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| | Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) | |
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Evelynn Jones
Messages : 241 Date d'inscription : 18/10/2012
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| Sujet: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Jeu 8 Nov 2012 - 15:47 | |
| Journée de merde… Evelynn avait travaillé toute la journée sans arrêt puisqu’il y avait soi-disant une « urgence » à la bibliothèque. Comment pouvait-il y avoir une urgence dans un lieu de travail comme le sien ? Elle avait choisi ce travail parce qu’il était calme et qu’elle avait tout son temps pour dessiner et puiser dans ses livres l’inspiration qu’elle recherchait tant. Mais là aujourd’hui, aucune chance d’ouvrir son calepin à croquis : toute la journée elle avait cherché une série de livre très demandée par un… client quelconque enfin peu importe, qui lui avait été promise mais qui avait disparu. Retrouver un livre dans tous ces étalages était presque impossible s’il n’était pas classé… Alors elle avait dû faire tous les rayons sans autre indice que le titre du livre. Pas très agréable et surtout très demandant au niveau de la patience…
Enfin, descendant de sa moto maintenant chez elle, elle entra dans l’édifice et monta au 3e étage dans l’ascenseur. Une sensation étrange la saisit alors que les portes métalliques s'ouvraient devant elle. Une sensation d’horreur… de malaise… de… difficile à déterminer, mais une sensation très malsaine. Faisant quelques pas jusqu’à sa porte, elle constata que celle-ci était entrouverte. Avait-elle oublié de refermer la porte au complet en partant ? Elle était certaine d’avoir bien fermé la porte en quittant les lieux. Poussant la porte doucement, contente malgré elle d’entendre ce grincement familier, elle constata aussitôt que quelqu’un était passé alors qu’elle travaillait.
Presque toutes ses œuvres étaient maintenant par terre, certaines en morceaux, d’autres récupérables. Tout ce qui reposait normalement sur une table était par terre, parfois en morceaux, parfois en état. Quelqu’un, ou plusieurs quelqu’un, étaient entrés ici alors qu’elle n’était pas là et avaient fouillé sa demeure. Des coussins étaient éventrés, les lampes étaient par terre, et elle n’avait toujours pas mis les pieds dans sa chambre. Est-ce qu’ils… étaient encore ici ? Une question qui fit frissonner Evelynn une seconde seulement avant qu’elle ne sorte de son appartement en refermant la porte, quittant aussitôt les lieux. Elle avait encore l’impression d’être poursuivie par les voleurs alors qu’elle ne les avait pas vu, mais cela ne l’empêcha pas d’imaginer le pire dans sa tête. Descendant les escaliers à une vitesse folle, elle passa très près de tomber en plein visage : elle dégringolait les marches plus qu’autre chose. Faisant vrombir le moteur de sa moto, elle quitta son bloc appartement avec comme objectif de retrouver la seule personne qui pouvait la rassurer : Eleonnora.
Une vingtaine de minutes plus tard elle garait son véhicule rapidement devant son loft et escalada les quelques marches qui menaient à sa porte. Elle était toujours effrayée, même si la balade en moto lui avait permis de rationaliser un minimum, elle ne voulait pas remettre les pieds chez elle. Elle avait encore trop peur pour le moment, son pouvoir profitant de cet état pour l’amplifier. Maintenant devant la porte de Nora, elle sonna et cogna en même temps, incapable de se calmer complètement.
-No… Nora ! C’est Evy tu peux m’ouvrir s’il te plaît… j’ai eu un problème dépêche-toi s’il te plaît !
Elle ne savait même pas si sa bonne amie était là, elle ne l’avait pas appelé et savait qu’elle avait un horaire de travail fort variable. Elle avait pris une chance, elle n’avait pas réfléchi outre mesure, et voilà qu’elle attendait impatiemment que Nora ouvre la porte, jetant des regards derrière elle souvent, s’imaginant encore le ou les voleurs lui sauter à la gorge par derrière. . |
| | | Eleonnora S. Davidoff
Messages : 186 Date d'inscription : 18/10/2012 Age : 30
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Ven 9 Nov 2012 - 3:04 | |
| “ Sometimes sitting in the dark wishing you were here turns me crazy, but it’s you who makes me lose my head.”
Le soleil s’était couché tôt, ce soir. L’hiver approchait. Une tasse de café fumante brûlait doucement les mains blanchâtres de sa propriétaire qui contemplait les derniers rayons du soleil disparaissant à l’horizon. Cette nuit, elle ne se retrouvera pas à courir sous les lampadaires des ruelles sombres de New-York. Les derniers temps avaient été durs à son travail. Une longue et périlleuse mission lui avait été confié, à elle et les quelques individus qui étaient devenus ses coéquipiers le temps de conclure cette délicate affaire. Elle était épuisée par tout cela, elle y avait mis beaucoup d’énergie, mais un sentiment d’accomplissement et de fierté s’emparait d’elle, à présent. Elle ne se sentait pas inutile, au contraire, elle sentait qu’elle avait rendu un grand service à cette société, bien que celle-ci ne puisse s’en douter. Il valait mieux pour la population qu’elle ne soit pas au courant de certaines choses. C’était pour leur bien.
La femme quitta sa fenêtre et s’avança dans le spacieux loft qui était sien. Le silence qui régnait ne lui plaisait guère. Elle s’arrêta devant son imposante chaine hi-fi et appuya sur un bouton. Aussitôt, une douce mélodie s’éleva dans la pièce. Elle augmenta le volume afin d’entendre la voix de la chanteuse depuis la salle de bain où elle se fit couler un grand bain chaud au bord duquel elle posa sa tasse de café. Retirant son tailleur, elle laissa tomber les morceaux de vêtement au sol, puis ses sous-vêtements, avant de les repousser du pied, les dirigeants vers la corbeille à linge. Puis, elle pénétra dans le bain, s’émergea dans l’eau bouillante qui réchauffa l’entièreté de son corps. Goutant son café, la jeune femme ferma les yeux et savoura ce doux moment de pure détente. Elle ne pouvait rêver de mieux, actuellement.
En fait, si.
Vivre le luxe, c’était merveilleux, certes, mais à quoi bon posséder les plus belles tenues, le plus grand loft, la plus belle voiture, si on n’avait personne avec qui partager cela ? Le célibat n’était pas toujours agréable et, parfois, la jeune femme regrettait la douce présence d’une magnifique femme dans sa vie. Elle avait eu quelques relations, auparavant, mais jamais quelque chose de bien sérieux et durable. Il était bien difficile d’aimer une personne lorsque son cœur est déjà hanté par l’image d’une autre. Cela faisait combien de temps, déjà ? Une année ? Deux ? Elle ne désirait pas y songer. C’était bien trop douloureux. Elle devait s’y faire. Quelles étaient les chances pour que la femme dont elle était éperdument tombée amoureuse préfère la gente féminine ? Quasiment nulles. Elle était toujours seule, avec un cœur brisé en prime. Impossible de concevoir le simple fait de s’ouvrir à celle qu’elle aimait et de lui confier ses sentiments. Elle ne désirait pas ruiner cette belle amitié qu’elles avaient construite au fil des mois, puis des années. Elle avait si peur de la perdre… sa meilleure amie… sa douce et magnifique Evelynn.
Toc ! Toc ! Toc ! Ding ! Ding ! Toc !
Mais quelle était cette affreuse cacophonie parvenant aux oreilles de la jeune femme ? Cette dernière quitta son bain, posant sa tasse de café, à présent vide, sur le comptoir de la salle de bain. Elle sécha rapidement sa peau nue afin d’enfiler le petit déshabiller qu’elle avait accroché à la poignée de la porte. Le léger vêtement camouflait sa poitrine ferme et généreuse, mais découvrait son ventre plat de son léger ton violacé semi-transparent. Enfilant la culotte en dentelle assortie, car il fallait toujours que ses vêtements soient agencés, elle sortit de la pièce. Avant d’atteindre la porte, elle retira la pince maintenant sa longue chevelure blonde, légèrement ondulée, en une simple queue de cheval. Elle la déposa sur un meuble, au passage. -« No… Nora ! C’est Evy tu peux m’ouvrir s’il te plaît… j’ai eu un problème dépêche-toi s’il te plaît ! »À l’entente de cette voix paniquée, angoissée, le cœur de la jeune femme n’avait fait qu’un bond dans sa poitrine. Que se passait-il ? Elle pressa le pas, ses pieds nus, encore mouillés, laissaient de petites traces d’eau sur le parquet d’une grande propreté. La délicate main aux ongles parfaitement manucurés de la dénommée Eleonnora se referma sur la poignée dorée de la porte. Elle la tourna, d’un geste vif, puis ouvrit le battant d’un coup sec pour se retrouver face à face à cette voix si familière à ses oreilles. Evelynn. Sa belle Evelynn. Celle qui avait, sans même en avoir conscience, envouté son cœur. Que faisait-elle ici ? Bien qu’elle ait l’habitude de passer énormément de temps à l’appartement, la jeune femme lui passait toujours un coup de fil afin de la prévenir de sa venue. Pourquoi une visite si soudaine ? Ce n’était certainement pas pour passer une soirée bien calme à discuter ou bien visionner un film comme elles le faisaient parfois. La peur dans son regard, cette lueur de crainte qui scintillait dans ses pupilles en disant long sur son état d’esprit actuel. Il s’était produit quelque chose, sans quoi elle ne semblerait si troublée. -« Evelynn ? » Fit doucement Eleonnora. Ce prénom sonnait comme une douce mélodie à ses oreilles. « Que se passe-t-il ? »S’effaçant afin de permettre à sa meilleure amie de pénétrer dans le lieu sécuritaire qu’était son loft, la jeune femme referma délicatement la porte, puis la verrouilla. Elle posa doucement ses mains sur les épaules de son amie puis l’entraina doucement vers son canapé. L’entrée de l’appartement donnait directement sur le salon endormi. Elle tendit doucement le bras afin d’atteindre l’interrupteur et l’actionner d’un bref geste du doigt. À cet instant, une vive lumière emplis la pièce afin de lui donner un aspect un peu plus vivant. Alors qu’elle laissait son amie s’installer comme si elle était chez elle, Eleonnora mis fin à la douce musique qui faisait vibrer l’appartement afin d’obtenir le silence. Puis, elle tira les rideaux de l’immense porte-fenêtre menant au balcon afin de donner un aspect un peu plus intime à la pièce. Puis, elle vint lentement s’assoir auprès de son amie. D’un geste qui se voulait amical, mais teinté de tendresse, elle posa sa main sur la sienne. Le contact avec sa peau glacée par la morsure du froid automnale la fit légèrement frissonner. Il lui était bien difficile d’agir normalement auprès d’Evelynn. Comment pouvait-elle être une bonne amie alors qu’elle désirait secrètement devenir amante ? Son cœur en souffrait à chacun de ses battements. Mais, ce qui lui faisait encore plus de mal, était de voir celle qu’elle aimait dans cet état. Elle était prête à tout pour faire renaître un magnifique sourire sur ses lèvres. À tout.
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| | | Evelynn Jones
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Ven 9 Nov 2012 - 5:32 | |
| Des bruits de pas. De subtils et discrets bruits de pas parvinrent aux oreilles de la jeune bibliothécaire qui avait cessé de tambouriner sur la porte l’empêchant de se sentir enfin protégé. Nora était bien là aujourd’hui, elle allait lui ouvrir, elle allait la protéger comme elle le faisait toujours et l’aider à se calmer enfin. Son pouvoir semblait toujours aussi affolé qu’elle présentement, n’aidant aucunement la brunette à se calmer. Mais la porte, et surtout la personne qui se trouvait présentement derrière, réussirait sans doute à la calmer. Enfin… c’est ce qu’elle espérait. C’était elle qui l’avait rassuré après tout la première fois que son don s’était déclenché, qu’elle avait passé près de… y penser n’aidait pas Evelynn à se calmer, et ce fut un plaisir de voir la porte s’ouvrir.
Lorsque son regard se posa sur Nora, alors que la porte s’ouvrait doucement, elle ne put s’empêcher de s’appuyer plus fort contre celle-ci, accélérant son ouverture, pour agripper la jeune femme blonde juste derrière celle-ci. Profitant enfin de la chaleur de ses bras, elle tenta avec beaucoup de peine de calmer ses émotions, tentant d’écouter doucement les battements de cœur de sa belle amie pour s’aider à relaxer sans grand succès. C’était sans compter cependant de l’attitude rassurante de son amie qui se dépêcha de l’asseoir sur le divan.
-« Evelynn ? Que se passe-t-il ? »
Elle ne répondit rien pour l’instant, se contentant de suivre les mouvements de sa belle amie et attendre qu’elle vienne la rejoindre. Lorsqu’elle entendit le bruit du loquet s’enclencher, elle poussa un soupir de soulagement, pas encore calmé, mais ceci aidant grandement son cœur à ralentir son rythme de battements. Le regard toujours nerveux, les muscles tendues, la jeune femme suivait Nora du regard alors que de ses mouvement fluides elle ferma les rideaux, allumant d’un geste vif la lumière du grand salon. Lorsque la lumière se fit, elle remarque pour la première fois la magnifique tenue de la jeune femme. De sa peur naquit une autre sensation : de la gêne. En effet, ce n’était pas rare de voir sa sublime amie porter une tenue fort avantageuse, normalement hors de prix en plus, mais cette fois, c’était un autre genre de gêne : elle était littéralement sublime… une pièce de femme magnifique… avec un déshabillé mauve laissant bien peu de place à l’imagination. Admirant sa magnifique amie pendant une seconde de trop, son visage paniqué devint rapidement très rouge. Elle en oublia momentanément la raison de sa visite et de son affolement.
-Je… euh… Nora euh… tu… euh… enfin… tu es magnifique Nora… mais je euh… oh oui je ne voulais pas te déranger c’est juste que… oh mon dieu c’est euh…
Sa panique réapparut rapidement, ses muscles se crispant une fois de plus. Son regard s’affola encore alors qu’elle regardait tous les endroits de la pièce comme pour scruter un quelconque individu qui serait entré par effraction dans l’appartement de Nora, comme si maintenant qu’un voleur avait volé son appartement, cela devait arriver à tout le monde. Elle ne savait plus comment réfléchir, comment rationnaliser. Seulement la panique la contrôlait pour le moment, mais Nora saurait sans doute la rassurer. Du moins elle essaierait… parce que sans cela, sans doute son don allait avoir raison d’elle. Elle n’avait presque plus de contrôle sur ses émotions, son pouvoir faisant bifurquer vers la peur toute tentative de calme. Il fallait qu’elle se reprenne, qu’elle parvienne au moins à expliquer à Eleonnora ce qui l’avait mis dans un tel état. Mais pour ça fallait-il au moins qu’elle se calme un minimum.
Poussant alors un soupir visant sans grand succès à extérioriser sa peur, elle parvient à expliquer les grandes lignes de ce qu’elle avait découvert en arrivant chez elle, les mains crispées sur ses genoux.
-Il euh… je suis arrivé chez nous et euh… la porte était encore… euh… entrouverte… mais j’étais certaine de l’avoir fermé en partant et… lorsque je suis rentré… j’ai vu que… tout était détruit à l’intérieur… les meubles… les lampes… tous mes dessins et mes peintures… Je… j’ai cru que euh… qu’ils étaient encore là… et j’ai claqué la porte pour… pour m’enfuir…
Elle tremblait, simplement à exprimer ces quelques mots. C’était assez difficile pour elle en ce moment de mettre ses pensées en phrase concrète. Pas qu’elle était nerveuse en compagnie de sa bonne amie, mais elle était encore en état de choc. Tous ses membres tremblaient, elle ne savait plus comment gérer tout le stress qui l’envahissait en pensant à ce qu’elle avait vu plus tôt. Ses mains saisirent sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte les mains de Nora, puisant un peu de réconfort en la serrant ainsi. Elle cherchait presque à s’inspirer du calme que sa belle amie démontrait pour se calmer elle-même. Elle l’avait toujours aidé à bien se sentir, même lorsque ses œuvres étaient refusés ou qu’on se moquait d’elle dans les galeries d’art. Elle savait qu’elle n’allait pas la laisser tomber une fois de plus. Ses yeux s’emplirent doucement de larmes qu’elle ne parvenait plus à retenir. |
| | | Eleonnora S. Davidoff
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Sam 10 Nov 2012 - 4:37 | |
| Lorsqu’Eleonnora ouvrit la porte de son appartement, elle s’attendait à y retrouver une Evelynn en proie d’une grande panique. Le son de sa voix avait été assez explicite sur ce qu’elle ressentait actuellement. Cependant, la jeune femme ne se serait guère attendue à ce que son amie lui saute dans les bras. Elle n’allait certainement pas se plaindre du geste de cette dernière, refermant aussitôt ses bras autour d’elle dans une douce étreinte protectrice. Elle tentait de réchauffer le corps congelé de son amie. Si elle pouvait également réchauffer son cœur… Mais cela était impossible. Il s’agissait d’un amour à sens unique. Sur cette pensée qui heurta son cœur fracturé de plein fouet, la jeune femme s’éloigna d’Evelynn. Elle n’avait toujours pas obtenu la moindre réponse à sa question, mais savait se montrer patiente. Il suffisait de mettre son amie à l’aise afin d’arriver à la faire parler.
Guidant tendrement son amie jusqu’au grand canapé du salon, la jeune femme s’éloigna, par la suite, afin de faire taire la chaine hi-fi, d’illuminer la pièce d’une vive lumière et tirer les épais rideaux carmins afin de dissimuler la grande fenêtre. Puis, elle s’approcha lentement du canapé. Evelynn y était assise. Elle ressemblait à un petit animal apeuré, actuellement. L’envie de la prendre dans ses bras, la serrer d’une douce étreinte contre son corps brûlant, passer ses doigts fins dans sa si belle chevelure d’ébène, était si forte. Elle n’avait qu’à amorcer le premier geste et tout le reste s’enchainera naturellement. Cependant, elle s’abstenait. Elle avait peur de ne pouvoir résister à l’envie d’embrasser ses lèvres tremblantes afin de lui insuffler une vague de courage à l’état pur. Elle craignait de voir ses doigts se balader sur la peau de son visage angélique, n’obéissant plus à aucune de ses demandes mentales, glissant le long de sa nuque, de son cou, parcourant chaque parcelle épiderme. La tentation était si grande… mais les conséquences ô combien effrayantes.
-« Je… euh… Nora euh… tu… euh… enfin… tu es magnifique Nora… mais je euh… oh oui je ne voulais pas te déranger c’est juste que… oh mon dieu c’est euh… »
Pas une seule fois Eleonnora avait été gênée de porter ce genre de tenue devant sa tendre amie. Elle n’était pas très pudique et adorait montrer son corps parfait qui faisait saliver plus d’un homme. Elle se trouvait très jolie et n’avait pas besoin de ressembler à ces mannequins retouchés qui garnissaient la majorité des panneaux publicitaires à travers cette ville où l’apparence avait son importance. Contrairement à ces filles, la jeune femme n’était pas squelettique. Elle était légèrement musclée, résultat de ses longues années d’entrainement, possédait un poids tout à fait acceptable pour sa taille et prenait soin de son corps, précieux joyaux qu’elle désirait préserver et maintenir dans une santé de fer. Les compliments d’Evelynn avaient bien plus d’importance que ceux de tous les autres. Ils la touchaient davantage. Sans même le réaliser, la jeune artiste arrivait toujours à la faire monter dans l’échelle de sa propre estime personnelle. C’était toujours un immense bonheur pour Eleonnora d’entendre de la bouche de son amie qu’elle était belle. Pourquoi… Pourquoi ne pouvait-elle pas la trouver magnifique au point de la désirer dans son lit ?
Un léger sourire flottait sur les lèvres de la jeune femme lorsqu’elle prit place sur le canapé, aux côtés de son amie. Elle posa délicatement sa main sur la sienne dans un geste qui se voulait rassurant, espérant obtenir sous peu une réponse. Elle encourageait silencieusement la frêle demoiselle à ses côtés à surmonter ses craintes et prendre la parole. Peu importe ce qu’elle dira, elle l’écoutera. Elle l’avait toujours écoutée. Puis, elle tentera de la calmer, la rassurer, la conseiller. Elle espérait seulement que cette situation n’était pas aussi grave qu’elle pouvait le croire, actuellement. Si quelqu’un avait osé faire du mal à celle qu’elle aimait… il risquerait de ne plus voir le jour se lever.
-« Il euh… je suis arrivé chez nous et euh… la porte était encore… euh… entrouverte… mais j’étais certaine de l’avoir fermé en partant et… lorsque je suis rentré… j’ai vu que… tout était détruit à l’intérieur… les meubles… les lampes… tous mes dessins et mes peintures… Je… j’ai cru que euh… qu’ils étaient encore là… et j’ai claqué la porte pour… pour m’enfuir… »
Afin de faire cesser les petits tremblements parcourant le corps d’Evelynn, la jeune femme referma lentement ses doigts autour de la main de son amie, lui signifiant ainsi sa présence. Qui était le sale individu qui avait osé pénétrer dans l’appartement afin de tenter de lui dérober ses biens ? Était-il toujours présent lorsque la jeune femme était arrivée à la porte de son domicile ? Eleonnora avait toujours douté du quartier où était située la demeure de son amie. Ses préjugés contre ce quartier se renforcèrent à cet instant précis. Contrairement à Evelynn, l’ex-militaire occupait actuellement un emploi extrêmement payant, suffisamment pour lui permettre autant de luxe. Elle avait également reçu l’appui de son père, un homme qui roulait sur l’or, afin d’arriver à vivre dans ce palace. Ce n’était pas le cas de tous.
Caressant doucement du pouce le dos de la main blanchâtre qu’elle tenait tendrement, Eleonnora réfléchissait silencieusement à une solution. Pas question de laisser son amie retourner à son appartement. Il valait mieux pour elle qu’elle passe quelques temps en un lieu sécuritaire. Si un cambrioleur tentait de faire une petite visite nocturne de son luxueux loft, il tombera nez à nez avec une femme qui savait se défendre. Si elle était en mesure de maitriser de dangereux mutants criminels, elle n’aura aucun problème à mettre un simple bandit au tapis.
-« On va passer à ton appartement, récupérer quelques affaires, puis tu t’installeras ici pour quelques temps. Tu peux rester aussi longtemps que tu en as envie, il y a assez de place pour nous deux, ici. »
Observant attentivement son amie, Eleonnora remarqua les chaudes larmes perlant au coin de ses yeux. De sa main valide, la jeune femme essuya doucement ces petites perles d’eau salée. Ne pouvant résister plus longtemps à cette envie de serrer Evelynn dans ses bras, elle l’attira doucement à elle, cherchant à la réconforter. Bientôt, cette mauvaise histoire sera oubliée. Tout ira mieux. Elle fera en sorte que tout aille pour le mieux. Elle se le promettait.
-« Tout ira mieux, bientôt. Ne t’en fais pas, je suis là pour veiller sur toi.»
Sur ces mots, la jeune femme lui offrit un délicat sourire. Elle espérait qu’Evelynn puis rester longtemps pour ainsi profiter un maximum de sa charmante compagnie. Cependant, il y avait certains détails auquel elle n’avait pas songé en faisant une telle proposition à son amie. Elle le réalisera plus tard, lorsqu’elle aura l’occasion de se plonger dans une longue réflexion. Pour l’instant, il était temps de se rendre à l’appartement d’Evelynn. Délivrant son amie de son étreinte, quittant le canapé afin de marcher lentement jusqu’à sa chambre, Eleonnora referma la porte de la pièce avant d’appuyer sur l’interrupteur. Se dirigeant vers son immense garde-robe, elle s’arrêta soudainement devant le miroir de sa coiffeuse afin de contempler son reflet dans la glace. Elle s’empara de sa brosse, posée sur le meuble, afin de brosser rapidement sa magnifique chevelure dorée, puis reposa l’objet lorsqu’elle eut terminé son utilisation. Par la suite, elle ouvrit les portes donnant sur une petite pièce dans laquelle reposaient de nombreuses tenues aux couleurs variées. La jeune femme opta pour un pantalon propre, sobre, qui s’agençait parfaitement au chandail de cachemire carmin qu’elle enfila par-dessus un soutien-gorge remontant sa volumineuse poitrine. Lorsqu’elle fut vêtue, la jeune femme enfila une paire de bottillons à talons aiguilles. Elle quitta la pièce en s’assurant de bien éteindre la lumière, puis fit un rapide tour à la salle de bain afin d’en faire de même. Puis, elle rejoignit le salon. S’emparant de son sac à main, posé bien en évidence sur la table basse, la jeune femme s’avança en direction de la porte menant au couloir de l’immeuble afin de prendre son manteau, accroché à l’élégante patère qu’elle avait déniché et acheté quelques semaines plus tôt. S’assurant d’avoir les clés de son automobile en main, elle leva finalement la tête vers Evelynn.
-« Tu te sens prête à y retourner ? »
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| | | Evelynn Jones
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Dim 11 Nov 2012 - 7:48 | |
| Les efforts que Nora mettaient en place pour calmer et détendre Evelynn lui faisaient le plus grand bien. Son amie avait toujours été si attentionnée avec elle, elle n’aurait jamais pu rêver mieux. De simplement sentir la caresse de son pouce contre sa main la calmait, elle et son don. Elle tentait de parler d’un coup, sans s’arrêter, pour éviter de s’écrouler en larmes et en stress. Eleonnora, bien installée à ses côtés, l’aidait grandement, affichant un léger sourire devant le compliment qu’elle lui avait fait un peu plus tôt. Il était vrai que sa belle amie avait un corps à en faire baver n’importe qui, comparé à elle c’était encore plus évident. Soupirant longuement, elle tentait de faire cesser les petits tremblements qui parcouraient son corps à intervalle régulier. Respirant doucement, elle parvint finalement à se calmer un minimum, jusqu’à ce que Nora prononce ces paroles :
-« On va passer à ton appartement, récupérer quelques affaires, puis tu t’installeras ici pour quelques temps. Tu peux rester aussi longtemps que tu en as envie, il y a assez de place pour nous deux, ici. »
-Je euh… je non je veux pas y retourner non… j’veux pas No je je je je… je veux pas retourner chez moi je…
Un seul regard suffit cependant vers sa belle amie qui essuyait ses larmes pour comprendre qu’elle avait raison. Il fallait bien qu’elle y retourne, ne serait-ce que très brièvement. Après tout, sans vraiment y avoir pensé, elle était aussi venue voir son amie pour cela : elle savait bien qu’avec elle, Evy aurait assez de courage pour entrer chez elle. Puis son amie la saisit dans ses bras, faisant ainsi remonter la boule qui se formait dans sa gorge. Dans son état normal, faire ainsi un câlin lui aurait sans doute apporté du plaisir et du confort : elle l’aurait elle aussi saisi dans ses bras, mais lorsque Nora la saisit, Evelynn se réfugia contre elle, refermant ses bras sur son propre corps, la tête sur l’épaule de sa magnifique amie. Les larmes qui un instant plus tôt résidaient encore dans ses yeux se mirent à couler sans qu’elle ne les retienne davantage. Elle ne savait plus quoi penser devant tout ça… ses pensées se brouillaient avec ses sentiments, son don n’aidant en rien la jeune femme à retrouver son calme, mais malgré tout, avec Nora ainsi qui s’occupait d’elle, elle parvint à respirer de nouveau plus calmement, une fois, puis deux, puis trois alors que Nora éloignait légèrement son visage pour lui sourire et ajouter :
-« Tout ira mieux, bientôt. Ne t’en fais pas, je suis là pour veiller sur toi.»
-Je… je euh… d’accord Nora… j’vais te faire confiance c’est euh… c’est juste euh… effrayant…
Elle n’en ajouta pas plus, alors que sa belle amie se relevait pour retourner dans sa chambre. Elle se préparait sans doute à sortir, cachant au grand malheur d’Evy son beau déshabillé. Elle aimait bien voir son amie ainsi, elle était si radieuse et sublime… Ses pensées disparurent bien vite cependant, alors qu’elle attendait que sa belle amie revienne. Après tout, présentement, sa peur occupait la plus grande partie de son esprit. Elle n’espérait que cela finisse au plus tôt, elle regardait la porte encore nerveusement, se demandant à tout moment si le voleur l’ayant peut-être suivi n’attendait pas juste derrière celle-ci pour entrer par effraction et… et faire ce que tout bon voleur ferait : les tuer puis voler le loft de Nora. Avait-elle mis en danger son amie en venant directement ici ? Elle n’avait même pas prévenu la police après tout ! Oh qu’elle était idiote… impossible de faire mieux qu’elle à ce niveau là…
Eleonnora interrompit ses pensées en retournant dans le grand salon, lui offrant un léger sourire, maintenant prête à partir. Elle n’avait qu’à la regarder une seconde pour se trouver… moche dans ses habits actuel. Avec ses pantalons de travail un peu vieillot, sa veste décolorée par les années, il était simple de voir pourquoi sa belle amie captait les regards de tous avant elle. Un brin de jalousie apparut dans ses yeux, mais disparut bien vite pour être remplacé par de l’admiration simple et honnête pour Nora. Elle était réellement magnifique…
-« Tu te sens prête à y retourner ? »
Evelynn soupira un fois de plus. Non, elle ne se sentait pas prête à y remettre les pieds. Fermant les yeux, se mordant la lèvre inférieure, elle tourna la tête vers la porte d’entrée, gardant son visage ainsi de côté par rapport à Nora. Elle ne se sentait pas prête du tout, jamais elle ne se sentirait prête à retourner dans son chez soi bien intime qui avait été bafoué par le premier voleur venu. Ses bras se crispèrent aussitôt, ses mains se transformant rapidement en poing posé sur ses genoux. La peur l’envahissait, ses pensées recommençaient à s’égarer rapidement. Et si le voleur était resté là-bas pour attendre qu’elle revienne pour… pour voler son sac à main ou… la forcer à vider son ‘inexistant’ compte de banque… Que ferait-elle ? En fait, que feraient les deux femmes si elles se retrouvaient face à un voleur armé ? Lui faire des yeux doux ? Ce ne serait sans doute pas suffisant pour l’empêcher de faire feu. Elles seraient tués ou… ou pire encore… mais…
-Je… je ne sais pas Nora je… et s’il était encore là ? S’il avait une arme ou… que ses amis l’avaient rejoint entre temps ! On fera quoi ?
Evelynn ne rationnalisait plus à ce moment, il y avait bien peu de chance que quiconque soit encore dans son appartement à cette heure, celui-ci devait être vide depuis plusieurs heures. Après tout, elle n’avait jamais vu quiconque à l’intérieur, elle avait simplement pris peur, mais cela pour l’instant ne lui venait pas à l’esprit. Mais avec Nora à ses côtés… elle savait qu’elle aurait assez de courage pour… pour au moins se rendre jusqu’à la porte d’entrée de son appartement… sans trop paniquer. Poussant un nouveau soupir, elle se leva doucement, pas encore complètement en confiance, puisant un peu de force dans le regard que lui offrait son amie. Saisissant la main de celle-ci, encore légèrement tremblante, elle la suivit jusqu’à l’extérieur.
Dès que la porte s’ouvrit, la jeune femme eut un mouvement de recul, sa main serrant davantage celle de Nora. Regardant à droite et à gauche alternativement, elle s’avança prudemment jusqu’à la voiture de son amie. Entrant dans la voiture, elle referma la porte rapidement, contente d’être de nouveau en sécurité entre quatre ‘murs’. Elle laissa Nora s’installer pendant qu’elle tirait sur la ceinture, les mains posés sur les genoux, les bras tendus de nouveau. Ce qui allait arriver lui faisait peur, mais… elle faisait confiance à Nora, et celle-ci ne l’avait jamais déçu. Qu’est-ce qu’elle ferait sans elle ? |
| | | Eleonnora S. Davidoff
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Dim 11 Nov 2012 - 22:40 | |
| Resserrant l’emprise de ses doigts autour de la main tremblante de son amie, Eleonnora tentait tant bien que mal de la rassurer. Cette tâche n’était pas des plus simples. Lorsque qu’Evelynn était affolée, elle laissait son imagination évoquer les pires situations, la terrorisant davantage. Il fallait absolument la sortir de cet état et la mettre en confiance, sans quoi elle ne sera davantage paranoïaque. Elle craignait de regagner son appartement cambriolé, probablement terrorisée à l’idée de tomber nez à nez avec un sombre inconnu armé. Cependant, s’il y avait bel et bien eu quelqu’un dans l’appartement à l’instant où elle l’avait regagné, il devait maintenant avoir déserté. Un criminel restait rarement plus longtemps que nécessaire sur les lieux de son méfait. À présent, son amie n’avait plus rien à appréhender, sauf l’état actuel de son domicile. Eleonnora comptait bien la soutenir dans cette épreuve qui ne sera probablement pas des plus agréables. L’appartement de la jeune artiste regorgeait de dessins, peintures en tous genre, qu’elle peignait avec passion lorsque l’inspiration venait à elle. Dans quel état étaient ses précieuses œuvres ?
Alors que de chaudes perles cristallines perlaient au coin des magnifiques yeux émeraude de sa douce amie, Eleonnora les sécha rapidement, caressant son visage d’ange. Puis, elle l’attira doucement contre son corps, cherchant à la réconforter. Les pleurs d’Evelynn s’intensifièrent, évacuant toute cette négativité qui l’assaillait actuellement. Ses sanglots déchiraient le cœur de la mutante qui s’était plongé dans le mutisme, cherchant les mots parfaits, ceux qui sauront redonner un peu de courage à sa meilleure amie. Elle lui assura que tout irait bien, qu’elle n’aurait rien à craindre. Elle était là pour la protéger. Elle le sera toujours.
Puisqu’Evelynn lui faisait confiance, croyait à ses paroles véridiques, elle sera peut-être moins effrayée de regagner son appartement. Son amie ne comptait pas rester là bien longtemps. Lorsque la peintre aura rassemblé ses affaires, elles pourront quitter cet endroit. Le loft d’Eleonnora était bien plus grand, bien plus luxueux et, surtout, hors de prix. Cette dernière n’avait aucun mal à payer son logement et subvenir à ses besoins. Elle occupait un emploi fort payant, mais également très dangereux. Puisqu’elle avait autant d’argent, autant en faire profiter sa meilleure amie en l’invitant à partager son logement. Il y avait même une chambre d’invitée qui n’accueillait personne d’autre qu’Evelynn, en temps normal. Tout était déjà prêt, rien que pour elle.
Quittant le canapé afin de regagner sa propre chambre, la jeune femme troqua sa magnifique tenue de nuit pour des vêtements plus chauds et bien plus élégants afin d’affronter la température extérieur. Elle n’avait toujours pas démaquillé son visage et se contenta simplement de brosser sa crinière blonde. Une fois prête à quitter son domicile, elle quitta la pièce, allant retrouver sa belle Evelynn. Après avoir enfilé son manteau, elle s’assura d’avoir son sac en main avant de lever les yeux vers son amie. Elle la questionna. Est-ce qu’elle se sentait prête à quitter le loft ? À voir les émotions traverser son doux visage, il semblerait que la réponse soit négative.
Eleonnora fit quelques pas en sa direction, le claquement sec de ses talons brisant le silence qui s’était confortablement installé dans l’appartement. Puis, elle s’accroupit devant Evelynn, déposant son sac à ses côtés. Elle posa ses deux mains sur les poings tremblants de son amie, caressant doucement sa peau. Puis, elle leva l’une de ses mains en direction de son visage et attrapa doucement son menton de ses doigts aux longs ongles manucurés afin de le tourner en sa direction. Elle fixa la jeune femme dans les yeux. Le contact visuel était une chose terriblement importante lorsque l’on s’adressait à une autre personne. Parfois, les choses étaient plus claires ainsi.
-« Je… je ne sais pas Nora je… et s’il était encore là ? S’il avait une arme ou… que ses amis l’avaient rejoint entre temps ! On fera quoi ? »
-« Tu t’imagines les pires scénarios, comme toujours, Evelynn. Peu importe combien ils étaient, ils doivent être partis depuis longtemps. Et si, je dis bien si, le voleur est toujours là à notre arrivée, je lui ferais regretter d’avoir osé te faire pleurer. »
Caressant tendrement, du revers de la main, la joue de son amie, Eleonnora lui offrit un doux sourire assuré. Peu importe qui s’était trouvé dans l’appartement, il ne pourra jamais rivaliser avec une ex-militaire maintenant agente gouvernementale entrainée à faire face aux pires individus peuplant cette planète. Elle n’avait pas besoin d’arme, bien qu’elle porte toujours son 9mm sur elle, pour être dangereuse. Elle n’avait pas peur. Si la situation tournait à son davantage, si elle faisait face à un mutant, elle pourra toujours utiliser son don, en dernier recours. Peu importe ce qui se passera dans cet appartement, Evelynn sera en sécurité. Il serait bien étonnant de tomber sur le cambrioleur, ce dernier devant avoir déserté depuis bien longtemps s’il était doté d’un minimum de jugeote.
En se redressant, Eleonnora attrapa son sac à main. Puis, après avoir jeté un dernier regard à Evelynn, elle marcha jusqu’à la porte principale et lui ouvrit, la laissant passer devant elle afin de pouvoir éteindre la lumière de la pièce principale, puis verrouiller la porte. Lorsque la main de son amie se referma sur la sienne, son cœur se mit à battre chaleureusement. Ce moment aurait pu être magnifique, en d’autres circonstances. Elle savait bien que la seule raison poussa la jeune femme à lui tenir ainsi la main était pour se rassurer et se donner du courage alors qu’elles quittaient l’immeuble. Lorsqu’elles furent à l’extérieur, Eleonnora inspira une grande bouffée d’air fraiche. Les grandes chaleurs d’été avaient disparues afin de laisser places aux brises automnales soulevant gracieusement les boucles dorées de la jeune femme. Cette dernière marcha jusqu’au stationnement des résidents, là où reposait sagement sa magnifique voiture d’un noir éclatant, brillant, d’une grande élégance. Elle déverrouilla les portières à distance et laissa Evelynn s’installer du côté passager. Elle lâcha la main de son amie afin de se diriger du côté conducteur. En un rien de temps, la morsure du froid lui vola cette douce chaleur que lui avait procurée la main de son amie, comme si ce contact n’avait jamais existé.
Dès qu’elle eut bouclé sa ceinture, Eleonnora inséra les clés dans le contact et démarra la voiture. Sans attendre bien longtemps que le moteur se réchauffe légèrement, elle s’élança sur les routes, quittant le stationnement de son immeuble. Le trajet, en voiture, jusqu’à l’appartement d’Evelynn n’était pas très long. Cependant, on pouvait noter la différence entre le quartier chic et huppé où habitait la jeune femme et l’arrondissement pas très rassurant où vivait son amie. Lorsque la mutante y gara son automobile, devant l’immeuble en question, elle souhaita que personne ne tente de lui voler son véhicule.
Montant lentement jusqu’à l’appartement de son amie, Eleonnora ne craignait pas de tomber sur un voleur. Qui serait assez stupide pour squatter l’appartement qu’il venait de cambrioler ? Bien que des criminels stupides n’étaient pas rares dans cette ville, les chances de tomber sur l’un d’eux étaient peu élevées. S’arrêtant devant la porte correspondant à l’appartement de son amie, la jeune femme jeta un coup d’œil à cette dernière. Puis, elle ouvrit doucement la porte et s’avança dans l’appartement saccagé. Elle évita soigneusement de ne pas marcher sur les nombreuses feuilles de papier jonchant le sol, chose bien peu évidente à réaliser. Elle fit lentement le tour du logement, s’assurant ainsi que personne n’était présent, mis à part elle. Puis, elle revint à la pièce principale, s’adossant contre un mur.
-« Je peux t’aider à ramasser tes affaires ? Si tu as un grand sac, une valise… Je vais prendre des affaires personnelles. Pour ce qui est des vêtements, je peux t’en prêter, si tu as besoin. »
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| | | Evelynn Jones
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Lun 12 Nov 2012 - 1:20 | |
| Alors que la jeune femme, encore terrorisée à l’idée de retourner à son appartement, continuait de s’affoler sur le sofa, Nora s’approchait d’elle doucement, faisant claquer ses talons sur le plancher, brisant ainsi l’élan de protestation d’Evelynn. Alors qu’elle s’approchait doucement du canapé, Evy se tut, la laissant poser ses mains sur ses poings fermés toujours appuyés sur ses genoux. Le regard détourné, elle fut cependant forcée par Nora à la regarder dans les yeux, une main placé sous son menton. Fermant tout d’abord les yeux, voulant échapper à ce qui allait suivre, son cœur abandonna bien vite cette idée : des deux femmes, Eleonnora avait toujours été du genre à avoir une idée et à la suivre coûte que coûte, alors qu’Evy avait l’habitude de plier devant ses arguments. Elle savait que la situation avait toujours été ainsi, et n’y avait jamais vu de problème. Mais en ce moment, alors que Nora profitant de cet avantage qu’elle connaissait bien, la jeune femme en panique la maudit intérieurement. Elle avait toujours raison, et une partie d’elle le savait, mais son cœur encore horrifié à la simple idée de retourner là-bas continuait de lutter. Elle finit cependant par ouvrir les yeux alors que Nora, d’un regard ferme, mais rassurant, la fixait intensément.
-« Tu t’imagines les pires scénarios, comme toujours, Evelynn. Peu importe combien ils étaient, ils doivent être partis depuis longtemps. Et si, je dis bien si, le voleur est toujours là à notre arrivée, je lui ferais regretter d’avoir osé te faire pleurer. »
Le regard toujours planté dans celui de Nora, la jeune femme luttait. D’un côté elle voulait suivre Nora, croire ce qu’elle disait et qui faisait d’ailleurs bien du sens, mais sa panique, son don et toutes les émotions qu’elle avait vécu depuis son arrivée continuaient de l’assaillir. Elle savait que sa belle amie avait raison, comme toujours d’ailleurs, mais… mais pourquoi devait-elle toujours avoir raison ! Et pourquoi devait-elle retourner à son appartement ? Ne pouvait-elle pas… juste… avoir la paix pendant un moment ? Rester chez Nora et… ne plus entendre parler du monde extérieur ? Il fallait bien se rendre à l’évidence, c’était impossible… mais ça ne l’empêchait pas d’y rêver. Un simple endroit… ou elle et Nora pourraient juste… être ensemble non ? Était-ce si irréaliste ? De… de garder la belle blonde dans ses bras et de se sentir bien ainsi chaque matin ?
-Je… je ne veux pas te mettre en danger Nora… je sais que tu es forte et tout, mais je ne veux pas que tu sois… menacé par ma faute… c’est euh… ce n’est certainement pas ce que je cherche…
Elle avait peur pour elle-même, et maintenant peur pour son amie. Est-ce qu’elle serait en danger en allait voir avec Evy ce qui restait dans son appartement ? Voir sa sublime compagne blessée par sa faute, parce qu’elle aurait été trop paniquée et terrorisée pour agir lui faisait encore plus peur que… que la peur qu’elle ressentait en ce moment. Poussant un long soupir, ses poings toujours fermés cessèrent de trembler, alors que Nora continuait de les caresser doucement. Confrontant enfin le regard de celle-ci, elle tenta d’afficher un sourire en appuyant son front légèrement sur celui de Nora.
-Allons… allons-y alors…
Alors que Nora ramassait son sac à main, Evelynn scruta encore une fois de droite à gauche si elle ne repérerait pas une présence indésirable dans l’appartement, mais toujours rien. Il n’y avait aucune chance que quelqu’un soit rentré ici, mais c’était un réflexe, elle continuait de regarder partout. Passant devant Nora, elle s’installa rapidement dans la voiture luxueuse de celle-ci, assez confiante pour affronter la réalité de son appartement et de celui qui y avait pénétré pour cambrioler les maigres économies d’Evy.
Le voyage se fit assez silencieusement, Evelynn essayant toujours de se calmer et de respirer profondément. Elle savait ce qu’il y allait avoir derrière la porte, mais elle ne pouvait pas s’imaginer l’étendue de la destruction que le voleur aurait osé faire. Aurait-il seulement détruit ce qui ne servait à rien, à savoir les chaises, les meubles et ce qui venait avec, ou alors est-ce qu’il ne resterait pas aucune œuvre en morceau. Sans s’en rendre compte, sa main gauche chercha à attraper celle de Nora, la serrant doucement. Elle avait peur de ce qu’elle allait découvrir. Plus tôt elle avait à peine aperçu son appartement, mais cette fois-ci elle entrerait avec Nora, et verrait tout ce que le voleur avait fait. Elle ne s’imaginait même pas ce qu’il y allait avoir derrière la porte de sa chambre, ou ses plus belles œuvres restaient en attente d’être accepté dans une galerie d’art.
Montant doucement les marches menant à sa porte, Evy ne se rendit pas compte qu’elle restait cachée derrière Nora partiellement, sa main droite posée sur son épaule. N’importe qui observant la scène aurait trouvé la situation assez particulière : une femme blonde marchant d’un rythme assuré jusqu’à la porte d’un appartement miteux alors qu’une brunette effrayé la suivait de près, sursautant presque à chaque son produit par les talons de son amie. Cependant lorsque Nora pénétra dans son appartement, son cœur s’accéléra douloureusement, la forçant à s’arrêter devant l’entrée. Elle se maudissait de ne pas avoir le courage de la suivre à l’intérieur… mais elle laissa quand même son amie prendre tous les risques. Il lui fallut un moment pour mettre les pieds dans son appartement et observer la déchéance qui y résidait, alors que Nora revenait vers la pièce principale.
-« Je peux t’aider à ramasser tes affaires ? Si tu as un grand sac, une valise… Je vais prendre des affaires personnelles. Pour ce qui est des vêtements, je peux t’en prêter, si tu as besoin. »
Elle regarda autour d’elle, par terre, tout ce qui traînait. Ses dessins, complètement saccagé, lui firent monter les larmes aux yeux. Maintenant à genoux, elle tentait de reconstituer les morceaux de dessins ensemble bien inutilement. Elle voyait ça et là un dessin à peine entamé, un autre complet d’une femme sur scène dans une robe rouge et longue. Plus rien n’était récupérable ou presque. Sa peine augmenta d’un bond, écrasant sans pitié la peur qui la retenait encore un instant plus tôt. Elle avait tout perdu… tout ce pourquoi elle avait travaillé durant la dernière année ou presque était en morceau à ses pieds, parce qu’un être sans aucune morale était entré chez elle pour voler les quelques dollars qui étaient cachés dans son appartement.
-Ce… Il y a une valise dans… l’armoire de ma chambre si tu veux… Je… il n’y a rien ici qui puisse être récupéré… tout est fichu…
Sa voix était brisée. Elle ne se voyait pas tout recommencer ainsi. C’était trop dur, c’était trop d’efforts pour… pour rien littéralement. Il ne lui restait que ses cahiers à croquis, nombreux mais pour la plupart n’évoquant que de brèves idées ou dessins à peine entamée. Elle devait se rendre à l’évidence : elle n’aurait pas le choix que de recommencer si elle voulait un jour vivre de son art. Se redressant lentement avec quelques morceaux de peinture ramassés au hasard par terre, elle se dirigea vers une armoire contenant quelques sacs dont elle pourrait se servir pour ramener tout ce qu’elle pouvait récupérer. Des larmes commençaient lentement à tomber de ses yeux alors qu’elle prenait les morceaux de dessins pour les récupérer, s’imaginant comment les recoller ensemble ou comment les refaire sans trouver de solution. Elle n’y pouvait plus rien, ce qui était fait était fait après tout. Un sanglot quitta ses lèvres qu’elle avait tenté sans succès de garder fermées. |
| | | Eleonnora S. Davidoff
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Lun 12 Nov 2012 - 19:26 | |
| Le danger. Eleonnora connaissait parfaitement bien cette notion. Lorsqu’elle fut envoyée à la guerre, jeune soldat qu’elle était à l’époque, elle fut jetée sur un terrible champ de bataille où jamais, pas même durant son sommeil, elle était en sécurité. Elle était constamment sur ses gardes, qu’elle soit entourée de ses collègues ou non. Elle n’avait pas le droit à l’erreur, car au premier faux pas, elle mourrait. C’était ainsi que se jouait la partie. C’était ainsi que se déroulait la vie. Lors de son retour de la guerre, la jeune femme avait déjà vécu bien des atrocités et avait côtoyé très intimement le danger. À présent, elle travaillait pour une agence gouvernementale. Ce n’était pas la même ambiance qu’un champ de guerre, à ses yeux ces deux choses étaient bien distinctes. Son métier d’agent de terrain n’en était pas moins dangereux. Seulement, elle avait des chances supplémentaires de survivre. Elle était plus vieille, plus mature et avait su apprendre de ses erreurs passées. Ce n’était pas un petit cambrioleur qui lui fera peur. Elle était bien trop forte, bien trop confiante. Elle savait que tout irait bien. Personne ne sera présent à l’appartement. Il suffisait seulement qu’Evelynn daigne mettre ses craintes de côté afin de le constater par elle-même. Rien ne lui arrivera. Il fallait simplement qu’elle y croit.
-« Je… je ne veux pas te mettre en danger Nora… je sais que tu es forte et tout, mais je ne veux pas que tu sois… menacé par ma faute… c’est euh… ce n’est certainement pas ce que je cherche… »
-« Moi ? Menacée ? Je sais me défendre. Rien ne nous arrivera. C’est une promesse. Maintenant, lève-toi. On y va.»
Elle était bien décidée à se rendre à cet appartement, prendre le stricte nécessaire et revenir dans son grand loft. Elle avait déjà tous ce don Evelynn pourrait avoir besoin, si ce n’était que ses affaires personnelles qu’elle avait laissé dans l’appartement. Et puis, peut-être voudra-t-elle récupérer quelques œuvres, certains cahiers de croquis, elle qui affectionnait tant ses œuvres. Elles devaient s’y rendre. Cela prouva à son amie qu’elle n’avait pas à avoir peur et qu’elle se laissait porter par ses craintes, une fois de plus.
Quittant l’appartement en compagnie de la jeune femme terrorisée, Eleonnora tentait de faire preuve de patience. Si elle aurait fait preuve de si peu de courage, son père l’aurait envoyé bien rapidement effronté ses peurs à coup de pied dans le derrière. Il l’aurait secouée, sermonnée afin de lui faire comprendre que tout cela était ridicule et qu’elle se devait d’être forte. Cependant, avec Evelynn, il était déconseillé de se comporter ainsi. Afin de lui permettre de se lever et de prendre son courage à deux mains, il fallait user d’énormément de patience, de confiance et de persuasion. Il fallait y aller en douceur. Jusqu’à présent, depuis le temps qu’elle la côtoyait, la jeune femme croyait bien s’en sortir. Encore maintenant, elle pouvait en avoir la preuve : elles étaient installées dans l’automobile, roulant en direction de l’appartement d’Evelynn.
Lors du voyage en voiture, Eleonnora était perdue dans ses pensées. Elle fixait la route, impassible. Une main sur le volant, l’autre écrasée mollement sur l’accoudoir de son siège. Elle sursauta légèrement lorsque la main glacée d’Evelynn se posa sur la sienne. Sans même réfléchir, sans même se poser la moindre question, la jeune femme entrelaça ses doigts des siens d’un geste naturel. Elle regrettait parfois de ne pas dévoiler ses sentiments à son amie. Elle aimerait tant lui dire… lui crier cet amour qu’elle s’évertuait de dissimuler sous une amitié pure et simple. Cependant, cela lui était si difficile, si douloureux. La guerre était une douce bataille d’oreiller en comparaison de ces efforts à cacher ses véritables sentiments à sa meilleure amie. Est-ce que cet amour finira par s’évaporer, un jour ? Si cette situation se poursuivait ainsi, un jour, Eleonnora ne pourra plus le supporter. Elle craquera, dévoilera tout et blessera probablement son amie avec toute cette histoire.
Lorsqu’elle gara sa voiture, la jeune femme lâcha la main de son amie, afin de quitter son véhicule, puis monta jusqu’à l’appartement d’Evelynn. Cette dernière la suivait de près, pas très rassurée par ce qu’elle allait découvrir dans l’appartement. Elle resta un moment à l’extérieur lorsqu’Eleonnora y pénétra afin de constater les dégâts, surtout, s’assurer qu’il n’y avait pas de cambrioleur dissimulé dans un placard, ou sous le lit. Personne. Comme elle le pensait. Lorsqu’elle fut de retour dans la pièce principale, elle assista à l’entrée de son amie dans l’appartement. Son cœur se brisait face à cette triste scène. Elle ne pouvait regarder cela. C’était trop… difficile. C’était déchirant. Elle ne pouvait pas rester là. C’est pourquoi elle demanda d’une douce voix s’il n’y avait pas une valise, un bagage quelconque qu’elle pouvait remplir des affaires de son amie.
-« Ce… Il y a une valise dans… l’armoire de ma chambre si tu veux… Je… il n’y a rien ici qui puisse être récupéré… tout est fichu… »
Aussitôt, Eleonnora s’engouffra dans la chambre, toute aussi retournée que les autres pièces. Elle ouvrit le placard pour en sortir une valise qu’elle déposa sur le lit dont les couvertures avaient été jetées sur le sol. Alors qu’elle comptait refermer la porte de l’armoire, quelque chose attira son attention. Elle se pencha pour prendre délicatement une toile, probablement l’une de seules à avoir été épargnées par le cambrioleur. Elle était tout simplement magnifique, représentant une femme, blonde, assise sur un immense trône doré. Elle regardait droit devant elle, un léger un mystérieux sourire flottant sur ses douces lèvres. Les jambes croisées, l’une d’elle était dévoilée par la fente de sa longue robe d'un doux bleu lui rappelant la couleur de ses yeux. Rapidement, Eleonnora fit le rapprochement. Cette peinture la représentait. Ce ne pouvait pas être une autre personne qu’elle sur ce tableau. Le posant sur le lit, avec délicatesse, elle comptait bien l’amener à son appartement. Puis, elle commença à remplir la valise, vidant la pharmacie de la jeune femme, glissant quelques vêtements dans le bagage, ainsi que tout le matériel à dessin qui lui tombait sous la main. Lorsque la valise fut pratiquement remplie, elle regagna le salon, déposant le bagage assez pied. La toile dans les mains, elle s’approcha doucement d’Evelynn avant de la serrer dans ses bras.
-« Regarde, ce que j’ai trouvé. » Fit-elle en lui montrant le tableau en espérant que cela puisse la réconforter, ne serait-ce qu’un peu.
Dernière édition par Eleonnora S. Davidoff le Jeu 15 Nov 2012 - 6:59, édité 1 fois |
| | | Evelynn Jones
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Lun 12 Nov 2012 - 21:37 | |
| -« Moi ? Menacée ? Je sais me défendre. Rien ne nous arrivera. C’est une promesse. Maintenant, lève-toi. On y va.»
Le ton de Nora laissait bien peu place à une quelconque interprétation. Elle était certaine de ce qu’elle affirmait, qu’elle pouvait se défendre et que rien n’allait leur arriver, mais cela n’empêchait pas Evelynn d’avoir peur sans le vouloir, d’imaginer dans sa tête les pires scénarios ou son amie mourrait parce qu’elle s’était montré trop protectrice envers elle. Redoutant une mort par sa faute, et surtout celle de la belle blonde, Evy ne voulait toujours pas y aller. Malheureusement pour elle, des deux femmes, celle qui prenait presque toutes les décisions était bien Nora. Elle avait toujours eu cette conduite, cette énergie qui l’amenait à bien souvent commander ou diriger les évènements futurs, et pour la jeune brunette ce n’était que plus agréable ainsi. Elle n’avait jamais d’idée et très peu d’initiative, préférant le confort et la simplicité aux activités plus complètes, mais qui amenaient souvent bien plus de plaisir. Cela jouait en sa défaveur pour l’instant, et elle cédait bien malgré elle, se relevant doucement pour lui faire un léger sourire.
-Promets-moi de faire attention Nora… je te connais, tu fonces souvent dans l’inconnu bien plus vite que moi… mais s’il t’arrivait quelque chose je ne me le pardonnerais pas d’accord… promets le.
Elle savait que Nora faisait montre de beaucoup plus de patience qu’elle ne l’aurait fait en temps normal : son ton de voix, doux et rassurant, jurait avec son attitude beaucoup plus énergique habituellement. Elle connaissait très bien sa belle amie, au point de savoir comment c’était déroulé son enfance et son existence dans l’armée. Sans avoir posé bien des questions, elle savait que celle-ci n’hésitait pas normallement à instaurer une vitesse de croisière, SA vitesse de croisière, et l’imposer aux autres. Et Evelynn adorait l’énergie qu’elle dégageait…
Lors du voyage en voiture, le silence et l’absence de musique lui permirent de se calmer un peu, écoutant le vrombissement de la puissante voiture de sa compagne. D’avoir quelque chose de régulier ainsi l’aidait à se remettre d’aplomb, empêchant son esprit de partir voguer sur les eaux troubles de sa peur. Sa main serrait toujours celle de Nora, la rassurant quant à sa présence. Elle savait très bien que Nora n’était pas du genre à l’abandonner d’un seul coup, mais de savoir qu’elle était avec elle dans ce moment difficile lui faisait chaud au cœur… cœur qui battait toujours plus vite lorsqu’elle touchait Eleonnora. Elle n’avait jamais su pourquoi lorsqu’elle prenait la main de son amie ou qu’elle la serrait dans ses bras, elle sentait des bouffées de chaleur la traverser et son cœur s’accélérer rapidement pendant les quelques secondes de contact qui subsistait entre les deux femmes.
Elle était maintenant dans son appartement dévasté à ramasser ce qui traînait par terre, maudissant celui qui était entré ici par effraction plus tôt dans la journée, sans vraiment savoir quoi faire. Son corps secoué de petits frissons ne l’aidait pas à y voir plus clair, pas plus que les larmes qui s’accumulaient dans ses yeux. Il ne restait presque plus rien d’utilisable dans la grande salle, et il n’y avait que quelques dessins complets qui étaient rangés dans sa chambre. Quelques vieilles toiles aussi sans doute, pour la plupart sale ou alors simplement partielle qui devaient traîner au fond de son garde-robe. Elle ne gardait pas grand-chose chez elle à part ses œuvres, elle avait bien peu d’argent après tout, même en banque, alors il était certain que le voleur n’avait rien trouvé d’intéressant ici.
C’était sans compter l’interruption de Nora qui revenait de sa chambre avec une valise pleine, une toile à la main qu’elle ne vit pas au moment ou elle la serrait dans ses bras. Refermant son étreinte, elle ferma ses yeux déjà plein d’eau, laissant glisser quelques larmes au passage sur le dos du manteau à Nora. Tout était perdu pour elle… ses chances de se voir exposé dans une galerie d’art… sans œuvres… étaient nulles. Aurait-elle le courage de recommencer tout ce qu’elle avait déjà fait ? Ou alors faire autre chose complètement… Elle n’arrivait plus à réfléchir convenablement jusqu’à ce que Nora lui montre enfin ce qu’elle avait récupéré dans sa chambre.
-« Regarde, ce que j’ai trouvé. »
Elle se décolla un minimum pour regarder l’œuvre une seconde, puis une autre, puis ses yeux toujours pleins de larmes s’ouvrirent d’un seul coup. Non… non ça ce n’était pas bien, elle n’avait jamais voulu que cette toile tombe dans les mains de Nora. Il y avait une raison pour laquelle le placard avait toujours été le domicile de cette œuvre, et c’était pour éviter que Nora ne tombe dessus. Elle tourna la tête une seconde vers Nora, se demandant ce qu’elle devait s’imaginer en ce moment, puis d’un seul coup, avec beaucoup plus d’agilité qu’elle ne l’avait jamais démontrée, quitta l’étreinte de Nora pour saisir la toile, l’arrachant presque des doigts à Nora. Elle ne voulait pas lui faire de mal du tout, ne voulait pas se montrer violente non plus, mais elle était tellement gênée dès qu’il s’agissait de ses œuvres, alors là… une peinture évidente de sa belle amie qu’elle cacha aussitôt dans son dos, l’air terrifiée.
-Tu…. Euh… ne me dis pas que tu l’as regardé Nora… je ne euh… voulais pas que tu tombes dessus je ne voulais pas que tu la vois je euh… Ne pense pas que euh… que quoi que ce soit c’était juste euh… j’étais euh… tu m’inspirais et j’ai… peint ce que me venait à l’esprit… c’est euh… J’ai… essayé de te représenter comme je te voyais… je te vois pas comme une reine ne pense pas ça mais euh… une femme forte et belle et… toutes ces belles qualités que tu possèdes et… ce que tu m’inspires voilà je euh…
Elle continuait de tenter de cacher le dessin dans son dos. Elle n’avait jamais voulu, comme beaucoup de ses dessins, que Nora tombe dessus, elle avait peur du jugement de sa belle amie. Elle ne lui avait jamais menti à sa connaissance, et si elle n’aimait pas son œuvre, Evy ne voulait pas le savoir. Elle s’était inspirée de tout ce qu’elle connaissait de la jeune femme, son énergie, son attitude, sa force pour laquelle elle avait tant de respect et d’admiration. S’inspirant de tous ses sentiments qui l’animaient à la simple pensée d’Eleonnora, elle avait peint, pendant plusieurs jours, ce qu’elle voyait en elle, ce qu’elle imaginait, sans trop savoir si un jour elle allait lui montrer. Elle n’avait plus vraiment le choix maintenant, elle devait l’avoir vu en la saisissant dans sa chambre, mais cela ne l’empêchait pas d’essayer de la cacher encore, d’oublier ce qui venait de se produire. Une œuvre dans laquelle elle avait mis tant de temps et de passion pour obtenir ce résultat… qu’elle avait gardé toutes ses années pour elle. |
| | | Eleonnora S. Davidoff
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Mer 14 Nov 2012 - 23:26 | |
| Foncer dans l’inconnu, tel était le boulot quotidien d’Eleonnora. Elle se retrouvait parfois face à des situations qui la dépassait complétement, dont elle ne saurait se sortir. Malgré tout, elle arrivait toujours à s’en sortir, d’une façon ou d’une autre. Elle avait une volonté de fer et fera toujours en sorte d’atteindre ses objectifs ou, du moins, se sortir vivante de ses périlleuses missions. Si Evelynn savait ce qu’elle faisait réellement de ses journées, comment elle gagnait sa vie, elle ne serait que davantage inquiète à son sujet. Qui accepterait que sa meilleure amie risque sa vie à tous les jours dans le cadre de son travail ? Peu de personnes. C’est l’une des raisons qui poussait Eleonnora à se taire sur ce qu’elle faisait réellement lorsqu’elle n’était pas à l’appartement. Évidemment, il y avait d’autres raisons, plus importantes qui l’empêchaient de parler. Il lui était strictement interdit de révéler quel était son travail, ce qu’elle et faisait et, surtout, pour qui elle travaillait. Lorsqu’Evelynn lui demanda de faire attention à elle, de ne pas foncer tête baissée dans une situation qui pouvait se révéler dangereuse, la jeune femme se demanda quoi lui répondre. Certes, elle pourrait lui faire une promesse en l’air, comme certaines personnes le faisaient avec naturel et détachement. Mais pas à Evelynn. Déjà qu’elle cachait de nombreux éléments importants de sa vie à son amie, elle n’allait pas en rajouter davantage.
-« C’est promis » Fit-elle dans un léger soupire qui trahissait son agacement.
Le voyage jusqu’à l’appartement d’Evelynn se fit en silence, ce qui permis à Eleonnora de se plonger dans ses réflexions sans même être interrompue. À cette heure-ci, les sombres rues de la ville étaient peu à peu désertées, les habitants de la ville cherchant à fuir la fraiche température automnale qui infligeait sa terrible morsure à quiconque n’étant pas chaudement couvert. Heureusement qu’elle avait choisis la tenue adéquate à cette soirée glaciale.
Une fois dans l’appartement d’Evelynn, la jeune femme s’assura qu’il n’y avait pas d’intrus en ce lieu. Comme elle le pensait, elles étaient seules. Le cambrioleur était parti depuis bien longtemps déjà, laissant derrière lui en désordre à en faire pâlir les femmes de ménage. Si Eleonnora était outrée par un tel bazar, par un tel massacre des œuvres de son amie, cette dernière était tout simplement atterrée. La pauvre… Cela devait être si difficile à vivre. La tristesse, la colère, ces émotions se lisaient sur son doux visage rayonnant habituellement de joie et d’inspiration. Il était très difficile pour l’agent de voir ainsi souffrir son amie. Plutôt que de s’approcher d’elle, elle s’en éloigna doucement afin de remplir une valise de ses affaires personnelles répandues çà et là. Evelynn avait probablement besoin d’un peu de solitude, pour l’instant.
Alors qu’elle jetait le peu de vêtements que possédait son amie, Eleonora remarqua quelque chose au fond de la garde-robe. Elle s’en approcha, s’emparant de ce qui se trouvait être une toile. Une toile qui la représentait, comme une reine, vêtue d’une magnifique robe azurée qui s’agençait parfaitement avec sa chevelure dorée. Installée sur un trône afin de mettre en avant son côté fort et dominatrice, son regard de fauve la fixait alors qu’un mince sourire recelant bien des mystères étirait ses lèvres. Pourquoi Evelynn ne lui avait jamais montré cette magnifique toile ? Après un cours moment de réflexion, la jeune femme réalisa qu’il n’était pas rare que son amie lui dissimule ses œuvres, ayant bien du mal à recevoir la critique d’autrui. Cependant, elle n’aura plus le choix, un jour, et devra montrer ses tableaux en sachant recevoir les critiques, autant les bonnes que les mauvaises.
Refermant le bagage et le déposa dans le salon, l’ex-militaire s’avança, en direction de son amie, afin de la serrer doucement dans ses bras. Puis, elle lui présenta l’une des seules toiles ayant été épargnées, espérant que cela puisse réconforter un minimum sa douce amie dont les larmes noyaient ses jolies yeux émeraudes. Lorsqu’Evelynn pris connaissance de la toile en question, elle l’arracha immédiatement des mains de son amie, bafouillant maladroitement que cette œuvre ne devait pas être vue de quiconque, encore moins d’Eleonnora. La jeune femme sourit. C’était mignon de la voir s’exprimer ainsi, ce qui contrastait avec les émotions qu’elle affichait, quelques instants plus tôt. Glissant une main dans le dos de son amie afin de l’attirer contre elle, l’envie de presser ses lèvres contre les siennes lui traversa l’esprit. Non. Elle ne pouvait faire ça. Ce serait tout gâcher. La tentation était grande, mais elle devait résister, lutter contre ses profonds désirs. Elle glissa plutôt sa seconde main vers le tableau que tenait fermement son amie afin de l’agripper. Maintenant qu’Eleonnora l’avait vu, elle désirait le conserver, peu importe le prix à payer. Si c’était en nature, ce serait encore mieux… mais il ne fallait pas pousser le rêve, non plus ! Déjà, si elle arrivait à obtenir ce tableau, elle pourra se compter bien chanceuse. Connaissant Evelynn, elle protestera pendant quelques temps, jusqu’à ce que son amie lui donne les arguments nécessaires afin de la convaincre de lui donner ce tableau.
-« Elle est magnifique cette toile. Pourquoi tu ne voulais pas me la montrer ? » Lui murmura-t-elle à l’oreille d’une voix douce. « Tu comptais en faire quoi de cette toile ? La cacher ? Ce serait dommage de camoufler une telle œuvre alors qu’elle pourrait avoir une place de choix dans mon appartement, peu importe le prix que cela pourrait m’en couter.
Lâchant la toile, puis Evelynn, la jeune femme s’éloigna afin de récupérer du matériel, des cahiers à dessins qui auraient survécus au passage du cambrioleur. Elle rangea ce qu’elle pouvait dans un second sac qu’elle trouva dans un placard. Puis, après avoir terminé l’inspection de l’appartement, elle jugea qu’il était temps de partir. Elle attendit d’avoir le consentement d’Evelynn avant de mener la valise, le sac, ainsi que la toile qu’elle tenait à exposer dans son appartement. Elle déposa tout dans le coffre de sa voiture, avant de s’installer au volant. Il était temps de rentrer à la maison.
Dernière édition par Eleonnora S. Davidoff le Jeu 15 Nov 2012 - 6:58, édité 1 fois |
| | | Evelynn Jones
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Jeu 15 Nov 2012 - 0:22 | |
| -« C’est promis »
Evelynn ne perçu pas l’agacement dans la voix de sa belle amie, et le sourire qui s’afficha sur ses lèvres lorsqu’elle l’entendit prononcer ces mots n’était que plus honnête. Que Nora veuille l’aider elle le comprenait, mais qu’elle tente quoi que ce soit de dangereux et elle ne se le pardonnerait pas. N’ayant jamais vu ou entendu celle-ci mentir après avoir fait une promesse, Evy était satisfaite, et acceptait donc de se rendre jusqu’à son appartement.
-Merci... merci Nora... je sais pas ce que je ferais si tu n'étais pas là...
Maintenant parvenu à son appartement, elle venait de ramasser les morceaux de toile qui traînaient par terre un peu partout lorsque Nora lui apporta cette œuvre qu’elle cachait dans son placard depuis longtemps. Non ce n’était pas sérieux, de tous les évènements qu’elle avait pu prévoir dans sa journée, il fallait absolument que ce soit aujourd’hui que la sublime blonde tombe sur l’œuvre ? Si au moins elle aurait pu se préparer mentalement à recevoir la critique de son amie… ou trouver le courage de lui montrer, elle aurait déjà préférée, mais rien ne s’était passé comme prévu. Bon, il fallait bien être honnête, elle repoussait toujours la date pour lui montrer la toile : elle se promettait à elle-même de le faire dans la semaine, et se trouvait toujours une excuse quelconque pour ne pas le faire.
Alors qu’elle tenait l’œuvre dans ses mains, cachée dans son dos, Nora sourit puis l’attira contre elle, attrapant par la même occasion la toile la représentant. Il ne fallut qu’une seconde dans cette position pour qu’Evy devienne aussi rouge qu’une tomate. La proximité de son amie lui avait toujours fait cet effet, déclenchait toujours en elle une chaleur intense et une gêne encore plus grande. Elle n’avait jamais su pourquoi, elle se sentait pourtant très à l’aise avec sa sublime compagne, mais lorsqu’elle était ainsi si près d’elle, elle sentait son esprit s’agiter, ses émotions devenant de plus en plus à vif ou à fleur de peau... mais quelles émotions ? La joie, la gêne, la peur, le plaisir ? Impossible à déterminter dans les méandres de son coeur...
-« Elle est magnifique cette toile. Pourquoi tu ne voulais pas me la montrer ? Tu comptais en faire quoi de cette toile ? La cacher ? Ce serait dommage de camoufler une telle œuvre alors qu’elle pourrait avoir une place de choix dans mon appartement, peu importe le prix que cela pourrait m’en couter.
-Mais… mais mais non je… non je trouvais les traits trop prononcées et le travail sur les omombrages pas adéquat et… je trouvais que… je voulais te représenter mais je… oh je… j’espérais te rendre justice et ben ben… je sais pas je trouvais qu’il manquait quelque chose je voulais pas t’insulter non plus Nora non je ne voulais pas que tu la trouves moches non plus et je… C’est pas une question de prix je te jure elle vaut rien après tout elle vaut que le tissu et la peinture je euh… non mais elle vaut de quoi pour moi c’est pas qu’elle vaut rien c’est que oh…
Elle balbutia encore quelques mots à peine prononcés puis se tut, pensant que Nora n’en avait rien à faire de ses protestations. Elle la connaissait bien : si elle voulait quelque chose, ça allait arriver, mais elle savait aussi qu’elle lui dirait la vérité… du moins en temps normal. Sur ses œuvres elle s’était toujours montrée fort honnête, et même si parfois cela l’avait heurtée, elle appréciait la franchise de sa compagne. Cependant, elle avait toujours bien fait ses choix lorsqu’elle lui montrait un dessin ou une peinture : jamais des œuvres contenant une seule référence à Eleonnora, ce qui était assez difficile en fait puisqu’ils y en avaient presque partout. Ne serait-ce qu’un vêtement que Nora aurait acheté, une forme ou un visage rappelant vaguement sa belle amie, bref presque partout il y avait une… marque laissée sans le savoir par Nora dans ses dessins.
Alors que sa belle amie la libérait enfin, lui laissant avec surprise la toile dans les mains, Evy la regarda saisir du matériel à dessin et le ranger dans un sac qu’elle venait de saisir au passage. Désemparée, l’artiste saisit la toile et la regarda avant de tourner de nouveau son regard sur Nora, puis à nouveau sur la toile. Elle continua d’alterner son regard ainsi pendant quelques secondes sans savoir quoi penser, ne voulant pas ajouter quelque chose de trop. Saisissant un grand linge, elle le plaça sur la toile sèche depuis fort longtemps avant de choisir de l’amener avec eux chez Nora, mais n’ayant pas dit son dernier mot : si sa belle compagne espérait vraiment voir cette œuvre dans son loft, elle pouvait toujours courir… même si elle savait qu’elle allait finir par y arriver…
D’un signe de tête elle signifia à Nora qu’elle se sentait prête à repartir, préférant de toute façon la sécurité de sa voiture plutôt que la peur que lui inspirait désormais son appartement. Laissant sa belle amie prendre la valise et le sac, elle garda cependant contre elle la toile couverte d’un linge. Moins elle laissait de chance à la belle blonde de saisir l’œuvre en question, plus elle avait de chance de la garder cachée dans un placard pendant encore plusieurs mois. Elle savait que ce ne serait pas assez pour qu’elle abandonne, mais c’était un début.
Elle déposa la toile sur le siège arrière alors que Nora mettait le tout dans le coffre de sa belle voiture noire avant de s’asseoir côté passager, soupirant une fois de plus. Grâce à Eleonnora, elle avait réussi à remettre les pieds dans son appartement et en prélever au moins le principal. Elle ne se sentait pas à l’aise à l’intérieur, mais c’était toujours un début. Pour l’instant, elle pourrait vivre dans le loft, ce qui ne changeait pas grand-chose puisqu’elle passait déjà un temps fou là-bas. La plupart de ses sorties en fait étaient avec Nora ou chez elle, et elle appréciait grandement le temps qu’elle passait dans son grand appartement.
-On rentre chez… euh… je sais pas si je peux dire euh… chez nous… alors ?
Sa main vint naturellement saisir de nouveau celle de Nora, alors qu’elle lui souriait, essuyant rapidement les quelques larmes qui restaient sur son visage de son autre main. Elle serait en sécurité tant qu’elle serait chez sa magnifique amie. Elle devait tout recommencer ou presque à zéro puisqu’il ne lui restait presque rien, mais elle pourrait sans doute y arriver, avec beaucoup de temps et beaucoup de patience c’était certain, mais elle y arriverait. Elle avait récupéré quelques cahiers à croquis c’était déjà ça, et ça devrait suffire pour l’instant. De toute façon, si elle se mettait à dessiner chez Nora, elle savait que son amie lui laisserait tout le temps et l’espace qu’elle voudrait. |
| | | Eleonnora S. Davidoff
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Jeu 15 Nov 2012 - 6:18 | |
| “And every time I’m meant to be acting sensible you drift into my head and turn me into a crumbling fool.”
Eleonnora était une femme perspicace, intelligente et réfléchies. Pourtant, elle ne se doutait pas, pas même une minuscule seconde, qu’elle pouvait être la source d’inspiration de sa meilleure amie. Avec Evelynn, la jeune femme restait elle-même, se montrait sous son vrai jour malgré le fait qu’elle dissimulait certains aspects importants de sa vie. Malgré tout, cela ne l’empêchait pas d’agir avec naturel, sans gêne, sans tabou. Elle était loin d’être pudique et dormait dans des tenues terriblement sexy qui dévoilaient sans honte les formes de son corps. Et si elle savait que certains cahiers à dessins de sa tendre amie la représentait dans ces dites tenues ? Elle serait flattée, honorée d’être ainsi représentée. Si seulement Evelynn osait lui présenter ses œuvres… elle ne le regretterait pas du tout, loin de là.
La toile qu’avait trouvée la belle blonde était magnifique. Elle était honorée d’être ainsi représentée, telle une reine. Ce portrait flattait son égo et ne faisait que la rendre heureuse malgré la situation plutôt délicate à laquelle elle faisait face actuellement. Evelynn dissimulait ce tableau, derrière son dos. C’est pourquoi Eleonnora s’approcha d’elle, l’attirant contre son corps d’une main, agrippant l’œuvre de l’autre. Pas question de la laisser partir si facilement. Son amie serait tout à fait capable de la dissimuler pendant qu’elle avait le dos tourné. Cette proximité réchauffait le cœur en miette de la jeune femme. Elle se sentait à la fois terriblement bien et déchirée. Désir et raison s’affrontait. Si elle s’écoutait, elle ne ferait pas que lui murmurer quelques mots à l’oreille. Elle mordillerait son lobe d’un air joueur avant d’embrasser la peau de son cou, tendrement, avec douceur. Elle laisserait glisser ses mains sur sa peau, la réchauffant de ses caresses passionnelles. Cependant, cela était impossible. Elle le savait bien. C’est pourquoi elle mit fin à cette proximité, laissant la toile entre les mains de son amie. Elle devait éviter cette tentation. C’était si difficile, elle était déchirée entre la voix de la raison, cette petite voix rationnelle qui lui criait des ordres, lui sommant de se contrôler avant de faire une bêtise. Elle devait empêcher le désir de se manifester, de lui faire poser des gestes qui allaient contre la volonté de ses pensées rationnelles. Il s’agissait d’un combat qui débutait lorsqu’elle apercevait Evelynn, jusqu’à ce que cette dernière ne soit plus à ses côtés, lui permettant d’obtenir un peu de répit et de faire une trêve avec elle-même.
L’artiste tentait de la convaincre que son œuvre n’était pas parfaite, ne rendait pas justice à son modèle. Décidemment, elle devait cesser de se rabaisser ainsi. Ce tableau était magnifique, représentant à la fois la beauté de la jeune femme ainsi que sa personnalité à la fois forte, puissante, mystérieuse et indomptable. Cette œuvre lui avait plu au premier coup d’œil, il était hors de question de laisser ce tableau ici. S’il le fallait, elle paierait son amie. Ce tableau avait peut-être de la valeur pour Evelynn, mais pour Eleonnora, il commençait à en avoir plus qu’elle ne pouvait y penser. -« Tu perds ton temps à tenter de me faire changer d’avis. Cette toile est magnifique. Si tu refuses de me la laisser, alors tu devras m’en peindre une autre, rien que pour moi. »S’éloignant, cherchant à récupérer du matériel qui pouvait toujours être récupéré et utilisé par Evelynn, la jeune femme s’empara d’un sac dans lequel elle glissa des pots de peinture, des pinceaux, des cahiers à dessins, tout ce qui était toujours en bon état. Lorsqu’elle fut prête à quitter l’appartement, elle attendit que son amie lui signifie qu’elle était prête à la suivre. La jeune femme attrapa alors les bagages qu’elle mena à sa voiture et glissa dans le coffre. Après s’être bel et bien assuré que la toile était dans l’automobile, elle referma le coffre arrière et se glissa sur le siège conducteur, démarrant rapidement la voiture afin de quitter ce quartier qui ne lui avait jamais inspiré confiance. -« On rentre chez… euh… je sais pas si je peux dire euh… chez nous… alors ? »-« Pourquoi pas ? Tu sais, cet endroit est chez toi, également. Tu y es tellement souvent qu’on pourrait pratiquement dire que tu y vis. »La main d’Evelynn se posa sur celle d’Eleonnora, ce qui fit battre soudainement son cœur. Encore une fois, les hostilités éclataient en son for intérieur. C’est pourquoi la jeune femme portait son regard sur la route, impassible. Elle tentait de se concentrer. Afin de s’aider à la tâche, elle appuya sur un bouton de l’autoradio. La musique lui changeait les idées. Le voyagement se révéla être plus détendu, faisant oublier le malaise qui avait régné lors du trajet en sens inverse.
Une fois arrivée au loft, Eleonnora gara sa voiture à sa place de parking habituelle, puis quitta le véhicule après avoir coupé le moteur. Elle s’empara des sacs qu’elle avait déposés dans le coffre, puis regagna l’immeuble. Elle était heureuse d’être de retour à son domicile et lorsqu’elle eut déverrouillé la porte de son loft, elle y entra sans même ouvrir la lumière, déposant les sacs sur le canapé. Par la suite, elle s’occupa d’illuminer la pièce, appuyant sur l’interrupteur. Puis, elle se laissa tomber dans un fauteuil afin de retirer ses bottillons. -« Je te laisse t’installer ? » Demanda-t-elle à Evelynn lorsque cette dernière eut refermé la porte de l’appartement derrière elle. « Je vais en profiter pour mettre quelque chose de plus confortable. »Avant de rejoindre sa chambre, la jeune femme s’approcha lentement de son amie, puis lui vola le tableau dès que l’occasion se présenta à elle. Rapidement, elle courut jusqu’à sa chambre, refermant la porte derrière elle. Pas question de laisser cette œuvre entre les mains d’Evelynn ! Si la jeune femme tenait à afficher ce tableau, elle allait le faire. Personne n’allait l’empêcher d’atteindre son but. Elle aura le dernier mot dans cette histoire, comme toujours. C’était ainsi que fonctionnaient les choses avec Eleonnora. |
| | | Evelynn Jones
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Jeu 15 Nov 2012 - 7:33 | |
| -« Tu perds ton temps à tenter de me faire changer d’avis. Cette toile est magnifique. Si tu refuses de me la laisser, alors tu devras m’en peindre une autre, rien que pour moi. »
Evelynn soupira, l’œuvre toujours dans son dos. Si Nora se mettait dans la tête de lui faire peindre une autre toile, elle ne la lâcherait pas tant qu’elle ne serait pas finie, demandant de voir l’avancement de la toile, ce qu’elle avait en tête, quand est-ce qu’elle serait finie, et toutes sortes de questions interminables qu’elle n’avait pas vraiment d’affronter. Bien sûr peindre Nora une fois de plus ne lui demandait aucune effort : son esprit connaissant le corps de la jeune femme déjà par cœur, mais elle désirait le faire à son rythme, sans stress par quiconque, et surtout pas par sa muse. Tournant la tête légèrement pour regarder la toile cachée dans son dos, elle voyait déjà tous les défauts qu’elle avait faits sans le vouloir : ici elle voyait un trait trop foncé, là un ombrage pas convainquant. Qu’est-ce qu’elle préférait ? Laisser Eleonnora avoir raison encore une fois ou essayer de faire mieux ? Pourquoi pas… un heureux mélange des deux ? Qui satisferait Nora autant qu’elle… presque…
-Je… il y a trop de défauts Nora je vois des… ombrages ici et là qui ne sont pas réussis et des… traits ici et là qui sont superflues et… ah euh… bon… je la garde mais je t’en fais une autre dès que l’inspiration me vient… tu devras peut-être même poser… d’accord ?
Si elle parvenait à avoir le dernier mot (en cédant indirectement à Nora), ce serait déjà ça de gagné, même si elle pensait ses chances assez nulles dans le domaine. Toujours près de Nora, elle avait du mal à réfléchir convenablement, ses pensées se faisant gober dans les méandres de ses sentiments. Pourquoi sa sublime compagne provoquait-elle un tel tourbillon en elle ? Était-ce son attitude, le fait qu’elle se sentait à l’aise avec tout le monde et surtout avec Evy ? Elle n’en savait rien, mais la température de son corps continuait d’augmenter drastiquement, ses joues maintenant rouge tomate. Elle ne parvint à respirer convenablement que lorsque Nora s’éloigna d’elle pour ramasser des articles divers. Son regard passait rapidement de la jeune femme à l’œuvre, se demandant quoi faire et quoi penser de tout cela. Elle n’aurait jamais la réponse à toutes ses questions de toute façon sans aide psychologique… elle était peut-être tout simplement folle ?
Une fois dans l’auto, naturellement elle prit la main de sa compagne, profitant de sa chaleur. Nora avait été une des premières femmes qu’elle avait rencontré qui n’avait pas ou peu ressenti l’espèce d’aura de frissons qui accompagnait son don, et cela la rendait heureuse. Quelqu’un qu’elle ne repoussait pas, c’était une première. Était-ce pour cela qu’elle se sentait si à l’aise lorsqu’elle se tenait avec sa belle amie ? Lorsqu’elle posa sa question, celle-ci lui répondit naturellement, ce qui fit sourire Evy :
-« Pourquoi pas ? Tu sais, cet endroit est chez toi, également. Tu y es tellement souvent qu’on pourrait pratiquement dire que tu y vis. »
-Alors… euh… allons chez nous… hi hi hi ça sonne bizarre…
Elle pousse un petit rire en disant sa phrase, sans trop savoir pourquoi. Il était vrai que de dire qu’elle habitait chez Nora était étrange… mais l’était-ce vraiment ? Elle y allait pratiquement tous les jours, c’était comme ça deuxième maison déjà. La moitié des affaires qui traînait dans la chambre d’invités lui appartenaient, et avec ce qu’elles ramenaient de leur périple elle ne ferait qu’en ajouter encore plus. Lorsqu’Eleonnora ouvrit la radio, Evy ferma les yeux, laissant la musique la bercer, lui faisant complètement oublier l’incident qui avait eu lieu plus tôt… sans jamais lâcher la main de Nora.
Une fois arrivée au loft, Evelynn saisit la toile avant que Nora ne se jette dessus. Elle connaissait bien sa bonne amie pour savoir qu’à la moindre occasion elle la reprendrait. Si elle parvenait à se rendre jusqu’à sa chambre avec, elle avait une chance de la garder cachée. Autant la blonde était têtue, autant elle n’oserait pas aller fouiller dans ses affaires… pas vrai ? Entrant dans le loft, elle referma la porte rapidement, la verrouillant par la même occasion. Elle ne voulait pas voir un voleur pénétrer le loft de… leur loft ? C’était aussi le sien… mais ça sonnait encore faux dans sa tête pour l’instant. Cela ne l’empêchait pas d’être prudente.
-« Je te laisse t’installer ? Je vais en profiter pour mettre quelque chose de plus confortable. »
-Euh… oui oui je veux bien… ça ne devrait pas être long.
Quelque chose de plus confortable ? Une nuisette presque transparente probablement. Elle connaissait trop bien Nora pour ne pas s’attendre à des pantalons style « joggings » et un gros chandail de laine. Par confortable, elle voulait dire révélateur. Enfin… avec un corps comme le sien… *Evy mais à quoi tu penses là !* Cessant aussitôt le flot de pensées, elle regarda sa colocataire s’approcher d’elle doucement, se demandant ce qu’elle avait en tête lorsqu’elle saisit le tableau d’un coup sec, le faisant sauter des mains d’Evelynn. Le temps qu’elle comprenne ce qui venait de se passer, Nora refermait déjà la porte de sa chambre. Courant rapidement jusqu’à sa porte, elle tambourina sur celle-ci, espérant que Nora aurait la gentillesse de lui redonner la toile… aucune chance, mais aussi bien essayer.
-NORA ! Ouvre la porte et redonne moi ça espèce de blondasse !!!
Même si son ton de voix était menaçant, l’artiste amateur n’avait jamais eu de crédibilité dans la colère. Au mieux, lorsqu’elle se fâchait, quelqu’un lui frottait les cheveux et c’était la seule réaction. Avec Nora, aucune chance. Des deux femmes, elle était de loin la plus têtue, et elle aurait encore le dernier mot. Abandonnant la cause, elle retourna dans la salle principale prendre ses affaires et se dirigea vers la chambre d’invité qui serait désormais sa chambre pour vider tout ce que Nora avait récupérée. Des livres de dessins qui étaient assez complets, c’était déjà un début, un peu de linge, de la peinture et des pinceaux, elle avait assez de matériel pour débuter. Cela devrait suffire pour un bout… jusqu’à ce qu’elle ait un peu d’argent pour racheter des toiles vierges. Enfilant un pyjama confortable dans son langage, soit joggings et gros chandail, elle retourna au salon, attendant que Nora ait finie de se préparer. Elle avait faim, n’avait pas mangé beaucoup, et les évènements de la journée n’avaient en rien aidé. Elle devrait se servir quelque chose rapidement… et en proposer à sa magnifique colocataire. |
| | | Eleonnora S. Davidoff
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Ven 16 Nov 2012 - 2:45 | |
| Eleonnora avait toujours trouvé que son amie avait du talent dans les arts. Malheureusement, elle ne l’exposait pas suffisamment. Plus elle y repensait, plus elle constatait qu’elle n’avait pas eu l’occasion de voir beaucoup de ses œuvres. Avec ce cambrioleur qui avait massacré pratiquement tous les tableaux présents, elle ne pourra jamais apprécier ces œuvres. Cependant, elle en avait trouvé une. Une toile bien spéciale. Elle était représentée sur ce chef-d’œuvre dessiné de la main de sa douce Evelynn. Cette dernière n’avait pas hésité à s’emparer de la toile afin de la dissimuler derrière son dos. Pourquoi cacher une telle merveille ? Peu importe ce qu’elle pouvait raconter sur les traits, les ombrages et ce genre de choses auxquelles Eleonnora n’y connaissait rien, cette dernière désirait tout de même conserver ce portrait. Elle était prête à payer, s’il le fallait. Cependant, son amie s’obstinait. C’est pourquoi la jeune femme lui proposa de la représenter, un jour, sur une toile qu’elle pourra ainsi exposer fièrement dans son appartement. L’idée ne sembla pas lui déplaire.
-« Je… il y a trop de défauts Nora je vois des… ombrages ici et là qui ne sont pas réussis et des… traits ici et là qui sont superflues et… ah euh… bon… je la garde mais je t’en fais une autre dès que l’inspiration me vient… tu devras peut-être même poser… d’accord ? »
-« Si tu le dis… Mais je tiens à avoir une toile. J’ai déjà une idée de la tenue que je compte porter. » Lui offrant un petit sourire, la jeune femme alla ramasser quelques affaires avant d’être prête à quitter l’appartement.
Dans la voiture, Evelynn pris de nouveau la main d’Eleonnora dans la sienne d’un geste naturel et totalement innocent. Pourquoi faisait-elle ça ? Était-ce une façon de lui démontrer qu’elle était attirée, intéressée par elle ou seulement un geste de pure amitié ? La jeune femme ne savait plus quoi penser. Elle savait que sa chère amie était hétérosexuelle. Elle avait eu quelques relations avec des hommes et étaient attirée par eux, même si elle n’osait pas les aborder. Il était tout simplement impossible qu’elle se mette à aimer soudainement les femmes. Se torturant l’esprit avec de nombreuses questions, la jeune femme avait décidé d’appuyer sur le bouton de l’autoradio afin d’obtenir une ambiance sonore bien moins pesante que ce silence.
Encore une fois, ses pensées eurent raison d’elle. Elles étaient là, dans son esprit, la tourmentant sans cesse et lui rappelant la vive douleur infligée à son pauvre cœur amoureux. Pourquoi ? Pourquoi n’arrivait-elle pas à oublier son amie, trouver une compagne avec qui une relation stable pouvait être possible ? Peu importe sur qui elle tombait, Eleonnora cherchait en chaque femme celle qu’elle aimait réellement. La dernière fois qu’elle avait ramené une conquête d’un soir, à son appartement, après une soirée dans un bar de New-York, elle avait été incapable de cesser de penser à son amie. Chaque caresse, chaque baiser étaient destinés à Evelynn. Cette femme avec qui elle avait couché lui ressemblait tant. Elle était petite, brune et arborait un look semblable au sien. Cependant, rien ne pouvait remplacer à véritable Evelynn. Il lui était impossible de faire l’amour à une femme sans penser à celle qu’elle aimait réellement. Elle ne pouvait pas l’oublier, son image la suivait constamment. C’était si difficile, si douloureux…
Lorsque leur balade en voiture pris fin, la jeune femme fut soulagée de pouvoir enfin lâcher la main de son amie. C’était mieux ainsi. Moins les contacts physiques entre elles étaient nombreux, mieux elle s’en portait. Elle se sentait un peu moins blessée, ainsi. Peut-être passera-t-elle à travers cette dure épreuve. Avec bien de la chance, elle finira par oublier son amie. Ainsi, tout ira bien. Ainsi, elle ne sera plus blessée. Si seulement un remède miracle pouvait la guérir de son amour. N’existait-il pas de filtre pour la soigner ? Malheureusement, il semblerait que ce ne soit pas le cas…
Une fois à l’appartement, la jeune femme retira enfin ses bottillons, bien heureuse de retrouver son sublime loft. Lorsqu’Evelynn entra, peu après elle, Eleonnora en profita pour voler la toile qu’elle tenait en main, puis elle s’enferma dans sa chambre afin d’empêcher son amie de la suivre. Actionnant le verrou, elle écoutait les paroles de son amie qui tambourinait contre la porte de bois. Morte de rire face à cette scène, la jeune felle s’éloigna de la porte et pénétra dans son immense garde-robe. Elle déposa la toile sur la commode du fond. Elle l’accrochera à un mur lorsqu’Evelynn ne sera pas présente dans le loft. Comme elle l’avait dit, avant le vol de la toile, Eleonnora enfila une tenue bien plus confortable. Jetant ses vêtements dans la malle à linge dissimulée dans un coin du placard, ne comptant pas remettre des vêtements qu’elle avait porté à peine quelques heures, elle s’empara du petit déshabillé qu’elle avait enfilé un peu plus tôt, ce dernier étant encore propre et dégageait une légère odeur d’assouplisseur. Puis, afin de couvrir sa peu pratiquement nue, la jeune femme s’empara d’un peignoir de satin qu’elle enfila avant de nouer le ruban autour de sa taille en une jolie boucle.
La jeune femme quitta sa chambre et alla rejoindre Evelynn. Cette dernière était dans la cuisine. Avait-elle faim ? Il y avait toujours de la nourriture dans le réfrigérateur, mais ces derniers temps, il était bien moins garni. Il devait y avoir un morceau de viande quelconque et bien des légumes, mais sans plus. L’agent de terrain avait passé bien peu de temps chez elle lors des derniers jours et elle n’avait pas eu le temps de faire une épicerie digne de ce nom. Elle ne s’était pas non plus attendue à héberger son amie pendant quelques temps. Bien que cette dernière passait beaucoup de temps à l’appartement, Eleonnora s’organisait toujours un minimum à l’avance avec elle afin d’avoir le temps de faire les courses, sans quoi elle prenait la peine de passer commande dans l’un des restaurants du quartier. Malgré tout, il devait bien y avoir quelque chose à grignoter dans le garde-manger. Sans un mot, Eleonnora ouvrit l’armoire en question mais ne trouva qu’une seule chose lui plaisant réellement, en ce moment même : une bouteille de vin. S’en emparant, elle la déposa sur le comptoir avant de sortir de jolies coupes dans lesquelles elle y versa le breuvage. Cela allait les détendre toutes les deux.
-« S’il n’y a rien dans le réfrigérateur, je peux toujours passer commande au resto du coin. » Fit-elle en tendant l’une de coupes à Evelynn.
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| | | Evelynn Jones
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Ven 16 Nov 2012 - 16:55 | |
| -« Si tu le dis… Mais je tiens à avoir une toile. J’ai déjà une idée de la tenue que je compte porter. »
-Par…. Parfait Nora. Tu n’auras qu’à me dire quand tu voudras poser et… on pourra s’arranger… ça me fera plaisir… d’avoir un modèle je veux dire je… que tu sois mon modèle ou que… euh… tu vois c’que j’veux dire… bafouilla Evy, ne voulant pas que Nora interprète ses paroles de la mauvaise façon. Elle était contente d’avoir un modèle c’était certain, mais que ce modèle soit sa sublime amie, c’était encore mieux.
Evelynn soupira, contente. Était-elle parvenue à avoir raison sur sa belle amie pour une fois ? Ou était-ce un piège dans lequel elle venait de tomber ? Des deux scénarios, le second était beaucoup plus plausible, mais si elle venait de se faire piéger, elle ne savait pas comment. De toute façon, pour le moment, elle pourrait selon leur accord garder cette toile tant qu’elle en ferait une autre pour Nora, et cela ne lui dérangeait pas le moins du monde. Quittant l’appartement peu après cette discussion sur le destin de l’œuvre, Evelynn prit place dans la voiture, laissant Nora s’installer à ses côtés, laissant la toile sur le siège arrière. Elle aurait tout le temps de la reprendre avant Nora de cette façon… tant qu’elle la gardait en vue.
La jeune brunette se laissa bercer par la musique que Nora venait de lancer dans la voiture, sa main serrant toujours celle de son amie. Sa peur, sa colère, toutes ses émotions négatives disparaissaient lentement. Grâce à Eleonnara elle avait réussi à affronter la réalité de ce qui s’était passé, à ramasser le peu qui restait… et aussi à ne pas passer la nuit dehors. Sans Nora, elle… ne savait même pas ce qu’elle aurait fait. Elle n’aurait pas pu dormir chez elle, trop effrayé que le voleur revienne, mais elle n’aurait pas voulu dormir dans la rue non plus… et elle n’avait pas les fonds de s’offrir une chambre d’hôtel. La magnifique femme à ses côtés lui avait sauvé la vie, et l’avait aussi sauvé d’une nuit passée dehors.
Alors que Nora garait la voiture, la jeune femme ne se fit pas prier pour ramasser la toile et la garder dans ses mains, mais c’était sans compter l’agilité et la rapidité de sa colocataire. Elle lui avait arraché la toile des mains et s’était enfuie dans sa chambre, poursuivie aussitôt par la brunette. Cognant à la porte avec… bon disons-le avec peu de force, elle ne put qu’entendre Nora rire derrière. N’avait-elle aucune crédibilité dans la colère ? C’était insultant à la fin… Lorsque sa belle amie haussait le ton, Evy faisait un effort pour garder un profil-bas et éviter de la fâcher d’avantage : elle essayait de trouver les mots pour la calmer, mais ce n’était pas une mince affaire. Et lorsque la situation était inversée, Eleonnora ne faisait qu’en rire. Injustice !
Rageant intérieurement, un sourire parvint quand même à s’afficher sur ses lèvres. Si elle voulait tant garder la toile, c’était sans doute parce qu’elle la trouvait réellement jolie. Appréciait-elle l’œuvre au point de tenter de la garder pour elle et elle seule ? Et si oui, où diable allait-elle la mettre ? Si Nora gardait le tout dans son bureau, elle serait contente puisqu’il y avait peu de gens qui y avaient accès, elle-même n’y mettant presque jamais les pieds. Mais si elle l’affichait dans le grand salon… au mon dieu elle serait rouge de gêne à chaque fois que quelqu’un entrerait dans le loft et commenterait l’œuvre, ou poserait simplement son regard sur celle-ci. Non elle n’allait pas lui faire un coup comme ça… pas vrai ?
Rejoignant sa chambre, elle tria rapidement ce qu’elles avaient sauvés de l’appartement cambriolé et rangea le peu de linge que Nora avait ramassé. Elle avait bien sauvé quelques tenues, mais très peu. Une chance que déjà beaucoup de son linge était déjà ici dans le grand loft : avec tout le temps qu’elle y passait, il était normal que ses vêtements se soient naturellement ramassés ici. Saisissant une paire de joggings noirs ainsi qu’un gros chandail confortable, elle quitta sa chambre pour se prendre un en-cas avant de se coucher.
Maintenant à la cuisine, elle entendit la porte de Nora se refermer et se retourna vers celle-ci. De la colère brûlait dans ses yeux… sans aucune crédibilité mais c’était au moins ça. Evelynn continua de fixer sa compagne sans trop savoir quoi dire. Une phrase du genre : « tu vas me la rendre maintenant ! » ne ferait que provoquer l’hilarité de Nora. Elle dénicha un reste de viande dans le frigo qu’elle mit aussitôt à réchauffer au micro-onde, le regard toujours fixé sur Nora… ce qui lui fit s’arrêter brutalement sur un bord de comptoir qu’elle n’avait pas vu. Elle poussa un petit cri de surprise avant de lever les yeux à nouveau vers Nora. Aucune crédibilité vraiment dans la colère…
-« S’il n’y a rien dans le réfrigérateur, je peux toujours passer commande au resto du coin. »
Nora lui tendait une coupe qu’elle saisit doucement entre ses doigts gelés.
-Merci, dit-elle avec un sourire honnête avant de reprendre un air faussement fâchée, mais je te parle toujours pas toi. Qu’est-ce que tu vas faire avec dis-moi ? Et où vas-tu la poser… si tu la poses…
Evelynn avait peur de la réponse. Si son amie affirmait l’installer dans le salon, elle aurait beau crier, pleurer, taper du poing ou se plaindre, rien n’y ferait : l’œuvre serait dans le salon et c’était tout. Si Nora voulait la mettre ailleurs, n’importe où que ce soit dans son bureau ou dans sa chambre, elle serait beaucoup plus heureuse. Son amie pourrait la voir, mais pas n’importe qui d’autre. Que Nora l’ait trouvé ne lui faisait franchement pas plaisir, mais elle devait bien se l’avouer : en son for intérieur, elle avait toujours espéré un jour avoir le courage de lui montrer. Ce ne s’était pas produit comme elle l’aurait prédit, mais c’était arrivé, et elle devait maintenant vivre avec.
-Quel genre de tenue… porterais-tu alors si je faisais une autre toile ? Ça peut être n’importe quoi tu sais : une robe, une veste, un manteau… ce que tu voudras je m’adapterai tu sais… Mais ne t’attends pas à un miracle : je suis une artiste amateur… pas un génie. |
| | | Eleonnora S. Davidoff
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Sam 17 Nov 2012 - 20:52 | |
| “I keep on trying, fighting these feelings away, but the more I do, the crazier I turn into.” Parfois, Eleonnora se demandait ce qu’aurait été sa vie si elle était devenue un véritable top model. Elle adorait attirer les regards, surtout ceux des femmes. Elle aimait se sentir jolie, bien dans sa peau. Son apparence lui importait énormément. Elle devenait, par le biais de ses nombreuses tenues, de son maquillage discret qui savait si bien faire ressortir les principaux traits de son visage, de ses coiffures qu’elle élaborait avec soin, la femme qu’elle désirait réellement être. Personne ne pouvait se douter qu’elle avait vécu la guerre et qu’aujourd’hui encore, elle exerçait un dangereux métier qui lui demandait énormément, autant physiquement que psychologiquement. Que serait-elle devenue, si elle avait choisis une autre voie ? Peut-être qu’elle aurait eu l’occasion de poursuivre sa carrière de chanteuse au cabaret, peut-être aurait-elle fini par s’en lasser et préférer le mannequina ? Elle n’en savait rien, elle-même.
Avant d’obtenir son emploi au S.H.I.E.L.D, certaines choses étaient bien plus simples dans sa vie. Tout d’abord, elle pouvait faire ce qu’elle désirait et s’enivrer toute la nuit en compagnie de magnifiques jeunes femmes. À présent, elle devait être sur ses gardes et être prête à répondre à l’appelle de ses supérieurs à leur moindre coup de téléphone. Auparavant, elle n’avait pas à cacher ce qu’elle faisait réellement de sa vie et mentir à ses proches lorsqu’elle devait s’absenter tard le soir ou même au milieu de la nuit. Parfois, dans certaines situations, cela était bien délicat et ses histoires ne tenaient pas toujours la route. C’était sans parler des blessures qu’elle pouvait recevoir lorsqu’elle était en mission sur le terrain. Les adversaires qu’elle se retrouvait parfois à affronter n’était pas tous des enfants de cœur. Les arrêter, ou même les tuer au besoin, n’était pas chose aisée. Heureusement, jusqu’à présent, elle n’avait jamais été blessée gravement et il était plus simple de camoufler des plaies ou des égratignures qu’un membre cassé.
Son emploi était l’une des choses qu’elle n’avait pas le choix de dissimuler à Evelynn. Si elle en parlait, cela pourrait avoir des conséquences bien peu envieuses et Eleonnora n’était pas certaine de vouloir savoir de quoi il s’agissait exactement. Elle devait lui mentir, c’était devenu une habitude. Elle lui cachait également l’existence de son pouvoir. C’était un petit secret qu’elle n’arrivera jamais à avouer. Elle savait ce que c’était que d’être mutant et en avait suffisamment rencontré dans sa vie pour savoir parfaitement ce qu’ils pouvaient vivre dans la société actuelle. Malheureusement, l’être humain avait peur de l’inconnu. Il aura toujours peur de ce qu’il ne connait pas et se sentira menacer. C’était pourquoi il fallait autant protéger les mutants que les humains qui pouvaient parfois être la cible des êtres mal-attentionnés. Elle ne croyait pas à une paix entre les deux camps, mais était certaine qu’il était possible d’intégrer les deux races, lentement, mais sûrement, afin de les faire cohabiter le mieux possible. Pour l’instant, il valait mieux préserver le secret des mutants. Et s’il y avait un secret encore plus important à cacher aux yeux d’Evelynn, c’était bien les sentiments qu’elle éprouvait à son égard. Il était hors de question pour la jeune femme que de lui avouer ce qu’elle approuvait réellement pour son ami. Si elle faisait cela, elle perdait une merveilleuse amitié et plus jamais les choses ne seraient pareilles entre elles. Ce secret était le plus important de tous, celui qu’elle comptait ne jamais lui révéler. S’il y avait une chose encore plus douloureuse que d’aimer en sens unique, c’était bien d’être éloigné de la personne tant aimée.
Lorsqu’elle ouvrit la porte de sa chambre afin de rejoindre la femme qui avait inconsciemment kidnappé son cœur, Eleonnora se dirigea vers la cuisine. Elle y retrouva Evelynn qui cherchait visiblement quelque chose à grignoter dans son réfrigérateur. Malheureusement pour elle, il n’y avait rien de bien intéressant à manger. Bien qu’elle trouva un morceau de viande qu’elle mis à chauffer au micro-onde, la jeune femme se demandait s’il ne serait pas préférable de commander dans un restaurant. Cependant, elle ne lui demanda pas immédiatement. Sans un mot, elle observait son amie qui la fixait d’un regard se voulant colérique. Cette dernière, trop occupée à tenter vainement d’être crédible, heurta le bord du comptoir et sursauta aussitôt, ce qui provoqua l’hilarité d’Eleonnora. Pauvre Evelynn, elle n’avait jamais su se montrer menaçante. C’était tout simplement adorable. Servant une coupe de vin à son amie, cessant finalement de rire, la jeune femme lui proposa de commander quelque chose au restaurant, si elle ne trouvait pas son bonheur dans le réfrigérateur. -« Merci, mais je te parle toujours pas toi. Qu’est-ce que tu vas faire avec dis-moi ? Et où vas-tu la poser… si tu la poses… »-« Je vais l’afficher, quelle question ! J’hésite encore entre le couloir et mon bureau. Les deux endroits manquent de décoration…. »Elle but une gorgée de vin, réfléchissant à l’endroit idéal pour afficher la toile. Elle désirait que ce soit à un endroit où elle pourra toujours l’observer. Après tout, pourquoi dissimuler une si belle œuvre ? Même si Evelynn protestait, elle n’aura jamais le dernier mot. Entre les deux jeunes femmes, il était simple de savoir qui prenait les décisions et qui les suivait à la lettre. D’une habille façon, Eleonnora avait même réussis à convaincre Evelynn de la peindre sur une toile. Celle-là, il était certain qu’elle aura une place de choix dans son appartement. -« Quel genre de tenue… porterais-tu alors si je faisais une autre toile ? Ça peut être n’importe quoi tu sais : une robe, une veste, un manteau… ce que tu voudras je m’adapterai tu sais… Mais ne t’attends pas à un miracle : je suis une artiste amateur… pas un génie. »-« Ça, je ne compte pas te le dire. Tu verras bien le moment venu, j’ai déjà de belles idées en tête. Je me suis achetée une tenue magnifique l’autre jour, elle serait parfaite pour l’occasion. »Elle se retourna vers Evelynn, puis déposa sa coupe de vin sur le comptoir. Certes, Evelynn n’était peut-être pas un grand génie, mais elle restait néanmoins une talentueuse artiste. Elle sous-estimait grandement ses œuvres qui étaient magnifiques. Elle avait encore beaucoup à apprendre, mais elle pourra acquérir de nombreuses connaissances avec le temps et l’expérience. Après tout, elle était encore jeune. Elle avait la vie devant elle. Elle ne sera pas connue du jour au lendemain, mais cela finira bien par arriver un jour ou l’autre. À ce moment-là, Eleonnora espérait être à ses côtés afin de l’encourager. -« Je n’appelle pas ça « amateur », moi. Tu es douée Evelynn, entre ça dans ta petite tête tout de suite. Tes œuvres sont magnifiques et j’en ai la preuve avec celle que je compte afficher. Sans parler de cette toile que tu dois me peindre… »S’emparant de nouveau de sa coupe de vin, la jeune femme se dirigea au salon, puis s’installa sur le canapé. Elle prit délicatement la télécommande posée sur la petite table de verre devant elle, puis appuya sur un bouton afin de démarrer la chaine hi-fi. Diminuant graduellement le son, elle laissa la douce musique de fond envahir la pièce et lui donner une toute autre ambiance alors qu’elle terminait son breuvage. Une fois sa coupe vide, elle leva la tête vers son amie.-« Je ne vais pas tarder à filer au lit. Je suis épuisée. Tout va bien aller pour ce soir ? Tu as besoin de quelque chose ? » |
| | | Evelynn Jones
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Sam 17 Nov 2012 - 22:12 | |
| La jeune femme tentait de se reprendre alors qu’elle venait tout juste de prendre le comptoir dans les hanches que Nora se mettait à rire comme une folle. Vraiment, on ne lui permettrait jamais d’avoir un minimum de crédibilité. Surtout si la belle blonde se tenait à ses côtés : elle avait la prestance et l’attitude qui allait avec, donnant ses ordres d’un ton ferme qui ne laissait pas place à la négociation. Elle avait toujours été comme ça, alors qu’Evy avait passé sa vie à se laisser imposer des décisions. Ce n’était pas comme si elle s’était laissé marcher sur les pieds vraiment : c’était simplement que dans la plupart des cas, elle s’adaptait à son entourage, acceptant ce que les autres décidaient. Elle n’avait pas beaucoup d’ami de toute façon, la plupart du temps plutôt renfermée sur elle-même, Eleonnora étant l’une des seules exceptions. Le rire de celle-ci était contagieux, et Evelynn finit par rire de sa propre maladresse, ne s’arrêtant que lorsque sa belle amie répondit à sa question :
-« Je vais l’afficher, quelle question ! J’hésite encore entre le couloir et mon bureau. Les deux endroits manquent de décoration…. »
Le bureau lui aurait convenu, mais le couloir : hors de question. Si elle l’installait vraiment là, elle serait morte de honte. N’importe qui dans l’appartement ne pourrait faire autre chose que le voir et évidemment faire le lien entre la propriétaire des lieux et la femme sur le portrait, et ajouterait des commentaires honnêtes ou non, disant « Oh mais comme c’est beau » mais en fait pensant « Erk mais c’est affreux pourquoi c’est ici ça devrait aller dans les poubelles. » Non le couloir ce n’était pas envisageable, Evelynn refusait, toutes les fibres de son corps s’opposaient à cette décision… mais c’était Nora qui l’avait prise… et lui faire abandonner son idée n’était pas gagné du tout. Reprenant une gorgée de vin pour se donner une quelconque prestance, elle réfléchit à la meilleure façon de faire plier sa sublime colocataire… sans vraiment trouver d’autre idée que de protester véhément.
-Nora ne choisit pas le couloir déjà que je suis assez gênée comme ça, si en plus tu l’affiches à la vue de n’importe qui tu sais bien que je vais devenir rouge comme une tomate dès que n’importe qui passera pour aller à la salle de bain peu importe tu sais bien que je ne voulais même pas la sortir de chez nous et oh mon dieu non allez soit gentille pour une fois…
Elle avait prononcé son plaidoyer d’une seule respiration, s’arrêtant le temps de reprendre son souffle. S’appuyant sur le comptoir, elle regardait Nora dans les yeux, tentant de lui faire comprendre son degré de gêne face à la situation. Elle avait bien peu de chance de faire plier sa belle amie, mais elle devait s’essayer, au moins tant que l’œuvre n’était pas sur le mur. Si Nora posait le tableau sur un mur, le combat était fini. Le peu de chance qu’elle avait, c’était avant que celle-ci trouve un marteau et des clous…
Lorsqu’elle se mit à parler de la toile qu’elle ferait de son amie, la réponse de Nora lui fit plaisir et la stressa en même temps.
-« Ça, je ne compte pas te le dire. Tu verras bien le moment venu, j’ai déjà de belles idées en tête. Je me suis achetée une tenue magnifique l’autre jour, elle serait parfaite pour l’occasion. »
Une nouvelle tenue, c’était classique : la jeune femme portait rarement la même tenue deux jours de suite… ou deux jours tout court. À tous les jours qu’elle la voyait, Nora portait un ensemble différent, mais toujours magnifique, et elle en refilait toujours une bonne partie à Evelynn, les deux femmes faisant presque la même taille. Ce qui la stressait par contre, c’était que les goûts de Nora étaient extrêmement variés : lorsqu’elle parlait de nouvelles tenues, elle pouvait aussi bien parler d’un habit propre de ville très chic à quelque chose de plus glamour, quelque chose qu’elle se serait vu porter dans un cabaret Burlesque. Et lorsque sa belle amie portait ce genre de tenue, sans comprendre pourquoi, la jeune artiste avait toujours des bouffées de chaleur, elle ne se sentait plus tout à fait bien dans sa tête, et elle trouvait son amie dangereusement sexy…
-« Je n’appelle pas ça « amateur », moi. Tu es douée Evelynn, entre ça dans ta petite tête tout de suite. Tes œuvres sont magnifiques et j’en ai la preuve avec celle que je compte afficher. Sans parler de cette toile que tu dois me peindre… »
Evelynn sourit honnêtement. Elle avait bien de la difficulté à accepter les compliments des gens qui l’entouraient, mais lorsqu’il s’agissait de Nora, elle les appréciait vraiment. Surtout qu’elle savait les passer de façon plus subtile ou alors avec humour, ce qu’Evy appréciait grandement.
-Je… je suis toujours une amateur Nora… mais merci du compliment… tu ne sais pas à quel point c’est important pour moi ce que tu penses…
La brunette ne mentait pas en affirmant cela. N’ayant pas beaucoup de gens qui l’entouraient, l’opinion de Nora comptait énormément à ses yeux. Elle connaissait son amie assez pour savoir qu’elle était honnête lorsqu’elle faisait des toiles horribles, et qu’elle n’hésitait pas à lui dire. C’était ce dont elle avait besoin en fait, parce qu’elle avait du mal à accepter les compliments autant que la critique. En fait, elle avait du mal à accepter tout commentaire relatif à ses œuvres… et elle espérait être connue… une autre pensée contradictoire qui la fit sourire alors que le bruit du micro-onde la fit sortir de sa bulle, la faisant sursauter. L’art de perdre toute crédibilité, par Evelynn Jones.
Saisissant l’assiette, elle se dirigea vers le salon elle aussi, son assiette dans une main, sa coupe dans l’autre. S’installant près de Nora, elle prit une autre gorgée avant d’entamer le morceau de viande. Sans être de la grande gastronomie, ce n’était pas mauvais, quoique le micro-onde avait rendu le tout aussi caoutchouteux qu’un pneu. Elle fit un signe de tête à Nora, la bouche pleine, pour lui signifier qu’elle appréciait la musique, puis l’écouta parler avant de répondre :
-« Je ne vais pas tarder à filer au lit. Je suis épuisée. Tout va bien aller pour ce soir ? Tu as besoin de quelque chose ? »
-Euh…
Sa tête se mit à imaginer beaucoup de choses lorsqu’elle pensa à la nuit qui allait arriver, des choses qui réveillèrent même partiellement son don. Non, tout n’allait pas « bien » aller pour ce soir ! Et si un voleur entrait par la fenêtre de sa chambre, et s’il défonçait une porte ou… ou bien qu’il passait par un tunnel souterrain fraichement creusé ou n’importe quoi ! Nora était dans sa chambre mais elle n’aurait jamais le temps de se rendre à la chambre d’invité avant que quelque chose arrive. Et s’il avait une arme à feu ? Figée, la fouchette entre la table et sa bouche, elle prit quelques secondes avant de la déposer dans l’assiette pour se tourner vers Nora, un peu gênée. Elle leva ses mains jusqu’à devant son visage, les poings fermés sauf les index qu’elle appuya l’un contre l’autre, les yeux fixés sur ceux-ci.
-Et bien… Nora… je… je ne veux pas te déranger hein… c’est ta maison et merci encore de m’héberger mais… euh… je euh… ça te dérangerait de… et bien de me laisser… laisser… passer-la-nuit-avec-toi-ce-soir-je-bougerai-pas-je-le-promets-dit-oui-dit-oui ? |
| | | Eleonnora S. Davidoff
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Mar 20 Nov 2012 - 23:17 | |
| “Lately with this state I’m in I can’t help myself but spin. I wish you’d come over, send me spinning closer to you.” Eleonnora décorait son appartement avec style, reflétant ainsi sa personnalité. Tout était parfaitement rangé et nettoyé. Même si elle se trouvait être particulièrement occupée par son boulot. Parfois, ranger et nettoyer pouvait la détendre. Elle n’aimait pas voir la poussière et ne supportait pas trouver des assiettes sales trainant dans l’évier. En contradiction avec cela, elle était celle qui laissait parfois trainer ses plats avec de la nourriture sur le comptoir ou dans le réfrigérateur. Au peu de visite qu’elle recevait, elle pouvait bien se le permettre. Evelynn était bien habituée de voir son loft dans tous ses états. Elle était la seule qui avait mis les pieds dans ce domicile depuis les derniers mois. Si la jeune femme décidait d’afficher la toile dans le couloir, qui la verrait ? Bien peu de gens. Dans son bureau, il n’y aurait qu’elle pour la voir. Bien évidemment, son amie insistait pour qu’elle l’affiche dans cette pièce. Ainsi, personne pour commenter, personne pour juger. Un jour, elle devra bien être en mesure d’accepter la critique. Après tout, c’était l’une des qualités principales que devaient posséder les artistes. -« Tu as honte de ton œuvre ou quoi ? Elle est magnifique, peu importe ce que tu peux en penser. » Elle regarda le contenu de son verre, l’espace de quelques secondes, puis leva la tête vers son amie. « Finalement, je vais l’afficher dans mon bureau… Je vais garder une belle place dans le salon pour la nouvelle toile que tu feras. »La jeune femme regagna le canapé de son salon, buvant tranquillement son verre de vin. Evelynn lui confia que son avis comptait énormément à ses yeux. Ça, Eleonnora le savait. Malgré tout, cela faisait toujours plaisir à entendre. Bien qu’elle ne le disait pas à sa douce amie, c’était réciproque. Habituellement, elle ne se souciait pas de l’avis des autres. Elle faisait ce qu’elle désirait faire sans porter la moindre importance aux jugements. L’une des seules personnes dont l’opinion était primordiale à ses yeux, mis à part Evelynn, était son père. Elle faisait tout pour lui plaire, pour être à la hauteur de ses espérances. Elle ne pouvait le décevoir. On pouvait dire que d’un certain point elle ressentait quelque chose de semblable pour son amie. Elle ne voulait pas la décevoir et assumer son rôle de femme forte auprès d’elle. Qui est-ce qui était toujours là pour accourir lorsqu’elle avait des ennuis ? Qui est-ce qui lui prêtait son épaule lorsqu’elle fondait en larme ? Eleonnora. C’était toujours elle. Elle ne pouvait se permettre de flancher devant elle, de se montrer faible et sans défense. Elle devait être forte et le sera toujours. C’était une promesse qu’elle se faisait à elle-même, trinquant intérieurement pour le bonheur futur d’Evelynn, sa carrière, et même, ses amours…
Une douce musique envahissait maintenant le salon, se propageant à travers l’appartement en entier. Rien de tel pour se détendre. Cependant, la jeune femme sentait Morphée la menacer sauvagement, tentant de la faire sombre dans son monde de chimères et de doux rêves illusoires. La fatigue c’était accumulée lors de ces derniers jours à se tenir éveillé grâce aux tasses de café corsé, aux décharges d’adrénalines s’étant propagées à travers son corps en entier ravivant le moindre de ses sens. Elle avait vécu de longues et pénibles journées, mais le résultat final avait été plus que satisfaisant. Elle était fière de cette mission accomplie et savait parfaitement bien que ce ne sera pas la dernière. Pour l’instant, elle avait droit à un peu de repos afin d’être de nouveau opérationnelle pour une nouvelle aventure. Bien qu’elle adorait son travail sur le terrain, la jeune femme ne détestait pas avoir des tâches plus tranquilles, qui demandaient davantage de l’investigation, de la surveillance et non du combat où elle devait se surpasser afin de combattre un mal grandissant au sein de ce monde, de ce pays, de cette ville. Elle ne serait pas contre quelques jours dans un trou paumé à diriger d’importantes opérations. Pourra-t-elle faire cela, un jour ? Avait-elle les capacités requises pour diriger une équipe ? Elle espérait que ce soit le cas. Avec le temps et l’expérience, elle gravira les échelons du SHIELD et deviendra bien plus qu’un simple agent de terrain. Après tout, elle était encore jeune.
Terminant sa coupe de vin d’un trait, la posant par la suite sur la table basse devant le canapé, la jeune femme croisa les jambes, dévoilant ainsi une peau nue, blanchâtre, sans défaut. Puis, elle tourna la tête vers Evelynn qui mâchait tant bien que mal son morceau de viande. Le micro-onde n’était peut-être pas le choix le plus judicieux, au final. La jeune femme fera les courses demain. Ainsi, elle pourra cuisiner un délicieux repas, digne de sa douce amie. Elle aurait droit à quelque chose de succulent et bien plus appétissant que cette espèce de viande réchauffée.
Tenant à s’assurer que tout irait bien pour la nuit, Eleonnora posa directement la question à son amie. S’il y avait un problème, elle était convaincue qu’elle le lui ferait bien rapidement savoir. Ce fut d’ailleurs le cas. Timidement, Evelynn leva les yeux vers la jeune femme et lui demanda en un souffle, d’une petite voix au rapide débit, s’il était possible qu’elle passe la nuit dans sa chambre, dans son lit, ce soir. Comment dire non à une telle proposition ? L’air que prenait son amie, alors qu’elle appuyait ses index l’un contre l’autre à la manière d’un personnage de dessin animé, avec ce petit air tellement craquant qui faisait fondre son corps à tout coup, était tout simplement irrésistible. Bien évidemment, elle céda. -« Bien sûr. J’ai un lit bien assez grand pour nous deux. »Lorsqu’Evelynn sembla avoir terminé son repas, Eleonnora se leva, laissant sa coupe de vin vide sur la délicate table de verre. Elle s’éloigna d’un pas léger, gracieux, regagna sa chambre. Lorsqu’elle pénétra dans la pièce, elle retira son peignoir de satin, le jetant au pied du lit. Elle le rangera plus tard. Se glissant dans les chaudes couvertures de son grand lit, elle posa sa tête sur l’oreiller, attendant patiemment que son amie vienne la rejoindre. Après une longue et épuisante journée, elle était heureuse de s’endormir paisiblement dans les bras de celle qu’elle aimait.
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| | | Evelynn Jones
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| Sujet: Re: Panique ! (PV Eleonnora) (terminé) Mer 21 Nov 2012 - 21:11 | |
| -« Tu as honte de ton œuvre ou quoi ? Elle est magnifique, peu importe ce que tu peux en penser. Finalement, je vais l’afficher dans mon bureau… Je vais garder une belle place dans le salon pour la nouvelle toile que tu feras. »
-Nonon je n'ai pas honte euh... je... mais euh...
Elle était piégée. Si elle disait à Nora qu'elle n'avait pas honte, alors sa douce amie venait de gagner leur dilemme puisqu'elle pourrait l'afficher ou elle voulait dans la maison : après tout, si Evy n'en avait pas honte, c'est qu'elle en était fière. Et si elle disait qu'elle en avait honte, Nora lui demanderait simplement alors pourquoi elle ne l'a pas détruite ou quelque chose du genre et... elle devait admettre qu'elle aimait bien ce qu'elle avait réussi à faire avec la toile. Même si elle parlait des traits trop prononcés ou de n'importe quoi, Evelynn aimait cette toile. Ce n'était pas pour rien qu'elle ne l'avait pas simplement lancée dans les poubelles... mais malgré tout ça, à la simplement pensée que celle-ci puisse être affichée dans le salon lui donnait des frissons. Et là elle venait d'être piégée... Ce ne serait pas cette toile, mais la prochaine qui serait dans le salon... ce serait encore pire! Connaissant Nora elle ferait tout pour que ce soit fait aussi vite que possible... elle n'aurait pas le choix que d'essayer de repousser l'échéance et de le faire aussi tard que possible, ce qui avec la belle blonde était assez ardu.
-La prochaine ira dans le salon alors...
Evy savait bien que sa belle amie avait toujours le dernier mot... et devrait vivre avec. Finissant rapidement son morceau de viande, elle prit la peine malgré l'heure tardive d'aller rincer son assiette, sentant elle aussi le sommeil arriver à grand pas. Était-ce le verre de vin qui lui faisait cet effet? La brunette ne tenait pas bien l'alcool après tout, mais ça n'aidait en rien. Retournant vers le salon, elle saisit sa coupe en la regardant pendant un court instant avant de la terminer d'un seul coup, appréciant le goût fruité du breuvage. Elle retourna s'asseoir près de Nora, contente quand même que tout ce soit « bien » passé lors de cette soirée : après tout, en retournant à son appartement, elle n'avait pas croisé le voleur et la pire chose qui soit arrivé était que son amie avait mis la main sur une toile qu'elle gardait depuis un moment.
Alors que la musique envahissait doucement l'appartement, Nora l'interrogea sur la nuit à venir et si elle avait besoin de quelque chose. Evy avait répondu honnêtement, même si elle était un peu gênée de poser la question ainsi. Après tout, il était déjà arrivé que les deux femmes dorment dans le même lit, mais très peu souvent, et c'était la plupart du temps elle qui était en panique et qui demandait un peu de réconfort à la belle blonde. C'était ainsi depuis qu'ils s'étaient rencontrés, en fait, ça avait littéralement débuté ainsi. Et là ça recommençait... Evelynn ne pouvait pas dire qu'elle était contre...
-« Bien sûr. J’ai un lit bien assez grand pour nous deux. »
Evelynn sourit, heureuse de l'entendre dire que ça ne la dérangeait pas. Nora ne cachait pas beaucoup de chose : ce qu'elle pensait, elle le disait, et ça avait toujours été ainsi. Si elle lui disait que son lit était assez grand pour eux, c'est qu'elle le pensait tout simplement. Une fois sa coupe terminée, Evy se rendit à la cuisine pour déposer sa coupe sur le comptoir, son visage exprimant désormais le plaisir. Elle fit même un pas en sautillant sur son trajet. Elle se sentait rassurée lorsqu'elle était près de la belle blonde, ça n'avait pas changé depuis les années.
Alors qu'elle se retourna vers sa belle amie, elle la vit partir vers sa chambre, se demandant si elle pourrait lui demander ce genre de faveur plus souvent. Elle n'avait jamais été mal à l'aise avec Nora après tout, excepté lors qu'elle la complimentait ou qu'elle portait des tenues très... particulières, mais de dormir dans ses bras... elle s'était toujours senti bien. Cela arrivait quelques fois chaque années, que ce soit pour une raison idiote du genre « le mec est un salaud » ou quelque chose de plus sérieux comme « mes œuvres sont refusées encore... ». Eleonnora l'avait toujours rassurée, même lorsqu'elle ne croyait plus en son talent ou que quelque chose de sérieux la perturbait. C'était ainsi... Elle semblait avoir tant de force et de charisme... est-ce que les choses étaient si différentes lorsqu'on a confiance en soi? Peut-être... Elle ne le saurait sans doute jamais. Marchant doucement jusqu'à la chambre de son amie, elle ferma sur le chemin la chaîne hi-fi, coupant brusquement la musique, et poussa la porte pour entrer doucement. La belle blonde était déjà au lit et, refermant la lumière, Evelynn se fit un plaisir de venir la rejoindre, glissant doucement un bras sur son ventre, sa tête appuyé sur son épaule. Bien installée, elle murmura doucement :
-Merci Nora... Et bonne nuit...
Avant de s'endormir paisiblement... |
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