X-Men : Sentinel Project Entrez dans un univers où l'homme est à l'aube de son évolution ! |
| | Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] | |
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Auteur | Message |
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Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
Messages : 2283 Date d'inscription : 04/05/2011 Age : 30 Localisation : Far Away From You ~
Fiche Tecnhique Metier: Professeure / PDG des S.M.I.T.E Industries Age : 21 ans Nationalité : Russe / Américaine
| Sujet: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Dim 15 Jan 2012 - 9:02 | |
| "I can't imagine how hard it must be to be you Adopting all your history It's hard being me too" Une brise glaciale vint caresser le visage d’Erïka. Cette dernière leva les yeux vers un ciel dégagé, plissant les yeux pour mieux observer quelques oiseaux volant gracieusement autour de l’institut. Cette journée était banale, comme tant d’autres. Épuisée par ces fichus devoirs qu’elle devait terminer, l’adolescente avait décidé de faire une petite pause afin de profiter du beau temps. Certes, il ne faisait pas très chaud, mais cela ne l’embêtait pas. Elle n’allait certainement pas s’empêcher de fumer une cigarette, comme elle le faisait maintenant, parce que la température extérieure était trop basse. Devant les portes principales de l’institut, Erïka observait le paysage autour d’elle, jetant, de temps à autres, quelques regards à ce qui se passait à l’intérieur. Rien de bien intéressant à vrai dire.
Le hall était bien souvent désert. Personne n’y restait, passant à la vitesse de l’éclair pour emprunter le grand escalier menant à l’étage ou bien pour se rendre dans un quelconque couloir. Il n’y avait personne digne d’intérêt aux yeux d’Erïka. Elle n’avait pas envie d’embêter quelqu’un et encore moins d’être embêter, mais elle ne serait pas contre le fait d’avoir de la compagnie. Puis, vint une tête intéressante parmi ces résidents sans grand intérêt : Will. Il était grand, il était roux. Déjà, il était difficile de trouver quelqu’un lui ressemblant, d’autant plus qu’avec un cache-œil cela rétrécissait la liste des personnes avec qui elle pourrait le confondre. Que faisait-il ? Désirait-il rejoindre Amy ou cherchait-il à s’occuper ? Quoi qu’il en soit, l’adolescente tenta d’attirer son attention en cognant sur la porte vitrée.
Depuis cette fameuse journée mouvementée en sa compagnie, Erïka avait croisé Will à quelques reprises. Qu’il soit avec Amy ou non, elle l’accueillait un peu plus chaleureusement qu’avant. Passant d’un air glacial et d’un bref salut, elle le saluait maintenant d’elle-même avec, parfois, un léger sourire. Elle avait fini par comprendre ce que c’était que d’avoir des personnes sur qui compter. Amy était une personne qu’elle appréciait énormément, passant bien du temps en sa compagnie à discuter, rire, s’amuser. Cette dernière semblait avoir remarqué que l’adolescente s’entendait plutôt bien avec son amoureux. C’était effectivement le cas et c’était un très bon signe. La jeune fille ne s’était pas aussi bien senti, avec deux bons amis à ses côtés, depuis longtemps. Cela lui rappelait le temps où elle trainait avec Pyro et Bobby. Parfois, Malicia était également de la partie. Cette époque étant révolue, une nouvelle ère débutait en ce doux hiver.
Éteignant le peu qui restait de sa cigarette sur le mur à proximité, laissant le mégot dans une petite boite bien discrète prévu à cet effet – au moins le professeur avait pensé aux fumeurs et avait fait en sorte qu’ils ne laissent pas leurs mégots au sol – l’adolescente entra à l’intérieur. Avant tout, elle roula discrètement une balle de neige en sa main, la cachant subtilement derrière son dos. Pénétrant dans l’institut, Erïka s’approcha de Will, comme si rien n’était. -« Hey. Qu’est-ce que tu fiches ici ? » Demanda-t-elle innocemment.
Puis, alors qu’il ne s’y attendait pas, la russe jeta sa boule de neige sur Will, visant le haut du corps, surtout la tête. Essuyant sa main trempée sur ses jeans noirs, l’adolescente afficha un petit sourire espiègle. Lorsqu’ils étaient sortis en ville, quelques temps plus tôt, le rouquin avait attaqué Erïka en lui lançant une balle de neige pendant qu’elle avait le dos tourné. Elle avait promis, à ce moment-là, qu’elle trouverait le moyen de se venger. Cependant, au vu de la soirée mouvementée qu’ils avaient eu, la jeune fille avait complètement oublié jusqu’à présent. Certes, elle y avait repensé à quelques reprises, mais n’avait jamais trouvé l’occasion de mettre un quelconque plan à exécution. -« Je t’avais dit que je me vengerais de cette boule de neige de la dernière fois. Eh bien voilà. »[J'espère que mon poste te convient, sinon je changerais quelques trucs. Je l'ai mis ici pour l'instant, mais je le déplacerais dans la salle des danger, au pire ~]
Dernière édition par Erïka M. Davidoff le Dim 15 Jan 2012 - 17:42, édité 1 fois |
| | | William McKellen Modérateur
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Dim 15 Jan 2012 - 14:25 | |
| [C'est pas bien grave en ce qui concerne l'endroit et sinon ça me va oui ] William avait pris son courage à deux mains et était retourné chez lui, à Philadelphie. Il y était allé seul, ne voulant pas imposer sa décision à Amy, même s'il n'aurait pas été contre un peu de soutien. Il devait affronter sa famille tout seul et impliquer l'italienne n'aurait probablement rien arrangé. Un mutant, c'était déjà de trop pour des humains, alors deux... L'américain n'avait prévenu que sa mère de son arrivée mais ignorait si elle en avait parlé aux autres membres de sa famille. En entrant, il constata que seule sa mère était présente, ce qui, au fond, l'arrangeait. Il craignait son père et redoutait de faire face de nouveau à sa soeur. N'ayant jamais eu l'opportunité d'avoir le point de vue de sa mère, c'était l'occasion ou jamais. Celle-ci l'accueillit avec un sourire, ce qui rassura quelque peu le mutant. Ils n'eurent cependant que le temps d'échanger quelques mots, interrompus par la porte d'entrée qui s'ouvrait, laissant apparaitre Zoey. Elle lui jeta un bref regard avant de le pointer du doigt, tournant la tête vers quelque chose qu'il ne pouvait voir, encore dehors."C'est lui. L'assassin de Ronald Anderson. Faites quelque chose avant qu'il ne nous tue nous aussi !"Le rouquin resta stupéfait devant de telles paroles. Comment pouvait-elle bien savoir qu'il avait tué ce psychopathe ? Personne en dehors d'Amy et Erïka ne le savait et il était persuadé que personne n'en avait parlé. Il était impossible qu'elle puisse savoir ! Etait-ce un hasard ? Zoey l'accusait de meurtre ainsi que d'un futur sur leurs personnes. Comme si il aurait pu leur faire le moindre mal... Avant qu'il eut le temps d'ouvrir la bouche pour se défendre, des policiers entrèrent et le mirent en joue, prêt à faire feu au cas où Will aurait envie de faire le malin. "Attention." prévint Zoey "C'est un monstre, il peut se dédoubler... et Dieu sait quoi d'autre encore." "Ne bougez pas ! Si vous faites le moindre geste, nous ouvrons le feu."Will était incapable de dire quoique ce soit. Peut-être parce qu'au fond, ce qu'elle disait était vrai. Mais jamais il n'aurait pensé se faire trahir de la sorte... pas encore une fois. Il se retourna vers sa mère pour lui demander de l'aide mais ce fut le dernier geste qu'il fit. Au moment même où il bougea, il entendit un coup de feu et une fenêtre se briser. Quelqu'un, depuis l'extérieur, venait de lui tirer dessus, en plein torse. Le mutant tomba lourdement au sol et tout devint noir.
En ouvrant les yeux, Will, respirant rapidement, constata qu'il était dans sa chambre, à l'Institut. Il se redressa et se massa les yeux, lâchant un soupir. Cela faisait un moment qu'il n'avait pas fait de cauchemar. Etait-ce la culpabilité qui refaisait surface ? Ou juste qu'il n'acceptait pas ce qu'il était réellement ? Ce n'était ni l'un ni l'autre à vrai dire. Le mutant savait très bien ce qu'il était et l'assumait, même s'il évitait de le crier sur tous les toits.
Amy dormait profondemment à côté de William, et celui-ci s'appuya sur son avant bras pour l'observer. Il avait envie de lui parler mais pas le coeur de la réveiller. Il devait sortir pour se changer les idées, cela lui ferait du bien. En silence, il se leva, attrapa ses vêtements et sortit de la chambre. Dans le couloir de leur chambre, pas un bruit. Peut-être était-il encore tôt et que tout le monde dormait ? Ce n'est qu'en rejoignant le hall qu'il constata qu'il y avait tout de même quelques personnes debout. C'était tant mieux, après un cauchemar, Will préférait avoir un peu de monde autour de lui, comme une présence rassurante qui lui dirait que le rêve ne se reproduirait pas, n'étant pas seul. Alors qu'il traversait le hall pour rejoindre l'extérieur, il se stoppa, observant quelqu'un. La personne en question était le professeur Xavier lui-même qui se rendait dans une des pièces d'un couloir, un peu plus loin. Est-ce qu'il était occupé ? William devait aller lui parler mais se demandait si c'était bien le moment.
Son questionnement fut interrompu par un bruit redondant. Quelqu'un donnait de petits coups sur la porte vitrée du hall et Will tourna la tête dans cette direction. Il afficha un sourire en voyant qu'il s'agissait d'Erïka. Même s'il ne comptait pas lui raconter son cauchemar, sa compagnie lui ferait du bien. Même s'ils n'étaient pas ce que l'on pouvait appeler très proches, ils s'entendaient plutôt bien et le rouquin appréciait toujours de passer du temps avec elle. Il amorça un pas dans sa direction mais s'arrêta lorsqu'il remarqua qu'elle allait entrer. Son regard attiré par un autre élève qui entrait juste avant, il ne remarqua pas le manège de la mutante. Une fois à l'intérieur, la russe lui demanda ce qu'il faisait ici."J'allais sort..."Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, interrompu par une boule de neige en plein visage. Tandis que la neige -devenant rapidement de l'eau glacée à l'intérieur- dégoulinait lentement de son support ponctuel, Will ouvrit de grands yeux surpris, ne s'étant pas attendu une seconde à tout ça. Il fallait dire que la russe avait bien préparé son coup et le mutant n'avait rien vu venir. En fait, il ne comprit pas tout de suite de quelle vengeance l'étudiante parlait. Mais ce réveil glacial venait de lui rafraichir la mémoire. Avant qu'ils ne sortent en ville, quelques jours auparavant, William avait profité de la neige et de la non-attention de la jeune femme pour lui lancer une boule de neige en pleine tête. Si celle-ci n'avait rien dit sur le coup, elle n'avait en tout cas pas oublié. La surprise passée, un sourire amusé et narquois étira ses lèvres. "J'espère qu'tu cours vite." fit-il en retirant d'un geste de la main ce qu'il restait de neige "Parce que si j'te chope, j'te transforme en bonhomme de neige vivant !"Bien évidemment, l'attaque surprise de la russe l'avait plus amusé qu'autre chose et il ne cherchait qu'à prolonger l'amusement. Qu'elle le prenne au sérieux ou pas, l'adolescente ne demanda pas son reste et partit en courant, traversant le hall rapidement. Quelques secondes après, Will lui emboita le pas, partant à sa poursuite. Il devait le reconnaitre, elle courait vite. Focalisé sur sa cible, le rouquin ne remarqua que trop tard un élève qui passait par là et le percuta violemment. Autant William resta debout bien qu'il fut stoppé dans sa course, autant sa "victime" tomba au sol. S'arrêtant l'espace d'un instant pour remettre l'élève sur ses pieds, il lança de vagues excuses avant de reprendre sa course. "Désolé, j'ai une blonde fugitive à rattraper !"Ce court arrêt l'avait cependant fait perdre la trace de celle qu'il cherchait. Le couloir se séparant en deux, il hésita sur le chemin à prendre, n'ayant pas vu sa proie en emprunter l'un des deux. Puis au fond du couloir à gauche, il l'aperçu. Reprenant sa course, il se dépêcha pour tenter de la rattraper, gagnant du terrain petit à petit. |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Dim 15 Jan 2012 - 18:47 | |
| Erïka pensait avoir cerné le type d’humour dont faisait preuve Will, en temps normal. Apparemment, elle ne s’était pas trompée sur sa réaction au vu du sourire qu’il avait sur le visage après avoir reçu une balle de neige bien glacée. Il s’était emparé de ses vestiges avant qu’ils n’atteignent le sol et ne fondent. Préparait-il quelque chose ? Une vengeance de la vengeance ? Quoi qu’il en soit, ce ne serait jamais rien de bien méchant. Le rouquin était un homme gentil et il ne pouvait que répliquer avec humour à une pareille attaque venant de la part d’Erïka.
-"J'espère qu'tu cours vite. Parce que si j'te chope, j'te transforme en bonhomme de neige vivant !"
-« Essaie, pour voir. » Fit-elle sur un ton de défi en laissant plané ce petit sourire sur ses lèvres.
Aussitôt, sans un mot de plus, elle s’éloigna de lui à la course. Emma Frost lui avait bien dit, la première fois qu’elle avait mis les pieds dans la salle des dangers, qu’il ne servait à rien de parler durant un combat. Ce n’était qu’une perte de temps qui pouvait être servis pour attaquer l’ennemi. Dans ce cas-ci, elle devait résister à la tentation de se retourner pour le narguer gentiment, sachant que cela lui donnera le temps de la rejoindre. Regardant de temps à autre par-dessus son épaule, l’adolescente s’aperçu de l’absence de Will, derrière elle. Avait-il abandonné ? Certainement pas. Il devait être caché, pas très loin, attendant qu’elle ralentisse le pas. À moins qu’il ne se soit perdu ? Certes, elle connaissait bien mieux l’institut que lui, mais en la suivant l’homme n’avait pas pu se perdre, non ? Quoi qu’il en soit, Erïka ralentit le pas. Elle avait appris à courir vite, qu’importe son état. Qu’elle soit affamée et faible, sans la moindre énergie, cela n’était qu’un détail. Elle avait déjà couru dans cet état et malgré la douleur, malgré la fatigue, jamais elle n’avait osé s’arrêter. Elle n’en avait pas été capable, l’instinct de survie la poussant à surpasser les limites de son petit corps anorexique afin d’accéder à la liberté. Par chance, maintenant, la jeune fille avait accès à de la nourriture à volonté et pouvait en profiter pour déjeuner, le matin. Elle se félicita d’avoir avalé un bon petit repas dès son réveil. De l’énergie, aujourd’hui, elle en aura probablement besoin si elle comptait courir comme ça pendant encore longtemps.
Ralentissant le pas, la russe détacha les quelques boutons de son manteau avant de descendre la fermeture éclair. Elle avait terriblement chaud, comme ça, à l’intérieur de la résidence. Avançant au bout du couloir qui se terminait en cul-de-sac, l’adolescente s’approcha de l’ascenseur devant elle. N’était-ce pas celui qu’Emma lui avait fait emprunter lorsqu’elles étaient descendues dans les sous-sols de l’institut ? Pourquoi était-il ouvert ? Erïka y entra doucement, cherchant à savoir pour quelle raison cet ascenseur, censé rester clos en tout temps afin d’éviter les intrusions d’élèves trop curieux, n’étais pas clos.
Will la rattrapa, mais l’adolescente ne s’en soucia pas, pour l’instant, observant le panneau dépourvus de boutons de l’ascenseur. Elle se souvenait qu’Emma avait dû poser sa main sur un détecteur d’empreintes, quelque chose du genre, afin de le faire fonctionner. Erïka ne pouvait pas actionner le mécanisme par elle-même, sachant que l’autorisation pour le faire lui serait immédiatement refusée. Cependant, ce qu’elle ne savait pas était que quelqu’un d’autre pouvait le mettre en marche, sans même savoir que des élèves se trouvaient à l’intérieur…
-« Entre là-dedans. » Fit Erïka en s’approchant de Will pour le tirer dans l’ascenseur.
Les portes se refermèrent doucement devant eux et Erïka sentit la cabine descendre dans les profondeurs de l’institut. Elle ne pouvait savoir combien d’étages ils avaient franchis, ni-même où ils allaient se retrouver, mais une chose était certaine : si un X-Men les trouvait, ils étaient dans les ennuis jusqu’au cou. Comment expliquer que l’ascenseur avait démarré tout seul ? Elle n’avait rien demandé ! Problème mécanique, peut-être ? Erïka n’était pas très loin de la vérité…
Lorsque les portes s’ouvrirent finalement, la mutante ne se fit pas prier pour sortir. Elle ne voulait pas retourner dans cette cabine semblant démarrer comme bon lui semblait. Au lieu de cela, elle prêta plutôt son attention au couloir d’un blanc éclatant dans lequel elle se trouvait. Au bout, deux grandes portes de métal avaient coulissé afin de donner accès à ce qui se trouvait être la salle des dangers. Stoppées dans leur mouvement, les portes offraient une plus petite ouverture dans laquelle l’adolescente pouvait aisément de glisser si elle le désirait. Malgré son espérance de la dernière fois, elle était bien tentée de s’aventurer de nouveau dans cette salle. Erïka se tourna vers Will, dont elle avait oublié la présence pour un moment.
-« Tu connais la salle des dangers ? C’est une salle de simulation de danger en situation réelle. J’ai déjà fait l’expérience seule, mais à deux ça pourrait être sympa… Ça te dirait d’y faire un tour ? »
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| | | William McKellen Modérateur
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Dim 15 Jan 2012 - 21:44 | |
| Une boule de neige n'avait jamais tué personne. Pourtant, lorsque Will avait envoyé le projectile sur Erïka la première fois, ce n'était pas une lueur d'amusement qu'il avait vu dans son regard mais plutôt un reproche et une mise en garde. La blague n'était pourtant pas bien méchante et était de circonstance. Qui n'avait jamais profité d'un temps enneigé pour envoyer une boule de neige au visage de quelqu'un ? Même d'un sinistre inconnu ? La neige n'avait jamais été une grande alliée du rouquin, bien au contraire. Lorsque l'on vivait dehors, ce grand manteau blanc était surtout une menace. Glaciale, signalant que la température n'était pas des plus hautes et agressant les vêtements, la neige était généralement à éviter. Pourtant, le mutant ne s'était jamais privé de faire une bataille de boule de neige avec Amy. Quand on ne possédait rien, il valait mieux profiter de la moindre petite chose, surtout si c'était un prétexte pour s'amuser.
Néanmoins cette fois-ci ce fut la russe qui ouvrit les hostilités avec une vengeance bien préparer. L'américain devait le reconnaitre, c'était une belle revanche, mais il ne comptait pas s'avouer vaincu. En voyant que l'étudiante répondait à sa provocation avec amusement, Will fut satisfait de constater que cette fois, elle était d'humeur espiègle. Pas question de passer à côté !
Malgré le contretemps à cause de l'élève qu'il avait percuté, Will retrouva la trace de la russe. Un cul de sac. Oui, sa vengeance allait être terrrrible. Puisqu'il n'avait plus besoin de se presser, le mutant ralentit le pas, non sans cesser de trotinner jusqu'à celle qu'il cherchait. Celle-ci se trouvait devant une sorte d'ascenseur puis entra à l'intérieur. William n'était jamais allé de ce côté ci de l'Institut et ignorait où pouvait bien mener l'ascenseur en question. Néanmoins, il supposa que c'était une possible porte de sortie pour l'adolescente et reprit sa course de plus belle afin qu'elle ne lui échappe pas si facilement. Cependant elle ne sembla pas se préoccuper de sa présence, inspectant l'ascenseur. Le rouquin s'appuya ses mains de chaque côté de la porte d'ascenseur afin de l'empêcher de fuir et ouvrit la bouche pour dire quelque chose lorsqu'Erïka le tira à l'intérieur. Au même moment, les portes se refermèrent et l'appareil commença sa descente.
"Tu t'enfermes souvent dans des endroits clos avec quelqu'un qui réclame la vengeance d'une vengeance ?" demanda t-il en plaisantant
Puisqu'ils étaient pour le moment enfermés, Will en profita pour regarder autour de lui. L'ascenseur était assez banal en soit mais la multitude de boutons présents et quelques dispositifs étranges lui donnaient un petit côté mystérieux. Quelle était leur destination ? Erïka n'avait pas eu l'air de toucher aux boutons. C'était-il activé tout seul ? Le calme et le silence de la russe le rassurèrent. Elle n'avait pas l'air spécialement inquiète et devait savoir où menait ce fameux ascenseur. Ce qui intriguait avant tout le mutant, c'était qu'ils descendaient. Un sous sol secret ? Après tout, ils étaient dans un institut pour mutants. Pourquoi n'y aurait-il pas des installations particulières pour les mutants ?
Leur voyage ne fut pas très long et Will suivit aussitôt Erïka, sortie de l'ascenseur rapidement. Un couloir étrange et des portes coulissantes les invitaient à se rendre de l'autre côté. Enfin... plus ou moins. Les portes avaient l'air coincées. Quel était cet étrange endroit ? Comme si elle lisait dans ses pensées, la russe répondit à sa question. La salle des dangers ? Avec un nom pareil, cela ne donnait pas envie, pour des gens sains d'esprit, d'y aller. Cependant, la curiosité était poussée chez William et il avait plutôt envie d'aller voir de quoi il s'agissait. De plus, Erïka ne semblait pas s'en émouvoir plus que ça et prétendait y être déjà allée seule. A deux, ce ne serait que plus simple. Ca valait le coup d'y aller même si le mutant n'était pas contre un peu de difficulté. Il ignorait cependant qu'ils n'étaient pas du tout autorisés à être ici. Mais devant l'assurance de la russe, Will ne s'en douta pas un seul instant.
"La salle des dangers hmm ? Ca sonne bien. On dirait qu'elle a été nommée ainsi pour éviter qu'n'importe qui s'y aventure. Bah comme on est pas n'importe qui, ça donne juste envie d'y aller ! Un peu qu'ça m'dit ! A deux c'toujours plus sympa. Alors tant qu'on est là, autant en profiter."
William avança le long du couloir tout en parlant. Il avait vraiment hâte de voir l'intérieur de la salle. L'ouverture des portes leur laissait tout juste la place de passer. Mais n'étant pas bien gros, ils n'eurent aucun mal à pénétrer à l'intérieur. La salle était vide. Une large zone s'étendait tout autour d'eux mais il n'y avait rien qui paraissait réellement dangereux.
"Comment qu'ça marche cette salle ? Parce que pour l'moment, question danger, on r'passera..."
A peine entrés, les portes se refermèrent devant eux et la salle disparue, laissant place à un tout autre paysage. La seule chose le mutant était sûr, c'est qu'ils se trouvaient à l'intérieur d'un bâtiment. Et au vu de l'épaisseur des murs, ce devait être un batiment prévu pour résister aux chocs ou aux tentatives de démolition.
"Ah ben comme ça on dirait... Et c'est quoi l'but maint'nant ?" demanda t-il en se tournant vers la russe, curieux |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Dim 15 Jan 2012 - 23:33 | |
| La curiosité était un vilain défaut, disait-on. Dans certains cas, comme celui-ci, c’était bien vrai. Normalement, Erïka n’aurait jamais dû mettre les pieds dans cet ascenseur, surtout en sachant très bien qu’il était totalement interdit d’accès aux étudiants. Cependant, elle n’avait pas su résister. Il lui fallait savoir pourquoi les portes étaient restées ouvertes, comme une invitation à découvrir l’endroit où il pouvait la mener. Elle avait donc entrainée Will dans cette visite des étages cachés de l’institut. La course poursuite s’arrêta donc dans cette boite de métal. Certes, ils auraient pu continuer à se poursuivre, mais dans une espèce aussi restreint, ils n’auraient fait que tourner en rond, sans plus.
-"Tu t'enfermes souvent dans des endroits clos avec quelqu'un qui réclame la vengeance d'une vengeance ?"
-« Seulement quand cette personne est aussi menaçante qu’un caniche dégriffé. »
Hors de l’ascenseur, Erïka se sentait bien mieux. Elle trouvait qu’à deux, l’endroit était un peu petit. Par contre, hors de question qu’elle se retrouve seule, enfermée de un petit habitacle comme celui-ci. Elle n’était pas claustrophobe, mais de mauvais souvenirs étaient associés aux petites pièces vides. La jeune fille avait ce fâcheux problème de se laisser mener par les souvenirs, s’empêchant de faire certaines choses ou de se retrouver dans certaines situations à cause des événements du passé. Elle n’arrivait pas à passer par-dessus tout cela afin de reprendre une vie bien normale. Arrivera-t-elle, un jour, à oublier ne serait-ce que pour une seule et unique journée ?
Marchant aux côtés de Will afin de rejoindre la grande salle, l’adolescente se demandait ce qui allait se produire une fois qu’ils y seraient. La dernière fois, c’était Emma qui avait lancé l’entrainement d’un bas niveau afin que son élève ait une chance de le réussir. Et si quelque chose ou quelqu’un déclenchait une situation d’un niveau trop élevé pour eux ? Ce qu’Erïka ne savait pas, était que personne n’avait le contrôle de la salle. Forge faisait quelques petites réparation suite à un problème technique qui avait détraqué certaines machines. Si les deux jeunes étaient parvenus jusqu’à la salle sans que les obstacles habituels leur bloque le chemin, c’était bien parce que la technologie défaillante ainsi que la chance était de leur côté.
Will semblait ne jamais avoir entendu parler de la salle des dangers. Les étudiants n’étant pas censés être au courant de ce qui se passait dans les sous-sols, peu d’entre eux connaissaient l’existence de cette salle. L’homme semblait bien heureux de découvrir cette salle d’entrainement alors que c’était pourtant quelque chose de sérieux. Cachant bien des choses derrière sa bonne humeur, Erïka jugea qu’il devait être aussi curieux qu’elle l’avait été la première fois, à la différence qu’il montrait des émotions, lui.
-"La salle des dangers hmm ? Ça sonne bien. On dirait qu'elle a été nommée ainsi pour éviter qu'n'importe qui s'y aventure. Bah comme on est pas n'importe qui, ça donne juste envie d'y aller ! Un peu qu'ça m'dit ! A deux c'toujours plus sympa. Alors tant qu'on est là, autant en profiter."
Entrant dans la salle, la mutante l’observa attentivement, notant qu’elle était identique à ses souvenirs. Ce ne sera qu’au lancement d’une simulation que le décor changera du tout au tout, les plongeant dans un nouvel univers. Au bout d’un moment, ils finiront par confondre la réalité avec ce monde de fiction, preuve que les hologrammes étaient extrêmement bien réussis.
-"Comment qu'ça marche cette salle ? Parce que pour l'moment, question danger, on r'passera..."
Les portes se refermèrent soudainement derrière eux. La simulation allait débuter. Erïka ne savait pas ce qui allait se produire et n’en pouvait plus d’attendre. Elle se demanda si quelqu’un les observait depuis une salle externe, par le biais d’une baie vitrée indestructible et les entendait clairement parler entre eux. L’adolescente ne se sentait pas observée, mais cela ne signifiait pas qu’il n’y avait personne pour les épier. Mais, s’il y avait quelqu’un en ces lieux, ne devrait-il pas tout arrêter et descendre afin de les engueuler ?
-"Ah ben comme ça on dirait... Et c'est quoi l'but maint'nant ?"
-« J'ai l'air de le savoir ? La dernière fois, j’étais coincée dans une ruelle avec deux mecs armés que je devais blesser ou… tuer. »
Eh bien, ce n’était pas du tout le cas, cette fois-ci. Ils se retrouvèrent dans un bâtiment aux murs épais, tous peint de la même couleur blanchâtre et sans éclat. Ils avaient le choix d’emprunter le long couloir de gauche ou bien celui de droit menant à une pièce quelconque. Curieuse, l’adolescente souhaitait explorer la pièce, dans le but de découvrir l’endroit où ils étaient. Cependant, deux hommes armés, sortirent de cette pièce, s’arrêtant soudainement en apercevant les deux jeunes gens. Erïka se tourna rapidement vers Will et il ne leur fallu pas beaucoup de temps avant de prendre leurs jambes à leur cou. Poursuivit par les gardes, ils devaient trouver un moyen de les semer. La jeune fille aperçut un couloir adjacent et l’emprunta sans réfléchir, songeant au fait que Will la suivra probablement. Ils ne pouvaient pas courir indéfiniment sans se battre. Cependant, s’ils ne savaient pas à qui ils avaient à faire, comment riposter ? Ils devaient se cacher et réfléchir. Pour se faire, l’adolescente tenta d’ouvrir toute les portes qu’elle croisait jusqu’à ce que l’une d’elles s’ouvre enfin et qu’elle puisse s’y engouffrer. Elle verrouilla la porte derrière elle.
-« Je ne sais pas qui ils sont, mais on ne s’en fera certainement pas des amis. » chuchota-t-elle.
Collant son oreille contre la porte à présent verrouillée, l’adolescente ne percevait ni les paroles, ni les pas des deux gardes qu’ils avaient croisé. Avaient-ils continué leur chemin ?
-« Je crois qu’on a réussis à les semer. Je ne les entends pas. »
L’illusion était plus que réelle. La jeune fille s’avança dans ce qui semblait être un cabinet de concierge. Il n’y avait que des produits de nettoyage sur les étagères, dans un coin reposait de nombreux balais ainsi que des serpillères. Au fond de la pièce, il y avait un grand évier crasseux servant probablement à remplir des chaudières d’eau. Devant cet évier, reposait une caisse de bois. Erïka s’en approcha afin de vérifier son contenu, mais une écharde de bois se planta dans son index lorsqu’elle essaya de l’ouvrir. Serrant les dents, la jeune fille retira le petit morceau de bois alors que celui-ci n’était pas totalement enfoncé dans son doigt. Décidément, cette simulation commençait bien.
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| | | William McKellen Modérateur
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Lun 16 Jan 2012 - 3:52 | |
| La réflexion d'Erïka fit sourire Will même si elle aurait offensé quelqu'un d'autre. Le fait qu'elle le trouve inoffensif était pour lui une preuve qu'elle ne craignait rien venant de lui. C'était presque une preuve de confiance cachée sous des airs de provocations.
"Hé, même sans griffes, il reste les dents." fit-il en prenant un air faussement menaçant, montrant les dents
La russe n'avait pas tort, elle n'avait rien à craindre de lui. Will n'était pas quelqu'un de méchant mais il lui arrivait d'être très violent selon les circonstances. Perdre patience pouvait lui arriver soudainement sans crier gare et il devenait alors quelqu'un de vindicatif et de très désagréable. Cela lui arrivait rarement et encore moins souvent en présence de personnes qu'il appréciait. Généralement, les gens savaient tout de suite à quoi s'en tenir avec lui.
La salle des dangers. Un nom qui voulait tout dire et rien dire. Quelles sortes de dangers allaient-ils y trouver exactement ? C'était un étonnant dispositif, visiblement très performant et à la technologie de pointe. Il n'en avait pourtant jamais entendu parler. Etait-ce réservé à une certaine partie des élèves seulement ? Erïka n'avait pas l'air d'avoir eu de mauvaises surprises la première fois qu'elle était entrée dans cette salle. Si cela pouvait leur permettre d'entrainer leurs pouvoirs, ce ne pouvait être que bénéfique. Mais à peine entrés à l'intérieur, la salle changea, comme animée d'une volonté propre. Quelqu'un était-il aux commandes ? Le décor était particulier et rien ne laissait paraitre une quelconque indication. Se retrouver dans une réalité virtuelle, c'était bien beau, mais que falait-il y faire ? Et surtout, comment en sortir ? Il devait bien y avoir un but. Erïka expliqua qu'elle n'en savait pas plus que lui. C'était apparemment aléatoire.
"On l'saura sûrement assez tôt. Au pire, on a qu'à visiter, on verra bien."
Aussitôt dit, aussitôt fait. Une fois l'état des lieux fait, ils allaient se diriger vers une pièce à part lorsque 2 hommes en sortirent. Vu leurs uniformes et leurs armes, ils devaient être des sortes de gardes ou quelque chose dans le genre. Et vu leurs réactions en les voyant, mieux valait ne pas essayer de perdre du temps à parlementer avec eux. Ce n'était de toute façon sûrement pas le but de la mission. Sans réfléchir davantage, les deux mutants se mirent à courir dans le sens opposé, remontant rapidement le couloir. Etant donné qu'Erïka courait plus vite que lui, Will la suivit. Se séparer était la pire mauvaise idée pour le moment. Ils s'engouffrèrent dans une pièce, dans un autre couloir et refermèrent la porte derrière eux. William se posa contre le mur près de la porte et resta silencieux. Il était inutile d'attirer l'attention des gardes en faisant du bruit. En plus de ça, Erïka colla son oreille contre la porte pour écouter. Possédant de loin la meilleure ouïe grâce à sa seconde mutation, elle pouvait entendre si les pas se rapprochaient ou non. C'était une raison de plus pour garder le silence. Finalement, les gardes avaient perdu leur trace.
"J'doute que le but d'la mission soit effectiv'ment d'nous faire des amis. Ou alors la définition du mot danger a vach'ment changée d'puis la dernière fois qu'j'ai ouvert un dico. J'sais pas qui sont ces types, on dirait des sortes de gardes ou un truc du genre. Vu leur réaction, on est persona non grata ici. Mieux vaut éviter d'se faire repérer."
La pièce dans laquelle ils avaient trouvé refuge n'était pas des plus utiles mais cela aurait pu être pire pour de l'improvisation. Erïka fit l'inventaire des objets utiles de son côté et Will fit de même. A côté de l'évier vers lequel se dirigeait la russe se trouvait des débris de miroir. Il fut un temps où il devait se trouver au dessus de l'évier mais ce n'était plus le cas. Le mutant ramassa un des morceaux du miroir un peu plus grand que les autres et le fourra dans une de ses poches en faisant attention. Ca lui serait toujours utile. Laissant l'étudiante s'occuper de la caisse, il balaya la pièce du regard pour trouver quelque chose d'autre d'utile, mais à part pour faire le ménage, il n'y avait rien d'intéressant.
Rester dans la pièce n'allait pas les aider à mener à bien leur mission, même s'ils en ignoraient encore le but. Il fallait sortir de là et se faufiler discrètement hors des couloirs trop fréquenter. Mais il était difficile de se diriger et d'anticiper quoique ce soit dans un lieu parfaitement inconnu avec des hommes armés qui patrouillent. William rejoignit la porte et l'entrouvrit pour jeter un oeil au dehors. Tout était calme, il n'y avait pas un bruit ni un mouvement à l'horizon. Il hésita à faire venir son clone pour l'envoyer en éclaireur. S'il l'utilisait maintenant, il ne pourrait pas forcément faire appel à lui en cas de nécessité. Dans le doute, il préféra se débrouiller. Après une dernière vérification, Will sortit de la pièce et longea le mur. Le couloir comportait plusieurs pièces sans aucune indication, rendant difficile l'anticipation de leur contenu. Une pièce vide, pleine de ressources ou encore pleine de gardes ?
A côté de la porte au fond du couloir, des lettres et des chiffres étaient inscrits. Bloc A-2. A quoi cela pouvait bien correspondre ? Will le nota dans un coin de sa tête, au cas où. Une petite vitre ornait la porte, les laissant apercevoir ce qui les attendait de l'autre côté. Du peu qu'ils pouvaient voir, cela donnait sur une sorte de grand hall, très ouvert, surmonté d'une mézanine sur laquelle débouchait la porte en question. Avec prudence, le rouquin ouvrit la porte et se rendit sur la mézanine. En se retournant pour voir si Erïka le suivait, il remarqua les deux gardes de tout à l'heure qui arrivaient derrière elle. Ils étaient encore assez loin mais cette fois, ils les avaient vu. L'un d'eux leva son arme et tira dans la direction de l'étudiante, plus proche d'eux. Ignorant si elle les avait entendu arriver ou pas, Will se jeta sur la russe pour la pousser hors de la trajectoire de la balle. Celle-ci siffla aux oreilles du mutant et il sentit quelque chose de chaud couler un peu le long de sa joue. D'un coup de pied, il referma la porte pour casser leur ligne de vue et se précipita quelques mètres plus loin pour bloquer la porte avec une chaise afin d'éviter que les gardes ne les rejoignent.
"Ils sont sûr'ment pas seuls ces cons là. Faudrait descendre au rez d'chaussée, général'ment c'est en bas qu'il y a des plans... Si y'en a ici. Au pire on aura une plus grande zone pour s'planquer et s'enfuir."
Il essuya ce qui coulait sur sa joue avant de constater que c'était du sang. La balle tiré précédement avait suffisamment effleuré sa joue pour ça. Le mutant haussa les sourcils avant de regarder la mutante.
"C'est pas censé être une simulation ? Ou alors j'ai loupé un truc..."
Mais ses questionnements furent interrompus par les voix des gardes qui s'élevaient de derrière la porte. L'un d'eux communiquait avec une petite radio.
"Ils sont là ! Appelle les autres !" "Essayez de les capturer, il nous les faut vivants ! S'ils résistent, ouvrez le feu !"
En échangeant un regard, les deux mutants venaient de se comprendre. Il fallait partir et vite. Sans attendre, ils avancèrent rapidement le long de la mézanine, cherchant un moyen de descendre. Un peu plus loin se trouvaient des escaliers mais ils pouvaient déjà apercevoir des gardes assez proches. Pour ne pas se faire remarquer trop facilement, William resta proche du mur. Des caisses entreposées sur le bord de la mézanine les camouflaient, pour le moment, aux yeux des autres gardes. Tandis qu'il réfléchissait à un moyen de les contourner, l'américain prit appui sur une porte murale qui semblait scelée. Seulement, au lieu de résister à son poids, celle-ci se souleva, faisant perdre l'équilibre au mutant qui tomba à l'intérieur de la pièce. A peine à l'intérieur, la porte se referma derrière lui. Surpris, il se remit rapidement sur ses pieds et chercha un moyen d'ouvrir cette porte facétieuse. Rien à faire, elle ne bougeait plus. Il avait sûrement activé quelque chose dans le vouloir et maintenant la russe se retrouvait seule de l'autre côté.
"Erïka !! J'sais pas si tu m'entends. J'vais chercher un moyen d'sortir de là, j'te rejoins au plus vite !"
Décidement, cette simulation semblait se corser de minutes en minutes. |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Lun 16 Jan 2012 - 7:45 | |
| Erïka était du genre à dominer, prendre les commandes. Elle était du genre à travailler en solo, également, ce qui lui donnait l’occasion de prendre les propres décisions sans que personne ne puisse la contredire. Elle détestait recevoir des ordres lorsqu’elle n’était pas en encore ces derniers. Elle détestait également être narguée par le premier venu. Et lui, il riait d’elle. Elle le savait, il devait se moquer de sa faiblesse. Elle était humaine, elle possédait, certes, un don qui ne pouvait pas l’aider dans la situation présente, mais elle lui interdisait de se moquer. Elle n’était pas faible. Elle savait se battre et n’allait pas hésiter à le ruer de coups pour lui montrer qui était le chef. Pas question qu’elle se laisse faire si facilement ! Ça en était trop. Elle avait beau tenter de négocier avec lui, de le prendre de différentes façon, mais rien n’y faisait. Elle le frappa avec force. Encore, puis encore. Apercevant un marteau, posé sur l’étagère, elle n’hésita pas à s’en emparer avant de frapper avec force cet être indigne qui osait la défier. Après trois coups, il céda. Erïka avait gagnée. Ce caisson l’avait cherché, il l’avait trouvé. Ça en était finit pour lui. L’adolescente fut déçue par son contenu. Il n’y avait rien de bien utile dans tout cela. Mis à part les débris de bois, il y avait des produits de nettoyage, rien de plus. Laissant tomber le marteau au sol, ne songeant pas à trainer un truc aussi lourd et inutile contre des armes à feu, Erïka se tourna vers Will afin de savoir ce qu’il trafiquait. Ce dernier s’apprêtait à quitter la pièce. Il n’allait certainement pas le faire sans elle ! Elle s’approcha donc de lui et le suivit lorsqu’il se faufila hors de la pièce. Longeant le mur, imitant Will qui lui rappelait les espions dans les films d’action lorsqu’ils marchaient discrètement pour ne pas se faire repérer, l’adolescente n’arrivait pas à se concentrer suffisamment pour actionner son don. Elle avait besoin de fermer les yeux, de faire le vide dans sa tête si elle désirait l’invoquer. Parfois il n’en faisait qu’à sa tête et venait de lui-même, parfois non.
Se retrouvant devant une porte, le duo n’avait pas le choix de la franchir s’ils ne désiraient pas rebrousser chemin. Will s’aventura alors, avec prudence, de l’autre côté, vérifiant qu’il n’y avait pas de gardes aux alentours. La voie semblait libre. La jeune fille s’avança à son tour et alors qu’elle passait la porte, la suite des choses se passa à une folle vitesse. N’ayant pas pris conscience des deux gardes loin derrière elle, ne les ayant pas entendu arriver, Will s’était jeter sur la jeune fille afin de lui éviter de se prendre une balle. C’était la deuxième fois en peu de temps qu’il la sauvait d’une telle situation. Décidément, elle lui portait malheur ! Il allait finir troué comme du gruyère le pauvre !
-"Ils sont sûr'ment pas seuls ces cons là. Faudrait descendre au rez d'chaussée, général'ment c'est en bas qu'il y a des plans... Si y'en a ici. Au pire on aura une plus grande zone pour s'planquer et s'enfuir."
-« T’es sûr que le but est de fuir ? On aura l’air malin si c’est pas ça le but de la simulation. »
Cependant, ils n’avaient pas le temps de réfléchir à ce que cela pouvait bien être. Will était légèrement blessé, du sang coulant sur son visage. L’adolescente s’approcha afin de vérifié la blessure, s’assurant qu’il n’y avait rien à craindre de ce côté-là. Il était été réellement blessé par la balle. L’homme avait bien raison sur ce point : n’était-ce pas une simulation ? Bien que tout ait l’air réel, les blessures infligées ne pouvaient pas l’être ! Et pourtant, c’était bel et bien le cas. Ils devaient donc redoubler de prudence afin de ne pas être tués par accident. Finalement, Erïka commençait à être d’accord avec Will : il fallait sortir d’ici au plus vite. Atteindre le rez-de-chaussée allait leur facilité le travail. Tout d’abord, il fallait quitter cette mezzanine au plus vite. Tant que personne ne mettra fin à la simulation, le duo sera en danger. D’ailleurs, cette situation commençait à lui sembler bien réelle, au point où l’adolescente s’était demandé s’ils n’étaient pas vraiment prisonniers d’un bâtiment totalement inconnu.
Les gardes étaient maintenant devant la porte, ne pouvant entrer à cause de la chaise dont Will s’était servi pour empêcher la poignée de bouger. Ils appelaient des renforts qui ne tarderont probablement pas à arriver. Ils devaient donc fuir et vite, n’ayant pas le temps de décider de la direction à emprunter. Erïka échangea un court regard avec Will. Aussitôt, leur décision furent prise et ils longèrent la mezzanine, se dissimulant derrière des caisses afin de ne pas être aperçus des gardes à proximité. Alors que l’adolescente tentait de les observer discrètement, de loin, le mutant découvrit une trappe quelconque en activant un mécanisme qu’elle n’arriva pas à retrouver. Avant de pouvoir faire quoi que ce soit pour l’aider ou le rejoindre, la porte secrète s’était refermée. Elle posa son oreille contre le mur et ferma les yeux, cherchant à entendre la voix de Will de l’autre côté du mur.
-"Erïka !! J'sais pas si tu m'entends. J'vais chercher un moyen d'sortir de là, j'te rejoins au plus vite !"
Il était impossible qu’il puisse la rejoindre. Elle devait changer de cachette au plus vite, les gardes se déplaçant en sa direction. Se glissant entre deux piles de caisses, étant suffisamment mince pour ne pas rester coincée, l’adolescente tenta de suivre, à l’oreille, la progression des hommes armées jusqu’à ce qu’elle soit certaine qu’elle puisse continuer d’avancer jusqu’à se retrouver de l’autre côté des caisses. À présent, elle pouvait se diriger vers les escaliers. Avançant à pas de loup, l’adolescente remarqua qu’il y avait un autre couloir menant à une seule et unique porte munie d’une petite fenêtre. Profitant de l’absence de gardes, elle se dirigea rapidement vers la porte et regarda discrètement à l’intérieur. Cela ressemblait à une salle de repos, probablement destinée aux gardes. Erïka entra à l’intérieur, profita de l’absence du personnel. Elle fouilla un peu, çà et là, cherchant une arme. Cependant, il n’y avait rien pour la combler, la jeune fille se contentant d’une matraque, accrochée en évidence sur un petit crochet au mur. Cela pouvait toujours servir.
Il semblerait qu’à chaque fois qu’Erïka avait pour idée d’emprunter une direction, elle changeait immédiatement d’avis. Franchissant la porte menant à la cage d’escaliers, l’adolescente s’arrêta à l’étage au-dessus du rez-de-chaussée. Vérifiant qu’il n’y avait aucun garde, elle s’avança dans de nouveaux couloirs avant de déboucher dans un endroit d’une propreté absolue où de nombreuses pièces pouvaient faire des cachettes idéales. La jeune fille ne se risqua pas à ouvrir de porte, pour l’instant, avançant aussi loin qu’elle le pouvait. Elle finit par tomber sur une salle munit d’une minuscule fenêtre. Elle dû se mettre sur la pointe des pieds pour constater qu'elle était entièrement matelassée. Il avait-il quelqu’un à l’intérieur ? La russe joua avec la pognée. La porte était verrouillée. Elle tenta alors de faire céder celle-ci en frappant dessus avec sa matraque, mais en vain. Tentant, de nouveau, de regarder à l’intérieur de la pièce, ce fut un visage qui apparut de l’autre côté, faisant sursauter l’adolescente. C’était un jeune garçon, tentant de lui faire signe de l’aider. Plus facile à dire qu’à faire. Cependant, Erïka ne pouvait se résigner à le laisser ici, dans ce qui semblait être un hôpital psychiatrique ou une prison. Et si ce garçon était dangereux ? Elle n’aura plus qu’à le frapper. Ce ne devait pas être bien simple de mettre K.O un enfant agressif, non ? Lui faisant signe de s’éloigner, l’adolescente frappa de toute ses forces, avec la matraque, la petite fenêtre afin qu’elle cède. Cependant, cette fois-ci, elle entendit des bruits de pas, clairs et nets, venant en cette direction…
[Si ce n’est pas Will qui vient la rejoindre, elle se fera capturée par l’un des gardes. ]
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| | | William McKellen Modérateur
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Lun 16 Jan 2012 - 15:53 | |
| Le but de la simulation n'était probablement pas la fuite mais c'était ce qui, aux yeux du rouquin, semblait le plus urgent à l'instant présent. Au milieu de nulle part dans une situation inconnue et au but plutôt vague, mieux valait d'abord prendre ses distances afin d'analyser la situation plus calmement. Tant que ces fichus gardes leur courraient après, il était difficile d'élaborer une stratégie pour faire cesser la simulation. Car, même si au début l'idée semblait amusante, elle l'était beaucoup moins maintenant qu'ils s'étaient rendu compte que les dommages étaient réels. Doutant que quelqu'un désire les tuer au sein de l'Institut, Will supposa qu'il s'agissait d'un disfonctionnement. Seulement, ce simple disfonctionnement risquait de les tuer s'ils ne faisaient pas attention. Raison de plus pour s'éloigner rapidement de ce lieu, quitte à y retourner mais en sachant cette fois à quoi ils avaient affaire. "L'but c'est sûr'ment pas d'fuir, non. Mais on risque juste d'finir en passoire si on bouge pas. Et une fois éloignés, on pourra établir une stratégie. Parce que là c'est un peu l'inconnu !"Les gardes ne leur laissèrent pas le temps de s'étendre sur le sujet, appelant des renforts. Il n'était pas question de leur laisser le temps de les encercler et le duo prit la fuite dans la direction qui leur sembla le mieux. Il était difficile de savoir où se diriger lorsqu'on ignorait où l'on se trouvait. A voir les divers équipements et gardes, ils étaient soit dans une prison soit dans un complexe militaire. Mais comme il s'agissait de réalité virtuelle, le rouquin préférait ne rejeter aucune éventualité quant au contenu du batiment. A peine s'arrêtèrent-ils un instant qu'ils furent aussitôt séparés. Le risque était d'autant plus grand maintenant qu'ils étaient seuls. Et pour se retrouver, la tâche allait être d'autant plus ardue. Le batiment avait l'air immense et il était difficile de savoir quelle porte menait où sans plan.
Sachant qu'il n'arriverait pas à sortir par là où il était entré, Will s'éloigna du mur, espérant qu'Erïka allait bien. Il regarda autour de lui. C'était une petite pièce, un peu plus petite que la précédente contenant du matériel électronique. Des cables et des caissons électriques décoraient les murs, émettant un léger vrombissement et éclairant de temps à autre des petites diodes présentes sur le bord des caissons. Mieux valait ne toucher à rien et éviter de rester là trop longtemps. Il ignorait s'il risquait quelque chose mais dans le doute, préféra s'éloigner rapidement. Ce n'était pas en restant planté là qu'il allait retrouver Erïka. Will ouvrit la seule porte permettant de sortir de la pièce et déboucha dans une salle qui ressemblait à une salle de contrôle. Des écrans de surveillance était parsemés dans la pièce ainsi que de petites zones de travail, chacune équipée d'un bureau et d'un ordinateur. Une large surface vitrée laissait voir ce qu'il se passait de l'autre côté du mur, dévoilant une vue sur le fameux hall que le duo avait vu peu avant leur séparation. Ce qui étonna le rouquin fut l'absence de gardes ou de personnel dans la pièce. Malheureusement, il ne resta pas seul bien longtemps, un homme lourdement équipé pénétra dans la salle. Will eut tout juste le temps de se dissimuler derrière un petit mur qui séparait les zones de travail. Vu le peu de réaction de l'homme, il était clair que celui-ci ne l'avait même pas aperçu. L'effet de surprise était un avantage non négligeable. Le mutant jeta un oeil discrètement pour voir à quoi il avait affaire. Ce qu'il ignorait pour le moment, c'était qu'Erïka avait trouvé de la compagnie de son côté...
Le garde portait le même uniforme que les autres, à la différence que ce dernier était mieux équipé. Il portait une sorte d'armure de protection ainsi qu'un casque intégral. Accroché à l'aide d'une lanière qu'il portait en bandoulière, un M-16 se balançait doucement. Décidement, le duo de mutants n'avait pas atterrit dans un endroit des plus convivials. Ils allaient devoir être très prudents s'ils voulaient s'en sortir en un seul morceau. Un autre garde entra, celui-ci ne portant qu'un simple uniforme et s'adressa avec respect à celui qui était déjà présent dans la pièce."Major, nous avons capturé l'un des deux intrus. Devons nous la tuer ?" "Non, enfermez la avec les autres et cherchez les autres. Nous aviserons ensuite."Après un bref salut, le second garde sortit, laissant le major seul, observant les écrans de surveillance. Will estima ses chances contre lui. Il était certes armé, mais il lui tournait le dos. L'armure de protection était cependant génante, limitant les zones sensibles. Mais une zone restait dégagée : sa gorge. Will hésita. Il n'avait pas le choix, il allait devoir le tuer. Ce n'était qu'une réalité virtuelle après tout, il devait le garder à l'esprit, il ne s'agissait pas de véritables personnes, même si tout semblait extrêmement réel. Le mutant attrapa le manche de son couteau et s'avança lentement vers le garde. Arrivé à sa hauteur, il attrapa l'homme au niveau du front, le tirant un peu en arrière et lui trancha aussitôt la gorge avant de le se baisser rapidement, entrainant le mourrant avec lui. Autant éviter de se faire voir à cause de la zone vitrée. Pour laisser le moins de traces possibles, William entraina l'homme vers la pièce qu'il avait quitté quelques minutes auparavant. Laisser un corps en plein milieu n'était pas la meilleure des idées, il fallait le cacher. En le trainant vers la pièce, le mutant eut soudainement une idée. L'armure du major donnait une bonne protection et le casque rendait incognito son porteur. De plus, il s'agissait d'un major, ce qui n'était pas négligeable. Une fois dans la petite pièce, Will entreprit de lui retirer son armure. Le major était de la même taille que lui environ mais était plus corpulent. Afin de ne pas trop flotter dans l'armure, le rouquin l'enfila par dessus ses vêtements avant de poser le casque sur sa tête puis de s'emparer de l'arme à feu.
En se redressant pour partir, il entendit la radio accrochée à sa ceinture grésiller. Une voix expliqua qu'un des intrus venait d'être capturé et conduit en zone de détention B-2. Les intrus ? Il devait d'agir d'Erïka et lui. Ce qui signifiait que la russe venait d'être capturée. Will poussa un soupir de soulagement. Au moins, elle était en vie. Grâce au costume qu'il venait d'acquérir, il aurait plus de facilité à éviter les gardes et pouvait explorer le batiment à sa guise... tant qu'il ne faisait rien de suspect. Et si jamais quelqu'un venait lui parler ? Il devait essayer de garder son rôle et de parler comme l'aurait fait un major. Préférant éviter de gaffer et de réduire à néant son costume, Will opta pour éviter un maximum de gardes. Il allait sortir pour trouver le fameux bloc B-2 lorsqu'il remarqua qu'un peu de sang tâchait l'armure. Quelqu'un allait forcément lui poser la question. Et puis, une fois en zone de détention, comment se débarasserait-il des gardes ? Il n'avait aucune raison d'y aller et ne voulait pas paraitre suspect. Tant qu'il était recherché, il était menacé d'être découvert plus rapidement que si ce n'était pas le cas. Il restait une solution simple : mourir.
Le mutant fit apparaitre son clone et pointa le M-16 vers lui. Will et son clone firent une grimace, n'appréciant déjà pas ce qui allait se passer. Après avoir reçu une rafale, le clone tomba au sol, mort. William grogna sous son casque, ressentant la douleur des balles à travers sa peau. Au moins, il n'en mourrait pas. Il s'avança vers son propre corps et le souleva, le calant sur son épaule. En sortant, il remarqua un plan de l'étage. La zone de détention B-2 était heureusement à cet étage-ci, faisant gagner un temps précieux au mutant. Sans attendre, il sortit, empruntant cette direction. *J'suis plus lourd que c'que j'pensais...*Il croisa quelques gardes qui le saluèrent. Au bout du couloir, il aperçut des hommes portant la même armure que lui. Mieux valait les éviter. Un coup de chance, la zone de détention se trouvait avant la fin du couloir. William y pénétra, passant devant des sortes de cellules. Poursuivant sa route, il entra dans une nouvelle salle. Six gardes s'y trouvaient dont deux qui entouraient une tête blonde qu'il connaissait bien. Erïka était assise sur une chaise, devant une table, les mains dans le dos, probablement liées par des menottes ou des liens quelconques. Un des gardes lui parlait mais l'entrée soudaine du mutant interrompit la discussion. Tous les yeux se tournèrent vers lui et William se sentit soudainement très seul. Il balança son propre corps -ou plutôt celui de son clone- au sol comme s'il ne s'agissait que d'un vulgaire objet. "J'ai appréhendé l'autre intrus. Il ne m'a pas laissé l'opportunité de le capturer, dommage. Mais ils n'étaient peut-être pas seuls. Allez faire une ronde." "Ne devrions nous pas rester avec la prisonnière ?" "Elle est aussi dangereuse qu'un caniche dégriffé. Je m'en charge, vous serez plus efficace à plusieurs."Sa voix était déformée à cause du casque mais Will espérait qu'en disant cela, la russe comprendrait qu'il n'était pas vraiment mort et que c'était lui, l'homme en armure de protection. Les gardes observèrent le corps un court instant puis hochèrent la tête avant de se diriger vers la sortie. Une fois seuls, le mutant avança vers Erïka et entreprit de défaire ses liens. "Est-ce que ça va ? Ils t'ont rien fait ?"[J'ai pas précisé ce qui était arrivé à Erïka du coup, je te laisse le faire afin de ne pas te bloquer inutilement ] |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Lun 16 Jan 2012 - 20:00 | |
| "We are in a mess, a Danger Zone What will happen next? You never know We are in a mess,a Danger Zone What will happen next? You never know" Menottée, les mains derrière une chaise, enfermée dans une petite salle d’interrogatoire, Erïka toisait, un à un, les quatre hommes devant elle. Deux des gardes étaient postés à ses côtés, au cas où elle tenterait de fuir de nouveau. Du sang coulait légèrement de sa lèvre fendue, mais elle n’en faisait pas de cas. Restant de marbre, croisant naturellement les jambes, la jeune fille savait ce qu’elle avait à faire pour que les gardes perdent patience et la laisse tranquille. Elle savait qu’ils allaient tout faire pour qu’elle parle et leur indique qui l’envoyait en ces lieux, ce qu’elle cherchait. Cependant, elle ne savait rien, ce qui les faisait rager. Comment c’était-elle retrouvée dans cette situation, d’ailleurs ?
Tentant de libérer le petit garçon prisonnier, qui lui serait probablement utile afin de se repérer dans l’établissement, l’adolescente fut surprise par un garde. Il n’y avait pas moyen de s’échapper. Cette dernière usa donc de sa matraque pour tenter de l’atteindre alors qu’il appelait des renforts. Si elle avait réussis à abîmer son appareil de communication et à l’atteindre à l’épaule, il ne tarda pas à l’attraper pour tenter de la maitriser. Cependant, Erïka savait se débattre avec force lorsqu’elle était en danger. Cassant le nez de l’homme d’un coup de coude bien placé, elle enchaina quelques coups au niveau du torse. Un coup à l’emplacement du cœur et des poumons sembla lui couper le souffle, ce qui lui donnait l’occasion de fuir. C’était sans compter les renforts qui arrivèrent, pointant leurs armes sur elle. Dans une telle situation, elle ne pouvait rien faire de plus que de se rendre, d’en apprendre plus sur eux et de fuir.
Revenons alors à ce début d’interrogatoire qui ne donnait rien de bien intéressant jusqu’à présent. L’un des gardes, de l’autre côté d’une simple table, lui posait des questions auxquelles elle restait totalement de marbre. Elle avait appris à ne pas montrer ses émotions et même si le garde en question n’était pas très beau, elle avait vu bien plus effrayant. Ses menaces la faisaient rire intérieurement, sachant qu’elle ne sera pas tuée. Tant qu’ils n’avaient pas Will, ils avaient besoin d’elle afin de connaitre leurs intentions. -« Tu vas répondre à mes questions ! S’il le faut, j’utiliserais la force ! » Vociféra-t-il avant de soulever la table et la faire basculer d’un côté de la pièce avec violence, montrant qu’il ne plaisantait pas. « Qui sont-ils ? Qui sont ceux qui t’envoient ? » Demanda-t-il à s’avança près d’Erïka, tirant sur sa chevelure dorée alors que son visage était à très près du sien. Il en était d’autant plus moche ainsi. En arrière plan, deux des gardes replaçaient la table. Devant le silence obstiné de l’adolescente, l’homme se redressa et recula d’un pas. La jeune fille le fixait, droit dans les yeux, ne bronchant pas. Ils ne l’effrayaient pas vraiment. Elle savait qu’elle allait s’en sortir, réfléchissant déjà à un plan d’invasion. Si seulement quelques gardes pouvaient sortir de cette pièce, tout particulièrement ceux qui étaient de chaque côté de sa chaise, elle pourrait peut-être tenter de quoi. S’étant débattu violement, assommant un garde d’un violent coup de pied au visage alors qu’ils la soulevaient du sol pour ne pas qu’elle puisse prendre ses jambes à son cou, ils l’avaient menottée derrière le dos et maintenue assise. Au cas où elle tenterait de se lever de nouveau, les gardes étaient restés auprès d’elle, à son plus grand malheur. Celui qui menait l’interrogatoire la gifla violement et elle ne broncha pas, respirant profondément afin de faire passer son envie de lui sauter à la gorge. Certes, ça faisait mal, mais elle était prête à endurer bien des coups de ce genre. D’ailleurs, avec que le garde s’arrête, la main rouge, il la gifla à deux autres reprises. -« Parle ! »Le garde se dirigea vers la porte, regardant par la fenêtre ce qui se passait dans le couloir. Il passa sa main sur son visage et sortit un couteau rangé dans un petit étui à sa ceinture. N’ayant pas dit un mot jusqu’à présent, Erïka décida de l’énerver davantage en feignant de ne pas comprendre sa langue. Ainsi, elle pourra également l’envoyer sur une autre piste en le laissant avec très peu d’indice. Elle tentait de gagner du temps. Elle monopolisait six gardes à elle seule. Même s’il y en avait bien plus dans le bâtiment, c’était déjà ça de moins qui poursuivait Will.-« Chto vi dielaietie? »-« Qu’est-ce que t’as dis ?! »Les gardes se regardèrent, tour à tour. Personne ne semblait parler le Russe ici. C’était fou ce qu’une simple phrase signifiait « Que faites-vous ? » pouvait semer la confusion. Erïka afficha un mince sourire satisfait, ne démontrant qu’elle ne comptait pas leur parler anglais de sitôt. Enfin, il fallait tout d’abord qu’ils croient qu’elle connaissait quelque chose dans cette langue. S’approchant d’elle, il plaça doucement sa lame contre sa gorge. Allait-il la tuer ou tentait-il de lui faire peur ? Cette simulation pouvait peut-être causer de réels dommages, mais elle ne pouvait pas mourir, elle en était persuadée. -« D’accord… Tu vas nous dire ton nom et ce que tu fais ici ou je te tranche la gorge, petite insolente. »Elle n’avait pas trop le choix. Dans une telle situation, elle ne révèlerait jamais sa véritable identité, préférant opter pour son deuxième prénom ou, encore, son ancienne identité. Si l’ennemi recherchait des informations sur elle, ils se buteraient bien vite à un mur en voyant qu’elle n’hésitait plus une fois qu’elle eut atteint l’âge de onze ans. Elle avait tout simplement disparue dans la nature. Cependant, question de crédibilité, elle opta pour son second prénom, Russe. Elle avait peut-être regardé trop de séries policières avec le temps… -« Minya zavout Miraslova. »Une nouvelle vague d’incompréhension balaya la salle. Erïka plongea son regard dans celui de l’homme qui retira doucement la lame posée sur la peau de l’adolescente. Ce dernier n’afficha aucune émotion. Combien de temps avant qu’il ne lui demande de nouveau son nom, n’ayant pas compris qu’elle venait tout simplement de lui dire qu’elle se nommait Miraslova. -« Tu te crois où, au juste ? Ici on parle anglais, ma jolie… Alors tu vas me répéter ton nom et ce que tu fais ici immédiatement avant que je ne t’égorge comme un vulgaire porc ! »Posant la lame sur la cuisse d’Erïka alors que celle-ci avait décroisé les jambes, un peu plus tôt, Il l’enfonça doucement dans sa chaire, s’entendant à l’entendre crier. Cependant, elle serait les dents sous la douleur, sentait la lame traverser son jeans, puis sa peau. Elle respirait profondément, tentant de ne pas laisser la douleur défiguré ses traits, ce qui commençait à être difficile. Elle souhaitait qu’il arrête, mais n’avait aucune information pour lui. L’homme la toisait avec un sourire cruel, prenant plaisir à la voir ainsi. Puis, elle ouvrit la bouche. -« Sérieusement… tu crois me faire peur ? C’est quoi cette façon de mener un interrogatoire ? » Articula-t-elle avec un accent Russe.
L’homme retira vivement la lame et frappa l’adolescente au visage de cette même main, laissant une légère entaille sur sa joue. Erïka sourit. Ce genre de sourire à glacer le sang dont les pires maniaques avaient le secret. Cet air sombre et lugubre qui entourait la jeune fille transformant son air angélique en aura démoniaque. Ce n’était pas malin de sa part de résister ainsi, mais elle se refusait à parler de Will et indiquer où il se trouvait, comme on lui avait demandé un peu plus tôt. Il connaissait déjà son nom, ce qui était un bon début, mais nettement insuffisant. Elle savait qu’il avait de nombreuses questions à lui poser, mais n’arrivait à rien. Elle jouait avec ses nerfs jusqu’à ce qu’il craque. Savait-il qu’il pouvait la tuer ? Il semblerait bien que non. Elle l’ignorait également. -« Tu te prends pour un chef. Tu crois que tout est sous ton contrôle, mais en fait tu n’es rien de plus qu’un pion sur un échiquier. Tu cherches à prouver que tu es capable de faire parler une jeune fille, mais tu peines à lui tirer les vers du nez. Tes menaces, tes tentatives de tortures sont pathétiques. Tu ne sais pas ce que tu fais, n’est-ce pas ? »À ce moment, la porte de la salle s’ouvrit, empêchant l’homme de sauter à la gorge d’Erïka pour la punir de temps d’insolence. Le corps de Will fut jeté au sol, comme une vulgaire poupée de chiffon. Pour la première fois depuis qu’elle était dans cette pièce, l’horreur se lisait dans les yeux de l’adolescente. Il ne pouvait pas être mort, c’était impossible, il devait faire semblant… mais les nombreuses plaies par balles semblaient lui prouver le contraire. -"J'ai appréhendé l'autre intrus. Il ne m'a pas laissé l'opportunité de le capturer, dommage. Mais ils n'étaient peut-être pas seuls. Allez faire une ronde."-"Ne devrions-nous pas rester avec la prisonnière ?"-"Elle est aussi dangereuse qu'un caniche dégriffé. Je m'en charge, vous serez plus efficace à plusieurs."Les hommes quittèrent tous la salle sous les ordres de leur chef. Erïka observa ce dernier. Avait-il repris ces mêmes paroles qu’elle avait prononcé dans l’ascenseur ? Ce qui signifierait que… son clone. Il avait fait passer son clone pour mort ! Tout s’emboitant parfaitement, comme un casse-tête, maintenant. Une fois la porte refermée, le garde s’approcha d’Erïka et se chargea de se débarrasser de ses menottes. -"Est-ce que ça va ? Ils t'ont rien fait ?"-« Ça va. Ces abrutis n’ont été entrainés ni pour les interrogatoires, ni pour la torture. Ce ne sont que de pauvres types qui sont chargés de la surveillance. »Erïka se leva. Maintenant qu’elle pouvait le faire, autant en profiter. Une légère douleur se fit sentir au niveau de sa cuisse, mais l’ignora. Ce n’était qu’une petite plaie, rien de plus. Elle avait bien plus important à gérer en ce moment. Elle devait sortir d’ici avec Will, sains et saufs. -« T’a un plan pour la suite ? Il faut descendre un étage pour le rez-de-chaussée. Ici, il semble y avoir des prisonniers. C’est tout ce que je sais. »Elle marqua une pause où elle se massa les poignets, libérée de ses menottes. Ayant l’usage de ses mains, maintenant, il sera bien plus simple pour elle de se battre en cas de mauvaise rencontre. Essuyant du revers de la main le sang coulant de sa lèvre, l’adolescente se tourna vers le Will en armure.-« J’ai vraiment cru que t’étais mort, pendant un instant. » |
| | | William McKellen Modérateur
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Mar 17 Jan 2012 - 3:49 | |
| Une fois les gardes sortis, William fit disparaitre le cadavre de son clone. Il était inutile de le maintenir plus longtemps, il avait déjà amplement fait son travail. Et puis, plus vite il disparaissait, plus vite il pourrait réapparaitre. Will observa la russe attentivement. A part sa lèvre fendue et quelques marques de contusions, elle avait l'air d'aller bien. Elle évoqua cependant de la torture ainsi qu'un interrogatoire. En entrant, le rouquin avait entendu l'un des gardes lui crier dessus. Sans doute son tortionnaire. Si l'opportunité se présentait, Will comptait bien lui rendre la monnaie de sa pièce, trouvant la pratique de la torture révoltante.
"J'espère pour eux qu'ils ont apprit à y résister dans c'cas..." laissa t-il échapper, parlant tout haut
Will ne fit aucun commentaire sur l'état de la russe et ne demanda rien. Il ne voulait pas qu'elle pense qu'il la trouvait faible ou incapable de résister à un interrogatoire, c'était faux. Vu le tempérament de l'étudiante, il était certain qu'elle aurait préféré y rester plutôt que de faire plaisir à ses ravisseurs. Erïka lui demanda s'il avait un plan. Il ne répondit pas tout de suite, pas certain d'avoir le meilleur plan du monde. Maintenant qu'il avait ce costume, il pouvait passer incognito près des gardes tant qu'il ne se trahissait pas ou que le corps du major n'était pas découvert. Peut-être que cela suffirait à sortir de la base s'il faisait passer Erïka pour sa prisonnière, la menant à un endroit quelconque. Rien de certain cependant. L'évocation de prisonniers coupa court à ses estimations de réussite de son plan.
"J'ai cru voir des cellules en entrant ouais. C'quoi ici ? Une prison ? S'ils sont prisonniers, ce sont des alliés potenciels. Ils voudront sortir autant qu'nous, j'en suis sûr. Et puis ça peut nous faire une sacrée diversion." fit-il tout en retirant son casque, le conservant sous son bras "Pfou, on crève de chaud là d'ssous !"
Il était difficile de dire si les prisonniers allaient les aider ou non mais dans le pire des cas, les gardes perdraient du temps à courir après les évadés, laissant une opportunité au duo de fuir de l'endroit. Une remarque d'Erïka lui revint en mémoire. Il y avait généralement un but à la simulation. Et si le but n'était pas de s'enfuir mais de faire sortir les prisonniers ? Sans plus d'indications, autant ne pas prendre de risques et faire le maximum. Erïka fit remarquer qu'elle l'avait bel et bien cru mort en voyant le corps de son clone. Will la regarda un instant en silence puis lui répondit par un sourire. S'inquiétait-elle pour lui ? Il était conscient que sa tactique n'avait pas été des plus subtiles mais au moins les gardes l'avaient cru mort. Il avait déjà utilisé cette technique par le passé, avec Ronald, mettant Amy dans tous ses états. Il avait pourtant fait de son mieux cette fois pour avertir la russe qu'il n'était pas mort en reprenant l'une de ses phrases marquantes.
"J'suis pas si facile à tuer. J'compte pas crever tant qu'tu s'ra là. Va falloir t'y faire, tu vas m'avoir sur l'dos pendant un moment. J'l'ai promis à ton frère." répondit-il avec un sourire
Cependant, la russe précisa qu'il y avait un enfant parmi les détenus, isolé dans une cellule capitonnée. A ces mots, Will se figea. Il eut, l'espace d'un instant, l'impression de revivre une partie de son passé. Combien de temps avait-il passé dans une cellule similaire ? Des mois ? Des années ? Jamais il ne voulait revivre ça et ne le souhaitait à personne. Et là, il s'agissait en plus d'un enfant. Son sang ne fit qu'un tour et il se dirigea vers la cellule en question. Regardant par la petite fenêtre, il remarqua l'enfant, assis, la tête posée sur ses genoux remontés contre lui. Le mutant essaya d'ouvrir la porte, sans succès.
"Recule toi, gamin." lança t-il assez fort pour qu'il puisse l'entendre
Vu l'endroit où il était placé, l'enfant ne risquait rien mais Will ne voulait pas prendre de risque. Une fois l'enfant hors de portée, il attrapa le M-16 et tira dans la serrure, faisant voler en éclat le mécanisme d'ouverture. La porte déverrouillée, il l'ouvrit et s'avança vers le garçon qui le regardait d'un air terrifié. Le rouquin posa son arme au sol et s'accroupit non loin de l'enfant. Celui-ci devait avoir peur de lui à cause de l'armure qu'il portait, signe qu'il devait appartenir aux gardes.
"J'vais pas t'faire de mal. J'suis pas avec eux, j'fais semblant pour pouvoir sortir d'ici avec mon amie. J'te laisserai pas entre leurs mains. Ca t'dit de quitter cette cellule une bonne fois pour toute ?" demanda t-il avec un sourire en lui tendant la main
Après une hésitation, l'enfant finit par lui prendre la main et ils sortirent de la cellule. Will revint près d'Erïka, accompagné de l'enfant. Même s'ils s'en sortaient bien pour le moment, mieux valait ne pas trop trainer. Les gardes étaient susceptibles de revenir à n'importe quel moment.
"J'laisserai personne moisir ici. Qu'ce soit l'but de la simulation ou pas. J'ai bien une idée pour sortir d'ici mais j'sais pas si..." "Le monstre revient... il va entrer bientôt."
Will haussa un sourcil et tourna la tête vers l'enfant. De quoi parlait-il ? Un monstre, ici ? Et comment pouvait-il anticiper son entrée ? N'ayant visiblement pas le temps de poser trop de questions, le rouquin enfila de nouveau son casque et fit signe à Erïka de rester hors de vue avec l'enfant.
"J'vais jeter un oeil."
Ouvrant la porte, Will jeta un oeil dans le couloir. Personne à gauche. A droite, un des gardes arrivait dans leur direction. Le mutant le reconnu aussitôt. Il s'agissait du garde qui criait sur Erïka lorsque l'américain était entré. Il ne perdait rien pour attendre. William lui fit un signe de la main pour qu'il s'approche.
"Garde, venez ici, j'ai besoin de vous."
Sans rechigner, le garde se pressa un peu plus vite. Laissant la porte légèrement entrouverte, Will attendait de l'autre côté. Ce n'est qu'au moment où l'homme passa la tête dans l'entrebaillement que le mutant la referma violemment, cognant la tête du garde entre la porte et le mur. Sonné, celui-ci s'écroula, rattrapé par le rouquin qui le tira à l'intérieur avant de refermer la porte. Il le jeta ensuite au sol, lui retira son arme et la lança à Erïka.
"Les rôles s'inversent. J'crois qu'on a besoin d'informations."
William récupéra son arme et prit place sur la chaise où était assise la russe un peu plus tôt, pointant le canon vers le garde au cas où ce dernier avait l'envie de jouer au plus malin.
"Mais... Major..." balbutia le garde, encore à moitié sonné "Le major est mort. J'l'ai buté."
L'homme avala sa salive avec difficulté en voyant Erïka proche de lui, redoutant une vengeance de sa part. Voyant que l'étudiante s'occupait de leur prisonnier, Will posa son arme mais la conserva à portée de main au cas où puis retira son casque. Il fit signe à l'enfant de le rejoindre afin de ne pas le laisser seul et le souleva avant de le poser sur la table.
"Alors mon grand, pourquoi ces salauds t'ont enfermé ici ?" "Parce que je suis spécial." "Spécial ?" "Oui, je vois des choses avant les autres." "Hmm... c'qui explique ton anticipation de l'arrivée de l'autre zouave. T'as un pouvoir, c'est ça ?" "Oui mais les gens disent que je suis pas normal... et m'enferment. Ils font des expériences sur moi... Je sais pas pourquoi."
Will lança un regard assassin vers l'ex-tortionnaire maintenant torturé. Ces gens là ne méritaient aucune pitié. Qui pouvait oser faire subir de telles choses à un si jeune enfant. Ce n'était certes qu'une simulation mais le borgne avait envie de faire sauter tout le complexe militaire afin qu'ils ne puissent plus renouveller leurs expériences à l'avenir. Si les autres prisonniers étaient mutants, c'était une raison de plus pour les faire sortir.
"T'es pas anormal. T'es plus fort qu'eux et ça leur fait peur. Et des gens qui ont peur d'viennent méchants. On va t'sortir de là. C'est quoi ton nom ?" "Allan." "C'est fini Allan, tu r'tournera pas dans cette cellule ni dans aucune autre."
Jetant un regard vers l'adolescente, Will patienta, attendant qu'elle ait fini d'interroger le garde, indifférent au sort de celui-ci. Même s'il n'approuvait pas la torture, cet homme ne méritait que ça. Si elle ne le tuait pas, il s'en chargerait. |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Mar 17 Jan 2012 - 7:42 | |
| «Are your secrets where you left them? Cause now your ghosts are mine as well I think it's time I met them and I think it's time you tell»
-« J'ai cru voir des cellules en entrant ouais. C'quoi ici ? Une prison ? S'ils sont prisonniers, ce sont des alliés potentiels. Ils voudront sortir autant qu'nous, j'en suis sûr. Et puis ça peut nous faire une sacrée diversion. »-« Je ne sais pas de quel genre de prison il s’agit, mais il est clair que quelque chose ne tourne pas rond. Je tentais de libérer un enfant quand les gardes mon attrapés. Il était enfermé dans une pièce sans fenêtre. Quelle prison ordinaire condamne les enfants, selon toi ? Moi je n’en vois aucune. Il faut le faire sortir d’ici. Sa cellule est au bout du couloir, on ne peut pas l’abandonner. »Enfermé dans une pièce sans fenêtre, sans ami, sans distraction, sans nourriture, sans eau. La solitude devient alors d’un précieux réconfort. Combien de fois Erïka avait-elle eut peur d’être arrachée à ce silence par ceux qui l’avaient enfermée ? Elle pouvait passer des jours dans ce petit endroit clos avec un peu d’eau et de nourriture, sans plus. Lorsque la porte s’ouvrait, elle craignait d’être battue. Lorsque des pas se rapprochaient, elle tremblait à l’idée que quelque chose de mauvais puisse se produire. Cet enfant devant vivre en permanence cette crainte, chaque fois qu’un garde l’observait par la petite fenêtre donnant sur cette pièce qui devait être rassurante à ses yeux. Là où il était seul et où personne ne lui faisait de mal. Erïka ne pouvait accepter de laisser cet enfant dans cette cellule. Elle devant l’en sortir, quitte à être de nouveau arrêtée. Elle se voyait à travers cet enfant, cherchant un peu d’aide, tentant de ne pas perdre espoir et de croire en un monde meilleur. -"J'suis pas si facile à tuer. J'compte pas crever tant qu'tu s'ra là. Va falloir t'y faire, tu vas m'avoir sur l'dos pendant un moment. J'l'ai promis à ton frère."-« Alors promet moi, à ton tour, de ne pas mourir tant que je serais toujours vivante et de ne jamais risquer ta vie pour moi. T’a déjà était touchés par deux balles, je ne prendrais pas la chance qu’il y en ait une troisième. »Erïka croisa les bras avant se diriger lentement vers la porte de la salle. Elle colla son oreille contre la fenêtre et ferma les yeux, cherchant à capter quelque chose. Will avait peut-être promis à son frère de veiller sur elle, mais elle refusait que le rouquin face quoi que ce soit qui mette de nouveau sa vie en danger. Elle ne pourra jamais supporter le fait que quelqu’un soit gravement blessé, ou pire, tué, pour qu’elle puisse continuer à vivre. Si elle prenait des risques, elle en assumerait elle-même les conséquences, quitte à se retrouvée dans un cercueil.
S’éloignant de la porte, Will en profita pour ouvrir et franchir cette dernière, laissant Erïka seule dans celle-ci. Mais que faisait-il ? Elle n’allait certainement pas le laisser partir ainsi ! Plus question qu’ils soient séparés. L’adolescente semblait comprendre quelques notions sur le travail en équipe, ce qui n’allait pas lui faire de tort. Elle s’avança à son tour dans le couloir, prête à rejoindre Will qui ne semblait vouloir l’attendre. Cependant, elle s’arrêta alors qu’il était déjà à l’autre bout du couloir, tentant d’ouvrir la porte. Peut-être valait mieux rester ici pour l’instant ? Entrant dans la pièce, qui leur servira de cachette pendant un moment, Erïka fit les cent pas en réfléchissant à un moyen simple et efficace d’atteindre le rez-de-chaussée sans encombre. Déjà, l’armure qu’avait volée Will pourra servir. Lorsque l’homme entra dans la pièce en compagnie du gamin, Erïka posa immédiatement les yeux sur lui. Il semblait terrorisé, le pauvre. L’adolescente doutait de pouvoir réconforter ce jeune garçon d’à peine dix ans. Elle restait là, l’observant, les bras croisés. Elle ne savait pas quoi dire et encore moins quoi faire sauf sortir cet enfant d’ici.-"J'laisserai personne moisir ici. Qu'ce soit l'but de la simulation ou pas. J'ai bien une idée pour sortir d'ici mais j'sais pas si..."-"Le monstre revient... il va entrer bientôt."-"J'vais jeter un oeil."Le monstre ? Erïka hausse un sourcil. Si elle se fiait à l’air sombre et inquiet qu’affichait ce gamin, ce fameux monstre semblait bien épeurant. Will décida d’aller voir, enfilant de nouveau son casque. L’adolescente, elle, attrapa doucement l’enfant par les épaules et le fit reculer vers le fond de la pièce, là où personne ne pourra les apercevoir. Elle le sentait trembler sous ses mains. Dans un geste rassurant, elle passa sa main dans la chevelure foncée du gamin. Depuis combien de temps n’avait-il pas eu l’occasion de prendre une douche ou même un bain ?
Will appela un garde, lui demanda de le rejoindre ici. Que comptait-il faire ? Entourant le garçon de ses bras protecteurs d’un geste instinctif, l’adolescente observa avec attention la scène qui se déroula devant ses yeux. Le garde entra, Will referma la porte sur sa tête et tira le corps inanimé sur le sol. Délaissant doucement le garçon, une fois la porte close, Erïka s’empara de l’arme que lui lança le rouquin. Ce dernier s’installa sur la seule chaise de la pièce, faisant assoir l’enfant sur la table de sorte à ce qu’il soit dos à ce qui allait suivre entre le garde ainsi qu’Erïka. Cette dernière ressentait une certaine douleur à la cuisse lorsqu’elle marchait, mais rien de plus. Cependant, ça ne l’avait guère enchantée que d’être traitée ainsi par un moins que rien. Il pensait faire son fier devant ses collègues, mais il ne savait pas ce que c’était la réelle souffrance, qu’elle soit physique ou psychologique. Il n’avait jamais vécu la torture, mais il allait bien vite savoir ce que c’était s’il ne répondait pas à toutes les questions qu’elle comptait lui poser.
Attrapant le couteau qu’avait l’homme sur lui, un peu plus tôt, la mutante posa les deux armes sur la table alors qu’il reprenait conscience. Retirant son manteau, avec lequel elle avait un peu trop chaud, elle s’approcha de l’enfant afin de le poser sur ses épaules, d’un geste tendre. Elle ne voulait pas que cet enfant voit ce qu’elle s’apprêtait à faire. Il avait subi suffisamment d’affreuses expériences pour ne pas avoir à regarder ce qui allait suivre. Erïka ne distinguait plus la réalité de la fiction, étant coincée dans ce monde holographique qu’elle prenait pour la vraie vie. Elle se préparait mentalement à ce qu’elle allait faire à ce garde qui avait osé la frapper, qui avait terrorisé ce pauvre gamin et qui avait probablement fait bien pire encore. -« Quoi qu’il arrive, ne regarde jamais derrière toi. Il ne faut pas que tu vois ça. » Fit-elle d’une voix douce. S’éloignant de Will ainsi que du gamin, Erïka attrapa le couteau posé sur la table et s’approcha du garde qui reprenait ses esprits. Au fond de la pièce, à l’opposé du gamin ainsi que du rouquin, l’adolescente avait carte blanche pour faire ce qu’elle désirait. S’accroupissant, elle attrapa l’homme par le collet et le força à se redresser, le menaçant avec le couteau. Elle avait des questions et lui des réponses. S’il mentait, elle allait le charcuter. Pas question de lui parler de son don, ce serait trop facile. Il devait apprendre à dire la vérité. Elle allait bien voir s’il était du genre à apprendre rapidement qu’il fallait toujours dire la vérité, surtout dans ce genre de situation. -« Maintenant… c’est moi qui pose les questions, c’est clair ? Sinon, je vais devoir te montrer ce qu’est la véritable torture… »L’homme hocha vivement la tête et Erïka le lâcha, se redressant enfin d’être en position de pouvoir. Une lueur maléfique brillait dans ses iris. Ce n’était pas bon, pas bon du tout. Ceux qui la connaissaient très bien sauraient immédiatement que quelque chose ne tournait pas rond. Elle était violente, certes, mais pas sadique. Elle ne torturait pas pour le plaisir. Elle n’était pas comme ses bourreaux. Cette pulsion meurtrière cachée au fond d’elle n’aurait jamais dû se réveiller, mettant sa vie, mais également celle de bien d’autres personnes en danger. Personne ne pouvait savoir ce dont cette Erïka était capable. Dans une sorte de transe, elle ne voyait plus Will, ne voyait plus l’enfant, seulement sa victime. -« Commençons… Tu vas m’expliquer ce qu’est cet endroit exactement. Je veux tout savoir. »-« C’est… c’est une… prison sous haute surveillance. »-« Mais encore ? »-« Je… je ne sais rien d’autre… je ne suis qu’un gardien ici… »Erïka lui asséna un coup de pied au visage, le projetant contre le sol. Le visage en sang, l’homme jura. L’adolescente, les oreilles sifflantes, s’accroupit de nouveau à ses côtés, ignorant la plaie à sa cuisse qui lui faisait mal à chaque fois qu’elle effectuait ce mouvement.-« Je sais que tu en sais bien plus que ce que tu veux bien dire. À quoi sert cette prison ? »-« C’est… c’est pour les monstres ! Les fous !Ceux qui… qui sont pas normal… »-« Ceux qui sont dotés de pouvoirs, tu veux dire. Continue. »-« Les scientifiques… ce sont eux… ils font des expériences… ce sont eux les coupables ! Je ne fais que suivre les ordres ! »L’homme se redressa et Erïka l’observa, notant le moindre de ses gestes. Il n’était pas en position d’attaquer. S’il tentait quoi que ce soit, elle le lui ferait payer. L’adolescente reprit.-« Où cette prison est-elle située ? »-« Au Canada. »-« Comment pouvons-nous sortir d’ici ? »-« C’est impossible ! Toutes les issues sont bien gardées. Ils vous trouveront et vous tueront bien avant ! »Ses oreilles sifflèrent. Erïka planta le couteau dans la main de l’homme, la clouant ainsi au sol. Ce dernier laissa échapper un grand cri de douleur qui pourrait alerter certaines personnes indésirables si elle le laissait faire. Le frappant à la figure avant de l’attraper par la gorge, la mutante planta son regard dans le sien. Elle n’avait pas envie de rigoler. La seule façon de lui faire comprendre quelque chose était d’avoir recours à la violence.-« Où est cette sortie non gardée ? »-« À l’arrière du bâtiment… c’est une issue de secours… en cas d’incendie… »-« Comment on y accède à partir d’ici ? »-« Le… le couloir à droite… ensuite… il faut tourner à gauche et descendre les… escaliers… Il faut traverser le… le bloc A-5 et prendre la porte à de secours…»-« Où est-ce que cela débouche ? »-« Sur… nulle part… Il n’y a que la forêt… »-« Maintenant… une dernière question : as-tu déjà fais du mal à cet enfant ? » Fit-elle en parlant du jeune Allan.-« N…non… »-« Tu mens. »La russe frappa d’un coup sec la main du garde avec la lame, lui sectionnant pratiquement au complet deux de ses cinq doigts. Elle détestait les mensonges, ne supportant pas le cillement dans ses oreilles. Elle exigeait la vérité, aussi dure soit-elle.-« D’accord ! D’a…d’accord… je… je l’ai… battu... je l’ai violé, mais... Mais arrête ça ! Arrête ! Je... je suis désolé !» Supplia le gardien en larmes. -« Être désolé ne suffit pas à réparer le mal que tu as causé...»Laissant glisser le couteau sur la main charcutée, Erïka leva la lame à la hauteur de son visage et observa le sang coulant le long de la lame argentée. Elle lisait parfaitement la douleur sur le visage de l’individu et s’en délectait. Enfonçant, sans prévenir, la lame dans l’entre-jambe de l’homme, elle lui fit signe de ne faire aucun bruit, ce qu’il n’arrivait pas à faire, la douleur étant tout simplement insupportable. C’était la petite vengeance d’Erïka au nom d’Allan et des autres victimes de ce pauvre type.-« C’est comme ça qu’il faut faire pour torturer les types dans ton genre... Maintenant que nous n’avons plus besoin de toi… Il est temps de nous dire adieu… connard. »Elle aurait pu lui trancher la gorge, lui enfoncer ce couteau en plein cœur, mais Erîka voulait qu’il agonise, prenne conscience de tout le mal qu’il avait fait et souffre encore un peu. Il avait fait des choses horribles et injustifiées. Elle ne pouvait le laisser être ainsi délivré par la mort sans avoir vécu le calvaire de ses victimes. Attrapant son poignet au bout duquel pendant une main irrécupérable, l’adolescente lui trancha les veines. Le sang ne tarda pas à couler et se répandre au sol alors que l’homme agonisait dans d’atroces souffrances. Jetant la lame dans un coin, se redressant, Erïka le laissa à son sort, s’approchant de la table où elle prit possession de son fusil, sans le moindre mot, vérifiant le chargeur et retirant le cran de sûreté. Échangeant un bref regard avec Will, elle lui fit signe de la suivre.
La mutante n’avait pas envie de parler. Elle souhaitait simplement sortir d’ici, toujours coincée dans cette transe, dont elle n’immergea que quelques minutes plus tard, lorsqu’elle prit réellement connaissance des gestes qu’elle venait de poser. Cependant, il lui était impossible de ressentir quelque remord que ce soit. Empruntant la direction indiquée par le garde, Erïka se rendit jusqu’à la cage d’escalier. Dos contre le mur, elle n’arrivait pas à se concentrer afin de savoir s’il y avait des gens à l’intérieur. Elle se tourna alors vers Will.-« Il faut descendre les escaliers et rejoindre le Bloc A-5. Prend les devants. Je couvre des arrières et m’occupe du gamin. »On aurait pratiquement dit qu’elle sortait d’une série policière. Pourtant, Erïka, bien qu’influencée par ce genre de séries qu’elle adorait, se fiait surtout à son instinct. Elle ne pouvait pas continuer à s’avancer dans l’inconnu ainsi, alors qu’elle n’avait pas d’armure pour se protéger et ne connaissait guère l’endroit où ils se trouvaient. Elle faisait donc confiance à Will, sachant que l’homme les mèneront à l’abri du danger.
[Pardonne-moi pour le pavé qui est encore plus long que le précédent ^^''] |
| | | William McKellen Modérateur
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Mar 17 Jan 2012 - 14:35 | |
| Une prison était généralement faite pour détenir des individus dangereux qui étaient en infraction avec la loi d'une manière plus ou moins dangereuse. Si le complexe militaire ressemblait fortement à une prison, il n'avait cependant aucun rapport avec la loi. Le garçon étant mutant, il était fort probablement qu'il ne soit pas le seul dans ce cas et qu'au final, cette prison ne soit qu'une sorte de centre expérimental sur ces êtres supérieurs aux humains. Supérieux mais cependant enfermés comme des animaux, comme des monstres qu'on trouve tout juste bon à exposer dans des foires ou à sacrifier pour la science. Même si les mutants étaient différents des humains, comment pouvait-on cautionner ce genre de chose ? Ce n'était pas la première fois que ce genre de discrimination arrivait et ce ne serait sûrement pas la dernière mais la situation révoltait William. S'il sortait d'ici, ses semblables aussi. Sur le plan qu'il avait repéré plus tôt, il avait vu à cet étage une salle qui devait probablement contenir le système d'ouverture des diverses cellules de la prison. Il fallait qu'il y aille, mais pas tout de suite.
Erïka lui demanda de lui promettre une chose dont il était incapable. Il ne pouvait pas anticiper le moment de sa mort, même si elle n'avait aucun rapport avec la russe. Et en ce qui concernait de ne pas risquer sa vie pour elle, il ne voyait pas comment la protéger sans se mettre lui-même en avant. Prendre soin des autres était un peu comme une seconde nature chez le rouquin, quitte à se mettre en danger. Il resta silencieux un petit moment avant de lui adresser un léger sourire.
"J'ai des réflexes à la con, c'pas dit que j'fasse pas un truc qui te paraisse stupide, même si pour moi il en vaut la peine. J'peux pas prévoir. Et puis deux balles, c'toujours mieux qu'une morte. J'suis toujours là ! Mais j'te promet d'jamais te laisser tomber quoiqu'il arrive et d'rester en vie. Parce que mort, j'serai quand même vach'ment moins utile."
L'attitude de l'étudiante était paradoxal. Autant elle se montrait tendre avec l'enfant, autant elle faisait preuve d'une grande cruauté envers le garde. Est-ce que ce dernier l'avait maltraitée à ce point ? Néanmoins même si ce n'était pas le cas, il méritait un sort pire que la mort juste à cause de ce qu'il avait fait. Laissant la russe s'occuper de ce salopard, Will occupa l'attention du garçon en parlant avec lui. Même s'il tournait le dos à la scène, il pouvait toujours entendre ce qu'il se passait et Will préférait éviter ça.
"Tu sais Allan, on est comme toi. On a aussi des pouvoirs." "C'est vrai ?" "Ouep. Et j'vais t'dire, la vie pour les mutants, c'pas toujours comme ça. On vient d'un endroit où avoir des dons est commun. Une grande école dans laquelle on vit et où tout l'monde est mutant, même les profs. Là bas, personne nous fait d'mal et on peut vivre comme on l'entend. T'aura une grande chambre rien qu'pour toi. Ou avec un autre garçon si tu préfères." "Ils font des expériences ? Ils font du mal ?" "Oula non ! Personne t'y fera d'mal. Ou p't'être Forge qui t'tirera peut-être les oreilles si tu dérègles la climatisation, mais rien d'bien méchant. Même qu'ils t'apprendront à maîtriser ton don. Là bas, on est tous pareils, on s'sent pas différent." "Ca a l'air bien." "Ouais et c'est là qu'on t'conduira."
Seulement, le mutant ignorait où se trouvait la base et surtout comment en sortir. Mais il ne faisait pas de promesses en l'air et comptait bien la tenir, quitte à ce que cela leur prenne beaucoup de temps. Will écoutait vaguement d'une oreille ce que racontait le garde et se retenait de ne pas aller le tabasser jusqu'à ce que mort s'ensuive. Le garde se mit à crier et instinctivement, l'enfant commença à tourner la tête pour regarder ce qu'il se passait. Will mit sa main devant son champ de vision et lui fit retourner la tête vers lui. Il fallait détourner son attention.
"Hé, Allan, tu connais l'histoire des Trois frères ?" "Non..."
A force de lui raconter, le rouquin connaissait les histoires d'Amy par coeur. L'italienne trainant toujours avec elle un livre de compte, elle lui avait raconté plusieurs fois chacune des histoires qu'il contenait. Il fallait bien, Will était incapable de lire un mot d'italien avant qu'elle ne le lui apprenne. Quoi de mieux pour détourner l'attention qu'une histoire captivante ? Le borgne espérait en tout cas la raconter suffisament bien pour que le garçon n'écoute que lui. Il n'avait pas les talents de l'italienne pour ça, mais il ferait de son mieux.
Peu de temps après, Erïka les rejoignit, ayant visiblement terminé d'interroger le garde. Elle resta cependant silencieuse et Will préféra ne pas lui poser de questions. Il vit à son regard qu'il était inutile de perdre du temps en parlotte et lorsqu'elle lui fit signe de la suivre, il se redressa, enfila son casque et attrapa le garçon dans ses bras, appuyant doucement sa tête contre son épaule, prenant bien soin d'éviter que le garde au sol n'entre dans son champ de vision. Ce dernier n'avait que ce qu'il méritait mais il était préférable de ne pas imposer une telle vision au jeune garçon. Une fois hors de la salle, Will posa le garçon au sol.
"Suis Erïka comme son ombre. La quitte pas d'une semelle."
Il ne fallait pas attirer l'attention et rester le plus naturel possible. S'ils croisaient un garde, Will devait faire comme s'il escortait les deux prisonniers à un autre endroit. Il ignorait si l'enfant était autorisé à sortir de sa cellule et espérait que cela ne paraisse pas suspect. Arrivés devant la cage d'escalier, il attendit en silence qu'Erïka leur confirme qu'ils pouvaient y aller. Lui confirmant qu'il devait prendre les devants, Will hocha la tête puis fit se concentra pour faire apparaitre son clone. Celui-ci partit seul de son côté et l'original ouvrit la cage d'escaliers pour descendre les étages, suivit du duo de mutants. Fort heureusement, ils ne croisèrent personne dans l'escalier et atteignirent l'étage voulu sans peine. Aorès quelques couloirs, ils débouchèrent dans une grande salle, elle même donnant sur plusieurs autres. C'est en arrivant là qu'ils tombèrent nez à nez avec un groupe de gardes. Certains avaient été en compagnie de la russe précédemment. Ceux-ci observèrent le pseudo major ainsi que ses "prisonniers". Etant dans une salle ouverte, il valait mieux éviter de les tuer, sous peine d'attirer d'autres gardes. Erïka dissimula le fusil derrière elle, elle-même à moitié dissimulé par l'armure que portait Will. Il fallait les envoyer ailleurs, mais comment ?
"Major ? Ce n'était pas au sergent Fills de s'occuper du patient 25 ? Et que fait..." "Hé bande de nazes, c'est moi qu'vous cherchez ?"
Interrompu, le garde tourna la tête en direction de la voix, imité par ses collègues. Le clone de Will avait fait demi tour pour venir les aider, servant de distraction pour éloigner les importuns.
"... Mais, il était mort..." "Mon pouvoir c'est d'être immortel. Alors, cap ou pas cap d'me buter, hmm ?"
Sans attendre de réponse, le clone repartit de l'endroit d'où il était venu, remontant les escaliers quatre à quatre, espérant rejoindre au plus vite la salle qu'il convoitait. Les gardes restèrent comme perplexes, hésitant sur la marche à suivre.
"Hé bien, vous attendez quoi ? Poursuivez le !" lança cette fois le vrai Will
Dans un crissement de bottes, le groupe de garde partit à la poursuite du clone et disparu rapidement de la salle dans laquelle se trouvaient les mutants. Ce n'était décidement pas l'intelligence qui les étouffait. Continuant leur route comme si de rien n'était, les mutants s'arrêtèrent devant le fameux bloc A-5 mais rien ne permettait de l'ouvrir de l'extérieur. Le rouquin apperçu une petite fenêtre sur le côté, du genre de celles que l'on trouve dans des accueils, séparant les administrateurs des clients. Derrière la vitre pourvue d'une petite ouverture vers le bas se tenait un homme qui tapotait sur un ordinateur. Will s'approcha.
"Je suis attendu, vous nous ouvrez ?"
L'homme leva la tête de son écran et dévisagea Will d'un air perplexe même s'il ne pouvait le voir à travers son casque.
"Le code Major. Votre grade ne vous en dispense pas, je pensais que vous le saviez depuis le temps."
Un code ? Quel code ? Il était impossible de connaitre le fameux code que réclamait l'homme. S'il disait n'importe quoi, il se ferait aussitôt démasqué. Et s'il ne disait rien, le résultat serait le même. Tant pis, d'après la russe, ils n'était plus très loin de la sortie. Juste à traverser le bloc A-5... en espérant que celui-ci ne soit pas immense. L'américain leva son arme et fit feu sur l'homme qui s'écroula sur le clavier.
"Et ça, ça t'va comme code ?"
Aucune réponse ne risquant de venir des lèvres de l'homme, Will tendit le bras à travers l'ouverture et appuya sur tous les boutons qu'il voyait. L'un d'eux devait bien ouvrir la porte. Dans un déclic, les portes du bloc s'ouvrirent mais l'alerte fut également donnée... pour une autre raison. Le clone avait réussi à atteindre la salle et toutes les cellules étaient désormais ouvertes, créant un chaos complet. Des voix, des cris, des coups de feu résonnèrent.
"Trainons pas." fit-il en entrant le premier
Mais à peine le pied posé à l'intérieur, ils se stoppèrent. Quatre gardes surveillaient l'entrée du bloc depuis l'intérieur. Ayant vu ce qui était arrivé à leur collègue, ils pointèrent le canon de leurs armes vers le trio. Will comptait bien tirer le premier mais l'arme ne répondit pas, enraillée. Devant l'absence de réaction de son arme, le mutant la lâcha et se tourna vers Erïka et Allan, les attrapant contre lui, les entourant de ses bras tout en se baissant, les entrainant avec lui. S'il ne pouvait riposter, il pouvait au moins encaisser les tirs à leur place. Il était le seul à porter une armure et un gilet pare-balle. L'armure ne protégeant pas tout son corps, il espérait qu'en ne montrant quasiment que son dos, il ne recevrait pas de balles ailleurs. Mais malgré la protection, il sentit tout de même la piqure des balles. Même s'il n'était plus armé, la russe, elle, possédait toujours un fusil. En calant le canon de l'arme sous le bras du rouquin, elle pouvait tirer sur leurs assaillants juste en face d'elle. Ne portant pas d'armure comme celle du borgne, ils n'allaient pas faire long feu même avec une simple rafale.
"Tire Erïka ! Ils sont tous devant !"
[Mais je t'en prie, c'est pas comme si c'était grave, au contraire xD] |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Mar 17 Jan 2012 - 17:26 | |
| À partir de la cage d’escalier, Erïka laissa le soin à Will de les guider jusqu’à l’étage inférieur. Son clone prenait les devant, l’assurant que la voie était libre. Tenant l’enfant par la main, de peur de le perdre ou qu’il s’égare en cas de problème. Si ce dernier avait terriblement peur, l’adolescente, elle, ne ressentait plus rien. Elle restait indifférente à ce qui l’entourait, même cette rage habituelle qui bouillonnait en elle s’était apaisée. Serait-ce suite à son geste des plus sadiques ? Pour l’instant, elle n’était pas en état de se questionner sur elle-même ainsi que sur la raison de son geste. Elle avait plus important à régler. Croyant dur comme faire à cette réalité, l’adolescente refusait d’abandonner de vue ses objectifs tant qu’ils n’auront pas trouvé le moyen de retourner à l’institut avec cet enfant sain et sauf.
Des gardes les observaient. Erïka avait caché son arme derrière son dos, canon vers le bas, feignant d’avoir les deux mains liées ensemble. Elle s’assura que l’enfant en faisait autant afin d’endormir la surveillance des autres gardes. Alors que ceux-ci posaient des questions, le clone de Will sorti de nulle part, les narguant ouvertement. Il ne fallut pas bien longtemps pour que les gardes se mettent à sa poursuite. Le petit mensonge du clone fit ciller les oreilles d’Erïka qui n’en fit pas de cas, songeant que dans ce cas-ci, mentir leur sauvait la vie. S’approchant rapidement d’une porte verrouillée automatiquement, Will tenta de l’ouvrir, mais un homme installé de l’autre côté d’une baie vitrée exigeait un mot de passe. Et puis quoi encore ? Ils n’allaient pas chercher indéfiniment. Foutu garde qui ne lui avait pas tout dit… Il devait être mort, à l’heure qu’il est, son sang s’étant vidé en quelques minutes s’en plus. Il en avait de la chance car elle lui aurait fait regretter de les avoir laissés dans une telle situation. Pour régler le problème, Will tua le garde sous les yeux horrifiés du gamin qui trembla de plus belle. Erïka caressa sa tête afin de le rassurer. Ils allaient bientôt sortir d’ici.
Will actionna le mécanisme d’ouverture de la porte. Cependant, au même moment une alarme retentissait dans tout le bâtiment. Que se passait-il ? Avait-il déclenché ça ? Will avait raison : il ne fallait pas trainer ici. Attrapant son arme à feu, Erïka n’eut pas le temps de tirer afin d’éviter une rafale de balle dont Will les protégea grâce à son armure pare-balles. L’adolescente devait trouver le moyen de riposter, profitant du fait que les hommes les attaquant étaient à découvert. Elle tenta de trouvé le bon moment pour jeter un coup d’œil et tirer trois coups. Si elle ne les tuait pas, elle pouvait au moins les blessé. Les coups se firent moins nombreux. Soit certains d’entre eux rechargeaient leurs armes, soit ils étaient touchés. Elle tira une nouvelle rafale de trois balles, atteignant un homme à la poitrine, le tuant sur le coup. Il n’en restait plus que deux : l’un était toujours debout et l’autre, touché à la jambe, était assis au sol. Elle visa celui qui pouvait encore marché, tirant deux balles au niveau de sa poitrine, puis acheva celui qui était au sol. Son arme déchargée, l’adolescente la jeta au sol. Elle ne lui était plus d’aucune utilité. Marchant rapidement jusqu’à l’endroit où se trouvait les corps, la jeune fille attrapa une arme dont le chargeur était à moitié vide. C’était mieux que rien. S’assurant que les quatre gardes étaient morts, elle fit signe à Will de la suivre.
L’adolescente traversa le bâtiment rapidement, s’assurant également qu’il n’y avait personne dans les environs. C’était désert. Quelque chose clochait et c’était probablement dû à l’alarme. Ne se posant pas plus de question, Erïka repéra la fameuse porte de secours dont le garde lui avait parlé. Elle s’en approcha et l’ouvrit d’un coup sec. Il suffisait de descendre le petit escalier de métal et de se diriger au pas de course dans la forêt, là où ils pourront fuir sans que les gardes ne les retrouvent. Elle en connaissait un petit rayon sur les fuites dans les forêts denses. Sortant du bâtiment, Erïka regarda autour d’elle ainsi qu’au-dessus de la tête afin de s’assurer qu’il n’y avait personne. Courant rapidement, ignorant la plaie à sa cuisse, elle rejoignit les premiers arbres et se cacha derrière l’un d’entre eux. La mutant fit signe à Will que la voie était libre et attendit que celui-ci soit à ses côtés pour s’éloigner.
Puis, soudainement, quelque chose d’étrange semblait se produire derrière l’adolescente qui constatait que la prison s’évaporait, disparaissant sans laisser de trace, remplacée par les murs de métal de la salle des dangers. La forêt ne tarda pas à disparaitre à son tour, ainsi que le garçon, laissant le manteau qu’il portait sur les épaules retomber lourdement au sol. L’arme qu’elle tenait en main connu le même sort que le décor, laissant Erïka dans l’incompréhension la plus totale. Dans la salle, une voix féminine robotisée résonna : « Simulation Réussie ». Erïka ne comprenait pas ce qui se passait et jeta un regard à Will pour s’assurer qu’elle n’était pas la seule. Elle remonta le fil des événements dans sa tête, retrouvant le moment où ils étaient apparus dans la prison, puis celui d’avant où ils étaient dans la salle. Ensuite, il y avait l’ascenseur, puis la course poursuite, puis la balle de neige. Tout lui revenait à l’esprit.
La mutante passa une main sur son visage. Sa joue lui faisait mal. Si tout cela n’était que des hologrammes, les blessures, elles, avaient été plus que réelles, si elle se fiait à son jean troué et sa plaie ensanglantée. Elle devait soigner ça. Se penchant lentement pour attraper son manteau et le serrer contre elle, l’adolescente avait toujours du mal à croire que tout cela avait été irréel, malgré les preuves matérielles qui lui prouvait que c’était bien le cas.
-« Nous sommes… vraiment de retour à l’institut ? » Demanda-t-elle, incertaine.
Puis, lorsque les portes de la salle des dangers s’ouvrirent. Erïka se demandait si c’était une invitation à quitter l’endroit ou si quelqu’un venait les rejoindre. Peu importe de qui il pouvait s’agir, ce qui allait suivre n’allait pas être très plaisant. Ils n’avaient pas le droit de se trouver ici, cet endroit étant réservé aux X-Men. Immobile, l’adolescente observa attentivement la personne entrant dans la salle, s’attendant au pire.
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| | | William McKellen Modérateur
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Mar 17 Jan 2012 - 22:06 | |
| Will resta autant que possible immobile, protégeant de son mieux les deux mutants. Malgré l'armure, il sentait le choc des balles qui s'écrasaient sur son dos. Surpris et pressés d'en finir, les gardes ne prenaient pas vraiment la peine de viser correctement. Même si l'armure était quasiment intégrale, il y avait des zones non protégées. Le rouquin espérait qu'Erïka tue les gardes avant que ceux-ci ne se décident à viser correctement. Malgré le manque de visibilité, la russe parvenait à toucher les gardes. Même s'il ne pouvait pas le voir, l'américain sentait de moins en moins de balles s'écraser contre son gilet pare-balle. Mais il resta sans bouger, préférant être complétement sûr qu'aucun tir ne viendrait dans leur direction s'il se remettait debout. Allan ne disait rien mais le rouquin sentit qu'il tremblait. Quoi de plus normal ? Il avait vu des hommes se faire tuer sous ses yeux et risquait de mourir à chaque pas. Même si Will pensait que le garçon avait du voir des horreurs bien pires, il espérait que la sortie était proche afin que son calvaire se termine au plus vite.
Erïka lâcha son arme et plus aucun bruit de balle ne se fit entendre. Les gardes devaient être morts. Will se redressa, libérant les deux mutants. Tandis que la russe se déplaça pour aller récupérer une arme, le rouquin frotta son dos endolori puis se pencha vers Allan pour le prendre dans ses bras. Puisqu'ils étaient démasqués, ce n'était plus la peine de jouer aux prisonniers. L'alarme retentissait dans tout le batiment. William grimaça lorsque son double se fit tuer. La douleur qui en découlait n'était jamais très agréable mais il passa outre. Qu'importe s'il ne pouvait plus utiliser son pouvoir, il n'en avait plus besoin désormais. Les prisonniers enfin libérés créaient à eux seuls une belle pagaille. Malheureusement, le trio ne pouvait pas sauver tout le monde, il y aurait forcément des pertes. Mais était-ce plus mal de mourir plutôt que de vivre enfermé toute sa vie en tant que sujet de test ? Le mutant préféra ne pas y penser. Lui il était libre et il comptait bien faire en sorte qu'il en soit de même pour Allan.
Will suivit l'adolescente, marchant rapidement tout en jetant un oeil autour d'eux. Tout semblait calme. Trop calme. Mais les gardes n'avaient pas l'air d'être du genre à tendre un piège. Mieux valait de toute façon rester sur ses gardes pour éviter toute mauvaise surprise. Ils étaient près du but et il ne fallait rien laisser au hasard. Ils franchirent une sorte de porte de secours qui déboucha dehors. Dehors, enfin. Même si leur fuite n'était pas terminée, ils venaient de faire un grand pas en avant. Une fois dans la forêt, ils seraient beaucoup plus difficile à retrouver. Will espérait néanmoins qu'il n'y avait pas de postes de surveillance éparpillés tout autour de la base militaire sinon ils n'iraient pas bien loin. Erïka partit en tête, courant rapidement jusqu'à un arbre derrière lequel elle se dissimula tandis que Will commençait à descendre les escaliers avec Allan. Elle lui fit signe que la voix était libre et le mutant accéléra le pas.
A peine eut-il rejoint l'étudiante que la forêt se brouilla tel un mirage. Que se passait-il ? Peu à peu, la salle des dangers refit son apparition, réduisant à néant tout le décor dans lequel ils avaient évolué. La base disparue ainsi que la forêt, les armes et l'armure que portait le rouquin. Il constata que le poids dans ses bras avait disparu. Allan n'était plus là. Il ne restait plus que le manteau d'Erïka, tombant au sol maintenant que son support n'existait plus. Will resta un moment les bras tendus comme s'il portait toujours le garçon et les baissa au fur et à mesure. A force d'être dans la simulation, il en avait oublié que tout cela n'était pas réel. Il fut déconcerté de voir l'enfant disparaitre, persuadé pendant un moment qu'il existait bel et bien. Ainsi le petit Allan retournerait dans sa cellule pour une simulation future ? La situation rendit le mutant perplexe, presque triste. Pourtant tout ça n'était qu'illusion. Il aurait tant voulu sauver le jeune mutant. N'avaient-ils pas réussi finalement ? Une voix féminine avait clairement dit que la simulation était réussie.
Will posa une main sur son dos. Même si ça n'avait été qu'une simulation, la douleur était bien présente. Son dos lui rappelait qu'il n'avait pas forcément eu une idée lumineuse en jouant aux gilet pare-balle humain. Mais qu'aurait-il pu faire d'autre ? Laisser les gardes transformer Erïka et Allan en passoire pendant qu'il prenait la fuite ? Non, jamais. Au moins tout le monde était sauf. Ce n'était pas quelques bleus qui allaient le tuer. La blessure par balle à la joue était toujours là. Décidement, cette simulation était dangereuse, ils auraient pu y laisser leur peau.
"'Tain, j'ai l'impression d'm'être fait piétiné par un éléphant." lâcha t-il en s'étirant avant de passer une main sur sa joue "On est d'retour à l'Institut ouais. J'avais oublié qu'tout ça était pas réel... C'est prenant."
Au fond de la salle, les portes s'ouvrirent. Normalement cette fois. Est-ce que le mécanisme était réparé ? Quoiqu'il en était, Will ne comptait pas moisir indéfiniment dans cette pièce. L'expérience avait été enrichissante mais il n'avait envie que d'une chose : prendre l'air. Et manger. La faim commençait à se faire cruellement sentir, n'ayant encore rien avalé depuis son réveil. Sans attendre, il s'avança vers les portes mais ralentit en voyant qu'Erïka ne bougeait pas. Est-ce qu'elle était blessée mais ne l'avait pas dit ? Elle semblait redouter quelque chose, mais quoi ? Maintenant qu'ils étaient de retour, ils n'avaient plus rien à craindre.
"Tu viens ? Prendre l'air nous f'ra du bien !"
Il tourna la tête pour regarder devant lui et stoppa pile à temps pour éviter de percuter quelqu'un. Dans l'entrebaillement des portes se tenaient une femme qui les regardait d'un air sévère. Qui était-ce ? William ne l'avait jamais vu auparavant. Peut-être un professeur ? Venait-elle les féliciter pour leur simulation réussie ? Au vu de son air pincé, il doutait qu'il s'agisse de ça... |
| | | P.N.J.
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Mer 18 Jan 2012 - 3:10 | |
| Durant toute la journée, Ororo n'avait fait qu'aider Forge aux réparations qu'il effectuait sur certains systèmes de contrôle de l'Institut. L'envoyant à chaque fois vérifier à tel endroit ou tel autre si les quelques modifications qu'il avait apporté avait réglé un problème, amélioré quelque chose ou bien l'inverse. Tout cela était éreintant au fur et à mesure, mais elle ne rechignait pas à la tâche, désireuse de voir l'établissement dans son état normal. Cependant, pas un instant elle n'avait craint qu'un élève ne s'aventure dans les sous-sols, car ces derniers étaient protégés et les enfants savaient bien qu'ils ne pouvaient s'y rendre. La curiosité aurait pousser certain à tenter l'aventure, mais elle doutait fort que les ascenseurs dissimulés dans des parties plus ou moins reculé de la demeure ne soient approchés de toute les façons.
Cependant, lorsque Forge lui signala d'un air incrédule qu'il venait de remarquer une activité dans la salle des dangers, elle implora les cieux que ce ne soit qu'un dysfonctionnement matériel. Vérifiant lui même, Forge ne semblait pas convaincu parla possibilité d'une intrusion, si la possibilité de voir un élève flâner dans les sous-sols étaient possible, en voir dans la salle des dangers étaient tout bonnement improbable. Pourtant lorsqu'il lui signifia clairement qu'il y avait des gens à l'intérieur, deux personnes exactement, Ororo n'hésita pas un seul instant avant de se diriger vers les lieux aussi rapidement que possible. Demandant à Forge de vérifier ce qui s'y passait pendant qu'elle tentait de trouver un chemin qui fonctionnait encore normalement, certains ascenseurs ayant été condamnée par Forge pour éviter ce genre de soucis. Ces deux élèves avaient du en prendre un pendant que Forge le faisait descendre.
Elle tenta plusieurs passage en vain, et son inquiétude se transformait peu à peu en frustration. Elle décida de passer par le hangar, même si le chemin était plus long, au moins elle ne risquait pas de voir le système lui résister. Alors qu'elle atteignait la zone réservé aux véhicules, Forge lui expliquait les caractéristiques de la simulation, la difficulté était moyenne, c'était un combat face à Cerebro, et les blessures étaient réelles. Cela devenait de plus en plus dangereux, car si pour les X-men, travaillant en équipe, le niveau moyen ne posait pas de soucis, pour deux élèves cela pourrait se révéler catastrophique.
Alors qu'elle se déplaçait au pas de course dans les couloirs, Forge lui détailla les informations principales enregistrés par Cerebro, et à mesure qu'elle progressait, son inquiétude devint perplexité, et enfin colère. Car, Forge lui annonça très distinctement : Meurtre, torture, et une nouvelle série de meurtre. Dans une certaine mesure, elle aurait préféré que les élèves perdes conscience suite à une blessure ou un mauvais coup qu'un tel constat. Ne se rendant même pas compte de ses émotions vis à vis de ses élèves, devenues meurtriers, le temps à l'extérieur changea de tout au tout, obligeant tout les élèves profitant de temps clément à revenir rapidement à l'intérieur pour échapper à la fureur de Tornade.
Bien conscient qu'il ne valait mieux pas l’énerver d'avantage, Forge ne préféra pas la prévenir que dehors le ciel était d'un noir d'encre et qu'il tombait une forte averse de grêlons. Cependant, ce soudain revirement du temps était significatif pour la plupart des habitants de l'institut, les membres des X-men connaissant bien les répercussions de la colère de la co-leader de l'équipe, et certains résidents depuis plusieurs années aussi.
Lorsque les portes de la salle des dangers s'ouvrirent, Ororo se trouvait de l'autre coté, prête à entrer. Avant même qu'elle n'entre totalement, William se déplaçait vers elle, et se stoppa juste à temps pour ne pas lui rentrer dedans. Elle le regarda d'un air sévère et passa rapidement à la deuxième personne, qui n'était autre qu'Erïka, ce qui expliquait désormais pourquoi des élèves avaient pris l'initiative de venir dans la salle des dangers, normalement inconnu. Observant les deux jeunes gens, sans se rendre compte que ses yeux étaient d'un blanc laiteux sous l'influence de son pouvoir, elle s’apprêtait à les réprimander d'une voix glaciale quand le professeur entra en communication avec elle par l'esprit.
* Ororo, tu as trouvé les nos deux élèves ? * * Oui, professeur. * * Je peux ressentir tes émotions, Ororo, et elles me semblent légitime mais les élèves ont peur face à la taille des grêlons qui s'attaquent aux vitres. * * Je... désolée professeur. * * Peux-tu conduire les deux élèves à l'infirmerie ? Je m'y rendrais moi même afin d'y être avant votre arriver. * * Oui, bien sûr. *
Posant à nouveau les yeux sur les deux élèves, alors que ses iris réapparaissaient peu à peu, elle leur parla enfin.
- Il n'est plus temps de prendre l'air pour vous deux. Vous allez me suivre jusqu'à l'infirmerie. Et regardant Erïka, dont l'habitude à tenir tête était devenu presque légendaire, elle ajouta sèchement : Et sans discussion. La mettant une seconde au défis de protester, la regardant les yeux plissés, comme si les terribles éclairs qu'elle pouvait invoquer se trouvaient en ce moment même dans son regard. Elle tourna les talons, se dirigeant vers l'ascenseur le plus proche, alors que Forge la prévenait qu'il venait de le rétablir pour elle et les élèves. |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Mer 18 Jan 2012 - 6:25 | |
| Erïka resta muette lorsque Tornade entra dans la salle. De ses couverts d’un voile blanc masquant totalement ses iris, la femme toisait les deux jeunes. Elle était en colère et cela se voyait. N’était-elle pas rassurée de savoir qu’ils étaient toujours vivants ? Si elle l’était, elle le démontrait bien mal. Ses relations avec la X-Men n’avaient pas toujours été bonnes. Rares étaient les fois où Erïka se décidait à lui obéir. Dans ce cas-ci, elle hésitait également à la suivre, n’ayant pas envie de subir une engueulade qu’elle ne jugeait pas méritée. Ils étaient entrés sans autorisation dans la salle des dangers, risquant ainsi leur vie, certes, mais ils l’avaient réussis cette simulation. Elle ne s’attendait pas à des félicitations, en fait, elle ne savait pas ce qu’elle désirait des autres, probablement rien de plus que la paix. Elle désirait monter à sa chambre et soigner sa plaie, rien de plus. Cependant, Tornade n’allait pas la laisser s’en tirer si facilement et l’étudiante le savait.
-« Il n'est plus temps de prendre l'air pour vous deux. Vous allez me suivre jusqu'à l'infirmerie. Et sans discussion. »
Erïka resta indifférente, en apparence, à ses paroles, marchant lentement hors de la salle. Au fond d’elle, différents sentiments s’entremêlaient. Elle n’était pas en colère, même si l’attitude de Tornade la frustrait légèrement. Elle se sentait plutôt… vide. Elle n’éprouvait pas de remord, mais une légère tristesse de constater que ce gamin n’avait jamais été réel. Pourtant, elle aurait tant voulu le sauver et le protéger de ces hommes. Elle aurait tout fait pour qu’il puisse avoir une vie meilleure ainsi que du soutien pour affronter ses démons intérieur. Se voyait-elle en cet enfant ? Comprenait-elle ce qu’il pouvait ressentir lorsqu’il disait avoir été battu ? La réponse était positive. L’adolescente prenait peu à peu conscience qu’elle n’était pas la seule dans cette situation, qu’il y avait bien d’autres enfants subissant un véritable calvaire tous les jours. Cependant, elle s’était voilée la face afin de ne plus imaginer les atrocités qu’ils pouvaient subir. Elle ne voulait plus revoir les images de son passé qui s’imposaient maintenant à elle, bien visibles, comme le sang sur sa cuisse.
Entrant dans l’ascenseur, la mutante s’adossa contre l’une des parois de métal en soupirant. Fermant les yeux, elle serra son manteau contre elle. Une migraine faisait peu à peu son apparition, ce qui n’étonna pas l’adolescente, y étant habitué. Même si elle pouvait supporter les maux de tête, il venait un certain point où elle ne pouvait plus se passer d’aspirine. Souhaitant faire disparaitre son mal immédiatement, elle décida de prendre de l’aspirine une fois rendue à l’infirmerie.
Le trajet sembla interminable. Tentant de cacher son léger boitement, l’adolescente avançait derrière Will. Ainsi, ce dernier ne pourra lui poser de question. Elle savait bien qu’il n’était pas du genre à se mêler de ce qui ne le regardait pas, mais elle préférait qu’il ignore cette blessure, ce qui était stupide car il était bien évident qu’il allait en prendre conscience au moment où elle entreprendra de la désinfecter. Lorsque la jeune fille entra dans la pièce, le professeur était déjà là, les attendant patiemment. Si, plus tôt, elle avait réussis à soutenir le regard perçant et sévère d’Ororo sans trop de difficulté, elle n’arrivait pas à croiser celui du professeur, allant sagement s’assoir sur le bout d’un lit inoccupé, laissant de la place à Will s’il désirait également s’assoir. Elle était heureuse de pouvoir enfin s’assoir et souffler un peu. Posant son manteau à côté d’elle, elle observa les déplacements du professeur Xavier du coin de l’œil. Elle n’éprouvait aucun remord en ce qui concernait ses gestes, mais le regard désapprobateur du professeur la porta à se demander si, au contraire, elle devrait en ressentir.
L’adolescente ne prit la parole qu’une fois Ororo partie, hors de son champ de vision, ne souhaitant pas qu’elle reste parmi eux durant leur conversation. Il était bien évident que le professeur avait certaines choses à leur dire au sujet de ce qui s’était produit dans la salle des dangers. Poussant un long soupire avant de se lever et de se diriger vers une armoire pour y prendre un pot d’aspirine, elle s’empara de quelques comprimés qu’elle avala avec un verre d’eau. Posant le petit gobelet en plastique sur le comptoir, l’adolescente revint s’assoir sur le lit, prête à écouter le professeur.
-« Je suppose que réussir une simulation n’est pas un motif valable pour être exemptés d’engueulade. »
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| | | William McKellen Modérateur
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Mer 18 Jan 2012 - 13:38 | |
| Nez à nez avec Tornade, William recula instinctivement d'un pas pour ne pas la percuter. Il était difficile de savoir qui elle regardait exactement car ses yeux n'étaient pas pourvu d'iris, ce qui lui donnait un regard inquiétant. Will ne pu s'empêcher de la dévisager, chose qu'il faisait à chaque personne qu'il croisait pour la première fois. C'était une belle femme. Sa peau tranchait avec le blanc de ses cheveux et de ses yeux et son regard sévère ne donnait pas spécialement envie de lui parler mais le mutant lui adressa un sourire. Ce n'était clairement pas une élève mais il ne savait pas cependant quel était son rôle au sein de l'Institut. Des x-men, il ne connaissait qu'Emma, ignorant l'identité des autres. Will jeta un oeil derrière lui, regardant Erïka qui restait silencieuse. Mais elle n'avait pas l'air spécialement surprise de voir cette personne. Elle devait probablement la connaitre et vu le regard qu'elle lui lançait, elles ne devaient pas être en bons termes. Les yeux de la mystérieuse femme retrouvèrent une apparence normale sous le regard ébahi de Will qui se demandait quel genre de pouvoir permettait un tel changement. Autour d'eux, il n'avait rien vu de spécial se produire mais il supposa que changer l'aspect de ses yeux n'était probablement pas le seul effet de son pouvoir.
*Ou alors c'est un pouvoir tout pourri... parce qu'à part faire peur aux gosses, j'vois pas trop...*
D'une voix glaciale, celle-ci s'exprima enfin, comme sortie d'une transe, même si son air sévère déformait toujours ses traits. Elle leur ordonna de la suivre jusqu'à l'infirmerie puis tourna les talons et se dirigea vers l'ascenseur. Au moins cette fois, ils ne seraient plus seuls dans un ascenseur qui décide de lui-même où les conduire. Will n'arrivait pas à comprendre ce qui provoquait une telle colère chez cette femme. Il était tenté de lui demander qui elle était et la raison d'une telle tension, mais il supposa qu'elle ne lui répondrait pas vu son humeur. Il préféra la suivre docilement pour le moment. Après tout, il n'était pas chez lui, il y habitait, certes, mais il n'allait pas commencer à taper du pied alors qu'il avait la chance d'avoir un toit et de pouvoir manger quand il le désirait. Peut-être que certaines règles lui avait échappées ? Etait-ce juste après Erïka que la femme aux cheveux blancs était en colère ? Elle leur avait dit à tous les deux de la suivre, ce qui impliquait qu'il était compris dans le lot. Pas un seul instant il ne pensa qu'il n'avait pas du tout l'autorisation de se trouver ici et encore moins à effectuer une simulation. Certes, l'ascenseur était détraqué et la salle des dangers également, mais il pensa néanmoins qu'en temps normal, les élèves avaient la permission d'y venir. C'était une très bonne façon de s'entrainer et il s'imaginait déjà pouvoir y retourner.
Jetant un oeil par dessus son épaule, il observa rapidement la russe qui le suivait, pensive. Pourquoi Tornade les menait-elle à l'infirmerie ? Ils allaient bien. Erïka n'avait que la lèvre fendue et Will la joue à peine blessée si on oubliait la multitude de bleus qui commençaient à se former sur son dos. Pas de quoi fouetter un chat. Non décidement, le rouquin ne voyait pas vraiment l'utilité d'une telle démarche, ayant l'habitude de faire avec les petits bobos. Après tout, dans la rue il n'y avait pas d'infirmerie et les blessures restaient bien souvent telles qu'elles. C'était sans doute une histoire de protocole... Une sorte de passage obligatoire après chaque simulation réelle. Will ignorait pour le moment la blessure à la cuisse de l'étudiante. Celle-ci s'était bien gardée d'en parler.
Une fois dans l'ascenseur, le rouquin s'appuya contre la paroi mais s'en éloigna bien vite. Son dos lui faisait trop mal pour qu'il prenne appui dessus pour le moment. Restant debout, il posa les yeux sur Erïka qui se trouvait en face de lui. Malgré le manteau qui masquait en partie le bas de son corps, il remarqua une drôle de tâche ainsi qu'une sorte de fente à travers le tissu du pantalon. Elle était blessée ? Mais à quel moment ? Will repassa dans sa tête toute la simulation, cherchant à quel moment elle aurait pu être blessée de la sorte. Pas lorsqu'il avait été avec elle en tout cas. Sans doute pendant l'interrogatoire... Il s'engueula mentalement, faché de n'avoir rien vu, même si au final ça n'aurait pas changé grand chose. Il ne fit aucune remarque et n'en aurait de toute façon pas fait pendant la simulation même s'il aurait fait bien plus attention en en ayant connaissance. Il savait que l'adolescente n'aurait pas supporter qu'il se préoccupe d'elle à cause de ça. Il ne désirait pas qu'elle pense qu'il la trouvait diminuée ou faible, ce qui était loin d'être le cas. La plaindre n'aurait pas fait avancer les choses, cela l'aurait tout juste vexée. Will commençait à comprendre comment fonctionnait la jeune femme et même s'il s'inquiétait, il évitait de trop lui montrer.
Après la traversée de plusieurs couloirs, ils rejoignirent l'infirmerie. A l'intérieur, le professeur Xavier était là. Pourquoi était-il là d'ailleurs ? Un bobo à faire soigner ? Vu son regard, il les attendait. Et pas pour les féliciter. Si Erïka évita soigneusement le regard de ce dernier, Will, lui, le fixa avec étonnement. Savait-il ce qu'ils venaient de vivre ? Sans aucun doute... L'Institut ne devait avoir aucun secret pour lui.
"B'jour professeur Xavier." fit-il en rejoignant Erïka, s'asseyant à côté d'elle sur le bord du lit
Tornade quitta la pièce sans un mot de plus, disparaissant comme elle était apparue. Will ne remarqua même pas son départ, focalisé sur le professeur. La russe se mit enfin à parler et évoqua une engueulade. Mais pourquoi diable une engueulade. Ils avaient réussis, ils étaient vivants ! Que désirer de plus ? Un sans faute sans blessures ?
*Si on pouvait se faire engueuler rapidement, parce que j'ai la dalle moi...*
"Euh... engueulade pour quelle raison ? On a réussi non ? Ou alors j'ai loupé un truc..." |
| | | P.N.J.
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Jeu 19 Jan 2012 - 0:01 | |
| Le professeur Xavier avait attendu les élèves à l'infirmerie étant déjà au courant de presque tout ce qui c'était déroulé durant la simulation, Cerebro lui ayant transmis l'enregistrement. Il savait que les deux jeunes gens avaient besoin de soin, même si leurs maux n'étaient pas grave, car ceux qui laisseraient leur marque ne pourraient être soigner par des médicaments.
Il sentit Ororo, Erïka et William avant même qu'il ne soit à portée de vue ou de son ouïe. La co-leader des X-men avait troqué sa colère pour un profond doute, et il savait que comme d'autres membres de l'équipe ne tarderaient pas à le faire, elle se demandait comment réagir face aux actes réalisés par des élèves entrée dans la salle des danger. C'était pour cette capacité à se remettre en question mais néanmoins à prendre des décisions que Charles Xavier avait fait d'Ororo Munroe la co-leader des X-men, quand à Cyclope, il savait que ce dernier n'hésiterait pas à sanctionner les élèves, et à les confronter durement aux actes qu'ils avaient commis, et c'était pour cette rudesse et cette capacité à trancher même si cela ne plait pas ( à Cyclope lui même en premier lieu ) qu'il était le chef sur le terrain. Mais pour l'heure, c'était à lui de parler aux deux jeunes gens.
Ororo se retira de la salle sans ajouter un mot, sans doute réfléchissait-elle déjà aux mots qu'elle devrait employer pour rassurer les élèves qui sont au courant de la raison du temps chaotique qu'elle avait créé quelques minutes plus tôt. Charles ne dit rien, les silences ayant cet étrange capacité à suscité parfois plus que des mots, il attendit que les deux fautifs entament le dialogue. Ce fut Erïka qui parla la première.
- Je suppose que réussir une simulation n’est pas un motif valable pour être exemptés d’engueulade.
Et William de reprendre derrière elle, incrédule, car évidement, le jeune homme ignorait beaucoup de chose sur l'institut qu' Erïka, elle, savait de ses nombreuses années dans l'école, mais aussi du privilège qui lui avait accordé Emma.
- Euh... engueulade pour quelle raison ? On a réussi non ? Ou alors j'ai loupé un truc...
- En réalité, réussir l'objectif et sortir de l'hologramme n'est pas un gage de réussite. L'une des conditions de ceux qui s'y entrainent étant de ne jamais avoir recours au meurtre. Il marqua une courte pose dans son élocution, pour qu'ils comprennent bien ce que cela impliquait avant l'annoncer lui même.De ce point de vue, votre simulation est donc un échec. Mais avant de poursuivre, il faut que William puisse comprendre où se trouve votre faute, avant de se la voir reprocher. Jeune homme, je conviens qu'il aurait peut être mieux valu vous expliquez en détail la composition du manoir, car nos sous-sol sont strictement interdit aux élèves et à tout autre résident, mis à part ceux possédant l'autorisation de s'y rendre. L’ascenseur que vous avez emprunter a été actionné par Forge, justement pour que personne ne puisse le prendre, il ne se doutait malheureusement pas que deux personnes pouvaient s'y trouver. En second lieu, parmi la plupart des endroits constituant le sous-sol, la salle des dangers se trouve être le dernier endroit où nous désirions voir des personnes non entrainés à la survie, et n'ayant pas besoin qui plus est d'un tel traitement. Je suppose que vous comprenez aisément pourquoi étant donner la douleur que ressentez encore et les blessures d'Erïka. Sachez d'autant plus que la difficulté de votre simulation était moyenne, et qu'il existe plus d'un niveau au dessus de celui ci, vous avez donc eu de la chance de ne pas subir de pires épreuves.
Le mutant soupira un instant pour laisser le temps à William de bien comprendre ce que tout cela impliquait, mais aussi pour qu'Erïka ait conscience de ce dans quoi elle avait entrainé son ami. Bien sûr, Charles aurait pu forcer les deux jeunes gens à prendre conscience de toutes ces choses, mais il s'interdisait d'entrer dans leur esprit.
- Je ne peux que me réjouir de vous voir ainsi sain et sauf, néanmoins je ne peux qu'être attrister par ce que vous avez été amené à réaliser durant votre simulation. Quel situation peut justifier le meurtre et la torture ? S'adressant surtout à Erïka, au vue des actes qu'elle avait réalisé durant la simulation, il concentra son regard sur elle. - Comment justifier de tels actes ? La peur, la douleur et la haine ? Ces sentiments changent la façon de percevoir le monde. Mais dès lors qu'ils sont brandis comme justificatif, qu'est ce qui peut différencier le tortionnaire qui agit par peur de la nature de sa victime, ou parce qu'il a eu à subir des traumatismes de la part de ces semblables ou parce qu'il déteste ce qu'ils sont, de la victime devenu bourreau agissant pour les mêmes raisons ? |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Jeu 19 Jan 2012 - 7:08 | |
| « What I thought wasn't mine In the light Was one of a kind, a precious pearl When I wanted to cry I couldn't cause I wasn't allowed » En entrant dans la salle, Will s’était montré bien plus poli et sympathique qu’Erïka, saluant simplement le professeur qui lui répondit d’un signe de tête. Il ne comprenait probablement pas la situation, l’adolescente ayant omis de lui préciser bien des détails au sujet de la salle des dangers. Elle savait qu’elle serait blâmée pour l’avoir entrainé là-dedans sans avoir, tout d’abord, pris conscience des risques et des conséquences que cela pouvait engendrer. Elle était prête à tout assumer dans cette histoire, mais souhaitait, tout d’abord, donner son point de vue. Elle comprenait les dangers et les risques d’une simulation, mais désirait montrer au professeur qu’il n’y avait pas que les X-Men qui pouvaient survivre à ce genre d’entrainement. Ils en étaient la preuve vivante. Cet entrainement leur permettait de développer leurs dons, bien plus qu’en restant enfermés dans l’institut. Si la première expérience de la jeune fille dans la salle des dangers l’avait un peu perturbée, tout était différent après cette deuxième simulation. Entre temps, elle avait compris bien des choses et sa mentalité évoluait sans cesse, pas nécessairement dans le bon sens au vu des gestes qu’elle avait commis. À présent, elle songeait au fait que tuer un être malsain qui avait commis tant d’atrocités n’était pas si mauvais que ça. Ce genre de raisonnement ne plaira probablement pas au professeur, mais elle s’en fichait bien. Après tout ce qu’elle avait vécu ces derniers mois, de ces hommes qui tentaient de la tuer alors qu’elle n’avait rien fait de mal, sans parler de la secte dans laquelle elle s’était retrouvée sans n’avoir rien demandé, elle n’arrivait pas à penser autrement. -« Euh... engueulade pour quelle raison ? On a réussi non ? Ou alors j'ai loupé un truc... »- « En réalité, réussir l'objectif et sortir de l'hologramme n'est pas un gage de réussite. L'une des conditions de ceux qui s'y entrainent étant de ne jamais avoir recours au meurtre. De ce point de vue, votre simulation est donc un échec. »Un échec ? Ce n’était pas lui qui avait risqué sa peau dans cette salle. Erïka n’avait aucune chance de survivre sans avoir recours aux armes et même au meurtre dans le cas de ces hommes leur tirant dessus qu’elle se devait de mettre hors d’état de nuire. Si elle ne les avait pas tués, elle serait morte. Son pouvoir n’était ni défensif, ni offensif. Elle n’était bonne que pour l’infiltration, l’espionnage, rien de plus. Pourtant, c’était une fille d’action qui aimait se battre. Elle ne pouvait pas s’imaginer être la demoiselle sans défense qui devait être constamment secourue. Le professeur ne pouvait pas savoir ce que cela faisait que d’être à sa place, que ce soit sur ce point, que ce soit au sujet de ce qu’elle ressentait ou bien de ce qu’elle avait vécu. Il avait peut-être vu une partie de ses souvenirs, mais ne les avait ressentis comme elle. Il ne pouvait avoir vécu dans la peur et la violence tout comme elle.
Pendant que le professeur Xavier expliquait à Will que la salle des dangers était Erïka l’écoutait d’une oreille attentive alors qu’elle s’étirait pour attraper une bouteille reposant sur une petite table, ainsi qu’un linge qu’elle aspergea de son contenu. Plus vite elle aura désinfecté cette plaie et mieux ce sera. Elle n’avait pas envie de trainer trop longtemps en ces lieux lorsque le professeur Xavier leur permettra de partir. Pliant le petit linge en quatre, l’adolescente le posa sur sa cuisse valide le temps d’attraper les deux côtés déchirés de son pantalon et tirer dessus avec force, créant un plus gros trou dans le tissu. Ainsi, il sera plus facile de nettoyer la plaie. Le sang avait eu le temps de sécher tout autour. Erïka passa le petit linge sur sa peau, retenant une grimace; c’était froid et ça piquait. Le professeur avait fini de parler depuis quelques instants et la russe sentait les regards posés sur elle. Levant la tête et observant tour à tour les deux hommes. Osant finalement croiser le regard du professeur, elle resta muette, assimilant ses paroles. Certes, elle avait l’air de celle qui se fichait totalement de ce qu’il disait, mais c’était bien le contraire. Elle avait énormément de respect pour le professeur Xavier. Cependant, elle songeait à sa blessure et non aux explications habituelles sur l’inaccessibilité des sous-sols pour les résidents. -« Je ne peux que me réjouir de vous voir ainsi sain et sauf, néanmoins je ne peux qu'être attristé par ce que vous avez été amené à réaliser durant votre simulation. Quelle situation peut justifier le meurtre et la torture ? »Elle ouvrit la bouche pour parler, mais aucun son ne sorti. Elle avait eu ses raisons de le faire. Elle avait vengé ce pauvre gamin maltraité par des adultes sans scrupules. Il avait été battu et violé pour le plaisir d’un homme. Elle avait torturé cet homme parce que c’était ce qu’il méritait. Il devait souffrir autant que sa victime, ressentir sa douleur. Il devait savoir ce que cela faisait que de se sentir abandonné, seul au monde, sans main tendue pour l’aider à se relever et affronter les épreuves. Il devait souffrir physiquement, faute de ne pouvoir vivre assez longtemps pour ressentir le calvaire psychologique que cet enfant vivait tous les jours, dans sa prison. Il voulait la torturer pour le plaisir ? Il devait savoir ce que faisait la torture, il devait la vivre pleinement. Erïka avait eu ses raisons de le faire, mais ses véritables motivations émanaient d’une blessure qu’elle avait tenté de refermer et laisser cicatriser, mais qui avait été rouverte par ses bourreaux. Personne ne pouvait comprendre la détresse psychologique dans laquelle elle vivait. Elle était seule au monde, se repliant sur elle-même. Personne ne pouvait l’aider, la seule façon étant de faire disparaitre ces hommes qui avaient fait de sa vie un enfer. Ne serait-ce pas juste que de leur faire subir ce qu’ils avaient fait subir à tant d’enfants ? -« Celle-ci. On devait sauver notre peau. C’était nous ou bien eux. » Se justifia-t-elle. -« Comment justifier de tels actes ? La peur, la douleur et la haine ? Ces sentiments changent la façon de percevoir le monde. Mais dès lors qu'ils sont brandis comme justificatif, qu'est ce qui peut différencier le tortionnaire qui agit par peur de la nature de sa victime, ou parce qu'il a eu à subir des traumatismes de la part de ces semblables ou parce qu'il déteste ce qu'ils sont, de la victime devenu bourreau agissant pour les mêmes raisons ? »Erïka ferma les yeux, réfléchissant aux paroles du professeur. Ces mots l’avaient heurtée de plein fouet. Elle les avait encaissé un à un, sans broncher. Cependant, quelque chose au fond d’elle lui faisait terriblement mal. Serait-ce le remord ? Ou bien se rendait-elle compte à quel point elle décevait celui qu’elle considérait comme le père qu’elle n’avait jamais eu ? Elle serra les poings, respirant profondément. Pourquoi avait-elle torturé cet homme ? Venger un enfant qui n’existait pas ? Y avait-elle revu ses bourreaux à travers cet individu ? Pas une seule seconde elle n’avait ressentis de la peur face à lui. Seulement de… de la colère ? Une profonde aversion ? Elle s’était laisser guider par ses émotions, mais elle n’y voyait pas là une excuse à son geste. Si l’adolescente avait agi ainsi, c’était bien pour punir quelqu’un qui le méritait réellement. Si ce n’aurait pas été de Will, de cet enfant, de ces gardes qui auraient pu débarquer à n’importe quel moment, elle n’aurait pas mis fin si rapidement à la vie de cet homme. Elle aurait fait bien pire, reproduisant les mêmes tortures auxquelles elle avait assisté. Tout cela était gravé dans sa mémoire et elle ne pouvait l’oublier. -« Je… Je lui ai fait subir la même souffrance qu’à ses victimes. Vous ne pouvez pas comprendre comme c’est… c’est un pur soulagement que de sentir que je peux enfin prendre le contrôle d’une situation qui d’ordinaire… me dépasse totalement. C’était tellement… » Elle baissa les yeux, cherchant ses mots. « … c’était comme une libération. Cette fois-ci, ce n’était pas moi qui était battue et torturée, mais cet homme. Il le méritait ! Après tout ce qu’il a fait, il méritait son sort ! Si je ne l’avais pas tué il aurait continué d’abuser de cet enfant ainsi que de bien d’autres prisonniers ! » Les yeux larmoyants, elle passa une main devant son visage afin de s’en débarrasser. Elle ne pouvait s’en vouloir pour son geste. Elle avait fait la meilleure chose à faire. S’il avait terminé en prison il serait sorti après quelques années, sans plus, terrorisant de nouveau ses victimes. C’était pourquoi il était bien inutile qu’Erïka mène ses bourreaux à la prison. Après des années de détention, ils allaient sortir et le cauchemar recommencera pour leurs victimes qui se cacheront, craignant de les croiser à chaque coin de rue. Ces hommes pourront se refaire une vie et même reprendre leurs activités là où ils les avaient laissées. Morts, ils ne pourraient plus faire de mal à qui que ce soit. -« Vivre en sachant que chaque jour peut être le dernier. Craindre le pire à la seconde où je me retrouve à l’extérieur. » Elle tourna la tête vers Will avant de reporter son attention sur le professeur. « Vous pouvez faire des cauchemars autant que vous le voulez, il vous suffit seulement d’ouvrir les yeux pour constater que rien n’était réel. Moi, je me réveille jour après jour avec l’espoir que tout ça ne soit qu’un rêve, mais à chaque fois je me rends compte que c’est la réalité et qu’il n’y a aucun moyen d’y échapper. Si pour me libérer de tout ça je dois mettre fin à la vie de mes bourreaux, je suis prête à le faire. » Se tournant vers Will, elle l’observa silencieusement. Il ne la jugeait pas pour ses actes, elle le savait. Elle pouvait lui faire confiance sur ce point. Si, habituellement, Erïka se fichait de la vie des autres, ainsi que de leurs opinions, elle avait besoin de poser une question importante à Will. Elle désirait entendre la vérité et, le connaissant bien sur ce point, savait qu’elle l’obtiendrait. Il ne pouvait pas lui mentir. S’il le faisait, cet acte lui serait bien plus douloureux que d’entendre la vérité, aussi dure pouvait-elle être. -« Qu’aurais-tu fais à ma place, Will ? » |
| | | William McKellen Modérateur
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Jeu 19 Jan 2012 - 13:40 | |
| Le simple regard du professeur en disait long sur ce qu'il pensait. Il n'approuvait clairement pas ce que le duo avait fait dans la salle des dangers. Il finit par prendre la parole et leur expliqua qu'au final, ils avaient échoué. William fronça les sourcils. Echoué ? L'enfant était sauf et ils étaient vivants ! Pourtant, le professeur soutenait que le meurtre n'était pas la solution et qu'il n'était pas prévu au programme. Avant que Will ait pu ouvrir la bouche pour répliquer, l'homme expliqua quelque chose qui permit au rouquin de mieux comprendre d'où venait le problème. Aucun élève et résident n'avait le droit de pénétrer dans le sous-sol et encore moins dans la salle des dangers. Will cligna des yeux, surpris. Certes, la machine de simulation était dangereuse, surtout déréglée, mais Erïka n'avait pas hésité un seul instant à s'y rendre. Elle lui avait même certifié qu'elle s'en était déjà servie ! Il doutait qu'elle lui ait menti sur ce point. Ce n'était donc pas la première fois qu'un élève se servait de la salle des dangers. Pourtant, cela ne l'avait pas empêché d'y retourner. Pourquoi ne lui avait-elle rien dit ? Par peur qu'il refuse de la suivre ? Elle avait sans doute ses raisons et il ne le lui reprocha pas. Cela lui avait permis de découvrir ce que dissimulait en partie l'Institut.
"C'est vrai, j'savais pas. Mais mettez pas tout ça sur l'dos d'Erïka. J'aurai dû lui d'mander. Et puis, l'ascenseur qui s'met en route tout seul ainsi qu'la salle des dangers qui nous plonge dans une simulation qu'on a pas d'mandé... Ca montrait clair'ment que quelque chose déconnait et qu'on aurait pas dû s'aventurer plus loin. On aurait pas dû et j'm'en excuse mais j'regrette pas. Au moins maint'nant, je sais."
Le professeur leur posa alors une question qui paraissait toute simple mais aucune réponse ne venait à l'esprit du rouquin. Quelle situation peut justifier le meurtre et la torture ? L'homme avait donc connaissance de ce qu'il s'était passé pendant la simulation. Pourquoi ne comprenait-il pas ? William se remémora la simulation, point par point. Ils s'étaient d'abord enfuit pour analyser l'endroit où ils se trouvaient et qui étaient leurs assaillants mais n'en avait pas eu tellement le temps. Ils avaient été rapidement séparés, au beau milieu d'un complexe militaire, remplit de gardes armés jusqu'aux dents. Bien que Will ait toute confiance en les capacités de survie d'Erïka, il savait que ses pouvoirs ne lui permettaient pas de se défendre en cas de pépin, même si elle savait bien se battre. Que faire contre des hommes nombreux et armés lorsque l'on a que ses poings ? La fuite dure un temps, mais dans un endroit inconnu, on finit généralement par être capturé.
Néanmoins, le professeur avait raison sur un point. Pourquoi Will avait-il fait tous ces meurtres ? Il aurait pu simplement assommer le major avant de le délester de son armure. Pourtant, il n'avait pas hésité à lui trancher la gorge. En temps normal, l'américain répugnait à retirer la vie à qui que ce soit, même à ceux qui la méritait comme Ronald. Il avait déjà tué deux fois par le passé. Une fois par accident et une seconde fois volontairement. Mais il y avait toujours eu une raison et il s'en était toujours beaucoup voulu. Il lui avait fallu des années pour accepter son premier meurtre et seulement quelques jours -grâce à Erïka- pour accepter le second. Etait-il en train de trouver ça normal ? Non, c'était autre chose. Il avait tué Ronald pour sauver Amy, rien de plus. S'il avait tué le Major, c'était pour rejoindre la russe au plus vite. Il ne la menaçait certes pas directement, mais s'il l'avait simplement assommé, que ce serait-il passé s'il était soudainement revenu à lui, compromettant ainsi sa couverture et donnant l'alerte ? Ils n'auraient pas fait long feu. Ils n'avaient rien demandé. Ils s'étaient retrouvés projetés dans cette semi réalité et contraint de s'en sortir au plus vite sans mourir. Bien que, dans l'énoncé, cela avait l'air simple, il en était tout autrement pour des personnes absolument pas préparées à ça.
"J'devais rejoindre Erïka au plus vite. Séparés, on risquait tous les deux d'y passer. On était pas préparés à tout ça. Et si j'avais pris mon temps, si j'avais pas tué l'major... si j'étais arrivé trop tard et qu'ils avaient fait plus de mal à Erïka ? J'sais qu'elle est forte, qu'elle s'laisse pas faire... mais face à un groupe d'hommes armés, sur leur territoire... seul, on fait pas long feu. C'était tuer ou être tué. Et j'aurai laissé personne lui faire davantage de mal. Même si au final, j'suis arrivé un peu tard on dirait..." fit-il en regardant la jambe blessée de la russe
Les paroles du professeur eurent l'effet d'un coup de poing. Comme s'il le réveillait après un long cauchemar. Il avait raison mais le mutant avait du mal à l'accepter. Ce genre de geste n'avait pas d'excuses au final. Jamais il n'aurait accepté le meurtre de Ronald s'il l'avait apprit. Will savait que pas une seule seconde, il n'avait hésité à faire feu sur un homme qui n'était pas menaçant. Il ne pouvait même pas brandir l'excuse de la légitime défense, c'était lui qui avait prit les devants et fait feu en premier. Non, il n'avait pas d'excuses. Mais qu'aurait-il fait ? Dans la rue, il avait été à plusieurs reprises, victime de gangs ou de malfrats. Il avait toujours réussi à s'en sortir sans tuer personne, sauf une seule fois. Mais entre le monde de la rue et un complexe militaire organisé et armé, il y avait un fossé. Même s'il était débrouillard et que son pouvoir lui permettait de parvenir à prendre la fuite, c'était insuffisant pour réussir le défi de la simulation en épargnant tout ceux qu'il croisait. Seul, il se serait fait tuer. En duo, ils avaient réussi, malgré les pertes humaines. Will tenait absolument à protéger ses semblables mais il savait que cela ne suffisait pas à expliquer son comportement. Il allait répondre au professeur lorsqu'Erïka prit la parole, troublée.
Même si elle avait torturé à mort un homme, Will la comprenait. Elle semblait avoir vécu de réelles horreurs. Ne disait-on pas qu'une victime finissait par reproduire ce que ses tortionnaires lui avaient fait vivre ? Que ce n'était qu'en effectuant cette sorte de vengeance que l'on se sentait libéré ? Si elle ne l'avait pas fait, le garde aurait probablement recommencé. Mort, il n'était plus une menace. Ils n'étaient personne pour pouvoir décider du sort des gens... mais dame fortune leur avait laissé cette opportunité... qu'ils avaient saisi. Will écouta en silence le récit de la russe. Ayant eu un court aperçu de ce qu'avait dû être son passé, il comprenait plus ou moins le calvaire qu'elle vivait. Elle semblait si craintive, si terrifiée, vivant dans la peur que quelqu'un vienne la chercher pour la ramener à un endroit qu'elle n'aurait jamais dû quitter ou pire encore. C'était difficile de se mettre à sa place, d'imaginer tout ce qu'elle avait pu subir. Mais sa détresse était palpable.
"Vous avez raison professeur, j'peux pas l'nier. Mais y a une raison à tout ça. Si on les a tué, c'parce qu'on a pas eu l'choix. On était pas assez forts, on maitrisait pas assez nos pouvoirs pour faire face à une bande armée jusqu'aux dents. On a pas été entrainés à ça, contrair'ment à eux. Erïka et moi avions jamais travaillé ensemble avant et on avait pas vraiment les pouvoirs nécessaires ou en tout cas pas la maitrise nécessaire pour ce genre de situation. C'était p't'être qu'une simulation moyenne, ouais, mais les dommages, eux, étaient bien réels. On aurait pas pu passer toute la simulation à courrir ou à nous enfuir. Et si on avait tué personne mais qu'votre collègue aux yeux bizarres était arrivée trop tard ? On s'rait p't'être morts. J'protégerai mes amis quoiqu'il en coûte, même si pour ça j'dois avoir du sang sur les mains. Vous voulez pas qu'ça se reproduise ? Moi non plus, sincèr'ment. Mais j'ignore si on tomb'ra pas un jour face à un tel cas d'figure. Pour qu'on ai plus b'soin de tuer pour survivre, apprennez nous. Apprennez nous à être plus forts, à maitriser nos pouvoirs. Vous en avez les moyens, on l'a bien vu. C'pas en restant enfermés dans notre chambre qu'on sera capables d'affronter les forces extérieures. Comment nous protéger si on a la capacité mais pas la maîtrise. Vous, mieux qu'personne, vous devriez comprendre qu'sans maitrise ni entrain'ment, on est faibles... aussi faibles qu'des meurtriers qui tuent avant d'être tués."
En voyant qu'elle avait les larmes aux yeux, Will tendit la main dans sa direction dans le but de la poser sur son épaule pour la réconforter mais retint son geste, s'abstenant finalement. Il ne voulait pas qu'elle prenne mal son geste, qu'elle pense qu'il la trouvait trop fragile ou sans défense. Ce n'était pas le cas. Il voulait simplement lui montrer qu'elle n'était pas seule. Elle le regarda un court instant sans rien dire puis, contre toute attente, lui demanda son avis. Le rouquin haussa les sourcils, ne s'étant pas attendu à une telle demande. Elle voulait son avis ? Demandait-elle ça par besoin d'être rassurée ? Qu'elle n'aurait pas été la seule à faire ce genre de choses ? Will ne répondit pas tout de suite, fixant un point invisible, le regard dans le vague. Il ne voulait pas lui mentir, ni lui répondre pour simplement lui faire plaisir. Il devait réfléchir. Il n'était pas elle, il n'avait pas vécu la même chose, mais son geste aurait-il été si différent ? Après un instant, il tourna la tête vers elle.
"J'aurai fait la même chose. P't'être même pire. C'type était un des pires exemples de c'que l'humanité peut créer comme monstres. Il s'croyait tout puissant, à pouvoir profiter d'la faiblesse des autres, à s'moquer des conséquences pour ses victimes... Est-ce qu'il s'est un jour imaginé c'que pouvaient bien r'ssentir ceux à qui il faisait ça ? Jamais. Il d'vait être bien heureux d'pas être à leur place. Les gens font subir des choses aux autres sans s'imaginer l'mal que ça fait. L'meilleur moyen d'leur montrer, c'est d'le reproduire sur eux. Qu'est-ce qui les empêch'ra d'recommencer une fois qu'on aura l'dos tourné ? Même si sur l'coup on leur fait peur, on les menace... Une fois la menace partie, ils sont libres d'recommencer, encore. Qu'est-ce qui les arrêt'ra ? Rien. N'rien faire, n'pas intervenir... ça aurait été comme cautionner les actes de c'connard. Et ça, jamais. C'est pas à nous d'décider d'son sort, c'est pas à nous d'lui faire payer, c'est vrai. Mais il le méritait. On vit dans un monde d'violence, d'la loi du plus fort. L'espèce humaine est mauvaise par définition. J'sais que torturer, tuer, c'est mal. Vraiment mal. Mais quand on y est confronté d'si près, on perd parfois la notion d'ce qui est bien ou pas. L'mal devient l'bien car il a un p'tit gout de délivrance, d'libération. J'sais qu'rien n'justifie nos actes et j'me cherche pas d'excuses. Mais j'vais pas m'planquer, j'assume. Si vous pouvez nous aider à être meilleurs, j'vous écoute professeur. Mais comptez pas sur moi pour blâmer Erïka." |
| | | P.N.J.
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Dim 22 Jan 2012 - 4:28 | |
| Xavier soupira, il savait bien que les évènements allaient entrainés une réaction en chaîne qu'il n'avait pas prévu. Des deux jeunes gens, Erïka semblait la plus atteinte, cela se traduisant autant par ces actes durant la simulation que par ses réponses au professeur, et ce dernier se demandait comment aider la jeune fille à surmonter cela. William, au contraire, avait la tête sur les épaules, il était jeune mais il avait parfaitement bien formulé ses propos. Néanmoins, Xavier ne pouvait pas entrainer des élèves, ou un résident, dans la lutte des X-men.
Devait-il leur parler des X-men ? Désormais, les sous-sols n'étaient plus un secret pour eux, et ayant connaissance de la salle des dangers. Si Emma se portait quelque peu garante d'Erïka, l'implication de William désormais rendait les choses d'autant plus compliquer.
- Ce que vous avez vécu ne doit être imposer à personne. Je me refuse à préparer les élèves à une telle éventualité, les professeurs et moi même étant là pour qu'une telle situation ne puisse jamais se produire. Chaque jour, les personnes qui entrent dans la salle des dangers s'entrainent pour que demain les mutants puissent être accepter des humains, ils risquent leur vie animer par cet espoir. Je ne peux donc pas concevoir l'alimentation du cycle de la haine. Si comme vous le dites, je vous donne les moyens de lutter, chaque fois que vous estimerez qu'un homme mérite de mourir, c'est tout ce pourquoi l'institut existe, tout ce pourquoi des X-men se sont battus, et tout ce pourquoi des X-men sont morts qui fera un pas en arrière.
Charles les regarda tour à tour, droit dans les yeux. Ils devaient comprendre ce qu'imposait d'entrer dans la salle des dangers, ce qu'imposait cet entrainement qu'ils semblaient demander.
- S'il vous semble juste d'appliquer la loi du talion, alors vous ne trouverez aucun soutient ici, et je ne peux que vous enjoindre, à contre-cœur, de vous adresser à d'autres gens.
Bien entendu, le professeur ne pouvait s’empêcher de penser à Magnéto et à sa Confrérie à ces mots.Mais il espérait de tout son être qu'aucun des jeunes mutants présent à l'institut n'embrasseraient la voie de son ancien ami, Pyro devait être le dernier, pour le bien de tous, même s'il ne pouvait forcer les choix.
- La salle des dangers n'est pas une simulation du monde, elle prépare à affronter le pire. Ce qui entre dans cette salle, acceptent l'idée qu'un jour, ils iront au devant de situations aussi périlleuses et dangereuses que celles qui leurs sont présentés en simulation, et ils le font avec la certitude d'agir pour l'avenir des mutants. Il ne sera plus question d'agir pour soit, pour devenir meilleur, pour reprendre vos mots. Pour cela, les professeurs et les pratiquent sportive ou autre de vos dons vous aideront bien assez à en avoir une maitrise vous permettant de vivre dans la monde comme tout autre. Si vous désirez utiliser la salle des dangers, vous ne le ferez pas pour vous, mais pour tout les mutants, qu'ils soient ici à l'institut, ou que vous ne soupçonniez même pas leur existence. Et si cela vous anime, alors, je ne peux que vous enjoindre à parler à Emma Frost de votre motivation.
Il regarda encore une fois Erïka et William d'un air grave. Lui n'avait jamais désiré faire de certains élèves des apprentis X-men, pourtant Emma l'avait convaincu que certains en étaient capables, et qu'ils devaient préparés les jeunes gens au pire, et assurer la relève. En entrant dans la salle des dangers et en ayant ce discours, Erïka et William s'y imposait presque, pourtant, Charles ne pouvait pas les y envoyer sans leur faire comprendre ce que cela impliquait, pour eux, mais aussi pour tout les autres.
- Je suppose que vous aurez besoin de réfléchir à tout cela, entre vous certainement, mais aussi chacun pour soit même. Cela dit, qu'importe votre décision, je vous demande de ne parler des sous-sols et de la salle des dangers à personne, absolument personne, mis à part vos professeurs. |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Dim 22 Jan 2012 - 19:16 | |
| Will était raisonnable. Il savait admettre ses torts. Il était en mesure de prendre en compte les paroles du professeur et de comprendre son point de vue. Pas Erïka. Elle avait toujours été obstinée. Elle avait bien du mal à prendre en considération l’avis des autres. Ce sera au moment où elle méditera sur les paroles du professeur et celles de Will qu’elle comprendra réellement la situation ainsi que ses conséquences. Pour l’instant, elle ne voyait que sa propre vision des choses et défendra son point de vue jusqu’au bout. Le rouquin approuva, d’un certain sens, le geste d’Erïka. S’il approuvait le fait que cet homme méritait ce qu’elle avait fait, il expliqua, cependant, que ce n’était pas à eux de décider de vie ou de mort sur un individu. Il semblait être le juste milieu entre l’opinion d’Erïka et celui de Xavier. D’ailleurs, ce dernier pris la parole.
-« Ce que vous avez vécu ne doit être imposé à personne. Je me refuse à préparer les élèves à une telle éventualité, les professeurs et moi-même étant là pour qu'une telle situation ne puisse jamais se produire. Chaque jour, les personnes qui entrent dans la salle des dangers s'entrainent pour que demain les mutants puissent être acceptés des humains, ils risquent leur vie animés par cet espoir. Je ne peux donc pas concevoir l'alimentation du cycle de la haine. Si comme vous le dites, je vous donne les moyens de lutter, chaque fois que vous estimerez qu'un homme mérite de mourir, c'est tout ce pourquoi l'institut existe, tout ce pourquoi des X-men se sont battus, et tout ce pourquoi des X-men sont morts qui fera un pas en arrière. »
Ils étaient là pour éviter ce genre de situation. Cependant, que pouvaient-ils faire lorsque les élèves devaient faire face à une dangereuse situation où il était impossible que les secours arrivent à temps ? L’adolescente l’avait bien vu, quelques semaines plus tôt. Qu’aurait-elle fait si Emma était arrivée trop tard ? Elle serait morte à leur qu’il est, c’était certain. Si Erïka n’avait pas tué, ce soir-là, jamais elle n’aurait pu survivre. Dans ce monde, c’était la loi du plus fort qui menait et, malheureusement, elle était trop faible pour y faire face. Le professeur se refusait à l’entrainer afin de remédier au problème. Elle ne voulait pas se reposer sur quelqu’un à chaque fois qu’elle aurait des ennuis, ne pouvait-il pas comprendre cela ?
La jeune fille soupira, baissa la tête, observant sa blessure. Les X-Men. Elle rêvait d’en devenir une. Pourquoi ? Elle dû chercher les raisons, dans son esprit, la poussant à vouloir jouer ce rôle. La soif d’action ? Non, même si c’était un argument qu’elle ne négligeait pas. Elle prônait plutôt l’acceptation de la différence. Elle n’avait jamais accepté le fait qu’une personne soit rejetée ou maltraitée parce qu’elle n’était pas comme les autres. Pourquoi est-ce que cela changerait aujourd’hui ? Si elle y repensait bien, ce petit garçon était enfermé parce qu’il n’était pas comme les autres. Il était là le problème. L’humain était d’un naturel curieux, sadique et sans pitié. Il fallait bien ces qualificatifs pour oser se servir d’un enfant comme rat de laboratoire afin de déterminer comment son pouvoir fonctionnait. C’était pour ça que les X-Men se battent. Ils tentent de faire cesser tout cela d’une manière pacifique. Erïka doutait que cela soit possible, mais était bien consciente qu’une guerre serait inutile. En fait, elle ne savait plus trop quoi penser en ce moment.
-« S'il vous semble juste d'appliquer la loi du talion, alors vous ne trouverez aucun soutient ici, et je ne peux que vous enjoindre, à contrecœur, de vous adresser à d'autres gens. »
-« Malheureusement pour vous, vous allez devoir me supporter encore longtemps. Cet endroit… c’est ma maison, je m’y sens en sécurité. Je… je ne peux pas partir… j’ai encore besoin de vous, professeur. »
Serait-ce un appel à l’aide ? Le professeur l’avait entendu à de rares reprises lui demander son aide. Elle ne le faisait que lorsque nécessaire. En ce moment, Erïka souhaitait seulement lui démontrer qu’elle ne voulait pas quitter l’institut malgré la divergence d’opinion entre Xavier et elle. L’institut était son seul refuge, là où elle put refaire sa vie. Jamais elle ne quittera cet endroit de ce plein gré. Les paroles du professeur l’avaient effrayée pendant quelques secondes, craignant qu’il ne veuille la mettre à la porte de l’institut. Cependant, elle savait qu’il n’était pas comme ça, qu’il ne mettrait jamais un élève à la porte sans excellente raison. N’osant croiser davantage son regard, l’adolescente continua de nettoyer sa plaie. Il ne lui restera plus qu’à mettre un pansement et le tour sera joué. La plaie était peu profonde, heureusement. Mis à part quelques pas boiteux, rien ne pourra indiquer qu’elle était blessée. S’il y avait bien une chose qu’elle n’aimait pas, c’était bien de justifier l’origine de ses blessures ou même de ses cicatrices.
-« La salle des dangers n'est pas une simulation du monde, elle prépare à affronter le pire. Ce qui entre dans cette salle, acceptent l'idée qu'un jour, ils iront au-devant de situations aussi périlleuses et dangereuses que celles qui leurs sont présentés en simulation, et ils le font avec la certitude d'agir pour l'avenir des mutants.»
Il ne sera plus question d'agir pour soit, pour devenir meilleur, pour reprendre vos mots. Pour cela, les professeurs et les pratiquent sportive ou autre de vos dons vous aideront bien assez à en avoir une maitrise vous permettant de vivre dans la monde comme tout autre. Si vous désirez utiliser la salle des dangers, vous ne le ferez pas pour vous, mais pour tous les mutants, qu'ils soient ici à l'institut, ou que vous ne soupçonniez même pas leur existence. Et si cela vous anime, alors, je ne peux que vous enjoindre à parler à Emma Frost de votre motivation. »
Erïka fixa le professeur, posant plutôt les yeux sur son crâne dégarni que sur son regard. Alors qu’elle regardait toujours les gens dans les yeux, elle n’y arrivait pas, en ce moment. Elle préférait fixer un autre point. La jeune fille, ne sachant plus quoi penser, avait besoin de temps pour réfléchir aux paroles du professeur. Certes, elle voulait devenir plus forte, développer son don, se battre… mais pour quelle cause ? Souhaitait-elle réellement défendre celle du professeur ? Elle ne savait plus. Elle avait sa vision des choses, mais elle rejoignait celle du professeur sur quelques points. Peut-être qu’Emma saura l’aider à se retrouver ? L’adolescente avait confiance en elle et partageait, en partie, sa vision des choses. Elle saura, peut-être, mieux la comprendre.
-« Je suppose que vous aurez besoin de réfléchir à tout cela, entre vous certainement, mais aussi chacun pour soi même. Cela dit, qu'importe votre décision, je vous demande de ne parler des sous-sols et de la salle des dangers à personne, absolument personne, mis à part vos professeurs. »
Erïka posa ses pieds sur le sol. Elle se dirigea silencieusement vers un placard afin d’attraper un pansement assez gros pour couvrir sa blessure. Elle souhaitait quitter cette pièce, retrouver sa chambre, son lit, son cochon d’inde. Elle avait besoin de faire le ménage de ses pensées. Elle désirait écrire, mettre sur papier tout ce qu’elle ressentait afin d’évacuer ses émotions et de se débarrasser du brouillard dans sa tête. Se tournant vers le professeur Xavier, elle ne savait pas quoi lui répondre. Hésitant à parler, un court moment, elle prit finalement la parole.
-« Je ne dirais rien. J’ai seulement besoin d’être seule, maintenant. »
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| | | William McKellen Modérateur
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Dim 22 Jan 2012 - 22:21 | |
| William écouta les propos du professeur Xavier et ne put s'empêcher de hausser un sourcil. Cet homme semblait pouvoir s'imaginer vivre dans un monde utopique où tout le monde serait gentil et s'aimerait. Ou en tout cas, c'était là son désir. Sauf que c'était tout bonnement impossible, Will pouvait le deviner sans mal. Il ne comprenait d'ailleurs pas l'entêtement du professeur à ce sujet. Sans entrainement, sans maîtrise, ils ne seraient au final que des victimes. Il évoqua les x-men, parlant de leurs sacrifices, du cycle de la haine... Des propos cohérents mais qui semblaient avoir pour but de les éloigner de cette façon de penser. Will regarda le professeur en silence, attendant qu'il ait terminé avant de pouvoir s'exprimer à son tour. Erïka resta silencieuse elle aussi.
"Sauf votre respect, m'sieur Xavier, vous vivez dans un monde utopique. La loi du Talion, elle s'applique tous les jours, partout, sur tout l'monde. On peut vivre une vie pleine d'insouciance, mais on choisira jamais l'moment où not' vie basculera parce que quelqu'un en aura décidé autrement. Ca n'devrait être effectiv'ment imposé à personne. Et justement, on doit pouvoir y faire face si jamais un évèn'ment d'ce genre se produit un jour. Prier pour qu'ça n'arrive pas, ça n'suffit pas. J'suis d'accord, on n'peut pas vivre en ayant peur qu'à tout moment il nous arrive une tuile. Mais on s'ra bien contents d'pouvoir sauver nos miches si jamais on doit y faire face. J'vous l'ai dit, j'suis personne pour juger qu'un type doit mourir ou pas... mais d'autres gens se gèn'ront pas. Et p't'être que l'type en question, ce s'ra moi... ou vous. J'veux pas d'une guerre, personne le veut. Mais on peut jamais prévoir les réactions des gens face à quelque chose d'inconnu. C'est normal d'avoir peur face à ça mais... la peur génère en principe plus de haine qu'autre chose. Cette haine, même minime, on devra y faire face. Protéger la paix et nos semblables, j'suis à 200% pour mais ça n'veut pas dire que j'ai envie d'm'en prendre à des humains ou quiqu'ce soit. J'aim'rai vivre ma vie tranquille, ici, pour le moment."
William marqua une pause, laissant la russe s'exprimer. Xavier les invitait à rejoindre d'autres personnes s'ils ne se plaisaient pas à l'Institut ou n'en partagaient pas les valeurs. Le rouquin était très bien où il était. Il ne comptait pas aller où que ce soit d'autre, surtout à cause d'une histoire de point de vue qui, fondamentalement, ne changeait rien à la situation actuelle. La guerre, si guerre il y avait, était loin et n'était pour l'instant qu'une supposition. Néanmoins, la protection des autres était pour le mutant, une priorité. A quoi bon vivre sa vie si c'est pour la vivre seul, en regardant les autres se faire tuer sans rien faire ? Ce qu'ils avaient vécu dans la salle des dangers était une possibilité du futur. Et même s'ils n'avaient pas fait les bons choix, Will ne les regrettait pas.
Erïka sembla touchée par les propos du professeur, balbutiant au moment de répondre. Elle le suppliait presque de ne pas la jeter dehors, ce que le rouquin pouvait comprendre. Il doutait cependant que c'était là l'intention de l'homme. Will savait pourquoi Erïka ne pouvait pas partir, ou du moins, il en devinait la cause. Lui non plus n'avait pas envie de partir, maintenant qu'il s'était trouvé un toit. Il tourna la tête vers l'adolescente et lui offrit un sourire.
"Tu fais partit des murs, Rika, l'Institut sans toi, ce s'rait pas l'Institut ! Ce s'rait comme Emma habillée autrement qu'en blanc... Ca s'peut pas ! D'toute façon, c'pas parce qu'on a pas tout à fait l'même avis qu'on n'peut pas tous s'entendre. C'est ça la communauté, c'est accepter qu'les autres pensent différemment... mais pas au point d'se séparer. C'qui fait notre force c'est notre unité. Sans toi, j'serai probablement mort dans cette simulation. Merci à toi."
Le professeur reprit la parole, développant ses arguments. Mais celui-ci semblait avoir baissé quelque peu les bras. Son discours était on ne peut plus pessimiste et Will se demanda si cet homme avait au final un espoir sur l'avenir des mutants. Néanmoins, il évoqua une possibilité d'utilisation de la salle des dangers, même en émettant des réserves. Will comptait bien aller en toucher un mot à Emma dans les plus brefs délais. Cependant, quelque chose retint son attention dans les propos du professeur. C'était comme si il les traitait d'égoïstes. En tout cas, c'était ainsi que le prenait le rouquin.
"Euh... J'me rappelle pas avoir agit pour ma pomme, dans la simulation. Si c'était l'cas, j'aurai laissé Rika en plan et j'me serai barré pour m'mettre à l'abris. Et elle, elle n'aurait pas t'nu compte d'Allan et l'aurait laissé planté là, avec les autres. Vous croyez vraiment qu'on l'a fait qu'pour nous même ? C'est vrai, on est un peu arrivés sans autorisation, on a voulu s'y lancer mais on n'savait pas sur quoi on tomberait. C'est pas un jeu. Et c'est comme la vraie vie au final, on sait jamais sur quoi on va tomber. Bien évidement, tout l'monde n'est pas formé pour faire face à c'genre d'éventualité surtout parce qu'on espère qu'ça arrivera jamais. Mais si ça arrive ? Enfin bref. J'ai rien contre les humains, pas plus que contre quiqu'ce soit. Par contre, si une menace, quelqu'elle soit, plane sur ceux à qui j'tiens, j'compte pas rester les bras balants. J'comprend votre réticence, professeur, parce qu'on a jamais envie qu'ça arrive, parce qu'on veut préserver les autres. Mais au final, c'est leur offrir un cercueil d'insouciance. J'ai aucune envie qu'ça arrive, aucune et j'ai pas envie qu'on vienne m'emmerder. Par contre, si j'peux m'rendre utile, j'veux en être. Alors cette proposition, elle est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. J'tiens pas à vous forcer la main et j'comprendrai qu'vous refusiez final'ment. Mais si obtenir une meilleure maîtrise de moi m'permet de mieux veiller sur les autres et d'éviter d'avoir recours au meurtre, j'signe tout d'suite."
Pour Will, la décision était prise depuis longtemps. Il comptait tout de même en parler à Amy. Néanmoins, le professeur leur intima de n'en parler à personne, ce qui fit grimacer le mutant. Comment lui expliquer d'où venaient les multiples bleus de son dos ainsi que sa blessure à la joue. Il ne voulait en aucun cas lui mentir. Tant pis, il y réfléchirait plus tard. Pour toute réponse, il se contenta de hocher la tête. D'abord, il en parlerait avec Emma. Erïka, elle, désirait être seule. La conversation ne l'avait pas mise de bonne humeur apparemment, ce qui fit grimacer légèrement le mutant. La journée avait si bien commencée... Dommage. Il désirait lui parler mais estima que ça pouvait attendre.
"J'vais aller m'allonger un peu moi. C'était une sacrée matinée en tout cas. Décidement, c't'Institut, il m'plait bien, on fait des découvertes tous les jours !" |
| | | P.N.J.
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Ven 27 Jan 2012 - 20:04 | |
| Le professeur doutait qu'il puisse faire ou dire quelque chose de plus aux deux jeunes gens qui se trouvaient devant lui. Les évènements de la salle des dangers étaient encore bien trop récent pour qu'ils fassent d'eux même le constat de leurs agissements, et il ne pouvait les forcer à le faire. Ils auraient besoin de s'isoler un petit moment sans doute, et de réfléchir de nombreuses fois avant d'être certain de savoir pourquoi ils ont agit de cette manière, et ce qu'ils pourraient faire de mieux si une telle situation devait se représenter.
Si Erîka semblait atteinte, ce qui semblait normal puisqu'elle était celle des deux qui avaient subis le plus durant leur simulation ( que ce soit par ses propres actes ou par ceux des hologrammes ). Mais Charles savait que la jeune ne demandait qu'à vaincre ses démons et à s'améliorer, il savait qu'elle réfléchirait assez à ses actes pour prendre conscience de ce qu'ils avaient de répréhensible. Encore une fois, William semblait en opposer avec Erïka, enthousiaste et volontaire, bien loin de se moquer des évènements, on pourrait penser qu'il ne demande qu'à affronter de nouveau la salle des dangers pour devenir meilleurs. Bien qu'il semblait avec mal interprété les propos de Charles, le télépathe n'avait pas besoin d'entrer dans la tête du jeune homme pour savoir qu'avec l'encadrement des X-men , il serait prêt à les aider. Mais cette décision ne lui appartenait pas, de plus il doutait que Scott serait d'avis de laisser les deux fautifs devenir des "apprentis X-men" sur la base d'un de ses sermons et la parole d'Emma.
Mais pour l'heure, Charles était satisfait, sachant qu'Erïka et William ne braverait plus la salle des dangers de si tôt, et qu'il pousserait la réflexion sur leurs actes plus loin qu'à une simple simulation.
Il salua les deux élèves et se retira. |
| | | Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
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| Sujet: Re: Danger Zone [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Sam 28 Jan 2012 - 6:00 | |
| Erïka avait bien écouté l’échange entre le professeur Xavier et Will. Ce dernier prenait sa défense, expliquant les raisons de ses gestes, cherchant à montrer la façon dont il avait vu les choses. Il était rare que l’adolescente se laisse aller au travail d’équipe. Elle ne savait pas si c’était le cas de Will, mais se doutait bien qu’il devait être habitué de travailler en duo, après tout ce temps passé avec Amy. Cette simulation avait démontré que survivre seul, refusant l’aide de quiconque, était impossible. Elle ne comptait plus le nombre de fois où l’homme lui avait été d’un grand secours, bien qu’elle ne l’avouera jamais.
Quelque chose, dans les paroles de Will, attira l’attention de l’adolescente. Rika ? Il l’avait bien nommé Rika ? C’était bien la première fois que quelqu’un lui trouvait un surnom à partir de ce prénom. Sous son ancienne identité, les gens l’appelaient bien Kate, diminutif de Kathleen. Sa grand-mère, elle, préférait l’appelait Rosy ou bien Rose, selon son humeur. Lorsqu’elle devint Erïka Miraslova, son frère pris l’habitude de la nommer Mira. Maintenant, le rouquin venait d’inaugurer un nouveau surnom pour l’adolescente. Tant qu’il n’était pas ridicule, elle ne s’en plaindrait pas.
Le professeur Xavier les laissait, à présent, quitter l’infirmerie. Les saluant brièvement, il quitta la salle avant eux, laissant l’occasion à ses étudiants de réfléchir à tout ce qui venait de se produire. C’était bien ce que comptait faire Erïka, une fois dans sa chambre. En jouant distraitement avec son cochon d’inde, elle allait se repasser les événements en boucle, sans oublier cet échange qui venait de prendre fin. Une petite collation ne lui ferait pas de tort. Elle songea à s’arrêter à la cuisine pour y prendre quelques petits trucs, comme des fruits. Elle kidnappera la pinte de jus d’orange et l’amènera dans sa chambre, s’évitant ainsi de descendre à l’étage à chaque fois qu’elle désirait un verre. Une petite sieste, également, lui ferait le plus grand bien. Par chance, elle avait la journée devant elle.
-"J'vais aller m'allonger un peu moi. C'était une sacrée matinée en tout cas. Décidément, c't'Institut, il m'plait bien, on fait des découvertes tous les jours !"
Erïka posa ses iris sur Will. Il semblait de bien meilleure humeur qu’elle. Peut-être tentait-il de dissimuler ce qu’il ressentait réellement ? Ça, elle ne pouvait le savoir. S’approchant de lui, en boitant légèrement, elle attrapa son manteau, resté sur le lit. Elle n’était pas d’humeur à plaisanter, ni même à discuter. Simplement penser, manger, dormir. L’adolescente se dirigea alors vers la porte, dans le plus grand silence, s’engouffrant dans le couloir sans dire un mot de plus. Elle aurait pu lui dire quelque chose, ne serait-ce qu’un au revoir, mais ses lèvres étaient scellées. Plus un mot n’allait en sortir avant un petit moment. Elle savait déjà que le reste de la journée ne sera que sombre, la mutante réfléchissant à tous les événements s’étant déroulés, sans parler de son passé. Elle devra songer à ce qu’elle allait faire, dans les temps à venir. Choisira-t-elle le chemin que Xavier lui recommandait ou tracera-t-elle sa propre voie ?
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