Trask, philantrophie attaquée

Nous vous en parlions il y a quelques mois, à l'occasion du rassemblement de juillet du Club des Damnés. Sebastian Shaw, président du Defense Tactical Information Center, et Bolivar Trask, président de Trask Industries, se serraient officiellement la main, mettant fin au suspens et aux rumeurs concernant l'entrée de Shaw au capital de Trask ind.. Les deux hommes rebondirent sur l'engouement ainsi créé pour faire l'annonce du projet d'étude mondial des maladies génétiques. Des centaines de cliniques devaient ainsi voir le jour aux quatre coins du monde afin d'apporter une assistance médicale aux populations, et poursuivre les recherches de la branche principale de l'entreprise.

Qu'en est-il aujourd'hui ?

Alors qu'après six mois nous aurions pu nous attendre à des résultats encourageants et des éloges bien méritées, le constat semble bien plus alarmant. Malgré l'augmentation prévue du nombre de cliniques à travers le monde, leurs implantations firent bien souvent des émules auprès des populations locales. Les accusations de corruption et les réclamations pour des terrains saisis se sont succédées. Comme souvent, les voix de la protestation furent contrainte au silence, et après plusieurs semaines de calme, les autorités, les journalistes et l'entreprise pensèrent les tensions définitivement éteintes. La première attaque, qui eu lieu au Venezuela, mis fin à leur espoir.

De la même façon que les plaintes et les recours en justice furent enterrés, l'affaire ne fit que peu de vagues, et il en alla de même pour celles qui suivirent. Puisque effectivement, comme je le découvris au cour de mon enquête, d'autres attentats furent perpétrées contre les cliniques et les laboratoires de la multinational.

La première en Septembre au Venezuela. La seconde toujours en septembre au Cameroun. La troisième et la quatrième frappèrent la même clinique en Thaïlande au cours du mois d'octobre, la abîmant l'installation avant qu'elle ne soit incendiée par la deuxième frappe. Toujours en octobre, le personnel présent en Afrique du Sud se fit agresser dans la résidence même mis à leur disposition, et pourtant protéger jour et nuit. Heureusement, l'attaque ne fit aucune victime. Durant le mois de novembre, respectivement en Argentine, en Haïti et en Égypte. Le calme revint courant Décembre, laissant un espoir pour l'année à suivre, mais il y a deux jours, c'est une clinique des États-Unis qui fut détruite durant la nuit.

Ce dernier fait révéla au monde l'ampleur des problèmes rencontrés par Trask Industries dans sa grande entreprise philanthropique, obligeant même son président, Bolivar Trask a réalisé une conférence de presse, lors de laquelle il condamnait les attentats commis à l'encontre de ses instituts et de ses employés et certifiaient que les cliniques n'avaient pour seuls objectifs que les soins et la recherche.

Pour l'heure aucune de ses attaques n'a été revendiquée, et les raisons de cette acharnement contre les sites de recherche de Trask industries demeurent obscurs. Si Sebastian Shaw se veut optimiste, promettant qu'à l'avenir son propre groupe allait assurer la sécurité des cliniques implantées dans le monde, la dernière attaque ayant eu lieu au sein même de notre pays laisse planer une ombre funeste sur l'avenir.

Gageons, malheureusement, que cette affaire n'est pas terminée.

Ben Urich