X-Men : Sentinel Project
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 Le premier de sa lignée

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Scum
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Scum

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MessageSujet: Le premier de sa lignée   Le premier de sa lignée Icon_minitime1Jeu 25 Sep 2014 - 5:11

Australie, environ 2500 ans avant Wolv-...Jésus Christ

Alors que ses ailes puissantes le portent toujours plus près de la montagne, les couleurs sur ses écailles changent, luisant au soleil dans un scintillement arc-en-ciel. C'est le signal qu'il donne de son arrivée, afin que ceux qu'il est venu visiter le reconnaissent et préparent son accueil.
Quelques battements d'ailes de plus et il distingue les habitants des montagnes : sauriens aux écailles vertes, rouges ou brunes. Alerté par une sentinelle, leur village est en effervescence alors que tous réunissent leurs enfants, leurs offrandes et leurs habits de cérémonie. Aucun ne veut manquer son arrivée, ni perdre une seconde de sa visite qu'on dit aussi rare qu'un alignement céleste.

Ils sont les Wati-Kutjara et ils sont ses enfants d'il y a bien des saisons.

Encore un battement d'ailes et il amorce sa descente. Malgré le cri du vent entre les roches, il distingue leurs clameurs : "Yingarna ! Yingarna ! Yingarna !"

C'est son nom et il est leur dieu, leur père d'un lointain passé.

A peine a-t-il posé ses griffes au sol et replié ses grandes ailes que déjà les habitants se pressent autour de lui. De pleines coupoles du fruit de leur récolte, de leur chasse et de leur pêche passent devant ses yeux jaunes. Ils se pressent, ils se bousculent, ils veulent le voir, veulent le toucher, s'emparer d'une plume de ses ailes ou de sa coiffe. Ils veulent qu'il accepte leurs présents, embrasse leurs enfants et leur offre sa bénédiction.
Cette proximité l'étouffe et cette agitation lui chauffe le sang, qui bat à son oreille. Lorsque la frénésie de ses descendants lui devient insupportable, il dresse sa couronne de plumes, déploie ses grandes ailes et tous se trouvent écartés, repoussés par sa seule volonté. Ils tombent à genoux, geignent, prient, supplient. Ce n'est pas l'ambiance festive avec laquelle on l'accueille en temps normal, mais celle des moments plus graves ou on attend un miracle de sa part.

Des miracles, on lui en prête beaucoup. Celui de la création par exemple. Il est l'incarnation du serpent arc-en-ciel, créateur de tout.

Maintenant qu'il les voit tous ainsi réunis, immobiles et prostrés, il remarque à quel point leur nombre et leur carrure ont pu diminuer depuis ses précédentes visites. Finalement, plusieurs de leurs shamans viennent à lui, avec bien plus de déférence que n'en eurent leurs congénères quelques instants plus tôt. Leurs paroles sont cérémonieuses, respectueuses, des prières à son adresse. Ils le mènent jusqu'à l'habitation de leur vénérable qui, malgré son apparence reptilienne aux écailles ternies est parvenu à se faire pousser une barbe d'une taille respectable.

D'une voix sifflante et faible, l'ancien lui expose le problème : la tribu manque de sang neuf, de membres forts. De membres tout court en fait et les générations à venir ne suffisent pas à compenser les pertes de celles déjà présentes. Heureusement il avait vu, dans le rêve collectif qui permettait aux siens de communier avec l'ensemble de cette terre, plusieurs individus nés des tribus humaines et susceptibles de rapporter l'équilibre dans leur communauté. Malheureusement, les Wati-Kutjara ne peuvent obtenir des humains leurs femmes ou leurs enfants. Seul Yingarna peut les convaincre de ce genre d'offrandes.

Naturellement il accepte, comme il l'avait fait plusieurs fois au cours des décennies passées, pour s'assurer que sa descendance prospère. Avec lui, les shamans partagent par l'esprit les visions qu'ils avaient eu des humains porteurs de leur sang, lui donnant ainsi une localisation et une description précise de ceux qu'il doit trouver. Et alors, sans toucher les offrandes qui lui sont destinées et sans plus de mot, il s'envole à nouveau, quittant les montagnes.

Même sans leurs visions, Yingarna peut facilement deviner où se trouvent les individus au sang si prisé par les Wati-Kutjara : Les Binbinga du nord, les Arrernte du centre, et d'autres tribus mineures qu'il avait jadis visitées et marquées par sa descendance.

Mangar-kunjer-kunja un homme-reptile né au centre du pays s'était forgé une légende considérable en balayant les querelles qui animaient les Arrernte et en les unissant en une seule glorieuse tribu. L'histoire de l'apogée de ce peuple, portée par l'homme-lézard étaient devenue au fil des générations le récit de la création des Hommes. Plus au nord, Ulanji et Bobbi-bobbi, deux serpents nés des humains, avaient guidé les Binbinga dans les terres hostiles et arides, leur enseignant la chasse et l'art du boomerang. L'être qu'on appelait Yowie, dont l'apparence monstrueuse était celle d'un lézard à six bras, avait choisi la crainte plutôt que le respect du peuple qui l'avait vu naître. Son pouvoir de duplication lui avait permis d'étendre sa notoriété bien au delà du territoire de sa tribu d'origine.

Il fallut moins d'une heure à Yingarna pour atteindre les terres des Arrernte. Et parce qu'il ne se présente pas aux humains sous sa forme originelle, tout son corps ondule, s'affine jusqu'à devenir celui d'un grand serpent ailé aux écailles colorées. Une fois encore, le scintillement arc-en-ciel alerte les mortels de l'arrivée prochaine de leur divinité.

Lorsque ses anneaux se posent sur le sol, il entend la musique qui commence, les vivats, le feu de joie qui craque. Il se dresse alors, ouvrant grand ses ailes. Les offrandes et les humains s'inclinent et tombent au sol devant lui, le calme retombe. Il incline sa tête reptilienne en retour et fait courir ses yeux jaunes sur l'assistance, cherchant des yeux le tribut qu'il est venu prélever. Il entrouvre la gueule, laissant poindre sa langue fourchue mais c'est en esprit qu'il leur parle.

Il leur explique alors la raison de sa venue : Une famille de la tribu porte sa bénédiction et à ce titre doit lui céder sa femme ou son enfant. Il marque une pause, observant leur réaction. Un frisson parcourt l'assistance. Certains font mine de relever la tête vers lui, d'autres se regardent mutuellement, anxieux. Ils sont à la fois honorés et effrayés, comme à chaque fois qu'il leur impose ce choix. Le choix. L'enfant ou le parent. Il leur laisse toujours le choix car il est révélateur de la façon dont la tribu le voit. Ceux qui ont peur se laissent généralement emporter à la place de leur enfant, mais ceux qui le vénèrent avec le plus de foi lui offrent leur progéniture de bonne grâce.

Ondulant dans la poussière du désert, il s'avance dans les rangs des mortels, abaissant la tête à hauteur de la leur pour les jauger. Puis il s'arrête finalement sur celle qui lui a été montrée. Il fait alors résonner sa voix et dans l'air et dans l'esprit de l'aborigène : "Toi. Choisis. Qui de ta fille ou de toi quittera sa famille pour rejoindre la mienne, au plus près des cieux ?"

Un nouveau frisson parcourt l'échine de l'humaine au front de laquelle commence à perler l'angoisse. L'enfant à son côté s'agite nerveusement mais reste clouée au sol par la peur et l'appréhension. La peur au ventre, elles chuchotent, se concertent. La mère prend la main de l'enfant mais l'enfant secoue la tête, le doute laisse place à la panique. Il fait siffler sa langue à leurs oreilles et la peur leur jette à nouveau le front contre le sol. La femme prend la parole : ce sera elle.

"Ainssi ssoit-il"
siffle alors le dieu.

Ses ailes se dressent alors, il s'élève. Son tribut s'élève avec lui, ses pieds quittant le sol alors que le reste de la tribu n'a pas encore levé les coudes de la poussière. Alors qu'il se dresse dans les airs, il leur explique que la femme leur sera rendue si elle se montre digne de la chance qu'il lui donne. L'espoir, c'est quelque chose qu'il leur laisse à chaque fois qu'il emporte un des leurs. Et alors, lentement, en douceur le serpent arc-en-ciel emporte son offrande avec lui, disparaissant dans les cieux.
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MessageSujet: Re: Le premier de sa lignée   Le premier de sa lignée Icon_minitime1Ven 26 Sep 2014 - 5:38

Après avoir porté sur la montagne des sauriens la dizaine d'offrandes humaines qu'on lui avait demandé, Yingarna avait compté parmi les écailleux qui expliquèrent aux hommes et femmes ce que l'on attendait d'eux.

Tous portaient la marque de leur dieu, le Serpent Arc-en-ciel et tous avaient de puissants pouvoirs qui dormaient en eux. Aussi, ceux en âge de le faire allaient devoir se soumettre à des rites visant à éveiller ces pouvoirs. Certains auraient alors à faire face à la grande vérité de leur nature, d'autres auraient accès à des pouvoirs que les sauriens leur apprendraient à maîtriser avant de les laisser retrouver leurs tribus. Et ceux qui échoueraient resteraient ici pour aider aux tâches du village, notamment en y élevant les enfants humains.

Ni Yingarna ni les shamans sauriens ne mentionnèrent le fait que la grande vérité était pour les humains de prendre eux aussi la forme d'un homme reptile. Ils le comprendraient bien assez vite si elle se manifestait.

Après s'être acquitté de cette tâche, le Serpent Arc-en-ciel retourne à son errance dans le ciel, la tête pleine d'interrogations. Cette terre au dessus de laquelle il vole, il l'a parcourue tant de fois qu'elle n'a plus de secrets pour lui. Ses habitants, il les connait eux aussi pour les avoir observé générations après générations qu'ils mettaient au monde. Mais il y a un mystère qu'il n'a jamais pu résoudre : Celui de sa propre nature.

Les Wati-Kutjara descendaient de lui, c'était indéniable, mais ils naissaient d'humains et avaient régulièrement besoin de ces derniers pour assurer la pérennité de leur peuple. Pourquoi cela ? Était-ce parce qu'ils étaient nés d'humains qu'ils en enfantaient parfois eux-mêmes ? Était-ce pour cela qu'il devait après plusieurs décennies aller chercher des humains "spéciaux" pour repeupler leur communauté ?

Distraitement, Yingarna avait laissé ses ailes le porter en un lieu sacré : celui de la sépulture de Mangar-kunjer-kunja. Ce dernier avait été un de ses descendants, très semblable aux Wati-Kutjara. Mais au lieu de rejoindre leurs rangs, il était resté auprès des humains et avait écrit l'Histoire. En un temps où les Arrernte s'entredéchiraient, il avait trouvé sa forme divine, puis avait employé sa force formidable et son habileté au combat pour faire taire les troubles et unir les Hommes. Il les avait mené à leur apogée et avait dépéri, laissant derrière lui une lignée prospère.

Il avait dépéri, comme en attestent les os, la lance, le couteau et le tjurunga brisés et éparpillés dans la souche décomposée où reposait sa dépouille. Lui court ces terres depuis bien des saisons maintenant. Le fait d'être en partie humain avait-il rendu Mangar-kunjer-kunja mortel ? Mais Yingarna avait lui aussi jadis était humain. Alors qu'est-ce qui le rendait plus divin que son descendant ?

Continuant son vol, il approche d'un village humain dont il ne remarque la présence que tardivement, absorbé qu'il est par ses réflexions. Plusieurs boomerangs filent à sa rencontre, sifflant à ses oreilles. A la force de son esprit, il infléchit leurs trajectoires et les fait tournoyer distraitement autour de lui avant de les renvoyer aux pieds des lanceurs.

Bobbi-bobbi, un autre de ses descendants, avait eu la capacité unique de faire pousser ses os hors de son corps, afin de les lancer comme des boomerangs. Lui et Ulanji partageaient une capacité de métamorphose très similaire puisqu'en dehors de leur aspect reptilien, ils pouvaient prendre l'apparence de grands serpents. Tous deux étaient nés de parents différents, et à quelques années d'écart, mais ils s'étaient dès leur première rencontre reconnus comme des frères.

C'était un phénomène qu'il avait observé de nombreuses fois lorsqu'il s'était mêlé aux tribus humaines. Les femmes auxquelles il s'était alors uni n'enfantaient pas forcément un être reptilien, mais parfois l'enfant, le petit-enfant ou un membre plus lointain encore de la lignée, voyait son apparence changer à un point de sa vie pour prendre une forme plus semblable à son ancêtre. Si son sang qu'on disait divin était ainsi tu pendant plusieurs générations, était-il vraiment compatible avec celui des humains ?

Ses ailes le portent jusqu'à une grande percée dans le sol. Il tourne autour plusieurs secondes, de peur qu'il s'agisse de l'antre d'un Yowie. Le Yowie était lui aussi un de ses enfants lointains et l'une de ses particularité, outre le fait d'être une créature reptilienne à six bras, était de pouvoir se dupliquer sans s'accoupler. Malheureusement, ce descendant n'avait jamais eu que de mauvaises intentions vis à vis des Hommes et il avait fallu l'occire partout où il se montrait. Si ce genre d'être pouvait naître de son union avec les humains, était-ce vraiment une bonne idée de continuer à procréer à travers eux ?

Des questions soulevées jusque là, en naît alors une autre plus alarmante. Quel choix avait-il de toute façon ? Il avait parcouru cette terre pendant des saisons et des saisons et hormis ses descendants, il était le seul de ses semblables. Né d'humains mais devenu un dieu. Se pouvait-il vraiment qu'il soit le seul dans ce cas ?

Son voyage se termine sur les côtes où il peut voir au loin des îles, au large de sa terre. Le vent est violent, le fracas des vagues sur les roches est tonitruant, mais cela le tire de ses inquiétantes réflexions pour le pousser vers une nouvelle supposition : Même s'il s'avère qu'il est seul sur cette terre, peut-être est-ce différent sur d'autres ? Et si quelque part d'autres Hommes étaient nés pour devenir des dieux ?

Il prend une grande inspiration, son cœur sautant dans sa poitrine. Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Après des siècles passés à tourner en rond sur son île, à entretenir une lignée bancale, il se rend compte que la réponse à toutes ses questions se trouve certainement au-delà de cette frontière qu'il n'a jamais pensé franchir.

Scrutant intensément les îles, comme s'il pouvait déjà y voir ses semblables, il prend note mentalement des préparatifs nécessaires à son voyage. Puis il se rend compte qu'il n'a finalement besoin de rien. Ce sont les habitants de cette terre qui ont besoin de lui. Sans lui, la lignée des Wati-Kutjara finirait par péricliter à nouveau, à moins de trouver le moyen de se passer de lui. Oui, ils trouveront certainement un moyen, eux comme les humains ne sont pas dénués de ressources. Et son sang coule dans leurs veines, d'autres héros comme Mangar-kunjer-kunja ou Bobbi-bobbi se dresseraient pour les défendre et faire vivre sa légende.

Rassuré sur les capacités de ses enfants, Yingarna se lance au bas de la falaise. Dans sa chute, il adopte la forme d'un serpent aux écailles arc-en-ciel, presque aussi long que la falaise n'est haute. Il déploie ses ailes, remontant en flèche jusque très haut dans le ciel. Là, il entame une nouvelle métamorphose qui donne plus d'éclat encore à ses écailles et les fait se détacher de son corps, remplacées par d'autres. Usant de la force de son esprit, il projette alors ses écailles éclatantes vers les terres afin qu'elles y retombent en une grêle colorée. Son dernier cadeau aux habitants de sa terre natale.

Usant de son esprit tout autant que de ses ailes pour se porter à travers les cieux marins, il se dirige vers l'île qui absorbe son regard et ses pensées. Car même s'il est le premier de sa lignée, il ne désespère pas de ne pas être le seul.
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