Étrange suite de faits que nous relatons ici, sur une sordide et mystérieuse affaire d'enlèvement infantile.

Cette enquête a commencé dans la nuit du 31 mai au premier juin. Au quatrième étage d'un immeuble de l'un des quartiers les plus tranquilles de Manhattan. La police fut alertée par des voisins, réveillés par des éclats de voix, des hurlements, ainsi qu'un coup de feu. Arrivé sur les lieux de l'agression en quelques minutes, les hommes de lois se firent rapidement indiqués l'appartement où s'était déroulé l'affrontement présumé et, après plusieurs appels restés sans réponse, firent irruption par la force.

Une source anonyme, présente sur les lieux au moment de l'entrée, nous a réalisé une description de l'habitation à ce moment précis. La plupart des pièces étaient en ordre mais rapidement, dans le couloir, les policiers trouvèrent le père de famille littéralement tétanisé, incapable de bouger ou de s'exprimer. Il brandissait toujours un couteau de cuisine dans sa main droite, alors que gisait à ses pieds un fusil – que nous apprendrons avoir été enregistré à son nom -, broyé et réduit en deux morceaux distincts, alors que des traces de luttes étaient encore visible autour. Notamment les balles projetés par l'unique décharge, qui ont été retrouvées éparpillées dans les murs et sur le sol, comme si on leur avait opposé un bouclier. La mère fut également découverte dans le même état cataleptique, cette fois dans la chambre à coucher de leur petite fille, Melissa, quand à elle portée disparue.

Menés d'urgence à l’hôpital, les deux parents ne retrouvèrent l'usage de leurs muscles qu'après plusieurs heures. Le médecin en charge de leur observation déclarera : « Je n'ai pu déterminer la cause de cette état de paralysie totale. Il semble être lier à une peur extrême, car les deux patients semblent incapable de se rappeler ce qui est passé à leur vue durant cette période, et évoqué les minutes précédents leur blocage leur est particulièrement pénible, voir impossible. Je m'avance peut être, mais tout porte à croire qu'ils ont inhalé, par voix respiratoire, une drogue de synthèse encore inconnue. » Malheureusement, rien ne semble confirmer ou démentir cette hypothèse.

L'étrangeté de l'affaire aurait pu s'arrêter là, sans l'absence d'avis de recherche afin de retrouver la jeune Melissa Demington, que nous remarquâmes après plusieurs semaines. Il est rapidement apparu que la famille Demington n'avait réalisé aucune démarche en ce sens, et n'avait en réalité même pas porté plainte suite à l'agression qu'ils avaient subie. Suite à ces étranges nouvelles, nous avons tenté de joindre les deux parents, mais ces derniers n'ont accepté aucune prise de rendez-vous.

Une enquête de voisinage nous révélera que les Demington ont reçu la visite « d'étranges et sérieux hommes » sans que l'on ne puisse en apprendre d'avantage. La police semble avoir, étrangement et rapidement, abandonnée cette affaire, et conserve le silence à ce sujet.

S'agit-il d'une demande de rançon ? Pourquoi cette abandon et ce silence de la police ? Quelle raison à l'étrange réaction des Demington ? Autant de mystères qui entourent cette étrange affaire de kidnapping.

Ben Urich


Le dernier mois du printemps et le premier de l'été ont toujours formé une période privilégiée pour les grandes annonces et les changements majeurs. Que cela concerne vos programmes favoris à la télévision, les émissions et les animateurs les plus attendus à la radio, où les grands rendez-vous transe média. Mais pas seulement, le monde des affaires également vient de subir son séisme estival.

Cette poignée de main qui fait trembler la bourse, et dont les échos se répercutent dans le très sélectif Club des Damnées, concerne deux de ces plus illustres membres. Sebastian Shaw, homme d'affaire et président exécutif de la D.T.I.C. ( Defense Tactical Information Center ), la troisième entreprise d'armement militaire la plus puissante du pays, derrière respectivement Stark Industries et Oscorp, fait une entrée fracassante au capital des laboratoires de Trask Industries, s'octroyant prêt de 30% des parts d'après les experts. Profitant du premier rassemblement de l'été du Club, Bolivar Trask, dirigeant de la firme médicale, et Sebastian Shaw ont officialisé la rumeur en se serrant la main devant les appareils photos de tout les reporters rassemblés.

Rappelons que l'immense capital de Trask Industries ainsi que les actionnaires qui le compose est toujours un mystère. Bien que le laboratoire soit considéré comme le plus avancé dans l'étude de la génétique et de ses évolutions ( étant considérer sur ce domaine précis bien supérieur à Oscorp ), nul n'a jamais su où et comment Bolivar Trask trouvait ses financements pour ses glorieuses recherches. Si des sources affirment que Wilson Fisk en est l'un des actionnaires, ce dernier n'a jamais confirmé cette hypothèse, mais le terrible homme d'affaire New-yorkais, lui même membre du club, est connu pour sa langue de bois lorsque l'on tente de découvrir ses différents apports.

Cependant, et malgré toutes les questions brûlants les lèvres de leurs convives, les deux dirigeants en profitèrent pour faire une annonce fracassante. L'ouverture de dizaine de cliniques Trask à travers le monde, et de centaine d'ici les mois à venir. Tout cela en vue d'une étude mondial des maladies génétiques et de leurs évolutions selon les régions. Les détails de l’opération n'ont, pour l'heure, pas été révélés, mais il ne fait aucun doute que le cercle très fermé des laboratoires pharmaceutiques doit désormais faire face à un véritable cataclysme. Et la chute de la côte en bourse de tout les principaux concurrents de la Trask Industries ne fait que corroborer.

Edward Brock