X-Men : Sentinel Project
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 Collaboration, ce calvaire [Cassandra]

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Erïka M. Davidoff
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MessageSujet: Collaboration, ce calvaire [Cassandra]   Collaboration, ce calvaire [Cassandra] Icon_minitime1Jeu 14 Juil 2016 - 20:02


Du haut de l’un des plus imposants gratte-ciel de New-York, il était possible de voir la ville s’étendre devant soi, comme si elle se prosternait. Le ciel était si bleu et la fine couche de neige qui recouvrait le sol, à des kilomètres de là, laissait présager une température fraiche, mais au combien agréable pour cette période de l’année. Les gens s’entassaient dans leurs véhicules, empruntaient les nombreux taxis attendant en bordure du quartier des affaires, chaudement emmitouflés dans leurs épais manteaux. Les parcs seront probablement pris d’assaut par les enfants d’ici le début de l’après-midi. Ils se lanceront à cœur joie dans les bancs de neige et construiront de grands forts pour y préparer une future guerre de boules de neige.

Contemplant la ville de sa haute tour, Erïka ne pouvait qu’envier ces jeunes âmes innocentes de pouvoir ainsi profiter des petits plaisirs qu’offrait l’hiver. Prisonnière de ces murs qui étaient sien, elle était contrainte à remplir ses fonctions de directrice générale et, par association, se mettre au travail. Une tasse de café brûlant entre ses mains, la jeune femme d’affaire profita de quelques minutes supplémentaires pour continuer d’observer la ville s’éveillant peu à peu en cette douce matinée. Il était près de sept heures, les employés de bureau commençaient leur journée. Certains courraient pour ne pas être en retard. Elle pouvait voir ces petites silhouettes se déplacer rapidement le long des routes. Le bon côté d’être la patronne était de ne pas avoir à se retrouver dans cette position. Erïka arrivait à l’heure qu’elle désirait, bien qu’elle se retrouvait parfois à s’installer à son bureau alors que le soleil n’était toujours pas levé, comme ce matin. Elle avait complété un rapport important qu’elle devait présenter en réunion dans l’heure suivante. Avec un horaire remplis comme le sien, Erïka avait parfois du mal à venir à bout de toutes les tâches à accomplir. Professeure suppléante à l’Institut Xavier, elle se retrouvait parfois à faire de la place dans son horaire pour y ajouter quelques heures de cours à donner. Elle pourrait bien refuser, mais ce n’était pas son genre. Elle adorait enseigner et il y aura toujours une place pour cela dans son horaire bien chargé.

Certaines personnes de l’entourage d’Erïka venaient parfois à se demander pourquoi elle avait accepté de succéder à son père si cela ne l’intéressait que peu, au final. Elle utilisait bien souvent l’argument de l’argent, ou bien répondait simplement qu’il fallait bien quelqu’un dans sa famille pour faire ce boulot. Ses véritables raisons ? Peu de personnes les connaissaient. Elles étaient bien plus compliquées que ce que l’on pourrait croire. Peu à peu, Erïka s’était retrouvée dans un tourbillon de responsabilités, de problèmes, de contraintes et d’obstacles qui se retrouvaient entre elle et ses véritables objectifs. Pouvait-on la blâmer pour tenter de faire quelque chose de bien de sa vie ? Pouvait-on lui en vouloir d’utiliser des moyens détournés dans le but d’aider certaines personnes ? Au final, peu importe les motivations d’Erïka, son but final n’en était que noble.

Prenant place à son bureau, Erïka se permit une dernière gorgée de café avant de se remettre au travail. Plus vite elle venait à bout de la petite pile de dossiers sur son bureau, plus rapidement elle pourra rentrer chez elle. Pas à l’institut. Chez elle, dans son appartement. Elle voulait prendre un bain chaud, très chaud. Et profiter du calme et silence environnant pour lire un bon roman. Elle enverra peut-être un message à son mari pour le convaincre de la rejoindre et ainsi partager un verre de rosé tout en jouant à ce nouveau jeu vidéo qu’ils se sont acheté récemment. Ils passeront plus d’une demi-heure à s’obstiner sur quoi manger pour le dîner et ils finiront par appeler ce même restaurant auquel ils commandent toujours.

La jeune femme soupira. Cette belle soirée était encore loin d’elle. Pour pouvoir espérer qu’elle se réalise, elle devait tout à bord terminer son travail. Un dossier à la fois. Comme elle n’était pas du genre à signer sans avoir tout d'abord lu chaque minuscule caractère présent sur chacune des feuilles devant elle, cela pouvait parfois prendre du temps. Au final, cela lui évitait probablement une tonne de problèmes.

Une heure plus tard, Erïka sortait de son bureau et se rendait dans l’une des grandes salles de réunions, quelques étages plus bas. Elle ne prêta aucune attention à qui que ce soit pouvant se trouver au même étage qu’elle avant d’entrer dans l’ascenseur. Elle était concentrée, réfléchissait à comment elle allait présenter les chiffres inscrits sur ses feuilles. Bien sûr, comme d’habitude, elle savait comment amener le sujet : de façon franche et directe. Aller droit au but, voilà la clé. Elle savait comment manipuler ses propres paroles pour faire taire ceux qui auraient la mauvaise idée de la contredire ou de lui présenter des plans financiers totalement ridicules. Erïka savait comment les choses fonctionnaient dans cette entreprise, elle savait également comment elles fonctionnaient ailleurs. Une chose était sûre, elle ne voulait pas faire comme les autres. Depuis son entrée en poste, il y a un peu plus de six mois de cela, elle avait pris des décisions farfelues, semblant totalement ridicules aux yeux d’hommes d’affaires bien plus expérimentés qu’elle. Les premiers bilans qu’elle avait présenté s’étaient révélés effrayants pour certains. Maintenant, aujourd’hui, elle pouvait montrer que son plan avait fonctionné sur le long terme. Elle pouvait remettre au visage de tous qu’elle avait eu raison de se faire confiance et qu’elle pouvait défier le modèle de gestion actuel. Elle savait ce qu’elle faisait, depuis le début. Certes, elle avait eu ses doutes, mais cela ne l’avait pas stoppée pour autant.

Ce fut avec un petit sourire triomphant qu’Erïka quitta la salle de réunion pour revenir à son bureau, près de deux heures plus tard. En sortant de l’ascenseur, la jeune femme marcha jusqu’au bureau de sa secrétaire pour y déposer un dossier. Sur la pochette se trouvait une note manuscrite, indiquant les instructions d’Erïka. Elles étaient assez simples. Parfois, il lui arrivait de faire ça pour ainsi déléguer le travail à son employée même si elle était partie en pause repas. Dans le cas présent, Cassandra se trouvait à son bureau lorsque sa patronne déposa le document sur le bureau.

-« Bon matin, Cassandra. Pourrais-tu envoyer une version numérique de ceci à tous les investisseurs présents à la réunion de ce matin ? Le plus rapidement possible, de préférence. »

Erïka allait se contenter de ceci et retourner à son bureau, mais une pensée vint lui faire changer d’idées et, plutôt que de se rendre à son bureau, elle décida de se diriger vers la kitchenette, située un peu plus loin sur l’étage.

-« Tu as fait du café ce matin ? » Demanda-t-elle en s’éloignant.

Bien sûr, servir le café ne faisait pas partie de la description de tâche de Cassandra. Par contre, c’était toujours apprécié de pouvoir se servir une tasse de café bien chaude lorsque quelqu’un prenait la peine d’en faire couler. Comme l’étage complet ne comptait qu’un nombre très restreint de personnes, il était rare que quelqu’un fasse couler le café pour tout le monde. Ces derniers temps, Erïka et Cassandra étaient les seuls personnes présentes sur cet étage. Elle n’allait clairement pas s’en plaindre, moins son père était présent et mieux elle se portait.
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Cassandra Farrell

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MessageSujet: Re: Collaboration, ce calvaire [Cassandra]   Collaboration, ce calvaire [Cassandra] Icon_minitime1Mar 19 Juil 2016 - 23:54

Des ombres, des ombres, des ombres, partout autour d'elle, des silhouettes noires comme une nuit sans étoiles, et le silence, silence assourdissant, qui vrille aux tympans, qui fait ressentir plus fort encore le pouls qui bat dans les artères, le cœur qui cogne dans la poitrine. L'angoisse, l'angoisse, la solitude, ce sentiment tellement présent, oppressant, qu'il lui retire l'air dans ses poumons, rend sa gorge aussi sèche que si elle venait de traverser le désert du Sahara...

Cassandra se réveilla avec un hoquet, cherchant à happer l'air. En sueur, la jeune femme dut prendre quelques minutes pour retrouver ses esprits, le cauchemar qui l'avait éveillé encore présent dans son esprit, clair comme l'eau de roche. Elle passa une main moite dans ses longs cheveux noirs, calmant sa respiration, chassant l'anxiété qui la serrait fort, trop fort, comme un carcan hostile. Un coup d’œil vers le réveil : les chiffres rouges indiquaient un peu plus de deux heures du matin.

La jeune femme poussa un soupir. Ce rêve était loin de lui être inconnu, cela faisait plusieurs fois qu'elle le faisait... et ce depuis l'enfance. Comme quoi certaines choses ne changent pas malgré le temps qui passe.
Impossible de se rendormir, malheureusement. Cassandra était trop énervée par ce rêve, par ce qu'il signifiait.

« Tu as beau avoir trouvé tes semblables, tu es toujours aussi seule. Pathétiquement seule. »

Ça l'énervait. Beaucoup. Alors tant pis pour l'heure matinale, l'illusionniste rejeta ses couvertures, prit une longue douche chaude et passa quelque temps à occuper son esprit avec du dessin et de la lecture, construisant dans le même temps autour d'elle ses petites bulles chimériques qui la calmaient. Au bout de quelques heures, même s'il faisait toujours nuit dehors, il était venue une heure plutôt décente pour se rendre au travail, d'autant qu'elle avait un passe pour accéder aux bureaux de l'entreprise. Et en plus, elle avait quelques dossiers à terminer de traiter. Tant qu'à faire...

Pull, jupe, bottes, manteau et longue écharpe, cela lui suffit pour affronter le froid hivernal, qui la réveilla tout à fait. À cette heure matinale, la neige tombait drue, les routes blanchissaient et les chasses neige commençaient seulement à évacuer ce qu risquait de former du verglas sur la chaussée. Personne dans les rues à part les gens qui commençaient plus tôt que les bureaucrates – infirmières, livreurs, éboueurs, etc...

Une fois dans son bureau, débarrassée de sa chaude veste, Cassie consulta l'agenda de sa patronne, ex-colocataire de l'Institut : Erïka avait une importante réunion dans la matinée, et quelques rendez-vous à préparer dans la semaine. Parfait. Cassandra dut descendre dans d'autres locaux à la recherche d'autres documents, lorsqu'elle revint un moment plus tard, elle vit le manteau de sa supérieure accroché à la patère. Elle aussi était matinale, se souvenant des insomnies auxquelles la petite blonde était sujette.

Les deux femmes pourtant, ne se croisèrent qu'en fin de matinée, après la réunion de la présidente. Cassandra avait fait couler du café entretemps : envolée, l'énergie qui l'avait animée de bon matin. Elle en était à sa deuxième tasse, heureusement que le container était à moitié plein. Il lui semblait qu'il lui faudrait maintenant une perfusion entière de caféine pour tenir. Finalisant un dossier, elle agrafait quelques derniers papiers et les classaient quand Erïka arriva, visiblement d'excellente humeur. La réunion devait s'être bien déroulée.

Cassandra trouvait sa colocataire bien jeune pour être déjà à la tête de l'entreprise, mais le plus important et la seule chose dont il fallait tenir compte, c'était que la jeune femme s'en sortait parfaitement bien. Il fallait bien lui reconnaître cela.

« Bonjour. Ça tombe bien, je viens de finaliser les derniers dossiers, je vais m'y mettre de suite. »

Si elle n'avait pas débarqué avec ses comptes-rendus, Cassie aurait été bonne pour être de corvée d'archivage. Pas exactement le genre de tâche qui la passionnait le plus, mais le travail devait être fait.


« Il y a une carafe pleine de café chaud. Sers-toi. »

S'emparant de la chemise que venait de déposer la blonde, la jeune femme numérisa le dossier et parcourut la fiche de présence des investisseurs présents ce matin-là pour rentrer les adresses mails, corrigea rapidement les éventuelles coquilles sur le document, et envoya le tout. La bureautique était quelque chose d'assez simple du moment qu'on savait se servir d'un ordinateur. Cassie s'améliorait de jour en jour à ce niveau là, n'étant pas de base une grande amatrice d'informatique.

« Bon, hé bien, je suis bonne pour un troisième café... »

Elle attrapa sa tasse et rejoignit sa patronne dans la petite cuisine, où elle remplit à nouveau son mug du liquide noir, à la température parfaite. Rien de tel que de déguster un bon café chaud pendant que la neige continuait à tomber dehors, quand bien même on se trouvait au boulot.

« C'est plutôt calme ce matin, comment se fait-il que tu sois arrivée aussi tôt ? »
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Erïka M. Davidoff
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MessageSujet: Re: Collaboration, ce calvaire [Cassandra]   Collaboration, ce calvaire [Cassandra] Icon_minitime1Jeu 21 Juil 2016 - 17:51

Le café était le meilleur ami de l’homme et après venait le chien. À moins que le chien en question sache faire couler du café. Il n’y avait rien de mieux le matin, surtout par une telle journée d’hiver. Erïka n’en buvait pas parce que cela pouvait l’aider à rester éveillée et concentrée, mais bien parce que cela la réchauffait. C’était réconfortant, surtout après une réunion. Bien qu’elle s’en soit sortie avec une petite victoire, fruit de longues heures de travail supplémentaire à réviser les budgets de chaque département de la compagnie, les fonds alloués et gaspillés pour des fantaisies de la part de certains patrons et après avoir trouvé le moyen de créer ce qu’elle croyait être un certain équilibre financer au sein de la compagnie. Elle devait jongler avec le bordel que son père avait laissé derrière lui. D’ailleurs, ce dernier allait en entendre parler. Et lui, il allait lui reprocher de ne faire qu’à sa tête et de mettre en colère les mauvaises personnes. Ça devait être parce qu’Erïka avait plus de compassion pour les employés au bas de la chaine, ceux qui devaient se battre avec les vrais problèmes de la vie, que ceux qui se trouvaient juste en dessous d’elle et se plaignaient que leur prochain tournois de golf ne soit pas aux frais de la compagnie.

Des mentalités différentes, c’est ce qui créait la plupart des conflits avec Erïka. Pourtant, il savait que ce n’était pas ce qui l’intéressant de prime abord. Pourtant, il voulait qu’elle ait son poste actuel, il lui avait mis la pression, il insistait pour que l’un de ses enfants suive les traces des générations précédentes et voilà où se trouvait Erïka. Disons qu’elle avait été davantage poussée par le fait que ça réglerait quelques problèmes en lien avec ses démêlés avec le SHIELD que par son père. Quand elle y repensait, elle regrettait certaines de ses décisions et réalisait qu’elle avait rendu sa vie bien plus compliquée qu’elle ne l’était déjà.

Ce n’était pas le moment de penser à ça. Elle devait se concentrer sur le présent et tenter de prévoir le futur de façon à ne pas finir par prendre de décisions impulsives quant à la compagnie. Sans quoi son père allait vraiment finir par regretter son choix et la retirer de son poste. Quoi que, ce ne serait pas si mal au final…

Mais avant tout, café.

Erïka avait confié une nouvelle tâche à Cassandra, sa secrétaire. Cette dernière était une bonne employée. Enfin, jusqu’à présent. Elle n’était en poste que depuis peu, mais elle apprenait vite et travaillait efficacement. Sa patronne aimerait bien trouver une raison de s’en plaindre, mais elle n’en avait pas. D’ailleurs, cela faisait bien rire Bobby, qui lui avait dit dès le début que Cassandra était une personne responsable et qu’elle avait tout pour faire le travail demandé, en plus de savoir remettre Erïka à sa place lorsqu’il le fallait. C’était sa petite victoire à lui. Par contre, il n’avait pas eu l’occasion de demander à Cassandra comment les choses se passaient de son côté. Aimait-elle le travail ? Ou, du moins, le préférait-elle à ses anciens boulots ?

Une autre raison d’apprécier la présence de Cassandra au boulot : elle faisait le café. D’ailleurs, Erïka ne se gêna pas pour se rendre à la cuisine et s’en servir une tasse qu’elle remplit en partie de lait et de sucre pour couvrir le goût amer du breuvage. Elle s’installa à la table, où reposait une édition du journal de ce matin, puis posa ses pieds sur la chaise en face d’elle. Le bon côté d’être la patronne et d’être quasi seule sur l’étage entier était qu’elle pouvait se permettre ce genre de chose.

Lorsque Cassandra entra dans la cuisine, Erïka était rendue à sa deuxième tasse de café et s’adonnait maintenant aux mots croisés du journal. Les jambes croisées sous la table, le dos appuyé contre sa chaise et le journal dans les mains, elle semblait très concentré par ce petit jeu de mots. La procrastination était un luxe que même les patrons d’entreprise pouvaient se permettre.


-« C'est plutôt calme ce matin, comment se fait-il que tu sois arrivée aussi tôt ? »
-« Je devais finir mon rapport pour la réunion de ce matin. » Répondit platement Erïka sans quitter le journal des yeux. « Tu as un mot pour « avance sans but » en quatre lettres ? »

Lorsqu’elle eut finalement complété son jeu, Erïka posa son journal et son crayon sur la table. Elle se tourna vers Cassandra en réalisant qu’elles n’avaient jamais vraiment discuté depuis son embauche dans l’entreprise. Elles avaient échangé des banalités et discuté de travail, mais rien de plus. Pourtant, elles avaient été colocataires pendant une année, partageant le même espace de vie, la même salle de bain, le même air. Comment leur relation n’avait-elle pas pu évoluer davantage ?

-« Tu n’as pas trop eut de mal à te rendre jusqu’ici ce matin ? Les routes sont horribles, sans parler de la température. »


Question stupide. Encore des banalités. Erïka avait l’impression de n’avoir rien de bien intéressant à dire. Pas pour le moment. Elle pourrait poser des questions à Cassandra sur comment son voyage ou peu importe ce qu’elle avait fait dans la dernière année s’était passée. Elle pourrait s’intéressée à sa vie, mais ne serait-ce pas un peu trop indiscret de se lancer sur le sujet sans raison apparente ? Cassandra était quelqu’un de fermée, il ne fallait pas lui donner une raison de l’être davantage.


-« J’ai engagé quelqu’un pour réparer la plomberie de la cuisine cet après-midi, tu pourras t’occuper de lui si je suis trop occupée pour le faire ? »

Voilà un autre sujet inintéressant. Elle aurait au moins du lui préciser que le réparateur en question est un bel homme. D’ailleurs, est-ce que Cassandra avait quelqu’un dans sa vie ? Erïka commençait à prendre peu à peu un certain intérêt pour son employée. Et puis, comme il s’agissait d’une personne qu’elle connaissait pour l’avoir longtemps côtoyée à l’institut, elle pouvait bien discuter de ce qu’elle voulait avec elle sans trop se soucier de fraterniser avec son employée. De toute façon, elle ne se gênait pas pour la remettre à sa place, donc elle n’avait pas trop à se soucier de garder une certaine autorité vis-à-vis d’elle, car elle n’en avait pas.
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Cassandra Farrell

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MessageSujet: Re: Collaboration, ce calvaire [Cassandra]   Collaboration, ce calvaire [Cassandra] Icon_minitime1Ven 29 Juil 2016 - 18:08


Le nouveau travail de Cassandra lui convenait parfaitement. Exit les bars miteux et peu fréquentables où elle servait des bières à tour de bras en se faisant tripoter les fesses et où elle dansait parfois pour alimenter le spectacle, alors qu'elle ne faisait que s'enfermer dans son monde de chimères. C'était peut-être l'élément de son ancienne vie qui lui faisait le plus défaut, mais ça n'avait aucune importance. Danser, elle pouvait le faire chez elle, dans une pièce libre, avec la musique qu'elle souhaitait. Pas besoin de public pour cela.

Alors oui, travailler derrière un ordinateur à compléter des dossiers, prendre des rendez-vous, rédiger des comptes-rendus, le tout dans un calme olympien, cela lui correspondait parfaitement. Elle avait le sentiment de se rendre utile et de faire quelque chose de réellement intelligent. D'exister pour de vrai. Elle avait l'illusion d'être indispensable, et pour le moment, c'est ce qui lui suffisait pour se prouver que son existence en valait un tant soit peu la peine. C'était sa manière à elle de se consoler de la réalité.

Réalité qui incluait sa supérieure hiérarchique directe, à savoir Erïka.

Les deux jeunes femmes partageaient le même secret, à savoir qu'elles étaient des mutantes. Elles s'étaient rencontrées à l'institut Xavier et avaient même partagé une chambre en colocation. Leur rencontre avait un peu mal démarrée, à cause d'un malentendu et d'une jalousie mal placée de la part de la blonde. Mais même sans cela, la construction de leur lien ne se serait pas fait sans mal. Car l'une comme l'autre, elles étaient secrètes et très renfermées sur elles-même.

En soi, ça ne dérangeait pas tant Cassie d'avoir son ex-coloc' en guise de patronne. Elle ne l'interrogeait pas trop sur sa vie, elles connaissaient assez bien leurs caractères respectifs et pouvaient se rabattre l'une l'autre le caquet sans qu'elles se froissent outre-mesure.
Bobby avait bien fait de lui parler de ce job, au final. Iceman était aussi sympathique et ouvert que sa compagne était renfermée. Pour être le premier mutant à avoir découvert ses pouvoirs et l'avoir amené à l'institut, Cassandra lui était énormément reconnaissante et avait donc pour lui un profond respect.

Voilà donc à quoi se résumait l'existence de la jolie brune : des chimères qu'elle alimentait avec passion, un travail calme et bien payé et quelques relations amicales suffisamment stables, à défaut d'avoir une famille.
Elle s'était faite à cette idée. Ses recherches n'avaient rien donné. Elle n'avait donc pas d'autre choix que d'aller de l'avant, tout simplement. Pleurnicher sur son sort n'amenait à rien. Pas plus que de ruminer ses cauchemars.

C'étaient les mauvais rêves qui avaient tiré l'illusionniste hors de son lit très tôt ce matin et qui l'avaient amené au travail à une heure très matinale. À grand renfort de café, elle avait finalisé la quasi-totalité des dossiers qui lui restaient. Quand Erïka arriva avec sa nouvelle tâche, Cassie put s'y mettre tout de suite et la terminer très rapidement. Ne restait plus qu'à remplir de nouveau sa tasse de café.

Erïka se trouvait déjà dans la kitchenette, tasse de café devant elle et journal en main. Après sa première réunion, c'était une chose qu'elle pouvait se permettre. Cassandra eut une seconde de réflexion à sa question de mots croisés.

« Erre. »

Adossée au plan de travail, Cassie savoura une longue gorgée de café. Elle en avait besoin pour se réveiller, ayant passé une mauvaise nuit, ce n'était guère le moment de piquer du nez. Elle secoua la tête en réponse à la blonde.

« Ça va. Je suis arrivée tôt aussi, je suis venue à pied. J'avais le temps. »

Conversation habituelle. Banalités, travail, météo... les sujets de discussion avec Erïka étaient invariables. Ils ne résultaient non pas d'une gêne lancinante, mais simplement du fait que l'une et l'autre avaient leur jardin secret qu'elles gardaient jalousement... et qu'il recouvrait beaucoup de sujets.

« Pas de problème, je serais dans le bureau de toute manière. J'ai plusieurs dossiers à archiver, ça va me prendre un peu de temps. D'ailleurs je n'ai toujours pas de clé pour ouvrir la salle des archives, il faudrait que tu me prêtes la tienne pour cet après-midi. »

Le plombier avait intérêt à faire un travail parfait, sinon Erïka allait l'enguirlander...
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Erïka M. Davidoff
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MessageSujet: Re: Collaboration, ce calvaire [Cassandra]   Collaboration, ce calvaire [Cassandra] Icon_minitime1Mar 16 Aoû 2016 - 16:14

En une journée, Erïka avait beaucoup à faire. Signer des formulaires, remplir des papiers, signer des contrats, corriger ses copies d’examen, préparer son prochain cours, aller chercher ses tailleurs chez le nettoyeur, manger, préparer ses réunions, ignorer les appels de son père, participer à des vidéos conférences avec des investisseurs, se retrouver dans le bordel de son bureau, envoyer du travail supplémentaire à Cassandra, s’obstiner avec d’autres employés, déléguer du travail, faire les bilans de la compagnie et, si elle en avait le temps, vivre. Toutes ces tâches se retrouvaient à un moment ou à un autre dans son horaire. Elle devait s’en occuper, elle n’en avait pas vraiment le choix. Quel genre de patronne serait-elle si elle déléguait toutes les tâches chiantes à tout le monde ? Probablement la moitié des patrons de cette ville.

Malgré tout, il y avait des matins comme celui-ci où elle se permettait de s’assoir avec une tasse de café et un mot croisé du journal. Elle prenait son temps, sachant que rien de bien urgent ne l’attendait à son bureau. Plongée dans ses réflexions et son jeu, elle leva à peine les yeux pour observer Cassandra faire son entrée dans la kitchenette et se servir, à son tour, une tasse de café. Elle lui demanda plutôt de répondre à l’un des énoncés présents dans son casse-tête. Obtenant une réponse satisfaisante, elle la nota immédiatement.

La jeune femme finie par déposer son journée et retirer ses pieds de la chaise lui faisant face. Elle laissait ainsi la possibilité à Cassandra de s’assoir si elle le désirait. La matinée était bien tranquille, discuter ne fera de mal à personne. Par contre, les sujets de discussion des deux femmes tournaient bien souvent autour de banalités. Même après avoir partagé le même espace commun pendant une longue période de temps, il semblerait qu’elles ne se soient pas tant rapprochées que cela. Parlant de météo, il était difficile d’élaborer une longue et passionnante conversation. Les sujets s’éteignaient les uns après les autres, comme d’habitude. À croire que ni l’une ni l’autre ne voulait se soucier de la vie personnelle de son ancienne colocataire. Pourtant, ce n’était pas leur relation de patron et d’employé qui allait changer les choses. Cassandra avait bien assez de caractère pour tenir tête à Erïka si elle jugeait que cette dernière ne se montrait pas raisonnable ou agissait injustement en son encontre.

Pour changer des banalités quotidiennes, Erïka évoqua la future visite d’un plombier qui devait vérifier la tuyauterie de la kitchenette. Si elle était occupée, elle comptait sur Cassandra pour répondre à ses besoins et ses questions. La jeune femme n’était pas très inquiète, n’ayant pas engagé n’importe qui. Certes, il ne s’agissait pas de quelqu’un envoyé par une compagnie ou bien un plombier indépendant, mais il savait ce qu’il faisait. Il avait de l’expérience, c’était ce qui comptait à ses yeux. Et puis, il avait déjà fait ses preuves en travaillant au sein de l’immeuble à appartements que la jeune femme possédait. Lui-même, vivant dans l’un des logements, avait eu intérêt à bien exécuter le travail.  


-« Pas de problème, je serais dans le bureau de toute manière. J'ai plusieurs dossiers à archiver, ça va me prendre un peu de temps. D'ailleurs je n'ai toujours pas de clé pour ouvrir la salle des archives, il faudrait que tu me prêtes la tienne pour cet après-midi. »

Erïka sortit sa carte d’accès, de la poche de son veston, puis la tendit à Cassandra. Normalement, elle n’en aura pas besoin avant de quitter le bureau. Cela lui sauvait également du temps. Elle devait modifier les accès de Cassandra afin qu’elle puisse accéder à cette salle en tout temps.

-« Je vais faire en sorte que tu ais accès à la salle à partir de ta carte à partir de demain. Pour l’instant, évite d’utiliser la mienne pour fouiller partout. »
La taquina Erïka.

« Partout » représentait l’entièreté des étages situés sous le rez-de-chaussée du bâtiment. Personne n’avait envie de se retrouver là sans permission. Honnêtement, même Erïka souhaitait oublier cette partie de l’immeuble. Ça commençait à lui causer un peu trop de problème à son goût.


-« Au fait, le nom du plombier c’est Karl. Tu ne pourras pas le manquer, il est vraiment canon. »

Ce n’était pas parce qu’elle était mariée qu’elle ne pouvait pas trouver d’autres hommes agréables à regarder. Des hommes attirants physiquement, il y en avait plein. Par contre, en trouver un qui lui plaisait niveau personnalité, c’était une toute autre histoire. Tiens, est-ce que Cassandra était toujours célibataire ? Probablement. Elle ne parlait pas de sa vie et restait seule la majorité du temps. Tiens, elle pourrait demander à Bobby, les gens l’aiment bien et il finit par avoir vent des histoires de tout le monde.

Erïka se leva et jeta le reste de son café froid dans l’évier. Elle rinça rapidement sa tasse avant de la poser sur le comptoir. S’en suivit une recherche à travers les armoires pour trouver des sachets de thé ou de tisane. Elle était certaine d’en avoir acheté l’autre jour. Tombant finalement sur la boite, elle attrapa un sachet de Perles du dragon qu’elle déposa sur le bord de sa tasse avant de faire couler de l’eau bouillante en provenance de la machine à café.


-« J’ai consulté ta feuille de temps, hier soir. Tu sais que ne t’as pas à rester si longtemps au boulot. Je n’ai pas de problème à payer des heures supplémentaires si le travail est fait, mais tu peux profiter de ton temps libre pour… lire… ou je ne sais pas ce que tu fais d’habitude plutôt que de passer tes soirées à rédiger des e-mails et classer de la paperasse. À moins que tu n’ait besoin d’argent ? »
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Cassandra Farrell

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MessageSujet: Re: Collaboration, ce calvaire [Cassandra]   Collaboration, ce calvaire [Cassandra] Icon_minitime1Dim 21 Aoû 2016 - 12:37

La vie de Cassandra était très simple : métro, boulot, dodo, illusions, lecture et dessin. Pour le moment, c'était ce qui lui suffisait, en plus de la socialisation avec ses nouveaux collègues et les mutants de l'Académie où elle résidait de nouveau. Elle faisait quelques efforts pour être un petit peu plus souriante qu'avant, mais elle se débarrassait encore très rarement de son masque de neutralité. Les vieilles habitudes avaient la vie dure. Mais elle ne se plaignait pas. Elle avait maintenant un job bien meilleur qu'autrefois, devenant chaque jour un peu plus autonome en informatique et secrétariat. Pour ce dernier domaine, cela relevait surtout du bon sens, ce qu'elle avait sans aucun doute.

Cette routine, Cassie se l'était construite pour se protéger. De ses échecs, des souvenirs trop amers pour s'attarder dessus et qui déchiraient le cœur. Elle avait décidé d'aller de l'avant, quitte à plonger tête la première dans un avenir qu'elle laisserait tranquillement venir à elle, mais dont elle se promettait de ne pas lever les yeux. Pas pour regarder en arrière.

Ayant terminer le travail que venait de lui confier sa patronne et accessoirement ex-colocataire, Cassie décida qu'il était temps de savourer sa troisième tasse de café chaud de la matinée. Quoi de mieux que de savourer un tel breuvage en regardant la neige tomber ? Car ce n'était pas franchement leur discussion sur la pluie et le beau temps qui allait meubler leur temps de pause ! Cassandra et Erïka étaient restées très formelles l'une envers l'autre, et ça n'était sans doute pas près de changer. Elles se permettaient néanmoins de se tenir tête quand l'une ou l'autre chose n'allait pas, mais toujours en privé.

Erïka évoqua ensuite la future visite d'un plombier qui devait venir réparer un quelconque tuyau de leur petite cuisine. Cassandra serait sans doute présente quand il arriverait, elle aurait juste à lui montrer les placards à examiner. Rien de bien intéressant en somme. De toute façon elle aurait des dossiers à archiver et elle en profita justement pour lui demander le passe du local aux archives, puisqu'elle n'avait pas encore la clé. La petite pique lancée par sa patronne était inutile, Cassie avait autre chose à faire que de fouiner dans les autres pièces du bâtiment.

Elle avalait sa dernière gorgée de café quand la petite blonde énonça quelque chose à propos du plombier, comme quoi il se nommait Karl et qu'il était canon. Cassandra haussa un sourcil dubitatif. Les goûts et les couleurs... c'était une description de l'employé très subjective. Peut-être que la jeune femme ne le trouverait pas canon et qu'elle s'interrogerait sur sa fonction le cas échéant.

« Plutôt que de me fier à son apparence, je vérifierai qu'il apporte bien sa mallette à outils pour m'assurer que c'est bien le plombier... mais c'est bizarre, je pensais qu'il n'y aurait que Bobby pour trouver grâce à tes yeux. »

Cassie esquissa un très léger sourire un peu moqueur. De son point de vue, Bobby était un beau garçon, généreux et compréhensif. Elle s souviendrait toujours de lui comme d'un camarade mutant qui l'avait tiré de sa solitude au détour du plus grand des hasards, et elle lui serait toujours reconnaissante pour cela. Ainsi, il était l'un des rares avec qui elle se permettait d'être plus humaine, moins glaciale. Mais pour Erïka, Bobby était son mari et sans doute la personne la plus chère à son cœur. Grand bien lui fasse.

Se resservant encore un fond de café, elle fut de nouveau surprise par sa supérieure qui lui dit qu'elle avait consulté sa fiche de présence et qui, clairement, lui disait qu'elle passait trop de temps au travail. Cassandra fut décontenancée.

Trouver un mensonge ? Trop tard, elle gardait le silence depuis un peu trop longtemps pour dire quelque chose qui serait crédible. Alors elle haussa simplement les épaules, comme si c'était normal.

« J'ai effectivement besoin d'argent, et je n'ai rien de mieux à faire. Autant employer mon temps à être utile. »

C'était bizarre comme instant. Elles n'avaient jamais abordé de sujets personnels, et notamment Cassandra qui gardait toujours le silence sur elle, son entourage et ce qu'elle faisait. C'était déjà le cas quand elles étaient colocataires, aussi Erïka savait simplement que l'illusionniste était accro à la lecture, mais rien de plus.

À dire vrai, elle ne tenait pas à ce qu'Erïka se rende compte à quel point la vie de sa secrétaire était vide.

« À quelle heure doit venir le plombier, tu sais ? »

Changement de sujet. Est-ce que ça allait marcher ?
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