X-Men : Sentinel Project
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 Un instant, une nuit, l'éternité (rp solo et terminé)

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Hypermusic

Hypermusic

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Un instant, une nuit, l'éternité (rp solo et terminé) Empty
MessageSujet: Un instant, une nuit, l'éternité (rp solo et terminé)   Un instant, une nuit, l'éternité (rp solo et terminé) Icon_minitime1Jeu 17 Nov 2011 - 0:07

Le parc est tranquille. Moi non. J’ai envie de pleurer, j’ai envie de crier, j’ai envie de frapper… Il est tard dans la nuit, ou très tôt le matin, ça revient au même. Je ne sais pourquoi mes pieds m’ont mené à cet endroit. Je ne sais pas pourquoi… Tant de questions en pourquoi. Pourquoi je me suis embarquée dans quelque chose qui me dépasse déjà. Pourquoi… Pourquoi je ne suis pas capable de m’arrêter. Pourquoi tout est mouvement autour de moi, pourquoi je ne suis pas capable de m’arrêter et pleurer. Oui, pleurer. Je ne pleure jamais, je n’ai pas le temps. Je cours partout, je n’arrête que pour dormir et encore là, je dois courir pour me trouver un endroit où dormir. Aujourd’hui, j’ai couru et je me suis faite gifler. Sans m’en rendre compte, je porte la main à ma joue, où je revois la main arriver et frapper, sans pitié. Pourquoi tout se bouscule encore autour de moi, la musique de ma vie ne ralentira donc jamais ?

Elle change tout le temps, m’empêchant de donner une direction à mon destin, je dois tout le temps m’adapter à quelque chose que je sens être faux, à quelque chose qui n’est pas moi mais qui pourtant est ce qui contrôle ma vie. La musique… Accords changeants, mélodie du temps, virevolte sans moi, laisse-moi seule… Laisse moi écouter le silence, laisse moi m’en saouler et laisse moi vivre sans toi.

NON !! Comment je ferais pour vivre sans musique ?? Comment je pourrais vivre sans elle ?? Pourquoi est-ce que je pense à m’en défaire, c’est comme un artiste qui se séparerait de sa muse, jamais je ne dois même PENSER à quitter ce qui fait de moi qui je suis ! Je m’écroule dans l’herbe, en sanglot sans larmes.

L’amour, la haine, c’est si proche… c’est du pareil au même. C’est la même chose. C’est si fort, ça balaie tout, c’est pourquoi je ne suis pas capable de les différencier ? Je suis une junkie, j’ai besoin de ma drogue. J’ai mes ipod dans ma poche de kangourou. Je les caresse comme caresserait une seringue une accro à l’héroïne. Nourriture de l’âme, nourriture impie… Puis je les jette au loin. Loin de moi, loin de ma tête, loin de cette boule sanglotante que je suis devenue. Aucune larme ne traverse pourtant, rien ne sort de mes yeux sombres alors que tout en moi hurle cette libération. Péniblement, je me relève, puis cherche mes ipod des yeux. Sans m’en rendre compte, je panique graduellement en ne les trouvant pas. Mais qu’est-ce qui se passe avec moi ? Il faut que j’accepte que la musique ronge ma vie. Je deviens folle, il faut que je l’accepte.

Mes pensées sont incohérentes, je ne sais plus où je vais. Je m’écroule dans l’herbe pour frapper le sol rageusement et me remettre à ramper à la recherche de mes ipods. Ma vie se construit et se détruit sans structure, je ne suis rien sans musique pour me soutenir. Je ne suis rien… Mais je suis tout ! La musique est une caresse et une gifle. Gifle. Je porte ma main à ma joue et dans ma tête, mes souvenirs s’exagèrent, Magneto devient un géant qui me regarde avec dégoût pendant que Mystique et l’inconnu me regardent, indifférents. Le coup vient au ralentit et pourtant je ne le vois pas venir… je deviens folle.

Calme… Une petite mélodie de guitare se fait entendre au loin. Je ressens les vibrations jusqu’au plus profond de mon âme, je les sens tournoyer entre les doigts que je lève dans une supplique muette. Le bras tendu vers le ciel, la main ouverte vers une aide qui n’arrive pas. Tout se calme, tout noircit. Tout n’est rien, rien n’est tout, une voix plaintive fait frissonner mon corps de la tête aux pieds.

When dreams are filled with hopeless dawn
Millions of stars without a shine
I keep my head close to the ground
Waiting for God, whispering you're mine

Donne ton âme pour changer… qu’y a-t-il à changer ? Ma main retombe sur le sol, inerte, et frappe du bout des doigts un objet dur en métal. Je tourne la tête, le visage impassible, puis vois mes trois ipods guère espacés les uns des autres. Je me relève péniblement, puis les remets dans la poche de mon kangourou. Je suis à genoux dans l’herbe mouillée de la nuit, c’est frais autour de moi et je frissonne.

I've veiled my eyes a thousand times
Hiding secrets deep down inside
Gave up my soul to change the frame
The story goes, it's all the same

Je ne sais pas où je suis, je regarde autour de moi et je ne vois que des arbres. Je n’ai jamais pris le temps de m’arrêter pour écouter la musique de la nature, peut-être est-ce le bon moment. J’ouvre tout mon pouvoir aux chants des arbres, comme j’ai ouvert mon esprit au chant des flammes de Pyro.

C’est doux, calme… Si reposant. C’est si lent, la musique qui émane de la sève qui coule dans le tronc, la musique du mouvement des feuilles et simplement de l’écorce qui pousse. Millénaire et pourtant jeune, vieux avant d’être matures… Tout ralentit, comme si la vie freinait. Sans rien de péjoratif comme un engluement, plutôt comme si tout s’endormait doucement… C’est le mot, douceur. C’est ce dont j’avais de besoin, un peu de douceur. Les larmes coulent maintenant, ou plutôt la larme. Solitaire, captant au passage un rayon de lune, elle échoue dans mes lèvres entrouvertes et j’en goûte le salé.

Est-ce tout ? Tout ce que j’avais à donner au monde, une petite larme. Une simple larme, unique, éphémère.

Eh bien non. On peut dire que c’était la petite fissure qui allait permettre à la digue d’éclater. Dans un sanglot irrépressible, tout ce que j’accumule depuis que je connais mon don se libère. Joie, peine, colère envers ce monde et les humains. Je ne suis pas une humaine, je suis une mutante. Dois-je en être fière ? Dois-je en être FIÈRE ?? Pourquoi personne ne me répond… Je hurle à la lune des insanités, elle qui me regarde comme une mère me regardait dans sa bienveillance, mais il n’y a pas de caresse, pas de mains qui errent dans mes cheveux pour me consoler ou de bras pour me protéger du monde. Sale monde… La vie est une pute, qu’est-ce que je peux faire… La musique des arbres est si faible, elle ne m’aide guère. J’ai besoin de quelque chose de plus fort pour m’aider.

« QU’EST-CE QUE JE PEUX FAIRE À LA FIN !!!?? »

Une exclamation, une interrogation, peu importe ce que c’est, c’est enfin hurlé. Les larmes ne se tarissent pas, les sanglots me secouent. Je me sens comme une marionnette dont les fils seraient entre les mains de quelqu’un ayant le syndrome de Parkinson. Je me roule en boule au sol, mes doigts cherchant à agripper quelque chose mais ne rencontrant que de l’herbe.

Il n’y a rien… Rien pour moi. Il n’y a rien pour moi dans cette vie. Qu’est-ce que je cherche ? Rien. De l’argent ? De l’amour ? Je cherche à ressentir que je suis vivante. Mais dans quel but est-ce que je vis ? Il n’y a personne qui peut me le dire. Personne ne sait pour quelle raison elles ont été mises sur Terre, mais en ce moment je me demande si je sers à quelque chose pour quelqu’un, peu en importe le but. Certainement pas pour la Confrérie, je ne suis rien pour eux. La preuve, il se permet de me gifler pour un oui ou pour un non, ce n’est pas une manière de traiter quelqu’un qui a de l’importance. Pourquoi j’y retournerais ? Parce que je n’ai rien de mieux à faire. C’est triste la vie.

J’ai ma flûte dans mon sac, je pense que je vais la sortir et en jouer un peu. Le coffret s’ouvre devant moi comme un trésor, le duralium du corps et l’or des clés forment un mélange hétéroclite mais si parfait. Je la caresse du bout des doigts, comme une amante caresserait le corps de l’homme qu’elle aime. C’est la seule véritable tendresse que je me permets dans ce monde, le premier contact avec ma flûte et mon saxophone. À travers le rideau de larme qui m’empêche de bien voir, les rayons de lunes éclairent parfaitement mon instrument et son éclat argenté projette une lumière qui me fait pleurer de plus belle. Je ne sais plus pourquoi je suis là, j’ai oublié la gifle de Magneto, je suis simplement… vivante ?

Oui, vivante. Un léger gloussement monte de ma gorge, qui se transforme en rire réjoui qui ne semble plus s’arrêter. Je ne sais pas pourquoi je ris, je deviens folle peut-être ? Ah oui, je deviens folle. Mais une folle vivante. Je ferme le boîtier de ma flûte et la remet dans mon sac. Je passe les bretelles de mon sac de voyage sur mes épaules en y ajoutant la ganse du boîtier de transport de mon saxophone ténor. Vivante et inutile. Je me demande comment je vais faire pour survivre demain. Vivante et affamée. Je me dirige vers la station de métro la plus proche, je vais jouer quelques morceaux de Jazz dans une station de métro désert, ça va me faire du bien. Vivante et solitaire. Je vais dormir là aussi, jusqu’à ce qu’un policier me trouve, je pense que c’est interdit de dormir dans les stations de métro. Vivante et… hors-la-loi ? Après tout, je fais partie d’une association de mutants qui souhaite la domination sur le genre homo sapiens. Je ne suis pas une gentille petite fille… Et je vais aller dormir dans une station de métro.

J’ai tué. J’ai déjà tué. J’étais si jeune en plus… Et j’ai aimé ça. La terreur dans les yeux de ma victime me faisait frissonner… L’erreur est humaine, je me suis sûrement déjà trompée et j’ai sûrement tué quelqu’un d’innocent. Je faisais attention je vous jure ! Je faisais attention à ne tuer que des gens méchants, des pédophiles, des voleurs, des anciens prisonniers, personne dont la disparition serait regrettée… Pourtant, dans le journal, il m’arrivait de voir qu’un tel a été tué mystérieusement, sans lésion externe. Mes ondes de basses ne font aucun dommages externe, seulement un choc si intense à l’intérieur du corps que toutes les fonctions se dérèglent et la plupart du temps, ils meurent d’une crise cardiaque. Comprenez-moi, il fallait que je maîtrise mon pouvoir ! Il fallait que je sache mes limites, sinon qui sait ce qui se serait passé… Une perte de contrôle qui aurait tué bien plus de gens… Ce n’est pas ce que je veux. Ce que je veux, c’est maîtriser mon pouvoir à la fin. C’est devenir plus puissante… N’avoir peur de rien ni personne. Que personne n’ose me donner de gifle. Ne jamais regretter. Je pense que c’est pour cela que je me suis forcée à prendre plaisir à ces meurtres gratuits. Je serais devenue folle sinon, à force de regrets et… J’ai bien fait donc ? J’ai bien fait. J’ai bien fait!! J’ai fait les meilleurs choix. Rien ne m’arrêtera, j’ai fait ce qu’il y avait de mieux pour moi, peu importe ma famille, mes amis, je n’en ai jamais eu en fait. Depuis ce soir où j’ai trouvé en moi ce pouvoir, personne n’a réussi à me toucher. À me toucher à l’intérieur de moi je veux dire. Des hommes qui m’ont touché, c’est déjà arrivé, mais jamais rien de sérieux. Comment j’aurais pu m’attacher à quelqu’un de normal ? Non, quelqu’un de faible, car maintenant pour moi être normal, c’est être un homo superior.

Tous si faibles ! Comparés à moi, à la musique. Il n’y a que le pouvoir qui puisse rivaliser avec le pouvoir. Je repense à Pyro et j’ai des frissons. Ça y est, je suis une fille à mutant maintenant… Ma crise de larme est passée depuis longtemps. Elles sont séchées pendant que mes pensées dérivaient avec le vent. Le vent qui chante dans mes oreilles, une mélodie si légère, insaisissable, j’ai l’impression qu’elle se moque de moi, cette ritournelle. Dans les feuilles, dans mes cheveux, faisant dresser sur mes bras une chair de poule qui ne semble pas vouloir finir, elle chante inlassablement. Un frisson infini si l’on peut dire ainsi. Machinalement, je prends mes écouteurs et je prends mon ipod noir. Cette nuit, Simon Curtis m’accompagne dans son Pit of Vipers, quelque chose pour me remonter le moral.

Je marche tranquillement quand un ami m’aperçoit de son appartement. Lançant adroitement une bouteille de bière juste en face de moi, je le vois qui me fait signe de monter. Les escaliers étroits sont de vrais défis pour moi et mon saxophone ténor mais j’arrive à monter en haut et rendue à sa porte, il m’ouvre en me suppliant de jouer comme DJ à sa soirée.

J’essuie du revers de la main les dernières traces possibles de larmes, je remets en place le masque d’Hypermusic, cette japonaise mystérieuse aux cheveux mauves et aux platines déchaînées. Avec un sourire crâneur, je négocie les termes, soit douches logement pour deux semaines, négociable pour trois selon le déroulement de la soirée. Avec un petit sourire mutin, je rajoute quelque chose qu'il ne serait pas sage de répéter à de si jeunes oreilles, mais sachez que mes semaines vont être bien remplies.

Oubliez ce moment de faiblesse, je ne sais pas pourquoi je vous en ai parlé. Ce n’était rien, je suis fatiguée, je ne suis pas dans mon assiette. Voyons, comme si moi, Kiara Hypermusic Alarie, allait vraiment pleurer sur son sort. *Bouhouhou, je ne sers à rien, bouhouhou, personne ne m’aime…* je ne suis pas une de ces faibles qui vont pleurer seules dans leur coin. Pas moi, jamais.

Allez voir ailleurs si j’y suis, j’ai une soirée à déchaîner, une douche à prendre et… Mais ma vie personnelle ne vous regarde pas !

*Note à moi-même… Ne pas oublier que je suis forte. Ne jamais l’oublier. Je suis forte.*
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