Erïka M. Davidoff Codeuse - Modératrice
Messages : 2283 Date d'inscription : 04/05/2011 Age : 30 Localisation : Far Away From You ~
Fiche Tecnhique Metier: Professeure / PDG des S.M.I.T.E Industries Age : 21 ans Nationalité : Russe / Américaine
| Sujet: World Of Secret [Solo] Lun 30 Juin 2014 - 4:15 | |
| 29 Août 2014 -« Avoue qu’il te manque. » -« Hein ? Quoi ? » -« T’as l’air absente. Ça fait la troisième cigarette que tu fumes en moins d’une heure. Il te manque. » -« Non, il ne me manque pas, on s’est vu hier soir, tout va bien, je te le dis. »-« Tu te mens à toi-même. Je vois bien que t’es folle de lui. Et, lui, il est fou de toi, sinon il m’aurait remarqué depuis longtemps. Non mais regarde-moi ce décolleté et dis-moi que t’as pas envie d’y plonger. » Chelsea attrapa ses seins et les soupesa sous le regard d’Erïka, sans retenir un rire amusé. Cette dernière ne put s’empêcher de lâcher un petit rire, expirant par la même occasion une fumée grisâtre.-« T’es complètement barge. »-« Mais j’ai raison. Il ne voit que toi ! C’est qu’une question de temps avant qu’il ne te passe la bague au doigt ! » -« Voyons… On est bien comme ça, pourquoi il le ferait ? »-« Pour marquer son territoire. C’est plus glamour que de te faire pipi dessus. » -« Rooh ! T’es dégoutante ! »C’était ainsi entre elles. Des rires, des plaisanteries en tout genre et, surtout, un lien fort. Pourtant, elles ne se connaissaient que depuis peu. Encore maintenant, Erïka avait peur de s’investir trop rapidement dans cette amitié. Elle ne pouvait s’en empêcher, pourtant. Chelsea était une femme formidable, intelligente et cultivée. Toute les deux, elles partageaient un secret qu’elles emporteront dans leur tombe. *** 6 juin 2014 Erïka détestait les cours de soir. Cependant, elle devait avouer qu’il y avait des avantages, lorsqu’on oubliait le fait qu’elle était tombée sur un professeur ennuyant dont les cours étaient carrément lus devant la classe. Au moins, elle avait toute la journée à sa disposition pour faire ce qu’elle voulait. Ce matin, elle avait flâné toute la matinée au lit. La nuit n’avait pas été de tout repos, il fallait dire. En se réveillant, Erïka eu droit à pancakes accompagnés de muffins tout justes achetés à la pâtisserie au coin de la rue. Bobby était venu la rejoindre sous les couvertures afin de partager ce petit déjeuner absolument délicieux. La vie à deux se passait à merveille pour eux. Erïka avait, miraculeusement, réussis à garder leur logement dans un ordre impeccable. Serait-ce parce qu’elle bénéficiait maintenant de plus d’espace pour ranger ses affaires ? L’important était que cela dure. Après cet agréable moment passé au lit, ils se baladèrent en ville allèrent faire des courses pour le repas, tout ce qu’un couple normal ferait. C’était ce qu’Erïka aimait : se sentir normale. Elle découvrait une nouvelle ville, de nouveaux gens, et se sentait à l’écart des emmerdes. Tout allait bien.
Ce soir-là, après les cours, Erïka marchait pour rejoindre son condo. Il était situé à dix minutes de marche du campus universitaire. C’était agréable de profiter de l’air frais du soir, des rues éclairées malgré l’heure tardive, et de la bonne ambiance qui régnait dans le quartier. Bien des gens étaient de sortie en ce vendredi soir. Elle devait être l’une des seules élèves à préférer choisir ce genre de plage horaire pour ses cours. Sortir dans les clubs n’était pas son passe-temps favoris. Enfin, sans sa sœur elle n’avait aucun intérêt à y mettre les pieds. Elle préférait terminer la soirée tranquillement en compagnie de Bobby.
Erïka fit la rencontre de Chelsea tout à fait par hasard. Elle marchait d’un pas rapide, comme si elle cherchait à fuir quelque chose. Derrière elle, marchait un homme qui devait avoir une trentaine d’année, tout ou plus. Erïka ne pouvait le remarquer, elle lui tournait également dos. Elle n’entendait que le claquement incessant des talons de la femme contre le béton. C’était plutôt agaçant, mais il y avait pire. Sans prévenir, la femme agrippa son bras, comme si elles se connaissaient déjà, et agit avec elle tout naturellement.-« Hey ! Madi ! J’ai cru ne pas te reconnaitre. T’as changé de coupe de cheveux, non ? »Devant l’air surpris d’Erïka, la jeune femme s’adressa à elle à voix basse pour lui expliquer la situation.-« Il y a cet homme qui me suis depuis quelques minutes. Fais semblant qu’on se connait, tu serais sympa. » -« T’es sûre qu’il te suit ? » Murmura Erïka sans stopper sa marche.-« Quand j’accélère, il accélère. Quand je change de trottoir, il fait de même après quelques secondes. J’en suis certaine. Il y a un café, pas très loin, on pourrait faire semblant de s’y rendre en espérant qu’il disparaisse.» -« Pourquoi faire ça quand on peut régler le problème à la source ? »Erïka s’arrêta puis se dégagea de la poigne de la jeune femme. Elle s’approcha de l’homme et se stoppa à sa hauteur, n’hésitant pas à le fixer malgré la capuche qui couvrait son visage. -« T’as un problème, connard ? On peut régler ça tout de suite si tu veux. »L’homme sembla surpris d’une telle réaction de la part d’Erïka. Ne sachant pas trop quoi faire, il fit signe que non et s’éloigna d’un pas rapide. L’adolescente prit soin d’attendre qu’il soit hors de son champ de vision pour retourner vers la jeune femme. -« J’ai probablement laissé fuir un détraqué, mais au moins il ne te fera plus chier ce soir. »-« Merci. Je ne savais pas trop quoi faire, je ne voulais pas qu’il me suive jusqu’à mon appartement… » -« T’as plus à t’en soucier, pour l’instant. »Erïka lui sourit avant de reprendre la route. La jeune femme la suivit, marchant à ses côtés. Elle était très belle, on ne pouvait pas en douter. Ses traits étaient fins, délicats, et sa peau parfaite, comme si elle venait de passer dans un logiciel de retouche photo. Sa chevelure de jais avait un look négligé qui lui offrait un petit côté rebelle. Son short était déchiré à plusieurs endroits, ce qui était la nouvelle mode ces derniers temps. Son chandail blanc et moulant aux manches mi longues se soulevait parfois, selon ses mouvements, découvrant ainsi un petit bijou argenté au niveau de son nombril. Elle avait tout pour plaire sur ce campus. -« Au fait, moi c’est Chelsea. Je suis sûre qu’on pourrait devenir pote, t’as l’air sympa et t’as un déhanché d’enfer. » -« Moi c’est Erïka et tu vas regretter de m’avoir rencontré plus vite que tu ne le crois. »-« Tu pourrais être surprise. » -« Tu dis ça parce que tu ne me connais pas. »-« Bon, j’ai compris. T’es pas le genre de fille qui se fait des amies en claquant des doigts. C’est une qualité, ça montre que t’es sélective et que tu sais faire les bons choix. » -« Qu’est-ce que t’en sais, au juste ? »-« Je le sais, c’est tout. On a qu’à en discuter autour d’un café, demain. Je t’en dois une, je te l’ai dit. » Elle attrapa un carnet et griffonna son numéro de téléphone, le lieu de rendez-vous et l’heure sur un papier qu’elle donna à Erïka.-« Pas la peine, c’était rien. »-« Crois-moi, tu as fait beaucoup pour moi, beaucoup plus que tu ne pourrais le penser. » Sur ce, Chelsea s’éloigna, traversant la rue afin de rejoindre celle où était située son appartement. Erïka, quant à elle, rangea négligemment le papier dans la poche de son jean, poursuivant son chemin jusqu’à son domicile. Toute la soirée, elle ne cessa de repenser à cette mystérieuse femme et ses dernières paroles, cherchant vainement à comprendre à quoi elle faisait référence. Elle savait que la seule façon d’obtenir des réponses était de se rendre à ce fameux rendez-vous… *** 29 juin 2014 Un café. Un rendez-vous. Erïka n’avait pas l’envie particulière de s’y rendre, mais l’avait fait en se disant que ce serait terminé, par la suite. Elle se trompait. Le courant était passé, elles s’entendaient à merveille. Malgré tout, la jeune femme gardait ses distances. Elle ne voulait pas trop se rapprocher d’une inconnue rencontrée la veille dans la rue. Cela n’avait pas empêché de la rappeler pour remettre ça, de la croiser sur le campus universitaire et même, de l’inviter à manger chez elle, un soir. -« Il est trop craquant ton copain, t’es sûre qu’il n’a pas un frère ? » -« Non, il n’en a pas. Va voir ailleurs. »-« Ne t’en fais pas pour ça, je suis déjà sur un autre coup. Un mec de mes cours de psychologie. Il est totalement craquant. Un peu idiot, mais on ne peut pas tout avoir dans la vie. » Chelsea avait commencé ses études en criminologie il y a de cela un an. Bien qu’elle n’étudiait pas à la même université qu’Erïka, elle était suffisamment proche de la sienne pour venir trainer avec elle durant ses longues heures de pause. C’était ainsi qu’elles discutaient de tout et de rien. Erïka était très intéressée par les cours de son amie et se laissait tenter à en prendre un pendant sa prochaine session d’étude. Ayant soif de découvertes et d’apprentissages, elle ne pouvait s’empêcher de se réjouir à l’idée de suivre des cours bien plus passionnant que ceux sur l’économie mondiale ou la comptabilité. *** 4 Juillet 2014 Erïka cogna à la porte. Elle attendit qu’on lui ouvre avant de pénétrer dans l’appartement. Chelsea vivait à une dizaine de minutes à pied de chez elle. Elles pouvaient se voir aisément et n’importe quand. Cependant, c’était la première fois qu’elle mettait les pieds chez elle. Cela ressemblait à n’importe quel appartement étudiant, petit, légèrement encombré de divers livres et tasses de café qui trainaient un peu partout. Malgré tout, cela semblait être un petit coin confortable pour discuter et passer du bon temps entre amis.-« Je peux te dire un truc ? » Demanda Chelsea. « Ne flippe pas, par contre. » -« Il en faut beaucoup pour me faire peur c’est sûrement pas toi qui va y arriver. » Elles s’étaient installées sur le canapé chacune à une extrémité afin de pouvoir s’installer confortablement, les jambes repliées. Elles avaient toute deux une tasse de thé fumante en main, prenant tout leur temps pour en boire le contenu.-« Tu te souviens comment on s’est rencontrées ? » -« Difficile à oublier. »-« Tu te souviens du mec qui me suivait, ce soir là ? » -« Je me souviens surtout de lui avoir dit d’aller se faire foutre. »-« Okay, alors regarde bien ça. » Elle attrapa un journal, posé sur un petit meuble à côté du canapé, puis le tendit à Erïka afin qu’elle lise un article bien précis. Il était question d’un homme qui aurait été arrêté par les autorités après qu’ils eurent reçu un appel anonyme leur annonçant qu’il allait y avoir une invasion de domicile dans l’un des immeubles à appartement à proximité du campus. Ce n’était pas la première fois que l’homme en question entrait dans un appartement, tard le soir, agressait sa victime et s’enfuyait avec des biens de valeur. Cela s’était produit à deux reprises. Les policiers sont arrivés au moment où l’homme venait de pénétrer l’appartement de sa troisième victime, alors que celle-ci revenait d’une soirée. -« Il a été arrêté, c’est bon à savoir. »-« Et… ? » -« Et quoi ? Tu veux que je te dise quoi ? Le mec est un enfoiré et il a été arrêté, fin de l’histoire. »-« Tu sais de qui venait le coup de fil anonyme ? » Erïka leva les yeux vers son amie et la fixa pendant quelques secondes avant de comprendre ce qu’elle voulait dire.-« C’est toi qui a appelé les policiers ? Pourquoi ? Comment tu savais que c’était lui ? »-« Je t’explique le truc. Par contre, il faut que tu gardes le secret. Promis. » Elle lui tendit ton petit doigt afin de sceller un accord de confidentialité. Cela allait être leur secret à toutes les deux. Les petits secrets de ce genre pouvaient être bien inoffensifs, mais Erïka était loin de savoir à quel point les choses allaient prendre de l’ampleur. Elle serra son petit doigt du sien. -« J’ai repéré le mec vers la fin de ma session d’hiver. Il était vraiment louche, toujours dans son coin avec sa capuche sur la tête, le soir. Ça faisait plusieurs fois que je le remarquais. Il ne m’a jamais prêté attention, je me fondais dans la masse. Par contre, un soir, j’ai oublié un truc à l’école et j’ai décidé d’y retourner avant qu’elle ne ferme. C’est là que je vois le mec qui est en train de suivre une fille. Ça pouvait paraitre l’air de rien, juste deux personnes à bonne distance l’une de l’autre qui marche sur un trottoir. Sauf que lorsque la fille est entrée dans son immeuble, il s’est installé sur un banc de l’autre côté de la rue, comme s’il s’installait pour l’observer, tu vois le genre ? J’ai pas compris sur le coup, ça peut être une coïncidence. Quelques jours plus tard, j’apprends que la fille en question s’est faite cambriolée et agressée à son appartement. À ce moment-là je me suis posée des questions. J’ai plus revu le mec pendant un bon moment après ça, mais je n’arrêtais pas de repenser à toute cette histoire-là alors j’ai mené ma petite enquête. Je t’épargne les détails du truc. Je me suis seulement demandé pourquoi un homme irait cambrioler une étudiante, qui a clairement moins d’objet de valeur que des personnes d’autres quartiers. Je me suis alors dit qu’il y avait deux possibilités : soit il voulait faire passer ça pour un cambriolage qui tournait mal parce que la locataire était présente, soit il voulait un souvenir de cette nuit-là. C’est après la seconde victime que j’ai découvert que j’avais raison ! C’est pourquoi, une nuit, je me suis mis une perruque, j’ai changé au possible mon style vestimentaire et mon apparence pour avoir l’air de ces filles-là. Je restais tard à l’école et partait toujours vers la même heure. Je tentais de le prendre à son propre piège. Ça a marché. Pour me débarrasser de lui, je t’ai en quelque sorte utilisée pour le décourager de me suivre encore. Les jours d’après, je l’ai simplement pris en filature, j’ai pris des photos, j’ai tout fait pour essayer de voir ce qu’il allait faire maintenant qu’il avait changé de victime. Vu qu’il a été repéré lorsque tu l’as abordé, il n’allait certainement pas faire l’erreur de m’approcher de nouveau. Quand j’ai trouvé qui allait être sa prochaine victime, j’ai passé un coup de fil aux policiers en leur disant que quelqu’un tentait d’entrer dans l’appartement d’une femme, par infraction. » -« Putain, t’es sérieuse ? »-« Je sais, c’est pas facile à croire, mais je te jure, c’est la vérité. Je pense que je peux te faire confiance là-dessus et j’avais vraiment besoin de raconter ça à quelqu’un et… » -« Je te crois, ne t’en fais pas là-dessus. Je suis juste… impressionnée. Sérieusement, j’arrive pas à croire que tu fasses ce genre de choses, c’est… on dirait une série policière ! Je t’aurais pas cru capable de ça. »-« Comme quoi on a encore beaucoup à apprendre l’une de l’autre. » *** 19 Juillet 2014 Bobby attrapa Erïka par la taille et l’attira contre lui. Cette dernière se mit à rire. Ils étaient adorable ensemble. Cet après-midi était absolument parfait. Afin de changer un peu du quotidien et de prendre du bon temps, ils s’organisaient une petite sortie ici et là, selon leurs envies. Cela leur permettait de passer du temps ensemble en oubliant études et travail. Cette fois-ci, ils avaient décidé de faire un tour à Windsor afin de visiter la région. Ils avaient proposé à Chelsea de venir avec eux et cette dernière avait accepté avec joie. -« Et voilà ! La photo est géniale. » Fit la jeune femme en rendant le téléphone à Erïka.
Cette dernière observa le résultat. Elle et Bobby posaient devant l’une des impressionnantes structures qui faisaient partie du célèbre parc Legoland. Ils avaient tout l’air d’un couple heureux. Ce n’était pas une façade, ils l’étaient vraiment. Erïka avait craint que son petit ami ne se plaise pas à Londres ou s’ennuie à passer son temps à leur condo pendant qu’elle était en classe. Finalement, ce n’était pas le cas. Il avait déniché un emploi saisonnier dans un petit garage et s’occupait de la réparation automobile, bien que la majorité de ses connaissances concernaient les motos, dont il s’occupait principalement. Erïka était heureuse que son boulot lui plaise. Depuis qu’elle était à Londres, elle avait l’impression que tout allait bien, qu’il n’y avait pas de problèmes et qu’elle pouvait, enfin, mener la vie d’une jeune femme normale. *** 5 Août 2014 -« Mais elle est trop jolie, cette robe ! Il va falloir que tu m’expliques comment t’arrives à avoir les moyens de te payer de si belles choses. » -« Des investissements ici et là… Un peu de soutien de la part de mon père, rien de bien extraordinaire. »-« Tu en as de la chance. Je ne peux compter que sur les prêts et bourses. Tiens, essaie là, je veux voir de quoi elle a l’air sur toi. » Erïka déposa son ordinateur sur la table basse puis attrapa la robe avant de s’enfermer dans la salle de bain. Elle l’avait acheté la veille dans une petite boutique au centre-ville. Sa robe d’inspiration steampunk était parfaite pour les galas et ce genre de soirée. Bien serrée, épousant parfaitement ses formes comme n’importe quelle robe de soirée mondaine, elle allait malgré tout détonné par son style particulier qui collait si bien à Erïka. C’était sans parler des chaussures qu’elle avait également acheté, dont le talon aiguille était décoré d’engrenages en tout genre afin de s’agencer au style de sa tenue. -« Je ne comprends pas comment une fille comme toi ait fini dans un programme d’économie et de gestion d’entreprise. Ça m’échappe. Je ne te vois pas assise derrière un bureau à longueur de journée. » Fit Chelsea, de l’autre côté de la porte.-« Tu veux que je te dise ? Je veux faire de l’enseignement, en fait. »-« En économie ? » -« En langue. »-« Et le programme d’économie… ? T’as fait ta demande d’admission bourrée ? » -« J’ai tout mon temps pour faire un programme d’enseignement, par la suite. J’ai même songé à aller en ingénierie mécanique. »-« N’importe quelle université serait ravi de t’avoir, toi et ton argent. Ça se voit que ce n’est pas toi qui paie. » -« En effet. Disons que j’en profite. J’ai toujours eu la capacité d’apprendre en autodidacte. Je n’ai pas besoin de diplôme pour prouver mes compétences dans un domaine ou un autre. C’est pour ça que je verrais en temps et lieu ce que je ferais quant à mon programme en enseignement. »-« T’en as de la chance. Avant, je voulais devenir policière. J’ai fini par réaliser que je voulais quelque chose de plus gros, de plus stimulant. Je ne veux pas m’occuper des vols de commerce ou des tickets de parking. C’est pour ça que j’ai choisi la criminologie. Bien sûr, cette décision ne vient pas sans quelques milliers de dollars à dépenser… » -« Tes parents ne peuvent pas t’aider ? »-« Longue histoire. Je ne leur ai pas parlé depuis plus d’un an. Bon, allez, cesse de bavarder et montre-moi cette robe ! » *** 29 Août 2014 -« J’ai quelque chose pour toi.» -« C’est quoi ? »-« Tu te souviens de la photo de toi que j’ai prise, tu sais, celle où je t’avais fait essayer cette perruque rousse. » -« Oui, et alors ? »-« Regarde ça. » Elle avait, quelques semaines plutôt, essayé quelques perruques provenant de la collection de son amie. Cette dernière adorait se costumer, elle avait une garde-robe assez impressionnante. Pourtant, elle était une femme magnifique avec sa longue chevelure brune qui cadrait son visage et la mettait en valeur. Malgré tout, elle aimait la dissimuler sous diverses perruques, comme celle qu’elle portait le jour de leur rencontre. Chelsea fila dans sa chambre et revint avec une carte qu’elle tendit à Erïka. Cette dernière la regarda attentivement, déposant sa cigarette sur le bord de la fenêtre. -« Madison Garner ? »-« J’ai toujours aimé ce prénom. Je me suis dit qu’il collerait bien. » -« Mais pourquoi tu m’as fait faire une fausse carte d’identité ? »-« Chaque Sherlock Holmes a besoin d’un John Watson. Je me suis rarement entendu aussi bien à quelqu’un. Je sais, ça fait bizarre, on ne se connait depuis pas longtemps, mais je suis sûre qu’on peut faire une bonne équipe. » -« C’est tentant… Tu veux faire quoi, enquêter sur les criminels de cette ville ? »-« En quelque sorte. Réussir là où la police à échouer. Ce sera notre secret. Personne ne saura qui nous sommes. » Chelsea leva son petit doigt. Ce sera leur secret. -« Got a secret. Can you keep it… » À son tour, Erïka leva son doigt et l’entrelaça avec celui de son amie.-« And take this one to the grave? » |
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