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| | You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] | |
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Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
Messages : 2283 Date d'inscription : 04/05/2011 Age : 30 Localisation : Far Away From You ~
Fiche Tecnhique Metier: Professeure / PDG des S.M.I.T.E Industries Age : 21 ans Nationalité : Russe / Américaine
| Sujet: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Mar 29 Nov 2011 - 4:01 | |
| “I need a Hero...! (To save me now!) I need a Hero... (Save me now!) I need a Hero...! (To save my life!) A Hero'll save me... (Just in time!) » La tonalité parut durer une éternité. Erïka tentait de régulariser sa respiration, mais n’y arrivait pas, s’accélérant à chaque fois que sa mère martelait la porte. La jeune fille tenait le téléphone légèrement éloigné de son oreille, attendant impatiemment que la personne à bout du fil décroche. Puis, la tonalité cessa. Le silence régna à l’autre bout du fil avant qu’une voix féminine se fasse entendre. L’adolescente tenta de cacher ses sanglots alors que sa mère hurlait toujours, de l’autre côté de la porte, la suppliant de sortir. Erïka n’avait probablement pas beaucoup de temps devant elle pour passer cet appel. Elle devait faire vite. Emma Frost, à l’autre bout de la ligne commençait à se poser des questions et la jeune fille devait dire quoi que ce soit avant que la femme ne lui raccroche au nez. Le silence inquiétant régnant de nouveau dans l’appartement l’obligea à se concentrer.-« Ma…Mademoiselle Frost… J’ai besoin de vous… » Elle retint un sanglot à ces mots, si difficiles à prononcer. « Vous devez venir me chercher… je… je… » De nouvelles larmes roulèrent sur ses joues et sa voix s’enroua. « … je dois partir d’ici ou plus vite sinon.. » Elle entendit des bruits de pas, puis une porte s’ouvrant bruyamment. Elle entendit sa grand-mère crier, puis un grand fracas. Les bruits de pas s’approchèrent de la pièce où elle était alors que la jeune fille dicta rapidement l’adresse et le numéro d’appartement d’Anieta à son interlocutrice. Erïka se redressa lentement, le dos contre le mur, alors que quelqu’un tentait de défoncer la porte. Elle était faible, seule, et sans défense. Posant son téléphone près de l’évier, elle recula vers le fond de la pièce. Chaque nouveau coup contre la porte de bois blessait ses oreilles, résonnait violemment dans sa tête et l’affaiblissait peu à peu. L’adolescente recula, se butant au bord du bain. Elle ne pouvait plus s’échapper. La porte se défonça soudainement, laissant apparaitre sa mère et un homme qu’elle ne connaissait pas. D’où sortait-il ? Combien de personnes Angela avait-elle appelée pour venir à son aide ? Erïka fut empoignée et trainée hors de la pièce. Malgré sa faiblesse, son instinct de survie la poussait à se débattre, ignorant la douleur. Elle cria, puis se tut, sa propre voix agressant ses tympans. Elle frappa l’homme au visage, tenta de fuir en se dirigeant au bout du couloir, là où se trouvaient les chambres, mais l’homme la plaqua contre le mur du fond, où un long miroir y était accroché. La Russe y fut projetée suffisamment fort pour que la vitre se brise, dans un grand fracas, répandant du verre sur le sol. Agenouillée, le côté droit de son corps ayant subi le choc, la jeune fille tenta de se redresser. Du sang coulait d’une entaille à son front, roulant sur sa peau de porcelaine, le long de sa joue droite. L’adolescente, n’ayant aucune arme sous la main, attrapa un gros morceau pointu de ce qui restait du miroir avant d’être obligée de se lever, l’homme l’empoignant par le bras gauche. Il l’obligea à s’avancer, sous le regard de sa mère qui observait la scène sans un mot. Restait-il une lueur d’humanité dans son regard ? Un simple éclair de tristesse ? Où était passé l’amour qu’elle portait à sa fille ? Erïka n’osa plonger son regard dans le sien, de peur d’y trouver quelque chose d’effrayant. Alors que l’homme, arme à la ceinture, obligeait Erïka à faire un pas de plus, cette dernière se tourna vivement vers lui pour enfoncer le morceau de verre, qu’elle tenait si fort dans sa main droite qu’elle s’y était faite une large entaille, au niveau de l’estomac. L’homme la lâcha et Erïka utilisa ses dernières forces pour retirer l’arme de son étui et retirer le cran de sûreté. Lorsque l’adolescente recula d’un pas, sachant qu’elle n’avait d’autres choix que de tirer, sa mère se jeta sur elle pour l’en empêcher. Erïka la repoussa tant bien que mal, essaya de viser malgré tout et tira deux coups silencieux : le premier alla se loger dans le mur derrière l’homme alors que le second l’atteignit à l’abdomen.
Il s’écrasa au sol et Angela resta pétrifiée alors qu’Erïka s’adossa au mur, en sueur. Puis, tout se remit en marche. Angela se jeta sur l’homme et l’aida à se redresser. Elle aida ce dernier à sortir de l’appartement, avant que quelqu’un ne les remarque. Claquant la porte derrière eux, comme si elle croyait que cela empêcherait Erïka de s’échapper, sortant de l’immeuble, ils allèrent retrouver la camionnette garée au coin de la rue et entrèrent par les deux portes de derrière où des hommes s’occuperaient de ce blessé, venant tout juste de rendre son dernier souffle. Angela fut attristée par ce décès, mais bien plus en colère contre sa fille. Sous le choc, elle pleura silencieusement pendant de longues secondes avant de retourner rapidement à l’appartement, sachant qu’elle pourrait ramener Erïka sans aucun problème, maintenant qu’elle était à bout de force. Maintenant, elle se doutait bien du sort qui lui serait réservé et elle n’en était que plus déterminée à accomplir sa mission.
Pendant ce temps, durant de longues secondes, Erïka resta adossée au mur, les larmes coulant le long de ses joues. Ses doigts lâchèrent peu à peu l’arme à feu qui tomba lourdement au sol, suivit de l’adolescente, qui s’écroula. Couchée sur le sol, blessé, couverte de son propre sang, elle sanglotait. Elle n’avait pas la force de retourner dans la salle de bain où son téléphone reposait. Elle n’avait jamais mis fin à la conversation. Et si Emma était déjà en route ? À moins qu’elle n’eut pas jugé important de la retrouver ici. Pour l’une des rares fois de sa vie, Erïka pleurait car elle avait peur d’être seule, sans allié, sans personne pour l’aider. Elle avait cessé de verser des larmes à cause de la douleur depuis bien longtemps, s’étant habituée aux coups et blessures. Aura-t-elle de l’aide ou baignera-t-elle dans ce sang et ces éclats de verre ? Pourra-t-elle remonter la pente et venir à bout de ce cauchemar, une fois de plus ? Elle en avait assez de se battre et songea, lors d’un bref instant, à mettre fin à ses jours. Par contre, elle avait du mal à s’y résigner, ne voulant donner satisfaction à ceux qui la souhaitaient morte. Et puis, pourquoi mettre fin à sa vie ? Malgré toutes les épreuves, elle pouvait toujours compter sur un bel avenir devant elle. Elle avait la possibilité de devenir une grande linguiste, ou bien même une X-Men, même si elle ne croyait pas à la possibilité de son intégration dans cette équipe. Il y avait également ces gens qui, malgré l’indifférence qu’elle laissait paraitre, avait su devenir des amis, des connaissances, des confidents… des personnes qu’elle ne voulait pas quitter.
Tendant l’oreille, Erïka stoppa ses réflexions lorsqu’elle entendit des pas se diriger vers l’appartement. Sa génitrice était-elle de retour avec des renforts ? L’adolescente le craignait. Cessant de sangloter, tentant de se faire silencieuse. Elle attrapa l’arme à feu, prête à s’en servir de nouveau s’il le fallait. Elle ne savait combien de balle elle possédait, mais ne devait pas y penser. Ne tirer qu’en cas de nécessité, voilà ce qu’elle devait faire. La jeune fille se redressa péniblement et, les mains tremblantes, pointa l’arme en direction de la porte close. . |
| | | Emma Frost
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Jeu 8 Déc 2011 - 19:43 | |
| « Ma…Mademoiselle Frost… J’ai besoin de vous… »
Erika n'avait pas eu besoin d'ajouter un mot de plus pour obtenir toute l'attention de la psionique. Le cœur de celle ci s'était emballé d'un coup sous la respiration saccadée, masquée par les sanglots étouffés de l’adolescente au boute du fil. Que se passait il ? Ce n'était pas important pour l'heure, la seule chose qui comptait était de retrouver la petite blonde, de la sortir des ennuis dans lesquels elle se trouvait. Et pour cela Emma était prête à tout, prête à négocier, prête à se battre, prête à tuer à nouveau. Elle ne supportait pas qu'un de ses élèves soit en danger, et elle refusait plus que tout d'en perdre un autre. Erika, petite Erika, il y a tant de tourments dans ta vie, n'auras tu donc jamais droit à un peu de paix ?
« Vous devez venir me chercher… je… je… »
Emma était déjà dans le couloir, ses talons claquant contre le sol, elle courait, du plus vite qu'elle pouvait, dévalant les escaliers sans décélérer, ne songeant pas un instant à la prudence. Ses dents étaient serrées par la colère, à l'autre bout du fil elle entendait un sorte de martellement répété et des voix hurlantes indistinctes. Bon sang Erika, que se passe t il ? Elle n'avait pas le temps de poser la question, pas envie de connaitre la réponse, pas le désir de penser que sa nouvelle protégée puisse mourir avant qu'elle ne la retrouve.
« … je dois partir d’ici au plus vite sinon.. »
Sinon rien du tout ! Emma était à présent au pied de l'immeuble abritant sa compagnie. Elle n'avait jamais descendu les étages aussi vite, bousculant les rares personnes croisés, atteignant le rez de chaussé en moins d'une minute. La mutante desserra les dents, adoptant un ton calme et confiant, habituée à duper son monde en voilant ses propres émotions.
" Erika, écoutes moi, je dois savoir où tu es, j'arrive, je viens te chercher d'accord ? "
Elle entendit la Russe fournir une adresse, et puis, plus rien sinon un grand fracas qui lui fit comprendre avec horreur la source du martellement continue. Quel que soit la pièce où la jeune fille avait trouvée refuge, elle était à présent privée de la protection d'une porte, ce qui signifiait qu'Emma n'avait que peu de temps pour la rejoindre. Heureusement, elle n'était pas trop loin de l'adresse mentionnée, cependant le trafic était dense et sa décapotable risquait d'être un fardeau, malgré sa maitrise parfaite de la conduite du véhicule.
Parcourant le trottoir du regard, Emma aperçut un homme qui garait sa moto. Misère, c'était une bonne solution, mais quelle solution... Les cris qui résonnait du combiné qui n'avait pas quitté l'oreille du professeur lui indiquèrent qu'il n'était pas temps de jouer les précieuses, et atteignant le motard en quelques enjambés rapides, la psionique ne prit pas la peine de plaider sa cause, portant une main à sa tempe en hélant l'homme pour qu'il se tourne vers elle, elle tendit l'autre main pour recevoir les clé du véhicule à deux roues. Sans vraiment comprendre pourquoi, l'homme avait soudain eut le désir de prêter pour la journée son engin à cette sublime jeune femme, toute de blanc vêtue. Emma n'était pas une voleuse, et elle avait prit soin d'implanter dans l'esprit de son bienfaiteur le lieu où il pourrait venir chercher son bien le lendemain.
Glissant le téléphone dans sa poche sans prendre la peine de raccrocher, enfourchant la moto, la démarrant sans mal, elle se félicita de s'être laissée embarquer dans les cours de conduite que lui avait fourni cyclope par le passé. Ces quelques heures d'exercice allaient peut être sauver la vie d'Erika.
Emma ne mit que quelques minutes à rejoindre l'immeuble où vivait la grand mère de la Russe. Elle avait bien sûr enfreint tous les codes de la route existants, mais ça lui était égal. Se garant à la va vite au pied du bâtiment, elle sauta de la selle pour grimper rapidement jusqu'à la bonne adresse, arrivant devant une porte close où elle ne prit pas le temps de taper, entrant.
" Erika ? Erika tu es là ? "
Emma fut saisie par l'état de l'appartement, anxieuse à l'idée d'être arrivée trop tard, mais tournant la tête vers le mur du fond, elle fut soulagée d'y trouver la jeune fille, en mauvais état mais en vie, abritée derrière une arme qu'elle pointait à présent vers elle.
" Ça va aller Erika, je suis là, donne moi ça tu n'en as plus besoin. "
Elle s'approcha de l'adolescente, tendant la main sans trop laisser voir si c'était pour récupérer l'arme où pour montrer à la jeune fille qu'elle n'était plus seule... . |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Sam 10 Déc 2011 - 3:51 | |
| It's just another war... Just another family torn... (Falling from my faith today!) Just a step from the edge... Just another day in the world we live... Lorsque la peur s’attaquait à notre être, il était parfois difficile de réagir. Certains se laisseraient guider par leur instinct de survie, d’autre resteraient figés. Pour Erïka, c’était un peu des deux. Elle avait tué un homme - elle était persuadée de l’avoir tué - pour sauver sa vie, se laissant guider par une force à laquelle elle n’avait fait appel que trop rarement dans sa vie. C’était grâce à elle que l’adolescente était toujours vivante, même si le répit serait de courte durée. Cependant, si la peur d’être attendue à l’extérieur ne l’avait pas obligée à rester à l’appartement, serait-elle loin d’ici, errant dans les rues de New-York en cherchant désespérément un moyen de retourner saine et sauve à l’institut ? Cela, elle ne le découvrira jamais. Elle ne devait pas penser au passé et faire face au présent et au futur proche, car celui-ci allait probablement lui offrir un énième lot de mauvaises surprises.
La Russe n’espérait plus depuis longtemps. Elle savait qu’il lui était impossible de compter sur un quelconque miracle. Tout ce qu’elle pouvait faire était survivre en ne comptant que sur elle-même, posant un énorme poids sur ses frêles épaules. Alors, lorsqu’elle entendit des pas dans le couloir, elle resserra sa prise autour de l’arme à feu en souhaitant ardemment la fin de ce cauchemar. Son index effleurait la détente, tremblant dangereusement. Puis, la porte s’ouvrit. Ce n’était pas un voisin curieux, loin de là. Il ne s’agissait pas, non plus, de la génitrice de l’adolescente. C’était comme un être divin venu la sauver. Dans ses habits blancs, Emma Frost n’aura jamais été plus près d’un ange que d’un flocon de neige aux yeux d’Erïka. La femme avait répondu à son appel et accouru à ses côtés. Aussitôt, une pression se retira des épaules de la jeune fille alors qu’elle respirait de nouveau. -" Ça va aller Erika, je suis là, donne-moi ça tu n'en as plus besoin. "L’adolescente leva les yeux vers la femme. Elle était inquiète et cela se voyait très bien. Elle ne devait pas avoir vu bien des étudiants dans le même état que la Russe, cette dernière en était persuadée. Laissant lourdement tomber l’arme qu’elle tenait au sol, Erïka attrapa la main que lui tendait son institutrice. De nouvelles larmes roulèrent sur ses joues alors qu’elle se levait péniblement, ayant du mal à tenir sur ses jambes. Sans réfléchir d’avantage, la jeune fille se jeta dans les bras du professeur, étouffant de nouveaux sanglots. Elle la serra dans ses bras, à la fois dévastée par tout ce qui venait de se produire, cherchant à trouver une présence rassurante, et terriblement heureuse d’être enfin en sécurité, auprès de quelqu’un de confiance. Un flot d’émotion tourbillonnait en elle, à un point tel qu’elle ne savait plus quoi dire, quoi faire, quoi penser. Elle était totalement épuisée. Tout ce qu’elle réussit à murmurer fut un simple mot qui signifiait énormément une fois franchis de ses lèvres. -« Merci… »Elle resta dans les bras d’Emma le temps d’une brève minute, ce qui semblait être l’éternité pour l’adolescente. Puis, Erïka libéra la femme de son étreinte et tenta de tenir sur ses jambes, sans être obligée de s’accrocher à Emma pour s’empêcher de tomber. Elle passa une main sur son visage, essuyant ses larmes, avant de se tourner vers la porte, les yeux grands ouverts. Il fallait fermer la porte. C’était sa seule et unique pensée. Ce bout de bois empêchera peut-être sa mère de faire de nouveau irruption dans l’appartement… pour un moment. Ce n’était pas parce qu’Emma était là que rien ne pourrait atteindre l’adolescente, même si c’était ce qu’elle s’efforçait de penser pour ne pas céder de nouveau à la panique. La jeune fille se dirigea vers l’entrée de l’appartement, mais pas suffisamment rapidement pour empêcher sa mère d’en franchir de nouveau le seuil, plus furieuse que jamais.-« Kathleen Rosalye McGowen, tu ne vas pas t’en tirer comme ça ! » s’écria-t-elle en russe.
Erïka avait rarement aperçu sa mère dans une rage folle, durant son enfance. Cependant, elle se rappelait bien de certaines choses : lorsqu’Angela McGowen était en colère, elle s’exprimait toujours en russe. À chaque fois que l’adolescente l’avait entendu prononcer l’entièreté de son nom, un subit malaise l’envahissait, craignant le pire. Habituellement, c’était lorsqu’elle commettait une grosse bêtise. Aujourd’hui, elle venait de commettre le pire des actes aux yeux de sa génitrice. Cette femme douce et attentionnée qui portait tant d’amour à ses enfants était devenue un véritable monstre bien déterminé à en finir avec sa descendance. La haine se lisait clairement dans son regard, caché par de minces mèches blondes qui s’écrasaient sur son visage d’une pâleur accablante. Erïka recula d’un pas alors qu’Angela détaillait dédaigneusement la nouvelle venue du regard.-« Qui est cette femme ? » demanda-t-elle finalement, toujours dans sa langue natale. Erïka ne répondit pas, la gorge aussi serrée que ses poings. Angela reprit. « Tu penses que je vais te laisser partir après avoir tué l’un de mes frères !? Tu vas me suivre que tu le veuilles ou non ! »Erïka recula de nouveau, n’osant regarder sa génitrice dans les yeux. Elle avait peur, certes, et savoir qu’elle avait réellement tué un homme avait eu l’effet d’un poids tombant lourdement sur elle. Cependant, il y avait également la tristesse. Cette peine naissant de la trahison de sa mère, du sentiment d’avoir été abandonnée pour une bande d’hommes malhonnêtes et sans scrupule. Mêlée à tout cela, la colère. Une terrible colère bouillonnant dans un coin de son être, n’osant se mélanger à toutes les autres émotions qui l’envahissaient. Elle jeta, brièvement, un regard implorant à Emma, mais savait très bien que cette dernière n’avait pas à s’interposer dans ses problèmes familiaux. Erïka devait y faire face, seule. Comme toujours.
Puis, comme ces alliés qui surgissent au dernier instant afin de venir en aide au protagoniste de l’histoire, Anieta McGowen émergea dans la cuisine, un long couteau à viande à la main, menaçant ouvertement sa propre fille. Il fallait mettre un terme à tout cela et chasser cette intruse au plus vite, pour le bien de tous et, surtout, celui de la mutante. Les hostilités ne tardèrent pas à éclater entre les deux femmes alors qu’Erïka était de nouveau la proie de sa mutation. La jeune fille attrapa sa tête entre ses mains, couvrit ses oreilles, mais rien n’y faisait pour apaiser la douleur, faire diminuer l’intensité de ces cris à ses tympans. Elle respirait bruyamment, paniquée à l’idée que rien de tout cela n’était terminé, mais ne faisait que recommencer. Pourquoi elle ? Pourquoi toutes ces souffrances, tous ces malheurs ? Erïka attrapa le bras de son professeur. Elle ne porta plus attention à la scène de ménage devant elle, sachant qu’Anieta était en train de mettre sa fille à la porte de l’appartement. L’adolescente entendit sa mère s’adresser une dernière fois à elle. Ces mots résonnèrent avec forces à ses oreilles et ne cesseront de la tourmenter, par la suite : « Je reviendrais. Ce n’est pas terminé ! Tu paieras pour tes actes ! » La jeune mutante ne pouvait pas ignorer ces paroles envenimées. Elles blessèrent l’adolescente au plus profond d’elle-même car, peu importe la haine qu’elle éprouvait envers celle qui lui avait donné la vie, elle n’arrivait pas à s’immuniser contre l’emprise de ses mots. La jeune fille ferma les yeux, reportant son attention sur sa fine ouïe. Si l’un de ses problèmes était bientôt réglé, il restait toujours celui-ci.-« Ça recommence … » murmura Erïka. « Pourquoi… est-ce que ça recommence ? »Lorsque la porte claqua enfin, la Russe savait que c’était pour de bon. Elle entendit clairement le bruit des deux verrous, s’enclenchant l’un après l’autre. La jeune fille remercia silencieusement sa grand-mère d’être une femme si forte, possédant un fort caractère qu’elle cachait sous une grande couche de gentillesse et de générosité. L’adolescente fixait le sol, les mains posées sur ses oreilles, tâchant au passage quelques mèches blondes du sang recouvrant ses mains. De nouveau, elle se mettait à tout entendre, que ce soit les pas précipités dans les escaliers, la respiration de la vieille femme ou bien la voix d’Emma Frost. Ce cauchemar ne se terminera donc jamais ?[H-RP : Je savais pas comment faire mon poste en laissant la possibilité à Emma d’agir sans trop éterniser le passage de la mère d’Erïka. Je voulais qu’elle parte à la fin du poste. Donc, tu peux tout aussi bien dire qu’Emma à fait en sorte qu’elle quitte l’appartement ou quoi que ce soit dans le genre. Sinon, j’arrangerais un peu le poste ~ De plus, la mère d'Erïka parle en Russe pendant tout le poste.] .
Dernière édition par Erïka M. Davidoff le Dim 18 Déc 2011 - 20:01, édité 1 fois |
| | | Emma Frost
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Dim 18 Déc 2011 - 17:18 | |
| Emma haussa les sourcils alors que la petite blonde se lovait contre elle. Elle ne s'était pas vraiment attendue à cela, ne comprenant déjà pas tout de la situation. Qu'avait il bien pu se passer ici ? Et ou étaient elles ? Ignorant ses propres interrogations, elle se perdit un bref instant en souvenir.
La dernière fois qu'Emma avait offert, non reçue, une telle étreinte, remontée à son enfance, lorsque elle n'avait pas encore été internée, lorsque les migraines avaient commencé, que les voix dans son esprit n'étaient encore qu'un chuchotement. A cette époque, sa sœur Adrienne la berçait souvent de ses longs bras chaleureux pour la réconforter lorsque la panique la prenait. Parfois encore, certains soirs, lorsqu'elle Emma était trop épuisée pour faire taire les voix, laissant son don sans bride accaparer toutes les pensées alentour pour la submerger, elle regrettait ces bras protecteur. Mais Adrienne n'était plus, Emma l'avait tuée, elle l'avait fait pour protéger ses élèves, mais il fallait reconnaitre que sa sœur si aimante autrefois n'avait plus rien de doux et était déjà morte depuis longtemps.
La psionique fut ramenée à la réalité par la pression que firent les bras d'Erika autour d'elle. La jeune Russe la serrait plus fort, elle s'accrochait à elle comme à un rocher puissant au milieu d'un tempête. Dans un geste instinctif, d'un naturel qui surprit Emma elle même, le professeur referma l'un de ses propres bras autour des épaules de la jeune mutante, lui caressant les cheveux de l'autre main dans une attitude protectrice et réconfortante, murmurant doucement à l'intention de l'étudiante.
" C'est terminé Erika, je te ramène à la maison. Il ne t'arrivera plus rien de mauvais, j'y veillerai. "
Emma ne sut si ce furent ses mots ou autre chose qui redonnèrent du courage à l'étudiante, mais celle ci se décolla de son institutrice, essuyant courageusement ses larmes, tentant de se tenir droite avec une force de caractère qui toucha la psionique, bien qu'elle ne montra rien. La grande blonde allait prendre la parole, lorsque quelque chose accapara l'attention de la jeune mutante, quelque chose qui l'effraya alors qu'elle se précipitait dessus.
La professeur avait bien senti une présence dans la cuisine, mais elle n'avait rien de négative et ses pensées ne semblaient pas haineuse, même si la femme n'avait pas pris le temps de les lires convenablement, ce ne pouvait être la source de toute cette angoisse. Soudain Emma comprit, sentant approcher une personne dont les pensées étaient si confuses à cet instant qu'il avait été impossible pour la blonde de les déceler dans le flot de celles passant dans la ruelle où dans l'immeuble. Cependant à présent que la personne était toute proche, il était évident que le problème venait d'elle, tant d'horrible pensées émanaient de son esprit, et la pire de toute, elle voulait du mal à Erika !!
Se redressant vivement, elle eut tout juste le temps de voir la mère de la petite Russe passer le pallier en hurlant. Emma comprenait sans mal la langue utilisée, ayant traitée par le passé avec la Russie, interprète de sa propre entreprise et surtout, du club des damnés. Elle eut une légère grimace au souvenir, puis s'approcha pour se placer aux cotés de sa nouvelle protégée.
Elle laissa la femme hurler sa haine et déverser son poison, mais voyant que cela touchait Erika plus qu'elle ne le souhaitait, elle ouvrit la bouche pour mettre fin au discours menaçant de cette horrible femme, s’apprêtant à la remettre à sa place avec une réplique bien cinglante dont elle avait l'habitude, avant d'aller jouer dans sa tête. Cependant elle n'eut le temps de rien que la grand mère d'Erika surgit avec un couteau, menaçant la nouvelle venue. Emma ne comprenait rien, mais elle n'avait qu'une idée en tête, tenir la petite Russe à l’abri, aussi, alors que celle ci se courbait, la tête dans les mains, elle plaça son corps entre elle et la dispute, rempart de chair contre toute attaque.
Il ne fallut pas longtemps à super mamie pour coller l'enragée à la porte, et la psionique émit un soupir de soulagement, la présence de la mère et de ses cris l'agaçant au plus haut point. Elle remercia la vielle dame d'un mouvement du menton respectueux, avant de se tourner à nouveau vers la jeune fille, s'accroupissant pour être à sa hauteur.
" Elle est partie Erika, et elle ne mettra plus jamais la main sur toi, même si pour cela je dois la poursuivre au fin fond de la Russie pour lui inculquer des pensées plus saines à ton égard. "
Emma caressa la joue de son élève, un fin sourire compatissant cassant son masque de glace un instant. Puis elle tourna la tête vers la vielle dame, reprenant un air stoïque et un ton neutre.
" Vous devez être sa grand mère, je me présente, Emma Frost, je suis une collaboratrice de Charles Xavier et l'un des professeur de votre petite fille. Tout va bien ? Vous n'êtes pas blessée ? Et toi Erika ? " . |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Lun 19 Déc 2011 - 2:52 | |
| -« Elle est partie Erika, et elle ne mettra plus jamais la main sur toi, même si pour cela je dois la poursuivre au fin fond de la Russie pour lui inculquer des pensées plus saines à ton égard. »
Les paroles d’Emma, si douces et si réconfortantes réussirent à arracher un mince et triste sourire à Erïka. C’était bien la première fois qu’elle voyait son professeur sourire, laissant tomber son air glacial et sévère. L’adolescente voulait croire, sincèrement à ses paroles chaleureuses, mais n’y arrivait pas. Si la femme pensait que modifier l’esprit de sa mère puisse suffire à l’apaiser, elle était loin de la vérité. Fermant les yeux, une fraction de seconde, alors que sa main gantée effleurait sa joue blanchâtre, la jeune fille souhaita voir la fin de ce cauchemar. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle croisa brièvement le regard d’Emma.
La Russe doutait que ce soit si simple que d’insérer des pensées bien plus douces à sa génitrice, malgré le fait qu’un lavage de cerveau en bonne et due forme chez certaines personnes serait le bienvenu. Sa mère avait échoué dans sa tentative de kidnapping. Dorénavant, l’adolescente devra être bien plus attentive et sur ses gardes car ce sera probablement une personne bien plus cruelle et bien plus puissante que sa génitrice qui l’attendra dans l’ombre afin de lui faire du mal. Si elle s’en était sortie, ce soir, c’était bien grâce à Emma. La simple présence de cette dernière rassurait Erïka, lui permettant d’espérer un retour à la maison dès ce soir. L’institut, sa véritable maison. L’endroit où elle se sentait en sécurité, plus que nulle part ailleurs.
-« Si ce n’est pas elle, la prochaine fois… Ce sera quelqu’un de bien plus dangereux… »
Elle n’était pas très rassurante, mais elle disait vrai. Erïka savait que sa mère ne reviendra pas. Si elle le faisait, ce sera avec des hommes armés, prêts à la maitriser afin de la transporter loin d’ici. Ils la tortureraient, la violeraient ou la tueraient. Peut-être même les trois. À cette affreuse pensée, la Russe frissonna, prenant une grande respiration afin de garder son calme. Elle ne devait plus verser de larmes, tout était terminé, pour le moment.
-« Vous devez être sa grand-mère, je me présente, Emma Frost, je suis une collaboratrice de Charles Xavier et l'un des professeurs de votre petite fille. Tout va bien ? Vous n'êtes pas blessée ? »
-« Ne vous en faites pas pour moi. J’ai seulement été assommée un moment.» fit Anieta en déposant son couteau sur le meuble le plus près d’elle. « Je suis heureuse que vous soyez venue la chercher. Sans vous… je ne sais pas ce qui serait arrivé.»
-« Et toi Erika ? »
-« Franchement… J’ai envie de me jeter par la fenêtre. » répondit-elle en se redressant péniblement, dos contre le mur. « J’en peux plus de tout ça… » Elle porta sa main à son front et soupirant longuement alors qu’elle entendait distinctement les cris des enfants d’une voisine. Serrant les dents, elle leva la tête vers Emma. « Comme si tout ça n'était pas assez… je… j’entends tout… j’ai l’impression de vous entendre comme si vous parlez directement dans mes oreilles… Je ne comprends pas… Je vais finir par devenir cinglée ici, je veux retourner à l’institut. »
Question franchise, Erïka ne pourrait faire mieux. Elle avait besoin de dire à haute voix qu’elle devenait folle, que son ouïe s’était développée d’une manière étrange et qu’il lui fallait le calme de l’institut avant de faire quelque chose qu’elle regretterait dans le but de faire cesser cela. Sa tête allait exploser, elle avait du mal à s’entendre penser à travers tout ce bruit. Comment pouvait-elle enrayer le problème ? Certainement pas en restant ici. Le stress faisait partie des déclencheurs de son don. Elle voulait être certaine que sa mère était partie, qu’elle ne reviendrait pas. Elle souhaitait être la première à savoir qu’elle quittait l’appartement, puis la rue, et le quartier, pour ne plus jamais revenir. Si elle avait le malheur d’envoyer quelqu’un d’autre pour finir le boulot, elle voulait être certaine de pouvoir fuir, se cacher… compter sur Emma afin qu’elle la protège. Erïka était une jeune fille forte, mais elle ne pouvait affronter quelque chose qui la dépassait totalement.
La Russe n’avait pas remarqué que sa grand-mère s’était absentée de la pièce, récupérant quelques petites affaires lui appartenant et les rangeant dans son sac, laissé près de la porte. Si, habituellement, l’adolescente détestait que l’on touche à son sac, ce soir, elle n’avait pas envie de protester et laissa la vieille femme y ranger quelques affaires, dont son téléphone portable. Sans doute l’avait-elle aperçu dans la salle de bain. Puis, Anieta s’absenta de nouveau, laissant le professeur et son élève seules.
-« Ce n'est pas dans mes habitudes de dire ça mais... je suis heureuse que vous ayez répondu à mon appel. » Dit Erïka alors qu’elle fit un pas lent vers l’avant, cherchant à se rapprocher de la porte d’entrée et d’y attraper son manteau. Elle en profita pour essuyer une nouvelle larme naissant au coin de son œil. . |
| | | Emma Frost
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Dim 29 Jan 2012 - 2:03 | |
| -« Si ce n’est pas elle, la prochaine fois… Ce sera quelqu’un de bien plus dangereux… »
Le professeur serra les dents. Elle savait fort bien qu'Erika avait raison, et même si la bienséance aurait voulue qu'elle la rassure sur ce point, comme on le ferait avec une petite fille, Emma n'était pas résolue à le faire, elle ne voyait pas l’intérêt d'endormir la méfiance de la Russe face au monde en lui laissant miroiter un cocon protecteur que personne ne franchirait jamais. Posant ses yeux Azur sur la jeune Russe, elle fut forcée de constater que malgré la fragilité qu'elle affichait à l'instant même, elle était loin d'avoir la faiblesse d'une enfant, aussi c'est avec une franchise quelque peu crue qu'elle lui répondit, soulagée de ne pas devoir mentir, car même si elle était un maitre dans la fourberie verbale, elle n'appréciait pas particulièrement d'enrober ses paroles de gants, même si elle devait le faire bien souvent à l'institut où au sein de son entreprise.
- Tu as raison, et la fois d'après ce sera sans doute encore pire. Cependant maintenant que je comprend un peu mieux ce qui ce passe, je peux t'assurer qu'à chacune de leurs futures tentatives, je ferai en sorte que tu sois plus forte pour résister à la puissance croissante de leurs envoyés.
Une fois de plus, Emma était forcée de constater que le monde se trouvait être dangereux pour ses élèves. Sa certitude de devoir les préparer sans édulcorer leurs vision était à présent plus forte que jamais, et si Xavier avait il y a encore peu une maigre chance de l’empêcher d'agir selon sa volonté, à présent elle n'existait plus. Non, rien ne l’empêcherai de protéger ces élèves ci, ceux là on ne lui prendrait pas ! Et puisque il lui était impossible de veiller sur eux à tout instants, alors elle allait leur fournir les armes nécessaire à leur auto défense. Après tout elle n'allait pas leur apprendre la haine, l’aversion de l'humanité ou même l'attaque, juste ce qu'il faut pour survivre.
-« Ne vous en faites pas pour moi. J’ai seulement été assommée un moment.»
Emma en avait un instant oubliée la vielle dame, elle en avait même oubliée le lieu ou elle se trouvait, absorbée dans ses pensées "protectrices".
-« Je suis heureuse que vous soyez venue la chercher. Sans vous… je ne sais pas ce qui serait arrivé.»
Sans elle... non elle ne voulait pas y penser. Elle était là, grâce à Erika, car il fallait le reconnaitre, c'était une preuve de courage que d’appeler à l'aide, contrairement à ce qu'on aurait pu croire. Pour cela il fallait reconnaitre ses faiblesses, baisser sa garde, s'offrir à nu sans carapace. Bien des gens auraient préférés mourir que de ravaler leur fierté, elle même n'était pas sure qu'elle aurait agis pareillement dans une telle situation. C'était sans doute idiot, mais à ce moment là, Emma se sentit reconnaissante envers la jeune Russe de lui avoir accordé sa confiance. Malgré tout, elle ne laissa rien paraitre.
Anieta avait pourtant raison sur une chose, elle était venue la chercher, et il était temps de rentrer, d'éloigner la jeune fille de tout ça et de lui laisser le temps de se retourner au calme et en sécurité.
- Nous allons d'ailleurs y aller. Vous connaissez sans doute le numéro du professeur Xavier si vous avez besoin de quelque chose.
Emma se sentait responsable de l'étudiante, mais elle n'avait aucun engagement envers la non mutante, cependant elle savait que le professeur X n'aurait pas aimé qu'elle la laisse là sans lui offrir un filet de secours. Puisqu'il avait assez de cœur, et surtout de temps, pour aider tout le monde, il n'avait qu'à s'en occuper si elle en ressentait le besoin.
-« Franchement… J’ai envie de me jeter par la fenêtre. » « J’en peux plus de tout ça… » « Comme si tout ça n'était pas assez… je… j’entends tout… j’ai l’impression de vous entendre comme si vous parlez directement dans mes oreilles… Je ne comprends pas… Je vais finir par devenir cinglée ici, je veux retourner à l’institut. »
Pauvre, pauvre Erika. La femme était parfaitement placée pour la comprendre. Quand son propre don s'était développé, les voix avaient envahi sa tête jusqu'à lui donner des migraines si fortes qu'elle s'en cognait le front au mur en hurlant à plein poumon pour les couvrir. Cette attitude l'avait d'ailleurs conduite fort jeune dans un asile. Mais même les puissantes doses de médicaments usées pour l’assommer, n'avait pas suffi à faire taire les voix. Cependant Erika n'était pas psyonique, du moins elle n'en avait jamais montré trace. Il allait falloir se pencher là dessus, mais pour l'heure il fallait surtout rentrer.
- Si tu as un Walkman, place le casque sur tes oreilles, sans son, juste pour atténuer les bruits ambiants. Et tente de faire le vide en toi, même si je conçois que ce ne doit pas être évident à l'instant.
Emma elle, s'imaginait seule, au milieu d'une étendue de neige vierge, ou le ciel et la terre se confondent d'un blanc laiteux et où aucun son n'existe, pas même le piaillement d'un oiseau qui gèlerait dans de telles contrées. Cependant elle avait suffisamment d'esprit pour se douter que proposer à Erika de se visualiser dans un décor risquant de lui rappeler sa Russie qu'elle fuyait tant, et dans une solitude totale, n'était pas du tout la solution adéquate. Charles aurait peut être une solution lui. Erika s'était d'ailleurs mise en route. Saluant d'un mouvement du menton discret la vielle femme, le professeur lui emboita le pas.
-« Ce n'est pas dans mes habitudes de dire ça mais... je suis heureuse que vous ayez répondu à mon appel. »
- Je suis heureuse que tu aies eu l'idée de m'appeler. Rentrons à présent. dit elle d'un ton égal.
Elles quittèrent le bâtiment d'un pas rapide, pressées de fuir cet endroit. Une fois au pied de l'immeuble, Emma offrit à Erika le seul casque disponible, ravie de voir que personne n'avait eut la mauvaise idée de subtiliser la moto qu'elle avait laissée là en plan dans sa précipitation.
- Ne me poses pas de question, et je ne t'en poserai pas. Montes, ma voiture n'est pas très loin.
Une fois son élève installée derrière elle, la grande blonde démarra la moto, conduisant bien plus prudemment qu'à l’allée, les guidant jusqu'à sa voiture. Descendant de l'engin à deux roues elle actionna le bouton de ses clés, un bip signalant que les portes de la décapotable blanche étaient à présent ouvertes.
- Tu peux garder le casque si tu le souhaites, il atténuera sans doute les bruits alentour et te soulagera peut être un peu en attendant que l'on soit à la maison. . [ J'ai passée la partie en moto parce que je vois mal comment elles auraient pu parler ] |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Dim 29 Jan 2012 - 19:41 | |
| Les paroles d’Emma étaient sincères. C’était bien ce qu’Erïka appréciait chez elle. Même si ce n’était pas des paroles qu’elle souhaitait entendre, elle préférait cela à un mensonge. La prochaine fois, ce sera pire. La prochaine rencontre lui sera peut-être fatale. Elle devra être préparée à ça. Elle était bien trop faible pour combattre des hommes armés. Si elle avait tué une fois, elle était en mesure de le faire encore et encore. Elle n’avait rien à faire des innocents, des criminels. Les seules personnes qu’elle désirait rayer da se vie une bonne fois pour toute faisaient partie de la secte. Quitte à tâcher, une fois de plus, ses mains de sang.
-« Si tu as un Walkman, place le casque sur tes oreilles, sans son, juste pour atténuer les bruits ambiants. Et tente de faire le vide en toi, même si je conçois que ce ne doit pas être évident à l'instant. »
Enfilant lentement son manteau, arrachant une grimace de douleur lorsqu’elle faisait un mouvement de trop avec son bras endolori, l’adolescente garda en mémoire le conseil d’Emma. Une fois dans la voiture, elle tentera de mettre ses écouteurs, même si elle doutait de cette méthode. Attrapant son sac qu’elle glissa sur son épaule valide, la jeune fille tourna la tête vers sa grand-mère en guise d’au revoir. Impossible de trouver une heureuse conclusion à cette soirée. L’adolescente n’était pas rassurée de laisser la vieille femme, seule, dans cet appartement, mais savait bien qu’elle ne risquait plus rien, maintenant. La seule personne que ces gens malhonnêtes désiraient était Erïka. Suivant tant bien que mal Emma, ne marchant pas à sa vitesse habituelle, la mutante sortit à l’extérieur, non sans craindre le pire. Elle regarda avec attention tout ce qui se passait autour d’elle. Il n’y avait personne, si ce n’était un ou deux passants sur la rue, rien de plus.
-« Ne me poses pas de question, et je ne t'en poserai pas. Montes, ma voiture n'est pas très loin. »
L’enseignante avant compris une notion importante chez Erïka : elle détestait les questions indiscrètes, surtout lorsque cela concernait son passé. Si elle avait envie d’en parler, elle le ferait. Elle ne posa pas de questions à Emma sur l’origine de la moto tn enfila le casque. S’installant derrière la femme, plaçant son sac en bandoulière avant de le déposer devant elle, la mutante passa ses bras autour de son institutrice, de peur de tomber en bas du véhicule. Une fois la moto en mouvement, la jeune fille observa le décor défiler devant elle, le regard vide. Inexpressive, elle n’était que soulagée d’en avoir fini avec tout cela pour ce soir. Lorsqu’elles arrivèrent à destination, Erïka s’empressa de descendre de la moto, retirant le casque.
-« Tu peux garder le casque si tu le souhaites, il atténuera sans doute les bruits alentour et te soulagera peut être un peu en attendant que l'on soit à la maison. »
La jeune fille posa le casque sur le siège du véhicule. Elle ne souhaitait pas le garder. Elle ne se sentait pas à l’aise avec ce truc un peu trop grand sur sa tête. Ce qui lui fallait, en ce moment, c’était de l’aspirine. D’ailleurs, une fois assise sur le siège passager de l’automobile d’Emma, l’adolescente fouilla son sac pour y trouver quelques comprimés. Dépassant la dose recommandée pour une personne normale, Erïka avala quatre comprimés avec quelques gorgées de sa bouteille d’eau. Rangeant le tout dans son sac, elle observa l’entaille à sa main, songeant au fait qu’elle devra passer à l’infirmerie, une fois à l’institut. Suivant le conseil d’Emma, elle glissa ses écouteurs dans ses oreilles, avant de fixer la route, devant elle. Silencieuse, elle tenta de se concentrer sur quelque chose, un point dans le vide, cherchant à oublier tout ce bruit qui l’entourait. Cependant, c’était plus facile à dire qu’à faire.
-« Il vous est déjà arrivé de vous retrouver dans une situation dont vous pensiez ne jamais en sortir ? De vous être cru condamnée le reste de votre vie ? »
Elle s’adressait à Emma, mais ne lui porta pas un seul regard. Erïka n’était pas la seule à avoir vécu des choses difficiles, elle le savait. De nombreuses personnes vivaient toujours cet enfer auquel elle avait survécu. Elle ne souhaitait à personne de vivre toutes ces horreurs auxquelles elle avait assisté. Ces hommes étaient des monstres, des créatures du diable, rien de plus. Ils étaient bien plus effrayants que ces maniaques des films d’épouvante. Parfois, elle rêvait de pouvoir libérer ces enfants qui n’avaient rien demandé, de leur permettre de vivre une vie meilleure. De nombreux jeunes s’étaient suicidés alors qu’elle vivait toujours là-bas. Après son départ, le nombre de morts n’avait pas cessé d’augmenter, elle en était certaine. Erïka poursuivit, la voix tremblante.
-« J’ai cru que cette histoire était derrière moi. Je me suis trompée. Ils me veulent morte car j’en sais trop. Pourtant, je n’ai rien demandé. Jamais. Je veux seulement vivre... Je veux les oublier. Je veux oublier ce qu’ils font, ce qu’ils m’ont fait, ce qu’ils feront à d’autres. » . |
| | | Emma Frost
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Lun 30 Jan 2012 - 20:12 | |
| Emma avait enclenché le contact afin de presser sur le bouton qui verrouillait les portières. Elle pensait qu’ainsi, Erika se sentirait plus en sécurité au sein du véhicule. La mutante n'eut pas besoin de couper la radio pour ne pas indisposer son élève, car celle ci n'était pas active. La grande blonde aimait le silence et n'allumait l'appareil que lorsque elle voulait éviter de discuter où contrairement de laisser planer le silence quand quelqu'un était avec elle. Cependant elle se doutait que l'étudiante ne la blâmerai pas pour son mutisme n'étant elle même pas une grande bavarde. La Russe surprit pourtant Emma, prenant la parole peu après leur départ. En effet elle étaient toujours sur le périphérique New-yorkais, commençant peu à peu à délaisser le paysage urbain pour offrir un peu plus de nature et d'espace au décors.
-« Il vous est déjà arrivé de vous retrouver dans une situation dont vous pensiez ne jamais en sortir ? De vous être cru condamnée le reste de votre vie ? »
Erika ne la regardait pas, Emma n'en fit pas plus, fixant la route, bien que droite, avec un certain entêtement. Elle avait déjà remarqué qu'il était plus aisé de parler sans croiser le regard de son interlocuteur, un peu comme si il n'était pas le destinataire de nos phrases et que les mots n'étaient entendus que de soi. De son habituelle voix lente et monocorde le professeur répondit :
" Cela m'est déjà arrivé oui, à plusieurs reprises. La première fois j'étais bien plus jeune que tu ne l'es et pourtant je ne me suis pas laissée avaler par la fatalité, je me suis battue et je m'en suis sortie, comme a chaque nouvelle fois où c'est arrivé par la suite, comme tu l'as fais aujourd'hui et tu le feras encore demain. "
Emma avait étudié durant des années la psychologie, et il lui suffisait d'un bref instant dans les esprits des gens pour tout savoir sur eux. Mais réconforter une adolescente paniquée ce n'était pas son fort. Et il fallait avouer que de surcroit, les angoisses d'Erika n'avaient rien à voir avec les idioties habituelle de son age et qu'elles étaient plus que fondées.
-« J’ai cru que cette histoire était derrière moi. Je me suis trompée. Ils me veulent morte car j’en sais trop. Pourtant, je n’ai rien demandé. Jamais. Je veux seulement vivre... Je veux les oublier. Je veux oublier ce qu’ils font, ce qu’ils m’ont fait, ce qu’ils feront à d’autres. »
"Il est facile d'oublier Erika, mais c'est loin d'être une solution tu sais. C'est une épreuve qui te rendra bien plus forte même si à l'heure actuelle tu as l'impression qu'elle va te briser. Je te l'ai dis, je vais t'aider à être prête si ils tentent de s'en prendre encore à toi. Ainsi tu seras bien plus sereine le reste du temps et tu pourras vivre... normalement."
Elles quittèrent enfin le périphérique, à présent seules sur la route, ne croisant plus ni piéton ni voiture, tout juste un bus par moment.
"Cependant... si tu es trop lâche pour affronter les choses je ne te jugerai pas. Je serais déçue certes, je te vois plus courageuse que ça, beaucoup plus forte, mais je ne peux te forcer à être ce que tu ne veux pas être. Aussi, si à ta majorité tu souhaites toujours l'oubli, je te l'offrirai. Cela reste bien sur entre nous. Bien que j'espère que d'ici là ta méditation t'aura poussée à un autre désir."
Emma na la regardait toujours pas et son ton n'avait rien d’agressif, de colérique ou de méchant, il était neutre, presque doux par instant, peut être même un peu triste, difficile à dire avec elle. . |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Mar 31 Jan 2012 - 7:18 | |
| Le paysage défilait, le décor de la ville laissant place à celui de la nature, pure et simple. Tout était bien plus calme et Erïka profita de ce moment de répit pour fermer momentanément les yeux. Elle les rouvrit, quelques secondes plus tard, ne pouvant se permettre de les garder clos plus longtemps. Elle craignait ce qui pouvait se produire si, par malheur, elle succombait au sommeil. Elle était fatiguée et profitera peut-être d’une nuit de repos ce soir, mais elle sera de courte durée, c’était certain. La jeune fille s’attendait déjà à être assaillie par ses terreurs nocturnes. Emma avait-elle vécu cela, auparavant ? Si froide, si distance, la mutante cachait-elle un sombre secret, également ? Elle-même le disait, elle avait vécu de dures épreuves dans sa jeunesse. Était-ce en se battant et en affrontant les problèmes un à un, sans jamais reculer, qu’elle était devenue cette femme forte ? Jetant, finalement, un regard à Emma, la détaillant du regard, une pensée traversa l’esprit d’Erïka : elle souhaitait devenir comme elle. Être en mesure de se battre, de se défendre, d’aider ceux qui étaient coincés dans un véritable cauchemar vivant, ne pouvant s’en sortir seul. Voilà ce qu’elle voulait faire : devenir une femme forte, en mesure d’aider les autres. Était-ce une idée saugrenue de passage dans son esprit ou bien plus que cela ? La russe reposa son regard sur la route, devant elle.
-"Il est facile d'oublier Erika, mais c'est loin d'être une solution tu sais. C'est une épreuve qui te rendra bien plus forte même si à l'heure actuelle tu as l'impression qu'elle va te briser. Je te l'ai dis, je vais t'aider à être prête si ils tentent de s'en prendre encore à toi. Ainsi tu seras bien plus sereine le reste du temps et tu pourras vivre... normalement."
Forte. Comment pouvait-elle en ressortir plus forte ? En ce moment, elle se sentait si faible, si inutile. Elle qui se battait pour un rien était restée paralysée devant le véritable danger. Même si le temps passait, elle en sera toujours au même point. Elle devait apprendre à se battre, à se défendre. C’était ainsi qu’elle pourra combattre ceux qui la terrorisaient. Elle devait s’armer dans l’éventualité d’une nouvelle rencontre. Si Emma disait vrai et souhaitait l’aider, alors, Erïka ne pouvait qu’accepter cette offre. Alors qu’elle refusait l’aide de quiconque, habituellement, elle avait besoin de se reposer sur quelqu’un, à présent. Elle n’était plus seule, elle possédait des alliés précieux. Ce sera difficile, elle ne pourra pas être en mesure d’affronter la secte et de lui tenir tête après quelques simples séances d’entrainement, mais elle saura relever le défi. Pour l’instant, la jeune fille se sentait incapable de faire quoi que ce soit, mais demain était un autre jour. Elle verra les choses sous un autre angle, l’esprit clair.
-"Cependant... si tu es trop lâche pour affronter les choses je ne te jugerai pas. Je serais déçue certes, je te vois plus courageuse que ça, beaucoup plus forte, mais je ne peux te forcer à être ce que tu ne veux pas être. Aussi, si à ta majorité tu souhaites toujours l'oubli, je te l'offrirai. Cela reste bien sur entre nous. Bien que j'espère que d'ici là ta méditation t'aura poussée à un autre désir."
Lâche ? Venait-elle d’insinuer quelque chose ? Même si le ton d’Emma n’était pas agressif, l’adolescente avait toujours eu la mèche courte avec certains commentaires la concernant. Contrairement à son habitude où elle aurait montré les crocs face à une telle remarque, Erïka avait envie de laisser couler de nouvelles larmes. Non, elle n’était pas lâche. Jusqu’à maintenant, elle avait tout fait pour survivre dans cette jungle urbaine, quitte à fuir ceux qui tentaient de lui faire du mal. Elle était seulement une adolescente à la recherche d’un peu d’équilibre, d’une vie plus normale, autant qu’il était possible que la sienne le soit. Elle voulait retirer ce lourd poids sur ses frêles épaules et tourner le dos au passé une bonne fois pour toute. Erïka pouvait encaisser bien des choses. Elle allait au-devant d’une situation, dangereuse ou pas, si elle jugeait bon d’y aller. Elle n’avait pas froid aux yeux. Cependant, face à ses démons, elle perdait tous ses moyens. Elle souhaitait mettre fin à ses tourments et tout oublier. Les affreuses scènes de son passé seront derrière elle. Cependant, si elle oubliait tout, cela ne changera rien à la situation. Ils la poursuivront encore. Ils tenteront de la tuer et elle ne comprendra pas pourquoi, plongée dans l’incompréhension la plus totale. Peut-être devait-elle se souvenir de tout cela afin de savoir qui elle était devenue et pourquoi. Afin de se souvenir pourquoi elle détestait ces individus. Elle ne devait pas oublier la douleur du passé et la transformer en force. Voilà ce qu’elle devait faire. Cependant, elle avait l’esprit bien trop embrouillé pour penser à cela, en ce moment.
-« Vous ne comprenez pas. Cette histoire me hante partout où je vais… J’aimerais passer une journée… un seul jour sans y penser, sans en faire d’horribles cauchemars. Je… je ne suis pas lâche… j’en peux plus… »
Essuyant les larmes perlant aux coins de ses yeux, Erïka retira ses écouteurs. Au diable sa mutation. Elle souffrait, certes, mais le fait d’avoir ces petits engins dans les oreilles ne changeait rien du tout à son problème d’audition. Se tournant vers Emma d’un mouvement brusque, lui arrachant une grimace ainsi qu’un petit cri de douleur lorsqu’elle sentit un morceau de miroir s’enfoncer dans l’une de ses petites plaies et coupures au bras, la mutante leva les yeux vers son institutrice.
-« Arrêtez-vous. »
Cela pouvait ressembler à une demande, mais Erïka le formulait plutôt comme un ordre. Emma ne pouvait savoir ce qu’elle avait vécu. Le professeur Xavier était dans la même situation, auparavant. C’était après avoir visionné les souvenirs de l’adolescente qu’il avait été en mesure de comprendre et, ainsi, de tenter de l’aider. Devait-elle en faire de même avec la mutante ? La jeune fille n’avait rien à perdre à lui offrir accès à la vérité. Elle devait savoir se battre, être en mesure de se défendre. Elle savait à qui elle avait à faire, mais son institutrice, elle, ne pouvait deviner ce qui se cachait dans son esprit… à moins d’y lire.
-« Vous ne savez pas ce que j’ai vécu… vous ne savez rien. Vous voulez le savoir, n’est-ce pas ? Vous pensez que je peux y faire face… mais vous ne savez pas qui sont ceux que je fuis… Vous mourez d’envie de lire mon esprit. Alors… Arrêtez tout de suite cette voiture et faites le ! »
Mettant la femme au défi de se plonger dans ses souvenirs, Erïka garda son regard larmoyant braqué sur elle. Osera-t-elle pénétrer son esprit ou préférera-t-elle s’en abstenir ? La jeune fille lui offrait le contenu de son esprit sur un plateau d’argent et de nombreuses personnes seraient bien tentées de savoir ce qu’elle dissimulait tant derrière son indifférence. C’était, probablement, la seule et unique fois qu’Erïka lui fera cette proposition. . |
| | | Emma Frost
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Mar 31 Jan 2012 - 19:50 | |
| -« Vous ne comprenez pas. Cette histoire me hante partout où je vais… J’aimerais passer une journée… un seul jour sans y penser, sans en faire d’horribles cauchemars. Je… je ne suis pas lâche… j’en peux plus… »
Oh si Emma comprenait très bien. A l'age d'Erika ses mains, qu'elle se plait tant à recouvrir de velours blanc, étaient déjà couvertes de beaucoup de sang, dont le plus gluant restait celui de ses propres parents. Bien sur, le professeur ne parlerait jamais de cet incident la à la Russe, ne voulant pas lui donner l'impression de la pousser à éliminer ses problèmes, comme elle même avait eut l'habitude de le faire. Pourtant, elle aurait aimée trouver un secret qui ne soit pas trop encombrant pour prouver à l'étudiante que leurs vies étaient plus proche qu'elle ne voulait bien le croire. Devait elle évoquer les Hélios ? Après tout ce n'était pas un secret et elle n'avait jamais connue une situation plus à même de la faire lâcher prise. La mutante jugea pourtant qu'il était pas judicieux de soulever la mort de son ancien groupe d'entrainement étudiant alors que parallèlement elle proposait à Erika de l'exercer...
-« Arrêtez-vous. »
Les mots avaient claqué comme un coup de fouet dans le silence oppressant de la décapotable. Ils étaient si secs, si déterminés qu'Emma en fut un instant troublée, mettant quelques longues secondes à les décrypter. Erika souhaitait.... non, ordonnait que la voiture s’arrête. Pourquoi ? Voulait elle descendre là, au milieu de rien ? Il en était évidemment hors de question, et puis Emma n'aimait pas les ordres, surtout venant d'une élève, elle accéléra même très légèrement, s'en vraiment s'en rendre compte... Oui mais si Erika avait envie de vomir ? Après tout elle venait de vivre un sacré choc, peut être même avait elle un traumatisme crânien ? Quelle idiote elle était, pressée d’amener la petite blonde à l’abri elle n'avais même pas pris le temps de l’ausculter. Emma possédait pourtant la formation nécessaire pour détecter ce genre de maux, ayant suivie des cours de médecine quelques brèves années pour se spécialiser dans la psychologie. Voilà qu'elle hésitait à faire demi tour pour mener la jeune fille dans l'un des hôpitaux à sa charge financière. En tout cas elle ne comptait pas s’arrêter, si Erika voulait vomir, elle n'avait cas ouvrir la fenêtre, pour l'heure il fallait surtout déterminer quel lieux était le plus proche entre l'institut et l’hôpital.
Mais Erika n'avait pas la nausée, elle ne voulait pas non plus quitter la voiture... sa demande était tout autre...
-« Vous ne savez pas ce que j’ai vécu… vous ne savez rien. Vous voulez le savoir, n’est-ce pas ? Vous pensez que je peux y faire face… mais vous ne savez pas qui sont ceux que je fuis… Vous mourez d’envie de lire mon esprit. Alors… Arrêtez tout de suite cette voiture et faites le ! »
C'était donc çà ? Décidément, quel caractère cette gamine. Toisant un instant la blonde du coin des yeux, la mutante décéléra jusqu'à garer la voiture sur le bas coté de la route déserte. Une fois ceci fait, elle lâcha le volant pour se tourner à demi vers l'étudiante.
" Je pensais en premier lieux te faire prodiguer des soins, mais puisque tu sembles bien assez énergique pour quasiment me hurler dessus, je suppose que cela peut attendre. Tu veux que je regarde dans ton esprit ? Soit, ça évitera effectivement de longs bavardages stériles dus à mon ignorance et à ta fierté. Cependant sache que si je m’immisce dans ta tête, c'est uniquement pour avoir le meilleur jeu en main pour t'aider ensuite, ce n'est en aucun cas de la curiosité déplacée comme tu sembles le croire. Nous avons tous nos secrets et je ne cherche pas particulièrement à porter plus de poids que ce qu'on me donne. Une seconde chose, si tu souhaites me montrer que ta vie n'est pas simple, je n'ai pas besoin de ça pour le savoir et ne comptes pas me déstabiliser avec ce que tu as vécue, et vis encore, inutile d'être au courant des détails pour comprendre que c'est très dur. Je ne sais pas comment à réagi Charles, mais si ton geste peut te faire gagner ma compassion, en aucun cas tu n'auras droit à de la pitié, que cela soit clair.
Emma toisa la jeune fille un instant. Son regard déterminé malgré son corps douloureux et les épreuves qu'elles devaient encaisser. Elle se disait brisée mais c'est une vraie hargne que la psionique voyait en elle. Une rage qu'elle allait devoir apprendre à contrôler pour en tirer plus de force. Décidément, cette jeune fille lui rappelait ce qu'elle avait pu être.
"Cependant, j'espère t'avoir assez bien jugée pour croire que tu n'es pas du genre à quémander la pitié. Et que ta proposition est un acte de confiance plus que de provocation, que tu m'offres aujourd'hui les clés qui me permettront de t'aider à sortir de la cellule ou tu es prisonnière. Si je ne me trompe pas et que tel est bien le cas, alors j'accepte de lire ton passé, de ressentir ta peine, ta peur et ta colère. Si par contre je fais fausse route et que ton but est de m'éloigner de toi pour que je ne te pousses plus à lutter, alors je déclinerai ton invitation et remettrai le moteur en route. Alors dis moi ? Ai je raison ? Scellons nous à cet instant un pacte silencieux de confiance mutuelle ? "
La Professeur continuait de regarder la jeune Russe, avec le même calme et la même neutralité qu'on lui connaissait chaque jour. Bien sur elle espérait qu'Erika ne se rétracterai pas, mais elle ne voulait rien laisser paraitre, après tout, la balle était à présent dans le camp de la Russe, allait elle la renvoyer ou la laisser passer ?? . |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Mer 1 Fév 2012 - 5:34 | |
| Erïka était satisfaite de voir Emma lui obéir. C’était bien la première fois qu’elle donnait un ordre à un professeur et que ce dernier daignait l’écouter et exécuter sa demande. Lorsque la voiture fut immobilisée sur le côté de la route, l’adolescente jeta un bref regard à l’extérieur, par le pare-brise. Ils longeaient une route où la végétation était dense, très effrayante dans cette pénombre. Elle ne craignait pas tant la forêt, y ayant vécu pendant une bonne semaine. Le froid, la faim, la soif, la peur, elle avait vécu tant de choses, perdue parmi les arbres. Si elle avait réussi à s’en sortir, c’était grâce à Alexïs. Sans son jumeau, elle aurait abandonné depuis bien longtemps et ne serait pas dans cette voiture, fixant Emma Frost de ses grands yeux azurés.
L’esprit d’Erïka était encore embrouillé suite aux derniers événements. Elle ne savait plus quoi penser, son mal de crâne l'empêchant de réfléchir adéquatement. Cependant, une chose était certaine : elle souhaitait devenir plus forte, savoir se battre. Le professeur Xavier lui avait déjà été d’une très grande aide depuis le jour où elle lui avait fait part de ses problèmes. Cependant, maitriser sa colère, son impulsivité, cela ne l’aidait en rien face à ces individus. Certes, il avait fait de son mieux afin qu’elle reprenne une vie normale, que ses cauchemars se fassent de moins en moins fréquents et la tourmente bien plus rare. Il tentait de lui prodiguer de judicieux conseils, il l’écoutait parler d’une oreille attentive, en plus de l’aider à maitriser son don. Par contre, tout cela n’était plus suffisant. Charles Xavier était non-violent. Emma était la seule personne, mis à part le professeur, à qui elle pouvait s’adresser afin de devenir une véritable combattante. Elle saura l’entrainer pour faire face à son dur passé, elle en était persuadée.
La pitié, l’adolescente n’en avait pas besoin. Si elle avait désiré qu’on la prenne en pitié, son histoire aurait été dévoilée au grand jour depuis bien longtemps. Non, ce n’était pas ça. Une minuscule part d’elle désirait exprimer cette douleur, l’exposer en souhaitant qu’elle disparaisse dans la nature. Trop rarement, Erïka avait osé démontrer la détresse dans laquelle elle se retrouvait depuis trop longtemps. Elle avait souhaité oublier, mais c’était tout simplement impossible. Pourtant Emma lui avait proposé de tout effacer de sa mémoire. Cependant, d’ici sa majorité, l’adolescente aura probablement changé d’avis depuis longtemps. Une autre part d’elle souhaitait lui faire connaitre cet ennemi qu’Erïka souhaitait tant fuir. Qui songerait qu’elle avait été victime des agissements d’une secte ? Personne. Ça n’arrivait que dans les films pour la majorité des gens. Pourtant, c’était plus que réel… Elle en portait les cicatrices, autant physiques que mentales. Elle ne connaissait pas leurs noms, mais leurs visages étaient gravés dans son esprit. Ces hommes qui l’avaient maltraitée durant tant d’années, elle s’en souvenait parfaitement. Si leurs chemins venaient à se croiser, elle voulait être prête, pour ne plus jamais se sentir vulnérable face à eux. -« La pitié, j'en ai rien à foutre… Je veux seulement en finir avec eux, à jamais. Vous allez comprendre bien rapidement pourquoi. Bienvenue en enfer, mademoiselle Frost. »L’adolescente ferma les yeux, respirant profondément. Elle laissait à Emma la possibilité de sonder son esprit. Ayant déjà vécu l’expérience avec le professeur Xavier, quelques mois plus tôt, elle savait, en partie, à quoi s’attendre. Lorsque la femme accéda à ses souvenirs, une multitude de scènes défilèrent dans son esprit. Les images se révélaient toujours plus claires, plus précises lorsqu’un télépathe les visionnait. Erïka avait l’impression de revivre ces scènes affreuses dont elle avait été à la fois témoin et victime. //FLASH// Erïka, se nommant autrefois Kathleen, était dans une petite cuisine en compagnie de jeunes filles de son âge. Elle devait avoir onze ans à ce moment-là. Des femmes s’affairaient derrière les chaudrons alors que les jeunes filles épluchaient et coupaient des légumes. Par inadvertance, la russe échappa une pomme de terre qui roula au sol. Allant aussitôt la récupérer, elle retourna bien rapidement à sa place lorsqu’un homme entra dans la pièce. Il observa le travail qu’effectuaient les cuisinières avant de s’arrêter à la hauteur de Kathleen, qui retenait son souffle, coupant ses pommes de terre sans même lever les yeux vers l’individu. Puis, celui-ci passa son chemin. Il s’approcha d’une autre fille, qui devait avoir quelques années de plus qu’elle. Lui reprochant son manque de productivité, elle fit l’erreur de dire que sa main la faisait souffrir. Un sourire sadique aux lèvres, l’homme régla le problème en attrapant un couteau de boucher et l’abattant sur le poignet de la jeune fille qui hurla de douleur. *** Kathleen fixait, sans émotion apparente, le rituel s’effectuant devant elle. Tenant discrètement la main de son frère qu’elle avait l’impression de broyer, elle ne pouvait pas détacher ses yeux de la scène. Crucifiée à un mur de bois, une femme hurlait de douleur. Elle avait tenté de s’enfuir, voilà ce qui lui en avait couté. Malheureusement, il n’y avait pas que sa vie qui sera retirée ce soir, mais également celle de l’enfant qu’elle portait. Nue, d’énormes clous s’enfonçant dans la chair de ses mains, de ses jambes, elle criait, brisant le silence de la nuit. Ses larmes coulaient le long de son visage défiguré par la douleur, glissant le long de ses joues avant de terminer leur course sur le plancher, dans une flaque carmine qui ne cessait de prendre de l’expansion. Puis, un homme armé d’un très long couteau s’approcha d’elle, lui ouvrant le ventre d’un seul coup de lame. Il en fit sortir l’enfant, ou plutôt le fœtus qu’il était, avant de le laisser mollement tomber au sol. Alors qu’il appelait les chiens afin qu’il se nourrisse de cette viande fraiche, il laissa la femme vivre ces derniers instants dans d’atroces souffrances. *** Un homme tentait de maitriser la jeune Kathleen du mieux qu’elle pouvait. Cette dernière se débattait violemment, cherchant à fuir cet individu qui l’effrayait tant. Jetée dans une petite pièce sombre, la jeune fille tenta de s’échapper, mais une main s’abattit sur son visage, la faisant tituber. Puis, elle fut de nouveau frappée, à la tête. L’homme enchaina les coups, que ce soit au niveau de l’abdomen ou bien des jambes, il continua de la maltraiter, lui donnant des coups de pieds alors qu’elle se retrouvait au sol, recroquevillée. Puis, il ferma la porte, la verrouilla à clé et s’éloigna, laissant l’enfant à elle-même durant des longues heures. *** Une lame affutée se planta dans l’avant-bras droit de l’adolescente qui tomba sur ses genoux, sous le choc. La lame se retira lentement de sa chair et son propriétaire la regarda souffrir, sans un mot. Blessée, pleurant les larmes que son frêle et petit corps avait retenu trop longtemps, Kathleen tentait de faire stopper cette affreuse douleur. Il n’y avait personne pour l’aider, pour la soigner. Elle était seule, laissée à elle-même. Ne sachant quoi faire, elle se servit d’un morceau de ses vêtements pour en couvrir la plaie, tentant d’arrêter le saignement. *** Dans les bras de son frère, Erïka était parfaitement éveillée. C’était son tour de garde. Dans un minuscule abri de bois et de feuillage qu’ils avaient fabriqués avant la tombée de la nuit, les jumeaux craignaient d’être retrouvés. Chacun leur tour, ils dormaient, tentant de récupérer un minimum d’énergie afin de continuer leur marche dès le lever du jour. Une fraiche brise nocturne la fit frissonner et elle se rapprocha davantage d’Alexïs, plongé dans un léger sommeil. //FLASH// Le visage trempé par les larmes, Erïka observa Emma. Les poings serrés, rouvrant sa blessure à la main, l’adolescente s’attendait à une réaction de sa part. Si son institutrice restait indifférente à tout cela, soit elle avait une très bonne maitrise de ses émotions, soit elle était insensible. En fait, l’étudiante ne savait pas à quoi s’attendre d’elle. Elle ne voulait pas de cette compassion ou bien de ces regards désolés. Seulement de la compréhension. Se replaçant lentement sur son siège, elle passa sa main valide sur son visage, posant sa tête sur l’appui-tête du banc. De très nombreux souvenirs avaient parcouru son esprit. Elle avait revu les meurtres, les tortures, les viols, auxquels elle avait souvent assisté. Elle s’était revue être battue, maltraitée. C’était beaucoup à encaisser d’un seul coup et c’était un pur soulagement que de sentir la présence rassurante de la femme à ses côtés. Avec elle, personne ne pouvait l’atteindre. Enfin, pour l’instant…-« Je ne veux plus jamais… revivre ça… Je dois être capable de me battre... pour qu'ils ne me fasse plus jamais de mal...» Prononça-t-elle avec difficulté. Respirant profondément, elle tentait de se retrouver dans son esprit embrouillé. . |
| | | Emma Frost
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Jeu 2 Fév 2012 - 0:25 | |
| Parfait, Erika semblait sure de son choix. Enfin, Emma allait comprendre, elle allait cesser de chercher à tâtons la méthode la plus adéquate pour aider la Russe. La Professeur n'avait pas peur de ce qu'elle allait voir, elle savait pourtant bien que ça ne serait pas beau, que la vérité était souvent bien plus effrayante que l'ignorance, mais au moins elle apportait la connaissance, et pour soutenir son élève elle en avait besoin.
D'une main elle attrapa le bout d'un de ses gants blanc, voilant la seconde main, tirant dessus pour le faire glisser et l'ôter. Elle tendit ensuite le bras droit, à présent nu, vers la jeune fille, jusqu'à ce que ses longs doigts s'apposent à la tempe de celle ci, croisant leurs deux regards azurs. Il était temps de savoir. ***** Les flashs s'étaient enchainés en à peine quelques secondes, bien qu'ils parurent durer aussi longtemps que le temps écoulé au cours des événements qu'ils retracèrent. Emma avait comme absorbé les souvenirs d'Erika, les forçant à remonter en elle, les vivant véritablement aux travers les yeux de la petite Russe, happant ses sentiments, s'en enroulant.
Tout avait eu l'air réel, pour l'une, comme pour l'autre. Aussi lorsque Emma quitta l'esprit de la Russe, elle avait blêmit son teint plus albâtre encore. Elle était, tout comme sa jeune élève, prise de tremblements et mit quelques longues minutes à totalement ré-intégrer ses propres pensées, à se re-situer, dans sa voiture, sur la route de l'institut. La psionique avait l'habitude de ce genre d'échange, mais quand les pensées provoquaient chez la personne sondée de fortes réactions, l’Américaine ne pouvait les empêcher de se fondre en elle. Donc non, elle n'était pas choquée par ce qu'elle venait de voir, elle était en colère, outrée, révoltée, mais pas choquée, elle en avait vu tellement d'autres, tout aussi horrible. Cependant le dégout que ressentait Erika pour les scènes de son passé lui donnait une sensation de mal être. Cela allait passer." Personne ne devrait avoir à vivre ça, même une fois, alors soit sûre que jamais rien ni personne ne te forcera à le vivre à nouveau. Ils sont forts, sadiques, et te possèdent surtout par la peur qu'ils te renvoient. Quand je t'aurais appris à ne plus avoir peur d'eux, je t'enseignerai la défense. Mais n'oublie jamais une chose Erika, tu es plus forte qu'eux, quelque soit leur nombre, car toi tu as la volonté de vivre, et ce malgré qu'ils aient tentés de te briser à maintes reprises. Cette volonté c'est le feu qui les consumera et qui te révélera vainqueur, toujours. "Emma était embrouillée, elle ne savait plus si elle parlait pour elle même où pour la jeune fille l'accompagnant. Mais dans le fond ça n'avait pas grande importance, elles étaient tellement semblables.
Doucement la mutante retrouvait son calme, enfilant à nouveau son gant tout en entourant le volant de la voiture de ses doigts, tournant les yeux vers l'étudiante. " Et si nous rentrions à présent ? Je crois que ton bras à besoin d'être ausculté. ". |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Jeu 2 Fév 2012 - 6:44 | |
| Erïka jetait de brefs regards à Emma. Cette dernière était calme, mais quelque chose troublait son habituelle indifférence. Elle voyait bien ses mains trembler légèrement. Était-ce la faute à toutes ces affreuses images qu’elle avait visionnées ? L’adolescente pouvait comprendre. Les cœurs sensibles pouvaient s’abstenir de fouiller dans son esprit, bien qu’elle ne considère pas son professeur comme une personne au cœur fragile. Bien calée au fond de son siège, luttant pour ne pas fermer les yeux, épuisée, elle fixait la route devant elle, le regard vide. C’était toujours aussi douloureux de raviver le passé. Elle ne s’y ferait jamais.
Posant les yeux sur la blessure à sa main, la russe tenta de ne pas tâcher son manteau de sang, évitant également d’en faire tomber quelques gouttes sur le siège d’un blanc éclatant sur lequel elle prenait place. Elle préférait voir ses jeans salis par le liquide carmin. Au moins, ça ne lui coutera pas si cher d'en racheter un autre. Elle avait hâte de soigner cette fichue plaie. Elle ne la faisait pas tant souffrir, mais c’était agaçant de devoir faire attention à tout ce qu’elle faisait pour ne pas répandre de sang partout. C’était surtout son bras qui lui faisait mal, sentant quelques morceaux de miroir coincés dans sa peau, sans parler de sa tête qui allait finir par exploser. Les aspirines allaient-elles finir par faire leur boulot ?
-" Personne ne devrait avoir à vivre ça, même une fois, alors sois sûre que jamais rien ni personne ne te forcera à le vivre à nouveau. Ils sont forts, sadiques, et te possèdent surtout par la peur qu'ils te renvoient. Quand je t'aurais appris à ne plus avoir peur d'eux, je t'enseignerai la défense. Mais n'oublie jamais une chose Erika, tu es plus forte qu'eux, quel que soit leur nombre, car toi tu as la volonté de vivre, et ce malgré qu'ils aient tentés de te briser à maintes reprises. Cette volonté c'est le feu qui les consumera et qui te révélera vainqueur, toujours. "
Ils la possédaient. Ils exerçaient un certain contrôle sur elle, même à distance. Oui, elle avait peur. Après ce qu’elle avait vécu, elle ne pouvait que craindre ces hommes sans pitié. Emma avait-elle réellement la patience et les capacités nécessaires pour faire d’elle une jeune fille plus forte, ne ressentant plus cette peur oppressante face à ses bourreaux ? Erïka ne demandait qu’à être bien plus forte. Elle ne voulait pas que se défendre, elle voulait également attaquer. Elle souhaitait faire payer ces hommes qui lui avaient fait vivre ce cauchemar durant de longues années. La vengeance n’était peut-être pas la solution, mais apaisera sûrement l’esprit de l’adolescente. Si ces démons ne vivaient plus sur cette terre, elle ne pourra qu’être en paix.
Certes, Erïka souhaitait vivre. Elle n’avait pas fui ses bourreaux pour mourir, quelques temps plus tard. Elle comptait bien faire de sa vie quelque chose de meilleur où elle pourra devenir ce qu’elle désirait être. Si elle avait survécu durant ces années à la secte, c’était bien parce qu’Alexïs était avec elle. Jamais elle n’aurait pu le laisser seul dans cet enfer. Il était sa bouée de sauvetage, celui qui tentait de la rassurer, de lui donner l’espoir d’une vie bien plus belle. C’était grâce à lui qu’ils avaient fui la secte. S’il n’avait jamais été là, l’adolescente serait déjà morte à l’heure qu’il est. Nombreuses avaient été les fois où elle avait songé à s’enlever la vie. À chaque fois, elle renonçait, ne souhaitant pas quitter son frère. Il était tout à ses yeux, plus précieux que le plus beau des diamants. Il l’avait souvent empêché de faire de belles conneries. Elle lui en sera éternellement reconnaissante.
Les paroles d’Emma avaient réussi, en partie, à apaiser Erïka. C’était ce genre de chose qu’elle avait besoin d’entendre après toutes les images qu’elle avait revu. Elle avait besoin de sentir que tout cela prendra fin, qu’elle s’en sortira et que ce ne sera plus que du passé. C’était bientôt la fin de cette nuit d’horreur. La russe avait terriblement hâte du jour où elle pourra se lever, vivre sa vie, l’esprit tranquille. Pour l’instant, ce n’était pas possible. Elle avait terriblement mal à la tête.
-" Et si nous rentrions à présent ? Je crois que ton bras a besoin d'être ausculté. "
La jeune fille acquiesça silencieusement, observant la route devant elle. Luttant afin de ne pas dormir, elle fut soulagée de voir l’institut, à l’horizon, retirant sa ceinture de sécurité avant même que l’automobile soit arrêtée, Erïka attrapa son sac qu’elle passa sur son bras valide. Le véhicule immobile, garé sur le terrain de l’institut, la russe s’en extirpa, soulagée de retrouver son chez soi. Ce manoir était sa maison, un endroit lui tenant particulièrement à cœur. Ici, elle se sentait en sécurité. Gravissant avec peine les escaliers menant aux portes principales, l’adolescente pénétra dans le hall, désert à cette heure-ci. Elle suivit lentement Emma jusqu’à l’infirmerie, bien heureuse de ne voir aucun élève ni professeur dans les couloirs. Elle ne supporterait pas les questions. Elle ne voulait voir personne d’autre que son institutrice, en ce moment. Entrant dans la salle de soin, Erïka déposa son sac au pied d’un lit et s’y assit. Il lui fallut de longues minutes afin de retirer son manteau et de le poser à ses côtés.
-« Vous n’auriez pas un remède contre les migraines ? J’ai l’impression que ma tête va exploser… » Demanda-t-elle, rompant ainsi le silence. .
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| | | Emma Frost
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Sam 4 Fév 2012 - 19:28 | |
| -« Vous n’auriez pas un remède contre les migraines ? J’ai l’impression que ma tête va exploser… »
Emma serra un peu plus le volant, ses doigts se crispant autour de l'objet circulaire. Non elle n'avait pas de remède miracle, elle aurait bien aimé fut un temps, et encore certains jours, mais elle savait que cela n'existait pas... même si certains étaient convaincus du contraire. En effet, la mutante avait connu les méthodes expérimentales de l'asile ou elle avait été enfermée jeune fille. Les décharges électrique, les séances sonores bruyantes, accroissant la douleur, d’où elle ne pouvait échapper, l'isolation de longues journées, enfermée dans le noir... L'américaine elle même s'était improvisée docteur, essayant les solutions les plus folles, animée par son jeune âge, guidée par la douleur. Se taper la tête aux murs, se la broyer entre les mains, hurler et pleurer jusqu'à ce que la fatigue prenne le dessus et l'emporte, ignorant les souffrances. Elle avait même songé une fois à s'enfoncer une aiguille dans l’œil pour atteindre la zone qui la faisait souffrir dans son cerveau. Fort heureusement elle fut arrêtée à temps par un autre patient.
Quelque soit les méthodes, les siennes ou celles barbare des médecins, aucune n'avait marché. Et c'est peut être pour cela, usée par le mal, qu'elle avait perdue les pédales et fait tant de victimes en fuyant. Elle ne regrettait rien, la mutante aurait été enfermée des années, peut être même toujours sans ça. Et jamais elle n'aurait compris ce qui lui arrivait, jamais elle n'aurait réussi= à trouver de précieux alliés qui la guidèrent et lui offrirent enfin une solution, qui n'avait rien de facile à atteindre. A présent, c'était à son tour de guider Erika.
" Les médicaments que tu avales t'aiderons tout au plus à les apaiser quelques heures, elles reviendront si tu t'accroches à cette solution. Je pourrais te donner quelques autres méthodes semblables, mais pareillement le mal reviendra. La seule véritable réponse est la maitrise. En effet, tu dois apprendre à contrôler ton don, c'est d’ailleurs pour faire cela que tu as rejoint l'institut, non ? Le chemin pour obtenir le plein contrôle de ses pouvoirs peut être plus ou moins long selon les personnes, mais je sais que tu ne manques pas de volonté et je suis sure que tu y parviendra rapidement. Par contre, endormir tes sens avec des produits ne t'aidera pas à ça, il faut que ton don soit totalement débridé, même si c'est assez horrible pour les gens qui comme nous avons des dons qui entrainent une certaine empathie, c'est la seule solution."
Emma se rappelait les longues heures passées à se rouler au sol, la tête entre les mains, assaillie par milles voix venant de tout les esprits environnants. Dans ces moments là elle n'était plus qu'une enveloppe réceptive, incapable de retrouver ses propres pensées parmi le flot se déversant en elle, et moins encore capable de s'accrocher à une seule, de faire un tri, d'ordonner pour trouver une cohérence au brouhaha mental. Aujourd'hui sa maitrise était quasi parfaite, mais lorsqu'elle perdait un peu le contrôle, en cas de fatigue où d'ébriété, son don se prenait encore à vagabonder, happant les pensées alentours pour les offrir à l'esprit de la psionique qui ne les souhaitaient pas. Fort heureusement, cela était fort rare.
" Nous sommes presque arrivées, tes blessures ne te font pas trop souffrir ? " . |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Mer 8 Fév 2012 - 21:52 | |
| Les médicaments qu’Erïka prenait ne faisaient qu’apaiser momentanément la douleur. Lorsque celle-ci était moindre, elle pouvait disparaitre complètement. Cependant, jour après jour, les maux de têtes étaient de plus en plus forts, de plus en plus fréquents et l’adolescente peinait à les faire disparaitre. Elle avalait une grande dose de comprimés d’aspirine en espérant faire reculer le mal, mais ce n’était pas suffisant. Elle s’accrochait à la seule méthode qu’elle connaissait, faute de pouvoir faire autre chose. La maitrise était une solution, mais elle nécessitait du temps, de la pratique. Elle n’avait pas la force de faire ça, en ce moment. Elle pourrait bien dormir, mais les maux ne disparaissaient pas toujours pour autant. Il lui était bien souvent arrivé de se lever, au milieu de la nuit, incapable de supporter une migraine tenace la réveillant régulièrement. Elle comprenait que ce n’était pas la solution, mais n’en voyait pas d’autres, dans l’immédiat. Tout ce qu’elle souhaitait était de mettre fin à cette douleur. Elle ne demandait qu’à maitriser son don – ou plutôt ses dons – suffisamment pour faire disparaitre les désagréments qu’ils engendraient.
-« C’est facile à dire… » Murmura-t-elle pour elle-même.
Erïka observait le décor défilant sous ses yeux, cherchant l’institut du regard. L’adolescente sera soulagée de retrouver cet endroit sécuritaire, protecteur. Cependant, pouvait-elle vraiment être en paix ? Ses tourments intérieurs étaient toujours présents, ils ne la laisseront pas tranquille. Elle n’arrivait pas à s’en débarrasser. Elle pouvait les oublier momentanément, mais sans plus. Ils revenaient toujours à la charge, refusant de la laisser tranquille. La moindre parole, le moindre geste pouvait raviver ce cauchemar sans fin. Elle devait apprendre à s’en détacher, s’en immuniser, si elle souhaitait devenir plus forte. Elle restait, à présent, insensible à bien des choses affreuses dont les médias faisaient état, qu’elle pouvait apercevoir dans la rue ou bien lire dans un bouquin. Elle avait vu et vécu bien pire. Cependant, faire face aux horreurs de son passé faisait tomber cette barrière d’indifférence qu’elle conservait en tout temps. Elle n’était pas en mesure de s’en détacher, des années plus tard.
-"Nous sommes presque arrivées, tes blessures ne te font pas trop souffrir ? "
L’adolescente jeta un coup d’œil à sa main endolorie. Cette coupure la faisait souffrir à chaque fois qu’elle serrait le poing. Quant à son bras, la douleur était vive lorsqu’elle faisait un faux mouvement, mais supportable. Erïka avait appris à supporter la douleur physique. Même si ce n’était pas agréable, ces plaies n’étaient que superficielles à ses yeux. La plaie la plus douloureuse restait celle que personne ne pouvait voir, à l’intérieur d’elle. Un mélange de tristesse, de colère et ce sentiment de trahison s’entremêlaient en elle.
-« C’est supportable… J'ai connu pire.»
Le silence envahit bien rapidement le véhicule. Ni la femme, ni son élève n’étaient très bavardes. Elles se contentaient d’observer la route. L’une prêtant attention au chemin, l’autre le regard perdu dans le vague. La russe se sentait terriblement faible en ce moment. Elle était épuisée mentalement, physiquement et émotionnellement. Tout ce qu’elle désirait était fermer les yeux, mais cela impliquait de plonger presque aussitôt dans les bras de Morphée. L’adolescente tentait de trouver le moyen de rester éveillée. La meilleure solution restait de parler, au moins jusqu’à leur arrivée à l’institut. Elle décida donc de poser quelques questions à Emma, afin d’engager une certaine discussion où elle pourra bien plus écouter que parler. C’était mieux que de parler toute seule.
-« Comment… comment êtes-vous devenue si… indifférente ? Vous arrivez à rester calme dans toute situation… » . |
| | | Emma Frost
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Dim 23 Sep 2012 - 12:36 | |
| La voiture roulait à bon rythme, rapprochant rapidement les deux blondes de leur destination. Pourtant, à l’intérieur du véhicule, le temps semblait s'écouler avec une lenteur rare. Quelque chose de lourd s'était installé dans l'air, écrasant Erïka, happant Emma vers ses pensées. Si dans la même situation, bien des gens auraient noyés la jeune Russe sous un flot de paroles réconfortantes, la psychique elle n'en fit rien. Plus encore, elle opta pour un silence total. Après tout, si son élève avait besoin de parler, elle le ferait d'elle même. Pour l'heure il n'aurait pas été judicieux de tenter quoi que ce soit pour la soulager. Et puis, que-ce que quelques termes creux pouvaient offrir ? Car oui, si Emma savait que les mots étaient parfois de redoutables armes, elle doutait cependant qu'ils puissent apporter un soulagement quand ils n'étaient que peins, sans texture, intangibles. Franchement, pouvait-on imaginer un avenir plus doux quand on avait vécu ce que venait de subir la Russe, juste parce que quelqu'un affirmait qu'il arriverait. Et puis... arriverait il vraiment ?
Et c'est de cette réflexion que l'esprit de la Psionique bascula vers une autre, qui la tracassait depuis quelques temps. Emma avait une désagréable sensation à chaque fois qu'elle lisait, dans le journal, un fait divers concernant un mutant, qu'elle regardait les information, ou qu'elle croisait d'étranges regards, craintif et haineux. La grande blonde en avait parlé avec son ami, le Fauve, qui avait quelques liens avec le milieu politique, tout comme elle, et ils étaient tombés d'accord sur une chose. Les temps étaient entrain de changer. Bientôt les mutants ne seraient plus protégés par l'anonymat et lorsque le secret tomberait, cela risquait de ne pas se faire dans la douceur. Étais-ce pour cela que la Russe assise à ses cotés souffrait d'autant de persécution ? Que les siens ne voulait cesser de la tourmenter ? Elle n'aurait pas été la première "réfugiée" de l'institut à subir le joug de sa famille suite à sa différence.
Bien que la femme pensait à son élève à cet instant précis, elle en avait à demi oublié sa présence. Aussi, lorsque Erïka reprit la parole, Emma fut surprise de constater qu'elle n'était pas seule plongée dans le silence de l'automobile. Ramenée rapidement à la réalité par la voix étouffée de la demoiselle, il lui fallut tout de même quelques instants pour analyser le sens de l’interrogation de cette dernière.
-« Comment… comment êtes-vous devenue si… indifférente ? Vous arrivez à rester calme dans toute situation… »
La question ne la surprit pas. Ce n'était pas la première fois qu'on la lui posait. Cependant, elle la dérangea quelque peu, comme à chaque fois quelle était formulée. Si habituellement elle se contentait d'un sourire mystérieux où de ne carrément pas répondre, cette fois il était évident que ça ne suffirait pas. C'est qu'Erïka savait se montrer plus têtue qu'une mule. Et comme elle cherchait sans doute à éloigner toute possibilité d’interrogation sur son propre compte, elle ne lâcherait probablement pas l'affaire.
Il lui fallait donc une réponse. Mais que dire ? Le professeur refusait de mentir à cet instant précis. Mais elle n'avait pas non plus envie de s'étaler sur sa biographie. Il allait donc falloir offrir les informations par petites brides. Mais lesquelles sélectionner ? Après tout, elle ne savait pas elle même comment elle avait pu devenir si distante. Erîka parlait d'indifférence, ce n'était pas le cas, certaines choses la touchait encore, le situation de la Russe la touchait...
Vraiment, Emma n'aurait pas su mettre un terme sur ses réactions. Froideur, neutralité, insensibilité... Tous ces mots ne collaient pas. Car intérieurement elle brulait d'une vraie colère face à ce qui venait d'arriver. Pourtant elle n'en montrait rien. Oui, le meilleur terme restait... contrôle. C'est ça, Emma avait appris à contrôler ses émotions, à les refouler, à les enfermer au fond d'elle et à ne les sonder que comme si il s'agissait de celle de quelqu'un d'autre, avec recul. Mais c'était sans doute dû à sa capacité de lire à l’intérieur des gens et elle n'était pas sûre que sans ce don, apprendre cela soit vraiment utile à la Russe. Pourtant, le détachement était sans doute la meilleure chose à faire de la part de la petite blonde, si elle voulait éviter d'être dévorée par ses tourments.
" Indifférente dis tu ? Je ne le suis pas autant que tu sembles le croire. Ce qui t'arrive ne me laisse pas de marbre, sinon je n'aurai pas pris la peine de venir te chercher. Si je suis calme c'est parce que j'ai compris il y a bien longtemps que c'est la meilleure réaction possible. Une force qui fait souvent balancer l'issue d'un conflit en ma faveur. Quant à savoir comment je fais... j'ai appris à garder le contrôle de mes émotions. Je les enferme, je les éloigne, je les regarde à travers une sorte d'aquarium qui me permet de les analyser à ma guise sans qu'elles ne puissent me contaminer. Je ne les rejette pas pour autant, c'est important de garder ses peurs, ses souffrances, ses colères et ses rancœurs, mais il ne faut pas qu'elles se mettent à dicter notre vie, voilà tout. La prochaine question qui franchira surement tes lèvres sera : Mais comment arriver à faire cela ? Et il n'y a qu'une réponse. Le temps, l'exercice et un renforcement mental. Comme je te l'ai dis, je suis prête à t'aider à poindre vers cette protection de ton esprit, alors ne te tourmente pas pour ça. Bientôt, tu reprendras les rennes de ta vie, tu as le caractère pour le faire, j'en suis persuadée. Tu as souffert, mais tu n'es pas une victime, parce que se désigner victime c'est accepter d'être amoindri, de baisser les bras. Et la lueur que j'ai parfois vue animer tes yeux, ne montre aucune trace de cela. J'ai également une question délicate pour toi Erïka, car tu en conviendra, la tienne l'était. Es tu prête à me faire confiance ? "
[ Désolée c'est loin d'être du niveau habituel d'Emma mais je la reprend doucement, un peu d'indulgence ! J’espère tout de même que ça te conviendra Riri et que tu as de quoi rebondir. Si quelque chose ne va pas, je le changerai, n'hésites pas à me le dire !! Je ne savais plus si l'on devait arriver à l'institut à la fin de mon post ou non par contre.. >.<. Gomen !! ]
[♥] |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Lun 8 Oct 2012 - 7:59 | |
| La mort était vile, elle était cruelle et sans pitié. Parfois, Erïka désirait ne pas penser que son heure pouvait surgir n’importe quand. Elle aimerait bien devenir ce petit lapin, gambadant doucement sur la chaussée. Il ne pensait pas à la mort. Il vivait, sans se soucier des journées qui passaient, sans compter les heures. Il se réveillait lorsqu’il avait repris un peu de force, quand son corps était parfaitement reposé, puis se mettait en quête de nourriture. Il ne prenait pas conscience du fait que la mort pouvait le happer sans prévenir. En fait, il ne connaissait pas cette notion. Il ne se questionnait pas sur la vie, sur le pourquoi des évènements et des agissements d’autrui. Il vivait simplement, sans s’embrumer l’esprit. Erïka enviait ce lapin qui disparut bien rapidement dans un sombre buisson. Elle ne pouvait s’échapper si facilement. Elle ne pouvait se cacher, la preuve, l’une des personnes qu’elle désirait fuir avait réussi à la retrouver. Que faire si elle ne se sentait plus en sécurité dans la demeure de sa grand-mère adorée ? Il ne lui restait qu’un seul refuge, sa dernière chance de s’en sortir : l’institut. Sans le professeur Xavier, elle ne serait pas ici actuellement. Elle ne serait peut-être pas vivante, non plus. Victime d’un meurtre ou d’une overdose d'acétaminophène ? Tout était possible. Elle pouvait se compter chanceuse d’avoir reçu de l’aide dans un moment de sa vie où elle en avait terriblement besoin. Ainsi, elle avait peut-être évité une triste vie, une tragique fin. Elle pouvait voir la vie sous un nouveau jour et en découvrir ses bons côtés, mais pas pour l’instant. En ce moment même, dans la voiture d’Emma Frost, elle ne pouvait penser à quoi que ce soit de positif. En fait, elle avait bien du mal à penser à quoi que ce soit, ayant la terrible impression qu’on martelait sa tête à coup de pioche, de marteau piqueur et de bulldozer. Cependant, l’heure n’était pas au repos. Pas tout de suite. Elle devait rester éveillée le temps d’arriver à l’institut. Ce fut probablement pour cette raison qu’elle passa outre cette habitude d’être silencieuse et s’adressa à Emma, sans but particulier. Plus tard, elle pourra constater à quel point elles sont semblables et ce, pas seulement physiquement.
Pourquoi Emma semblait-elle si indifférente face à ce qui l’entourait ? Il devait y avoir une origine à cela. On ne naît pas froid et distant, ce type de trait de personnalité se développait avec le temps. Avait-elle vécu quelque chose l’ayant poussée à se refermer comme une huître ? Tentait-elle simplement de se faire respecter en se montrant aussi mystérieuse qu’inébranlable aux yeux de tous ? Tout était possible. Il était difficile d’imaginer le genre de vie qu’avait pu mener une autre personne lorsqu’on ne la connaissait que peu. Après tout, qui aurait pu deviner ce qu’avait vécu Erïka par le passé ? Personne. C’était tout simplement inimaginable. Elle s’était retrouvée dans une secte de fou. Il lui avait fallu bien du temps pour comprendre quelque chose à cet endroit, aux personnes qui y adhéraient. Des années plus tard, avec du recul, elle crut comprendre de quoi il s’agissait réellement : un endroit où des personnes sans scrupules pouvaient arnaquer les femmes, et parfois même les hommes, en détresse, qui étaient facilement influençable, afin d’en tirer d’eux tout ce qu’ils désiraient. Ces hommes n’étaient pas sains d’esprits. Ils avaient des problèmes psychologiques, d’étranges déviances. En créant cette secte, en manipulant les premiers idiots venus et les poussant à leur faire confiance, ils pouvaient en tirer tout leur argent et vivre à leur dépend alors qu’ils les exploitaient à leur avantage, cherchant à laisser libre cours à ce qu’ils étaient réellement. Plus le temps avançait, plus ils trouvaient des personnes crédules à traîner dans leur piège. Tout leur semblait si facile. Erïka se souvenait qu’ils étaient un peu plus d’une dizaine d’hommes à contrôler ces personnes et les traiter comme du bétail en leur bourrant le crâne de paroles insensées. Durant toutes ces années de souffrance où elle n’avait pas cru un seul mot de ce que l’on pouvait lui raconter, l’enfant qu’elle était avait fait de son mieux afin de se montrer forte et de rassurer son frère, Alexïs. Si elle l’avait vu adhérer à ces histoires de fou, elle ne s’en serait probablement jamais remise, car son soutien dans cette situation était ce dont elle avait eu le plus besoin. Heureusement, il avait été préservé de cette folie contagieuse. Évidemment, même s’ils avaient réussi à quitter cet enfer, ils ne s’en sortaient pas sans séquelles. Il avait autant souffert qu’elle, mais les effets de cette douloureuse expérience n’avaient pas affecté sa personnalité de la même façon qu’Erïka. Le jeune homme y avait vu une occasion de se rebâtir, de profiter de chaque petit plaisir de la vie. Enfin, c’était ce qu’il lui disait. Cependant, elle savait bien qu’il tentait de s’occuper un maximum, de crouler sous les responsabilités entre ses études, sa vie sociale et son travail, afin de ne plus penser au passé. Contrairement à lui, elle s’était plutôt coupée du monde, ressassant toujours les malheureux évènements de sa vie sans se donner la peine de tourner la page sur tout cela. Son arrivée à l’institut lui avait permis d’entamer un nouveau chapitre de sa vie auquel elle pouvait, à présent, y noter une nouvelle tragédie familiale.
À quoi bon repenser à tout cela ? Elle devait se changer les idées, se concentrer sur quelque chose. Emma. Emma Frost était à ses côtés. Son héroïne. Sa sauveuse. Sans elle, Erïka n’aurait, peut-être, jamais remis les pieds à l’institut. Sans elle, elle ne serait peut-être plus vivante. L’adolescente lui devait beaucoup. Cependant, le moment n’était pas à la gratitude et aux remerciements. La mutante souhaitait dormir, ce qui n’était pas possible, pour l’instant. Dans quelques minutes, la voiture se garera à l’institut Xavier. Il fallait donc qu’elle fasse preuve de patience et de beaucoup de volonté afin de ne pas céder aux désirs de son corps. Parler. C’est pour cela qu’elle s’adressa à son institutrice. Visiblement, cette dernière réfléchissait à cette question particulière. Comment expliquer pourquoi elle adoptait cette attitude froide et détachée, cet air indifférent ? Même s’il n’était pas facile de mettre des mots sur cela, Erïka elle-même le savait très bien, l’institutrice brisa finalement le silence afin de fournir une réponse.
Malheureusement pour elle, ses paroles ne furent pas totalement comprises et assimilées par son étudiante. La russe était épuisée sur le plan physique et, surtout, psychologique. Elle n’avait plus l’esprit clair et ne pouvait retenir que quelques bribes de phrases çà et là. Cependant, elle se souvenait de ce qui était important, à ses yeux. Tout d’abord, Emma se souciait d’elle. Cela confortait Erïka bien plus que la Reine Blanche pouvait le croire. Pendant longtemps personne ne s’était soucié d’elle et lorsque c’était le cas, ce n’était jamais positif. Alors, savoir qu’une personne se préoccupait de son cas agissait comme un pansement sur son petit cœur endolori. Cela ne pouvait guérir totalement ses blessures, mais pouvait la mener sur la voie de la guérison. Ce qui lui fallait, par-dessus tout, était du temps. Ça, à l’institut, elle allait en avoir beaucoup.
Contrôle. Renforcement mental. Temps. Voici ce dont Erïka devait posséder. Ne plus être guidée par ses émotions, son impulsivité. Pouvait-elle y arriver ? Bien évidement. Le professeur Xavier l’avait aidée à gérer sa colère, contrôler une partie de ses émotions. C’était tout ce dont il lui fallait afin qu’elle ne projette plus sa rage sur n’importe qui. Le professeur avait été patient avec la jeune fille, tous ces efforts afin de l’aider n’avaient pas été vains. Cependant, elle avait encore beaucoup à apprendre et Emma Frost pourra l’aider dans cet apprentissage. Au fil des moments passés avec elle, l’adolescente commençait à y croire. Contrairement à ce qu’elle pouvait laisser paraître, l’institutrice était là pour l’aider, peu importe la situation. Maintenant, Erïka n’était plus seule.
La question que posa la télépathe poussa son élève à user de toute sa concentration afin de réfléchir un minimum. Cette dernière se répéta, à de nombreuses reprises, cette question. Pouvait-elle accorder sa confiance à Emma ? Après ce qui venait de se passer, la réponse semblait si évidente. Et si Erïka avait eu l’esprit plus clair, aurait-elle songé à cette même réponse ? Probablement. Elle n’avait aucune raison de se méfier de la mutante. Alors, pourquoi se casser la tête à étudier en profondeur, sous toutes ses coutures, un raisonnement qui lui semblait si évident et si logique en ce moment même ? Tout ce qu’avait fait Emma, jusqu’à présent, avait été pour le bien de l’adolescente. Pour lui faire plaisir, pour l’aider à développer ses aptitudes au combat, la femme l’avait amenée à la salle des dangers. Elle avait toujours été indulgente avec elle, ne l’avait jamais traitée comme une gamine. Elle lui avait, parfois, confiées certaines responsabilités. Et puis, maintenant, elle venait de la sauver dans un moment où elle avait désespérément besoin d’aide. À quelle occasion Emma avait-elle fait quelque chose contre elle ou la menant à penser qu’elle n’était pas digne de confiance ? À aucun moment elle ne l’avait fait. Il semblerait que la réponse à la question soit évidente, à présent.
Le regard dans le vague, Erïka luttait contre le sommeil. Elle savait que l’institut était à proximité, qu’elle pourra bientôt sortir de l’automobile. Elle devait rester éveillée et répondre à la question. Tournant lentement la tête vers Emma, la toisant silencieusement, il lui fallut de longues secondes avant d’ouvrir la bouche. Puis, elle prononça finalement ce simple mot dans un souffle trahissant son épuisement, mais qui se voulait tout de même déterminé, puissant, sincère. -« Oui. »Oui. Erïka faisait confiance à cette femme qui gara son automobile près du grand manoir qu’était l’institut Xavier. Elle l’avait ramenée à la maison, saine et sauve. Comment la jeune fille pouvait-elle la remercier pour cela ? Elle n’en savait rien, elle était trop fatiguée pour y penser. Pour l’instant, elle ne pensait qu’à son lit douillet qui l’attendait, à l’étage. Avant tout, elle devait quitter la voiture. Lorsqu’Emma coupa le moteur, la mutante ouvrit sa portière et s’extirpa du véhicule en s’assurant d’avoir bel et bien pris son sac avec elle. Puis, elle claqua la porte d’un geste las avant de se diriger vers l’établissement. L’adolescente avait l’impression d’être devenue un zombie lorsqu’elle pénétra dans le manoir. La grande majorité des résidents dormaient à cette heure. Il n’y aura personne dans les couloirs pour se poser des questions sur l’état d’Erïka. C’était parfait ainsi. L’air frais de l’extérieur avait réveillé l’esprit de la jeune fille qui avançait en direction de l’infirmerie. Maintenant qu’elle était de retour à cet endroit qu’elle considérait comme étant sa maison, elle ne pouvait qu’être apaisée. Elle ne craignait plus d’être attaquée. Ici, personne ne pouvait lui faire du mal, encore moins en présence d’Emma Frost. Cette dernière avançait plus rapidement qu’elle et ne tarda pas à atteindre l’infirmerie, suivit de l’adolescente.
Laissant tomber son sac au sol, retirant délicatement son manteau avant de lui faire subir le même sort, la jeune fille s’avança, par la suite, du lit le plus près. Elle s’y hissa difficilement, se sentant lasse et sans forces. Elle étouffa, de sa main valide, un long bâillement. Puis, elle leva les yeux vers Emma. Paume ouverte, découvrant ainsi l’entaille à sa main, l’adolescente fixait la femme vêtue de blanc se trouvant devant elle. Bientôt, cela sera terminé. Bientôt, elle pourra trouver le repos. Ce n’était qu’une question de minutes. -« Finissons-en au plus vite. »[Ton poste était parfait, ma belle petit Amy-chou ♥ J'étais un peu, beaucoup, trop, inspirée et j'ai pondu un roman sans m'en rendre compte. J'espère que tu ne me tueras pas pour toute cette lecture, déjà que Scum risque de le faire xD] [Ou Deadpool !] |
| | | Emma Frost
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Jeu 17 Jan 2013 - 20:10 | |
| Le visage de la femme ne montra aucune satisfaction lorsque son élève affirma lui faire confiance. Non pas que cela ne l'atteignait pas, que ça ne lui réchauffait pas le cœur mais elle avait pris l'habitude de ne jamais dévoiler ses sentiments de garder une réaction de marbre en tout circonstance. Pourtant, le mot unique de la Russe avait suffit à lui faire plaisir. Plus encore, il sonnait comme une victoire et le glas d'une nouvelle optique entre elles. Puisque désormais Erïka savait qu'elle pouvait se reposer sur elle, les choses allaient être plus facile et la psionique était sûre que désormais elle pourrait apporter bien plus efficacement son aide à l'étudiante. Ce n'était pas la raison pour laquelle elle avait répondue à l'appel à l'aide de la demoiselle, n'ayant pour une fois pas agit par soucis de manipulation, cependant le résultat était exactement ce qu'elle souhaité depuis qu'elle avait fait la rencontre de la jeune blonde. Enfin, elle allait avoir un accès à son esprit têtu et peut-être une petite emprise sur elle, permettant ainsi de mieux la canaliser mais plus encore, de mieux la comprendre.
Mais le processus serait encore bien long avant qu'Erïka ne s'ouvre, qu'elle apprenne à compter sur les autres et surtout, plus encore que de faire confiance à quelqu'un, qu'elle gagne confiance en elle même. Pour l'instant, il n'y avait pas grand chose de plus à faire. Tout avait été dit et la Russe avait besoin de méditer sur les événements, d'avoir un peu de temps pour souffler, de retrouver un calme intérieur. A l'heure actuelle, elle était trop épuisée, physiquement et moralement pour que quoi que soit de bon soit réalisable. Aussi, elle allait avoir besoin de repos et Emma le savait.
C'est pour cette raison qu'une fois arrivées à l'institut, Emma gara rapidement la voiture, toujours en silence. Il fallait bien sûr soigner la blessure d'Erîka avant de lui offrir le loisir d'un peu de paix mais ce n'était pas une raison pour trainer. Plus vite ce serait fini, plus vite elle serait libre. La suite n'appartenait qu'à elle. S'isoler, dormir, pleurer dans son coin où aller trouver ses amis, à chacun de gérer ses souffrances à sa façon. Pourtant, Emma avait envie de donner un petit coup de pouce à sa protégée afin de l'aider à apaiser ses tourments quelques heures du moins. Et pour ce faire, elle savait exactement comment agir. Les mots n'étaient plus utiles, elle avait donc une autre solution.
Une fois à l'infirmerie, elle s'occupa de bander la main de la jeune femme, désinfectant au préalable la plaie, jugeant qu'il n'était pas nécessaire de recoudre. Puis, à l'aide d'une petite pince prévue à cet usage, elle ôta un à un chaque bout de verre du bras de son élève. Elle agissait de façon professionnelle, sans particulièrement de douceur, ni même de brutalité. Aussi, cela pouvait faire un peu mal sans pour autant être une torture. De toute façon elle savait que les douleurs d'Erïka était bien plus rude dans son cœur que sur son corps à l'heure actuelle.
Puis, lorsque le bras de la jeune fille eut lui aussi subit tout les soins nécessaire, la blonde fit face à cette dernière.
" Voilà, il n'y a plus de risques d'infection ou d’aggravation. Fais attention à ce que ta plaie se referme rapidement en n'usant pas trop de ta main et laisse au maximum ton bras au repos pour quelques jours. Tu ne tiendra aucune séquelles physique si ce n'est peut-être quelques cicatrices. Mis à part ça, ça devrait aller... en ce qui concerne ton corps. Je pense que tu devrai aller dormir un peu maintenant. Si tu as besoin de me voir, je serai dans mon bureau. Sinon... tu as mon numéro, n'hésites pas. Je vais t'accompagner à ta chambre, c'est sur mon chemin. "
Emma escorta donc la demoiselle jusqu'à sa chambre, puis, au moment de la quitter, elle posa doucement sa main sur l'épaule de la Russe. Si extérieurement cela pouvait faire penser à un geste de compassion et de soutiens, le but était tout autre. Erïka avait déjà bien trop abusée des médicaments pour s’assommer et la psionique ne désirait pas qu'elle réitère l’absorption de pilule une fois seule. Ça 'aidait pas et ça pouvait devenir dangereux. Non qu'elle pense que la demoiselle soit trop faible pour surmonter l'épreuve qui l'attendait mais il était facile de faire une erreur quand son esprit été embrumé par de sombres pensées empêchant d'agir avec discernement. A défaut, elle préféra se glisser un instant dans son esprit et y déposer une pensée silencieuse, plus douce ainsi que le désir de dormir. Puis, avec un rapide sourire, Emma reprit sa route, laissant là son élève.
" Prends soin de toi Erïka, à bientôt, je n'ai pas oubliée les propositions que je t'ai faite, viens me voir lorsque tu seras prête à t'endurcir. " |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: You're not alone, Erïka... [Pv Emma Frost] Jeu 17 Jan 2013 - 22:03 | |
| Erïka n’en pouvait plus. Elle ne pouvait plus supporter une vie à fuir et à se cacher du danger qui la guettait à chaque coin de rue. Elle était lasse de se battre, elle désirait baisser les bras. Un jour, tout cela la tuera de l’intérieur. Tous ces malheurs viendront gruger le peu de confiance qui lui restait, aspirer son âme écorchée par la vie. Elle ne sera plus qu’une carcasse vide, sans le moindre intérêt. Elle avait du mal à accorder sa confiance à autrui. Rares étaient les personnes sur qui elle jugeait qu’elle pouvait compter. Est-ce qu’ils l’abandonneront tous un jour ? Sera-t-elle laissée seule à elle-même ? C’était l’une de ses plus grandes craintes.
Le voyage jusqu’à l’institut lui avait semblé durer une éternité. Elle avait lutté pour ne pas s’endormir. Elle avait peur de ce qui pourrait hanter ses songes. À chaque fois qu’elle fermait les yeux, elle revoyait ce qui s’était produit dans l’appartement. Puis, elle se disait qu’elle aurait dû agir autrement, qu’elle aurait pu éviter d’être ainsi blessée. Son corps ne se portait pas trop mal. Elle n’avait que quelques plaies qui seront rapidement guéries avec le temps. À son for intérieur, les dégâts étaient majeurs. Elle était détruite. Le peu qu’elle avait tenté de reconstruire en elle venait de s’effondrer. Elle n’était plus qu’une épave sans grand intérêt.
Une fois au sein du manoir, la jeune fille se sentit mieux. Elle avait l’impression rassurante d’être en sécurité, entourée de murs indestructibles qui la protégera de tout, quoi qu’il arrive. Elle était heureuse que la majorité des résidents soient tous endormis à cette heure tardive. Ainsi, aucun risque qu’elle croise quelqu’un qu’elle connaissait. Elle allait pouvoir se cacher à l’infirmerie le temps de soigner ses blessures, puis filer à sa chambre sans que qui que ce soit ne puisse poser de questions à ce sujet. Elle ne désirait pas en parler. Elle souhaitait simplement oublier tout cela, toute cette souffrance dont elle avait été victime. N’avait-elle pas droit à un peu de répit ?
Une fois à l’infirmerie, Erïka pris place sur un lit. Elle resta assise, bien sagement, attendant que ce soit Emma qui lui porte les premiers soins. Si ce n’était que d’elle, elle irait probablement s’enfermer dans sa chambre immédiatement. Mais elle savait bien que ce ne serait pas raisonnable. Son professeur désinfecta silencieusement la plaie située dans la paume de sa main. Plus tard, la jeune fille pourra se réjouir d’être ambidextre. Elle pourra ainsi prendre soin de sa main blessée.
L’adolescente restait de marbre à tout ce qui l’entourait. Elle sentait les bouts de vitre être extraits de sa peau, mais n’affichait aucune émotion. C’était comme si elle ne ressentait rien. Elle était seulement lasse de tout ce qui l’entourait. Elle en avait assez. Elle désirait dormir, laisser le temps agir, mais craignait de fermer les yeux. La nuit allait être longue. Lorsque les soins furent terminés, Emma se passa face à son élève afin de lui adresser la parole. Les yeux rougit par les larmes de l’adolescente se levèrent en sa direction. La femme lui conseilla de faire attention à son corps pour les prochains jours. Elle lui proposa également de l’accompagner jusqu’à sa chambre. Si elle avait besoin d’aide, elle avait quelqu’un sur qui compter. Rares étaient les fois ou miss Frost semblaient moins sévère et indifférente face à ce qui l’entourait. Elle était plus douce qu’à son habitude et cela rassurait grandement Erïka qui glissa péniblement son sac sur son épaule intacte.
Elle ne se sentait plus aussi énergique qu’elle avait pu l’être, plus tôt dans la journée. Monter les escaliers devenait soudainement une très dure épreuve. Elle comptait chacune des marches qu’elle escaladait, comme si cela l’aiderait à ce que ce moment s’écoule plus rapidement. Puis, finalement, ses pas la conduisirent jusque dans le couloir où sa situait les chambres. Une fois devant la sienne, elle posa la main sur la poignée. Elle se retourna vers Emma lorsque cette dernière posa la main sur son épaule, geste peu habituel de sa part.
-« Prends soin de toi Erïka, à bientôt, je n'ai pas oubliée les propositions que je t'ai faite, viens me voir lorsque tu seras prête à t'endurcir. »
-« À bientôt. » Murmura l’adolescente.
Elle pénétra dans sa chambre, referma la porte derrière elle. Elle fit quelques pas, laissa tomber son sac au sol. Puis, elle retira ses vêtements. Il ne lui restait plus que ses sous-vêtements. Elle se laissa tomber sur son lit, posant la tête sur son oreiller moelleux. Puis, rebattant une couverture sur son corps, elle laissa le sommeil la gagner. Lorsqu’elle s’était retrouvée sur le seuil de la porte, une vague de fatigue l’avait soudainement envahie. Elle se sentait bien plus calme, apaisée malgré tout ce qui venait de se passer. Elle ferma les yeux, sans crainte de ce qu’elle pourrait voir dans ses songes. Finalement, elle s’endormie. Un sommeil réparateur qui guérira les maux du corps, mais qui aura bien du mal à soigner ceux de l’esprit.
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