X-Men : Sentinel Project
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 Entretien d'embauche [feat Erïka M. Davidoff]

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MessageSujet: Entretien d'embauche [feat Erïka M. Davidoff]   Entretien d'embauche [feat Erïka M. Davidoff] Icon_minitime1Dim 1 Juin 2014 - 22:16

    Ils sont tous là, patientant à leur façon, ta venue, fidèles au rendez-vous que tu leur as fixé. De ta position, alors que tu es installée sagement, sur le siège situé à côté de celui du conducteur, en cette camionnette typique de livraisons, tu les observes, silencieusement, discrètement, à travers la petite paire de jumelle dont tu as su t’équiper, avant de venir les chercher. Ce groupe, là, rassemblé sur le trottoir d’en face, près de cette boîte à lettres bleue, te paraît bien hétéroclite. Effectivement, cela fait maintenant, quelques minutes que tu les observes, sans qu’aucun, jusqu’ici, n’ait remarqué ta présence et tu te plais à penser, insidieusement, qu’il te serait si facile de les attaquer, là, maintenant, sans qu’ils ne puissent réagir que trop tard, voire pas du tout même. A travers de tes jumelles, tu contemples chaque visage, chaque corps, silhouette, encore et encore, pour mieux te souvenir des caractères que tu as cru déceler, lorsque tu les as rencontré, un à un, pour leur fixer ce rendez-vous, qui les réunit aujourd’hui. Ce n’est pas un travail très glorieux, valorisant, pourtant, il demeure plus que nécessaire. A dire vrai, c’est là, la base de tout. La Confrérie est née ainsi. Une multitude de rencontres, de chemins croisés, à la suite de discussion, du hasard même parfois. Mais au final, tous ont convertis ce qui sera, bientôt, une entité puissante, dont le nom, par lui seul, saura faire trembler les plus grandes puissances de ce monde…

    "Ne les faisons pas attendre plus que de raison."

    Ton complice, assit à la place du conducteur, habillé de son uniforme de livreur, véritable représentant en apparence, de la société à laquelle appartient cette camionnette, te sourit, comme pour mieux exprimer son accord. Il le sait et jamais, ne le remettra en cause. Ici, c’est toi qui donne les ordres, qui décide. Lui, est là pour t’épauler, te seconder, te couvrir et, le cas échéant, t’assister si nécessaire. Mais ta réputation n’est plus à faire et chaque membre de la Confrérie, connaît, de près ou de loin le potentiel qui est le tiens. A dire vrai, pire encore, il est à croire que, jamais, il ne lui viendrait l’idée de te proposer son aide, tant il est assuré de te gêner plutôt qu’autre chose en cette mission, habituelle, routinière. En effet, tu te livres de plus en plus souvent à cet exercice. Mystique, ou la plus fidèle et dévouée des recruteuses de la Confrérie. Le bruit du moteur se fait soudainement entendre, le contact vient d’être mis. Déjà, le véhicule traverse la rue pour venir se stationner précisément devant le groupe qui t’attend. Toi, tu passes à l’arrière de l’engin, par l’intermédiaire de la porte située entre les deux sièges de la cabine. Et tout en rejoignant l’arrière de la camionnette, tu te plais à prendre l’apparence d’un homme, plutôt coriace, baraqué, dont les muscles laissent à penser que cet homme que tu as choisi, en cet instant, sort tout juste de prison. Tatouages, cicatrices, le crâne chauve, tu en imposes soudainement. Difficile néanmoins pour toi, de garder bien longtemps ce genre d’apparence. Une différence de masse entre toi, ta silhouette, ton corps d’origine et celle que tu adoptes grâce à ton pouvoir, entraîne une fatigue éprouvante, lorsque celle-ci est trop importante. C’est ainsi et c’est bien normal après tout. On ne peut guère tricher bien longtemps avec la nature elle-même. Avant d’ouvrir la porte arrière et de descendre, tu empruntes un gros cigare, que tu allumes pour faire plus vrai, méchant. Cliché, quand tu nous tiens…

    "Alors les petites fiotes… on commençait à s’impatienter ?"

    Un mètre quatre-vingt, pour environs cent dix kilos de muscle, voilà l’image que tu donnes à voir de toi, en cet instant, alors que tu viens faire face au groupe constitué ici, sur ce trottoir, en plein New-York. Les passants, eux, ne semblent aucunement perturber par ce spectacle, si habituel en cette ville de tous les excès, où le temps semble si précieux. Tout le monde court pour le rattraper, sans cesse, sans jamais y parvenir. Est-ce cela la vraie vie ? Assurément que non ! Pas pour toi, jamais ! Tu tires sur ton cigare, le faisant rougir et recrache la fumée, alors que ton regard sombre, fixe attentivement chaque membre composant ce rassemblement improbable. Ils sont tous et toutes des mutants, car parmi, il y a des filles. Les femmes ont leur place dans cette cause que tu défends avec tant d’acharnement. Tu en es convaincue depuis le début. Toi-même, tu en es la plus belle preuve, le meilleur exemple…

    "Ceux qui chient trop dans leur froc, vous pouvez encore rentrer chez vous, retrouver votre mère. Les autres, grimpez là-dedans et bougez-vous le cul !"

    Tu aurais été parfaite en instructeur au sein de l’armée, si seulement tu n’avais pas été une anarchiste, pure et dure. Les mutants s’engouffrent, un à un. L’un d’eux, chétif et d’apparence malade, semble hésiter. Et avant qu’il ne grimpe à son tour, pour rejoindre les autres, tu lui barres le passage, de ton épais bras, étendu devant la porte arrière de la camionnette…

    "Hé toi ! Tu t’es vu ? T’as quel âge ? Rentre chez-toi… Reviens dans quelques années, quand tu serais devenu un vrai mec. Fais pas la gueule, je te rends service là, crois-moi."

    Aux mutants, tu n’as jamais voulu de mal, bien au contraire. Tu œuvres pour eux, pour qu’ils puissent tous et toutes, avoir un futur en ce monde. Ainsi, toujours, autant que possible, tu évites d’en tuer, ou d’en blesser, dès que tu as le choix. Celui-ci, aurait été tué rapidement, tu en es convaincue. Tu as l’expérience pour toi, tu es une combattante, tu sais ces choses-là. C’est là, un grand service que tu lui rends, sans même qu’il ne le sache, qu’il ne puisse le comprendre lui-même. Il te fixe, intensément, cherchant peut-être à t’intimider ou pour, sûrement, te faire comprendre qu’il n’est pas content. De cela, toi, tu t’en fiches éperdument. Finalement, il renonce, retourne en sa vie, certainement misérable et ennuyeuse. Reste une jeune femme, adolescente même, à la chevelure blonde. Elle te donne l’impression d’être une jeune première de classe, ou plutôt une fille à son papa. Le genre de peste qui t’aurait harceler sans cesse, tout au long de l’année, si tu avais fréquenté la même école qu’elle. Tu détestes ce genre de fille, superficielle, méchante et égoïste…

    "Et toi ? Tu veux jouer à la méchante ? Tu cherches à te prouver quelque chose ?"

    Néanmoins, sans même te l’expliquer, tu retires ton bras, la laisse monter à bord. Tu veux lui donner sa chance, ou du moins, voir par toi-même, ce dont elle est capable. Derrière elle, tu grimpes à ton tour à l’arrière et ferme la porte après toi. Ils sont tous là, assis sur les barils métalliques qui encombrent l’arrière de la camionnette. Puis, soudainement, tu te mets à fixer l’un de ces membres, celui qui cherche à s’allumer une cigarette…

    "On a un petit génie parmi nous… tu peux arrêter de jouer avec ton briquer, quand t’as ton cul posé sur de la nitroglycérine espèce de bouseux ?"

    Celui-ci se ravise aussitôt, comprenant enfin le danger pour lui, ainsi que pour tous les occupants l’entourant, qui lui lancent rapidement, de bien sombres regards….

    "Joe ! C’est bon, on peut y aller !"

    L’engin démarre et reprend sa route. A l’arrière, aucune fenêtre pour voir la destination retenue par tes soins, hormis la vue sur l’avant, permise par cette petite ouverture donnant sur la cabine, et restée ouverte. Toi, tu prends place devant, ayant ainsi, une vue d’ensemble de la petite armée que tu as réunie…

    "Bien… vous êtes là pour un boulot, sérieux. Si vous réussissez, que vous me donnez satisfaction, vous passerez à l’étape suivante. Le but ultime de tout ça, c’est de pouvoir prétendre, à entrer au sein de la Confrérie."

    De nouveau, tu inspires sur ton cigare. Toi, tu fumes dans la camionnette, alors que tu viens de forcer ce pauvre type à éteindre sa cigarette. Mais ici, c’est toi la chef…

    "La Confrérie, pour ceux qui sont bouchés ou vivent dans le trou du cul du monde, c’est une organisation, secrète, qui œuvre pour la domination des mutants sur les humains. Nous sommes l’évolution de cette race, meilleurs, plus forts qu’eux. Les humains ne sont qu’un putain de virus, qui détruit tout sur son passage. Ils se croient mieux, meilleurs et plus forts que nous, pensent que ce monde est à eux de droit. Mais j’vais vous dire. La vie, c’est une putain de partie de chasse. Y a les prédateurs et les proies. A vous de choisir dans quel camp vous êtes ? Est-ce que vous avez envie de finir comme une merde, à payer des factures, à aller tous les jours faire un boulot de merde, que vous détestez ? Me répondez pas de suite. On va voir de quoi vous êtes capables avant."

    Ton discours rapide et improvisé trahit ta fougue, ta passion, la violence qui se cache derrière chacun de tes mots. Tu es une passionnée, personne ne pourra dire le contraire, pas même Eric…

    "Commencez pas à bander… enfin pour ceux qui peuvent… vous n’y êtes pas encore. Va falloir prouver qu’on peut compter sur vous avant et pour ça, quoi de mieux qu’un petit test. Mais avant ça, qui a des questions ?"
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Erïka M. Davidoff
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Erïka M. Davidoff

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MessageSujet: Re: Entretien d'embauche [feat Erïka M. Davidoff]   Entretien d'embauche [feat Erïka M. Davidoff] Icon_minitime1Lun 2 Juin 2014 - 2:37

“Oh, lord, heaven knows
We belong way down below
Way down below, way down below”

Erïka tournait en rond. Elle attendait avec impatience que son rendez-vous daigne pointer le bout de son nez. Il était en retard. Elle détestait les retards. Pendant quelques secondes, elle se demanda s’il ne lui avait pas tendu un piège. Après tout, il lui clairement dit de se rendre dans cet appartement miteux d’un quartier pas très réputé de New-York. Elle devait s’attendre à quoi ? Lorsqu’elle entendit des pas dans le couloir, elle ne put s’empêcher de glisser sa main dans sa veste de cuir. Elle avait besoin de sentir la crosse de son arme entre ses doigts gantés. La porte s’ouvrit. Elle retint son souffle. Un homme entra, verrouilla la porte derrière lui. Elle lâcha son arme. C’était son contact.

-« La ponctualité, c’est pour les chiens ? » Fit-elle sèchement.
-« Hey ! Du calme, princesse. L’important est que je sois là, non ? »

Erïka soupira. Elle glissa de nouveau sa main dans sa veste avant d’en sortir une enveloppe d’argent. Autant finir cette transaction au plus vite. Elle avait demandé à son contact de faire quelque chose de bien précis pour elle. Elle savait qu’il était en mesure de le faire, qu’il avait toutes les ressources nécessaires pour cela. L’argent, pour elle, n’était pas un problème. C’était peu cher payer pour se détacher de son passé.

-« T’as tout ce que je t’ai demandé, j’espère. »
-« Qu’est-ce que tu crois ? Au prix que tu me paies pour ça je t’ai fait un boulot de qualité ! »

La jeune femme lui tendit l’enveloppe. Elle lui avait imposé le prix lorsqu’elle lui avait parlé au téléphone. Il avait accepté sans rechigner. Néanmoins, il avait été surpris qu’Erïka l’appelle. De toutes les personnes qui auraient pu le contacter, elle était la dernière sur la liste. Elle ne lui expliqua aucunement les détails de sa demande, se contentant de l’essentiel. Cela lui avait suffis. Elle payait bien et ne lui demandait pas de risquer sa vie.

Jarod – tel était le nom de son contact – lui tendit, à son tour, une enveloppe contenant des cartes d’identité, permis de conduire, assurance sociale, passeport. Tout y était. Cependant, au moment où Erïka allait attraper l’enveloppe, il l’éloigna d’un coup sec de sa portée.


-« Attend. En fait, j’ai un truc à te demander. Oublie l’argent, j’ai plutôt besoin d’un service. »
-« Un service ? Non mais tu me prends pour qui, là ? »
-« Écoute-moi avant de refuser. J’ai besoin que tu veilles à la sécurité de ma copine. »
-« Quoi ? Kelly ? Elle est capable de se débrouiller toute seule. »
-« Je sais, je sais, mais je m’en fais pour elle. L’autre jour, elle est venue me voir. Elle m’a dit qu’elle voulait rejoindre la Confrérie. »
-« Attend, attend. QUOI ? Elle va quitter l’institut ? »
-« Je sais, j’ai tenté de la dissuader, mais quand elle est têtue, elle est pire qu’une mule. Elle va bientôt participer à une espèce de test pour savoir si elle est apte à joindre notre groupe. Je lui ai donné les infos en me disant que ça pourrait l’aider, faute de pouvoir la protéger une fois là-bas. Ce que je veux, c’est que t’aille là avec elle et que tu t’assures que rien ne lui arrive. »
-« Are you fucking serious? Je vais pas me mêler à vos histoires, pas question. »
-« Dans ce cas… » Il recula de quelques pas, jeta un coup d’œil dans l’enveloppe avant de lever les yeux vers elle. « Je pensais que vous étiez amies, Kathleen. Dommage. On dirait que je me suis trompé. »
-« Ne joue pas à ce jeu-là avec moi. Le marché était les cartes contre l’argent. »
-« Tu oublies que j’ai supprimé toute trace de ton changement d’identité. J’ai détruit les dernières preuves qui liaient tes deux identités. Ça ne vaut pas ça ? »

Erïka réfléchis. Elle se mit à marcher doucement dans la pièce. Elle était en colère, elle détestait que les choses ne se passent pas comme prévu. Elle ne comprenait pas pourquoi son amie quittait soudainement l’institut Xavier pour rejoindre ce groupe de mutant terroriste. Elle pouvait, cependant, comprendre pourquoi son copain était inquiet. Il faisait partie de la Confrérie depuis suffisamment longtemps pour savoir comment les choses y fonctionnaient. Doutait-il qu’elle puisse se plaire dans une telle organisation ? Erïka devait-elle prendre soin de son amie, la chaperonnée, ou la laisser vivre sa vie comme bon lui semble ?

-« Bon, d’accord. Je vais le faire. Tu me files les cartes, les infos et je vais m’assurer qu’elle s’en sorte. »
-« Elle va retrouver l’organisateur à cet endroit-là. » Il lui tendit un bout de papier. « Ils seront plusieurs à participer, tu vas pouvoir t’y fondre sans problème. Vous allez entrer dans un laboratoire qui fait des recherches sur les mutants. Le but sera de le saboter, peut-être même d’y voler les informations sur leurs recherches. »
-« Parfait. On se voit tantôt. T’as pas intérêt à avoir bougé de là. »
-« Thanks, Girl. Au fait, t’es sexy en brune. »

Elle passa près de Jarod, rangeant son enveloppe d’argent dans une poche secrète à l’intérieur de son blouson. Elle avait laissé son casque de moto sur la table de la cuisine. Une fois cette mission terminée, elle comptait récupérer ses cartes d’identité une fois que son amie sera saine et sauve. D’ailleurs, Erïka aura quelques questions à lui poser. Pour l’instant, elle se contenta de marcher jusqu’au lieu du rendez-vous, noter sur le papier qu’elle avait en main. Si elle avait su qu’elle se retrouverait embarquée dans une telle histoire, elle aurait mis sa perruque brune, question d’être un peu moins méconnaissable. Elle n’avait pas envie qu’on l’associe à un crime de ce genre et encore moins à la Confrérie.

Une fois à destination, elle froissa le papier, le jeta dans la poubelle, puis s’alluma une cigarette. Elle s’approcha de son amie, Kelly, puis s’adossa à un mur de brique. Cette dernière tentait d’arrêter de jouer nerveusement avec l’une de ses petites tresses noires qui lui allaient si bien. Lorsqu’elle reconnut Erïka, elle crut à une blague. Elle s’approcha d’elle, mais avant de pouvoir dire quoi que ce soit, un camion s’arrêta à leur hauteur. Un homme baraqué en sortit. C’était quoi le but ? Intimider les jeunes présents ? Ça ne fonctionnait pas vraiment dans le cas d’Erïka.

Alors que les jeunes commençaient à entrer dans la camionnette, son amie se pencha pour lui parler à voix basse. Erïka l’écoutait. Son ouïe aiguisée lui permettait de la comprendre sans trop d’effort. D’un geste lent, elle sortit ses lunettes de soleil de son blouson et les posa sur son nez. Faute d’avoir un déguisement crédible, elle avait ça.

-« Putain, qu’est-ce qu’tu fiches ici ?! »
-« Je viens m’assurer que ton p’tit cul rentre sain et sauf au bercaille. »
-« Quoi ? Pas question, ces mecs vont t’bouffer, tu sais pas à qui t’as affaire. »
-« Le premier qui me touche se prend une balle dans la tronche. Watch out. »

Kelly n’ajouta rien de plus et embarqua dans le camion. Erïka laissa passer une personne devant elle avant de s’avancer pour embarquer à son tour. Cependant, le grand baraqué plein de tatouages lui bloqua le chemin. Il avait peut-être réussis à intimider et renvoyer le mec qui était passé juste devant, mais ce genre de chose ne fonctionnait pas sur elle. Elle était forte, elle faisait tout pour le montrer. Lorsqu’elle proférait des menaces, on avait tendance à se moquer d’elle. Elle était petite, pas très bâtie, mais il ne fallait pas se fier aux apparences. Elle avait le meilleur des mentors. Elle était la fille d’un puissant général de brigade russe. En Russie, dans l’armée, ça ne rigolait pas. Elle avait reçu quelques enseignements de la part de son paternel afin qu’elle puisse être en mesure de se défendre. Casser des bras, cela ne lui dérangeait pas. Se salir les mains, seulement lorsque la situation l’exigeait et qu’il n’y avait plus aucune solution à sa disposition.

L’homme ne la croyait peut-être pas capable de participer à sa fameuse mission. S’il savait à quel point elle aurait souhaité être ailleurs. Cependant, lors de sa petite balade jusqu’ici, elle s’était dit qu’une visite de laboratoire pouvait se révéler fructueuse. Voler des dossiers, des informations qui pourraient servir à protéger des mutants, cela lui plaisait bien. Elle ne comptait pas rejoindre la Confrérie. Elle ne partageait pas tout à fait leurs idéaux.
Erïka laissa tomber sa cigarette au sol. Elle l’écrasa du bout de sa botte. Levant les yeux vers l’homme, elle souffla doucement une fumée grisâtre vers son visage. Il ne devait pas la sous-estimer. Elle était la plus compétente de tous ces jeunes et elle le savait. Elle pourrait tous les réduire en miette sans même avoir besoin d’un quelconque pouvoir mutant.


-« Je n’ai rien à me prouver, je sais déjà ce que je vaux. Alors tu bouges ton cul de là avant que j’y enfonce ta tête. »

Menaçante, arrogante et terriblement chiante. Erïka comptait lui mener la vie dure. C’était une petite compensation pour le fait d’être coincée ici. Erïka monta dans la camionnette. Elle prit place, croisa les jambes. Elle jeta un bref regard à son amie, derrière ses lunettes de soleil. Elle allait faire comme si elles ne se connaissaient pas, du moins, tant que Kelly accepterait de jouer le jeu. Erïka devait veiller sur elle, rien de plus. C’était ce qui avait été conclue. Ainsi, elle récupérait ses cartes d’identités et pouvait retourner à l’institut avec le soulagement que jamais personne ne fera le lien entre Kathleen McGowen, cette gamine disparue avec sa mère et son frère jumeau huit ans plus tôt, et Erïka Davidoff, la riche héritière d’une multinationale spécialisée en armement militaire.

Le camion démarra. Erïka écoutait tout ce qui se passait autour d’elle. Elle ne pouvait savoir où ils se dirigeaient, mais elle comptait bien écouter attentivement les consignes données. Cela allait lui permettre d’anticiper la suite des choses. Elle ne pouvait compter sur personne sauf elle-même. Elle n’espérait même pas un coup de main de son amie. Si elle tenait autant à faire partie de la Confrérie, elle allait tout faire pour montrer ses preuves.

Erïka n’avait pas envie d’entrer dans la Confrérie. Par contre, elle pouvait bien faire semblant. Personne n’allait le savoir. Après tout, elle n’était qu’une jeune femme comme une autre qui cherchait à défendre la cause mutante. Contrairement à ses idéaux, la Confrérie prônait la domination des humains. Pourtant, ce n’étaient pas tous les humains qui rejetaient les mutants et les condamnaient. La grand-mère de la jeune femme, voyait les pouvoirs comme un don, un véritable cadeau dont il fallait profiter pour faire le bien.

Maintenant que le petit discours était terminé, c’était le temps de poser des questions. Erïka pourrait se taire et jouer le petit chiot bien sage afin de ne pas attirer l’attention, mais ce n’était pas son genre. Elle aimait provoquer les gens, les faire réagir. Elle leva à peine la main, à la hauteur de son visage, afin de signaler qu’elle avait une question. Elle la laissa retomber aussitôt pour prendre la parole sans attendre un signe d’approbation pour le faire.


-« C’est un bien beau discours, mais qu’en est-il du plan ? Nous nous dirigeons vers un lieu inconnu sans aucune instruction. Comment exploiter le plein potentiel de chacun sans une stratégie adéquate ? À moins que, laisse-moi deviner, t’es le genre de mec qui cogne et qui pose les questions après ? J’ai eu vent de ce que nous allons devoir faire et je suis persuadée que pas même la moitié des gens ici passeront le test. Pour sauver ton p’tit cul, faudra bien quelqu’un pour s’occuper des caméras de sécurité, non ? »

Elle marqua une courte pause, réajusta ses lunettes sur son nez avant de lever les yeux vers l’homme.

-« Chaque partie à ses propres règles. Quelles sont les tiennes ? On bute tout ce qui bouge où on fait dans la subtilité ? Si je me fie à ces sacs de nitroglycérine, je suppose que personne ne sera épargné, au final. Qu’en est-il de nous ? Vas-tu laisser ces merdes crever comme des bâtards s’ils se font capturer au cours de l’opération ? Je n’ai aucune garantis de ta part, aucune certitude que tu n’es pas qu’un putain d’enfoiré qui fuira la queue entre les jambes à la première difficulté. Alors, dis-nous, sommes-nous des pions facilement remplaçables sur un échiquier ou des alliés dans cette guerre face aux humains ? »

Un petit sourire fier s’afficha sur les lèvres d’Erïka. Pour une fois, elle avait troqué la vulgarité dont elle faisait habituellement preuve pour un discours plus posé. Elle allait éviter de s’attirer des ennuis auprès de ce qui semblait être le petit chef de l’opération pour, au contraire, s’attirer ses faveurs. Elle avait beaucoup à gagner en faisant cela, bien plus qu’elle ne l’aurait cru.
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MessageSujet: Re: Entretien d'embauche [feat Erïka M. Davidoff]   Entretien d'embauche [feat Erïka M. Davidoff] Icon_minitime1Mer 11 Juin 2014 - 4:20

    La camionnette continue de rouler, vous emmenant vers le lieu du laboratoire que tu as repéré, il y a déjà plusieurs semaines de cela et que tu comptes bien investir, à l’aide de ta petite troupe, fraîchement recrutée. Personne, en son sein, ne sait encore ce qui l’attend. C’est normal. Tout ceci, tous ces mystères ont pour but d’éviter les éventuelles fuites avant l’opération que tu as monté, toi-même, minutieusement. Tu as l’habitude de ce genre de travail. Toi, tu donnes dans le terrorisme depuis tant d’années, que tu saurais presque agir par automatisme, réflexe. Pourtant, tu le sais, à chaque instant, toute la mission peut échouer, basculer vers un enfer sur Terre. Une fois encore, tu observes les visages, pour y lire un panel large d’expressions, de sentiments qui s’expriment à travers les regards, les attitudes, les postures des corps. C’est à cet instant précis, que cette jeune première de la classe prend la parole et s’invite presque dans l’organisation de ton plan. Pire encore, elle avoue savoir vers quoi tu diriges le groupe et cette idée ne te plaît absolument pas. Ton instinct t’avait pourtant mis en garde. Cette fille est une chieuse, à n’en pas doute. Longuement, tu l’observes, la fixe intensément, sans lui couper la parole, inspirant de temps à autre sur ton cigare. Hommage à ce mutant croisé dans ton passé et qui t’avait laissé une si forte impression, qu’aujourd’hui encore, tu continues de t’exercer à fumer le cigare à sa façon, comme un hommage silencieux, secret…

    "Laisse-moi deviner. Toi, ton pouvoir, c’est d’avoir la langue bien pendue non ?"

    Un zéro pour Mystique. Il faut vite que tu fasses taire cette grande gueule, avant qu’elle ne réussisse à pousser les autres du groupe, à se poser aussi des questions sur toute cette aventure. C’est toujours ainsi dans ce genre de situation. Il y en a toujours un ou une, qui se croit plus malin que les autres et qui n’hésite pas à ramener sa fraise pour étaler sa science et ainsi, tâcher de se démarquer du lot. Il en faut toujours un, pour ne pas supporter d’être un simple anonyme, parmi un groupe, noyé dans la masse, sans identité. Résultat d’une société qui pousse à l’individualisme, où siège l’enfant roi, à qui on accorde tout, sans raison, pour l’élever sur l’autel de la réussite. Sale temps sur notre planète…

    "Le plan, c’était de vous donner les instructions et consignes, une fois arrivée sur zone. C’est fait exprès, figures-toi, de vous laisser dans le flou. J’ai pas envie de fuite ou que l’un d’entre vous alerte les flics…"

    Le coup de garder toute cette opération secrète, a déjà raté, vue que cette fille semble être déjà au courant. Si tu avais le temps, tu t’arrangerais pour lui faire passer un interrogatoire comme tu sais si bien le faire, ou peut-être même que tu aurais préféré te débarrasser d’elle. Tu détestes les mutants qui aiment à se prendre pour des dieux, qui se pensent si malins. L’expérience de la vie n’a cessé de t’enseigner qu’il y a toujours plus fort que soi et que, pire encore, à trop fanfaronner, on finit toujours par le regretter, un jour ou l’autre…

    "Enfin, puisque tu sembles être déjà au courant de ce test…"

    Là, tu la fixes plus encore, comme pour lui indiquer que tu détestes cet état de fait. Personne ne devait être au courant. Les autres membres du groupe commencent à regarder la jeune fille, puis toi. Tu peux lire dans les regards de certains, l’interrogation, l’hésitation, la méfiance…

    "Toi et moi, on parlera ensuite… histoire que tu m’expliques comment tu as pu avoir vent de cette opération…"

    Promesse d’une discussion sûrement houleuse entre vous deux. A moins que tu ne lui laisses guère le temps d’ouvrir la bouche et que tu l’achèves rapidement, comme tu sais aussi le faire. Cette fille ose de te prendre de haut, toi et tout ceci pourrait presque te faire rire. Presque. En réalité, tu es surtout partagée entre l’envie de rire et celle de lui en coller une pour le faire taire. Tu détestes qu’on joue l’intéressante. Mais tu dois avouer que tu apprécies aussi son attitude, son côté rebelle, sa capacité réelle à oser dire ce qu’elle pense, peu importe les conséquences. Toi, tu préfères cependant la jouer plus finement…

    "Okay… bon, puisque Miss Parfaite soulève la suite des réjouissances, j’ai plus qu’à vous parler de ce qui vous attend. Comme l’a fait remarquer votre chère camarade, le but de cette opération sera de faire sauter un bâtiment. Un laboratoire pour être exact, qui travaille sur le génome et par extension, œuvre dans la recherche sur les mutants. Je me fou de savoir votre avis sur le sujet, alors tout le monde ferme sa gueule, toi y compris"

    De nouveau, tu tournes la tête en direction de la demoiselle…

    "Le plan est simple. On se gare devant la zone de livraison, je vous ouvre de l’intérieur. Vous descendez et investissez le laboratoire. Il y a 5 gardes en tout seulement. J’aurais désactivé le système d’alarme avant. Une équipe pour maîtriser le personnel, le regrouper dans une des pièces, une autre équipe pour disposer les fûts. On sort, on repart et ça pète. Personne n’a à se faire prendre ou capturer. Et si jamais ça doit arriver, c’est chacun pour soi. Ça, c’est votre test. Ça me permettra de voir si vous avez des couilles. Quant à savoir si je suis un enfoiré, sachez que oui et pas qu’un peu. J’suis pas moniteur de centre de vacances, j’vous emmène pas faire une gentille balade. Si vous chiez dans votre pantalon pendant l’opération, j’vous laisse crever avec les chercheurs, sans aucune hésitation. Et si vous voulez être payés, faudra faire ce que je vous dis. Maintenant que les choses sont réglées…"

    Il te faut t’affirmer pour de bon, afin de dissiper tout soupçon, quant à savoir qui dirige cette opération…

    "Tu sais pirater un système de sécurité ?"

    Ta question est intéressante, judicieuse. Sa réponse t’intéresse. Si elle sait, effectivement, pirater ce genre de système, alors, elle pourrait être utile à la cause. Encore jeune, malgré son fichu caractère de merde, elle pourrait être éduquée, entraînée et devenir une très bonne recrue. C’est d’ailleurs l’âge idéal pour recruter. Tu sais que, malgré tout, il te faut la garder à l’œil. Cette histoire de connaître le lieu de l’attaque, ne te plaît pas du tout. Quant aux autres membres du groupe, tu les as longuement espionnés, avant de les approcher puis entrer en contact avec eux, afin de leur donner rendez-vous pour cette mission. Tu procèdes toujours ainsi. Tu guettes, tapis, à l’affût, dans l’ombre, tu observes, minutieusement, les gens dans leur vie, vaquant à leur occupation, notant des détails qui font leur quotidien. Ainsi, tu sais que le gros du fond, est un parieur invétéré. Le jeune à lunette, face à Miss Parfaite vient de se faire larguer par sa petite amie. Il est là pour se prouver qu’il n’est plus un adolescent, mais bien un homme, un vrai. Peut-être est-il même suicidaire, espère y rester. Tu retiens cette éventualité. Lui, tu pourrais le choisir pour le laisser avec les chercheurs, lors de l’explosion. Il en faudra un, de toute façon, cela fait partie du plan. Laisser un membre du commando, pour faire croire à un acte terroriste isolé. Tu as même préparé un petit sac avec plusieurs indices, qui doivent mener la police, sur une autre piste que celle de la Confrérie. Mais ça, ils n’ont pas besoin de le savoir. A moins que tu préfères sacrifier Miss Parfaite…

    "Il me faudra aussi un volontaire, pour un rôle spécial. J’vous laisse vous décider encore 5 minutes, mais sachez que celui-ci aura une prime spéciale."

    Qu’est-ce que tu peux être perfide et sadique quand tu t’y mets…
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Erïka M. Davidoff
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MessageSujet: Re: Entretien d'embauche [feat Erïka M. Davidoff]   Entretien d'embauche [feat Erïka M. Davidoff] Icon_minitime1Mer 11 Juin 2014 - 22:29

“I've had better days, man
I've seen better days
I've had better ways, man
I know better ways”
Erïka était la reine des emmerdes. Peu importe où elle se trouvait, il y avait toujours un risque qu’elle se retrouve impliquée dans une dispute, une bagarre, une fusillade ou même un accident. Les choses étaient ainsi et elle blâmait son karma de merde pour cela. Malgré tout, chaque situation problématique dans laquelle elle se trouvait lui apportait son lot d’avantages ou d’apprentissage. La leçon d’aujourd’hui se résumait à « veiller à ce que son amie ne se fasse pas trucidée pendant une opération terroriste qui implique qu’elle sache jouer le jeu et cacher qu’elle était, en fait, contre les principes de la Confrérie sans quoi elle allait se faire buter dans le tas. ». En gros, de l’espionnage et un bon jeu de comédienne. C’était un véritable défi pour Erïka qui avait l’habitude d’être franche, naturelle, vulgaire et, surtout, violente par les gestes ou les paroles. Cette fois, elle devait essayer de devenir quelqu’un d’autre, une femme dont l’envie de protéger les mutants guidait chacun de ses pas, justifiait ses crimes et, surtout, ses meurtres. Par contre, Erïka doutait d’être en mesure de laisser qui que ce soit crever dans ce laboratoire. Si elle n’avait pas le choix, elle allait devoir le faire, mais si elle pouvait avoir la chance de sauver quelques vies, peut-être innocentes, qui sait, elle ne raterait pas l’occasion. Elle devait simplement être en mesure de le faire sans qu’on ne sache que c’était elle. Personne ne devait connaitre la vérité.

Pour l’instant, Erïka se contentait de jouer les chieuses de service. Tuer n’était pas dans ses compétences, bien qu’elle avait déjà eu recours au meurtre pour sauver sa peau, mais l’espionnage l’était. Avant une opération, il fallait en connaitre les détails. Cette balade en camionnette était le moment parfait pour en discuter, non ? Il fallait du temps pour mémoriser les détails, faire en sorte que toutes les étapes du plan étaient imprégnées dans l’esprit. Aucune erreur n’était permise, une fois sur le terrain. Heureusement pour elle, toutes ces erreurs de débutant inexpérimenté elle les avait commises en simulation. Maintenant, elle était prête pour la cours des grands.

S’il y a une chose qu’Erïka savait faire, c’était garder un secret. Si elle voulait le conserver, elle était prête à l’amener dans la tombe. Jusqu’à aujourd’hui, elle ne possédait aucune information qui valait la peine, à ses yeux, de mourir pour la protéger. Par contre, la faire parler sur certains points pouvait être une tâche bien difficile. Pour l’instant, elle ne comptait pas parler de ses capacités mutantes. C’était très bien ainsi car le grand baraqué qui donnait les ordres ne le lui demandait pas. Si avoir la langue bien pendue était considérer comme un pouvoir, alors, elle le possédait et le maitrisait à la perfection.


-« C’est toujours mieux que d’avoir une tête de con comme la tienne. »

C’était méchant, gratuit et tout à fait le genre d’Erïka. Elle n’avait pas pu s’en empêcher. Certes, elle aurait pu faire mieux niveau insulte, mais elle ne voulait pas se faire jeter en bas de la camionnette en marche. Et dire qu’elle s’était promis de ne pas faire de conneries qui pourraient la mettre dans de sales draps. Décidément, elle était irrécupérable.

Comme la bonne première de classe qu’elle était, Erïka évoqua le plan et posa les diverses questions qu’elle avait à ce sujet. Elle se doutait bien être une des seules à savoir ce qu’ils allaient faire. Jamais elle n’osera dénoncer son contact à la Confrérie, il lui était bien trop utile pour se permettre de le laisser se faire attraper par les siens. Elle aura probablement besoin de lui et de ses services, dans le futur. Si son amie Kelly réussissait le test et décidait, peu importe l’opinion des autres, d’entrer dans la Confrérie, elle pourrait la conserver en tant que précieuse alliée. Leur amitié allait en prendre un coup, mais peut-être résistera-t-elle à cela. Seul le futur saura le dire. Pour l’instant, Erïka se concentra sur le présent.

Apparemment qu’il y avait une raison sur cette dissimulation d’informations. Sérieusement, qui serait assez bête pour appeler les flics ? Si elle souhaitait faire une telle chose, elle le ferait une fois dans le bâtiment, alors que tout le monde était occupé à la tâche. De plus, si cela avait été son but depuis le début, elle aurait fait suivre la camionnette ou aurait conservé une puce GPS sur elle afin qu’on puisse aisément découvrir sa destination. Avait-elle regardé trop de films pour croire que les choses pouvaient être aussi faciles dans la réalité ? Probablement. Elle devait surtout se souvenir que les gens étaient bien souvent plus stupides que les protagonistes de long-métrages. Erïka ne put s’empêcher de laisser échapper un petit ricannement amusé.

-« Appeler la police ? T’es sérieux, mec ? Qui serait assez stupide pour faire ça ? » Son regard balaya l’intérieur de la camionnette. Elle observa chaque visage pendant une petite seconde avant de s’adresser à eux. « Le premier que j’entends toucher à son téléphone je le balancerais moi-même en bas de la camionnette. D’ailleurs, pour les novices du crime, il serait judicieux d’éteindre vos téléphones. L’un d’entre vous l’a laissé sur le mode vibration. »

Elle sourit. Elle adorait avoir raison. Quelque part, bien qu’elle ne voulait l’avouer, elle appréciait se sentir au-dessus des autres. Elle avait toujours eu les capacités de leader, bien qu’elle n’ait jamais eu l’occasion de prouver sa véritable valeur dans ce rôle. Il lui arrivait parfois de prendre les commandes à la place d’un autre, c’était plus fort qu’elle. En ce moment, elle le démontrait fort bien. Pendant que l’idiot qui n’avait pas éteint son téléphone portable s’attelait à cette simple tâche, Erïka reporta son attention sur le chef. Rien qu’au sourire sur le visage de l’adolescente, il pouvait deviné à quel point ça lui plaisait de lui tomber sur les nerfs et de jouer ce rôle de petite peste insolente.
Lorsqu’Erïka voulait quelque chose, elle l’obtenait. Ce n’était pas un caprice d’enfant riche et gâtée, loin de là. C’était de la détermination. Si quelque chose valait la peine d’être obtenu, elle allait faire en sorte de l’obtenir. L’argent et le statut de sa famille n’avait rien à voir là-dedans. Elle avait grandi comme une jeune fille normale, avait été enlevée avant de vivre un calvaire qu’elle ne souhaitait à personne. Maintenant, elle souhaitait vivre simplement pour ce qui en valait la peine. La découverte de son géniteur à la fortune colossale ne changeait rien à ce qu’elle était. Elle avait toujours eu un fort caractère et une volonté sans limite. Ceux qui la connaissent depuis longtemps peuvent parfaitement en témoigner.

Elle était ravie d’obtenir des explications quant au plan sur le terrain. Par contre, elle savait qu’elle ne pourrait échapper à une petite discussion sur l’origine de ses connaissances à ce sujet. Pendant quelques secondes, elle songea à lui dire que c’était mort, qu’il ne connaitra rien du plan. Alors qu’elle allait ouvrir la bouche, elle changea d’avis. Elle allait attendre. Avec de la chance, l’un de ces abrutis allait faire un pas de travers et lui faire oublier le sujet. S’il avait une bonne mémoire, comme elle était certaine que c’était le cas, elle devait préparer une histoire à raconter. Il ne se contentera pas d’un refus. Elle devait dire quelque chose, peu importe ce que c’était. Elle pouvait tenter de mener la discussion vers un autre sujet ou bien lui dire ce qu’il voulait entendre. Elle devait choisir. Si elle lui servait une histoire préfabriquée, il sera facile pour lui de la coincer et de le découvrir. Elle devait paraitre naturelle et l’improvisation lui semblait la meilleure option pour le moment. Elle avisera le moment venu.

Qui disait travail sur le génome X, disait informations importantes. Erïka et les sciences ça faisait deux. Par contre, elle connaissait un certain professeur qui pourrait être capable de lire les fameuses recherches de ces scientifiques. Elle pouvait essayer d’attraper quelques documents qui semblaient utiles au passage et les remettre au professeur Xavier. À moins qu’elle n’ait voir Emma Frost pour lui montrer fièrement que ses entrainements avaient portés fruits ? Erïka n’était pas le genre de femme qui voulait être admirée par tous et toujours étaler ses talents, ses réussites. Si elle allait voir son mentor, ce serait pour la rendre fière et lui prouver qu’elle avait bien fait de lui faire confiance et de l’entrainer comme elle l’avait fait jusqu’à présent.
Tout cela valait bien le coup que l’adolescente jette un coup d’œil dans les salles importantes du bâtiment. Si elle s’infiltrait dans les bureaux de la sécurité et accédait aux caméras, elle pourrait repérer facilement les endroits qui l’intéressaient. C’était une belle opportunité à ne pas gâcher bêtement.

Le plan était simple. On entre et on sort. Erïka devait agir sous un court laps de temps. Elle savait qu’il faudra un moment pour les autres à ramener les chercheurs, maitriser les gardes et disposer l’explosif au bon endroit. Parmi toutes ces infos elle en découvrit une bien intéressante : ce petit test était rémunéré. Eh bien, elle n’allait pas s’en priver. Sa nouvelle identité avait bien besoin d’un compte bancaire suffisamment garnis pour survivre. Erïka n’était pas assez stupide pour prélever de l’argent de son propre compte bancaire si elle se cachait sous un faux non. Cet argent tombait bien. Elle ne devait pas oublier de le réclamer, sans quoi cela pourrait paraitre louche. Ici, il n’y avait que Kelly qui était au courant de sa petite fortune. Elle avait intérêt à fermer sa gueule à ce sujet.

Le plan convenait à Erïka. Elle savait ce qu’elle allait faire une fois à l’intérieur. Elle ne pouvait pas prendre le temps de chercher de fond en comble ce laboratoire. Elle allait se contenter d’une seule destination, la fouiller rapidement, prendre ce qui lui semblait intéressant et se barrer avec. Elle n’avait pas prévu d’exploser, aujourd’hui. Ce qui allait lui facilité son opération était la tâche que l’homme souhaitait lui confier. Sinon, pourquoi lui demanderait-il si elle était en mesure de pirater un système de sécurité ? Erïka avait appris avec la meilleure dans ce domaine. C’était quelque chose qu’elle devait savoir-faire si elle souhaitait s’infiltrer dans n’importe quel bâtiment. Un léger sourire s’étira sur ses lèvres.


-« Qu’est-ce que tu crois ? J’ai l’air d’en être à ma première infiltration de ce genre ? Je m’en occupe. Ce sera réglé dans le temps de le dire. »

Ce qu’elle ne disait pas, c’était qu’elle en avait fait en simulation. Malgré que, une fois, elle s’était retrouvée coincée dans le X-Jet après un incident de téléportation avec Kurt. Lorsqu’elle avait repris connaissance, elle était rendue sur une île secrète où était situé un laboratoire qui faisait des expériences sur les mutants. Même si Scott était resté contre son implication dans cette mission, elle avait su être utile pour déjouer le système de sécurité des portes, qu’elle devait ouvrir rapidement et sans se faire repérer. Jamais Scott n’avait osé lui dire qu’elle avait fait du bon boulot, l’enfoiré…

Le chef de la mission avait besoin de quelqu’un pour effectuer une mission spéciale. Qui serait volontaire ? Erïka était bien tentée, mais elle ne savait pas dans quoi elle s’engagerait. Cela pouvait également chambouler ses plans. C’était risquer. Elle ne savait pas si c’était une bonne chose. Visiblement, pendant qu’elle réfléchissait, les autres mutants étaient en train de prendre leur décision. Finalement, elle prit la parole.

-« C’est encore ta technique de nous laissé dans le flou ? Qu’est-ce qu’il a de si important ce travail pour qu’il offre une prime ? »

Elle essayait de gagner du temps et de comprendre ce qui se passait. Elle ne savait pas si elle allait arriver à le découvrir. Par contre, si elle posait les bonnes questions, cela forcerait peut-être les réponses à être révélées. Finalement, le jeune homme assis devant elle pris la parole.

-« Moi. Je vais le faire. »

Quel imbécile ! Erïka crispa légèrement la mâchoire, frustrée. Elle aurait pu tenter d’en savoir plus. S’il l’avait fermée un peu plus longtemps, elle aurait probablement pu obtenir un semblant de réponse, elle en était certaine. Maintenant, elle pouvait oublier ça. Par contre, elle pouvait toujours s’arranger pour être dans les parages lorsque sera le temps pour lui de faire son fameux boulot. Elle était curieuse, elle ne pouvait pas le nier, mais elle avait d’autres raisons de vouloir un maximum de détails sur cette opération.

Tâchant de ne pas montrer que cela l’affectait, l’adolescente chercha à faire comme si rien n’était, continuant de jouer son jeu. Elle espérait que tout se passe comme elle le prévoyait. Elle n’avait rien en son contrôle, en ce moment. Elle ne pouvait pas éviter certaines choses. Les bombes, les meurtres, elle n’allait pas pouvoir tout empêcher. Si elle se rebellait et grillait sa couverture, elle était seule contre tous ces mutants. Elle ne pourrait y arriver, pas dans un lieu dont elle ne connaissait rien. Elle devait jouer le jeu et sauver sa peau avant tout. C’était triste, mais la vie était ainsi faite.

La camionnette se stoppa. Erïka la sentit reculer, comme si elle se garait à quelque part. Ils étaient donc arrivés ? L’opération allait débuter. Maintenant, elle n’avait plus le droit à l’erreur. Elle s’en tenait à son plan, rentrait à l’intérieur du bâtiment pour se débarrasser des caméras, volait des informations, puis elle allait rejoindre les autres avant que tout n’explose. Elle devait également s’assurer que son amie allait bien et rentrerait à l’institut en un seul morceau. Était-ce possible que tout cela se déroule sans encombre ? Elle en doutait.
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