"Capturez le vivant, on va avoir besoin de lui. Votre travail en solo reste efficace, mais on va avoir besoin d'autres personnes comme vous; Ce Haron va pouvoir faire le boulot"

Oui monsieur, je ferais mon travail comme d'habitude.


"Parfait au travail!"

Edgard coupa le téléphone, le rangea dans sa poche et continua son chemin. Ses deux armes à feu dans leur étui, bien planquées au niveau des cotes. Les cheveux plaqués sous une tonne de gel, le russe mercenaire du projet secret était maintenant en quête, il devait pour ses patrons capturer un mutant de l'institut pour lui faire commettre des atrocités envers ses semblables. Edgard aimait faire le mal, il avait tué énormément de mutos depuis son arrivée dans le projet, traqué, buté des mutants était un passe-temps ignoble. Mais pour le russe cela lui procurait un plaisir intense, une joie certaine en voyant ses laideurs, erreur de la nature perdre leur souffle pour abandonner le sol terrien.

Son blouson en cuir, virevoltait à hauteur de ses genoux, à chaque mouvement de marche, le bas du blouson lu donnait l'impression d'avoir une cape. L'air sérieux et le teint presque pâle, lui donnait l'impression de ressemblait à un spectre, qui parcourt le monde sous les ordres de la faucheuse elle-même. Edgard se repassa la vidéo du contrat, la capture du dénommé Haron ne devait pas être facile, pas forcément évidente. Le monde qui obstruait le passage du russe l'irrita, le poil de ses bras se relevant. Il contenait une extrême tension, il avait envie de courir et utiliser sa vitesse pour arriver à temps. Mais les habitants ne pourraient pas comprendre, un tel miracle, alors que l'homme ne possédait aucun pouvoir incroyable comme tout les salopards de mutants de ce monde.

Environ une bonne heure passa, avant que le russe n'arrive à hauteur du rendez-vous. Un ruelle sombre et étroite, enfin le lieu du rendez-vous. Pas vraiment, surtout un endroit digne d'une attaque furtive pour que personne ne puisse voir le combat qui risque de dégénérer dans l'impasse. La cible était en approche le russe le savait, vu que trois suiveurs le suivait à la trace. Chacun à un poste stratégique, une oreillette en marche, donnant chaque information au mercenaire. Edgard se frotta les mains avec ses gants de cuir. Il enfila ses lunettes noires, se lécha les lèvres, sachant que le début de l'attaque arrivait à grand pas. Les yeux du russe devinrent rouge, des gouttes de sueur dues à l'excitation coulèrent sur son front. L'adrénaline grimpait en flèche, quand la cible arriva à proximité. Quand son téléphone sonna une nouvelle fois.

"Faites attention, il possède une certaine capacité au combat et est très résistant"

Cela ne pose aucun problème, beugla le russe.

"Bien, bien on compte sur vous agent Petrovski, nous décevez pas, sinon vous connaissez la suite?"

Oui patron, je le ramène le plus vite possible, cible en approche, fin de la communication, annonça Edgard.

"Faites votre possible."

Edgard tripota la crosse de son flingue, plissa un œil en voyant la cible en approche. Le moment d'agir et de lâcher sa foudre sur le mutant lui tapait dans les veines. Le russe attendait le bon moment.
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Une journée plutôt mauvaise pour Haron… Tout ne se passait pas pour le mieux, il avait une bien drôle de sensation dans l’estomac, il sentait que quelque chose ne tournait pas rond, il voyait comme des ombres, au début il pensa à des mutants qui faisaient les cons, mais au final, il commençait à croire, qu’on le suivait un peu, voire beaucoup. Il continua son chemin en affrontant quelques petites frappe, et ainsi que quelque gars de la Confrérie qui tentait de l’abattre par peur qu’il devienne dangereux pour Magnéto et ses projets, en quoi ? Haron se foutait royalement de ce conflit humain/mutant, X-men/Confrérie.

Il bifurqua aux travers d'une rue sombre. Il n’imaginait pas à quel point il prenait des risques, pas pour lui… Mais pour les autres, pour les gens qu’il connaissait et à qui il risquait de faire du mal. Cependant comment pouvait-il imaginer qu’il allait se faire avoir par de simples soldats, lui qui était endurant, résistant et fort comme un tank sur pattes, le minotaure lui-même avait à faire attention, mais l’arrogance était un défaut chez Haron, et il allait bientôt le découvrir à ses dépends… Et ceux des autres.

En tournant dans une ruelle il sentit comme une pression, les ombres semblaient le fixer et il les perdit de vue au final. Encore quelque chose de mauvais ou bien lui foutait-on la paix. Au final, il reçut un coup au visage à un tournant, malheureusement pour l’assaillant, Haron ne fit que stopper sa marche en regardant l’attaquant.

- Je ne sais pas qui t’es mon con mais… T’as choisis le mauvais gars mon blond. Et au passage, mange un peu tu ressembles à une momie, mais bientôt tu vas juste être un putain de cadavre pour m’avoir attaqué comme ça mon con.

Sur ce il se mit en position de combat prêt à frapper. Puis il s’élança sur son ennemi, arrachant des morceaux de mur en tentant de le frapper. Un combat plutôt agressif, malheureusement Haron manquait de technique, il bourrinnait, ne faisait que tenter de le toucher avec des coups qui n’avaient de dangereux que leur impact d’une violence extrême.
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Enfin, la cible arriva devant son futur bourreau, la mission approchait à la fin. Le but ultime, prendre un mutant et en faire une arme contre ses congénères, face à la menace des homo-supériors. Les mutants étaient la peste du monde, la gangrène d'un pays en développement, les mutos étaient trop nombreux, et pour cela le projet Sentinel recherchait un des leurs pour en faire une arme efficace contre ses bêtes immondes qui pourrissent notre monde. Un long sourire narquois se dessina sur le visage d'Edgard quand il percuta de l'épaule le dénommé Haron. La cible n'était certainement pas un gros gaillard, mais une fois en plein combat un détestable combat, capable de tout pour rester en vie. Un défi honorable, pour un combattant du calibre du russe, il lui fallait bien un adversaire digne de sa rapidité et de son expérience dans l'art de la baston. Subitement, l'adversaire cria :
- Je ne sais pas qui t’es mon con mais… T’as choisi le mauvais gars mon blond. Et au passage, mange un peu tu ressembles à une momie, mais bientôt tu vas juste être un putain de cadavre pour m’avoir attaqué comme ça mon con.

Edgard se reprit à sourire, ses yeux devinrent encore plus rouge que d'habitude. Il aimait voir quelqu'un se perdre avant de le battre et dans faire un cobaye pour la suite du projet. Lentement, d'une voix rauque et rétorqua.

Je ne pense pas me tromper sur la personne qui se trouve en face de moi monsieur le mutant. Vous allez voir et comprendre très rapidement.

Il ne put en dire plus, car Haron se jeta derechef sur lui. Les mains dans les poches, Edgard esquiva tout les coups portés par le mutant. Si jamais, il le touche une fois, il risque d'avoir un mal atroce et sans doute ne jamais se relever. La rapidité du russe était ahurissante, grâce au manque d'expérience de son adversaire, il put venir tout prêt et lui mettre un coup de poing monstrueux dans le flanc gauche juste sous les côtes. Puis en voyant le mutant reculer, il lui envoya un coup en pleine mâchoire. Le russe ricanait tout en se moquant.

Vous êtes agile et prompt au combat monsieur, mais pas aussi fort que moi. Alors continuons s'il vous plaît.

D'un signe de main, il demanda à son homologue de poursuivre. Il aimait durant une mission faire durer la bataille, pour évaluer l'endurance et les capacités des victimes. Edgard attendait de voir la suite.
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Haron commençait à en avoir marre à vrai dire, ce type était une savonnette sur pattes, il esquivait tout, évitait chaque attaque aussi violente était elle. Cela ne pouvait durer plus longtemps, mais il devait garder son calme, sinon il risquait de faire une bêtise à ce rythme là. Finalement il n’allait pas chercher plus loin que ça, autant le fracasser une bonne fois pour toute, juste pas péter les murs trop méchamment à la rigueur et c’était tout bon. Et un coup passe au final, Haron recule, il se tient le flanc de la main en gémissant légèrement, il regarde Edgard , il sourit.

- Nan j’me fous de te gueule. C’est pas toi qui va me faire mal comme ça. Mais tu seras gentil… D’arrêter de gigoter que je t’assomme.

Il reprend aussitôt son combat effréné contre cette savonnette qui esquive le moindre de ses gestes aussi bien d’attaque que d’emplafonnade, les murs et le sol prenaient des apparences de champ de bataille au vu des cratères et des trous qu’il y faisait avec ses poings, et pourtant il n’usait pas de sa vraie force en cet instant, désirant garder un peu de vitesse contre cet ennemi intouchable. Il n’imaginait pas un instant que plusieurs hommes s’apprêtaient à l’endormir plus loin.

Mais c’est qu’il le narguait aussi, c’était à ça qu’Haron pensait, alors autant en rajouter un peu. Ses muscles enflèrent soudainement, rapidement ses vêtements devinrent moulants et légèrement étroits pour ce corps devenu de la puissance à l’état pure. Plus lent il n’avait quasiment aucune chance de toucher sa cible, mais peut être qu’en provoquant quelques vibrations dans le sol avec quelques impacts de coups bien violents... Pour être sur d’être à fond au combat il lui aurait fallu entrer en mode minotaure, mais il valait mieux ne pas montrer cet état trop puissant de lui à n’importe qui, déjà le braqueur une fois, pas un autre connard maintenant.

Il commença à frapper avec une force considérable, le mur n’était qu’un simple bloc de lego quasiment pour lui à présent. Imaginez seulement la puissance qu’il pourrait donc déployer en minotaure, un monstre acharné de force brute capable de briser un obstacle en un rien de temps. Le combat s’éternisait et Haron ne l’avait toujours pas touché, il devait en finir vite, ou sinon les conséquences allaient être grave pour tous, cependant…

Trop tard… Une surprise inattendue.

- Qu’est-ce que ?

Il titube.
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Grâce à sa souplesse et la rapidité qui caractérisaient aussi bien le russe, il arrivait à esquiver tous les mouvements destructeurs du mutant. Chacun de ses coups de poings était comme un marteau pilon, les immenses cratères dans les murs de la ruelle donnaient l'impression d'un champ de bataille, durant la deuxième guerre. Si jamais Edgard prenait un seul coup dans la tronche, sans doute que sa pauvre tête blonde se décrocherait de son coup et volerait dans le caniveau. Le mutant était furieux de ne pas réussir à toucher son adversaire, le russe ricanait à chaque mouvement, certes puissant mais complétement inefficace en face d'un ennemi expert du combat rapproché. Après tout, il faisait partie du projet Sentinel et le projet ne prenait que des hommes capables de se défendre.

Les hommes qui entouraient le combat approchaient lentement sur les toits et dans la ruelle sombre. Le bruit sourd des chocs, à chaque coup de massue venant du mutant, rapprochait un peu Edgard du moment fatidique de prendre un coup dans la gueule. Ravi de trouver enfin, si on peut dire, un adversaire digne de le combattre et de le prendre en chasse. Ce mutant pourrait être très utile pour les prochains ordres de mission provenant du projet. Quand, fou de rage, Haron beugla sur le russe, sa force se décupla, un vent de colère l'envahit, le sol semblait trembler sous les pieds du russe. Edgard admira la force brutale du monstre, encore un moment avant de pouvoir arriver à l'heure pour le repas. Enfin, le moment tant attendu de la capture approchait. Il dégaine une lame fine de sa manche, un couteau dans l'autre, il fit un signe pour que son ennemi approche. La colère l'aveuglait et Edgard tout en gardant son calme se jeta dans la mêlée.

Esquive à droite, sur un crochet. Salto arrière, pour éviter un uppercut du mutant. Un sourire carnassier illumina son visage, quand rapide comme l'éclair qui frappe, il piqua à la gorge son ennemi sans que celui ne s'en rendre compte, il envoya un coup de poing le plus fort possible dans les gencives de Haron. Le mutant tituba, avant de dire :

- Qu’est-ce que ?

Le russe rit comme un connard, l'un de ses hommes tira une fléchette tranquillisante dans la nuque du mutos. Edgard n'avait donné aucun ordre, parce qu'il souhaitait en profiter et s'amuser avec son adversaire digne de combattre contre lui. Il retira ses lunettes noires et découvrit ses yeux rouges sang. Il passa sa langue sur ses lèvres comme un assoiffé de chair fraîche et murmura à l'oreille de Haron.

Tu es costaud et dangereux, tu as été digne de me combattre bravo! Malheureusement, tu manques d'expérience et je suis toujours debout. Si un de tes coups m'avait touché, sans doute que je serais en train de me vider sur ce sol crasseux, bravo Haron. Il sembla à Edgard, qu'à l'annonce de son nom, le mutant releva les yeux et grogna de colère. Maintenant, tu vas devenir ce que je souhaite, tu est déjà fort, tu le seras encore plus une fois ton entrainement terminé.

Edgard appela ses hommes sur les toits, trois inconnus en tenue d'intervention, fusil en main, descendirent en rappel des étages. Ils saluèrent le chef et le plus costaud demanda:

Qu'est-ce qu'on fait de lui monsieur?

Le russe rageait de voir autant d'imbéciles dans son équipe, il envoya un coup de poing dans la tronche du bonhomme, du sang gicla de sa bouche et il reprit en gueulant.

Emmène-le espèce de crétin! Amène le à l'hélicoptère.

Cerné de couillons, le russe n'en croyait pas ses yeux. Les mercenaires étaient sérieux et efficace en mission, mais les hommes de main complétement débiles. Il fourra ses lunettes sur son nez, les mains dans les poches de son blouson de cuir, pendant que ses sbires emmenaient l'endormi vers l’hélicoptère. Il inspecta la scène de combat et se dit qu'il avait beaucoup de chance. Brusquement, il tourna les talons et ordonna de retourner au bercail. La suite promet d'être intéressante, la formation d'un nouvel élève.
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Haron tituba, ne comprenant pas la situation il regarda autour de lui, cherchant une raison à son état, il passa sa main sur sa nuque, il retira une petite fléchette, il venait d’être mis sous tranquillisant, pourquoi ? Des sentinel, débarquèrent alors qu’il tombait à terre.

*Sen… Sentinel ? Bordel, je suis pas dans la merde, qu’est-ce qu’ils veulent de moi ? J’arrive plus à bouger, je dois parler, je dois… Appeler à l’aide, j’arrive même plus à parler, bordel. Qu’est-ce qu’ils me veulent. J’le sens pas, j’le sens pas, j’le sens pas… Cette histoire va mal finir. Pitié merde, Xavier, la grande blonde… Quelqu’un, je veux pas… qu’il fasse quelque chose avec moi qui serait dangereux.*

Haron perdit rapidement espoir, il n’entendit rien, le tranquillisant l’avait aussi coupé de tout mutant psychique le temps de l’effet. Il devait se sortir de la, mais il n’avait aucune force, ses muscles ne répondaient plus, il était allongé à terre sans aucune force dans les bras, plus rien ne répondait, pas même ses lèvres qui bougeaient sans faire de bruit. Seules quelque larmes coulèrent, il savait qu’on allait de nouveau lui faire du mal, comme quand son père le battait lorsqu’il était petit, et cela… Lui faisait du mal.

*Je… Me laissez pas tout seul. Je dois bouger et foutre le camp, j’y arrive pas. Je veux rentrer, je l’avoue je veux rentrer à la maison. Qu’on ne les laisse pas faire de moi, quelque chose d’autre… Je ne veux pas mourir. Je… à l’aide.*

Enfin il sombra dans le sommeil, une ultime larme de haine tombant à terre, car oui ses larmes étaient surtout de haine, la haine envers ces gens qui l’avaient coincés, la haine envers ce monde qui ne répond jamais à ses appels à l’aide… La haine de lui-même, pour se comporter à tout bout de champ comme un idiot égoïste et arrogant, il le savait au fond de lui… Il avait choisi ce scénario à force de jouer les brutes et rejeter toute affection. Sa dernière vision, un hélicoptère dont il comprit qu’il le mènerait vers un cauchemar qui allait sans qu’il le sache, engendrer encore des erreurs futures de sa part.
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