Haron était sous l’effet d’un tranquillisant relativement puissant pour le laisser KO, et il sentait le poids d’un collier qu’on lui avait passé pendant le voyage, il était facile de comprendre vue la sensation qu’il avait, que ce collier annulait ses pouvoirs, il se sentait faible et nauséeux. Il se demandait bien ce qui pourrait lui arriver, il ne voyait rien, le contact de ce sac sur la tête l’agaçait, l’obligeant à respirer un air chaud et peu nourrissant pour ses poumons.

Il entendait des voix qui parlaient autour de lui, au final il se sentit jeté quelque part et on le fit s’assoir sur une chaise. On lui retira enfin ce sac de sur sa tête, il était dans une grande salle vide, une vitre plus loin devant lui, il ne réalisait pas trop ce qui lui arrivait, pourquoi les sentinelles ne l’avait pas déjà tué ? Que lui voulaient-ils exactement ? Il regarda autour de lui, tout était étrange, allaient-ils faire quelque chose oui ou non ?

Enfin un homme arriva, le même qui l’avait attaqué à New Yorks, aussitôt Haron tenta de se débattre mais il était attaché à sa chaise et menotté, et dépourvu de ses pouvoirs il était comme le commun de l’homme normal. Frustré de ne pas pouvoir riposter en cet instant, il regarda l’homme dans les yeux et ne put s’empêcher de lui cracher directement au visage.

- J’ai rien à te dire sac à merde ambulant. Je ne risque pas de crever facilement si tu veux savoir. De toute façon j’ai rien à dire à un enfoiré dans ton genre.

Il garda son regard furax, prêt à lui bondir dessus mais il était totalement lié ce qui l’empêchait de bouger, si il avait eu ses pouvoirs il aurait pu tout briser et s’enfuir, mais la il ne pouvait rien faire… Donc il était coincé, avec ces fous.
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[Hj: Dsl pas mieux la]

Son regard se posa sur l’homme qu’il venait d’insulter en lui crachant au visage, celui-ci ne semblait bien évidement pas apprécier le geste. D’une allure peu agréable il se mit à lui tourner autour, il l’observait et Haron n’appréciait pas ça, il tenta de se sortir de cette situation mais que pouvait-il faire ? Rien, de ce fait il ne put que subir un déluge de coups qu’il sentit passer, sa résistance surhumaine annulée elle aussi. Il avait mal pour cette fois il devait l’admettre, l’homme s’acharnait sur lui, le frappait, le maltraitait, au final il finit par terre, les deux pieds de l’humain lui écrasant la cage thoracique coupant totalement le souffle du jeune mutant. Lorsque l’homme le remit sur la chaise, il retomba au sol après quelques instants, gisant, il tenta de se trainer tel un vulgaire ver de terre, usant de son menton comme levier pour se trainer, mais vers où, le désespoir lui disait de fuir, mais il venait d’être vidé de toute force en quelque instant, du sang sur les lèvres. Il sentit l’homme le rattraper et lui répondit aussitôt du mieux qu’il put.

- J’t’emmerde. T’entends j’t’emmerde toi et tes putains de dégénérés mentaux. Mes pouvoirs je les ai et puis c’est tout, je les ai pas demandé moi, toute façon t’es comme le reste du monde. Humains comme mutants… Vous êtes des putains de connards. J’ai rien à te dire de toute façon, tu pourras me frapper autant que tu veux, c’est rien comparé à tout ce que j’ai déjà enduré avant.

Il se sentit soulevé et frappé de nouveau, mais par chance d’autres soldats vinrent retenir Edgard, Haron tomba au sol. Pourquoi tout cela lui arrivait ? Peut être qu’Haron avait trop longtemps fait le malin.

* Je… Pardon… Professeur… Ororo… Les autres. Je voulais pas que ça vire au cauchemar. C’est ma faute, c’est ma faute. Bordel, pourquoi ça me tombe dessus quand même ? Ils veulent me faire quoi ? Ils vont me buter ? Me torturer ? Je veux savoir, je doit savoir. Je ne supporte pas ça, et puis merde quoi, c’est quoi cette envie de persécuter les mutants. Quand c’est pas les autres mutants qui me font chier c’est les humains. Tous les mêmes, à moins que… Ce ne soit ma faute, c’est moi qui ait provoqué ça, de toute façon j’ai toujours été con à en pleurer. Bah, et puis zut, qu’ils me butent maintenant, au moins mon décès n’attristera personne, ma famille ? Qu’est-ce qu’ils s’en foutent de moi. Les professeurs ? Ils m’ont toujours vus comme un petit con j’imagine. Les autres élèves ? Pffff, je rêve un peu la, j’ai attiré la haine de tout le monde, personne ne se souciera de ma mort, et puis personne ne me connait vraiment. Peut être Xavier à la rigueur, il est trop gentil perso, trop cool avec moi alors que je ne l’ai… Jamais remercié de tout ce qu’il a pu faire pour moi.*

Avait-il perdu espoir ? Oui, il n’y croyait plus. Il cessa de se débattre, pensant qu’ils allaient vraiment le tuer, mais rien de ce à quoi il s’attendait n’était pire que le destin qu’on lui réservait. Il se fit relever par des soldats, il se laissa trainer par ceux-ci, baissant la tête, pour que ces cheveux cachent ses larmes de déception. Haron était déçu de sa propre attitude. Au fond de lui, il disait adieu à tout ceux qu’il aurait pu apprécier, tout ceux qui auraient pu être ses amis. Il adressa, un ultime regard de ses yeux rougis par une profonde tristesse.

- Vas-y mon gars. Bute moi si ça te fait tant plaisir. Au moins j’aurais fait plaisir à quelque chose d'autre qu’une femme au plumard.

Au moins un ultime sarcasme avant de mourir… Ou autre chose.
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Malgré la demande de prudence de la part du prisonnier par Edgard, il n'en fut rien. Son caractère nerveux et plutôt bravache étonna le mercenaire et agent du projet. Le russe ne comprenait pas le but du mutant, qui essaye toujours de s'en sortir. Il était dans un beau pétrin, les sentinels désireux de dissoudre l'intégralité des mutants devenaient de plus en plus forts. Capables, comme aujourd'hui de capturer des mutos. Les faire prisonniers et pourquoi pas, les mettre dans leur camp. Edgard garda son calme légendaire, la précédente apparition de son côté sombre, était le chamboulement de plusieurs choses. Les insultes de cet imbécile, les brouhaha incessant des images du passé qui circulaient dans son cerveau. Les demandes des patrons du projet, la faible existence qui le tenait debout en ce monde. Tout ceci réuni fut que le petit mercenaire éclata et déversa la hargne grandissante contre son prisonnier.

Haron continua ses insultes, même les sarcasmes, il devait sans doute sentir la fin approcher. La vie que le tout puissant lui avait accordé dans l'évolution ne tenait plus qu'à à un fil. Edgard retourna s'asseoir sur sa chaise, les jambes croisées et les bras sur les genoux. La simple vision de cette immonde chose devant ses yeux rouges, lui donnait une envie immense de gerber. Incapable de se tenir plus longtemps, il tourna les talons en se relevant et quitta la pièce. Pour ne pas rabrouer le mutant et remettre le couvert en le défonçant, pas seulement le visage, mais aussi psychologiquement.

Il poussa la lourde porte en métal et se retrouva dans la pièce adjacente. Deux ordinateurs avaient pour seule image l'intérieur de la salle d'interrogatoire.
Les caméras scrutaient les mouvements du mutant. Incapable de dire, à quoi il pensait, Edgar se faufila vers les chercheurs devant les ordinateurs et se mit à mater les écrans. Bras fermement contre la poitrine, il demanda aux chercheurs.

Alors que pensez-vous de cette saloperie de mutant?

L'un des gars, un binoclard se leva, la cravate avec un nœud pourri, la moustache grisonnante et deux yeux de porcins, se figea devant le russe et se mit à répondre:

Il convient parfaitement au projet monsieur Edgard. Son caractère et la force qu'il développe sanas le collier d'annulation de ses pouvoirs restent incroyables. Avec un peu d'entrainement et de base dans l'art de se battre. Le prisonnier deviendra une arme redoutable.

Le mercenaire était heureux, un long sourire narquois étira les traits pervers de son visage. Les yeux illuminés de joie et à la fois de colère. Le russe,rétorqua.

Il a une envie de se battre du feu de dieu mes amis. Un mutant aussi fou et ignorant devant moi, ne peut qu'avoir mon simple respect. J'admire son courage devant cette affaire, alors que beaucoup aurez certainement déjà flanché et hurlé à leur mère.Il déposa un main lourde sur l'épaule du binoclard et lui demanda:Le moment est venu de mettre la puce en place. Est-elle prête messieurs?

Le chercheur remonta ses lunettes et acquiesça. Il demanda à son collègue de ramener l'objet et de le mettre en route. Peu de temps après, le deuxième scientifique revint avec dans les mains un petit circuit intégré. Une petite diode clignotait rouge et bleu. Le moustachu prit la puce et la scruta dans tous les sens possible. Le russe se mit à rire, le son s'accrocha au mur insonorisé. Il tourna le dos aux chercheurs et guetta la pièce ou le mutant attendait son exécution. Edgard stoïque reprit.

En route, les boss attendent les dernière informations sur le projet. On va maintenant lui planter la puce et voir sa réaction.

Demi-tour et toujours le même chemin, Edgard se retrouva avec le gringalet et le mutant dans la même pièce. La soudaine envie de lui mettre un bonne branlée comme il faut, lui démangea les entrailles, la veine de son cou trembla. Les tempes saignaient presque de l'afflux de sang dans son crâne. Edgard, fou de rage, se remémorant les insultes se jeta une nouvelle fois sur le mutant. Après tout, une dernière fois, avant qu'il ne devienne un chien chien à son papa. Un gauche dans les gencives, un coup de boule dans le nez. Haron, les pouvoirs obstrués par le collier ne pouvait pas réagir et sentait les coups du mercenaire. Un autre coup de tête sur le front, une droite et une gauche dans la mâchoire. Le moment de défoulement, donnait l'impression de voir Mike Tayson sur un ring, contre un challenger de deuxième zone. Puis aussi rapidement que sa propre folie, le mercenaire se recula. Il remit ses lunettes noires sur son nez et demanda au chercheur d'implanter la puce. Edgard annonça à Haron :

Maintenant tu vas m'obéir abruti. Monsieur, faites votre travail.

Le binoclard hésita et sous la pression du russe, se posta derrière le mutant pour ne pas le regarder dans les yeux. Il sortit un scalpel de ses poches et coupa délicatement la peau de sa nuque. Le sang se mit à couler sur le dos du mutant, la puce en main, il farfouilla dans la chair du prisonnier et trouva enfin les cervicales et les os. Brusquement, deux pattes à crochet se plantèrent dans la colonne de Haron. L'objet devait agir rapidement. Le chercheur se tourna vers l'épaisse fenêtre sans teint et appela:

Amenez ce qu'il faut pour le recoudre vite. Il dit au russe. Une fois la plaie fermée, tout devrait être en place, attendait qu'il reprenne un peu ses esprits et la puce sera en marche. Les informations seront directement injectées dans son cerveau, il n'obéira qu'à vos ordres.

Edgard le remercia d'un large signe de tête et remercia son collègue.

Parfait! On va enfin pouvoir rire.
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Le visage rouge de coups, il regarda l’homme en face de lui. Ce fichu gars à lunettes, allait-il se décider à le tuer oui ou non ? Haron attendait, il était persuadé de mourir, peut être aurait-il préféré mourir que de subir la suite des choses. Il resta à terre une fois que l’homme lui asséna une ultime rouste, sans doute un petit amusement avant de l’achever, il attendit à terre, se demandant se qui se passait.

Soudain après un long moment aux yeux d’Haron, qui ne furent que le temps qu’un scientifique vienne sur ordre d’Edgard, il sentit une incision dans sa nuque, il bougea légèrement mais ce fut déjà trop, deux crochets agrippèrent sa peau, quelque chose d’inattendu eut lieu : il entendit comme des mots, des formules, des informations, il eut tout juste le temps de comprendre ce qu’ils lui faisaient. Faisant preuve d’une intense résistance psychologique, il fut prit d’une douleur inimaginable, supportant du mieux qu’il pouvait, résistant avec le peu de force qu'il lui restait, il se mit à hurler de douleur, sa tête était comme sur le point d’exploser, cette dose d’information, de soumission, des larmes coulaient sur ses joues, c’était pire que tout ce qu’il avait pu vivre jusque la.

- Pitié merde arrêtez ça !!! Va te faire foutre ! T’entend t’es qu’un putain de connard !

La douleur était insupportable, Haron enchainait les injures envers le grand blond, tout ce qu’il pouvait, implorant qu’on arrête de lui infliger cet immonde supplice de douleur, cette affreuse torture, Haron comprenait très bien ce qu’on voulait de lui, les informations lui ordonnaient d’obéir, de tuer des mutants, mais que pouvait il faire face à cela, jusqu’à ce qu’au final, il fasse silence, plus un seul mot n’échappa de sa bouche, personne n’entra pendant près de cinq longues minutes le temps que l’on soit sûr qu’il était bien sous contrôle. Le noir totale était tombé sur son regard.

Bâtiment Principale Sentinel, 8 heures après pose de l’implant…

Il ouvre les yeux, un regard sans expression, un visage neutre et sombre. Il descend d’une table d’opération où il était attaché, arrache les lanières de métal qui le fixaient à la table. Il regarda autour de lui, rien qu’une grande pièce aux parois métalliques, une lampe à la lumière blanche directement dirigée sur lui. Il marcha doucement pour voir la composition des lieux, devait il passer au travers des murs pour retrouver celui qu’il devait appeler maître. Il fut stoppé par la voix d’un scientifique qui lui expliqua la situation.

Scientifique : Veuillez rester tranquillement dans la salle Haron. Vous êtes en zone de test, veuillez rester tranquille. Nous voulons juste voir plus ou moins vos aptitudes au combat, un petit début pour votre entrainement. Edgard est avec moi, il vous surveillera et pourra prendre note de votre talent approximatif pour le combat rapproché.

Haron regarda donc autour de lui, regardant les murs, en effet il y avait de grandes portes en métal, qui devaient surement se lever. Que pouvait-il bien y avoir là derrière ? Des mutants ? Des robots de combat de test, des hommes surarmés ? Allez savoir, Haron leva les yeux vers une caméra.

- Que suis-je censé faire ?
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Edgard rongeait son frein en voyant le pauvre mutant lutter contre la pose de l'implant dans sa nuque. Le russe aimait voir ses proies souffrir et se débattre devant l'angoisse d'un moment bien précis de la torture. Mais ici, il ne s'agissait pas de torture, ni de combattre pendant un temps. Non, juste celui de mettre en place un implant pour le projet sentinel et faire du mutant une arme contre ceux de sa race. Le mercenaire contempla inlassablement chaque mouvement, chaque réaction du mutos devant la pose. L'implant allait se mettre en marche, une fois que les crochets lanceraient leur gène modificateur. Ensuite les codes de données prendraient le contrôle de Haron et lui donneraient les dernières informations importantes, le prisonnier ressemblera alors plus à une machine bien docile, plutôt qu'un simple humain doté de pouvoir.

Edgard quitta la pièce après que son prisonnier ait enfin trouvé le sommeil en fermant les yeux. Il retourna vers la salle de recherche et se dirigea une nouvelle fois vers le binoclard. Les informations sur l'implant passaient sur les écrans de l'ordinateur, les deux scientifiques ricanaient en voyant chaque données se mettre à jour et le changement de caractère du mutant en train de dormir se changer. Les symboles du changement devaient se mettre devant ses yeux et la base de donnée prendre le contrôle.

Bâtiment principal Sentinel, 8 heures après

Le chercheur et le russe se trouvait maintenant dans une autre salle. Elle servait d'entrainement pour le projet, Edgard connaissait l'endroit, pour y avoir participé lors de son entrée dans le projet et fait ses preuves dans l'art du combat. L'ordinateur avec les données de la puce devenait brouillant. Le mutant luttait contre l'implant, le binoclard appuya sur un bouton et enclencha une petite décharge de données. Ensuite Haron se leva et se mit à mater l'épaisse fenêtre sans teint. Le scientifique lui annonça.

Veuillez rester tranquillement dans la salle Haron.
Vous êtes en zone de test, veuillez rester tranquille. Nous voulons
juste voir plus ou moins vos aptitudes au combat, un petit début pour
votre entrainement. Edgard est avec moi, il vous surveillera et pourra
prendre note de votre talent approximatif pour le combat rapproché.

Ce dernier dévisagea derrière la fenêtre son petit protégé, dans l'autre salle. Le mercenaire se mit à sourire, il devenait une bête bien docile. Il pourrait enfin en faire quelque chose de cette saloperie de mutant. Le russe tapa sur l'épaule du scientifique et le laissa en plan. Quand Haron demanda ce qu'il devait faire. Edgard quitta la salle et alla rejoindre son chien de chasse, la machine meurtrière la plus crainte au monde. Lorsque le russe se trouva devant le mutant, ses yeux se mirent à briller derrière ses épaisses lunettes noires. Le sourire pervers toujours dessiné sur son visage, il dit:

Tu m'as l'air moins vulgaire mon ami. Maintenant nous pouvons commencer ta futur mission.

Il tourna le dos à Haron en direction du scientifique et lui demanda de mettre en place la séquence six. Le décor de la salle changea, des immeubles se dressèrent autour d'eux, des habitants transparents gambadaient dans la pièce. Un décor artificiel, puis des choses apparurent, étranges. Tout en rouge, les yeux verts. Le symbole des Mutants. La salle était une pièce holographique, comme celle se trouvant à l'institut de Xavier. Moins efficace, mais tout aussi utile pour l'entrainement. Alors Edgard se transporta dans le dos de son chien chien et lui annonça:

"Regarde bien Haron, tu reconnais l'endroit. Le District X en forme holographique. Avec des petites améliorations, des humains comme moi et des mutants comme toi! Le rouge est la marque des mutants. La puce te donnera l'ordre de tuer et de déverser ta colère. Vas-y attaque toutes les formes rouges.

Le changement se mit en place.
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Haron regarda autour de lui, l’hologramme de son maître à présent devant lui, il l’écouta tranquillement, le regard vide d’expression il se tourna, regardant cette copie de sa ville. Totalement écrasé par l’implant il n’avait plus aucun maitrise de soi et son esprit était totalement dompté, comme un chien, il s’exécuta. Le minotaure, était devenu… Un cerbère sans volonté propre, n’ayant qu’un but, obéir, servir et tuer pour une cause qui n’était pas la sienne

La machine regardait son environnement, il lui ordonnait de tuer les mutants, au début il resta sans rien faire, à regarder autour de lui, malgré son contrôle mental il luttait intérieurement contre les ordres lancés par l’implant mais cela ne dura pas bien longtemps, il attaqua les premiers mutants holographique plutôt calmement mais de manière cruelle, le premier fut attrapé par la tête et la tête fut écrasée plusieurs fois sur le sol jusqu’à n"être plus qu’un vulgaire amas d’os et de cervelle. Quelques coups avaient été nécessaires, car oui sous forme humaine il était tout de même limité, et même sous forme de minotaure il ne pouvait pas non plus être un vrai monstre de puissance, malgré le fait qu’il soit capable d’utiliser un véhicule comme arme, objet ou projectile, sa force était limitée à un certain point, ce qui faisait la le complexe d’Haron, malgré sa force, il n’était au final qu’un Delta, chose qu’il n’arrivait pas à accepter, être un mutants des plus lambda.

Son but intérieur le plus dévorant était de prouver qu’il pouvait être plus qu’un vulgaire Delta. Jamais il ne toléra être un mutant dont le niveau était le plus courant. Lui qui voulait devenir plus fort, mais dans quel but ? Quel sentiment profond pouvait bien le mener à vouloir être toujours meilleurs alors qu’il connaissait ses limites ? Simplement, son refus d’être inférieur aux autres, sa frustration de voir que certains pouvoirs qu’il considère faible ou indigne soit au final, capable de le terrasser, par conséquent, il cherche aujourd’hui encore, même sous contrôle mental, un moyen de changer son état et devenir quelque chose de vraiment fort, même si parfois la triste pensée lui vient qu’il pourrait au final n’être qu’un Delta sans plus de valeur.

Pendant que ses pensés s’évadaient dans ce désir d’être plus fort, son corps physique lui, s’acharnait sur les mutants holographiques. Telle une machine sans émotion il se battait cruellement, mais bien évidement, à partir d’un certain niveau, même s’il s’agissait d’hologramme, la limite d’Haron se montra, à tel point qu’il dut passer en état de minotaure, même s’il était un automate, quelque chose en lui, continuait de crier qu’il était le plus fort. Même engourdi, son esprit arrivait à prendre l’initiative de se transformer, il montra une force supérieure à celle de son niveau humain, mais malheureusement, après de longues heures, le niveau était devenu trop haut même pour son état minotaure, il fallait l’admettre, il n’était qu’un Delta jusque la, mais ça il ne pouvait se l’admettre, de toute façon il ne se rendait plus trop compte de ce qui se passait, même s’il le vivait en direct.

Peu importe ce qu’il deviendrait, il se libérera de ces fous, et trouvera un moyen d’outrepasser ses limites imposée par la nature, cette nature cruelle qui lui refusait un niveau de mutation plus puissant. Mais malgré cela, son âme restait braquée sur un désir des plus ardent de son cœur, même s’il était soumis et mentalement engourdi, ses pensés réussirent à formuler dans sa tête.

*Je suis né pour être le plus fort, pas question de rester un mutant lambda.*
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Le russe se complaisait à voir son nouvel élève prendre un malin plaisir à faire le mal bien que les habitants ne soient que des personnages fictifs, des hologrammes en l’occurrence. Pour l'appétit de déstruction du moscovite, une grande partie de la mission venait de faire un bien fou pour le reste de l'existence du projet. Edgard les bras croisés autour du bas de son dos, un large sourire narquois sur le visage se félicita de cette prise. Le désormais ancien mutant prisonnier, suite à l'implantation d'une puce de changement et de contrôle mental venait de devenir une arme intéressante et dangereuse pour le reste de la race mutante.

Muni de son oreillette, les informations du scientifique étaient plus qu’intéressantes. Les événements récents purent apporter aux chercheurs qu'un mutant possédant un fort caractère et cherchant à devenir plus fort que les autres arrivera toujours à ses fins en venant se servir dans la gamelle du projet, bien que le confinement des prisonniers était étrange et le but précis de cette organisation de mettre un bordel monstre dans leurs rangs pour les détruire.

Le russe demanda l'arrêt total de la programmation, les scientifiques lui donnèrent le niveau du programme. Niveau 7, déjà pas mal pour un novice, certes il reste puissant, un allié comme un ennemi coriace. Mais lorsqu'il sent son pouvoir surgir en lui, il faut immédiatement qu'il devienne un minotaure. Edgard ne pouvait pas permettre de voir son protégé devenir une pauvre bête sans défense en utilisant son don trop rapidement. Il lui faut le faire devenir un peu plus fort. Il vint auprès de son élève, lorsque le décor s’évapora dans un grésillement inaudible avant de regarder droit dans les yeux du mutant et de lui dire :

Maintenant je m'occupe de tout, suis mes mouvements

Edgard se lança dans une danse étrange de mouvement de bras et de jambe. Des coups dans le vide et le calme en lui. L'entrainement de Haron prenait enfin un bon début.
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Haron regarda son maître de nouveau, celui-ci lui montra donc comment se battre, en effet le jeune mutant manquait gravement d’agilité. Sa force était le seul facteur sur lequel il comptait et malgré sa lenteur et ses mouvement nonchalants, il restait avec ça un adversaire particulièrement dangereux, dans le fait qu’il pouvait asséner des coups capables de briser les os en un seul impact, passer à travers un mur et autre exploit de force simple. Alors imaginez un instant le résultat si Haron devenait capable d’être agile et plus rapide, transformer une bête enragée en arme, était-ce là une bonne idée ? Je ne saurais le dire, quoi qu’il en soit, ce jeune homme était apparemment destiné à un futur mouvementé… Triste et dépourvue de stabilité.

Il commença donc à suivre les mouvements d’Edgard, pendant plusieurs heures il tenta de suivre ses mouvement, mais bon, le premier jour Haron était maladroit vous l’imaginez bien, on sentait bien dans sa manière de se vautrer par terre qu’il n’avait jamais eu la moindre once d’agilité, il s’agissait d’un bourrin tout court, même pas un berserk, car un berserk est violent, rapide, agile et puissant… Lui n’avait que la force et la résistance. Haron se relevait souvent d’une chute pittoresque, comment ce jeune homme avait-il réussi à devenir le grand caïd des rues, la force et l’obstination, sa résistance et son endurance étaient ses plus grandes qualités, il pouvait se battre longtemps et encaisser avec aisance des coups tout simplement dangereux pour un simple humain, il se targuait même qu’une cartouche de fusil à pompe était l’équivalent d’un simple coup de poing pour lui.

Finalement, après quasiment la journée à suivre les enseignements d’Edgard, il commença à suivre légèrement plus les mouvements, réussissant quelque mouvement encore simplistes, mais tout de même utiles. Au final, Edgard offrait à cet être qu’il méprisait et détestait ce qu’Haron n’avait jamais eu l’impression de posséder, quelque chose qu’il n’aurait jamais cru possible, même s’il s’agissait d’un enfoiré de Sentinel, l’attitude qu’avait à l’instant même cet homme envers lui, lui fit avoir l’impression fugace… D’avoir un père. Si fugace qu’Haron ne le ressentit pas, du moins pas encore.

Plusieurs heures plus tard, Haron se remit droit sur ses jambes, toujours le visage neutre et vide.

- Maître Petrovski. Je vous suis reconnaissant de l’apprentissage que vous m’accordez.
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Hector, le chercheur aux cheveux gras plaqués sur le crâne, les lorgnons au bout du nez, se mouvait sur son écran d'ordinateur. Son acolyte, le petite Mike Coop, habillé de son éternel gilet rouge, était penché au-dessus de son épaule droite. Les deux scientifiques regardaient les informations circulant à une vitesse folle sur l'écran de l'ordinateur, les dernières nouvelles concernant l’expansion du caractère du mutant en cours de formation. A chaque nouvelle position ou posture de combat du mercenaire, Haron apprenait à une vitesse folle, assimilant les gestes et postures à une vitesse fulgurante.

Le gars à lunette remonta ses binocles sur le haut de son nez, en voyant les informations. Chaque fois que le russe lui donnait des ordres, le mutant acceptait librement et respectait toutes les tentatives de combat. Parfois la puce montrait des signes de faiblesses, laissant par instant, sur de courtes périodes, le pouvoir à Haron de reprendre le dessus sur l'objet manipulateur. Hector se leva de son siège en abandonnant son écran de pc, Mike le regardait d'un air hagard, un sourire forcé sur un visage squelettique et des manières un peu efféminée. Le binoclard fourra une main à l'intérieur d'une de ses poches et en sortit une montre à gousset. Déjà presque trois heures de l'après-midi, la faim le tenaillait. Hector passa sa langue sur ses lèvres et dit à son acolyte.

Un petit repas te tente. J'ai faim. Le russe s'occupera parfaitement bien de son élève t'inquiète pas;

Mike acquiesça d'un large signe de tête et parti devant Hector, les hanches brandi-ballante. Un personnage étrange, un peu féminin, mais un garçon très gentil. Les deux scientifiques quittèrent le labo pour rejoindre la cantine.


L'apprentissage allait vite, le jeune mutant apprenait rapidement sans trop de contrainte. Edgard gardait le contrôle de ses gestes pour son élève. S'il utilisait la vitesse hallucinante qu'il possède, comme lors de l'affrontement dans la rue pour la capture, sans doute que Haron ne pourrait suivre les gestes et les enchaînements de combat de son boss. Le russe tapota sur l'épaule du mutant lorsque celui-ci le remercia de l'aide que le mercenaire lui apportait. Un large sourire sur le visage pour la première fois, il sentit une certaines lueur de bonté dans les yeux mielleux du mutant.

Edgard lui demanda d'un signe de main de reprendre les dernières postures. Le niveau neuf de l'entrainement. Au fur et à mesure la difficulté montait à chaque fois d'un cran. Haron arrivait à suivre, mais par moment, il prenait la forme d'un minotaure pour y parvenir, lorsque l'exercice devenait trop rigoureux.

Le russe riait de voir autant de courage et de bravoure dans chaque choix. Le monde rebutait les homo-supérior et le projet souhaitait voir les mutants périr et pourquoi pas avec l'aide de l'un des leurs? Un projet énorme, suivi d'une stratégie assez perverse pour le reste de l'humanité. Le monde devait reprendre le contrôle et les engeances défectueuses de l'évolution retrouver le trou qui doit être le leur. Edgard stoppa son entrainement subitement et demanda à Haron.

Avant de poursuivre Haro ! Comment te sens-tu? Sinon nous prenons une courte pause.
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Haron suivit longtemps les différentes démonstrations d’Edgard, cruauté et indifférence des mutants naissaient. Mais le comportement naturel d’Haron allait faire légèrement surface de manière passive. Plusieurs heures plus tard, Haron mangeait non loin des soldats qui regardaient le mutant avec fierté, ce mutant venait de subir une formation accélérée. Il mangeait tranquillement, mais même malgré cela les récepteurs oscillaient, d’ailleurs l’un des scientifique s’approcha d’Edgard.

Scientifique : Monsieur, nous avons détecté une sorte d’interférence passive. Il semble que le caractère arrogant du jeune mutant fasse surface, sans pour autant faire perdre le contrôle. Par là nous voulons dire, qu’il risque bientôt de redevenir arrogant tout en continuant de vous respecter. Il devrait avoir un mental en acier.

Haron regardait un homme qui le saluait, celui-ci fut surpris qu’Haron le salue avec son air amusé de tout. Le repas terminé il revint vers son maître en le saluant, un sourire sur les lèvres, le scientifique s’en alla en faisant signe à Edgard pour qu’il remarque que la nature d’Haron ressortait déjà. En effet la nature combattive d’Haron était déjà en plein retour, tout en étant toujours soumis à Edgard, son arrogance et sa manière de ne pas prendre l’ennemi au sérieux. Il suivit son patron en restant bien derrière lui, regardant autour de lui.

Cependant au fond de lui, Haron continuait de lutter aussi faiblement qu’il le pouvait, la puissance de l’implant, étant anormalement élevée, écrasait sa volonté. Son regard portait sur Edgard qui était tout de même d’une prestance rare, il imposait le respect qui lui était du autant se l’admettre. Intrigué il demanda :

- Monsieur, ou m’amenez en ce moment ? Je suis relativement curieux de savoir ce que vous attendez encore de moi.
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