapidement...

Mais pour le moment, ce fut Bobby qui attrapa Erïka, l'entrainant hors du placard tout en l'embrassant avec envie et passion. Plus question de fuir cette fois, comme elle le disait elle-même. Ils ne se quittèrent plus, ne détachant leurs corps l'un de l'autre que lorsqu'ils furent épuisés. Même si ce n'était pas la première fois pour Bobby, il l'avait tout de même vécu différemment des autres. Comme quoi le fait de ressentir de l'amour changeait parfois bien les choses. Impossible de dire que tout cela n'était qu'une histoire d'attirance physique, il y avait bien plus que ça. Bobby voulait tout partager avec elle et c'était déjà une nouvelle étape de franchie pour eux.

Mais toute cette activité physique leur avait donné chaud et surtout, les avait épuisé. Ils reposaient donc sur le lit mais toujours l'un contre l'autre, profitant de cette proximité. Bobby se sentait bien, fatigué mais bien, ne regrettant rien du tout. Il était content d'entendre qu'il en était de même pour Erïka. Il devait avouer que cela le soulageait, il ne voulait pas que sa petite amie regrette ce qui venait de se passer entre eux. Tout ce qu'il souhaitait était qu'elle soit heureuse et c'était visiblement le cas, ce qui ne faisait qu'augmenter son propre bonheur. Tout était simplement parfait. Bobby continuait de caresser la peau d'Erïka, la rassurant sur le fait que ce n'était en rien anormal d'être soudainement fatigué.

- Que tu sois heureuse est tout ce qui m'importe. Prend un repos bien mérité, on a le temps et de toute façon, je ne compte pas m'éloigner de toi. Je t'aime.

Cependant, bien que fatigué, Bobby avait une idée qui lui trottait dans la tête depuis qu'ils avaient évoqué ses parents. Depuis toutes ces années, il espérait que les choses aient un peu évoluées bien que l'absence de nouvelles de leur part ne présageait rien de bon. Malgré tout, le mutant avait envie d'y croire mais il ne voulait pas y faire face seul. La présence de sa petite amie était donc un plus non négligeable. Mais là encore, il ne voulait rien lui imposer. Rencontrer des "cons" comme elle les présentait ne la tentait sans doute pas. Bobby préféra donc lui demander son avis avant d'envisager de réellement se rendre chez lui. Par chance, elle accepta mais préféra le prévenir qu'elle ne comptait pas faire semblant juste pour faire plaisir. Cela tombait bien, c'était justement là dessus que comptait Bobby.

- Erïka, tu devrais savoir que je t'aime pour ce que tu es. Je ne veux pas que tu joues un rôle, je veux que tu sois toi. C'est toi que j'aime, pas une autre que tu imiterais. Si ils ne t'apprécient pas, tant pis pour eux, je m'en moque. Je n'ai pas besoin de leur bénédiction. Ils ne sont pas à ma place et n'ont pas de consignes à me donner à ce sujet. Et si jamais ça dérape... on partira aussitôt. Je ne veux pas t'imposer ça.

Il répondit avec tendresse au baiser qu'elle lui donna et replaça la couverture correctement sur elle. Cela ne le dérangeait pas d'admirer son corps, bien au contraire, mais il ne voulait pas qu'elle ait froid. Et il savait pertinemment que lorsqu'il dormait, il ne régulait plus autant sa température que lorsqu'il était éveillé. Erïka lui souhaita une bonne nuit, apparemment très fatiguée. C'était une bonne chose, au moins elle allait dormir d'une traite cette fois.

- Alors repose toi et fais de beaux rêves. Bonne nuit mon ange.

Peu après, Erïka s'était endormie, Bobby le sentait à la façon dont elle respirait. Il ne tarda pas non plus à s'endormir, le sourire aux lèvres.
Lorsqu'il se réveilla, la première chose qu'il chercha fut la proximité de sa petite amie. Mais à côté de lui, il n'y avait plus personne. Seule la couverture était déposée sur lui. Où se trouvait Erïka ? Le son de l'eau qui coulait depuis la salle de bain lui donna un précieux indice. L'espace d'un instant, il avait eu peur qu'elle soit tout simplement partie sans lui. Mais non, elle était là, simplement en train de prendre sa douche. Bobby s'étira puis retira la couverture et se leva, se dirigeant vers la salle de bain. Il entra à l'intérieur et, sans demander l'autorisation, vint rejoindre la russe sous sa douche. Il avait pris la peine de réguler sa température pour qu'elle n'ait pas un choc de température et supposait bien qu'il se réchaufferait assez vite. La seule chose à laquelle il ne s'attendait pas fut que l'eau soit si chaude. Il eut un mouvement de recul, plus par surprise qu'autre chose, mais resta tout de même sous le jet d'eau. De la vapeur se dégagea rapidement de son corps à cause de la différence de température mais elle se dissipa assez rapidement. Puisque Erïka lui tournait le dos, il vint doucement se coller à elle, déposant un baiser sur son épaule.

- Bonjour toi. Tu as bien dormi ?


Lorsqu'ils furent propres, les deux mutants quittèrent la salle de bain pour aller se préparer. Bobby se rhabilla, réfléchissant à l'itinéraire qu'ils devaient prendre pour se rendre à Boston, là où vivaient désormais ses parents... si ils n'avaient pas déménagé entre temps. Assis sur le lit, il observait la carte. La ville n'était pas si loin mais ils n'auraient pas le temps de faire autre chose si ils voulaient être rentrés pour la soirée.

- On doit passer par là pour rejoindre Boston. Je conduirais en premier et je te laisserais la main une fois près de la ville. Tu verras, c'est assez amusant de conduire là-bas, il y a peu de lignes droites. Mais... après on est pas obligés d'y aller aujourd'hui. Si tu préfères faire autre chose, c'est comme tu veux.
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Erïka M. Davidoff
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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Dim 21 Avr 2013 - 22:02

Erïka détestait les grandes chaleurs d’été. Elle restait à l’air climatisé, la majorité du temps. Lorsqu’elle sortait à l’extérieur, c’était par nécessiter. Parfois, elle faisait preuve de bonne volonté et allait faire un tour dehors afin de profiter un peu du soleil et du beau temps. C’était dans des circonstances semblables qu’elle avait croisé Bobby, l’été dernier. Depuis, les petites balades sous le soleil lui semblaient une excellente idée. Lors des chaudes nuits, elle pouvait dormir auprès de son petit ami. Il était le climatiseur parfait. Un jour, elle aimerait bien qu’il transforme sa chambre en véritable igloo. Elle avait déjà entendu parler d’un hôtel de glace, au Québec, une province du Canada. Apparemment, les gens dormaient dans un habitat entièrement constitué de glace. Cependant, pas besoin de dépenser une fortune pour profiter d’une telle expérience. Elle savait que Bobby pourrait lui offrir cela si elle le lui demandait. Et puis, lui qui dormait constamment au froid ne sera certainement pas dérangé par cela.

-« Un igloo ? J’ai une meilleure idée ! Tu as déjà entendu parler de l’hôtel de glace ? C’est un hôtel fait que de glace, au Canada. Là, on y dort sur un lit de glace avec des meubles de glace, tout est en glace ! Mais ça coute vachement cher… Alors que toi tu pourrais en fabriquer un. On pourrait avoir une chambre de glace, rien que pour nous et y passer la nuit. C’est un peu comme un igloo, mais en plus chic. »

La jeune fille semblait toute émerveillée, toute excitée à l’idée d’avoir une chambre fait de glace le temps d’une nuit. C’était un projet qu’elle voulait voir se réaliser un jour. Pas besoin de payer des centaines de dollars pour passer une nuit dans un palace de glace alors que Bobby pouvait le faire quand il le désirait. Elle rêvait déjà de ce moment où elle verra son désir se réaliser. Elle espérait fortement que Bobby puisse faire en sorte que cela se produise, un jour. Elle ne craignait pas de refus de sa part. Après tout, il devait être ravi qu’elle aime le froid au point de vouloir camper dans un domaine glacé.

Pour le moment, la jeune fille préférait faire trempette dans l’eau chaude. C’était bien la première fois que le corps de Bobby éteignait la température corporelle d’un être humain normal et elle comptait bien en profiter. C’était un moment très agréable qu’ils passaient et Erïka espérait ne pas avoir tout gâché en posant quelques questions sur la famille de son petit ami. Maintenant, elle savait pourquoi elle n’avait jamais entendu parler de sa famille. Être rejeté par des personnes en qui on avait confiance faisait mal. C’était difficile de s’en remettre lorsqu’il s’agissait de ses propres parents. Lorsque son don s’était déclenché, il était seul sans personne pour l’aider. Il eut la chance de rencontrer le professeur Xavier à ce moment précis. Erïka lui demanda s’il ne s’était pas méfier, au départ. Au contraire, le jeune homme avait décidé de lui faire confiance, de le suivre jusqu’à l’institut. Cet homme avait fait beaucoup pour lui, lui offrant une belle vie dans son magnifique manoir, là où il pouvait apprendre à maitriser son don. Il était la preuve qu’il existait toujours des personnes généreuses prêtes à aider les autres.


-« Le professeur est un homme formidable. Il est la preuve qu’il y a toujours des gens biens dans ce monde… même s’ils sont très rares et quasiment introuvables. Tu as eu de la chance qu’il soit là pour t’aider. Heureusement que tu as rejoint l’institut, ça nous a permis de nous rencontrer. »

Il y avait toujours eu un petit détail qui avait intrigué Erïka quant au pouvoir de son petit ami : la couleur de ses cheveux. Elle se demandait qu’elle pouvait bien être sa couleur naturelle. Il n’était pas blond, quand même ? Elle l’observait alors qu’il s’emparait de l’une de ses mèches afin d’y jeter un coup d’œil, ce qui fit sourire Erïka. Elle leva sa main mouillée et couverte de mousse qu’elle passa dans sa chevelure.
Bobby lui révéla alors qu’il était brun, au naturel. Auparavant, il pouvait se fondre dans la masse, passer inaperçu. Cependant, ce n’était plus possible. Avec sa chevelure bleutée qui décoloraient trop facilement lorsqu’il y appliquait de la teinture, il avait plus de mal à être discret. Peu importe la couleur de ses cheveux, cela ne changeait rien aux yeux de l’adolescente, bien qu’elle aurait aimé voir de quoi il avait l’air avec sa couleur naturelle. Il était beau tel qu’il était et rien n’allait changer l’opinion qu’elle avait de lui.


-« Je suis certaine que tu devais être très craquant. D’ailleurs, tu l’est toujours autant. Ça te va bien cette couleur, je trouve. Ça m’évite de te perdre dans la foule, c’est une bonne chose, je trouve. Et puis, ça ne fait que te rendre encore plus unique… Tu fais des jaloux, je peux te l’assurer ! »

Erïka quitta le bain, l’eau n’étant plus assez chaude à son goût. Elle s’enroula dans une serviette dans laquelle elle inclue Bobby avant de fuir dans la pièce d’à côté. Elle décida de se cacher dans un placard, le défiant de la retrouver même si elle savait très bien que la tâche serait très simple. Il n’y avait pas beaucoup de cachettes dans cette pièce. Il prit tout son temps pour la chercher, ayant bien dévidé où elle se cachait. Après l’avoir découverte dans le placard, il s’approcha d’elle afin de réclamer son dû. Il affirmait que ce sera à son tour de la faire tourner en bourrique, la prochaine fois. Cependant, la jeune fille n’y croyait pas trop. Comme il le disait lui-même, il avait également envie qu’elle le trouve rapidement.

-« Alors cache-toi dans un placard. C’est le meilleur des endroits pour être trouvé rapidement, comme tu peux le constater. »

Bobby pris tout son temps afin de retirer la serviette de sa petite amie. Ils s’embrassèrent avec passion avant de se diriger lentement vers le lit où ils partagèrent un merveilleux moment de tendresse. Elle se sentait si bien près de lui, dans ses bras, qu’elle refusait de les quitter même après que ce moment eut pris fin. Installée confortablement contre lui, elle ne regrettait pas ce moment magique qu’elle avait passé auprès de lui. Elle ne pouvait s’empêcher de sourire malgré la grande fatigue qui l’habitait. Elle comptait fermer les yeux et s’endormir, mais le jeune homme lui parlait d’une petite idée qui lui traversait la tête. Il voulait visiter sa famille ? Erïka n’était pas contre cette idée, mais elle ne comptait pas jouer à la jeune fille modèle. Elle avait son caractère et elle comptait bien rester au naturel. L’opinion de ses beaux-parents lui importait peu. Cependant, son petit ami lui assurait qu’il l’aimait pour ce qu’elle était et qu’il refusait qu’elle fasse semblant pour eux.

-« Ça restera toujours l’un des plus grands mystères de ma vie : comment fais-tu pour me supporter ? Bah… Ce n’est pas si important, en fait. J’espère seulement que tes parents seront un peu plus ouverts d’esprit, cette fois. Tant qu’ils ne veulent pas notre peau, je crois pouvoir supporter le fait qu’ils nous chassent, dans le pire des cas. »

La jeune fille n’avait plus très envie de parler, pour l’instant. Elle était terriblement fatiguée et souhaitait profiter de la longue nuit de sommeil qui s’offrait à elle. Confortablement blottie contre son petit ami, elle ferma les yeux et s’endormit. Ce fut une nuit sans cauchemar. Elle ne se réveilla qu’au petit matin, alors que la chambre était devenue un véritable congélateur. Sa petite couverture ne la protégeait pas suffisamment du froid, surtout qu’elle était nue en-dessous. Elle décida de prendre une douche chaude afin de réchauffer sa peau glacée. Avant de filer dans l’autre pièce, elle couvrit son petit ami et l’embrassa sur la joue.

Une fois sous la douche, elle profita de l’eau bouillante coulant sur sa peau. C’était la meilleure façon de bien se réveiller le matin. Elle ne savait pas si Bobby était réveillé. Lorsqu’elle avait quitté le lit, il dormait si paisiblement qu’elle n’avait pas osé le tirer de son sommeil. Apparemment, il n’avait pas dormi bien plus longtemps qu’elle. Il vint la rejoindre dans la salle de bain, puis entra dans la douche sans même lui demander la permission. Elle tourna la tête en sa direction lorsqu’elle le sentit approcher d’elle. Lorsque l’eau brulante entra en collision avec sa peau, il recula. De la vapeur commençait peu à peu à apparaitre dans la douche. Erïka, amusée par la situation, ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire. Néanmoins, cela n’empêchait pas le jeune homme de venir se coller contre elle, lui demandant si elle avait passé une bonne nuit.


-« J’ai très bien dormi. Je ne me souviens pas de la dernière fois où je me suis assoupie comme une buche avant de me réveiller en pleine forme le lendemain matin. Et toi ? »
Elle se retourna afin de lui faire face. « Pas trop dur le réveil à l’eau chaude ? » Amusée, elle passa ses bras autour de son cou avant de l’embrasser tendrement.

Une fois la douche terminée, elle s’enroula dans sa serviette et se sécha entièrement avant d’enfiler ses sous-vêtements ainsi que son jean. Elle quitta la pièce, son haut dans la main, et le jeta dans son sac avant d’attraper un chandail qu’elle y avait rangé la veille. Elle alla rejoindre Bobby, tout en l’enfilant. Elle se laissa tomber sur le lit, à ses côtés, puis observa la carte qu’il avait déposée devant lui. Elle était curieuse de connaitre leur prochaine destination. Il lui montra le chemin qu’ils allaient suivre jusqu’à Boston, là où vivaient ses parents.


-« Pourquoi ne pas y aller aujourd’hui ? Ce n’est pas comme si on avait déjà des plans pour la journée. Tant que je suis avec toi, ça me va. Dans ce cas, je te laisse conduire. Si tu ne me laisse pas le volant une fois près de la ville, je vais devoir user de la force afin de te le reprendre ! Comme ça ! Gggggrrr ! »

Afin d’appuyer ses propos, Erïka se jeta sur son petit ami, le renversant sur le lit. Elle tentait de le chatouiller, n’arrivant pas à s’empêcher de rire. Lorsqu’elle se calma finalement, elle regarda Bobby dans les yeux, silencieuse, avant de l’embrasser tendrement. Elle n’avait pas envie de partir. Elle aurait pu passer des journées entières ici, même si la chambre n’avait rien de bien distrayant mis à part la télévision. Elle était si bien avec lui. Elle ne voulait pas que ce petit voyage se termine. Pourtant, elle pouvait toujours rêver et planifier une future escapade qui les mènera encore plus loin. Pour l’instant, il était temps de rentrer. Sur le chemin, ils s’arrêteront chez les parents de Bobby en espérant qu’un drame ne les attendait pas une fois à destination.

-« Alors, on y va ? »

L’adolescente se redressa et alla enfilait son manteau. Elle n’oublia pas la chemise de son petit ami, ni même la boite de préservatifs, qu’elle lança dans son sac. Elle s’assurant d’avoir ses affaires et de ne rien oublier avant de quitter la chambre. Elle se passa devant l’accueil et y remit la clé de la chambre. Elle avait déjà réglé la facture à son arrivée, donc elle n’avait pas besoin de sortir son portefeuille. En rejoignant la moto, elle pensa à activer la sonnerie de son téléphone. La veille, son frère avait tenté de la joindre, mais en vain, comme pouvait en témoigner cet appel manqué apparaissant sur son appareil. Dommage pour lui, elle était très occupée et n’avait pas pu prendre son appel. Elle l’appellera un peu plus tard.

La jeune fille s’installa sur la moto, derrière son petit ami, avant de passer ses bras autour de sa taille. Elle était prête à filer sur les routes. Le voyage allait être long, mais tant qu’elle était avec Bobby elle s’en fichait. Tout au long de la balade, elle ne cessait de s’imaginer tout un tas de scénarios, se demandant ce qui allait se produire une fois arrivés à destination. Elle espérait de tout cœur que tout se passe bien.

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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Mar 23 Avr 2013 - 13:21

Bobby avait déjà réalisé un château de glace pour Erïka, mais à moindre échelle. Dans celui ci, pas question de rentrer à moins que l'on soit un minipouce. C'était plus pour la décoration et la signification que pour vraiment aller à l'intérieur. Puis par la suite, il avait formé un dôme de glace dans la chambre de la jeune femme. On pouvait apparenter cela à un igloo simplifié tant la forme était similaire. Alors reproduire un igloo était pour lui l'enfance de l'art en plus de lui faire plaisir. Pour une fois que quelqu'un désirait côtoyer le froid et lui demandait de réaliser différentes choses à l'aide de ses pouvoirs, Bobby était plus qu'heureux. Quel plaisir de faire plaisir et d'être soi-même sans avoir besoin de limiter ses capacités. Mais Erïka voulait plus que ça, elle ne voulait pas se contenter d'un simple igloo, elle voyait les choses en grand. En très grand même puisqu'elle désirait un hôtel, carrément. Le mutant avait déjà entendu parler de ces hôtels de glace et se demandait si il y avait vraiment des gens qui payaient une fortune pour dormir dans de la glace. Si tel était le cas, il deviendrait vite riche car il pouvait faire ce qu'il voulait avec de la glace, pouvant la modifier à sa guise en plus de la générer. Mais autant un igloo était facile à réaliser, autant un hôtel demandait plus de compétence. Ce n'était pas tellement le problème pour lui mais il lui fallait une source d'eau pour pouvoir faire quelque chose de si grand. L'eau de la piscine peut-être ? Le temps d'une nuit, personne ne regretterait sa disparition, c'était certain, mais un hôtel dans la cour de l'institut ne passerait sans doute pas inaperçu. Peu importait l'avis des autres pour une fois car quelqu'un lui demandait ce que personne ne lui avait jamais demandé.

- Je t'ai déjà dit que je t'aimais et que tu étais parfaite ? Tu l'auras ton hôtel, c'est promis. Et rassure toi, tant que je suis à l'intérieur, aucun risque qu'il fonde, même si je dors.

Il était vraiment content de voir qu'elle ne demandait pas ça pour lui faire plaisir mais pour se faire plaisir à elle. Elle était celle qu'il lui fallait, elle l'avait toujours été. Dommage qu'ils aient attendu si longtemps pour se rapprocher. Mais à présent, ils ne pouvaient être plus près l'un de l'autre, dans l'eau du même bain. L'eau était chaude mais ce n'était rien à supporter comparé à ce que Erïka devait constamment subir à cause de la mutation de Bobby. Pour elle, il supporterait n'importe quoi. Le côté pénible de la chaleur disparaissait au profit du bienêtre qu'il ressentait en présence de sa petite amie. Etait elle magique ? Il y avait sans doute un peu de ça, quelque chose comme la mutation : petite amie parfaite. Et c'est avec lui qu'elle sortait, il ne pouvait donc se considérer que comme chanceux.

Même lorsqu'elle le questionna, à propos de sa famille et de l'apparition de son pouvoir, il n'estima pas qu'elle se montrait trop curieuse. Au moins cela prouvait qu'elle s'intéressait à lui et désirait le connaitre davantage. Bobby ne parlait jamais de lui mais il apprenait petit à petit à le faire avec elle. Plus il parlait, plus il sentait qu'il pouvait lui en dire davantage. Il n'avait pas peur qu'elle le juge, pas vraiment surpris de la façon dont elle qualifiait ses parents. Depuis le temps, il savait bien que la jeune femme était franche et n'hésitait pas à dire ce que tout le monde pensait tout bas. De là à dire que Bobby considérait ses parents comme des cons, il y avait quand même de la marge, mais il comprenait son point de vue. Au moins en ce qui concernait le professeur, ils étaient bien d'accord. Grâce à lui, ils n'avaient pas eu peur de leur mutation et avait rejoint un institut de rêve, lieu de leur rencontre. Sans lui, probablement ne se seraient ils jamais croisés. Que serait devenu Bobby si le professeur n'était pas intervenu pour l'aider ? Il préférait ne pas l'imaginer.

- Malheureusement il ne peut pas être partout. Beaucoup de mutants n'ont pas eu notre chance. J'espère qu'un jour, il existera d'autres écoles comme l'institut Xavier.

Et puisqu'ils parlaient de leur mutation, Erïka en profita pour demander à Bobby si il avait toujours eu les cheveux de cette étrange couleur. Heureusement pour lui, ce n'était pas le cas. Mais désormais, il devait faire avec, cela faisait parti de lui, conséquence de son pouvoir. Erïka passa l'une de ses mains dans les cheveux de Bobby qui se laissa faire en souriant. La jeune femme le complimentait sur la couleur si particulière de ses cheveux, ne lui trouvant que des qualités. Ca pour sûr, il était visible de loin à présent et par chance, il pouvait prétendre qu'il s'agissait d'une couleur. Se teindre les cheveux était de toute façon courant alors il était rare qu'on le dévisage trop à cause de ça bien que cela surprenait les gens. Cependant, il n'était pas certain de faire des jaloux, comme le prétendait la russe.

- C'est vrai, ça a des côtés pratiques. Mais des jaloux ? Je ne vois pas en quoi on me jalouserait cette couleur...

Une fois hors du bain, les deux mutants jouèrent à cache-cache. Erïka ne fut pas bien difficile à trouver et Bobby ne se gêna pas pour le lui faire remarquer. Au moins, il n'avait pas eu à lui courir après trop longtemps, c'était déjà ça. Puisqu'elle était à sa merci, il prenait tout son temps, certain qu'elle ne pourrait lui échapper de toute façon. Puisqu'elle aimait le faire languir, il la menaçait de faire la même chose, la prochaine fois. Lui aussi savait se cacher mais il était partagé entre l'envie de jouer et celle d'être rapidement trouvé. Elle lui proposa alors de se cacher dans un placard, histoire d'être débusqué très vite. Mais il avait une bien meilleure idée encore.

- J'opterais plutôt pour me cacher sous les draps. La meilleure cachette à mes yeux !

Et ils s'y dirigèrent justement, rejoignant le lit sans penser cette fois à se jouer des tours. Il n'y avait plus qu'eux et l'amour qui les liait, qu'ils laissèrent s'exprimer sans craindre d'être dérangés cette fois. Erïka avait été bien plus prévoyante que lui pour le coup et il la remerciait en silence d'y avoir pensé. Il n'y aurait rien eu de plus frustrant que de vouloir passer un moment intime avec elle sans pouvoir le mettre à exécution. Cette expérience fut enrichissante aussi bien pour l'un que pour l'autre, Bobby réalisant qu'aimer une personne changeait bien des choses. Là, étendu contre Erïka, il réfléchissant à la suite des évènements, bien que fatigué. A ses yeux, elle était parfaite et il avait envie de montrer à ses parents qu'il réussissait tout ce qu'il entreprenait, contrairement à ce qu'ils pouvaient penser. Il était mutant et alors ? C'était un surdoué qui avait d'excellents résultats et à présent, il avait trouvé la parfaite petite amie. Le temps effaçait parfois les choses et il espérait que c'était le cas pour sa situation familiale. Le meilleur moyen de le savoir était de se rendre à son ancien chez lui.

Mais comment réagiraient ses parents ? Il avait peur de le savoir et désirait la présence d'Erïka à ses côtés. Elle accepta mais ne voulait pas jouer un rôle ou faire semblant, juste pour leur faire plaisir. Cela tombait bien, ce n'était pas du tout dans les plans de Bobby. A quoi bon leur présenter quelqu'un qui n'existait pas ? Il était fier d'elle et l'aimait telle qu'elle était. Cela semblait bien la surprendre, encore. Elle était assez pessimiste sur la façon dont les évènements risquaient de se dérouler mais Bobby espérait qu'elle se trompait.

- Tu as une vision trop négative de toi-même, voilà tout. Je pense que dans le pire des cas, ils nous ignoreront ou nous demanderons de partir, tout simplement. Mais j'aimerais qu'ils m'écoutent cette fois...

Leur discussion prit fin puisque la jeune femme était épuisée et souhaitait dormir. Bobby n'allait pas la priver d'un sommeil réparateur, surtout qu''elle s'endormait facilement pour une fois. Il ne tarda pas non plus à sombrer dans le sommeil, plus fatigué qu'il ne l'aurait cru. Il ne fut même pas le premier à se réveiller, encore profondément endormi lorsque Erïka quitta le lit. Il n'émergea que quelques instants plus tard alors que la jeune femme se trouvait sous une douche bien chaude. Il ne tarda pas à la rejoindre, désirant profiter de la douche en même temps qu'elle. Il aurait pu attendre son tour mais en l'y rejoignant, il pouvait également profiter de sa présence. Au moins cette fois, elle ne lui cachait pas son corps.

Mais la différence de température entre l'eau et la peau de Bobby créa de la vapeur lorsqu'il se glissa près d'elle. Ce n'était pas très agréable mais tant pis, il comptait bien prendre cette douche maintenant. Comme si de rien n'était, il salua Erïka et lui demanda si elle avait bien dormi. C'était le cas, pour une des rares fois depuis longtemps. En ce qui concernait Bobby, il devait avouer avoir dormi comme un loir. Mais il n'avait pas de problème pour dormir, lui, bien qu'il avait le sommeil assez léger, se réveillant parfois au moindre bruit. Au moins, il pouvait ainsi émerger rapidement lorsque sa petite amie n'arrivait pas à dormir, pouvant ainsi lui tenir compagnie.

- J'ai dormi comme une masse. Même un concert de klaxons n'aurait pu me réveiller je crois...
Il lui sourit lorsqu'elle se retourna, lui demandant si l'eau chaude n'était pas trop désagréable On va dire que ça réveille. Mais ça vaut le coup vu ce qui se trouve en dessous.

Il lui sourit et passa ses bras autour de sa taille pour lui rendre son baiser. Une fois la douche terminée, ils retournèrent à la chambre pour s'habiller et se préparer à quitter les lieux. Bobby n'était pas pressé de partir mais la route était longue et mieux valait qu'ils ne rentrent pas trop tard. Boston n'était pas sur la route, il fallait faire un détour pour s'y rendre et Bobby ne voulait pas imposer le trajet à Erïka. Cependant, cette dernière ne semblait pas réticente d'y aller, désirant simplement conduire une fois en ville. Et elle comptait bien qu'il lui laisse la main à ce moment là, sous peine de se faire dévorer par un fauve, qu'elle mima très bien en se jetant sur lui, le renversant sur le lit. Mais elle ne s'arrêta pas là, elle se mit également à le chatouiller et il essaya de se soustraire à cette torture, sans grand succès.

- D'accord, d'accord ! C'est ... c'est promis, arrête !

Il riait tellement qu'il avait du mal à parler et il fut soulager lorsque Erïka stoppa enfin. Il lui caressa la joue tandis qu'elle l'observait sans rien dire et répondit avec plaisir au baiser qu'elle lui donna. Mais il était temps de partir à présent. Ils se levèrent et rassemblèrent leurs affaires, Bobby rangeant la carte et enfilant sa veste de moto avant de récupérer son casque. Tout étant déjà réglé, ils n'avaient plus qu'à partir. Bobby monta sur sa moto et attendit que sa petite amie soit bien placée avant de démarrer. Ils rejoignirent une grande route qui reliait Newport à Boston directement. Le trajet n'aurait rien de folichon mais au moins ils arriveraient rapidement. Bobby profita de ce petit moment de longue ligne droite pour discuter avec sa petite amie, histoire de briser le silence et que cela ne soit pas trop ennuyant. Arrivés près de la ville, il s'arrêta et laissa les commandes à Erïka. Accroché à elle, il la guidait au fur et à mesure pour qu'elle trouve le chemin de sa maison facilement. Ils ne tardèrent pas à arriver dans un quartier résidentiel où défilaient les maisons, toutes plus belles les unes que les autres. Il lui demanda alors de s'arrêter devant l'une d'elles. Bobby descendit de la moto une fois stoppée et retira son casque. Cela faisait longtemps qu'il n'était pas revenu ici.

Il attendit Erïka puis s'avança dans l'allée en sa compagnie, lui tenant la main. C'était pour montrer qu'ils étaient un couple mais également pour se donner du courage. Mais à peine arrivés devant la porte, une voix retentit non loin d'eux.

- Roby !

Une seule personne l'appelait comme ça. A vrai dire, deux, pour être exact. Bobby se retourna juste assez vite pour voir une petite fille lui foncer dessus et s'accrocher à ses jambes. Il s'agissait de Mary, sa cousine. Quel âge avait elle à présent ? Elle devait avoir dans les huit ans, quelque chose comme ça. Surpris de la voir ici, il était cependant content de voir qu'au moins l'un des membres de sa famille ne le détestait pas. Peut-être parce qu'elle n'était pas au courant pour son pouvoir ? Bobby se pencha et prit la jeune fille dans ses bras, la soulevant du sol.

- Bonjour Mary. Tu as bien grandi dis donc !
- Et je vais devenir grande encore tout plein !! C'est qui la dame ?
- C'est ma petite amie, Erïka.
- Elle est pas petite, elle est plus grande que moi !


Bobby se mit à rire devant cette remarque. Comme quoi les enfants ne voyaient pas la même chose que les adultes. Mary tendit sa main pour la tendre vers Erïka comme pour la lui serrer. Au moins, elle était polie. Une fois la salutation effectuée, elle se mit à jouer avec les cheveux du mutant.

- C'est joli, on dirait la mer ! Tu aimes la mer ?

Elle demandait ça à Erïka. Au moins, elle n'avait pas fait de commentaires désobligeants sur le sujet. Avec les enfants, il fallait s'attendre à tout. Bobby désirait cependant savoir si ses parents étaient là. C'était la raison de leur présence ici après tout.

- Dis moi, Mary, mes parents sont là ?
- Oui mais en fait non. Ils sont là mais ils sont partis. Ils sont allés faire une promenade avec maman je crois. Papa est resté dormir sur le canapé du salon, il avait pas envie d'y aller. Alors je m'ennuyais, je jouais dehors ! Je pensais pas que tu viendrais, tata et tonton ont dis que t'étais malade.


Malade ? C'était ainsi qu'ils expliquaient l'absence de Bobby et sa mutation ? Ne sachant pas trop à quoi s'attendre, le mutant décida tout de même qu'ils feraient mieux de rentrer à l'intérieur. Même si ses parents n'étaient pas là, ils pourraient toujours occuper son ancienne chambre. Il avait sans doute quelques trucs à y récupérer, n'ayant pas pu le faire la dernière fois qu'il était venu. Bobby déposa sa cousine à terre et la laissa retourner jouer. Par chance, comme il était bien couvert, elle n'avait pas ressenti le froid qu'il dégageait. Ce n'était pas plus mal. Bobby reprit la main d'Erïka et la guida à l'intérieur de la maison. Ils évitèrent le salon, ne voulant pas tomber sur l'oncle, puis grimpèrent à l'étage, là où se trouvait la chambre de Bobby. Celui ci entra et fit entrer sa petite amie avant de refermer la porte. La chambre était assez grande, décorée de divers posters. Une paire de vieux gants de boxe trainaient dans un coin. Sur l'un des murs de la chambres se trouvaient plusieurs photos, dont certaines où il y apparaissait, petit ou un peu plus jeune qu'à présent. Il n'avait pas cette couleur de cheveux particulière encore et on avait un peu de mal à le reconnaitre. Le temps passait vite...
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Erïka M. Davidoff
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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Mer 24 Avr 2013 - 0:40

Erïka avait parfois des idées assez particulières en tête. Il suffisait d’écouter les nombreuses histoires d’Anieta pour réaliser qu’elle avait beaucoup d’expérience pour ce qui était de faire des bêtises. Par exemple, mettre du savon mousse dans la piscine afin de s’en faire un bain géant… Depuis ce temps, elle avait appris à mettre le savon que dans son bain, preuve qu’elle apprenait de ses erreurs. Malgré tout, il lui arrivait toujours d’avoir des idées folles qu’elle ne pouvait pas toujours réalisé seule. Bobby lui avait proposé un igloo pour la tenir au frais cet été, mais elle voyait bien plus grand. Un simple igloo ne lui suffisait pas. Elle voulait quelque chose d’encore plus somptueux, quelque chose de comparable à l’hôtel de glace que l’on pouvait retrouver dans une ville du Canada. Elle regardait Bobby de ses beaux grands yeux azurés, le suppliant silencieusement d’accéder à sa demande. Elle savait qu’il ne refuserait pas.
En effet, il ne rejetait pas sa demande très particulière. Il acceptait et lui promettait qu’elle aurait son hôtel ! Ravie, la jeune fille ne pouvait s’empêcher de sourire. Il venait d’en faire une heureuse, c’était certain. Il n’y avait qu’à la voir rayonner pour le savoir.


-« Hummm… Je crois que tu me l’as déjà dit… mais j’adore te l’entendre dire ! C’est toi l’homme parfait qui va me faire un hôtel de glace ! Et je veux que le lit soit fait de glace aussi ! J’installerais quelques couvertures par-dessus comme ça je n’aurais pas trop froid et ce sera parfait ! »

On pouvait voir à quel point Erïka était bien différente de ce qu’elle projetait habituellement. Autant elle se montrait froide et distante avec les autres, autant elle était aussi joyeuse et énervée comme une petite puce lorsque l’on apprenait à la connaitre. En ce moment, rien ne semblait pouvoir calmer sa joie et son esprit imaginatif. Elle imaginait déjà ce à quoi pourrait ressembler son futur domaine de glace. Cependant, elle finit par se détendre et passer à un tout autre sujet de conversation. Elle profitait du moment qu’elle passait, seul à seul, avec Bobby, afin de lui poser quelques questions sur sa famille, sur son pouvoir. Ils parlaient également de l’institut et du professeur Xavier, qui avait changé leur vie à tous les deux. Ils avaient eu de la chance de le rencontrer. Cependant, ce n’était pas le cas pour tous les mutants. Certains d’entre eux avaient besoin d’aide et personne n’était là pour leur tendre la main. Par contre, il y avait toujours les X-Men pour leur venir en aide, puisque le professeur ne pouvait se dédoubler et être partout à la fois.

-« Même s’il n’existe pas d’autres écoles, il faut se dire qu’il y a toujours les X-Men. Ils ne laisseront jamais tomber un mutant qui a besoin d’aide. C’est vrai que ce serait bien d’avoir d’autres endroits comme l’institut, par contre. Comme ça, les mutants à travers le monde pourraient y trouver un refuge. »

Puisqu’ils parlaient de mutation, Erïka décida de poser une question qui lui brûlait les lèvres : quelle était la couleur naturelle de Bobby ? Cette question était peut-être étrange, mais elle s’en fichait et cherchait à obtenir une réponse. Bien évidemment, il n’allait pas lui dissimuler une si petite information. Il avait les cheveux bruns, au naturel. La jeune fille se demandait bien à quoi il ressemblait lorsqu’il était jeune. Il devait être adorable, elle était certaine que cette couleur devait bien lui aller. Malgré tout, elle adorait le bleu de ses cheveux, qu’il soit naturel ou non. Apparemment, question teinture, le bleu était l’une des couleurs les plus difficiles à entretenir, décolorant en vert assez rapidement. Il faisait des jaloux, bien qu’il n’y croyait pas trop. Pourtant, Erïka lui assurait que si.

-« Le bleu c’est difficile à entretenir car ça déteint super rapidement, apparemment. En fait, c’est ma demi-sœur, au milieu de son blabla inutile, qui me parlait de ça. Elle a vu les photos que ma grand-mère a encadrées dans son salon dont l’une où on apparait tous les deux. En plus de penser que tu es punk, elle est jalouse de tes cheveux parce que ta couleur est trop belle, trop éclatante et super bien entretenue. »

Ne souhaitant pas parler davantage de sa demi-sœur, la jeune fille décida de quitter le bain. Elle avait une petite idée dans la tête et s’amusait à faire tourner Bobby en bourrique. Elle se cacha dans un placard, attendant impatiemment qu’il vienne la chercher. Heureusement qu’il ne tarda pas à venir la rejoindre et à l’y en sortir pour la coucher sur le lit. Si, un jour, il décidait de se cacher afin de lui jouer le même tour, il songeait à se cacher sous les couvertures. Ainsi, la jeune fille n’hésitera pas à venir le rejoindre. Elle aimait être dans ses bras, comme en ce moment, où elle partageait un moment de tendresse. Même lorsque cela se termina, elle resta collée contre lui, fermant les yeux et profitant de l’instant présent. Elle était fatiguée et savait parfaitement bien qu’elle ne tardera pas à s’endormir. Malgré tout, elle faisait des efforts pour rester éveillée.

Bobby souhaitait passer chez lui et voir si les choses avaient changées avec le temps. Il souhaitait, par la même occasion, présenter sa petite-amie à ses parents. Erïka n’était pas certaine de faire bonne impression, mais elle s’en fichait. Elle comptait bien rester naturelle quoi qu’il arrive. Elle savait qu’elle avait un sale caractère et avait une vision négative d’elle-même, tout comme de la situation dont ils parlaient. Elle n’était pas certaine que tout se déroule à merveille, mais souhaitait tout de même avoir tort.


-« S’ils ne veulent pas t’écouter, je vais faire en sorte qu’il le fasse. Habituellement ça attire l’attention des gens quand je me mets à leur jeter la vérité en pleine face… À moins que ce ne soit quand je les traite de connard, je ne sais pas trop. »

Quoi qu’il en soit, la jeune fille n’était pas en état de réfléchir. Elle ferma les yeux et souhaita une bonne nuit à son petit ami avant de sombrer dans les bras de Morphée.
Lorsqu’elle se réveilla, le lendemain matin, elle décida d’aller prendre une douche. Elle ne s’attendait pas à ce que Bobby vienne la rejoindre sous l’eau brûlante, mais il semblait en faire fit afin de pouvoir la serrer dans ses bras. Il lui demanda si elle avait passé une bonne nuit. Oh que si ! C’était l’une des meilleures nuits de sa vie. Elle avait pu profiter d’un sommeil sans interruption et faire le plein d’énergie afin d’affronter cette journée qui s’annonçait mouvementée et riche en émotions. Elle espérait que Bobby ait pu dormir aussi bien qu’elle.

-« Tant mieux alors. Habituellement tu as le sommeil léger. »

Elle déposa un baiser sur ses lèvres avant de quitter la douche. Elle avait terminé de le torturer. Elle alla sa changer puis préparer ses affaires. Bobby s’était installé sur le lit afin de regarder sa carte routière et la jeune fille vint s’assoir à ses côtés. Elle tenait à conduire une fois en ville. Si son petit ami ne lui laissait pas faire, elle comptait bien se venger et l’attaquant comme un animal sauvage, ce qu’elle fit en se jetant sur lui afin de le chatouiller. Sous cette terrible attaque, il n’eut pas le choix que de capituler et lui promettre de lui donner ce qu’elle désirait. Alors, elle s’arrêta et se contentant de le fixer silencieusement. Lorsqu’il mit fin à son hilarité, elle en profita pour l’embrasser tendrement.

Il était maintenant temps de partir. Les tourtereaux quittèrent le motel et filèrent sur la grande route. Bobby conduisait pour cette première partie du trajet, tandis qu’Erïka regardait le paysage défiler devant ses yeux, bien accrochée à lui. Ils discutèrent de choses et d’autres tout au long du voyage. Une fois à proximité de la ville, le jeune homme laissa sa petite amie prendre le contrôle du véhicule, comme il le lui avait promis. Ravie, Erïka repris la route à travers la ville de Boston. Elle n’y avait jamais mis les pieds, aussi loin qu’elle se souvienne. Elle prêtait donc une attention particulière aux indications que lui donnait Bobby qui les mena finalement à destination. Les maisons étaient magnifiques, il était évident qu’il avait grandi dans un quartier aisé. Ça semblait être un bel environnement pour élever des enfants.


-« Tes parents ne sont pas pauvres, dis donc ! C’est une jolie maison, dans un beau quartier et j’aurais pu écraser au moins trois enfants qui se jetaient dans la rue à la dernière seconde. Une chance que je ne roulais pas très vite et que j’avais le temps de les voir et les entendre passer. »

La jeune fille se gara devant la maison de Bobby, puis coupa le moteur du véhicule. Elle en descendit, puis retira son casque. Elle sentit son petit ami prendre sa main dans la sienne et sourit. Elle devait maintenant se préparer à rencontrer ses beaux-parents. Elle n’était pas très optimiste, mais espérait que tout se passe bien.

Soudainement, une petite voix aigüe retentit à ses oreilles. Elle se crispa légèrement sur le coup. Elle détestait ce genre de petites voix qui appartenait à une petite fille. Cette dernière se jeta sur Bobby en l’appelant par un drôle de pseudonyme. Roby ? Erïka trouvait ça particulier, mais ne dit rien à ce sujet. Impossible de rire de ce surnom lorsque l’on se faisait appeler Rosy… Le jeune homme pris la dénommée Mary dans ses bras, visiblement heureux de la voir. Erïka, elle préférait rester légèrement à l’écart. Il lui avait dit qu’il n’avait pas de sœur, alors qui était cette gamine ?

Impossible de rester en retrait. La petite fille voulait savoir qui elle était. Aussitôt, Bobby s’occupa des présentations. Tant mieux, Erïka était loin d’être douée pour ce genre de chose. Et puis, elle n’était pas une dame ! Elle était trop jeune pour avoir l’air d’une… dame. Cependant, elle n’allait pas chipoter, ce n’était qu’une enfant. Elle allait faire preuve de bonne volonté, cette fois-ci. Au moins, la gamine se rattrapa en disant qu’elle était grande. Visiblement, cette dernière ne comprenait pas le concept d’une petite amie. C’était mignon à voir. Elle était encore pure et innocente, valait mieux que ça reste ainsi.
Mary s’approcha de l’adolescente afin de lui tendre la main. Pendant deux secondes, Erïka la regarda, ne sachant pas trop quoi faire sur le coup. Puis, elle tendit, à son tour, la main à la gamine, qui semblait en être ravie. Elle ne détestait pas les enfants, mais disons que ça prenait un bon moment avant que ça ne colle. On pouvait dire qu’Erïka ne montrait pas sa nature à n’importe qui.

La gamine remarqua la couleur des cheveux de Bobby et se mis à jouer avec, visiblement amusée par cette coloration inhabituelle. Au moins, cela ne semblait y déplaire. Quelle tête ferait-elle si Erïka lui disait que c’était naturel ? Elle préférait se taire à ce sujet, par contre. Elle ne souhaitait pas mettre son petit ami dans l’embarras. Après tout, il n’avait pas choisi les effets secondaires de sa mutation. La gamine lui demandait si elle aimait la mer. L’adolescente passa une main dans la chevelure de son petit ami, souriant légèrement.


-« J’aime bien la mer, mais je préfère la neige. Pas toi ? »

Bobby changea de sujet en demandant à la gamine si ses parents étaient là. Elle répondit par la négative. Ils étaient sortis prendre une marche. Tant mieux, Erïka n’avait pas spécialement envie de les rencontrer tout de suite. Cependant, elle tiqua sur la dernière phrase de la gamine. Bobby était malade ? C’était quoi ces conneries ? Il s’agissait d’une excuse inventée par ses parents pour ne pas lui dire qu’ils étaient trop cons pour accepter leur fils tel qu’il était ? Qu’est-ce que c’était ridicule. Erïka ne supportait pas les mensonges. À quoi bon rentrer des trucs pareils dans la tête de cette gamine ? Cela ne suffisait pas de simplement dire qu’il vivait à l’institut ? Ils n’avaient pas besoin de parler de son pouvoir, mais de là à lui faire croire qu’il était malade… ils auraient pu trouver mieux.

-« Malade ? Tu trouves qu’il a l’air malade, toi ? Il me semble en pleine forme… Tu es certaine que ton… oncle et ta tante t’ont dit la vérité ? »

Elle ne put s’empêcher d’ajouter son petit commentaire sur un ton calme, n’aimant pas trop le fait de faire croire n’importe quoi à cette pauvre enfant. Elle serait également rejetée si son don venait à se manifester un jour ? Mais quelles conneries… Bobby décida d’entrer à l’intérieur avec Erïka, au plus grand bonheur de celle-ci. Il valait mieux couper cours à la conversation avec la gamine avant qu’elle ne tente de la convaincre que ses parents lui racontaient des salades.
Une fois à l’intérieur, Bobby guida Erïka jusqu’à son ancienne chambre. Elle observa la décoration. Cette chambre ressemblait à n’importe quelle chambre d’adolescent. La jeune fille profita de ce moment où ils étaient seuls pour leur demander quel était son lien avec la gamine.


-« C’était qui la petite fille ? Quelqu’un de ta famille ? C’est ta cousine, si j’ai bien compris, non ? »

Elle s’arrêta devant les photographies affichées sur le mur. Il y en avait plusieurs sur lesquels il apparaissait. Il était beaucoup plus jeune, sa mutation ne s’était toujours pas déclenchée à l’époque.

-« Tu étais tellement mignon quand tu étais petit ! Ça t’allait bien les cheveux bruns. D’ailleurs, tu es toujours aussi beau. »

Elle se détourna des photographies afin de parcourir un peu la pièce. Elle attrapa une paire de gants de boxe qui trainaient par là et les observa. Elle décida de les essayer et les enfila. C’était un peu grand pour elle. La jeune fille les retira avant de se retourner vers Bobby. Après avoir reposé les gants, elle s’approcha de lui et le serra dans ses bras.

-« Ça te rappelle des souvenirs, tout ça, je suppose ? »

Elle ferma les yeux, profitant de l’étreinte, mais les rouvrit bien assez rapidement. Elle entendait du bruit, à l’étage. La gamine était toujours à l’extérieur et elle distinguait très bien sa petite voix d’enfant. Elle s’adressait à d’autres personnes, devant la demeure. Elle cherchait à distinguer les voix et tenter de deviner de qui il s’agissait. Puis, elle entendit ses interlocuteurs se diriger vers la maison. Erïka leva la tête vers son petit ami.

-« Je crois que tes parents sont là. Ça va aller ? Tu vas être capable de leur faire face ? Ta cousine à du leur dire que nous sommes là… »


Dernière édition par Erïka M. Davidoff le Sam 27 Avr 2013 - 22:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Sam 27 Avr 2013 - 10:56

Plus Erïka parlait, plus Bobby souriait. Comment faisait-elle pour toujours dire ce qu'il voulait entendre ? Elle ne lisait pourtant pas dans ses pensées, en tout cas, pas qu'il sache. Mais ce n'était clairement pas pour lui faire plaisir à lui qu'elle lui demandait de lui construire un hôtel entièrement fait de glace, juste pour eux deux. Cela se sentait à la façon dont elle parlait qu'elle attendait avec impatience le moment où elle verrait le bâtiment prendre forme sous ses yeux, ce n'était pas une demande faite dans le vent, c'était une véritable envie. Et Bobby ne l'aimait que davantage pour ça. Tiendrait elle toute une nuit dans une chambre entièrement glacée, sans confort ? Il n'en doutait pas une seule seconde. Si quelqu'un pouvait même y prendre du plaisir, c'était bien elle. Doucement, il prit sa main dans la sienne pour déposer un baiser dessus.

- Tu auras tout ce que tu voudras, c'est la moindre des choses pour celle que j'aime.

Et la moindre des choses était de lui dire la vérité lorsqu'elle le questionnait même si cela ne lui plaisait pas d'aborder certains sujets. Il fut ainsi question de mutation, de rencontres, de famille et aussi d'effets secondaires. Bobby n'en parlait jamais à personne, n'ayant aucune envie de confier ce genre de choses même avec le peu de proches qu'il avait. Avec John qui était ce que l'on pouvait considérer comme son meilleur ami, il n'avait jamais pris la peine de se confier. Après tout, ils n'étaient pas tellement dans une optique de bons amis qui s'épaulaient et se racontaient leurs malheurs. Cela n'avait jamais manqué à Bobby mais maintenant qu'il en parlait à sa petite amie, il réalisait que ce n'était pas si mal que ça. Elle n'avait fait aucun commentaire péjoratif sur le sujet et n'avait émis aucun jugement, sauf en ce qui concernait ses parents. Mais comment lui en vouloir ? Les parents et elle, ça avait l'air de faire deux. Il fallait dire qu'elle n'avait pas vraiment eu beaucoup de chance avec les siens, il n'y avait donc rien d'étonnant à ce qu'elle ne soit pas tendre avec ceux de Bobby. Et puis, elle avait des raisons de les cataloguer de la sorte même si elle ne les connaissait pas. Le mutant ne lui en voulait donc pas, surtout qu'elle le défendait quelque part. Tous les humains n'étaient pas réceptif à la mutation et tous les mutants n'avaient pas la chance d'avoir quelqu'un sur qui compter pour faire face à leur différence.

- Mais les X-men sont peu nombreux et il y a tant de mutants de par le monde... J'espère qu'un jour, certains se mobiliseront pour prévenir toute persécution des mutants ou bien même des humains. Ca marche dans les deux sens.

Bobby n'avait jamais été réellement persécuté à cause de son don. Ses parents l'avaient plus ou moins rejeté mais jamais d'autres personnes ne l'avaient fait. Il fallait dire que si on ne le collait pas, on ne pouvait deviner qu'il n'était pas comme tout le monde. Seule sa couleur de cheveux démontrait qu'il avait un petit quelque chose en plus. Mais là encore, il fallait savoir que c'était une couleur naturelle. Erïka lui avait même posé la question car sa demi soeur lui avait apparemment fait une remarque sur le sujet. Mais ce que retint surtout Bobby fut le fait qu'il soit comparé à un punk. Lui ? Le fils de bonne famille, le bon élève ? Un punk ? Bobby regarda Erïka comme si elle se moquait de lui.

- Moi, un punk ? Juste à cause de ma couleur de cheveux ? Je veux bien que ça ne soit pas ordinaire mais n'a t elle pas la mauvaise habitude de juger sur les apparences ?

Mais ce moment de questionnement et de doutes fut rapidement remplacé par un agréable moment de jeu, Erïka souhaitant encore s'amuser de son petit ami. Celui ci ne baissa pas les bras et la trouva bien rapidement. Le challenge n'avait pas été bien difficile mais allait il s'en plaindre ? Pas tellement. Grâce à ça, il pu passer un moment particulier en compagnie de celle qu'il aimait. Attendre en avait bien valu la peine et c'est allongé contre elle et caressant son dos qu'il réalisait à quel point il était chanceux de l'avoir. Ses anciennes petites amies faisaient tellement pâle figure à côté d'elle qu'il se demandait comment il avait pu sortir avec. L'amour l'aveuglait sans doute mais il s'en fichait, ce n'était pas comme s'il en pâtissait. Il était fatigué, n'avait qu'une envie, c'était dormir mais pourtant, il désirait demander quelque chose à Erïka avant qu'ils ne ferment les yeux. Ses questionnements avaient fait réfléchir Bobby et il désirait à présent retourner chez lui pour voir si, à tout hasard, les choses n'auraient pas évoluées. Mais il ne voulait y aller seul et la présence d'Erïka tombait à pic. Elle n'était pas contre mais prévenait qu'elle ne garderait sans doute pas son sang froid si ils allaient trop loin.

- Tout le monde n'apprécie pas la franchise. C'est pourtant l'une de tes plus belles qualités alors ils devront faire avec.

Bobby déposa un baiser sur les lèvres de la russe et la laissa s'endormir paisiblement alors qu'il faisait de même. Une bonne nuit de sommeil ne pouvait pas leur faire de mal. Mais le froid que dégageait Bobby en dormant était bien plus fort que lorsqu'il était éveillé et il ne fut donc pas étonné de voir que sa petite amie n'était plus là à son réveil. Il la trouva dans la salle de bain, prenant une douche sous une eau des plus chaudes. Mais ça, il ne s'en rendit compte qu'une fois qu'il l'avait rejoint. Le moment de surprise passé, il était bien content de retrouver à nouveau ses bras. C'était un réveil des plus agréables et la chaleur de l'eau n'était pas si horrible que ça finalement.

Une fois leur douche terminée, ils retournèrent à la chambre pour se préparer et envisager la route à prendre. Bobby ignorait si Erïka était partante pour se rendre à Boston aujourd'hui, estimant que cela pouvait de toute façon attendre. Mais la jeune femme n'était pas contrariante et Boston fut donc désigné comme leur prochaine étape. C'était au tour de Bobby de conduire et il fit en sorte que le trajet jusqu'à chez lui ne soit pas trop long afin que sa petite amie puisse rapidement profiter d'un moment de conduite une fois en ville. Alors qu'ils arpentaient la rue où Bobby vivait autrement, Erïka ne pu retenir un commentaire à propos de l'endroit et surtout de la maison où il avait grandi.

- Il faut dire qu'il y a assez peu de véhicules qui passent par ici alors ils ne font pas attention... Mais c'est un quartier tranquille où il fait bon vivre. Enfin, d'après ce dont je me souviens. Et oui, mes parents ne sont pas dans le besoin. La vie au manoir ne m'a donc pas vraiment changé de mes habitudes.

Bobby descendit du véhicule une fois garé et attrapa la main d'Erïka tandis qu'il se dirigeait, non sans une certaine appréhension, vers la porte de chez lui. Mais ils ne purent l'atteindre car quelqu'un les en empêcha, surgissant de nulle part. Il s'agissait de Mary, la cousine du mutant qu'il n'avait pas vue depuis longtemps. Il était content de la voir, aimant les enfants et leur innocence parfois déboussolante. La petite fille le questionna et demanda même qui était Erïka qui jusqu'à présent n'avait strictement rien dit. Elle n'avait pas l'air très à l'aise, ne sachant sans doute pas quoi dire face à un enfant qu'elle ne connaissait pas. Aimait elle les enfants d'ailleurs ? Bobby ne le savait même pas mais il sentait qu'il n'allait pas tarder à le savoir. Erïka semblait hésitante, ne serrant pas la main tendue tout de suite mais elle fit l'effort de le faire, c'était déjà ça et cela suffisait à ce que Mary soit contente et l'oublie un peu. Bobby répondait à ses questions pour l'occuper et qu'elle ne les colle pas trop par la suite. Ils n'étaient pas là pour s'amuser après tout.

Mary s'attarda sur la chevelure à la couleur inhabituelle de Bobby mais ne fit pas de critique sur le sujet, plutôt amusée par la couleur. Elle demanda même son avis à Erïka alors qu'elle comparait ça à la couleur de l'océan. Erïka ne se gêna pas pour passer la main à son tour dans la chevelure du mutant, ce qui le fit sourire. Il allait vraiment finir par croire que c'était plus un avantage qu'autre chose, à force. La jeune femme expliqua qu'elle préférait la neige, faisant sans doute référence au pouvoir de Bobby sans réellement le dire. Mary semblait dubitative, comme pesant le pour et le contre avant de répondre.

- Oui mais c'est froid ! Mais c'est rigolo, on peut se rouler dedans et puis on peut la lancer sur les autres ! Et puis la neige on peut l'avoir partout alors que la mer, c'est pas partout !

Bobby sourit à cette affirmation mais préféra revenir à la raison de leur présence ici. Mary les informa que les parents du mutant n'étaient pas là, partis en promenade en compagnie de la mère de la petite fille, son père étant resté faire une sieste à l'intérieur. Mais elle s'étonnait de la présence de Bobby, déclaré comme étant malade par ses parents pour expliquer son absence. Bobby était blessé mais il n'en montra rien. Il ne voulait pas inquiéter davantage la petite fille ni lui mentir mais c'était une situation épineuse. Mieux valait qu'elle ne sache rien pour le moment. Erïka ne se gêna pas pour intervenir cette fois, trouvant apparemment scandaleux la façon dont s'était comporté les parents de son petit ami. N'allait elle pas trop loin en accusant les parents de Bobby de mentir ? C'était la vérité après tout mais l'enfant devait elle le savoir ?

- Non il a pas l'air malade alors je suis contente qu'il aille bien ! Mais pourquoi ils me diraient pas la vérité vraie ? Les adultes ils disent toujours qu'il faut pas mentir...
- Et ils ont raison. Mais parfois ils font l'inverse de ce qu'ils imposent aux autres. Ne mens jamais Mary, d'accord ?


La petite fille hocha la tête et Bobby la remercia, la laissant retourner à ses occupations tandis qu'il se dirigea à l'intérieur avec Erïka. Il ne s'attarda pas et grimpa à l'étage, rejoignant son ancienne chambre. Rien n'avait changé, ce qui lui donnait un sentiment de sécurité. Si cette pièce n'avait pas encore été transformée en bureau ou autre, cela signifiait il que ses parents ne l'avaient pas complètement rejeté ? Il redoutait la réponse qu'il allait pourtant bientôt avoir. Erïka lui demandait qui était Mary. Il était vrai qu'il ne l'avait pas présentée exactement même si certains éléments avaient été révélés.

- Il s'agit de ma cousine, Mary. Elle venait souvent ici quand elle était toute petite, lorsque ses parents avaient besoin de baby-sitter. Je m'en suis pas mal occupé à l'époque. Tu n'aimes pas les enfants ?

Tournant les yeux vers Erïka, il la vit faire le tour de la chambre, s'attardant sur les photos qui ornaient l'un des murs. Elles dataient un peu mais à l'époque, la mutation du jeune homme ne s'était pas encore déclenchée et il avait l'air tout à fait banal. Erïka le trouvait vraiment mignon à cette période mais ne manqua pas de le complimenter sur le présent, ce qui le fit sourire.

- Je passais plus facilement inaperçu à l'époque on va dire. Mais merci, ton avis compte beaucoup pour moi.

Il la laissa faire le tour de la pièce tandis qu'il repensait aux évènements passés. Tout ça lui semblait si loin... Il n'était pas certain d'avoir fait le bon choix en revenant ici mais c'était trop tard pour faire machine arrière. Erïka vint le serrer dans ses bras, comme si elle avait ressenti le doute qui l'assaillait sur le moment. Il referma ses bras autour d'elle, savourant l'étreinte.

- Oui, ça me rappelle pas mal de choses. Mais c'est une époque révolue, ça appartient au passé. Plus rien ne sera jamais comme avant, c'est certain.

Erïka ne tarda pas à lui faire savoir que ses parents étaient là. Le bruit de la porte d'entrée le confirma quelques secondes après. Comment avait elle deviné ça ? Sans doute à cause de sa seconde mutation. Ils ne pouvaient vraiment plus reculer et Bobby prit une grande inspiration, redoutant ce moment. Il se détacha de la russe et lui prit à nouveau la main. Pas question de la laisser en arrière plan, il était venu ici avec elle et ne comptait pas la cacher.

- Je ne sais pas en fait... mais tu es là alors ça ira. Je ne t'imposerais rien. Si ça tourne mal, on s'en ira tout de suite.


Bobby n'avait pas quitté sa veste exprès, au cas où. Il descendit les marches et arriva dans le salon. Ses parents étaient là, dos tourné, ne les ayant pas encore vu. Pas de trace des parents de Mary ni même de la petite fille. Ils étaient sans doute restés dehors avec elle pour ne pas se mêler de ce qui ne les regardait pas. Resté à l'entrée du salon, Bobby hésitait à dire quelque chose puis finalement il se lança.

- Bonjour papa... maman...

Les deux adultes se retournèrent comme si ils avaient vu un cambrioleur, le dévisageant d'un air mi surpris mi apeuré. Quoi, il leur faisait peur ? Réellement ? Les avait il un jour menacé ou c'était il montré dangereux ? Il n'en avait pas le souvenir mais cette simple réaction le blessait. Il tenta de ne rien en montrer, s'avançant un peu, tenant toujours la main d'Erïka. Aussitôt, le regard de ses parents bifurqua vers la jeune femme qu'ils ne connaissaient pas.

- Robert... On ne pensait pas que... Mais qui est ce ? Tu fais entrer des inconnus chez nous à présent ?

Bobby crispa un peu la mâchoire, n'appréciant pas tellement un tel jugement. Déjà, il ne s'agissait pas d'une inconnue mais de sa petite amie et ensuite, ils lui parlaient comme si il était un délinquant, lui qui avait toujours été un enfant modèle. Heureusement que Bobby n'était pas du genre à s'énerver facilement. Mais il préférait parler à la place de la jeune femme pour le moment, ne désirant pas qu'elle s'énerve non plus.

- Elle n'est en rien une inconnue, il s'agit d'Erïka, ma petite amie. J'aurais bien voulu vous la présenter plus tôt mais vous avez changé votre numéro de téléphone. Les serrures aussi, j'imagine... Par chance, c'était ouvert. Je voulais prendre de vos nouvelles, savoir comment vous allez. Ca fait... longtemps qu'on ne s'est plus parlé.

Les parents restèrent silencieux avant de prendre place sur le canapé. Le père fit un signe de tête pour les inviter à s'asseoir également mais l'on voyait bien qu'il n'était pas en confiance, loin de là.

- Hé bien nous allons bien, comme tu peux le voir. Nous ne pensions pas;.. que tu reviendrais.
- Pourquoi ? Vous êtes mes parents et c'est aussi ici chez moi non ?
- Oui mais... les choses ont changées, tu le sais. Tu devrais rester avec ceux qui sont comme toi, c'est... mieux pour toi... Elle est... comme toi j'imagine ?


Cette fois, il préféra laisser Erïka répondre.
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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Sam 27 Avr 2013 - 18:17

C’est fou à quel point les gens ont tendance à juger sur les apparences. Tout le monde a déjà fait en sorte de s’éloigner d’une personne qui, en apparence, ne leur inspirait pas confiance. Erïka elle-même le faisait souvent. En fait, autant dire qu’elle le faisait avec tous ceux qu’elle croisait. Elle savait bien que les apparences étaient bien souvent trompeuses et elle ne pouvait pas décider de faire confiance à un inconnu plutôt qu’à un autre parce que l’un d’entre eux avait un physique plutôt attirant. Elle n’aimait pas cette manie qu’avaient les gens de rejeter ceux qui n’avaient pas une apparence collant parfaitement bien aux standards totalement ridicules de la société.
Elle avait le malheur d’avoir une demi-sœur qui était victime de la mode. À ses yeux, Eleonnora jugeait les gens par leur apparence, les mettant dans une catégorie dès le premier coup d’œil. Après avoir vu quelques photos chez Anieta, la jeune femme semblait certaine que Bobby était punk. Il avait vraiment la tête d’un punk ? Erïka n’avait jamais compris comment elle avait pu penser une chose pareille. Même Bobby semblait surpris alors qu’elle lui confiait cela. Elle ne faisait que répéter les conneries que disait sa sœur. Visiblement, il pensait la même chose qu’elle : cette femme jugeait un peu trop les gens sur leur apparence.


-« Je crois que si. C’est le genre de fille qui semble tout droit sortie d’un défilé de mode ou d’un magasine à la con sur les nouvelles tendances de la saison. »

Quoi qu’il en soit, Erïka se fichait bien de ce que sa sœur pouvait penser de son petit ami. Elle l’aimait comme il l’était. Elle se fichait bien que ses cheveux soient bleus ou que son corps soit glacé. Ce n’était pas cela qui allait l’empêcher de le trouver magnifique et de désirer une certaine proximité avec lui. Elle voulait être près de lui et sentir son corps se réchauffer au même rythme que le sien alors qu’ils partageaient un moment d’intimité. Même après, elle ne voulait pas le quitter. Elle s’emmitouflait dans une petite couverture afin de ne pas avoir trop froid pendant la nuit et le problème était réglée. Cependant, malgré tout son bon vouloir, elle ne pouvait pas cacher le fait qu’elle avait froid en se réveillant, le matin. Elle restait humaine, après tout. Elle savait que la température corporelle de Bobby chutait lorsqu’il dormait et elle n’allait pas lui en vouloir. Elle préférait plutôt aller prendre une douche bouillante dans laquelle il la rejoignit. Il faisait des efforts pour supporter la température de l’eau et Erïka appréciait cela. Cependant, elle ne le tortura pas très longtemps et quitta la douche afin d’aller se préparer.

Une fois qu’ils furent prêts, ils quittèrent Newport afin de rejoindre Boston. La route était longue, mais ils avaient l’occasion de discuter afin de passer le temps. Une fois à proximité de la ville, ce fut Erïka qui conduisit jusqu’à la maison où vivait les parents de Bobby. Elle ne savait pas à quoi s’attendre de cette rencontre, mais elle n’était pas très optimiste. Elle n’avait jamais eu beaucoup de chance, question famille. Elle avait un père autoritaire avec le même caractère qu’elle qui venait tout juste de révéler son existence après plus de dix-huit années d’absence et une mère avec tous les défauts du monde qui avait transformé sa vie en véritable enfer. De ce qu’elle avait entendu au sujet des parents de Bobby, elle était certaine de ne pas s’entendre avec eux.

Roulant dans le quartier où avait grandis le jeune homme, Erïka ne manqua pas de faire un commentaire sur la beauté des maisons. C’était sûr et certain que le jeune homme n’avait manqué de rien durant son enfance. Les enfants qui vivaient ici n’avaient pas à se tracasser avec des problèmes d’argents ou quoi que ce soit du genre. Ils vivaient leur vie de gamin avec insouciance. Un peu trop, même. Ils avaient tendance à jouer au milieu de la rue alors qu’elle y roulait. Par chance, elle avait réduit la vitesse de son véhicule par précaution.

Arrivés à destination, ils quittèrent la moto et s’avancèrent vers l’ancienne demeure de Bobby. En chemin, ils rencontrèrent la petite Mary, la cousine du jeune homme. Ils discutèrent un peu avec elle. Enfin, Erïka tentait plutôt de passer inaperçue. Elle n’était pas la meilleure avec les enfants. Ils avaient le don de la déstabilisé avec leurs questions folles, parfois. D’ailleurs, le petite lui demanda si elle aimait la mer, faisant ainsi référence aux cheveux de Bobby et leur couleur particulière. L’adolescente lui confia qu’elle préférait la neige, ce qui plongea son interlocutrice dans une courte séance de réflexion. Même si la neige avait ses bons côtés, elle pouvait la retrouver partout, contrairement à la mer. Ne désirant pas entamer un débat amical sur les avantages de la neige et ceux de l’océan, la jeune fille préféra approuver ce que disait Mary d’un signe de tête.

Il était plutôt temps d’entrer dans la maison. Cependant, les parents de Bobby étaient absents, sortis prendre une marche. Ces derniers avaient expliqués à la petite Mary la raison pour laquelle son cousin ne passait plus à la maison, d’ailleurs. C’était un pur mensonge, totalement stupide. Erïka ne put s’empêcher de s’offusquer. Déjà, elle ne partait pas avec une bonne opinion de ses beaux-parents et chaque petit détail du genre qu’elle apprenait ne faisait que renforcer son jugement négatif. Elle affirmait que Bobby n’était pas du tout malade et que cette excuse n’était qu’un mensonge. La petite fille ne comprenait pas pourquoi son oncle et sa tante lui auraient mentis, après tout, c’était mal de dire des mensonges. Erïka esquissa un minuscule sourire l’espace d’un instant. « Il ne faut pas mentir » était bien le pire mensonge de tous les temps. Tout le monde mentait en prétendant avoir une excellente raison de le faire. Bobby répondit à la place de sa petite amie. C’était une bonne idée. Il parlait avec beaucoup plus de tact à la gamine qu’elle, c’était certain. Il lui demanda de ne jamais mentir avant de la laisser retourner jouer.

Le couple put ainsi regagner la maison de Bobby et y entrer discrètement. Ils rejoignirent l’étage supérieur et entrèrent dans la chambre du jeune homme. Puisqu’ils étaient de nouveau seuls, l’adolescente en profita pour lui demander quel était le lien qu’il partageait avec Mary. Elle avait cru comprendre qu’ils étaient cousins, mais elle n’en était pas tout à fait certaine. Il ne tarda pas à lui confirmer ce qu’elle pensait et en profita également pour lui demander si elle aimait les enfants.
Sur le coup, la jeune fille ne savait pas quoi répondre. Elle avait toujours eu du mal à tisser des liens avec les enfants. Elle n’arrivait pas à se montrer elle-même avec eux, elle restait toujours distante et avait tendance à les traiter comme des adolescents de son âge. Malgré tout, cela ne l’avait pas empêché de faire du baby-sitting lorsqu’elle vivait avec sa grand-mère, avant d’entrer à l’institut. Elle avait souvent eu du mal à s’occuper des petites filles, n’aimait pas jouer à la poupée ou ce genre de chose. Elle trouvait toujours le moyen de les trainer à l’extérieur afin de courir et faire quelque chose de plus sportif ou de les assoir devant un film quelconque. Elle se souvint d’un garçon à problème qu’elle gardait de temps à autre. C’était le seul garçon dont elle s’était occupée et on pouvait dire que c’était toujours très mouvementé dans l’appartement lorsqu’ils se retrouvaient dans la même pièce.


-« Ce n’est pas que je déteste les enfants, mais ça ne clique pas toujours… Ça me rappelle un garçon que je gardais, il y a quelques années. Un vrai monstre. Insupportable. Pourtant, j’étais la seule qui arrivait à s’en occuper. Il devait avoir sept ou huit ans. Lorsqu’il n’avait pas ce qu’il voulait, il se mettait à faire des crises, à hurler et insulter. Il a découvert que je criais plus fort que lui. J’étais vraiment chiante avec lui lorsqu’il me faisait ses crises. Je me souviens, la première fois, il a même tenté de me frapper pour que j’arrête de me moquer de lui. Je l’ai pris, je l’ai enfermé dans le placard et j’ai attendu qu’il se calme. Il m’insultait, je l’insultais. Au final, on est arrivés à relativement bien s’entendre. Il a dû apprendre à faire les choses à ma façon. Je crois qu’une fois la leçon apprise, il était content de voir que je l’amenais faire des sorties à Central Park où on jouait au ballon avant de rentrer manger une glace. Parfois, on allait au cinéma voir un film. J’avais tendance à m’adresser à lui comme à une personne de mon âge. Je ne sais pas comment parler à un enfant. Je suis trop directe pour eux et je n’ai pas cette… cette espèce d’innocence qu’ils ont tous lorsqu’ils sont jeune. »

La jeune fille en profita pour faire le tour et regarder un peu le décor. Elle s’arrêta devant quelques photos de son petit ami. Il était plus jeune sur les clichés, sa mutation ne s’étant pas encore déclenchée à l’époque. Il devait être ce genre de petit garçon calme et timide que l’on n’entendait pas beaucoup parler en classe. Elle le voyait ainsi. Le genre de gamin que l’on aime beaucoup parce qu’il semble si parfait, poli et attentionné.

-« Tu ne passes peut-être plus inaperçu, mais ça n’enlève rien à ton charme. Même ta petite cousine semble aimer tes cheveux. »

Après avoir fait le tour de la pièce, la jeune fille s’approcha de Bobby et le serra dans ses bras. Tout cela devait lui rappeler de nombreux souvenirs. Cependant, il devait se faire à l’idée que plus rien ne sera comme avant. Il ne pouvait pas redevenir humain. Il ne pouvait pas retrouver sa vie d’antan. Il devait continuer d’avancer et tenter de voir les bonnes choses de la vie, même si cela était difficile. Lorsqu’il était question de sa propre existence, Erïka était très pessimiste. Elle ne croyait pas vraiment aux idéaux du professeur Xavier et était persuadée que les choses n’iront qu’en empirant dans la société, surtout lorsque les mutants seront connus de tous. Elle savait que les humains ne supportaient pas l’inconnu et réprimait ce qu’ils ne pouvaient comprendre. Les parents de Bobby avaient peut-être cette mentalité que de craindre ce qu’ils ne connaissaient pas. Elle ne fondait pas beaucoup d’espoir sur cette rencontre.
Cependant, lorsqu’elle levait les yeux vers Bobby, elle n’arrivait qu’à voir ses bons côtés. Elle était heureuse avec lui et pouvait espérer un futur à ses côtés. Était-ce l’amour qui la rendait ainsi aveugle ? Peut-être bien. Elle était heureuse ainsi, elle n’avait pas envie de se questionner à ce sujet. Tant que son petit ami doutera de lui, elle sera là pour lui rappeler à quel point elle l’aime. Il a tout pour être heureux et mener une belle vie, avec ou sans parents.

D’ailleurs, ces derniers venaient de rentrer. Il était temps d’aller faire le rencontre. Erïka lui demanda s’il était prêt. De toute façon, ils n’avaient pas vraiment le choix, ils devaient descendre et leur faire face. Si les choses devaient mal tournées, Bobby comptait partir. Ainsi, il n’aura pas à faire subir un autre drame familial à Erïka. Cette dernière avait eu son lot, par le passé. Malgré tout, elle n’avait pas peur de ce qui pourrait se passer une fois qu’elle fera face à ses beaux-parents. Elle avait vécu tellement pire que cette petite rencontre ne l’effrayait pas tant que ça.


-« Ça va aller. Souviens-toi que quoi qu’il arrive, c’est moi qui aboie le plus fort. Tes parents sont comme des chihuahuas inoffensifs à comparer des miens. Peu importe ce qui se passe, je vais être là pour te soutenir… et leur faire réaliser à quel point ils sont cons, au besoin. »

La jeune fille embrassa Bobby afin de lui donner du courage puis quitta la pièce en serrant sa main dans la sienne. Ils descendirent les escaliers et se retrouvèrent dans le salon, là où les parents de Bobby se tenaient, leur tournant le dos. Erïka retint son souffle alors qu’ils se retournaient vers eux. Eh bien, comme premier contact, c’était réussis…. Elle se faisait dévisager comme si elle était une criminelle. Alors que Bobby s’avançait lentement dans la pièce, l’entrainant doucement avec elle, la jeune fille sentit le regard de ses beaux-parents se poser sur elle. Ils cherchaient à savoir qui elle était, la traitant comme un vulgaire inconnu. Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais Bobby pris la parole à sa place. Il désirait peut-être retarder le moment où ils se feront jeter dehors. Elle décida de le laisser parler et de faire preuve de patience. Elle s’était attendue à recevoir un accueil encore plus glacial que la température corporelle de Bobby.
Ce dernier la présenta à ses parents, leur faisant savoir que s’ils n’avaient pas changé leur numéro de téléphone il aurait pu leur présenter plus tôt. C’était bien envoyé. La jeune fille sourit intérieurement.

Les parents de Bobby les invitèrent à s’assoir dans le salon. Sérieusement ? Ils ne les chassaient pas ? Non, ils avaient trop peur pour cela. Ils ne savaient pas ce qui pouvait se passer s’ils les mettaient à la porte. Ils craignaient d’être attaqués et tués ? Pourtant, il n’y avait pas plus doux que Bobby. La jeune fille pris place à ses côtés, sur le canapé, déposant son sac et son casque à ses pieds. Elle regardait ses beaux-parents, l’air de rien, observant leurs mines craintives. Ils cachaient mal leurs émotions.

Bobby chercha à prendre des nouvelles de ses parents. Cependant, ils n’étaient pas très bavards. Ils insinuaient que les choses avaient changées et que leur fils n’était plus le bienvenu dans cette maison. Parce qu’il était mutant ? Parce qu’il était né différemment ? Parce qu’ils avaient peur et préférait se laisser conduire par cette peur plutôt que de chercher à comprendre ? C’était totalement stupide. Cela frustrait Erïka au plus haut point. Elle n’avait peut-être pas la famille rêvée, mais au moins elle acceptait le fait qu’elle soit différente. Son père en était même fier. Elle était unique, spéciale, tout comme Bobby. Pourquoi ses parents ne pouvaient-ils pas accepter ou même tenter de comprendre cette différence ?
Maintenant, ils se demandaient si Erïka était comme lui. Bien sûr que si. Elle les fixait, tentant de ne pas faire paraitre son agacement. Elle semblait peut-être douce aux premiers abords, mais elles avaient tout un caractère, ses beaux-parents allaient rapidement le découvrir. Ils avaient peur de quoi ? S’ils savaient que ce n’était pas son pouvoir qui était dangereux, mais bien elle-même… Elle comptait bien leur donner son point de vue, quitte à se les mettre à dos. Elle s’en fichait qu’ils la détestent ou non.


-« Si par « comme toi », vous voulez dire « dotée de pouvoirs hors du commun », je dirais que c’est bel et bien le cas » Fit-elle en ne cachant pas son agacement. « Ça vous pose un problème ? À voir vos têtes il semblerait que si. Pourtant, je ne vois pas le mal à être différent. Pourquoi vous vous acharnez à rejeter votre fils ? Vous êtes débiles ou quoi ? Vous n’avez pas réalisé que vous avez un enfant extraordinaire qui a également un don fabuleux qui le rend encore plus spécial. Des parents tueraient pour être à votre place, mais ça, vous ne semblez pas le réaliser. Vous dites que c’est mieux pour lui qu’il reste avec d’autres mutants ? En fait, c’est mieux pour vous, parce que vous avez la trouille. Plutôt que de tenter de comprendre ce qu’il est, vous préféré le rejeter. »

Elle ne se gênait pas pour dire ce qu’elle pensait. Elle refusait de laisser quiconque traiter son petit ami comme un monstre. Ils n’étaient pas des monstres. Ils étaient des humains avec des pouvoirs surhumains. Ils n’avaient rien choisi, c’était la génétique qui l’avait fait à leur place. Maintenant, ils étaient forcés de supporter les conséquences sur leurs vies.

-« Arrêtez de nous dévisager comme si on étaient des criminels. On n’a pas commis un crime, on est seulement différents. On n’a pas choisi d’avoir des pouvoirs et, malgré tout, on reste humain. Vous connaissez votre fils, vous devriez être bien placés pour savoir qu'il n'a pas changé, qu'il n'a jamais été dangereux et ne le sera jamais. »

Erïka détestait se faire dévisager. Elle n’allait pas rester les bras croisés alors qu’elle se faisait regarder de travers. Doucement, la jeune fille vint prendre la main de Bobby, qu’elle avait lâché lorsqu’elle s’était assise sur le canapé, dans la sienne. Elle préférait le laisser parler avant de s’énerver davantage. Il était beaucoup plus calme et posé qu’elle. La jeune fille souhaitait seulement que cette rencontre ne se finisse pas de façon dramatique. Déjà, si ses parents ne les avaient pas chassés, c’était un bon début. Il fallait simplement leur faire ouvrir les yeux en espérant qu’ils puissent comprendre que les mutants étaient des êtres humains, eux aussi.
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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Lun 29 Avr 2013 - 23:16

Bobby n'accordait pas tellement d'importance à ce que les autres pouvaient penser de lui mais cela l'étonnait toujours d'entendre ce qu'ils s'imaginaient. Ainsi donc, la demi soeur d'Erïka le prenait pour un punk à cause de la seule couleur de ses cheveux. D'autres personnes pensaient elles la même chose ? Sans doute, rares étaient les personnes qui ne jugeaient pas sur les apparences de nos jours. D'un simple coup d'oeil, on s'imaginait déjà tout savoir d'une personne, c'était pourtant souvent bien trompeur. Pour preuve, Bobby était tout sauf un punk. Sa couleur de cheveux, il ne l'avait pas demandée et pourtant, il en faisait même des jaloux. Ou tout du moins, la soeur d'Erïka. Cependant, Erïka aussi jugeait sa soeur sur le peu qu'elle savait d'elle mais Bobby ne préféra pas s'étendre sur le sujet, sachant pertinemment que sa petite amie n'aimait pas tant parler de cette fille. Un jour peut-être la rencontrerait il et pourrait il se faire son propre avis sur la question.

- Peu importe, ça ne change pas qui je suis. Et puis comme ça, on ne risque pas de me confondre avec un autre, il vaut mieux voir les choses comme ça.

Et dieu que c'était difficile pour quelqu'un de pessimiste comme Bobby de voir les choses sous un angle positif. Il n'était pas du genre à se morfondre mais il était rare qu'il trouve facilement des raisons d'apprécier ce que la vie lui offrait. Blasé ? Sans doute un peu, il n'attendait pas grand chose de la vie. Mais depuis qu'il sortait avec Erïka, il avait quelque peu changé mentalement, un peu plus optimiste d'une manière générale. On ne pouvait nier qu'elle avait une bonne influence sur lui. Qui aurait cru qu'une fille caractérielle et asociale comme Erïka puisse avoir un tel effet sur lui ? Il fallait dire qu'elle était bien la seule à le compléter... et surtout à voir des qualités là où lui ne voyait que des défauts.

Dire qu'il l'aimait était un doux euphémisme. Il désirait tout partager avec elle et à présent, c'était chose faite. Ils n'avaient besoin de personne et pouvaient décider de partir à nouveau quelques jours dès qu'ils le désiraient. Mais avant ça, il leur faudrait retourner à l'institut Xavier. Parler avec Erïka lui avait fait du bien et Bobby eut l'envie soudaine de retourner voir ses parents qui vivaient non loin. La jeune femme lui donnait confiance en lui et si il devait affronter ses parents, il désirait qu'elle soit présente. Non pas qu'il n'avait pas le courage de le faire mais quitte à aller les voir, autant leur présenter la fille dont il était amoureux... si cela leur importait. Heureusement, Erïka ne voyait pas d'inconvénient à modifier légèrement leur route pour le moment et il espérait qu'à son réveil, elle n'aurait pas changé d'avis.

Par chance, ce ne fut pas le cas lorsqu'il lui reposa la question le lendemain matin. Après tout, elle n'avait peut-être pas pesé le pour et le contre correctement la veille alors qu'elle était épuisée et à moitié endormie. Mais sa réponse fut pourtant exactement la même et ils purent quitter cette chambre juste après leur douche commune. Grâce à ce weekend passé ensemble, Bobby ne doutait pas qu'ils pourraient partager la même chambre à l'institut sans que cela pose le moindre problème. Mais avant de rejoindre le manoir, ils devaient se rendre à Boston. La route ne fut ni trop longue ni trop pénible, le mutant ne regrettant pas d'avoir investi dans des oreillettes pour faciliter la communication. Même si il aimait le silence, il préférait entendre la voix d'Erïka résonner dans son casque, c'était plus plaisant ainsi.

Mais ce fut bientôt celle de sa petite cousine qui résonna à leurs oreilles dès qu'ils mirent pieds à terre une fois devant la maison du mutant. Bobby était content de la revoir et c'était visiblement réciproque, Mary posant diverses questions au couple. Erïka n'avait pas l'air des plus à l'aise et le mutant décida donc de mettre un terme à cette entrevue pour venir faire ce pour quoi ils avaient fait toute cette route. Laissant la petite fille à ses occupations, les deux mutants se rendirent à la chambre de Bobby le temps que ses parents rentrent de promenade. Cela leur laissait le temps de s'imprégner des lieux avant la confrontation. Le mutant en profita pour demander à Erïka si elle n'aimait pas les enfants. Ce n'était pas un reproche mais il était curieux de savoir ce qu'elle en pensait. Peut-être qu'autre chose l'avait mise mal à l'aise et il préférait savoir à quoi s'attendre. Pour mieux répondre à la question, la russe raconta une petite anecdote à propos d'un enfant qu'elle gardait autrefois. Tout cela n'étonnait pas particulièrement Bobby. Parfois, certains enfants avaient besoin d'être recadrés pour ne pas devenir infernaux, la gentillesse ne fonctionnait pas toujours. Mais Erïka avouait ne pas savoir comment se comporter face à eux. Etait ce à cause de ce qu'elle avait vécu par le passé, la privant de cette innocence dont elle parlait ? C'était fort possible. Tendant la main vers elle, Bobby lui caressa la joue tout en souriant.

- Au moins tu as su le dompter et tu l'as empêché de devenir ingérable, c'est une bonne chose. Tu n'as pas besoin de t'adapter à eux. Beaucoup de gens pensent qu'il faut s'abaisser à leur niveau mais ils comprennent beaucoup plus de choses qu'on ne le croit. Ils ont cette part d'innocence, oui, mais ça ne doit pas te bloquer. De toute façon, ce n'est pas comme si on avait l'occasion de fréquenter beaucoup de jeunes enfants.

Mais comme tout le monde, Bobby avait été plus jeune. On pouvait le voir sur différents clichés posés dans sa chambre, le montrant alors qu'il n'avait pas encore développé sa mutation. Il avait l'air d'un adolescent tout à fait banal, pas tellement différent des autres personnes présentes sur la photographie et cela lui plaisait. Il était comme tout le monde à l'époque... plus maintenant. Mais lorsque c'était Erïka qui en parlait, il trouvait qu'il avait évolué dans le bon sens, à bien y réfléchir.

- Qu'on trouve qu'ils me donnent l'air d'un punk ou qu'on trouve qu'ils rappellent la couleur de l'océan, au moins on peut dire que ce n'est pas commun. Encore heureux que ma peau n'ait pas pris cette teinte. Tu imagines sinon ?

Bobby n'avait pas l'ouïe d'Erïka mais celle ci avait entendu du bruit à l'étage. Les parents du mutant étaient sans doute rentrés et il était temps à présent d'aller les voir et de constater le résultat après toutes ces années de séparations. Bobby redoutait cette instant mais Erïka se voulait confiante, le serrant contre elle et l'embrassant pour lui donner du courage. Il en avait bien besoin. La russe avait une drôle de façon de voir les choses, à croire que ce n'était que le jeu de celui qui criait le plus fort. Bobby n'avait pas peur des haussements de voix, c'était le contenu des paroles qu'il craignait.

- Je n'ai pas envie de me battre. Si les choses dérapent, je préfère partir. Mais merci d'être à mes côtés.

Descendant à l'étage, ils arrivèrent dans leur dos et lorsque Bobby se mit à parler, il fit face à deux personnes qui les fixaient comme si ils avaient tué quelqu'un. Etait ce une façon de retrouver son fils après tant d'années ? Ils n'avaient peut-être pas demandé à le revoir mais ils pourraient au moins lui laisser le bénéfice du doute, attendre de voir ce qu'il avait à dire et lui laisser une chance. C'était déjà mal parti rien qu'à voir leur réaction. S'attendaient ils à être molestés, comme une sorte de vengeance pour avoir été mis de côté ? C'était bien possible, mais au moins, ils ne les jetaient pas dehors. Bobby préféra prendre les devants et prit la parole à la place d'Erïka pour éviter un conflit d'entrée de jeu. Bien qu'il n'appréciait pas trop la façon dont ils regardaient Erïka, le mutant désirait calmer les choses et tout expliquer calmement. Ils n'étaient pas venu là pour se battre et ses parents allaient devoir le réaliser.

Bobby n'était pas non plus complètement idiot. Il savait qu'ils avaient changé de numéro de téléphone et qu'ils avaient sans doute changé les serrures pour éviter son éventuel retour. Mais il espérait que cela datait et qu'il était possible qu'ils soient plus réceptifs à ce qu'il avait à leur dire à présent. Au moins, ils s'asseyaient, signe qu'ils ne comptaient pas sortir en courant en les traitant de monstres. C'était déjà ça. Mais encore une fois, ils semblaient méfiants à l'égard de la russe. Ils n'étaient pas très polis mais au moins, ils posaient des questions même si elles étaient maladroites. Bobby ne désirait pas mettre sa petite amie de côté et la laissa répondre. Il savait très bien qu'elle ne se laisserait pas marcher sur les pieds et quelque part, il comptait bien là dessus. C'était un jeu à double tranchant mais elle avait une façon de s'exprimer que lui ne possédait pas. Et il ne fut pas déçu du voyage. Erïka présenta leur différence comme quelque chose d'extraordinaire. Nul doute que les adultes ne partageaient pas cette vision de la chose vu leurs têtes. Le ton employé par la jeune femme y était sans doute pour quelque chose aussi.

Mais là, ce n'était que l'introduction... S'enchaina toute une série de reproches, tous véridiques mais difficiles à admettre. Au fur et à mesure que Erïka parlait, les visages des parents changeaient, passant de l'étonnement à la colère. Sur le coup, ils restèrent silencieux, comme interdits par ce qu'avait osé dire quelqu'un qu'ils ne connaissaient même pas et qui se permettait beaucoup de familiarités. Bobby était content d'entendre ce que disait sa petite amie qui prenait sa défense. Tout ce qu'elle disait était vrai mais il doutait que ses parents voient les choses ainsi. Son père, qui était jusqu'à présent assis, se leva d'un bond, pointant Erïka d'un doigt furieux.

- Et vous, est ce que vous vous mettez à notre place ?! C'est si facile de critiquer mais nous aussi, on souffre de cette situation ! A vous entendre, c'est simple comme bonjour ! Il suffit de tout accepter et voilà, tout est parfait ? Foutaises ! Ce qui lui arrive, on ne l'a pas demandé ! Ca nous dépasse !
- Moi non plus, je ne l'ai pas demandé...


Bobby n'aimait pas que le ton monte mais il ne savait pas quoi faire pour le faire diminuer. Sentant la main d'Erïka dans la sienne, il la pressa doucement. Il n'osait pas regarder ses parents et fixait la table basse qui les séparait, comme si le simple fait de ne pas les voir allait diminuer la tension. Sa mère prit enfin la parole après s'être raclé la gorge, visiblement mal à l'aise. Mais au moins, elle essayait d'être polie et un minimum curieuse. N'était ce pas une bonne chose ?

- Et vous... Vous vous êtes rencontrés où ?
- A l'institut Xavier, là où nous faisons nos études.
- Parce que tu fais réellement des études ?


Cette question était sortie toute seule et la femme le regretta aussitôt, posant une main devant sa bouche, comme honteuse. Oui, elle doutait des dires de son propre fils, convaincu qu'il trainait avec des gens peu recommandables. Se rendant compte qu'elle avait dit une bêtise, elle tenta de se rattraper.

- Je veux dire... On ignore ce que tu fais à présent. Ces gens différents sont peut-être une mauvaise influence pour toi... Regarde tes cheveux, ce n'est pas très correct pour un jeune homme bien élevé...
- Evidemment que vous l'ignorez puisque vous ne vous intéressez plus à moi... Et depuis quand une couleur de cheveux modifie le comportement d'une personne ? Je n'ai pas changé... Je suis différent c'est vrai, je ne suis plus humain mais... je reste votre fils... non ?


La pression que ressentait Bobby le rendait nerveux. Il avait envie de bouger, de faire quelque chose sous peine d'exploser sur place. Non pas de colère mais simplement parce qu'il se sentait mal. Après avoir étreint la main de sa petite amie, il se leva et se dirigea vers le piano juste à côté du canapé où ils étaient. Ainsi, il restait près de la jeune femme et pouvait s'adonner à une activité qui l'avait toujours calmée. Doucement, il se mit à jouer une mélodie plutôt calme et lente, n'ayant pas besoin de partition puisqu'il la connaissait par coeur. Finalement, après un silence, le père reprit la parole.

- Nous n'avons pas demandé à ce que tu sois comme ça... Mais, nous avons peut-être tort. Nous ne connaissons pas ceux... qui sont comme toi après tout. Mais je pense que nous devrions remettre cette discussion à plus tard, le temps de réfléchir. Prendre une décision à chaud n'est jamais bon.

Ce qu'ignorait Bobby, c'était que son père mentait, ne pensant pas un mot de ce qu'il disait. Il n'avait qu'une hâte, c'était de voir les deux jeunes partir en espérant qu'ils ne reviennent jamais. Mais ça, le mutant n'avait aucun moyen de le deviner... contrairement à Erïka.
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Metier: Professeure / PDG des S.M.I.T.E Industries
Age : 21 ans
Nationalité : Russe / Américaine

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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Mar 30 Avr 2013 - 4:30

Il y a plus d’un an, si on avait demandé à Erïka comment elle voyait son futur, elle n’aurait jamais été en mesure de répondre. Maintenant, elle se voyait en couple avec Bobby pour encore longtemps. Rien ne présageait une future rupture et elle ne prévoyait pas que cela se produise. Peut-être se mariera-t-elle un jour et, qui sait, elle aura peut-être des enfants ? Elle n’arrivait pas à se voir mère. C’était irréalisable dans son esprit. Elle n’était pas douée avec les enfants. Il lui manquait quelque chose… peut-être l’instinct maternel. Elle raconta à Bobby une anecdote au sujet d’un petit garçon qu’elle avait auparavant gardé à maintes reprises. Lorsque les choses ne tournaient pas à sa façon, elle ne tardait pas à réagir et à employer tous les moyens nécessaires pour obtenir ce qu’elle désirait. Pas question de laisser un enfant avoir le dessus sur elle où la diriger selon son bon vouloir. C’était ainsi que les choses fonctionnaient avec elle. Bien que cela prenne du temps, elle était arrivée à des résultats relativement satisfaisant.

Comment seront ses futurs enfants ? Enfin, si elle en avait un jour. Auront-ils son caractère ? Seront-ils doux et mignons comme Bobby ? Ça, elle ne pouvait le deviner. Elle ne pourra le savoir que dans un futur où elle deviendra mère. Pour l’instant, elle était loin de vouloir ce genre de vie. Elle voulait continuer de profiter de sa jeunesse, de son adolescence. Elle avait besoin de mettre de l’ordre dans sa vie et de terminer ses études. Elle était loin d’être prête pour ce genre de chose. Elle allait donc laisser les choses avancer, au jour le jour, sans penser à tout cela.


-« Tu sembles bien plus doué que moi avec les enfants... et tu les comprend mieux. Déjà, tu t’es beaucoup occupé de ta petite cousine, vous semblez bien vous entendre. Quant à moi, je n’ai pas eu le meilleur exemple d’enfance qui soit. J’ai été confrontée à beaucoup de chose, je suis entrée rapidement dans un tout autre univers qui a fait que j’ai ce que je suis maintenant. Parfois, je me demande ce que ça donnerait si j’avais des enfants. Tu imagines ? Des enfants ? Moi ? Je n’arrive pas à me voir mère ou quoi que ce soit du genre. Par contre, toi tu pourrais faire un bon père, avec des enfants aussi doux que des chatons. »

Elle regardait les nombreuses photographies affichées sur le mur de la chambre. Bobby était plus jeune, il semblait si adorable, si innocent. Maintenant, il était devenu un bel homme, tout ce qui avait de charmant, galant et désirable. Elle ne pouvait rêver de mieux. Au diable la couleur de ses cheveux, cela ne changeait rien à ce qu’il était. Et puis, c’était plutôt original. Pour sa part, elle trouvait que Bobby était parfait tel qu’il était. Elle n’avait pas besoin qu’elle ressemble à toutes ces personnes que l’on voyait dans les magazines.
L’espace de quelques secondes, elle essaya d’imaginer de quoi aurait l’air son petit ami s’il aurait eu la peau bleutée, comme la glace. Elle avait du mal à se forger une image mentale et n’était pas certaine d’apprécier le résultat.


-« J’imagine assez mal, à vrai dire. Je suis heureuse que tu sois comme tu es. À mes yeux, tu es parfait, tu n’as pas à changer quoi que ce soit. »

Elle l’aimait sincèrement. Elle était prête à beaucoup de choses pour lui. S’il fallait qu’elle affronte ses beaux-parents, elle était prête à le faire. Elle savait que la situation ne serait pas simple, si elle se fiait à ce que Bobby lui avait raconté. Elle allait faire de son mieux pour le soutenir jusqu’au bout en espérant que les choses se passent au mieux. La jeune fille en avait vécu des drames familiaux et celui-ci était un rien comparativement à ce qu’elle avait dû supporter. Après avoir quitté la chambre de Bobby, le jeune couple descendit à l’étage où ils firent face aux parents de ce dernier. Il était trop tard pour reculer. Vu la façon dont les adultes les dévisageaient, c’était clair qu’ils n’aimaient pas beaucoup leur présence en ces lieux. L’adolescente était offusquée d’être considérée comme un intrus. Elle l’était davantage de voir que les choses étaient de même pour Bobby. Comment pouvaient-ils rejeter ainsi leur fils ? Elle ne comprenait pas. Elle ne comprendra jamais pourquoi les parents abandonnaient leurs enfants du jour au lendemain.

Maintenant assise dans le salon, elle pouvait se permettre de parler en toute sincérité, ne se gênant pas pour être crue et directe dans ses propos. Elle insultait les deux adultes qui lui faisaient face, mais elle s’en fichait. C’était ce qu’elle pensait d’eux. C’était la vérité, à ses yeux. Ils étaient idiots de ne pas tenter de comprendre la mutation que possédait leur fils. Ils préféraient le rejeter, faire l’autruche et prétendre qu’il n’avait jamais fait partie de leur vie.

Lorsqu’elle eut fini de parler, elle laissa ses beaux-parents s’exprimer. Qu’avaient-ils à lui répondre, maintenant ? Elle savait que leur réaction ne serait pas positive. Après tout, qui se laisserait insulter de la sorte par un pur inconnu ? Personne. D’ailleurs, la réaction du père de Bobby ne tarda pas à se manifester. Il était en colère. Il se leva et ne se gêna pas pour la pointer du doigt, pour lui crier dessus. Erïka n’allait pas se laisser faire. Elle fut tentée de se lever afin de lui faire face et de lui répondre avec hargne, mais elle se ravisa. Elle prit la main de Bobby dans la sienne. Il avait besoin de soutien, elle s’était promis de lui en donner. Il ne fallait pas que cette joute verbale devienne physique. La jeune fille savait s’enflammer à la vitesse de la lumière et les choses pouvaient rapidement déraper.


-« Vous souffrez de cette situation ?! Vous l’avez foutu à la porte et vous pensez qu’il n’en souffre pas, lui aussi ? Ne me faites pas croire que vous avez cherché à le comprendre, à lui poser des questions sur ce qu’il est ou bien à le supporter. Vous avez eu des années pour penser à tout ça, pour reprendre contact avec lui et vous préféré inventer des excuses à la con pour justifier son absence. C’est pathétique. Vous êtes incapables d’avouer la vérité. C’est toujours plus facile de cacher les problèmes que de les résoudre, après tout. N’essayez pas de vous faire passer pour des victimes ! Ce n’est pas vous qui êtes rejetés à cause d’une mutation génétique contre laquelle nous ne pouvons rien. Nous n’avons rien demandé, pas plus que vous et nous devons pourtant vivre avec ça tous les jours. »

Erïka se fichait bien d’être insolente. Elle répondait avec la même hargne que son interlocuteur. Elle ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds. La vérité faisait mal et elle comptait bien la faire éclater, peu importe les conséquences. Elle n’allait pas se laisser crier dessus d’une telle façon. Elle répliquait toujours, quitte à blesser des gens. De toute façon, ces gens étaient des inconnus, pour elle. Pourquoi s’en soucierait-elle ? Elle n’avait pas le tact de Bobby. Elle n’était pas aussi calme que lui en ce moment.

Lorsque la mère du jeune homme pris la parole, Erïka espéra que ce soit pour dire quelque chose d’intelligent. Plutôt que de parler de leur mutation, elle tentait d’aborder la discussion sous un autre angle et de calmer les choses. Elle demanda où les deux adolescents s’étaient rencontrés. Elle préféra se taire, se disant que Bobby serait plus à l’aise de répondre à ce type de question. Il répondit simplement qu’ils s’étaient rencontrés à l’institut où ils étudiaient. Tout aurait pu être parfait si sa mère n’avait pas échappé un commentaire désobligeant. La main d’Erïka sa crispa sur celle de son petit ami. Au final, cette femme était aussi conne que son mari. Connaissait-elle son fils ? Elle l’avait vu grandir, elle savait qu’elle type de personne il était. Pourquoi pensait-elle qu’il avait changé ? Sa couleur de cheveux ne déterminait pas sa personnalité. C’était sa mutation qui causait cela, mais ils étaient trop idiots pour lui poser la question. Ils préféraient juger sur l’apparence. Encore heureux qu’Erïka soit une belle fille tout à fait présentable, en apparence. Qu’est-ce que cela aurait donné si elle avait eu un physique peu avantageux comme le professeur McCoy ?

La jeune fille tourna la tête vers Bobby. Plus cette discussion allait, plus les choses empiraient. Ses parents ne voulaient plus de lui. Arrivera-t-il à se faire à cette idée ? Comment se sentira-t-il lorsqu’ils quitteront cette maison ? Elle trouvait dommage que Boston soit si éloigné de New York. La route sera longue avant qu’ils ne regagnent l’institut et elle comptait bien prendre le volant. Il ne sera probablement pas en état de conduire. Il ne montrait pas ses émotions, il les cachait, tout comme elle, mais il souffrait peut-être en silence. Ça, elle ne pourra lui en parler qu’une fois sortis d’ici.

-« À ta place, je ne souhaiterais pas être leur fils. Ils n’ont pas compris que tu étais toujours le même, avec des pouvoirs en prime. Que veux-tu, il y a des gens qui ont du mal à comprendre qu’il existe autant de bons mutants que de mauvais humains. »

Elle s’adressait à lui comme si ses parents n’existaient plus. Elle voyait bien que son petit ami était nerveux, mais elle n’était pas des plus douées pour le rassurer. Elle se contentait de l’observer alors qu’il quittait le canapé afin de s’installer devant le piano. Que faisait-il ? Il n’allait pas se mettre à jouer ? Eh bien, si. Que tentait-il de faire ? Il désirait apaiser l’atmosphère ? Ça aurait pu fonctionner si son père n’avait pas repris la parole. Erïka tourna instantanément la tête vers lui, oubliant complétement Bobby. Ce petit cillement dans ses oreilles ne laissait rien présager de bon. Erïka serra le poing alors qu’elle toisait silencieusement l’homme devant elle. S’il y avait bien une chose qu’elle détestait, c’était les menteurs. Il tentait de faire quoi ? De les mettre à la porte ? De se débarrasser d’eux ? Dans ce cas, Erïka allait se faire un véritable plaisir de l’envoyer promener, de lui jeter la vérité au visage, comme elle savait si bien le faire. La vérité blesse, mais le mensonge fait davantage de dégâts, dangereux et sournois.
La jeune fille se leva lentement, croisa les bras sous sa poitrine, elle fixait son beau-père droit dans les yeux. On aurait pu croire qu’elle allait encore l’engueuler, hausser le ton, mais ce ne fut pas le cas. Un léger sourire se dessinait sur les lèvres de l’adolescente, cruel et sans pitié. Elle prit la parole sur un ton posé, mais qui mettait clairement l’homme au défi de lui dire la vérité, quel qu’elle soit.


-« Vous savez ce que je déteste encore plus que les imbéciles peu ouvert d’esprit ? Les menteurs. Vous ne pouvez rien cacher à la reine de la vérité. Vous allez devoir l’affronter, aussi blessante soit-elle. Vous croyez que mentir est la meilleure solution ? Dites-le franchement que vous voulez nous voir partir. Vous avez peur, ça se lit sur vos visages. Peu importe ce que vous direz, vous ne pourrez pas le cacher. Vous voulez que je vous dise ? Vous êtes trop ancrés dans votre petit monde parfait où il n’y a pas de place pour la différence. Avoir su que vous étiez si peu ouverts d’esprit et assez stupides pour rejeter votre fils alors qu’il ne demande qu’à être accepté comme il est je ne l’aurais jamais laissé mettre les pieds ici. Si vous croyez qu’il a tant changé, qu’il est devenu un délinquant simplement parce que sa mutation a changé la couleur de ses cheveux, alors vous vous fiez trop aux apparences. En fait, non, il y a plus que ça. Vous vous créez une fausse image de lui, vous tentez de vous convaincre qu’il n’est plus le même et qu’il n’a pas sa place dans votre petite famille parce que vous ne voulez pas admettre qu’une personne avec des dons puisse avoir un lien avec vous. Au final, vous ne faites que vous mentir. Il serait peut-être temps de voir la vérité en face, non ? »

Elle se pencha et ramassa son sac qu’elle glissa à son épaule. Tenant son casque, elle s’approcha de Bobby et posa une main sur son épaule. Son geste doux tranchait avec l’attitude qu’elle avait actuellement envers les parents du jeune homme. Erïka avait terminé de parler. Elle n’allait pas s’évertuer à changer la mentalité de deux personnes intolérantes à l’esprit fermé. Si cela continuait ainsi, les choses ne feraient que dégénérer davantage. Il valait mieux partir avant qu’un drame ne se produise. Bobby était-il prêt à quitter la maison de ses parents une bonne fois pour toute ? Si sa famille le rejetait en tant que mutant, il pourra toujours trouver du réconfort dans celle de la jeune fille où le fait d’avoir des pouvoirs était une véritable fierté.

-« Tu as autre chose à leur dire ? Ça ne vaut pas la peine de rester ici, il vaut mieux rentrer et retrouver notre famille. » Son ton doux et posé résultait d’une tentative de l’adolescente de retrouver son calme avant qu’il ne soit trop tard.
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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Mer 1 Mai 2013 - 21:36

Bobby était peut-être fils unique mais cela ne l'empêchait pas d'apprécier les autres enfants, surtout les plus jeunes. Il n'avait pas d'affinité particulière avec mais il s'entendait assez bien avec eux, malgré son côté détaché. Il avait un cousin et une cousine, tous deux plus jeunes que lui et s'était donc habitué à les voir souvent lorsqu'ils venaient en compagnie de leurs parents chez lui. Mais tout cela appartenait au passé car depuis qu'il n'avait plus mis les pieds chez lui, Bobby ne les avait plus vu non plus. Les retrouvailles avec Mary s'étaient bien passées même si il avait appris une mauvaise nouvelle. Qui aimait être qualifié de malade alors qu'il allait parfaitement bien. Etait il ça aux yeux de ses parents ? Malade ? Mary ne semblait pas voir où était le mal et elle se comportait avec lui comme elle l'avait toujours fait jusqu'à présent. Cela durerait il si elle savait ce qu'il était ? Les enfants avaient un côté innocent que n'avaient plus les adultes alors il était fort possible que oui, elle ne le rejetterait pas. La mutation l'amuserait même sans doute plus qu'autre chose. Il n'y avait que les adultes pour voir ça d'un mauvais oeil car seuls eux pouvaient s'imaginer le pire. Un enfant ne pensait pas à tout ça.

Erïka s'interrogeait sur ses capacités de mère, ne se voyant pas avec des enfants. Parfois, l'instinct maternel se développait uniquement lorsque l'on avait soi même des enfants. Sans doute serait ce son cas à elle aussi. Bobby n'était pas aussi pessimiste qu'elle sur le sujet. Il était persuadé que le jour où elle aurait des enfants, elle se montrerait telle une lionne avec ses petits. Une véritable maman attentionnée qui ne laisserait rien leur arriver. Sans doute ne voudrait elle pas reproduire ce qui lui était arrivé à elle. La plupart des enfants qui avaient vécu des choses terribles dans leur enfance le reproduisait sur leur progéniture. Ou à l'inverse, ils faisaient tout pour les en protéger. C'était ainsi que Bobby s'imaginait Erïka en tant que maman. Mais tout ça, il ne pourrait pas le constater avant plusieurs longues années, il en était persuadé. Serait ce lui le père ? Il l'espérait, ne désirant pas se retrouver séparé d'elle mais il se demandait s'il ferait un bon père. Erïka en était persuadée, elle.

- Tu crois vraiment que si j'avais des enfants, ils seraient sages ? Je ne suis sans doute pas assez sévère pour qu'ils le soient. Mais je t'imagine assez bien maman à vrai dire. Une bonne mère, qui protégerait ses enfants et qui ferait tout pour qu'ils aient une belle enfance. Tu n'as peut-être pas encore la patience et l'instinct maternel mais ça viendra avec le temps je pense. Je ne sais pas si je ferais un bon père mais je sais que je leur offrirais tout ce dont ils ont besoin pour avoir une belle vie. Mais tout ça, ce n'est pas pour tout de suite de toute façon.

Comme tout le monde, Bobby avait été plus jeune. Et il n'avait pas toujours eu l'apparence qu'il avait à présent comme en témoignaient les photos disposées dans sa chambre. Erïka lui faisait des compliments mais ne manquait pas de lui rappeler qu'il était toujours très beau. Bobby ne s'était jamais considéré comme étant particulièrement beau. Il était tout à fait banal mais l'amour lui faisant sans doute dire n'importe quoi. Il n'allait de toute façon pas râler alors qu'on lui faisait un compliment, surtout venant de sa part. Au moins, elle l'aimait comme il était et c'était tout ce qui lui importait.

- Je ne comptais pas changer quoique ce soit. Toi non plus ne change rien. J'ai la plus belle des petites amies.

Mais ce petit moment de calme et de confidences fut de courte durée. Les parents de Bobby étaient là et il n'était plus question de fuir ou de faire comme s'ils n'avaient rien entendu. Bobby ne se sentait pas prêt à les affronter mais puisqu'il était là, autant ne pas faire marche arrière. De plus, Erïka était là pour le soutenir, il n'était pas seul, c'était une chance. Arrivé au salon, l'accueil ne fut pas le plus chaleureux du monde, loin de là. Ils auraient été des intrus prit en flagrant délit de vol qu'ils les auraient regardé de la même façon. Bobby n'était pas très à l'aise, essayant de leur parler normalement mais ce n'était pas des plus simples, surtout à cause des différentes questions de ses parents.

Si il répondit aux premiers assauts, il laissa ensuite la main à Erïka histoire de ne pas l'effacer complétement. Elle n'était pas là pour faire décoration ou pour être une autre, ils en avaient déjà parlé. Il ne voulait pas l'empêcher d'être elle même ou de s'exprimer face à l'accueil quelque peu glacial qu'elle recevait. C'était tellement différent de ce que lui avait eu lorsqu'il avait rencontré Anieta qu'il s'en voulait un peu de lui imposer ça. Mais au moins elle ne se laissait pas faire, quitte à tenir tête au père de Bobby. Mais celui ci n'appréciait pas tellement la façon dont une inconnue lui parlait dans sa propre maison. Même si elle n'avait pas tout à fait tort, c'était toujours difficile de l'admettre, surtout lorsque l'on campait sur ses positions. Si Bobby ne disait pas grand chose, ce n'était pas le cas de la russe qui pointait du doigt les fausses excuses des parents. Bobby se contentait de l'écouter et il était surpris de constater à quel point elle le comprenait. Elle décrivait bien ce qu'il ressentait alors qu'il n'était jamais entré dans les détails. Mais le père n'était pas de cet avis, il n'aimait pas ce ton accusateur.

- Vous parlez comme si vous saviez tout mais vous ne savez rien ! Avoir la responsabilité de... ça, c'est un fardeau ! On se trouve des excuses ? Vous préféreriez que l'on dise quoi ? Que notre fils est anormal, qu'il n'est même pas humain ? Il aurait dû le cacher et essayer de vivre comme tout le monde ! Ca nous aurait évité bien des ennuis !
- Alors je devrais m'effacer pour que vous, vous viviez heureux ?


Bobby serrait davantage le poing, surtout lorsqu'il entendit le mot "ça". Il commençait à faire frais dans la pièce, signe que le mutant laissait ses sentiments prendre le dessus sur son contrôle corporel mais il ne s'en rendait même pas compte. Lorsque ce fut au tour de sa mère de prendre la parole, il espérait qu'elle parvienne à raisonner son mari. Elle fit l'effort de parler d'autre chose, comme si tout cela n'avait pas eu lieu, comme si ils étaient tous parfaitement normaux. Mais ses mots dépassèrent sa pensée et elle fit une boulette. Ainsi, elle faisait simplement semblant et n'avait pas plus confiance en son fils que son mari. Qu'avait il fait pour les décevoir à ce point ? Il avait toujours été un bon élève, un fils bien élevé, il ne leur avait jamais fait honte. Il était juste.. différent.

Bobby ne disait rien. Il ne se mettait pas en colère, il n'envoyait pas tout valser et n'usait pas non plus de son don pour leur prouver qu'ils devraient effectivement le craindre et surtout le respecter pour ce qu'il était. Ce n'était pas son genre et il intériorisait tout ce qu'il ressentait comme il l'avait toujours fait. Si bien qu'on aurait pu croire qu'il s'en fichait mais cela se voyait à son regard fuyant qu'il aurait préféré se trouver ailleurs qu'ici. Il regrettait d'être venu dans l'espoir que les choses avaient changées. Erïka s'adressa alors à lui, occultant complètement ses parents alors qu'ils n'avaient pas bougé. Du coup, Bobby fit de même.

- Ils n'ont pas demandé à m'avoir comme fils, mais je n'ai pas eu le choix de mes parents non plus. J'ai tout fait pour leur plaire mais ça n'a servi à rien. Je ne suis peut-être pas ce qu'ils attendaient de moi mais ce que je suis, je ne l'ai pas choisi, ça m'a été imposé. Ca ne change pas qui je suis, j'aurais aimé qu'ils me laissent une chance de le leur prouver...

Bobby voulait partir mais il espérait encore atténuer les choses. Se levant, il rejoignit le piano pour jouer un peu, se remémorant quelques souvenirs grâce à l'instrument. Après un petit moment de silence, le père reprit finalement la parole pour faire une proposition inespérée. Bon, ils les mettaient plus ou moins dehors mais ils ne fermaient pas complètement la porte, laissant entrevoir un espoir, une possibilité de fermer cette parenthèse et de faire comme si il ne s'était jamais rien passé. Bobby n'attendait que ça et il suspendit alors ses notes, tournant la tête vers son géniteur. Mais là, il vit Erïka qui lui faisait face. Rien qu'à la façon dont elle se tenait, il savait qu'elle n'allait pas le remercier, loin de là. Ils mentaient. Il était impossible de mentir face à Erïka mais ça, ils l'ignoraient encore jusqu'à présent, ne connaissant pas son don. C'était une grave erreur d'avoir menti car en plus de s'attirer les foudres de la russe, Bobby venait de perdre tout espoir. Tout ça n'était donc qu'une tactique pour les jeter dehors et se débarrasser d'eux. Qu'auraient ils fait ensuite ? Auraient ils déménagé ? Que craignaient ils ? Qu'il vienne se venger ? Non, il ne voulait même plus en entendre parler. Il avait très bien vécu sans eux pendant plusieurs années, il n'avait pas besoin de faux soutien et de fausses relations. Si ils ne l'acceptaient pas comme il était, c'était inutile de poursuivre. Bobby laissa retomber ses mains sur les touches, produisant un son désagréable à l'oreille. Sur le coup, il en avait oublié le second don d'Erïka, trop déçu pour penser à autre chose.

Alors que la jeune femme venait poser sa main sur l'épaule de Bobby, celui ci leva la tête vers elle avant de poser sa main sur la sienne. Oui, il était temps de partir. Mais avant même qu'il eut le temps de se lever, le père reprit la parole.

- Oui on a peur, oui on préfère prendre nos distances ! C'est ça que vous vouliez entendre ! Très bien ! Partez dans ce cas ! On ne vous a pas demandé de venir ici ! C'est vous qui vous imposez et en plus il faudrait que l'on accepte tout de vous ?! C'est le monde à l'envers !

Bobby poussa un léger soupir puis se leva, se déplaçant pour aller ramasser son casque, le calant sous son bras. Il osa enfin affronter le regard de ses parents.

- Le monde a l'envers, ce sont des parents qui oublient que leur enfant n'est autre que le fruit de leur union. Je suis moi, oui, mais je suis vous aussi. Si vous cherchez un fautif, vous devriez peut-être regarder devant votre porte avant de critiquer. J'ai essayé. J'ai essayé de vous laisser une chance, qu'on répare les pots cassés, qu'on fasse comme avant, mais vous ne voulez rien savoir alors j'arrête. J'arrête de faire semblant. Vous ne me verrez plus, c'est promis, si c'est ce que vous voulez, je ne m'imposerais pas. Mais sachez que je suis toujours votre Bobby et que je n'ai pas mal tourné. Vous savez où est l'Institut, vous avez mon numéro de téléphone. La balle est dans votre camp, moi j'ai fait ce que j'ai pu, j'arrête les frais. Vous n'avez qu'à dire que je suis parti à l'étranger faire des études si vous préférez. Un mensonge pour un autre, ça ne changera pas grand chose.

Sans un mot de plus, il vint récupérer la main d'Erïka et l'entraina dehors avec lui. Sur le chemin jusqu'à la moto, ils croisèrent à nouveau Mary qui vint à leur rencontre.

- Vous partez ? On a pas eu le temps de jouer !
- Désolé Mary, la route est longue, on ne peut pas rester plus longtemps. Tiens, pour me faire pardonner.


Formant un creux avec la paume de sa main, Bobby fit apparaitre une boule de neige que la petite fille toucha du bout du doigt en s'exclamant que c'était froid. Elle avait du mal à réaliser qu'il s'agissait bien de neige mais finalement, elle s'en empara.

- Comment tu as fait !! T'es magicien ?
- On va dire ça. Prend soin de toi Mary.


Il l'embrassa sur la joue puis se redressa et laissa Erïka prendre les commandes de la moto. Une fois le véhicule sur la route, Bobby posa sa tête casquée contre le dos de sa petite amie. Il avait envie d'éclater mais en même temps, il avait envie de tout oublier. Il resta silencieux pendant un long moment avant de finalement prendre la parole. Comme à son habitude, il préférait minimiser les choses.

- Je suis désolé que tu aies eu à assister à ça. Au moins maintenant je sais à quoi m'en tenir. Quoiqu'il en soit, je préfère retenir du voyage que tu n'es pas très douée au cache-cache... Ca au moins, c'était une bonne chose. Tu veux que je reprenne le volant ?
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Erïka M. Davidoff
Codeuse - Modératrice
Erïka M. Davidoff

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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Jeu 2 Mai 2013 - 0:44

Erïka s’imaginait mal en tant que mère. Rien qu’à voir la sienne, elle n’était pas du tout tentée de la maternité. Est-ce qu’elle serait à la hauteur ? Serait-elle trop sévère ou bien trop permissive ? Arrivera-t-elle à leur donner une bonne éducation ? Il s’agissait d’un tas de questionnement qu’elle préférait éviter, pour l’instant. Après tout, elle était loin de vouloir des enfants, pour l’instant. Avec un père comme Bobby, peut-être qu’ils arriveraient à élever de magnifiques petits anges. Elle les imaginait bien avec ce calme, cette patience que possédait son petit ami. Cependant, il n’était pas du même avis qu’elle. Il pensait qu’il serait du genre peu autoritaire et qu’il n’aurait aucun contrôle sur sa progéniture.
Autant les deux adolescents croyaient en les capacités d’être un bon parent de l’autre, autant ils ne se voyaient pas jouer ce rôle. Seul le temps pourra leur dire s’ils sont faits pour être de bons parents. En attendant, c’était inutile de se casser la tête avec ce genre de chose.


-« Je crois que si tu as des enfants, ils seront aussi angéliques que toi. S’ils ont mon caractère, ça va être la troisième guerre mondiale à tous les soirs. »

Elle lui sourit. Pour l’instant, ce n’était plus le moment de penser à leur future vie de parents. Ils devaient affronter ceux de Bobby. Cela n’allait pas être de tout repos. Ils reçurent un accueil glacial. On pouvait sentir les tensions qui subsistaient dans la pièce alors que la discussion débutait doucement. Elle ne resta pas bien calme très longtemps, le père de Bobby ne tardant pas à s’enflammer alors qu’Erïka lui crachait sa façon de penser et de le percevoir comme du venin. La jeune fille ne comptait pas se laisser marcher sur ses pieds. Elle n’allait certainement pas laisser son beau-père traitait Bobby comme s’il n’était rien. Frustrée, la jeune fille sentait qu’elle allait finir par lui foutre son poing en plein visage s’il osait de nouveau parler de son petit ami de la sorte. Elle n’hésitait pas à être crue dans ses paroles, elle s’en fichait de blesser les gens qui lui faisaient face. Personne ne s’en prenait à quelqu’un à qui elle tenait. Ça allait chauffer.

-« Ça ? Eh oh, ça reste ton fils, pauv’ con ! Tu penses que l’on fait quoi dans cette société de merde ? On tente de se fondre dans la masse, de passer pour des humains, car on reste des humains malgré notre putain de gène. On a peut-être des pouvoirs, mais on reste humain. On est simplement supérieur à vous, on peut faire l’impossible et c’est ça vous effraie. Vous devriez l’accepter et tenter de le comprendre, plutôt que de vous acharner à vous comporter comme des putains d’autruches. »

Ça y est, Erïka était en colère. Elle allait finir par casser quelque chose si les choses ne faisaient qu’empirer. Elle n’était pas du genre à se laisser faire et lorsqu’elle était en colère elle se montrait très expressive. Exaspérée, écœurée par la stupidité des parents de Bobby, elle se tourna vers ce dernier, affirmant qu’il n’avait pas besoin de cette famille de merde. Elle faisait totalement abstraction des adultes de la pièce et Bobby entrait dans son jeu. Ainsi, il leur confiait indirectement qu’il avait tout fait pour leur plaire et être le fils parfait, mais que sa mutation semblait être un obstacle impossible à surmonter pour eux. Ils n’étaient pas capables de l’accepter tel qu’il était, visiblement.

Afin de se calmer, Bobby s’installa au piano et commença à jouer une douce mélodie. Cela aurait pu calmer Erïka, si le père du jeune homme n’aurait pas osé mentir. Presque aussitôt, elle se leva, les bras croisés. Déjà qu’elle était de mauvaise humeur, le fait d’entendre le bruit désagréable des touches de piano pressées en même temps ne faisait qu’empirer les choses. Elle n’allait certainement pas laisser qui que ce soit lui mentir en pleine face. Elle désirait la vérité, aussi difficile à entendre soit-elle. Frustrée, elle fixait l’homme devant elle d’un regard mauvais, refusant de se laisser manipuler comme une idiote. Elle n’y croyait pas à ses paroles. Bobby allait être déçu d’apprendre que sa famille ne valait pas grand-chose. Il méritait tellement mieux que des parents comme les siens. D’ailleurs, elle ne se gêna pas pour envoyer promener ces personnes indignes de leur fils. Elle ramassa ses affaires et s’approcha de son petit ami, posant doucement sa main sur son épaule. Il était temps de partir, il ne valait mieux pas s’attarder.

Cependant, le père du jeune homme n’avait pas terminé de parler. Il répondit à Erïka, cette fois-ci, en admettant la vérité. C’était ce qu’elle voulait entendre. Cependant, cela devait être difficile pour Bobby. Il devait subir tout cela, mais bientôt ce sera terminé. Ils allaient quitter cette maison pour ne plus jamais y remettre les pieds. La jeune fille souhaitait répondre aux paroles de son beau-père, mais Bobby préféra prendre la parole et s’adresser à ses parents une toute dernière fois. Une fois cela fait, il prit la main de la jeune fille qui ne se gêna pas pour dire quelques mots d’au revoir à ses beaux-parents.


-« Faut voir le bon côté des choses, votre fils n’a pas hériter de votre étroitesse d’esprit, ni de votre grande stupidité. »

Elle quitta la maison en compagnie de son petit ami. En rejoignant la moto, ils croisèrent de nouveau Mary, la cousine de Bobby. Elle semblait déçue de les voir partir si rapidement. Un jour, elle comprendra peut-être ce qui s’était produit aujourd’hui. Elle comprendra peut-être que ce qu’elle prenait de la magie était en fait un don mutant. Pour l’instant, elle restait innocente, ne pensant pas aux drames que pourrait lui réserver la vie. C’était bien mieux ainsi, pour l’instant.

-« Fais gaffe à toi, gamine. Et si ton oncle et ta tante disent quelque chose sur Bobby, ne les écoute pas, ce sont des mensonges. »

Elle s’installa aux commandes de la moto et démarra lorsque Bobby fut également prêt. Elle ne pensait plus tellement à ce qui venait de se produire. Elle se fichait bien de ce que ses beaux-parents pouvaient penser d’elle. Cependant, elle s’inquiétait beaucoup pour son petit ami. Il avait probablement mal vécu ce qui venait de se produire. Lui qui avait encore de l’espoir sur l’issue de cette rencontre. Maintenant, tout était réduit à néant. Il ne pouvait plus compter sur sa famille. Décidément, ils n’avaient pas de chance côté relations familiales. Erïka préférait nettement qu’il vive ce genre d’affrontement verbal du genre plutôt que ce qu’elle avait vécu par le passé.

Bobby s’excusa du fait qu’elle ait dû subir cette rencontre désastreuse. Cependant, la jeune fille avait déjà tout oublié. Elle se fichait bien de ces gens, elle ne les connaissait pas. Elle s’inquiétait plutôt des répercussions que cela avait eues sur Bobby.


-« Ne t’en fais pas pour moi, j’ai déjà oublié ça. Si je devais me tracasser pour chaque connard de passage dans ma vie, je serais encore en train de déprimer toute seule dans mon coin. C’est plutôt moi qui devrais te demander si ça va aller. Je ne veux pas qu’ils t’aient blessé. Je sais que ce n’était pas facile à entendre, mais au moins maintenant c’est terminé. Pense plutôt à cette magnifique nuit que nous avons passé ensemble. C’est un événement très positif de notre voyage. Un très bon souvenir à ressasser. Ne t’en fais pas pour moi, je vais conduire jusqu’à l’institut. Ça te laissera le temps de te changer les idées. »

Même si la route fut longue, elle arriva finalement jusqu’à l’institut. Elle gara la moto dans le garage, puis éteignit le moteur. Une fois descendue du véhicule, elle retira son casque et attendit que Bobby fasse de même avant de se jeter dans ses bras, l’embrassant avec passion. Il devait cesser de penser à ce qui s’était produit avec ses parents. Elle voulait lui faire oublier cette histoire, l’espace de quelques secondes. Ils étaient maintenant chez eux, loin des humains, en sécurité. Ils pouvaient être eux-mêmes. Lorsqu’elle rompit le baiser, elle lui offrit un magnifique sourire.

-« Bienvenu à la maison. »

La jeune fille s’éloigna afin de quitter le garage et retrouver les couloirs de l’institut. Elle fouilla dans son sac afin d’en tirer son téléphone cellulaire. Ce fut à ce moment qu’elle réalisa qu’elle avait un autre appel manqué de la part de William. C’était le deuxième qu’elle ratait. Les sens de papa poule du rouquin devaient être en alerte, il devait probablement se demander où elle était. Il vaudrait mieux pour elle qu’elle lui fasse savoir qu’elle était toujours en vie. Surtout que c’était lui qui s’occupait de sa petite Istina. La jeune fille fit un pas en direction du grand escalier, pensant rejoindre la chambre de Will et espérant qu’il y soit, puis s’arrêta. Elle observa Bobby. Son frère pouvait bien attendre une petite heure de plus, le temps qu’ils aillent manger. Attrapant le bras de son petit ami, elle marcha vers lui en direction des cuisines. Ils avaient fait beaucoup de route et elle avait terriblement faim. Ce voyage avait été magnifique et l’adolescente décida d’oublier la rencontre des parents de Bobby. Elle espérait qu’il arrive, un jour, à faire de même.



[Hors-Jeu : Je crois que le Rp touche pas mal à sa fin. J’ai fait un poste de conclusion. Si tu veux que je reposte après toi, tu n’as qu’à me le dire ^^ ]
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MessageSujet: Re: Confiance Aveugle [Iceberg]   Confiance Aveugle [Iceberg] - Page 2 Icon_minitime1Jeu 2 Mai 2013 - 11:07

C'était difficile d'imaginer ce que cela pourrait donner si les deux mutants avaient des enfants. Déjà eux, ils avaient deux caractères bien différents mais cela ne les empêchait pas de s'entendre à merveille. Du coup, il ne fallait pas se focaliser là dessus pour prévoir un éventuel avenir de parents, c'était plus que difficile à prévoir à l'avance. Bobby était plutôt optimiste sur la question mais Erïka était un peu plus frileuse. Pourtant, le simple fait qu'elle en parle montrait bien qu'au fond, elle désirait des enfants. Ou qu'en tout cas, elle n'était pas contre cette idée, un jour. Juste parce qu'elle se remettait en question et s'interrogeait à ce propos, Bobby était persuadé qu'elle ferait une bonne mère. Quelqu'un qui n'en aurait rien à faire ne se poserait même pas de questions.

- Alors si nous avons des enfants un jour, dis toi qu'ils seront un entre deux, un peu de toi et un peu de moi. Moi je trouve que ça fait un beau mélange.

Mais si il y a une chose que l'on ne choisissait pas, c'était bien ses parents. Personne ne demandait à naitre, c'était comme ça, une volonté de deux autres personnes. Et ceux de Bobby étaient justement là, dans le salon, attendant de voir ce fils qu'ils ne désiraient pourtant pas revoir. Bobby le su dès qu'ils posèrent les yeux sur eux. Il savait que ce n'était pas du à la présence d'une personne étrangère comme ils essayaient de le faire croire. C'était surtout parce qu'ils appréhendaient de faire à nouveau face à ce fils qu'ils avaient déjà mis à la porte une fois. Au fond, Bobby le savait très bien, il n'avait pas besoin d'une pseudo discussion qui ne menait nulle part. Mais il espérait pourtant qu'à chaque instant, ils finissent par changer d'avis. Cela n'arriva pas, c'est même l'inverse qui se produisit. Erïka ne se laissait pas marcher sur les pieds et défendait Bobby bec et ongles, quitte à se montrer insolente. Le mutant ne trouvait pas qu'elle faisait preuve d'irrespect, c'était eux qui se comportaient mal, même si ils étaient chez eux. Bobby ne savait même pas quoi dire, blessé par les propos de ses parents.

- Je ne me laisserais pas insulter dans ma propre maison par une petite écervelée que tout ça ne regarde même pas ! Espèce de...
- Arrête papa. Tu peux dire tout ce que tu veux, tu peux même m'insulter à ton tour si tu le désires mais laisse Erïka en dehors de ça. Elle a raison, quoiqu'il arrive... C'est difficile à accepter mais c'est comme ça. Mais sache que c'est difficile pour tout le monde, pas juste pour vous.
- Elle passe avant nous ? Nous sommes tes parents tout de même...
- Alors vous êtes mes parents juste quand ça vous arrange ?


Un long silence se mit à planer dans la pièce et Bobby y mit fin en se levant pour aller jouer un peu de piano. La musique adoucit les moeurs, comme le dit l'adage, mais ce ne fut que de courte durée. Si le père laissa entrevoir un mince espoir de recoller les pots cassés, Erïka le brisa bien rapidement, révélant que toutes ces belles promesses n'étaient qu'un odieux mensonge visant à les faire partir au plus vite. C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, prouvant que toute discussion était inutile. Bobby avait tout essayé mais c'était peine perdue lorsque l'autre camp avait décidé de ne rien entendre. Faire face à la vérité n'était jamais agréable pour personne mais au moins à présent il était fixé. Le père se mettait à beugler mais Bobby ne l'écoutait même plus. Il avait ramassé ses affaires puis avait entrainé Erïka en dehors de la maison. Si ils ne voulaient plus le voir, il ne s'imposerait pas plus longtemps. Toutefois, il leur donna son point de vue sur la situation avant de mettre les voiles. Erïka ne manqua pas de ponctuer tout ça, donnant le mot de la fin histoire de bien enfoncer le clou. Mais encore une fois, elle n'avait pas tort. Si seulement tout cela pouvait leur donner matière à réfléchir... mais à présent Bobby n'espérait plus rien de peur d'être à nouveau blesser. Comme quoi être optimiste n'était vraiment pas une bonne chose.

Dehors, ils tombèrent sur Mary, surprise de les voir déjà quitter les lieux. Bobby ne voulait pas lui dire ce qu'il s'était passé, elle ne comprendrait sans doute pas de toute façon. Il ne voulait pas non plus lui dire ce qu'il était, elle était trop jeune pour pouvoir se faire un avis. Elle lui donna cependant un peu d'espoir lorsqu'elle le compara à un magicien. Mais vu la famille qui l'entourait, il n'était pas certain que cela dure longtemps. Erïka ne manqua cependant pas de donner un conseil de son crû. Etait ce une bonne chose ? Bobby préféra ne pas intervenir, faisant plus confiance à Erïka qu'à quiconque.

A nouveau sur la moto, il la laissa d'ailleurs reprendre le volant, n'ayant pas vraiment la tête à piloter. Il aurait tout à fait pu le faire mais vu son état d'esprit, cela aurait été plus dangereux qu'autre chose et il ne voulait pas mettre sa petite amie en danger. Silencieux une bonne partie du trajet, il restait simplement contre elle, la tête posée comme si il dormait. En fait, il réfléchissait, repassant les évènements dans son esprit, se demandant pourquoi cela n'avait pas marché, qu'est ce qui avait foiré... Il ne trouvait pas de réponses et cela l'agaçait. Il brisa cependant le silence au bout d'un moment, s'excusant auprès de la russe pour l'avoir fait assistée à ça. Elle lui confirma qu'il n'y avait pas de mal, que ce n'était pas ça qui risquait de la déprimer. Cette fille était forte, sans doute bien plus que lui, forgée par les évènements de sa vie. A côté, il avait eu un cocon doré et il n'était même pas capable de faire face à ses parents comme elle l'avait fait elle. Quelque part, il se sentait un peu ridicule mais il préféra se focaliser sur ce que disait sa petite amie. Elle lui rappela le bon côté des choses et sous son casque, il se mit finalement à sourire à ce souvenir. Encore une fois, elle avait raison et il resserra son étreinte autour d'elle. Si il avait pu l'embrasser, il l'aurait fait.

- Je n'ai pas besoin d'eux de toute façon... je t'ai toi. C'est vrai qu'en y repensant, c'était un merveilleux voyage et je ne regrette pas de l'avoir fait. On pourra toujours en refaire un si ça te tente. Et si je m'en fais pour toi, tu es ce que j'ai de plus important alors ton avis compte. Si jamais tu te sens fatiguée, on échange, d'accord ?

Malgré tout, Erïka conduisit jusqu'à l'institut, ne laissant pas sa place. Bobby ne fut pas mécontent de poser les pieds à terre bien que le voyage en moto l'avait un peu détendu. Lorsqu'il retira son casque, Erïka se jeta sur lui pour l'embrasser. Glissant une main à l'arrière de sa nuque, il lui rendit son baiser, la conservant dans ses bras. Toute bonne chose avait une fin cependant, elle compensa avec un sourire, lui souhaitant la bienvenue chez lui. Son seul sourire faisait un bien fou au mutant qui se mit à sourire légèrement à son tour. Que ferait il sans elle ? Tendant une main, il lui caressa la joue. Elle avait raison, c'était ici chez lui à présent.

Il la suivit à l'intérieur du bâtiment, songeant à aller s'allonger un peu mais, alors qu'elle allait monter à l'étage, elle sembla changer d'avis et lui attrapa le bras pour l'entrainer à la cuisine. Manger ne leur ferait sans doute pas de mal et puisque c'était elle qui avait fait tout le trajet, il se dévoua pour préparer la nourriture. Il lui proposa même un massage pour la détendre après toute cette route. Cela avait été un agréable weekend malgré la confrontation et il préférait ne plus y penser pour le moment, même si il savait qu'il ne l'oublierait pas comme ça.
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