X-Men : Sentinel Project
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 Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé)

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William McKellen
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MessageSujet: Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé)   Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé) Icon_minitime1Sam 23 Juin 2012 - 23:19

(Suite du Rp : Doutes [Emma/Will])

Après un petit passage par la case Hopital, Emma avait ramené William à l'Institut. Le rouquin ne faisait vraiment pas le fier, tête basse, il ne disait pas un mot de tout le trajet, réfléchissant aux dires de la Reine Blanche. Elle n'avait pas tort, il le savait. Mais entre l'entendre et l'assimiler, il y avait un fossé qu'il ne se sentait pas encore prêt à franchir. Non, il ne voulait pas baisser les bras, non il ne voulait pas perdre ses proches, mais la peur de tout perdre lui retournait les entrailles. Comme l'avait dit la mutante, il ne tenait qu'à lui d'aller de l'avant et de passer outre ce qui lui était arrivé. Oui mais voilà, c'était plus facile à dire qu'à faire...

Malgré les soins apportés à sa blessure à la tête, son crâne le faisait toujours atrocement souffrir. Il avait l'impression de sentir inlassablement la bouteille s'écraser sur lui, comme si la douleur se répétait, tournant en boucle. Cela ne l'aidait pas à garder l'esprit clair, lui rappelant sans cesse ce qui s'était produit quelques heures plus tôt. La perte de sang l'avait fatigué et se balader torse nu par le froid qui régnait dehors ne l'avait pas aidé à conserver une bonne santé. Il se sentait mal mais il ignorait si la cause était le choc émotionnel ou s'il était en train de tomber malade. Malade, il l'avait été à plusieurs reprises lorsqu'il avait vécu dans la rue et sans médicaments, il avait parfois cru mourir pour de bon. Cette fois, il savait qu'il serait soigné et ne s'inquiétait donc pas trop de sa santé.

Non, ce qui l'inquiétait, c'était autre chose. Il avait peur des humains, peur de cette haine inexpliquée à l'égard des mutants, peur que sa famille désire encore sa mort, surtout après ce qu'il avait fait. Oui, même s'il regrettait son geste, il avait peur de finir en prison, que la police découvre qu'il était responsable du meurtre de Kyle et l'appréhende pour l'enfermer pour de bon. Il avait déjà échappé aux forces de l'ordre par deux fois... Il pensait ne pas avoir cette chance une fois de plus. Pourtant Emma lui assura qu'elle ferait en sorte qu'il soit tranquille. Si au départ il avait douté, Will savait maintenant qu'il pouvait lui faire confiance. Elle était comme lui. Ils se comprenaient, ayant vécu les mêmes choses mais pas de façon aussi intense en ce qui concernait le rouquin. Quelque part, il admirait la mutante de s'en être si bien sortie. Si elle avait réussi, pourquoi pas lui ?

Pour le moment, il doutait tout de même suffisamment de lui pour être aussi confiant qu'Emma en ce qui concernait son futur. Elle avait l'air de lui faire confiance, lui proposant même de l'entrainer. Si elle voulait de quelqu'un comme lui, était-il si mauvais que ça dans le fond ? C'était ce qu'il avait toujours souhaité, devenir plus fort pour que ce genre de choses n'arrive plus, pour que ses proches soient épargnés... Xavier avait refusé mais Emma, elle, lui tendait la main. Les mutants se soutenaient entre eux au moins. Mais serait-ce le cas pour tous ?

William avait peur du rejet de ses amis si jamais ils venaient à apprendre la nouvelle. Comment réagiraient-ils ? Le borgne ne voyait pas qui accepterait de compter un assassin parmi ses amis. Être rejeté par des proches était une chose... Sa famille l'avait déjà fait à plusieurs reprises mais il avait toujours réussi à se relever. Par contre, en ce qui concernait Amy... il n'était pas certain de pouvoir lui faire face. Il lui avait déjà avoué avoir tué quelqu'un et elle l'avait plutôt bien vécu puisque elle aussi partageait un secret du même genre. Elle savait aussi qu'il avait tué pour elle, débarrassant le la Terre du Road Killer pour qu'il ne soit plus une menace et elle l'en avait même remercié. Pourtant là, les choses étaient différentes. Il avait tué son père, ce n'était pas rien.

Tandis que la voiture les ramenait à l'Institut, Emma parla travail avec Will. Ou plutôt, elle lui fit remarquer qu'il lui devait une housse de siège. Sur le coup, le rouquin ne comprit pas de quoi elle parlait. Lui rembourser quoi ? Tournant la tête, il remarqua la tâche de sang sur l'appui tête, jurant un peu avec le reste parfaitement blanc du véhicule. Laissant échapper un "Oh." pas vraiment surpris mais blasé, Will hocha mollement la tête. Si ça lui faisait plaisir... Elle l'avait aidé, il lui devait bien ça. Mais il n'avait pas un sous en poche et travailler, il ne demandait que ça. Comme si elle avait lu dans ses pensées -c'était peut-être le cas après tout-, Emma ajouta qu'elle aurait sûrement besoin de quelqu'un pour un job dans son entreprise. Était-ce un message subliminal ? Ayant trop mal à la tête pour penser à ça, Will retint l'information mais ne fit aucun commentaire, regardant simplement par la fenêtre.

Ca y est, ils pénétraient à l'intérieur de l'enceinte de l'Institut Xavier. Il ne pouvait plus fuir. Sortant de la voiture, Will déposa le manteau sur le siège et regarda le manoir un instant, hésitant à y entrer. Remerciant vaguement Emma pour s'être occupé de lui, le rouquin se fit violence et entra dans le hall. Heureusement, il était tard et il n'y avait personne à cette heure là. N'ayant pas le courage d'affronter le regard des autres, William se dépêcha de rejoindre sa chambre. Il ne tenait pas à ce que quelqu'un lui demande ce qui lui était arrivé à la tête ou pourquoi il était torse nu alors qu'il faisait froid. Arrivé devant la porte de sa chambre, la main sur la poignée, il hésita à la tourner. Amy était-elle là ? Allait-elle être fâchée de son retour si tardif ? Peu importe, il voulait la voir. Ouvrant la porte, il la referma aussitôt derrière lui. Amy était là, près de la fenêtre. C'était le moment de vérité.

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MessageSujet: Re: Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé)   Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé) Icon_minitime1Dim 24 Juin 2012 - 0:43

Amy s'était réveillée peu de temps après que le rouquin ait quitté la chambre au matin. Tant d'années à dormir blottis l'un contre l'autre, même bien avant d'être un couple, avait laissé le gout que quelque chose manquait quand l'autre n'était plus là. Aussi était il difficile de continuer à dormir, privé de la chaleur de son compagnon. Instinctivement, lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle chercha la présence du rouquin. Il n'était plus couché dans le lit. Pas plus qu'il ne se trouvait à portée de vue dans la chambre. L'italienne tendit l'oreille pour tenter de percevoir un bruit s'échappant de la salle de bain, mais une nouvelle fois, rien ne trahissait la présence de Will dans la pièce.

Intriguée, la jeune femme s'était levée. Peut-être était il parti chercher quelque chose à manger ? Le rouquin n'était pas du genre à la planter là pour aller déjeuner à la cafeteria de l'école sans l'attendre. Mais il arrivait parfois qu'il lui rapporte de quoi se sustenter à son réveil. C'était une habitude restée de leur vie dans la rue. Rapporter de la nourriture à l'autre tel un précieux trésor.

S'étirant longuement, Amy prit la décision d'aller se doucher en attendant le retour de son bien aimé. Cependant, lorsqu'elle eut terminé sa toilette et retrouvé à nouveau la petite chambre, le garçon n'était toujours pas de retour.

C'est à ce moment là que son regard fut attiré pas un petit mot, laissé à son intention. Un message de William, lui annonçant qu'il était sorti et qu'il serait très rapidement de retour. Tout s'expliquait. Il n'y avait donc aucune raison de s'alarmer de son absence, et il ne restait plus qu'à attendre qu'il rentre, puisque désormais il ne devait sans doute plus tarder.

La jeune femme avait alors saisi son calepin et un fusain dans son vieux sac dont elle ne pouvait se séparer, même maintenant, et commença quelques esquisses pour patienter. Une heure passa, puis deux. Si au début elle n'avait pas prêté attention au temps qui filait, désormais son regard s'attachait davantage au petit réveil de sa table de nuit qu'aux traits de ses dessins. Doucement l'inquiétude forma un nid au sein de son ventre. Pourquoi son petit ami n'était il toujours pas revenu ?

L'épisode de ce qu'ils avaient vécus avec celui qui fut par la suite nommé le Road Killer revint hanter l'esprit de la jeune femme. Depuis cette histoire, Amy rechignait à retourner en ville, craintive et méfiante envers la moindre personne étrangère à l'institut. Elle qui avait vécu de longues années dans les rues de New York, en ayant fait sa maison, son terrain, elle se trouvait maintenant à les voir comme de dangereux lieux pleins de menaces. Et si William était allé en ville ? Et si il avait rencontré une personne avec de mauvaises intentions ? Et si il était en danger ?

Si habituellement Amy était une personne très douée pour relativiser et garder son sang froid, quelque chose lui disait pourtant que cette fois elle ne fabulait pas, que celui qu'elle aimait avait effectivement des problèmes. Elle le sentait dans sa chair. Hélas, ne sachant absolument pas où pouvait se trouver son compagnon, elle ne pouvait partir à sa recherche.

Soudain, elle se rappela avoir entendu deux élèves discuter quelques jours plus tôt. L'un d'eux affirmait que le professeur Xavier était venu le chercher directement chez lui, qu'il l'avait "repéré", qu'il avait la capacité de trouver les mutants où qu'ils soient à l'aide d'une étrange machine. La jeune femme ignorait si c'était vrai ou non, mais dans le doute elle décida d'aller demander son aide au directeur.

Après s'être rapidement vêtue elle se rendit auprès de l'homme au fauteuil roulant. Gênée de l'importuner, elle prit cependant son courage à deux mains, bien trop inquiète pour son compagnon, et lui résuma rapidement la situation. L'absence de William, son mot, son retour qui ne se faisait pas. Il était inutile d'en dire d'avantage, ses traits tirés par l'angoisse expliquaient d'eux même que ce n'était pas une situation habituelle pour le rouquin que de disparaitre, et qu'il était sans doute arrivé quelque chose. Pourtant, Xavier resta calme, essayant d’apaiser la demoiselle par des propos rassurants, affirmant que son petit ami n'allait sans doute pas tarder, qu'il avait sans doute eut un empêchement, qu'elle devrait aller l'attendre et que de son coté, il s'occuperait de le retrouver si jamais la situation n'évoluait pas rapidement.

Sur le coup, la jeune femme se demanda si il ne lui disait pas cela uniquement pour se débarrasser d'elle, mais n'ayant pas d'autres choix que de suivre ses directives, retourna dans la chambre après l'avoir remercié de son aide à venir.

C'est ainsi qu'Amy retrouva la chambre, tournant comme un lion en cage, rivant son regard à la porte à chaque bruit de couloir, de plus en plus stressée en ne la voyant pas s'ouvrir. Après une bonne heure à parcourir la pièce de long en large, elle décida d'essayer de se calmer en toisant les mouvements d'une branche balayée par le vent, passant non loin de leur fenêtre. Le temps continua à filer et la jeune femme resta plantée à fixer l’extérieur. Le fait d'être impuissante la rendait folle. Si celui qu'elle aimait avait un problème, elle aurait du être à ses cotés. C'est comme ça qu'ils avaient toujours fonctionné, cote à cote quoi qu'il arrive. Si le confort d'un logement devait les séparer, la jeune femme préférait encore la dureté de la rue. La seule chose qu'elle voulait c'est être près de celui qu'elle aimait...

Et justement, le bruit de la porte s'ouvrant enfin la fit sortir de ses pensées. En une fraction de seconde, la crinière rousse de Will lui sauta aux yeux. Il était de retour !
Sans analyser la situation plus longtemps, ne voyant pas vraiment l'état de son compagnon, elle se précipita vers lui, les larmes aux yeux, pour le serrer vivement dans ses bras, soulagée.

" Will ! Bon sang, où étais tu ? J'ai eu tellement peur. "

Après de longues minutes à se tenir blottie contre lui, la demoiselle recula la tête pour enfin réaliser que le rouquin se trouvait torse nu, et qu'il avait un bandage à la tête. Un accident ?

" Mon amour ! Que t'est il arrivé ? Est ce que ça va ?? Viens, allonges toi, mets toi sous les draps, tu dois être gelé. Tu veux boire quelque chose de chaud ? Je peux faire quelque chose pour toi ? Racontes moi tout. Je suis là. "

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William McKellen
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MessageSujet: Re: Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé)   Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé) Icon_minitime1Dim 24 Juin 2012 - 12:19

Maintenant qu'il était dans l'Institut, c'était trop tard pour reculer. Et puis de toute façon, pour aller où ? Retourner dans la rue ? Il était à moitié nu, malade, blessé... Son espérance de survie fondait comme neige au soleil s'il remettait les pieds dehors malgré son expérience dans la rue. Emma avait prit la peine de le faire soigner et le ramener ici, ce n'était pas pour le voir partir à peine arrivé. Elle lui faisait confiance et c'était à lui de prouver qu'il en était digne. Mais au fond de lui, quelque chose lui criait que c'était une erreur que de revenir. C'est donc à reculons qu'il se dirigea vers la porte d'entrée du manoir.

C'est une fois à l'intérieur que les choses se compliquèrent. Même s'il n'y avait personne, il redoutait le moment où il croiserait quelqu'un. Fort heureusement, ce moment n'arriva pas, lui permettant de rejoindre la porte de sa chambre sans problème. Emma n'était plus là pour lui parler et lui remettre les idées en place. Désormais, il faisait cavalier seul et il allait devoir gérer la suite par lui-même. C'est justement ça qui lui faisait peur. En serait-il seulement capable ? Il doutait de lui, n'était pas encore certain de ses choix et sa confiance en les autres avait été pas mal ébranlée. Son père l'avait trahi, pourquoi pas ses amis ? Pourquoi pas Amy ? Il n'avait rien vu venir même si son père l'avait déjà rejeté par le passé. Un sourire pouvait dissimuler un coup de poignard dans le dos, il en avait été témoin aujourd'hui même.

Ne pouvant rester planté 2 heures au milieu du couloir sans risquer de croiser quelqu'un, Will se jeta à l'eau et tourna la poignée, se glissant vite à l'intérieur de la chambre. Amy était là et à peine eut-il franchit le seuil qu'elle se jetait vers lui pour le prendre dans ses bras. Le contact soudain avec l'italienne le fit reculer d'un pas, si bien qu'il faillit percuter la porte à présent fermée. Même si c'était une étreinte douce et pleine d'inquiétude, William ne la vit pas du tout de cette façon là. Sur le coup, il avait peur, il se sentit agressé, se raidissant sous le contact. Il avait l'impression de s'être transformé en statue, figé comme si le simple fait qu'elle le touche l'avait pétrifié. Ce toucher n'avait rien à voir avec celui qu'il avait subi avec son père mais cela lui rappelait tout de même la bagarre avec son géniteur. Qu'on le touche était devenu pour lui comme une forme d'agression quelle que soit la personne qui était l'auteur de ce geste. Les battements du cœur du rouquin s'accéléraient tandis qu'Amy le serrait contre elle, lui révélant à quel point elle s'était inquiétée, laissant le borgne muet
.

*Allez Will, sois pas con non plus... C'est Amy. Ta Amy. Pas un monstre. Elle ne va rien te faire, tu le vois bien. Elle s'inquiète pour toi, réagis sinon ça va empirer !* pensa t-il, essayant de s'auto-convaincre

Un léger doute persistait mais il se fit violence et lentement, il passa ses bras autour de la jeune femme blottie contre lui. Finalement, le contact était agréable, il sentit même qu'il en avait grandement besoin. Cette chaleur et cette tendresse que dégageait l'italienne lui faisaient le plus grand bien, si bien que ses muscles finirent par retrouver leur souplesse. Après un petit temps, Amy se rendit compte de certains détails qui clochaient. Le fait qu'il soit torse nu par cette froide journée d'hiver était tout de même étonnant même si sa peau n'était plus froide grâce au port du manteau d'Emma et son passage dans les locaux de l’hôpital ainsi que dans la voiture. Mais ce qui se remarquait le plus était le bandage qui entourait son crâne, ce que la jeune femme ne tarda pas à voir, l'inquiétant soudainement.

Elle enchaina si vite les questions que le mutant n'eut rien le temps de répondre, se laissant simplement entrainer vers le lit. Arrivé à côté, il se laissa tomber dessus, assis. Même si son esprit était plus clair qu'avant, il était loin de se sentir au meilleur de sa forme. Une quinte de toux l'empêcha de répondre finalement aux questions de sa petite amie et même une fois finie, il resta silencieux. Que pouvait-il bien lui répondre ? Que son père avait essayé de le tuer et qu'au final c'était lui qui était mort ? Non, sûrement pas. Elle allait le rejeter, c'était sûr... Pour l'instant, il avait trop peur pour affronter son jugement. Mais ne rien dire n'était pas non plus une solution. Sauf qu'il ne voulait pas lui mentir.. Cruel dilemme. Maintenant qu'il était assis, il sentit quelque chose le gêner au niveau d'une des poches de son pantalon. Glissant instinctivement la main à l'intérieur, il en ressortit les deux paquets de cigarettes, un peu écrasés, qu'il était sorti acheter à la base.


"Oh... Tiens, c'est pour toi..." fit-il d'une voix morne en lui tendant les paquets

William se laissa tomber sur le côté, posant lentement la tête sur l'oreiller, grimaçant lorsqu'il y eut contact. Sa tête lui faisait un réel mal de chien. Il ne tenait pas spécialement à se mettre sous les draps car, même s'il n'était pas très couvert, il mourait de chaud. La fièvre sans doute... Le rouquin ne savait pas comment se mettre. Il avait l'impression d'être vulnérable quelle que soit sa position et il détestait cette sensation
.

"J'ai soif..." fit-il finalement pour répondre en partie à ce que lui demandait l'italienne "Un verre d'eau, ça ira..."

Il ne voulait pas que la mutante s'absente et le laisse seul. Maintenant qu'il avait une présence avec lui, pas question de la laisser partir. Ils avaient une salle de bain et un verre d'eau était donc facilement accessible juste en faisant quelques mètres. Il se serait débrouillé seul en temps normal mais là il ne se sentait plus la force de bouger. Une fois le verre d'eau avalé difficilement, il attrapa le bras de sa petite amie pour la tirer vers lui, la forçant à venir contre lui sur le lit.

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MessageSujet: Re: Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé)   Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé) Icon_minitime1Dim 24 Juin 2012 - 23:47

L’inquiétude montante de la journée avait formé une boule dans l'estomac de l'Italienne. Le fait de penser qu'il pouvait être arrivé quelque chose à celui qu'elle aimait était aussi douloureux qu'une blessure physique. L'ignorance, l'impuissance, la flopée d’interrogations envahissant sa tête, toutes ces choses étaient en train de la rendre folle. Pourtant, à peine le rouquin rentré, toutes ses craintes s'étaient envolées. Will était de retour et il allait bien, c'est tout ce qui importait.

Cependant, elle se rendit rapidement compte que non, tout n'allait pas bien. Déjà, son petit ami ne lui rendait pas l'étreinte qu'elle lui offrait. Lui qui avait l'habitude de l’enlacer et de la rassurer de sa tendresse, semblait bouder son câlin. Pire, il lui sembla que le corps de son compagnon rejetait son contact. Cela ne dura pas longtemps, et rapidement le rouquin se reprit, mais ce fut suffisant pour inquiéter l'Italienne. De ce fait, elle le relâcha assez vite pour reculer le visage et le toiser, cherchant à comprendre ce qui se passait. C'est seulement là qu'elle réalisa que le garçon ne portait pas de chemise ni de veste, et qu'un bandage entourait son crâne.
Pourtant, malgré le froid extérieur, le rouquin n'était pas glacé, bien au contraire. Bon sang, il devait être bouillant à cause d'une poussée de fièvre ! Amy et lui même avait déjà du essuyer ce genre de situations bon nombre de fois lorsqu'ils étaient dans la rue, et la jeune femme savait qu'à ce moment là, il ne fallait pas trop pousser pour ne pas affaiblir d'avantage son corps.

C'est pour cette raison qu'elle propose à son compagnon de s'allonger, ne lui laissant pas le loisir de refuser, le tirant jusqu'au lit. Elle était curieuse de savoir ce qui avait pu se passer, et l'avait asséné de questions. Mais maintenant qu'elle voyait à quel point il semblait mal en point, elle jugea que ses interrogations pouvaient attendre. Ce qui comptait, c'était de s'occuper de lui, de l'aider à se remettre. Après tout, qu'importe les circonstances qui l'avaient mis dans cet état, elles appartenaient au passé. Mais l'état dans lequel elles l'avaient laissé, lui, était bien actuel.

Quand Will fut assis sur le lit, la demoiselle attarda son regard sur celui. Il n'allait vraiment pas bien, et ça allait bien plus loin que son état de santé ou la blessure à sa tête. Quelque chose clochait, vraiment. Elle le sentait, c'était palpable, ça résonnait dans le regard fuyant du garçon. Bon dieu, mais qu'avait il pu se passer ??

Le rouquin chercha quelque chose dans sa poche arrière avant de lui tendre, lâchant d'un air mou que c'était pour elle. Des cigarettes ? C'était pour cela qu'il était sortit ? Bon sang si c'est ce qui avait causé l'état actuel de celui qu'elle aimait, elle ne fumerait plus jamais, si ça pouvait le garder près d'elle et loin des soucis ! C'était une pensée idiote, mais c'est tout ce qui lui venait à l'esprit, morte d’inquiétude.

" Je...heu... merci." fit elle un peu à coté de la plaque, en prenant les paquets tendus d'une main maladroite, plus pour débarrasser le garçon pour que pour s'en saisir.

Elle regarda le rouquin vaciller sur le coté, le cœur serré. Elle ne supportait le voir ainsi, mais que faire ? L'italienne voulait tellement lui être utile. Il n'avait pas l'air de vouloir parler, soit, elle se tairait. Mais il ne semblait pas non plus vouloir de sa chaleur, de sa tendresse. Peut-être ferait elle mieux de partir ? ... Non, ils ne s'étaient jamais laissés tomber, jamais, ça n'allait pas commencer aujourd'hui. Qu'il le veuille ou non, elle était pour lui et comptait bien le lui démontrer.

Aussi, quand il lui demanda un verre d'eau, elle s'empressa d'aller en chercher un dans la salle de bain, trop heureuse qu'il accepte son aide. Une fois qu'il l'eut ingurgité, il lui attrapa le bras pour l'entrainer contre lui, allongé dans le lit. Elle ne résista pas, ne souhaitant qu'une chose, lui offrir son soutiens, sa tendresse, lui rappeler qu'elle était là pour lui.


"Reste avec moi s'il te plait... Juste comme ça..."

" Je suis là mio amore, je bouge pas, je reste avec toi. Je t'aime Will."

Elle se redressa un peu, juste le temps d'embrasser le front brulant de son compagnon avant de se blottir a nouveau contre lui.

" Il faudrait te mettre sous les draps pour que ça n'empire pas. Si tu as besoin d'un bain, n'hésites pas à me demander, je t'en préparerai un. Il doit me rester quelques médicaments, dans mon sac, de la fois où tu avais reçu un coup de couteau si tu veux. Oh Will, j'ai eu tellement peur que tu ne rentres plus jamais. Je ne sais pas ce qui t'est arrivé, mais tu peux m'en parler si tu veux, quand tu veux. Je n'insisterai pas si tu n'en a pas envie mais n'oublies pas que quoi qu'il arrive, je suis là, pour toujours. Je crois que je suis incapable de vivre sans toi à présent, tu es ce que j'ai de plus précieux au monde. Excuse moi de ne pas avoir été prés de toi, quoi qu'il ce soit passé, je comprend à ton état que ça n'a pas été très amusant. Je te laisserai plus jamais affronter une épreuve tout seul, je te le promet."

Amy était loin, très loin d'imaginer ce que son compagnon venait de vivre. Dans sa tête elle imaginait un racket, une agression, pour lui voler les cigarettes peut-être même. Cela expliquait les blessures et la disparition de sa veste. Mais dans le fond, qu'importe que cela soit plus grave, elle était sûre d'une chose, Will était tout ce qui importait pour elle, et quoi qu'il se soit passé, elle l'aiderait à surmonter ça.

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MessageSujet: Re: Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé)   Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé) Icon_minitime1Lun 25 Juin 2012 - 13:44

William était ce qu'on appelle "à côté de ses pompes". Il avait du mal à réfléchir correctement et réagissait donc étrangement. Il était loin, très loin d'être dans son état normal et même si il n'était plus en état de panique totale, Amy remarqua rapidement qu'il était différent de d'habitude. Déjà sa tenue et son allure portait à croire qu'il s'était fait agresser par quelqu'un, pour une raison ou pour une autre, ce qui n'était pas si éloigné de la réalité que ça. Lui qui ne se laissait jamais abattre et qui rendait toujours la monnaie de leur pièce à ceux qui lui cherchaient des noises, il semblait soudainement amoindri, vulnérable, dépourvu de sa hargne habituelle. Amy était de loin la personne qui le connaissait le mieux. A force de vivre ensemble 24h/24 et 7j/7, le duo se connaissait sur le bout des doigts, capable d'anticiper leurs gestes et pensées. Seulement là, l'italienne ne pouvait pas deviner ce qu'il s'était passé et ne pouvait faire que des suppositions tant que Will ne daignait pas lui expliquer.

Pour le moment, cela ne risquait pas d'arriver puisqu'il n'était même pas capable de dire un mot, se contentant de la serrer contre lui après un petit moment d'égarement. S'il avait été capable de tenir un discours face à Emma, maintenant qu'il se retrouvait avec Amy, il ne savait plus quoi dire. Autant il se moquait de perdre Emma, autant Amy était tout pour lui. Il redoutait clairement sa réaction s'il lui annonçait ce qu'il avait fait. Le risque lui semblait si grand, si important, qu'il préférait ne rien dire, quitte à ce que cela reste un secret pour toujours.

Seulement, Will n'avait jamais rien caché à sa petite amie depuis qu'il se connaissait. Il lui avait même confessé son premier meurtre, commis avant leur rencontre. Pourtant là, c'était différent. Là, elle savait qu'il s'était passé quelque chose, quelque chose de suffisamment grave pour laisser le rouquin dans un état second. Il ne pouvait pas nier qu'un drame s'était produit, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Le mutant n'était pas certain d'être capable de cacher la vérité bien longtemps à celle qu'il aimait. La laisser dans le doute était peut-être pire que de lui avouer. Mais pour le moment, il craignait trop d'être laissé de côté et il n'avait clairement pas besoin de ça. Il avait déjà été abandonné, plusieurs fois même, mais là, c'était trop. Il n'était pas prêt de supporter une ultime séparation.

Ne sachant ni trop quoi dire et quoi faire, Will tendit les paquets de cigarettes qu'il était allé chercher exprès pour Amy, raison pour laquelle il était d'ailleurs sorti le matin. Il les avait oublié mais s'en était souvenu en manquant de s'asseoir dessus. Amy n'avait pas l'air spécialement enchantée, trop inquiète pour s'en réjouir probablement. Il voulait lui parler, lui dire de ne pas s'inquiéter, qu'il irait bientôt mieux, mais à vrai dire il n'en était même pas certain lui même. Cependant, il ne pouvait pas la laisser dans l'ignorance totale, il devait lui parler, la rassurer un minimum.

La première chose qui lui vint à l'esprit fut de lui demander à boire. Elle lui avait proposé après tout et il devait avouer que sa gorge sèche lui donnait soif. Manquer de se faire étrangler laissait de profondes traces dans son esprit et même si la peau de son cou ne présentait presque plus de traces, il n'était pas près de l'oublier. Même si le contact physique lui faisait encore peur, il avait besoin de sentir la chaleur, la tendresse de sa petite amie. C'est pour ça qu'il l'attira vers lui, la forçant à s'allonger contre lui sur le lit, lui demandant simplement de rester là. Elle ne rechigna pas, l'informant qu'elle resterait là, qu'elle l'aimait. L'aimerait-elle toujours lorsqu'elle saurait ? Il ne doutait pas de son amour ni de sa confiance mais sur le coup, il doutait trop de lui-même pour s'en souvenir
.

"Je t'aime Amy... Tu es tout c'que j'ai..." murmura t-il en glissant une main fébrile dans les cheveux de la jeune femme

Will se tendit un peu lorsqu'elle l'embrassa sur le front. Tout geste ou mouvement qui s'approchait de sa gorge ou sa tête avait tendance à l'affoler quelque peu même s'il savait qu'elle ne lui ferait aucun mal. C'était un réflexe post-traumatique, encore trop vif pour pouvoir être contenu. Amy, comme à son habitude, se montra bienveillante et attentionnée. Elle proposa au rouquin diverses choses et il devait avouer qu'il n'était pas contre un bain. Même si l'infirmière avait nettoyé le sang qui avait coulé sur sa peau, il se sentait encore souillé, comme si le sang était toujours là, invisible mais bien présent. Cependant, il n'avait pas envie de bouger, pas tout de suite, ça attendrait. Il se sentit fatigué, épuisé, rincé. Tout ce qu'il désirait pour le moment, c'était pouvoir se reposer et se sentir en sécurité. L'affolement et la pression étaient redescendus d'un coup et la fatigue se faisait maintenant sentir. Du sommeil lui ferait le plus grand bien.

Les paroles de l'italienne le touchèrent, le rassurèrent un peu en quelque sorte, mais eurent l'effet inverse à celui désiré. Maintenant, Will avait d'autant plus peur de se confier à elle de peur de faire voler en éclat tout ce qu'elle venait de dire. Il savait qu'elle était sincère mais c'était parce qu'elle ne savait pas encore la vérité... Serait-ce encore le cas une fois qu'il l'en aurait informé ? Quoiqu'il en soit, ce n'était pas le moment
.

"Des médicaments... oui, c'est une bonne idée... Je crois que j'ai attrapé froid..." répondit-il évasivement en se frottant le front "N'sois pas désolée... T'es là, c'est tout c'qui compte... tout c'qui compte... Personne te fera de mal... jamais..."

Il n'était certes pas très bavard mais le sommeil l'emportait maintenant qu'il était allongé et en sécurité. Doucement, il ferma les yeux sans s'en rendre compte et s'endormit presque aussitôt, relâchant peu à peu la pression autour du corps de la jeune femme.
.
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MessageSujet: Re: Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé)   Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé) Icon_minitime1Mar 26 Juin 2012 - 1:47

Durant leur vie commune, enfants des rues de New-York, les deux mutants avaient vécus un sacré paquet de choses, pas toujours très rose. Le froid, la faim, la maladie, les bagarres de rue, rien ne leur avaient été épargné. Pourtant, ils avaient toujours fait face ensemble et s'en étaient toujours sortis. Mais cette fois, le rouquin avait été happé dans un drame qui excluait l'Italienne, la confrontant à l'incapacité de soutenir celui qu'elle aimait. Comment aider une personne dont on ignorait la source des tourments ? C'était impossible. Cependant, Edge offrait à la demoiselle une solution alternative. La possibilité de l'épauler sans qu'il n'ait à se confier. Pour cela, il lui suffisait de répondre au désir formulé par son compagnon, c'est à dire, rester près de lui, le rassurer de sa présence, lui montrer qu'elle était là, quoi qu'il arrive, qu'il n'était pas seul. C'est exactement ce que comptait faire la dessinatrice.

C'est pour cette raison que lorsque son compagnon l'entraina contre lui, allongés dans le lit, elle ne résista pas, bien au contraire. La mutante proposa au garçon de lui fournir des médicaments, ce qu'il ne refusa pas. Pourtant, il ne relâchait pas son étreinte autour d'elle, et elle en conclut que même si les cachets lui feraient du bien, il avait bien plus besoin de la sentir, elle. La demoiselle resta donc blottie contre son petit ami, tentant à l'aveugle de trouver des mots rassurants pour l'apaiser. Elle avait déjà vu le jeune borgne dans de drôle d'état, dans des crises de délires dues à la fièvre, frôler la mort sous l'effet de blessures, de vilains coup de froid, de manque nutritif... mais jamais elle ne l'avait vue dans un tel état.

Que faire ? Lui rappeler qu'elle serait toujours présente, le lui démontrer en restant à ses cotés. C'était vraiment la seule carte qu'elle avait en main pour l'heure. Sa tendresse, son amour, elle espérait qu'ils soient assez fort pour sortir son petit ami du drôle d'état dans lequel il se trouvait.

Étant d'un naturel très tactile et câlin, surtout avec Will, elle déposa un baiser sur le front du rouquin afin de l'apaiser. Elle avait été délicate, prenant garde à ne pas toucher le bandage enroulant le crâne de son compagnon, ne sachant pas ce que le pansement pouvait masquer, et ou se trouvait la blessure. Pourtant, lorsque ses lèvres rencontrèrent la peau bouillante de Edge, celui eut un mouvement de recul. Décidément, non, elle ne l'avait jamais vu ainsi. Jamais il n'avait semblait si craintif, si méfiant, si... distant... Jamais il n'avait semblé avoir peur d'elle, Amy. Un pincement serra le cœur de la mutante qui jugea qu'il valait mieux faire fi de cela en attendant d'avoir une explication.

Mais pour l'heure, Will ne parlait pas, ou que peu. En tout cas il ne disait rien de ce qu'il avait pu vivre. Il lui confirma l'aimer, qu'elle était tout pour lui puis sembla délirer légèrement au sujet de sa protection, alors qu'il glissait vers le sommeil. Les derniers mots du rouquin avait fait dresser un sourcil à l'Italienne.

"Personne te fera de mal... jamais..."

C'était étrange, il lui semblait l'entendre la rassurer, comme ce soir là... le soir ou il avait tué Ronald pour lui sauver la vie. Pourtant ce n'était pas à elle d'être rassurée. Du moins pas sur sa sécurité. La seule chose qui l'inquiétait était l'état de celui qu'elle aimait. Alors, pourquoi dire ça ? Et si le Road killer avait survécu ? Si William était allé terminer le travail pour s'assurer qu'il ne la toucherait plus ? Non, c'était impossible. Amy avait pu entendre aux informations, que la police avait retrouvé le corps mort de l'homme aux étranges poupées, quelques temps plus tôt. L'annonce lui avait figé le sang et replongé un temps dans d'affreux souvenirs. Elle avait provoqué d'horribles cauchemars la nuit, et l'angoisse de voir des inspecteurs venir les arrêter le jour, pendant assez longtemps pour qu'elle s'en rappelle. Donc non, Ronald mort, l'hypothèse ne pouvait être bonne. Pourtant, il y avait cette même intonation étrange que cette fois là, dans la voix de son compagnon. Bon sang, mais que s'était il passé à la fin ??

Ce n'était sans doute pas le rouquin qui allait répondre, à présent endormi. L'esprit de l'italienne était plein d’interrogations, mais elle ne voulait pas brusquer celui qu'elle aimait, pas le replonger dans de mauvais souvenirs, et puis, il avait vraiment besoin de sommeil. Aussi, laissa-t-elle les questions tourner dans sa tête, restant collée contre son compagnon, même bien après que celui-ci ait relâché son emprise sur elle. La jeune femme resta allongée en silence, toisant celui qu'elle aimait, le regardant dormir, ne souhaitant pas bouger d'un pouce.

Alors que ses yeux se promenaient sur l'homme qui lui faisait face, ils furent attirés par de drôles de traces sur la peau du cou du borgne. Fronçant les sourcils, Amy plissa un peu le regard pour s'assurer que ce n'était pas un effet de lumière. Non... sa gorge était marquée. Quelqu'un avait il essayé de... l'étrangler ?? Serrant les dents, l'italienne se mordit la lèvre inférieure. La colère montait doucement en elle. Qui avait osé poser la main sur son Will ? Qui avait eut l'audace de le mettre dans un tel état ? Si elle tenait cette personne...

Inspirant doucement, la jeune femme comprit que s’énerver ne servait à rien. Après tout, elle ne savait pas ce qui s'était passé, et ce n'est pas sa rage qui arrangerait les choses. Non, pour l'heure, seule la douceur était de mise, mais si un jour elle venait à croiser le responsable... ce serait une toute autre histoire. Amy pouvait être la gentillesse incarnée, mais elle n'en était pas pour autant une brebis sans défenses, et lorsque cela touchait à son précieux petit ami, elle pouvait revêtir une toute autre peau.

Cherchant à retrouver son calme et son assurance, elle reporta à nouveau ses yeux sur le visage de celui qu'elle aimait. Il n'avait rien de paisiblement endormi, mais cela était compréhensible au vu de la fièvre qui faisait scintiller sa peau de perles de sueur. L'italienne souhaita un instant chasser ces petites goutes brulante du bout des doigts, mais se rappelant la réaction du jeune homme face à son baiser sur le front, elle s'abstint. Les choses avaient elles changées ? Ce que Will venait de vivre avait-il brisé quelque chose en lui ? En eux ? Allait-il la rejeter désormais ? La craindre ? Il était le seul à pouvoir y répondre, et pour l'heure, elle doutait qu'il soit prêt à le faire...


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MessageSujet: Re: Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé)   Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé) Icon_minitime1Mar 26 Juin 2012 - 13:31

Will n'avait pas spécialement envie de dormir. Il avait peur de fermer l'oeil car cela le laisserait ainsi vulnérable, incapable de voir ce qui risquait à tout moment de lui tomber dessus. Il avait fait preuve de négligence, d'une trop grande confiance et s'était en fin de compte fait piéger. Ce n'est qu'après coup qu'on réalise dans ce genre de situation combien on a pu agir stupidement. Maintenant c'était certes trop tard mais il avait survécu et tenait désormais bien compte de cette expérience. Tourner le dos aux gens était une erreur qui pouvait se révéler mortelle, surtout vis à vis des humains, il l'avait bien compris. Emma avait beau eu lui dire qu'il se fourvoyait, il restait tout de même persuadé que les humains la lui ferait à l'envers de nouveau. Cependant, la mutante n'avait pas l'air aussi encline que Xavier a essayer de perpétuer une paix qui n'existait que dans l'imagination du vieil homme, ce qui était plutôt une bonne chose et renforçait la confiance que Will lui portait. Seulement, ça n'allait pas effacer le traumatisme du rouquin comme par magie. Elle aurait certainement pu grâce à ses pouvoirs mais c'était à lui de remonter la pente, pas aux autres de le faire à sa place.

Pour le moment, ce n'était clairement pas gagné vu comme son corps se méfiait de tout ce qui l'approchait. Son oeil méfiant grand ouvert finit tout de même par se fermer, emporté par la fatigue, la fièvre et la retombée des émotions. Dormir ne pouvait lui faire que du bien et c'est blotti contre Amy qu'il sombra doucement dans le sommeil. La présence et la chaleur de la jeune femme l'aidaient à le maintenir endormi, comme si cela suffisait à le rassurer, à le faire se sentir en sécurité dans le cocon que formaient les bras de l'italienne. Sa respiration tantôt saccadée avait prit un rythme plus lent, plus tranquille. C'était d'ailleurs le seul mouvement que faisait encore son corps, soulevant légèrement son torse à chaque inspiration. Sans ça, on aurait pu le croire mort tant il avait relâché la tension qui parcourait ses muscles peu de temps auparavant.

Malheureusement, ce ne fut pas vraiment un repos réparateur que le rouquin trouva en son sommeil mais plutôt l'inverse. Il rêvait. Plutôt que de retrouver son père, c'est sa sœur qu'il croisa dans la rue. Il s'en méfia encore moins, trop heureux de penser retrouver le lien qui les unissait, perdu depuis de si nombreuses années. La scène se déroula exactement de la même façon bien que le mutant se confiait davantage à sa sœur, trop content d'être enfin avec elle. Cependant, lorsqu'elle s'en prit enfin à lui, elle se changea soudainement en monstre difforme, pourvu de plusieurs têtes, atrocement déformées. La peur s'emparait de William, le faisant complétement paniquer. C'est au moment où les mains du monstre se refermèrent sur son cou qu'il se réveilla en sursaut.

Ne réalisant pas tout de suite que ce n'était qu'un rêve et qu'il était de retour dans la réalité, Will recula d'un coup, se jetant en arrière comme pour s'éloigner de ce qui le touchait. Résultat, se trouvant non loin du bord du lit, il chuta, tombant au sol. Ce n'est pas pour autant que le choc lui fit réaliser où il se trouvait et en présence de qui. Instinctivement, il attrapa même le couteau qui se trouva encore à sa ceinture. Pour le moment, il ne cherchait qu'à fuir son agresseur et continua donc de reculer d'une façon un peu désordonnée, se déplaçant à reculons jusqu'à ce qu'il soit contre le mur de la chambre. Constatant que rien ne pourrait venir de derrière lui, il balaya rapidement la pièce des yeux d'un air affolé, cherchant où était le monstre et d'où il allait surgir.

Finalement, son regard se posa sur l'arme qu'il tenait à la main. La lame était immaculée puisque ce n'était pas elle qui avait servie à trancher la gorge de son père, mais le mutant lui, la voyait couverte de sang. Pas de sang séché non, mais d'un sang bien vif, encore humide, comme si le meurtre venait juste de se produire. Il tenait entre ses mains l'arme qui avait servi à tuer un homme, à tuer son père. Soudainement, comme s'il tenait en fait quelque chose d'extrêmement brûlant, Will lâcha le couteau, le jetant presque hors de sa portée, le regardant comme si c'était le diable en personne. S'en détachant, il se recroquevilla sur lui-même, toujours collé contre le mur. Entourant ses genoux de ses bras, il posa son front contre eux, geste illogique pour quelqu'un qui avait peur de ce qui l'entourait, mais à vrai dire, il ne réfléchissait pas vraiment. Il cherchait à s'isoler, à ne plus rien voir, espérant qu'ainsi tout s'arrêterait
.

"Amy... Amy... Où t'es..." fit-il à mi voix sans même l'avoir remarqué une seule seconde, complétement dans son monde
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MessageSujet: Re: Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé)   Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé) Icon_minitime1Dim 14 Oct 2012 - 22:15

En proie aux doutes et aux questions qui l'assaillaient, l'Italienne continuait de fixer son compagnon, le serrant contre elle en espérant pouvoir le soulager par sa simple présence. Si il avait été assez aisé de le faire se glisser sous les draps, Amy doutait qu'il soit aussi simple de le convaincre de dormir un peu. Elle doutait même qu'il soit possible de lui faire entendre une quelconque raison vu l'état dans lequel se trouvait le jeune homme. Si aux yeux du premier venu Edge semblait uniquement être abattu par la fatigue, délirant un peu à cause de la fièvre, pour la brunette qui le connaissait par cœur c'était une autre vision qui s’imposait à elle. Celle d'un homme totalement déconnecté de la réalité, perdu, effrayé, sur le qui vive. Là, collé à elle, la demoiselle pouvait sentir la peau brulante de son amie qui lui confirmait leur promiscuité et pourtant, elle avait l'impression qu'il se trouvait atrocement loin. Exilé dans son esprit, tourmenté par quelque chose dont elle ignorait tout. La situation était vraiment désagréable mais elle ne pouvait faire rien d'autre que l'endurer.

Elle resta donc ainsi, allongée aux cotés de celui qu'elle aimait, étouffée par l'impuissance. Et puis la demoiselle se rappela une leçon que lui avait un jour enseigné une vielle clocharde atteinte d'une maladie dont il semblait impossible de trouver la source. Alors qu'Amy lui avait demandé comment elle faisait pour continuer à se battre chaque jour dans de telle circonstances de vie, elle lui avait alors répondu :

"Penses-tu vraiment que le fait de ne pas connaitre la cause d'un mal est une raison suffisante pour ne pas lutter contre celui ci ? Si tel est le cas, prévenons rapidement les laborantins de cesser leur recherches pour guérir les maladies qui rongent les peuples." La femme avait ri avec une candeur rare pour son état, mêlée d'une petite toux discrète, avant de reprendre. " Dans la vie nous forgeons tous nos propres armes pour faire face aux situations qui nous tombent dessus et qu'on ne contrôle pas, qu'importe qu'elles soient totalement adaptées ou non, elles auront toujours un bon effet puisqu'elles sont tiennes. Moi j'ai choisi de m'armer du rire et de profiter de chaque bon moment mille fois plus que des mauvais, même si ils sont infiniment plus rares. Et toi ma petite ? Quelles sont tes armes face aux duretés de la vie ?"

A cette époque, l'Italienne n'avait pas trouvé de réponse et la femme lui avait assurée qu'elle en possédait déjà de puissantes sans vraiment y prêter attention. Et puis, la vielle avait disparu dans les méandres des rues hivernales de New-York. Tuée par le froid, relogée dans un autre quartier, décimée par la faim, rattrapée par sa maladie, sortie de la misère de la rue, admise dans un centre... Amy n'avait jamais su ce qu'elle était devenue, mais parfois, des bribes des rares discussions qu'elles avaient pu avoir lui revenaient en mémoire, comme pour la guider quand elle se sent perdue. Des flashback comme ce soir, dans un moment où la situation la dépasse complétement. Une réponse chuchotée d'une vielle voix enraillée directement au cœur de l'Italienne.

Alors, instinctivement, elle sut quoi faire. Utiliser ses armes, sa magie, celle qui avait toujours si bien agi. Berçant William avec douceur elle se mit à conter à mi-voix un agréable conte où n'apparaissait nuls monstres ou autres abominations. Quelque chose de doux, quelque chose auquel il pourrait se raccrocher, ancrer son esprit pour qu'il cesse de divaguer. Elle n'était pas sûre que cela fonctionne mais au moins elle tentait quelque chose.

Lentement, elle sentit le corps de son compagnon se détendre, sa respiration se faire plus lente. Il s'était endormi. La demoiselle n'était pas sûre que ce soit du à son histoire, peu convaincue qu'il l'ai même entendu, mais elle fut tout de même heureuse de voir que la finalité était là. William pouvait se reposer un peu.

Quel soulagement de le voir dans un état plus serin. Finalement les choses allaient peut-être rentrer dans l'ordre après un peu de sommeil. Décidément, quelle sotte elle avait pu être de croire que quelque chose avait pu être brisé entre eux, qu'il allait se mettre à la craindre. Ridicule. Amusée par sa propre bêtise, la demoiselle se permit un léger sourire, posant un regard attendri sur celui qu'elle aimait tant, le regardant dormir.

L’italienne resta ainsi un bon moment, le rouquin contre elle, écoutant son cœur battre contre la peau chaude de celui-ci et réciproquement. Un instant elle se demanda même si son esprit n'avait pas exagéré l'état du jeune homme tant tout semblait à peu près normal maintenant. Et pourtant... l'espoir fut de courte durée et s’envola comme une plume soufflée par une bourrasque... très loin, très vite... avant qu'on est le temps de comprendre et de tenter de la retenir.

La Bourrasque en question c'était là, le réveil soudain de William. Pas un simple sursaut, une bouffée d'air rapide ou quelque chose ainsi. Non. Un bond tellement vif et puissant que les bras de la demoiselle ne purent réagir à temps pour le garder enlacé. Telle la plume, Edge fut propulsé loin d'elle avant de tomber au sol dans un bruit lourd.

" Will ? Will ça va ?"

La dessinatrice avait à peine eut le temps de se redresser qu'elle voyait déjà son compagnon s'éloigner du lit, glissant à reculons sur le sol pour atteindre un mur de son dos. Une attitude défensive qu'ils avaient souvent adoptés dans la rue pour protéger un angle mort. La jeune femme avait été hâtive, naïve même, pensant qu'un peu de repos effacerait les bobos de l'âme comme de la poudre de fée sur une plaie. Se mordillant les lèvres, elle hésita un instant.

Pourquoi avoir ainsi fui le lit comme si la mort y était cachée ? Pour la fuir elle ? C'était la seconde fois que cette pensée venait la tarauder en cette soirée. Devait elle imposer sa présence ou garder ses distances ? La situation lui étant totalement inconnue, elle ne savait comment réagir. Puis, la voix de William happa son attention.

"Amy... Amy... Où t'es..."

Plus de question, plus d'hésitation... La demoiselle se glissa rapidement hors du lit, tenant la couverture d'une main, allant retrouver son petit ami le plus vite possible, sans pour autant le brusquer par son arrivée. Une fois à sa portée, elle s'agenouilla près de lui, les enroulant tout deux de la couverture tout en prenant la parole.


" Je suis là mon amour. J'ai toujours été là, je serai toujours là. Ça va aller, je reste près de toi, quoi qu'il arrive."

A présent que le mur offrait un soutien protecteur au dos du rouquin, qu'elle même lui donnait celui de sa présence, de sa douceur, Amy espérait que William allait pouvoir s’apaiser un peu. Qu'importe si il ne voulait pas dormir, si il souhaitait fuir des cauchemars qu'elle ne connaissait pas. Tant que son corps cessait de trembler, son cœur d'être effrayé, son âme perdue, l'Italienne serait rassurée. Car pour l'heure, elle commençait à vraiment être dépassée et sentait ne plus pouvoir refouler longtemps son inquiétude pour épauler celui pour qui elle est prête à tout.

" Dis moi de quoi tu as besoin Will ? Parles moi, même si ce n'est pas directement de ce qui te tourmente, reste près de moi... ne t'éloigne pas. Je ne veux pas te perdre, je t'aime. "

( C'est pas fameux mais c'est comme ça nah ! è-è )

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MessageSujet: Re: Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé)   Un retour plein d'appréhension [Amy/Will] (terminé) Icon_minitime1Lun 15 Oct 2012 - 2:16

Il était difficile de décrire précisément ce que ressentait Will en ce moment même. Plus qu'une simple émotion, c'était tout un défilé de sentiments qui le traversait, comme s'il était incapable de s'attarder sur une sensation plus que quelques minutes. Tantôt angoissé, tantôt en colère, il ne savait même plus ce qu'il était censé ressentir. Tout un tas d'émotions contradictoires allaient et venaient dans son esprit, comme si tout ce qu'il avait retenu jusqu'à présent sortait en même temps. Lorsqu'il discutait avec Emma, il avait réussi à garder une pensée un minimum cohérente, il avait réfléchi et grâce à ça, il était retourné à l'Institut. Mais maintenant qu'il y était, c'était comme si toute rationalité l'avait quitté. Plutôt que de s'y sentir en sécurité comme cela avait toujours été le cas, le rouquin s'y sentait prisonnier, vulnérable, comme un intrus. La présence d'Amy n'y changeait rien puisqu'il craignait même jusqu'à son contact.

Toutefois, cela n'était que temporaire. Lorsqu'elle l'avait approché, il s'était tendu, sur la défensive, comme s'il avait peur qu'elle aussi lui fasse du mal. Après tout, son propre père avait tenté de mettre fin à ses jours alors pourquoi pas elle ? Mais contrairement à son géniteur, l'italienne n'avait jamais eu un comportement odieux avec lui. Elle l'avait toujours soutenu, toujours épaulé, toujours aimé. Difficile de comparer les deux cas. Et pourtant, Will faisait un amalgame de toutes ses connaissances, ne sachant plus à qui se fier. Même Emma avait eu du mal à l'approcher sans qu'il ait un geste malheureux envers elle. Finalement, elle avait dû faire usage de ses dons afin de pouvoir canaliser l'attention du jeune homme. Au moins elle, elle savait ce qu'il se passait. Par désespoir, Will lui avait dit sans pour autant entrer dans les détails.

Ce n'était pas le cas d'Amy qui ne comprenait pas du tout ce qu'il se passait. Le William qu'elle connaissait était à des années lumières de là, retranché tellement loin à l'intérieur de lui-même que c'était comme s'il avait tout simplement disparu. Lui qui d'habitude avait un regard franc, vif et sûr de lui, voilà qu'il était devenu fuyant, hagard et craintif. Lui qui était tactile et jamais avare de câlins envers celle qu'il aimait semblait désormais la fuir ou en tout cas refuser son contact. Il ne l'avait pas repoussée mais il n'avait pas perçu son geste comme étant quelque chose d'agréable, encore trop sur la défensive. Comme si chaque contact était une agression, une tentative de meurtre ou quelque chose de douloureux. On aurait pu croire à sa réaction qu'elle l'avait blessé ou brûlé. Finalement, après avoir rassemblé un minimum ses esprits, reconnu celle qui le touchait, Will parvint à prendre sur lui pour l'entourer de ses bras, même brièvement.

Difficile pour Amy de comprendre dans quoi elle mettait les pieds. Le rouquin ne parlait pas ou lorsqu'il parlait, c'était d'une façon assez évasive et lointaine, comme s'il n'était pas vraiment là. Tant bien que mal, il avait accepté de s'allonger sur le lit et contrairement au moment où il était entré dans la pièce, il réclamait sa présence contre lui. La sentir ainsi, sa peau fraiche contre la sienne, lui faisait du bien. Même si la peau d'Amy n'avait rien de particulièrement frais, comparée à celle du rouquin, elle lui semblait presque glaciale. La fièvre l'avait finalement rattrapé, ne l'aidant pas à s'apaiser ou à avoir une pensée cohérente. Paniqué, la respiration vive, Will restait allongé contre Amy comme si elle était sa seule protection, comme si sa seule présence pourrait éloigner les mauvaises choses. Un peu comme cet attrape-rêve qu'elle avait fait pour Erïka afin de chasser ses mauvais rêves.

Sauf que la situation actuelle n'avait rien d'un cauchemar. Elle était tout ce qu'il y avait de plus réel justement. Comme pour trancher justement avec cette réalité étouffante, Amy se mit à raconter un des contes qu'elle connaissait par cœur d'une voix douce, apaisante. Malgré ses pensées fugitives, l'attention de Will se focalisa sur ces paroles, habituée à cette voix. Son ton doux le calmait et l'histoire lui faisait peu à peu oublier l'horreur de la journée même si ce n'était que temporaire. Entre sa fatigue, sa fièvre, les médicaments et le conte, Will ne tarda pas à fermer l’œil, épuisé.

Seulement, son répit fut de courte durée, rapidement rattrapé par cette peur qui ne l'avait pas vraiment quitté. Même si son cauchemar n'avait rien de réel, le rouquin fut soudainement pris de panique, comme si l'on venait tout juste de s'en prendre à lui de nouveau. Bondissant hors du lit, il traversa la distance qui le séparait du mur à reculons, oubliant totalement l'existence d'Amy alors qu'il avait attrapé son couteau comme pour se défendre. Il le lâcha bien rapidement, ne désirant plus tenir plus longtemps l'arme de son crime. Se repliant sur lui-même, souhaitant de toutes ses forces que tout ça ne soit encore qu'un cauchemar, il se recroquevilla contre le mur, appelant Amy comme s'il n'avait pas vu qu'elle était présente dans la pièce.

Celle-ci ne tarda pas à le rejoindre, couverture en main. Bien qu'il ne regardait pas dans sa direction, il n'eut cette fois aucun mouvement de recul lorsqu'elle s'approcha et le toucha. Au contraire, il recherchait cette étreinte, ce doux toucher qui le rassurait. Il ne demandait que ça désormais. Sentant sa chaleur contre lui, il vint se loger contre elle, l'entourant de ses bras tandis qu'elle mettait la couverture sur eux deux. Cette position, là, sous la couverture, lui rappelait les moments qu'ils avaient passé dans la rue. Jamais elle ne l'avait quitté, elle avait toujours veillé sur lui, pourquoi ce jour-ci serait différent ? Elle lui confirma d'ailleurs peu après, sa voix faisant un lien avec la réalité
.

"Merci..." murmura t-il d'une façon à peine audible

Il se serra contre elle, fermant les yeux comme s'il ne voulait plus rien voir, la tête calée dans le creux du cou d'Amy. Pour le moment, il n'avait besoin de rien d'autre qu'elle, il en était certain. Toutefois, malgré cette présence rassurante, il n'arrivait pas à oublier. Comment oublier ce qu'il avait vécu quelques heures auparavant, remettant en cause tout ce en quoi il croyait. Et si Amy qui disait l'aimer le trahissait elle aussi un jour. Une larme s'échappa du coin de l’œil valide du rouquin, allant s'écraser contre la peau de l'italienne. Cette dernière désirait qu'il lui parle mais il n'en avait juste pas la force. Et puis lui parler de quoi ? De ce qu'il s'était passé ? Oh non, Will ne s'en sentait clairement pas capable. Il ne voulait pas voir cette lueur de dégoût dans l’œil de sa petite amie, il ne voulait surtout pas qu'elle, le rejette. Tout mais pas elle. Seulement, il n'avait pas le cœur à parler d'autre chose non plus. Il était juste las, fatigué, brisé. Parler lui semblait soudainement être un effort surhumain et tout ce qu'il put faire pour le moment fût d'émettre un long soupir. Non, il ne pouvait pas lui parler de ça pour le moment... peut-être même jamais. Il n'en savait rien Il ne savait plus. Il n'y avait qu'une chose dont il était certain, vraiment
.

"Ne m'laisse pas... s'il te plait... Pas toi... Je t'aime..." fit-il d'une voix à peine audible

Ce fut la seule chose qu'il parvint à prononcer. Il resta un moment éveillé à respirer le parfum d'Amy puis sombra doucement vers le sommeil. Même si ses rêves furent agités, il ne se réveilla plus en sursaut... en tout cas pour cette nuit-là. Les jours suivants ne seraient malheureusement pas plus paisibles.




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