X-Men : Sentinel Project
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 Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]

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Erïka M. Davidoff
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MessageSujet: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Jeu 5 Avr 2012 - 18:03

« I wanted you to know,
I love the way you live.
I wanna hold you high,
And steal your pain away. »

Les cours venaient de toucher à leur fin pour Erïka. L’adolescente avait passé la moitié de son cours à griffonner dans un petit cahier, attendant impatiemment que sa professeure de français autorise la classe à quitter leurs pupitres afin de vaquer à leurs occupations respectives. La mutante, elle, savait déjà ce qu’elle allait faire de ses prochaines heures et ce n’était certainement pas les devoirs qu’elle avait jeté négligemment dans son sac. Montant en vitesse les escaliers menant au second étage, Erïka avançait d’un pas rapide en direction de sa prochaine destination. Elle n’allait pas retrouver sa chambre, comme cela aurait pu être le cas en temps normal, mais plutôt celle de Will.

L’adolescente avait cette fâcheuse tendance d’énoncer un peu trop agressivement qu’elle désirait paix et tranquillité aux personnes osant lui adresser la moindre parole alors qu’elle ne souhaitait que la solitude. Elle n’était pas stupide et savait reconnaitre une personne cherchant à s’éloigner des autres. C’était le cas de Will. Habituée à son caractère enjoué et son grand positivisme, elle remarqua bien rapidement son changement d’attitude. Elle eut beau repenser, encore et encore, à ce qui avait pu le rendre ainsi, mais elle ne trouva de réponse. La jeune fille avait consentit à le laisser respirer, en profitant pour venir à bout de la pile de travaux scolaires qu’elle avait eu à remettre ces derniers jours. Si l’homme désirait une personne à qui se confier, il pouvait cogner à sa porte à n’importe quelle heure de la journée. Cependant, il ne l’avait jamais fait. Erïka avait laissé passer une semaine, pratiquement deux, mais elle n’avait pas revu Will, ne serait-ce que de brèves secondes dans les interminables couloirs du manoir. Elle avait questionné Amy à quelques reprises et cette dernière lui expliquait qu’il restait enfermé dans sa chambre, rien de plus. C’était pourquoi l’adolescente décida de retrouver son ami à cet endroit précis, qu’il accepte ou non sa présence.

S’arrêtant devant la chambre de son ami, la russe ferma les yeux, et tenta d’utiliser son pouvoir afin d’entendre de l’autre côté de la porte. Elle se concentra sur sa respiration, puis sur ce qui l’entourait. Cependant, elle n’arrivait pas à isoler le bruit de la pièce, devant elle, des autres sons lui parvenant. Rouvrant les yeux, elle abandonna, décidant de manifester sa présence en cognant contre la porte de bois. Aucune réponse. Connue pour sa patience légendaire, l’adolescente ne tarda pas à donner de nouveaux coups. Elle espérait seulement que son ami soit présent.

La porte ne s'ouvrit toujours pas et Erïka perdait patience. Elle n’avait guère envie de courir dans tout le manoir afin de le retrouver. Jouant avec la poignée, la jeune fille réalisa que la porte était déverrouillée et en profita pour entrer dans la chambre avant de refermer la porte derrière elle. Ayant eu bien des problèmes ainsi que des tourmentes, l’adolescente était bien placée pour savoir ce que c’était que d’être renfermée sur elle-même, seule, n’osant pas quémander de l’aide à qui que ce soit. Si c’était le cas de Will, elle désirait être là afin de lui redonner le sourire. Entrant dans la chambre, comme à son habitude, lâchant un bref « Salut », la mutante laissa tomber son sac au pied du lit avant de retirer ses chaussures et s’installer sur le matelas, les jambes en tailleur. Au diable, la politesse, elle ne se souciait pas de cela en ce moment.


-« Tu t’es réincarné en marmotte ou quoi ? »

Bon… Ce n’était peut-être pas dis avec beaucoup de tact et de compréhension, mais on reconnaissait bien là cette chère Erïka. Elle se révélait peut-être plus sympathique en compagnie de Will, mais il lui arrivait tout de même de sortir des répliques loin d’être empreintes d’empathie. Devant le bref silence du rouquin, qu’elle trouvait bien trop pesant à son goût, la jeune fille reprit la parole.

-« Quelque chose ne va pas ? »

Elle connaissait déjà la réponse, mais souhaitait que cette simple question incite Will à s’adresser à elle. Déterminée, Erïka ne quittera pas cette chambre tant qu’elle n’aura pas fait tout ce qui était en son pouvoir afin de soulager son ami de sa douleur. Il ne pouvait pas lui cacher cela, elle voyait bien que quelque chose clochait. Après tout, Alexïs, son frère, dissimulait ses blessures derrière un faux sourire en permanence et elle avait appris à distinguer ce qui était sincère de ce qui ne l’était pas. Pour la mutante, Will était comme un frère pour qui elle était prête à tout. Elle avait encore beaucoup à apprendre sur lui, mais en savait suffisamment pour savoir que quelque chose n’allait pas, que ce soit par ses paroles ou bien son comportement. Il ne pouvait rien cacher à la reine de la vérité, mais pouvait toujours se taire. Osera-t-il se confier ?
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William McKellen
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Jeu 5 Avr 2012 - 18:52

Les jours passaient et tous se ressemblaient, sans exception. Depuis qu'il était rentré à l'Institut avec Emma, William n'était plus le même. Ayant longuement hésiter à ne pas revenir, la Reine Blanche avait fini par le convaincre de rejoindre les siens, au manoir. Ce n'est pas qu'il ne voulait plus les voir, bien au contraire, mais il ne désirait pas les impliquer dans le drame qui était le sien. Will aimait appaiser la souffrance des autres, mais quand il s'agissait de la sienne, c'était tout l'inverse, ne voulant en aucun cas la partager. Il estimait que c'était à lui de se débrouiller et de trouver la force de tourner la page. Il avait bien réussi jusqu'à présent, pourquoi cette fois-ci serait différente ? Et pourtant, elle l'était, différente. Il ne s'agissait pas simplement d'un problème sans conséquences. Ce n'était pas tous les jours qu'on était victime d'une tentative de meurtre. Ce n'était pas non plus tous les jours que l'on tuait un membre de sa famille, volontairement ou non.

S'il avait accepté d'en parler à Emma, c'était bien parce qu'elle s'était d'abord confiée à lui, lui révélant certains détails de sa vie qui le faisait se reconnaitre en elle. Ils avaient partagés les mêmes choses, certes à un degré différent, mais ils se comprennaient. Elle ne le jugeait pas, elle lui demandait juste de rentrer et de passer au dessus de tout ça. C'était bien ce qu'il comptait faire. Mais c'était bien plus difficile qu'il ne l'aurait cru. Même s'il n'avait fait que se défendre, il n'arrivait pas à se pardonner pour l'acte qu'il avait commis. C'était une preuve de faiblesse, une preuve que son pouvoir n'était pas tout à fait sous son contrôle, une preuve qu'il était dangereux. Pourtant malgré ça, Emma n'avait pas l'air de l'avoir vu sous cet angle là. Pour elle, il avait été victime de la peur et de l'ignorance des gens face aux mutants. Ca avait l'air si simple dit comme ça... Mais il n'en était rien.

Maintenant qu'il était rentré à l'Institut, il avait bien entendu retrouvé Amy, inquiète de sa disparition et de son état de santé. Will n'avait fait que la serrer contre lui mais lui avait à peine dit quelques mots. A vrai dire, il ne savait pas quoi lui dire. Il ne voulait pas lui mentir mais il avait peur de sa réaction. Et s'il y avait bien un avis, un jugement qui importait plus que n'importe quel autre, c'était bien le sien. Elle pour qui la famille était si importante, risquait de le voir comme un monstre. Bien sûr, il supposait qu'elle ne ferait jamais ça, ce n'était pas du tout son genre. Mais malgré tout, un sentiment de crainte continuait de l'habiter, lui rappelant sans cesse que le doute était toujours là. Le rouquin ne voulait pas voir le visage déçu ou faché de l'italienne, c'était trop lui demander. Du coup, il restait évasif et lui signifia qu'il lui en parlerait... mais pas tout de suite. Amy était compréhensive et n'insista pas, mais elle était inquiète, cela se voyait. Et cela renforçait le sentiment de malaise de William.

Resté depuis des jours enfermé dans leur chambre, le mutant ne bougeait quasiment pas du lit. Il n'avait pas envie de voir qui que ce soit, ayant l'impression que les gens le jugeaient simplement en le regardant alors qu'ils n'avaient aucune idée de la situation. Deviendrait-il paranoïaque ? Il préférait rester seul ou en compagnie d'Amy, repassant en boucle mentalement les événements tragiques et les paroles d'Emma. Comment faire pour que tout redevienne à la normale ? C'était impossible, trop de choses avaient changées.

Question changement, il y en avait pas mal, et pas que mentalement. Le garçon s'était renfermé sur lui-même et ne parlait quasiment plus, n'affichant plus de sourires. Physiquement, on remarquait également un changement. Le coup qu'il avait reçu à l'arrière de la tête lui laissait une belle cicatrice et on la remarquait d'autant plus facilement à cause du manque de cheveux à cet endroit, coupés par l'infirmière qui l'avait soigné. Entre temps, ils avaient légèrement repoussés, mais pas de là à masquer la blessure. C'était une des raisons pour lesquelles il ne sortait pas, n'ayant pas envie que des gens lui demandent ce qui lui était arrivé. Amy lui avait fournis un bandana afin de dissimuler le trou dessous, faisant ainsi taire les curieux, mais Will n'était pas convaincu de l'utilitée de la chose. De toute façon, il n'avait pas envie de sortir. Du coup, le bandana reposait sur la table de nuit en attendant de servir un jour. Autre détail physique notable, le borgne ne s'était pas rasé depuis qu'il était revenu, se laissant aller, n'ayant plus goût à rien pour le moment, pas même à prendre soin de lui. Si des bains chauds lui faisait du bien, il ne voyait pas l'utilitée de se raser. Résultat, il commençait à avoir une bonne barbe, ce qui lui donnait un sacré coup de vieux.

Allongé sur le côté, Will fixait le mur d'un air absent. Il était seul, Amy étant allée prendre l'air. Des coups résonnèrent sur la porte, faisant sursauter le rouquin. Il se redressa assis et regarda la porte comme si le diable en personne allait entrer. Ce n'était forcément pas Amy, elle n'aurait jamais frappé. Qui d'autre ? Qui voulait le voir ? Pourquoi ? Instinctivement, sa peur lui disait de ne pas bouger et de faire le mort. Ainsi, la personne partirait comme elle était venue et tout finirait bien. Il n'avait rien à craindre à l'intérieur du manoir mais pourtant, il avait peur de tout ce qui était inattendu. D'autres coups, auxquels il ne répondit pas. Finalement, la porte s'ouvrit, le faisant sursauter de plus belle. Mais ce ne fut pas le diable qui débarqua. Il s'agissait d'Erïka qui s'invita, faisant comme chez elle. Elle le salua et s'installa sur le lit comme si de rien n'était. Sur le coup, le mutant avait reculé un peu mais il était rassuré de voir qu'il ne s'agissait que de la russe. Celle-ci lui demanda alors s'il s'était réincarné en marmotte, façon à elle de lui dire qu'elle ne l'avait pas vu depuis longtemps et également de lui signifier par là qu'il lui avait peut-être manqué. Si en temps normal, le rouquin aurait rit à cette phrase, là il n'en fit rien, restant silencieux et sans expression. Il ne savait pas quoi lui dire, se contentant de baisser les yeux comme s'il avait fait une bêtise.

Devant un tel silence, Erïka enchaina, lui demandant cette fois ce qui n'allait pas. Fixant toujours le matelas, Will pesa le pour et le contre. Il n'avait rien dit à Amy, pourquoi dirait-il quelque chose à Erïka. Peut-être parce que justement, elle n'était pas l'italienne ? Même si la russe était très importante pour lui, son jugement lui était moins pesant que celui de sa petite amie. Une fois déjà, il lui avait confié sans vraiment le vouloir avoir tué un homme et elle avait plutôt bien réagit, étrangement. Le ferait-elle cette fois-ci ? Elle qui cherchait son père, comprendrait-elle que lui ai tué le sien ? C'était encore trop tôt pour le dire
.

"Hmm... Je... J'ai connu mieux." répondit-il finalement, restant évasif "J'ai... mal à la tête. L'infirmière a dit qu'ça durerait encore une semaine ou deux... J"voulais pas t'inquiéter..."
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Jeu 5 Avr 2012 - 19:39

En entrant dans la pièce, la première chose qu’Erïka remarqua fut l’air apeuré de Will. Si son absence de joie et de bonne humeur inquiétait l’adolescente, elle l’était d’autant plus, à présent. Craignait-il qu’une tierce personne entre dans la pièce afin de lui faire du mal ? De quoi pouvait-il bien avoir peur ? Trop de questions, bien peu de réponses. Le rouquin n’était pas en bon état, que ce soit physiquement ou bien psychologiquement. Il n’y avait qu’à voir cette barbe négligée qui avait poussé avec les journées et lui donnait l’air d’un vieil homme abandonné sur une île déserte, sans parler de sa chevelure éparse où une mèche manquait à l’appel, révélant une blessure n’étant pas présente, quelques semaines plus tôt. La situation n’était pas à prendre à la légère. Erïka sera-t-elle en mesure de prendre soin de son ami, de le réconforter et de faire disparaitre cette peur luisant dans son œil émeraude ?

Si le rouquin n’avait pas répondu à sa première question, ce qui ne l’étonna pas au final, il répondit évasivement à la seconde. Visiblement, il ne désirait pas parler de ce qui s’était produit pour qu’il se retrouve dans un tel état. Avait-elle besoin d’insister légèrement afin qu’il parle ou refusait-il toute forme de conversation sur le sujet ? L’adolescente ne put s’empêcher de noter à quel point son comportement lui rappelait le sien. Ainsi, elle espérait pouvoir le faire parler en se basant sur sa propre attitude, son propre fonctionnement. Sinon, elle craignait de ne pas arriver à quoi que ce soit de positif.


-"Hmm... Je... J'ai connu mieux. J'ai... mal à la tête. L'infirmière a dit qu'ça durerait encore une semaine ou deux... J"voulais pas t'inquiéter..."

-« M’inquiéter ? Imbécile, je m’inquiète depuis des jours et des jours ! Tu aurais pu venir me voir, tu sais que je serais toujours là pour toi. »

Changeant de position, posant ses genoux sur le matelas, la jeune fille s’approcha lentement de Will et le serra dans ses bras avec une force qui démontrait la puissance de son inquiétude. Elle resta ainsi un bon moment, refusant de relâcher le rouquin. S’il lui fallait une étreinte afin de savoir qu’elle était là, près de lui, souhaitant lui venir en aide, elle était prête à lui démontrer de l’affection, bien que cela ne fasse pas partie de ses habitudes.

-« Tu ressembles à un vieux clochard avec cette barbe » murmura-t-elle doucement. Ce n’était peut-être pas le moment de critiquer son apparence physique, mais c’était bien plus fort qu’elle.

Laissant finalement son ami respirer, Erïka s’installa à côté de lui, assise. Elle se doutait que la conversation ne serait pas simple. Aussi, décida-t-elle de se rendre immédiatement dans le vif du sujet, ne se contentant pas de la réponse qu’elle avait reçue de la part de l’homme. Il n’allait pas se débarrasser d’elle si facilement.


-« Les maux de tête, je connais. J’ai de l’aspirine si tu veux. C’est ta blessure à la tête qui te fait souffrir ? Ne tente pas de me cacher ça, je finirais par le savoir un jour ou l’autre. Alors, dis-moi ce qui ne va pas. Qu’est-ce qui s’est passé ? »

Attrapant un oreiller afin de le poser derrière son dos et d’avoir un appui plus confortable, l’adolescente croisa les bras et attendit une réponse de la part de Will. Elle était à la fois inquiète et curieuse. Ce n’était pas normal de voir le rouquin dans un tel état. Pourtant, s’il s’était passé quelque chose avec Amy, la jeune fille en aurait entendu parler, non ? Contrairement à l’homme qui avait pour habitude de ne pas brusquer l’adolescente, cette dernière ne se gênait pas pour le bousculer un peu et le faire réagir, cherchant à obtenir des réponses sur les tourments l’habitant.


Dernière édition par Erïka M. Davidoff le Lun 3 Déc 2012 - 19:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Jeu 5 Avr 2012 - 21:05

Aux yeux du rouquin, tout le monde était devenu un ennemi potentiel. Son propre père avait esssayé de le tuer. Pourquoi pas les autres ? Même s'il n'entretenait pas les mêmes relations avec sa famille qu'avec ses amis, quelque chose à l'intérieur de Will lui criait de se méfier, de ne faire confiance à personne et de les éviter. Pourtant, il savait qu'il pouvait croire en certaines personnes, convaincu qu'elles ne lui feraient jamais de mal. Sa confiance, il l'avait accordé à Emma qui lui avait purement sauvé la vie. S'il était resté ainsi dans la rue, probablement serait-il mort, que ce soit d'hémoragie ou de froid. D'ailleurs, ayant été affaiblit par la perte de sang et la température extérieure, le mutant avait été malade une bonne semaine. Entre la fièvre et les maux de têtes, il n'avait pas quitté son lit, étant aux petits soins d'Amy. Mais même une fois sur pieds, il ne changea pas son habitude et resta prostré sur son lit, attendant quelque chose qu'il ignorait lui même. Rien ne semblait le motiver suffisament pour le faire sortir de son état larvaire. Il faisait peine à voir.

Seul problème : si il évitait les autres, il n'avait pas prévu que les autres viendraient à lui. Pourtant, c'est ce que venait de faire Erïka sans lui demander son avis, s'imposant comme elle savait si bien le faire. Malgré tout, il savait que ce n'était pas dans les habitudes de la russe de venir chercher la compagnie des autres. Encore que pour eux, c'était différent, ils étaient amis. La présence de la jeune femme ne le surprenait pas tant que ça. Il n'avait pas donné signe de vie depuis des jours et ce n'était clairement pas son genre. Il était également possible qu'Amy lui en ait parlé, elles étaient amies aussi après tout. Erïka entama la conversation comme un reproche même si cela sonnait plutôt comme une tentative d'humour. On pouvait certifier une chose : elle s'était inquiétée. Pourtant, cela ne sauta pas aux yeux du mutant, s'imaginant qu'elle pourrait très bien se passer de lui pendant longtemps. A vrai dire, il ne s'agissait pas de cela. Les gens s'inquiètent pour leurs amis, non ? Seulement sur le coup, Will avait oublié qu'il avait des amis.

Puisqu'elle lui parlait, mieux valait lui répondre. A force de rester muet pendant longtemps, Will baffouilla, cherchant ses mots comme s'il avait oublié comment faire pour dialoguer. Si le rouquin n'avait pas pris la peine d'avertir qui que ce soit sur son état de santé, c'était parce qu'il ne voulait mêler personne à cette histoire, pas même ses amis les plus chers. Se considérant comme un criminel, il se voyait mal faire comme si de rien n'était et continuer à leur faire croire qu'il était un gentil garçon. Il savait que s'il se montrait, les autres allaient fatalement s'inquiéter. MAis il n'avait pas pensé au simple fait qu'en disparaissant de la sorte... cela provoquerait le même effet. L'adolescente ne se gêna pas pour le lui signifier, lui criant presque dessus qu'il était bien évident qu'elle s'inquiétait et ce depuis plusieurs jours. Will se sentit davantage coupable, n'ayant voulu fâcher personne. Oui, il savait qu'il pouvait compter sur Erïka, qu'il pouvait lui parler... mais de là à lui parler de ça, il ne savait pas. Ce n'était pas qu'il ne lui faisait pas confiance mais il craignait sa réaction
.

"... Je sais... Mais..." commença t-il sans trop savoir lui même ce qu'il voulait dire

La jeune femme se rapprocha de lui lentement, ce qui était une bonne chose. Will la regarda se déplacer non sans une certaine méfiance instinctive bien qu'au fond il savait très bien qu'il ne craignait rien. Lorsqu'elle le serra contre elle, le rouquin sentit tous ses muscles se tendre comme s'il venait de se prendre un coup. En fait, le contact avec quelqu'un d'autre l'effrayait, lui rappelant celui de son père qui essayait de l'étrangler, assis sur lui. Il resta comme pétrifié quelques instants, sa respiration et les battements de son coeur s'accélérant. Oui, il avait peur. Puis, en sentant la chaleur de la russe, il se détendit un peu. C'était affectueux et non agressif et il sentait bien la différence. Finalement, il passa lentement ses bras autour d'elle et la serra fortement contre lui, comme s'il avait peur qu'elle disparaisse, posant sa tête contre la sienne.


"... Excuse moi, Rika..." dit-il enfin dans un souffle

Peu après, son amie lui fit remarquer sa similitude avec un clochard à cause de sa barbe. Elle n'avait sûrement pas tort, il l'ignorait, n'osant pas se regarder dans le miroir
.

"C'est c'que j'étais, un clochard... non... ?" fit-il remarquer à mi voix

Puis, Erïka le lâcha mais resta assise non loin de lui. Will fixait toujours le matelas sans oser la regarder dans les yeux. Il ne savait juste pas quoi lui dire, hésitant sur la marche à suivre. Il savait que ce moment viendrait mais il n'avait rien prévu à répondre. Il était complétement perdu. Finalement, la russe lui proposa de l'aspirine pour son mal de tête, lui faisant remarquer qu'elle avait vu la blessure sur son crâne et supposait que c'était lié à ça. Elle insista de plus belle pour savoir ce qu'il s'était passé. Connaissant la jeune femme, il était quasiment sûr qu'elle ne lâcherait pas l'affaire, squattant le lit jusqu'à ce qu'il dise enfin de quoi il retournait. Will n'avait pas envie de lui pourrir sa journée et de toute façon, il devait se rendre à l'évidence : plus vite elle le saurait, plus vite il se sentirait libéré. Dans la théorie, cela semblait facile, mais dans la pratique, ça l'était beaucoup moins
.

"J'suis pas venu te voir parce que j'avais peur... J'veux mêler personne à ça... J'savais plus où j'en étais vraiment... J'sais toujours pas en fait..." commença t-il à expliquer en soupirant, se passant une main sur le visage "Et oui... si j'ai mal à la tête, c'est à cause de ma blessure... C'était censé être un coup mortel... alors ma tête a moyennement appréciée... J'ai l'impression qu'elle avait... éclatée en morceaux... Ca fait un mal de chien..." ajouta t-il en effleurant la blessure du bout des doigts avant de grimacer "C'est... J'ai failli m'faire buter, c'est tout." répondit-il finalement sans rien ajouter, ne précisant rien à part ces maigres éléments
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Jeu 5 Avr 2012 - 21:59

Erïka ferma les yeux un bref instant, alors qu’elle serrait Will dans ses bras. Il était légèrement tendu et n’accueillait pas cette étreinte comme elle l’espérait. Habituellement, il était heureux ou, du moins, répondait chaleureusement, mais pas cette fois. Ce contact humain semblait bien mal venu, mais la jeune fille ne le laissa pas tranquille pour autant. Ouvrant les yeux, elle sentit les mains de son ami se poser sur son dos, sa tête cogner légèrement la sienne. Cette fois-ci, elle sentit la douleur de Will, sa tristesse s’exprimant à côté de cette forte étreinte. Alors qu’il s’excusait de l’avoir inquiéter, la jeune fille passait sa main derrière la tête du rouquin, caressant sa chevelure dans un geste réconfortant. Elle comprenait son désir de solitude, ce mal-être ancré en lui, ce refus d’un quelconque contact avec autrui. Lui faisant remarquer qu’il avait l’air d’un clodo avec la barbe qu’il portait – et ne lui allait pas du tout – le jeune homme ne tarda pas à répliquer. Cependant, elle ne put y percevoir ce ton blagueur qu’il adoptait habituellement.

-"C'est c'que j'étais, un clochard... non... ?"

-« Je dirais que tu étais plutôt un jeune homme qui n’avait rien demandé à la vie et qui s’est retrouvé dans cette jungle urbaine. Contrairement à bien des gens, tu t’es battu pour une vie meilleure, pour avoir ce que tu mérites. »

La jeune fille relâcha son étreinte, s’installant aux côtés de Will. Elle le questionna et lui laissa le temps de répondre, prenant son mal en patience. Elle lui proposa de l’aspirine et parcourra le lit, jusqu’au bout, où elle attrapa son sac et en tira un petit pot bien refermé. Si l’homme désirait des médicaments, elle en avait toujours sous la main. L’aspirine qu’elle consommait était puissante et peinait parfois à faire effet. Sur son ami, l’effet sera quasi instantané et son mal de crâne disparaitra bien rapidement. Se tournant pour faire face au rouquin, ce dernier pris finalement la parole. Cependant, ses paroles furent bien loin de faire disparaitre l’inquiétude de la jeune fille, mais la renforça.

-"J'suis pas venu te voir parce que j'avais peur... J'veux mêler personne à ça... J'savais plus où j'en étais vraiment... J'sais toujours pas en fait. Et oui... si j'ai mal à la tête, c'est à cause de ma blessure... C'était censé être un coup mortel... alors ma tête a moyennement appréciée... J'ai l'impression qu'elle avait... éclatée en morceaux... Ça fait un mal de chien… C'est... J'ai failli m'faire buter, c'est tout."

Le poing d’Erïka se referma violement sur le pauvre petit pot d’aspirine qui n’avait rien demandé de tel. Du genre impulsif, elle serait prête à buter la première personne venue dans le bus de faire passer son énervement. Cependant, il valait mieux que sa colère soit dirigée vers la bonne personne. Quelqu’un avait tenté d’assassiner son meilleur ami, celui qu’elle considérait comme un frère. Un peu plus et il aurait pu y rester ! L’adolescente en avait vu des meurtres et n’avait pu réagir. Encore aujourd’hui, la mort d’une personne parfaitement inconnue l’indifférait tant s’était devenu banal dans cette société. Cependant, toucher à une personne qui lui était cher pouvait se révéler mortel. Elle n’avait pas peur de se battre ni même de se salir les mains. Qui était le coupable ? Qui avait osé intenter à la vie de son précieux frère ? Will ne lui avait pas révélé l’identité de son agresseur. Savait-il qu’elle allait s’énerver ? Se doutait-il qu’elle tentera de le retrouver afin de lui donner leçon de sa vie ? Bien que l’homme sache se battre et que cela ne la concernait pas, Erïka n’allait pas se gêner et entrer dans le conflit, quitte à être blessée à son tour. Pas question de laisser passer une telle chose ! Fermant les yeux, elle prit une grande respiration avant de les rouvrir. Son si joli regard azuré jetait à présent des éclairs n’étant destinés qu’à l’agresseur de son ami. De nombreuses questions firent leur apparition dans l’esprit de l’adolescente et elle comptait bien obtenir des réponses. Par contre, son ton doux et calme avait laissé place à une grande froideur, teinté de colère et d’inquiétude.

-« Mêler personne !?! Tu es passé à peu de te faire buter par un putin de connard je te signal ! Tu… tu aurais pu y rester ! Il devrait payer pour ce qu’il a fait ce bel enfoiré ! Qu’est-ce qu’on aurait fait sans toi, dis-moi, hein ?! Tu crois qu’Amy s’en serait remise si tu étais… mort ? Et moi… t’es comme un frère, j’ai passé près d’en perdre un de nombreuses fois, je ne peux pas accepter qu’on a tenté de te retirer la vie… je ne peux pas imaginer que quelqu’un ait osé s’en prendre à toi… »

Émotive, la jeune fille fit une courte pause afin de se calmer. Combien de fois Alexïs était passé près de la mort alors qu’il se faisait battre à mort, dans cette secte maudite ? Il aurait pu y rester et, par miracle, il avait survécu. Elle ne voulait pas le perdre, elle ne pourrait jamais s’en remettre. Elle-même était passée proche de la mort, alors que sa propre mère avait tenté de la kidnappée. Cependant, elle n’avait rien dit, ne s’étant confiée qu’à Emma ainsi qu’au professeur Xavier. Comme elle, Will s’était tue. Par contre, cela se voyait très bien chez le rouquin que quelque chose clochait. Si personne n’était venu la voir pour la confronter sur ce triste événement pour finalement lui dire « nous allons en finir avec ces personnes qui te font du mal », elle pouvait le faire pour Will. Se débarrasser de cette personne qui avait osé le blessé gravement. Légèrement calmée, l’adolescente reprit sur un ton plus posé, délaissant le pot d’aspirine qui roula sur les couvertures.

-« Qui est le connard qui a osé faire ça ? Pourquoi s’en prendre à toi ? »


Elle leva les yeux vers Will, cherchant son regard. Puis, se rapprochant de lui, elle ne fit que s’assoir sur le bord du matelas, à ses côtés. Hésitant à poser sa main sur son bras en signe de support, elle garda les mains jointes, tentant de ne pas céder à la tentation d’attraper son arme et de défoncer le crâne de la personne qui avait tenté de lui retirer l’une des personnes les plus précieuses à ses yeux. Elle semblait peut-être égoïste, mais s’en fichait. Elle refusait que qui que ce soit fasse du mal à son frère et était prête à tout faire afin de faire payer cette personne. Fixant le bracelet qu’il lui avait offert quelques semaines plus tôt, une vague de nostalgie envahis l’adolescente qui repensa aux bons moments passé avec Will. Redeviendra-t-il celui qu’elle avait connu ou deviendra-t-il un être froid comme la glace, rejetant la présence des autres à ses côtés ?

-« Tu ne dois pas avoir peur, tu sais que tu peux tout me dire. Je ne te jugerais jamais. Tu resteras toujours la même personne, à mes yeux. »
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Ven 6 Avr 2012 - 1:11

S'il avait ressentit le geste d'Erïka comme une agression en premier lieu, désormais Will s'était détendu légèrement et savourait l'étreinte plus calmement. Cela lui faisait du bien d'avoir une présence, une chaleur qui lui prouvait qu'il n'était pas seul. Bien sûr, Amy lui apportait déjà tout ça mais venant d'une autre personne, c'était différent. Cela le rassurait de voir qu'il avait des gens sur qui compter, que tout le monde ne désirait pas sa peau. Il le savait, ce n'était pas nouveau, mais depuis que son père l'avait trompé, lui faisant croire qu'il ne lui voulait que du bien avant d'essayer de le tuer, Will se méfiait, c'était devenu instinctif. En tout cas, pour le moment.

Blaguer était naturel chez le jeune homme. Il ne pouvait s'empêcher de toujours répliquer en taquinant les autres ou en s'amusant d'une situation. Sauf que là, il ne voyait rien de drôle dans les divers sujets qu'ils pouvaient aborder. Oh, il y avait toujours moyen de détourner les paroles et de les interprêter différemment pour les faire devenir drôle, mais là, ça ne venait pas. Même un sourire peinait à apparaitre sur le visage du rouquin. Il conservait la même expression mi effrayée mi coupable. Il n'avait pas mal pris la remarque d'Erïka à propos de sa barbe. Après tout, elle n'avait pas tort, il s'était laissé aller et n'avait rien fait pour conserver son apparence normale. Lui qui avait un visage presque enfantin parfois, voilà qu'on aurait dit que les années lui pesaient sur les épaules soudainement. Il n'était pourtant pas si vieux que ça. Il répliqua donc qu'après tout, il l'avait été clochard, même s'il ne s'était jamais considéré ainsi. Sans-abri ou vagabond à la limite mais pas clochard. Il n'avait jamais rien demandé à personne, se débrouillant comme il le pouvait pour s'en sortir malgré la rudesse de la vie de rue. C'est exactement ce que lui fit remarquer l'adolescente. Elle avait raison, il s'était battu pour s'en sortir, pour avoir une nouvelle vie. Et c'était maintenant chose faite, il l'avait cette nouvelle vie. Tout n'était pas aussi rose qu'il l'avait imaginé, mais qui aurait pu prévoir ? Il avait la chance de pouvoir aller de l'avant, il ne fallait pas qu'il laisse tomber
.

"J'sais pas si j'le mérite... mais j'continuerai d'me battre..." fit-il doucement, comme une promesse qu'il se faisait à lui-même

L'étreinte de la jeune femme était agréable finalement, elle le rassurait. De par ce geste, il fut intimement convaincu qu'elle disait vrai lorsqu'elle certifiait être là pour lui et qu'il pouvait compter sur elle. La chaleur de son acte en témoignait, il n'avait pas à en douter. Il la laissa cependant s'éloigner un peu, ne cherchant pas à la maintenir près de lui. Il savait qu'elle n'était pas friante de ce genre de choses et ne lui en tint pas rigueur, elle avait déjà fait beaucoup. Elle voulu en faire davantage en lui proposant de quoi calmer son mal de tête. Des médicaments il en avait pris les premiers jours, lorsqu'il était malade, puis il avait arrêté, même lorsque sa tête le faisait souffrir. Inconsciemment, il ne voulait pas oublier cette douleur qui lui rappelait sans cesse que même notre propre famille peut nous trahir. Il accepta cependant l'offre de la russe concernant l'aspirine. Après tout, cela lui permettrait d'avoir les idées plus ou moins claires si celle-ci désirait parler. La blessure de son crâne le lançait encore malgré le temps qui s'était écoulé depuis le choc.

Tandis qu'Erïka revenait vers lui pour lui apporter le tube d'aspirine, Will en profita pour expliquer plus ou moins précisemment ce qui l'avait conduit à changer autant d'attitude. Il ne souhaitait pas lui mentir mais de là à lui révéler toute la vérité, il y avait un monde. Jugeant que de toute façon, cela se devinait aisément de par sa blessure, il décida de lui révéler qu'il avait été victime d'une tentative de meurtre. Ce n'était qu'une infime partie de l'histoire, mais cela expliquait déjà bien des choses, comme son attitude craintive. Alors qu'il venait de terminer ses explications pour le moins évasives, il vit sans mal la main de la jeune femme se crisper sur le tube qu'elle tenait. Si l'objet avait été mou et non dur, il aurait probablement été écrasé voire broyé. Instinctivement, il releva les yeux vers elle pour capter son regard et voir quelle expression elle arborait pour que même sa main en vienne à se manifester. Ce qu'il vit alors lui fit peur. Le regard jusque là amical et imperturbable de la jeune femme venait de se transformer. Si elle avait pu tuer juste avec le regard, il serait déjà mort. Mais il savait bien que ce n'était pas après lui qu'elle en avait.

Aussitôt après, elle se mit à crier comme si elle l'engueulait pour ce qu'il venait de dire. A vrai dire, c'était sans doute ce qu'elle était en train de faire. Surpris par cette réaction soudaine, Will eut un léger mouvement de recul, se pinçant les lèvres. Il regrettait presque d'avoir parlé. Mais finalement, il comprit rapidement que ce n'était que de l'inquiétude à son sujet et en aucun cas qu'elle n'était fachée après lui. Au contraire, elle lui fit par de sa peur de le voir disparaitre et de l'affection qu'elle lui portait. Le rouquin afficha une mine désolée et posa sa main sur celle de la jeune femme. Ce qu'elle disait lui faisait chaud au coeur. Mais la jeune femme ne pouvait pas deviner que le coupable avait déjà payé
.

"Il a payé..." murmura t-il plus pour lui-même que pour elle

La jeune femme sembla marquer une pause, comme si elle avait besoin de temps pour évacuer la colère qui l'habitait. William resta également silencieux, ne voulant pas en rajouter. Peu après, la russe lui demanda enfin qui était le coupable, demandant par la même occasion pour quelle raison tout ceci était arrivé. Fatalement, Will savait qu'il aurait a répondre à cette question. Amy la lui avait posé mais il n'avait rien dit. Mais maintenant qu'il faisait face au regard d'Erïka, il sentait sa volonté faiblir. Elle allait insister jusqu'à ce qu'elle sache, c'était certain. Pourtant, le rouquin resta silencieux. Le coupable était mort, quelle importance ? Elle n'avait pas besoin de savoir pourquoi et qui.


"Il f'ra plus d'mal de toute façon..." répondit-il simplement

Ca, il en était certain. C'était bien la seule chose dont il était sûr pour le moment. Plus jamais son père ne s'en prendrait à lui d'une façon ou d'une autre, la mort s'était chargée de mettre un terme à cette menace récurente. Devant l'absence d'explication de la part du rouquin, Erïka reprit la parole, plus calmement, lui certifiant qu'il pouvait lui dire, qu'elle ne le jugerait pas pour ce qu'il avait fait. Will avait envie de la croire mais il doutait. Pas d'elle mais de lui-même. Il n'acceptait pas ce qu'il avait fait. Alors s'il ne se pardonnait pas, comment les autres le pourraient ? Le borgne fuya de nouveau le regard de son amie
.

"Pourquoi ? Parce que j'suis un monstre. C'est c'qu'ils disaient toujours... J'me suis pas méfié... J'ai cru à un mensonge... J'ai voulu... croire en ce que j'ai toujours souhaité... mais j'me trompais... Jamais ça n'arrivera, jamais... J'en ai eu la preuve. J'ai espéré pendant tant d'années, j'ai attendu si longtemps pour pouvoir enfin en parler... Et tout c'que j'ai failli récolter, c'est la mort... Parce que j'n'aurai jamais dû exister..." expliqua t-il lentement

Si, il avait peur. Mais il fallait que ça sorte. Il n'allait tout de même pas se morfondre pendant des mois entiers. Le monde continuait de tourner malgré tout. Et puisqu'il était parti sur sa lancée, autant continuer. Il lacha un long soupir
.

"J'ai... J'suis tombé sur mon père dans la rue... On s'est jamais entendu... Il m'a fait enfermer et puis... quand il a su pour ma nature, il m'a traité d'monstre... Et là... il m'a vu... il a sourit... J'osais rien dire. Il m'a dit qu'il voulait m'parler... On est allé à son appart'... On a pas mal parlé, il s'est excusé... Il disait regretter son comportement envers moi... J'avais tellement attendu ça... C'était comme un rêve qui s'réalisait... Alors tu vois j'ai... baissé ma garde et il a... il a essayé d'me tuer..." fit-il en arrêtant là ses explications, passant machinalement une main sur son cou avec une grimace de dégout
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Sam 7 Avr 2012 - 6:26

”I keep your photograph,
I know it serves me well.
I wanna hold you high,
And steal your pain.”

En colère, Erïka avait du mal à contenir les paroles agressives qu’elle crachait à Will, oubliant qu’il n’était pas la source de sa frustration. En ce moment, elle souhaitait broyer le premier venu, le battre, encore et encore, ne ménageant pas ses coups jusqu’à ce qu’un sentiment d’apaisement l’envahisse. Elle était ainsi, lorsque l’agressivité prenait possession d’elle. Elle ne répondait plus que par les gestes. Bien que le mal ne lui ait pas été fait directement, il avait été fait à une personne lui étant chère. Elle ne pouvait concevoir qu’un individu ait osé s’en prendre à un homme comme Will. Qu’avait-il fait pour mériter pareil châtiment ? Il était si gentil, charmant, son sourire étant des plus contagieux. Il respirait la joie de vivre et cela se lisait sur son visage, sauf aujourd’hui…

La main du rouquin vint se poser sur la sienne. L’adolescente nota cette minuscule lueur craintive dans son regard. Elle l’effrayait. Serait-ce causé par sa réaction que certains pourraient qualifier d’excessive face à cette situation ? Quoi qu’il en soit, le problème n’était pas là. Erïka voulait des réponses. Elle ne se gêna pas pour en demander à Will, sachant très bien qu’elle fera tout ce qui était en son pouvoir afin de connaitre la vérité. Sa main serra doucement la sienne dans un geste qui se voulait réconfortant. Puis, le rouquin pris finalement la parole, fournissant trop peu d’informations à la jeune fille.


-"Il f'ra plus d'mal de toute façon..."

Elle venait de comprendre. Enfin, elle croyait comprendre. Will avait-il tué son agresseur ? À moins qu’il ne soit en prison à l’heure actuelle ? Elle désirait en avoir le cœur net. Le poids d’un meurtre était lourd à porter. Il était difficile de tout oublier. Comment vaquer à ses occupations quotidiennes sans se remémorer les mêmes images, encore et encore ? Avec le temps, les souvenirs s’estompaient, mais laissaient des traces, certaines plus difficiles à effacer que d’autres. L’adolescente lui affirma qu’elle ne le jugerait pas pour ce qui s’était produit. Elle ne pouvait pas le blâmer d’avoir posé ce geste. S’il ne l’aurait pas fait, qui sait ce qui se serait produit ? Il serait probablement mort à l’heure actuelle. À présent, l’homme était en sécurité au sein de l’institut, ce qui était le plus important dans tout cela.

Puis, Will lui raconta l’histoire. Il lui expliqua vaguement ce qu’il avait vécu. Sans doute était-ce difficile de ressasser cette dure histoire. Tentant de rester patiente, la jeune fille laissa le rouquin parler jusqu’à ce qu’un long silence s’installe dans la pièce. Il fuyait son regard, n’osait pas poser son œil valide sur elle. Avait-il peur ? Avait-il honte ? Plus il parlait et plus la main d’Erïka se resserrait autour de la sienne, comme un étau. Will n’était pas un monstre. Peu importe la personne qui affirmait cela, elle avait tort ! Elle refusait de l’entendre admettre qu’il n’était qu’une créature indésirable en ce bas monde. Il était humain, tout comme elle, tout comme ces gens à l’extérieur. Elle ne le laissera jamais dire le contraire. Que ce soit un pur inconnu ou bien… son père. C’était son géniteur qui était responsable de son état actuel ? Broyant, sans même s’en rendre compte, la main de son ami, l’adolescente serrait les dents en repensant à sa propre haine contre sa mère. Comment des parents pouvaient-ils en arriver à désirer la mort de leur progéniture ? C’était tout simplement effroyable. À qui était-il possible de faire confiance en ce monde s’il fallait se méfier des personnes nous ayant élevés depuis des années ?

Alors que Will avait terminé de parler, fuyant toujours le regard sévère de l’adolescente, cette dernière attrapa sa mâchoire d’une main et le força à la regarder dans les yeux avec son seul œil valide. Ce n’était pas une situation difficile à surmonter, mais ce n’était pas en restant dans son lit qu’il allait retrouver sa joie d’antan. Erïka était prête à bien des choses afin de lui faire retrouver le sourire, l’aider à passer au-dessus de cette dure épreuve. Cependant, avant tout, elle voulait mettre certaines choses au clair avec lui.


-« Tu. N’es. Pas. Un Monstre. » Articula-t-elle clairement. « Si tu me dis une fois de plus que tu n’as pas ta place dans ce putin de monde de fou je te jure que je te lance par cette fucking fenêtre ! Ne laisse personne te dire que tu n’es pas humain. C’est lui le monstre, pas toi. T’as intérêt à le réaliser rapidement. »

La jeune fille ne pouvait pas croire ce qu'elle entendait. Pourtant, c'était la vérité. Elle n'avait pas besoin de son don pour deviner que son ami ne lui mentait pas. Il lui avait révéler la vérité, aussi dure soit-elle. Elle comprenait cette souffrance causée par la trahison d'une personne de confiance. Elle partageait les inquiétudes, la tristesse de son ami. Cependant, contrairement à lui, elle était portée par un sentiment de colère qu’elle laissait agir sur son corps, ses paroles, sans même tenter de le contrôler. Pourquoi a-t-il fallu qu’une telle chose arrive à son ami ? Elle comprenait la situation, elle connaissait l’essentiel et, pourtant, avait bien du mal à assimiler le fait que Will passa à peu de se faire assassiner par son géniteur.

Relâchant sa prise sur la mâchoire de l’homme, délaissant lentement sa main sur laquelle on pouvait remarquer de petites marques d’ongles laissées par l’adolescente, cette dernière se leva afin d’arpenter la chambre. Elle s’énervait rapidement et devait se calmer, ce qui était plutôt difficile en ce moment. Elle inspirait, puis expirait lentement. Ses mains avaient trouvé refuge dans les poches arrière de son jeans. Ne portant plus un seul regard à Will, elle se contentait de fixer le plancher, marchant lentement d’un bout à l’autre de la pièce. Chacun de ses pas soulevait une nouvelle question. Pourquoi n’avait-elle pas tué sa mère ? Qu’aurait-elle fait sans l’aide d’Emma Frost ? Comment aider Will à se remettre sur pied ? Elle ne trouva pas les réponses. Elle souhaitait aider son ami. Si elle se basait sur sa propre expérience, qu’elle jugea semblable à la sienne, pouvait-elle arriver à lui redonner goût à la vie ? Elle n’était pas douée pour réconforter les gens. Arrivera-t-elle à arracher un sourire à Will d’ici la fin de cette journée, quitte à y passer la nuit ?


-« On vit dans un monde dangereux et on ne peut rien y changer. Cette ville est une véritable jungle et s’y on veut y survivre, il faut se soutenir. Je me fiche de ce que tu as fait, moi-même je ne suis pas blanche comme neige. L’important est qu’on reste soudé. Ce genre d’épreuve, tu ne peux pas vivre ça seul. Ce sera long à oublier, mais on sera tous là pour t’aider à penser à autre chose. Tu ne dois pas avoir peur de nous, Will. On est là pour t’aider. Je suis là pour t’aider. »

Elle s’était arrêtée afin de parler au rouquin. S’approchant du lit, la jeune fille attrapa le pot d’aspirine qui avait eu le malheur de se trouver dans ses mains un peu plus tôt et le lança à son ami. Déjà, s’il pouvait se débarrasser de son mal de crâne, cela allait probablement l’aider à avoir l’esprit plus clair. Et ensuite ? L’adolescente y réfléchissait toujours. Elle allait improviser en espérant retrouver son grand frère adoré. Pourra-t-elle vraiment le retrouver ou était-ce peine perdue ?
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Sam 7 Avr 2012 - 12:41

Des problèmes, Will en avait eu un paquet dans sa vie. Si son enfance s'était plutôt bien déroulée, son adolescence le fut beaucoup moins. Trahi par sa propre soeur, enfermé trop longtemps comme s'il était un malade mental, rejeté par sa famille, il s'était retrouvé seul et cela lui convenait très bien. Mieux vaut être seul que mal accompagné comme on dit. Il avait fait une croix sur le reste, sur son passé et ne se tournait que vers l'avenir. Malgré tout, il n'avait pas lâché le morceau, n'avait pas perdu du poil de la bête et comptait bien s'en sortir, même en partant de rien. Puis sa solitude stoppa le jour où il croisa la route d'Amy. Il vit en elle une nouvelle soeur à protéger, quelqu'un de qui il pourrait prendre soin, trouvant une raison d'exister en veillant sur elle. Finalement, la situation évolua rapidement et elle devint avant tout une compagne de route, une personne sur qui compter, un véritable soutien. Will et elle s'étaient battu pour survivre dans ce milieu hostile qu'est la ville de New York et jusqu'à présent, ils s'en étaient plutôt bien sortis. La preuve, ils avaient fini par trouver des alliés, des mutants tout comme eux et un lieu qui était désormais comme une maison. Là-bas, le rouquin avait trouvé une nouvelle famille, des amis précieux sur qui il pouvait compter et une nouvelle raison d'aller de l'avant. Tout était tellement parfait qu'il en avait presque oublié certains problèmes récurents. Pas une seconde, il n'aurait pensé que son père ferait le déplacement jusqu'à cette ville dans le seul but de l'éliminer. Il avait supposé que sa famille préférerait l'oublier, faire comme s'il n'avait jamais existé... Cela lui pesait déjà suffisament comme ça. Mais ça ne s'était pas arrêté là. Et avec le meurtre de son père, Will n'était pas certain que cela marque la fin de cette souffrance, au contraire.

Le mutant écouta Erïka qui essayait de le faire parler, de le faire se confier, de l'aider. Sa colère était palpable, on aurait presque dit que c'était elle qui avait vécu la situation à sa place. Tandis qu'il parlait, William sentit la main de la russe étreindre la sienne, ce qui lui confirma son soutien malgré ce qu'il pouvait dire. Puis, au fur et à mesure de son récit, le borgne sentit la pression sur sa main augmenter jusqu'à ce que les ongles de la jeune femme commencent à s'enfoncer légèrement dans sa chair. Il grimaça mais ne retira pas sa main pour autant. Il ne savait plus vraiment si elle était en colère à cause de la situation ou à cause d'autre chose. Ce qu'il disait lui déplaisait peut-être, il n'en savait rien. Il avait déjà avoué tout ce qu'il s'était passé à Emma mais l'expliquer de nouveau à une autre personne n'était pas aisé pour autant. Ce n'était pas comme s'il racontait une journée banale où il avait juste rencontré un membre de sa famille. Non, il avait failli mourir et il avait tué pour vivre. Ce n'était pas la première fois et il savait qu'au fond, ce ne serait pas la dernière
.

"Je n'sais pas, Rika... Je n'sais plus en c'que j'dois croire..." laissa t-il échapper dans un soupir

Erïka ne disait rien, l'écoutant juste. Puis lorsqu'il laissa planer un silence de plomb dans la pièce, celle-ci lui attrapa la mâchoire pour qu'il tourne enfin la tête vers elle et la regarde. Surpris, il posa son regard dans le sien, craintif de sa réaction. Elle lui affirma alors qu'il n'était pas un monstre, appuyant sur chaque mot comme pour le faire rentrer dans la tête du rouquin. Cette fois, c'était bien contre lui qu'elle s'énervait, le menaçant même de le jeter par la fenêtre s'il osait redire de telles choses. Même si Will savait qu'elle disait ça pour lui témoigner son soutien, sur le coup il le prit mal et manqua de se braquer. Il n'avait pas envie qu'on lui fasse la morale et regretta d'avoir parlé. Serrant les dents, il n'ajouta rien, se contentant de la regarder, les sourcils froncés.

La jeune femme le lâcha finalement et se leva pour faire les cent pas comme un lion en cage. Will serra le tube d'aspirine qu'elle lui avait donné et en sortit un cachet qu'il avala aussitôt. Désormais, lui aussi était énervé. A croire que la russe lui avait transmis sa colère lorsqu'elle lui tenait la main. Le mutant en avait assez de cette situation, assez de tout ça. Il était fatigué, il détestait les humains et il ne voulait plus que personne ne le juge pour ce qu'il avait fait. C'était trop lui demander pour l'instant
.

"Bordel !" laissa t-il échapper, balançant son poing d'un geste rageur dans une des lampes de chevet qui se trouvait non loin de lui, l'envoyant s'écraser contre le mur

La pauvre lampe n'avait rien demandé mais il fallait bien qu'il passe ses nerfs d'une façon ou d'une autre. C'était comme si son corps avait emmagasiné toute sa colère et sa tristesse pendant ces dernières semaines et que maintenant, il demandait à relâcher la pression. Will soupira et se passe une main sur le visage, perdu. Erïka était là pour l'aider, elle le lui disait encore une fois. Elle lui disait que quoiqu'il ait fait ça ne changeait rien. Mais avait-elle compris ce qu'il avait fait exactement ? Savait-elle que ce n'était pas la première fois ? Elle avait eu connaissance de l'histoire de Ron, mais pas du reste. Soutiendrait-elle toujours un homme qui tuait plus que de raison ? Il n'avait aucune envie de le dire, mais sa frustration était plus forte que sa raison, il fallait qu'elle sache pour ne pas faire de promesses dans le vent
.

"J'ai tué mon père, voilà c'que j'ai fait. J'suis un assassin, c'est comme ça. C'est pas la première fois et tu l'sais. J'ai tué Ronald, l'autre fou... Et j'avais déjà tué, avant... J'ai rien d'mandé moi, j'veux juste qu'on m'foute la paix. Mais je n'tolèrerai pas que qui qu'ce soit s'en prenne à mes amis... Et si pour vous protéger j'dois encore tuer, j'le ferai." fit-il d'une voix lente, fatiguée

Maintenant c'était la culpabilité qui s'emparait de lui. Il n'avait jamais voulu tuer personne mais n'avait pas eu le choix. Il était trop tard pour faire marche arrière et il le savait très bien. Il ne lui restait plus qu'à assumer ses actes mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Qui pourrait apporter son soutien à un meurtrier, surtout si celui-ci était prêt à recommencer ? Aucune personne sensée, probablement. Il ne voulait pas attendre la réponse de la russe, il ne voulait pas voir son regard bleuté le dévisager comme un animal. Se levant, le rouquin attrapa le bandana qui lui avait donné Amy et l'enroula autour de son crâne pour dissimuler la plaie
.

"J'ai soif." fit-il à mi-voix, se dirigeant vers la porte sans un regard pour elle

Il n'en pouvait plus, il fallait qu'il prenne l'air avant d'exploser. Ouvrant la porte, il allait sortir puis stoppa son geste, se retournant vers la jeune femme. Il l'observa un court instant. Il ne voulait pas qu'elle le laisse, qu'elle le rejette, qu'il fasse de nouveau partit des inconnus. Seul, il ne l'était pas, mais en ce moment, c'était pourtant ce qu'il ressentait
.

"Tu viens ?"
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Sam 7 Avr 2012 - 16:35

Erïka était une adolescente qui avait un don pour provoquer les autres, pour les contaminer avec sa mauvaise humeur et son agressivité. On pouvait pratiquement considérer que cela était son troisième pouvoir. Sa rage se transmis à Will qui la laissa se lever, sans un mot, afin d’arpenter la pièce d’un côté à l’autre. Puis, sans prévenir, il envoya valser une lampe de chevet contre le mur de la chambre. Aussitôt, la jeune fille tourna la tête en sa direction. S’il voulait évacuer sa colère, qu’il le fasse. Silencieuse, elle attendit un moment avant de reprendre la parole. Elle était là pour lui. Elle désirait l’aider, bien qu’elle ne sache pas trop comment. S’il lui demandait de s’assoir silencieusement, elle le ferait. S’il ne souhaitait que sa présence, elle pouvait toujours rester auprès de lui. Que ce soit le jour ou bien la nuit, elle n’allait pas le laisser tomber. Elle lui fit savoir, ses paroles étant le reflet de celles qu’elle aurait désiré entendre lorsqu’elle se trouvait au plus bas, déprimée et seule. Will vint lui apporter précision sur la situation, comme s’il tentait d’effrayer l’adolescente en parlant de ses meurtres passés. Elle n’allait certainement pas le renier pour cela. Il avait du jugement et s’il avait tué, c’était probablement parce qu’il n’avait pas eu d’autre choix. Elle n’y voyait aucune raison de le blâmer pour ses gestes. Au contraire, le meurtre de son père était plutôt une bonne nouvelle à ses yeux. Ainsi, il ne pourra plus faire de mal à Will. Sinon, qui sait ce qu’Erïka aurait été capable de faire…

-"J'ai tué mon père, voilà c'que j'ai fait. J'suis un assassin, c'est comme ça. C'est pas la première fois et tu l'sais. J'ai tué Ronald, l'autre fou... Et j'avais déjà tué, avant... J'ai rien d'mandé moi, j'veux juste qu'on m'foute la paix. Mais je n'tolèrerai pas que qui qu'ce soit s'en prenne à mes amis... Et si pour vous protéger j'dois encore tuer, j'le ferai."

Il avait réellement tué son père. C’était peut-être mieux ainsi. Il ne méritait pas de vivre, à ses yeux. Ainsi, il ne touchera plus jamais à Will qui pourra reprendre ses habitudes de vie. C’était un problème de moins qui était réglé. S’il recommençait à tuer, ce sera pour une bonne raison, pour préserver sa vie et celle des gens qu’il aime. Elle en ferait de même et ne pouvait le blâmer de penser ainsi. L’adolescente ouvrit la bouche pour parler, mais le rouquin reprit la parole, affirmant qu’il avait soif. Il se leva et se dirigea vers la porte sans un mot alors que l’adolescente croisait les bras sous sa poitrine. Il comptait partir sans elle ? Hors de question ! Elle allait le talonner jusqu’à ce qu’il ne puisse plus la supporter. À moins que ce ne soit déjà le cas ?

-« Décidément, on fait un beau duo nous deux. » Songea-t-elle à voix haute.

Attrapant le pot d’aspirine sur le lit, elle le jeta dans son sac. C’est à ce moment précis que l’homme lui proposa de le suivre. D’un signe de tête, elle accepta avant d’enfiler rapidement ses chaussures et d’attraper son sac. Elle ne se déplaçait jamais sans, son arme à feu y reposant. Il ne faudrait pas qu’Amy entre dans la chambre et la découvre, même si elle était bien dissimulée, enroulée dans un morceau de tissu. Avant que Will ne quitte la pièce, la jeune fille posa sa main sur la sienne, tenant la poignée de la porte à demi ouverte. Après une longue respiration, la jeune fille s’exprima doucement, à voix basse, s’étonnant elle-même.


« T’as fait ce qu’il fallait pour protéger ta vie. Ça se nomme de la légitime défense. Que tu ais tué d’autres personnes, je m’en fiche, c’est du passé. Tu avais tes raisons et si tu m’affirmes qu’elles étaient justes, que c’était pour te protéger, je te crois. Mon opinion ne change pas à ton égard. » Elle marqua une courte pause avant de s’exprimer en russe. « Brat moy, ya lioubliou tibia. »*

Elle passa devant l’homme, se retrouvant dans le couloir. Et maintenant ? Ils n’allaient tout de même pas entamer une conversation comme si rien n’était. L’adolescente garda le silence alors qu’elle marcha lentement en direction des escaliers menant à l’étage inférieur. Qu’est-ce qui pourrait bien remonter le moral de son ami, ne serait-ce que quelques heures ? Elle ne pouvait supporter de le voir dans un tel état, abattu par la vie. C’est alors qu’une idée lui vint en tête. Elle pouvait remercier son estomac qui lui avait signalé qu’elle n’avait pas mangé depuis ce matin. Parfois, cela lui arrivait d’oublier de consommer un repas, le diner dans ce cas-ci.

-« Tu as faim ? Je peux te cuisiner quelque chose, si tu veux. »



*C’est d’un traducteur du coup je doute un peu de la traduction, mais elle dit « Je t’aime mon frère ».
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Sam 7 Avr 2012 - 17:41

La colère d'Erïka avait eu raison de la mollesse de William, le poussant à son tour à se mettre en colère. Il détestait qu'on lui fasse la leçon ou qu'on lui mette le nez dans ses erreurs. Bien évidemment, ce n'était pas ce que faisait la jeune femme mais la façon dont elle parlait faisait penser au rouquin qu'elle l'engueulait et donc qu'il avait fait une erreur. Oui, des erreurs il en avait fait en rejetant l'aide de ses amis et en ressassant continuellement ce qu'il s'était passé. Ce n'était clairement pas en restant planté là que les choses allaient s'arranger. Il le savait, il en avait conscience, mais il se sentait tellement fatigué qu'il n'avait plus envie de rien faire. Il avait besoin de temps, de calme, de retrouver des points de repère et de trouver la force de continuer malgré les épreuves. Emma le protégeait, elle avait même dissimulé les preuves qui l'accablaient et comptait le prendre en main. Elle ne lui avait rien demandé en échange, juste de rester à l'Institut. C'était ce que désirait le mutant après tout : protéger ses amis et progresser, mieux maîtriser son pouvoir pour qu'un incident pareil ne se reproduise plus. Mais il n'arrivait pas encore à remonter en selle. Quelque chose l'en empêchait, le minant de l'intérieur, lui laissant la tête sous l'eau.

Erïka était justement là pour essayer de l'aider, de le pousser à redevenir celui qu'il était avant ce drame. Mais pourrait-il le redevenir ? Tout le monde changeait, les événements nous modelaient au fil du temps, laissant leur empreinte plus ou moins forte sur nous. Will avait déjà tué plusieurs fois avant ce meurtre-ci et il n'avait pas tant changé que ça. Mais tout était différent. Le fait qu'il s'agisse de sa propre famille le laissait bien moins indifférent que s'il s'agissait d'inconnus. Mais finalement, est-ce que ces gens qui se prétendaient être une famille l'était réellement ? Les amis du rouquin, eux, avaient toujours été présents pour lui contrairement à ses parents et à sa soeur. En fin de compte, notre vraie famille est celle que l'on se choisit, même si elle n'est pas liée par le sang. Amy et Erïka en étaient la preuve vivante.

Pour cette raison, William trouva le courage de dévoiler la vérité à la russe, la balançant comme s'il cherchait à s'en débarasser rapidement, comme si, une fois dite, ces mauvais souvenirs disparaitraient. Mais non, les faits étaient là et rien ne les effacerait. Il fallait désormais vivre avec et les accepter. C'était ça l'étape la plus difficile. Si Erïka persistait à dire qu'il n'avait rien d'un monstre, il continuait pourtant à le croire. Quel être humain normal tuerait ainsi d'autres personnes si ce n'est un cinglé ? Oui, il n'avait fait que se défendre à chaque fois, mais le résultat avait été le même : la mort de l'autre.

Après s'être emporté contre une pauvre lampe qui n'avait rien demandé à personne, Will voulu sortir prendre l'air et boire un coup, sentant sa gorge devenir sèche à force de parler, chose qu'il n'avait pas faite depuis plusieurs jours. Il se leva pour sortir, ne disant rien d'autre à Erïka, ne lui jetant même pas un regard. Il ne voulait pas qu'elle le voit comme ça mais c'était trop tard désormais. Une fois dehors, il allait devoir affronter le regard des autres et il n'était pas certain de parvenir à conserver son calme. Il avait besoin de la présence de l'adolescente et s'arrêta donc pour lui signifier qu'il souhaitait qu'elle se joigne à lui. Celle-ci fit remarquer qu'à eux deux, ils formaient un sacré duo. On ne pouvait pas dire qu'elle avait tort
.

"On est pas frère et soeur pour rien faut croire." répliqua t-il même si elle n'attendait pas de réponse

Au moins, il avait retrouvé un peu de répartie, c'était déjà ça. Le rouquin attendit qu'Erïka récupère ses affaires, la suivant des yeux. Au moment de sortir, elle posa sa main sur la sienne. Will posa le regard sur leurs mains puis le releva vers les yeux de la jeune femme, interrogateur. Elle lui expliqua alors qu'elle se moquait de ce qu'il avait bien pu faire par le passé, supposant qu'il avait ses raisons et que quoiqu'il en soit, elle le croyait, cela ne changeait rien pour elle. Malgré tout ce qu'il lui avait dit, se peignant lui même comme un monstre, l'attitude de la russe envers lui n'avait pas changée. Le mutant haussa les sourcils, à la fois surpris et touché. Erïka ajouta une dernière phrase qu'il ne comprit pas. Vu les intonations utilisées, il devait s'agir de russe. Bien qu'il le comprenait un peu, il ne réussit pas à saisir ce qu'elle venait de dire
.

"Merci Rika..." murmura t-il en posant brièvement son autre main sur celle de la jeune femme "Mais... va falloir continuer d'm'apprendre le russe car j'ai pas compris ta dernière phrase."

Erïka passa devant lui et il la suivit, fermant la porte derrière lui. Dans les couloirs, ils croisèrent quelques élèves. Jusque là, rien d'anormal. Seulement, même s'il évitait soigneusement de les regarder, Will sentait leur regard peser sur lui. Fatalement, avec son look négligé et sa barbe, il devait vraiment ressembler à un vieux clochard comme l'avait si bien dit Erïka. Même si personne ne disait rien, leur regard en disait long, comme un jugement silencieux. Ils devaient se demander qui donc était ce type étrange qui semblait faire tâche dans le décor. Au bout d'un moment, il ne tint plus, tournant la tête vers un élève assis sur une marche d'escalier non loin d'eux, sentant son regard sur lui depuis un petit moment.

"Tu veux ma photo, connard ?" lui lança t-il en le regardant de travers

L'élève ne répondit rien, se contentant de se lever et de s'éloigner. William grogna et reprit sa route, toujours accompagné de la russe. En temps normal, il n'aurait jamais été si agressif, mais sa colère ne l'ayant pas quitté, il avait envie de sauter à la gorge du premier venu pour évacuer sa frustration. Maintenant qu'ils avaient atteint la cuisine, Will était content de constater qu'ils étaient seuls. Au moins personne ne poserait de questions et ils pourraient parler librement s'ils le souhaitaient. Le mutant se rendit au frigo et l'ouvrit, cherchant quelque chose des yeux, qu'il ne trouva pas
.

"'Tain y a pas d'alcool, j'aurai dû m'en douter..." marmonna t-il avant de s'emparer d'une bouteille d'eau

Tandis qu'il buvait de grandes gorgées, Erïka proposa de lui cuisiner quelque chose. William n'avait pas vraiment faim, il n'avait pas la tête à se nourrir. A vrai dire, si Amy ne l'avait pas forcé à manger un peu, il se serait probablement laissé mourir de faim. Déjà dans la rue, il avait l'habitude de manger assez peu. La maigreur de son corps en témoignait. Mais depuis qu'ils avaient rejoint l'Institut, le rouquin avait repris quelques kilos, lui donnant meilleure mine. Cependant, en deux petites semaines, il les avait reperdu. Son amie lui proposait gentiment de lui préparer à manger, il se voyait mal refuser cette attention
.

"J'ai pas f... " s'interrompit-il, se disant que ce n'était peut-être pas très malin de dire ça "Oui, j'veux bien... s'il te plait." fit-il avec un léger hochement de tête
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Sam 7 Avr 2012 - 18:39

Les liens du sang faisaient en sorte qu’une famille en était une. Cependant, il y avait des liens bien plus importants que ceux-là. Ce lien qu’Erïka entretenait avec Will surpassait largement celui qu’elle pouvait avoir avec sa génitrice. Certes, elle l’avait mise au monde, elle restait sa mère, mais pas aux yeux de la russe. Cette femme n’était plus qu’une folle désirait la mort de ses propres enfants. Avec les années, l’adolescente reconstruisait sa vie et formait une nouvelle famille, celle dont elle avait toujours rêvé.

La seconde main de Will se posa sur la sienne qui, elle, était déjà posée sur la première. Il remercia Erïka pour ses paroles, mais lui avoua ne pas comprendre ce qu’elle disait en russe. L’adolescente jugea que ce n’était pas le moment pour un cours de langue. Elle aura bien d’autres moments pour lui apprendre ce que signifiait cette phrase. Pour l’instant, il y avait bien plus important à s’occuper. Quittant la chambre afin de retrouver l’un des longs couloirs de l’institut, elle attendit que le rouquin soit à ses côtés avant de se diriger vers la cuisine. Elle réfléchissait à une recette qu’elle pourrait bien concocter, quelque chose de simple qui ne demandait pas beaucoup de préparation. Cependant, elle avait trop de choix et ne savait pour quel plat opter.

Contrairement à d’habitude, le rouquin ne semblait pas à l’aise hors de sa chambre. Il semblait légèrement nerveux et envoyait balader les étudiants l’observant avec un peu trop d’insistance. Au final, il lui rappelait son propre caractère, sa façon de réagir face au regard des autres. Elle gardait donc un œil sur le mutant afin qu’il ne fasse pas de conneries. Une bagarre était si vite arrivée…

Une fois à la cuisine, l’adolescente fut soulagée de constater qu’ils étaient seuls. Ainsi, Will aura droit à la paix pendant qu’il mangeait. Fouillant dans le réfrigérateur, l’homme grogna, mécontent de ne pas trouver de bière. Il fallait s’y attendre, ils étaient dans un institut, après tout. Logan avait toujours quelques bières de dissimulées quelque part, la jeune fille étant déjà tombé dessus par hasard. Enfin, elle était persuadée que les bouteilles lui appartenaient, étant le seul X-Men a se balader dans l’institut avec de l’alcool en main. Si Will désirait réellement boire quelque chose d’alcoolisé, Erïka avait quelque chose pour lui. Encore là, il fallait espérer qu’il aimait la vodka pure. L’adolescente devait être de ces rares personnes à apprécier le fort goût de cette boisson. Peut-être était-ce dû à ses origines russes ? Si elle se fiait à son frère qui ne supportait pas le goût de cette boisson si elle n’était pas mélangée à autre chose, ce devait plutôt être une question de goût personnel. Quoi qu’il en soit, elle avait ce qu’il fallait dans sa chambre. Elle avait trouvé un moyen de se procurer de l’alcool qu’elle buvait parfois jusqu’à ne plus marcher droit, s’écrasant par la suite dans son lit pour une longue nuit de sommeil. Elle tentait de ne pas abuser de la boisson, surtout lorsqu’elle désirait oublier à quel point elle souffrait, par moment. Deviendrait-elle alcoolique ?


-« Si tu veux de l’alcool, je peux t’arranger ça. »

Quoi qu’il en soit, la mutante se concentra sur ce qu’elle allait cuisiner. Attrapant des œufs et de la farine, elle chercha les ingrédients manquant pour faire des crêpes. Une fois cela fait, elle mélangea le tout dans un grand bol. Will hésita avant de lui répondre qu’il désirait manger quelque chose et cette recette bien simple était parfaite s’il ne désirait pas déguster un repas comme celui qui devait être servit à la cafétéria en ce moment. En quelques minutes, le mélange fut prêt et l’adolescente sortit une poêle qu’elle posa sur l’un des ronds du four avant de l’allumer. Pendant que cuisait sa crêpe, elle fouilla dans le frigo afin de sortir des fraises, ainsi que des bleuets et des framboises. Jetant un bref regard à Will afin de s’assurer qu’il se portait relativement bien, la jeune fille sortit une assiette dans laquelle elle posa sa crêpe, une fois prête. Elle la tartina de chocolat, trouvé dans le garde-manger, et y ajouta de petits fruits. Rien de tel qu’une bonne crêpe aux fruits pour remonter le moral ! Après avoir versé le reste de son mélange dans la poêle, la jeune fille alla porter l’assiette à Will, déposant une fourchette sur la table de bois, à côté du plat. Elle fit un mince sourire au rouquin avant de s’occuper de sa propre crêpe et de ranger tout ce qu’elle avait sorti du réfrigérateur. Cinq minutes plus tard, elle prenait silencieusement place en face de son ami, roulant sa crêpe avant d’en couper un morceau à l’aide de sa fourchette.

-« Tu aimes ça ? » Demanda-t-elle.
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Sam 7 Avr 2012 - 19:50

Si d'habitude William se sentait comme chez lui au sein de l'Institut, aujourd'hui c'était tout à fait l'inverse. Il s'y sentait comme un étranger, comme s'il n'y méritait pas sa place. Emma lui avait pourtant confirmé qu'au contraire, plus que jamais, c'était le lieu où il devait retourner. N'était-ce pas ici que vivaient ses amis ? N'était-ce pas ici qu'il vivait, lui ? Et pourtant, il ne s'y sentait pas à l'aise, arpentant les couloirs comme s'il les découvrait pour la première fois. Sauf que cette fois, ce n'était pas un regard émerveillé qu'il posait sur le manoir, mais un regard craintif et glacé. En temps normal, il saluait toujours ceux qu'il croisait. Là, il les envoyait promener sans autre forme de procès, se sentant agressé juste à cause d'un simple regard. Pourtant, le seul qui avait changé, c'était lui. Le reste était similaire.

Il ne fut pas mécontent d'arriver dans la cuisine, déserte. Même s'il avait eu peur d'Erïka au départ, désormais il savait qu'il n'avait rien à craindre de sa part. Il se sentit donc soulagé de n'être qu'en sa compagnie. Il lui avait fait remarqué qu'il n'avait pas compris ce qu'elle lui avait dit en russe mais elle ne lui expliqua pas pour autant. Le rouquin n'insista pas, sa curiosité naturelle n'était plus aussi poussée que d'habitude. Si elle se taisait, elle avait sûrement de bonnes raisons. Si ça se trouve, elle l'avait insulté et ne désirait pas avoir à se justifier ni à se répéter. Ne désirant pas s'imaginer n'importe quoi, Will préréfa oublier cette parenthèse et se concentra sur autre chose. Inutile de se faire plus de noeuds au cerveau qu'il n'y en avait déjà.

Mécontent de ne pas trouver d'alcool, Will se rabattit sur une bouteille d'eau. Au moins, cela fit un bien fou à sa gorge. Erïka dû l'entendre râler car elle lui proposa presque aussitôt de lui fournir de l'alcool. Le mutant haussa un sourcil interrogateur, se demandant comment elle pourrait bien arranger ça. C'était une école, il n'y avait donc pas d'alcool à disposition malgré la présence d'adultes. La russe en avait peut-être en sa possession ? Cela étonnait tout de même l'américain qui savait très bien qu'en dessous de la majorité il était interdit de boire. Il était loin d'être un exemple à ce niveau là et ce n'était donc sûrement pas lui qui allait lui faire le reproche
.

"J'dis pas non... Ca fait un siècle que j'ai rien bu..." répondit-il en jetant un oeil terne à la bouteille d'eau maintenant à moitié vide

Tandis qu'il s'installait à une des tables, Erïka commença à préparer de quoi manger. Will ignorait ce qu'elle allait faire mais à vrai dire il s'en fichait un peu. Il ne mangeait que pour lui faire plaisir, pas par envie. Elle faisait de son mieux pour être présente et pour le soutenir. A son tour de lui montrer qu'il n'y était pas insensible. En attendant que la nourriture soit prête, William pianotait du bout des doigts sur le bois de la table, d'un air nerveux. Trop de questions, trop d'interrogations trottaient dans sa tête. Il allait finir par devenir dingue. Il ne fut pas mécontent lorsqu'une assiette vint se poser sous son nez, coupant court à ses dialogues intérieurs. Il marmonna un "merci" et entama son plat. C'était bon et il devait reconnaitre que cela lui faisait du bien. Quelques petites minutes après, Erïka vint s'asseoir à son tour pour manger également. Will avait déjà terminé, preuve qu'il avait engloutit son repas
.

"C'était très bon. Ca fait du bien." répondit-il avec un léger hochement de tête

Will se leva pour débarasser son assiette et la laver rapidement. Tandis qu'il le faisait, il continuait de s'interroger mentalement encore et toujours sur la même chose. Que devait-il faire finalement ? Erïka l'acceptait malgré tout, elle lui avait dit. Mais lui, s'acceptait-il après tout ça ? Une douleur à l'arrière du crâne le fit grimacer, sa tête basculant légèrement en avant. Sans s'en rendre compte, son clone s'était manifesté, se posant derrière lui pour lui administrer une claque à l'arrière de la tête, non loin de la blessure. Aussitôt, Will se retourna et se retrouva face à lui même. Son clone le regardait de travers, d'un air mécontent. Un regard plein de reproches. Ne désirant pas soutenir ce regard qui était le sien, le rouquin détourna les yeux. Le clone lui colla son point dans la figure
.

"Il est mort et alors ? On s'en fout ! La vie continue !"

Stupéfait, Will écarquilla les yeux, s'observant. Pourquoi son clone qui n'était autre que lui-même parlait sans qu'il le désire ? Pourquoi agissait-il comme ça ? Et surtout : pourquoi s'en prenait-il à lui de la sorte ? La colère accumulée par William éclata et il se jeta sur son autre lui, entamant une bagarre. Se frapper soi-même n'était pas banal. Ressentant les coups sur son propre corps, il ne faisait que se frapper encore et encore, quelque soit le corps qui prenait les dommages. La scène avait quelque chose d'irréelle. Son combat intérieur avait pris une forme physique et se manifestait désormais par un combat à mains nues à l'aide de son pouvoir. Son côté combattif avait le dessus sur l'autre et finalement, celui-ci attrapa la gorge de l'autre comme pour l'étrangler. Ce geste lui rappela celui de son père, c'était la façon dont il avait voulu l'achever. Un déclic se fit dans l'esprit du rouquin à ce moment là et le clone disparu, le laissant à terre.

William resta ainsi, sur le sol, regardant le plafond en silence. S'il restait ainsi, son père aurait alors gagné. Il l'aurait détruit même si physiquement il était toujours en vie. Et ça, c'était intolérable. Il devait remonter en selle et se servir de ces événements pour évoluer. Finalement, il venait de comprendre pourquoi il n'arrivait pas à se sortir de ce cercle vicieux : il culpabilisait. Il s'en voulait d'avoir tué son père, s'en voulait d'avoir été faible, s'en voulait d'avoir cru à des mensonges. Il s'en voulait plus qu'il n'en voulait aux autres. Désormais, il devait assumer et agir en conséquence. Mais ça, c'était le plus difficile. Au moins, il en avait conscience. Blasé par lui-même, le rouquin se mit à rire. Mais ce n'était pas un rire joyeux, c'était un rire moqueur, un rire jaune
.

"J'suis vraiment trop con. J'ai des amis formidables et j'fais comme s'ils existaient pas..." fit-il comme s'il pensait à voix haute "Hé, Rika... J'meurs de faim... Ca t'ennuierai d'me refaire un truc ?"
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Dim 8 Avr 2012 - 0:11

Erïka avait fait de son mieux pour cuisiner une recette qui plairait à Will. Elle ne connaissait pas parfaitement ses goûts en cuisine, mais se doutait qu’il n’était pas très difficile concernant la nourriture. Après tout, les gens vivant dans la rue se contentaient bien souvent de maigres restants de restaurant ou autres aliments trouvés dans les ordures. Maintenant qu’il était à l’institut, il avait accès à un tas d’aliments et de plats en tout genre. Il pouvait se permettre de refuser d’avaler certains mets lui plaisant moins. Heureusement pour l’adolescente, son ami lui affirma qu’il avait apprécié son repas. Ce n’était pas grand-chose, mais il l’avait dévoré, ce qui était une bonne chose. Elle débuta son repas à son tour pendant qu’il allait porter sa vaisselle à l’évier.

L’adolescente gobait les petits fruits passant près de sa fourchette, un à un. Bientôt, elle chercha où étaient cachés les autres, mangeant des morceaux de sa crêpe afin de les retrouver. Elle réalisa bien rapidement qu’elle les avait déjà tous mangés. Elle en mettra plus la prochaine fois. En pleine réflexion sur les fruits, elle ne pris pas conscience de ce qui se passait derrière elle. Ce fut la voix du second Will qui l’alerta et la poussa à se retourner. S’adressait-il à elle ? Il n’y avait personne d’autre dans la pièce. Donc, s’il ne lui parlait pas, il devait simplement discuter à voix haute avec lui-même. Elle fut surprise d’apercevoir le clone de l’homme s’adresser à ce dernier qui se jeta au coup de son double. C’était quelque chose de peu ordinaire à voir et la jeune fille ne sut comment réagir. Cette bagarre ne la concernait pas, mais il s’agissait de son ami… qui se battait avec lui-même. Que faire ? Elle se leva et s’approcha d’eux. Et si l’un d’entre eux décidait de poignarder l’autre ? Déjà, Erïka avait bien du mal à comprendre pourquoi ils se battaient. Will ne contrôlait-il pas son double ? Alors que le double – ou l’original, elle ne savait plus - prenait le dessus sur l’autre, tentant de l’étrangler, la jeune fille décida d’intervenir afin de repousser l’agresseur. Cependant, il disparut alors qu’elle allait tenter de l’éloigner de la victime. Durant quelque seconde, elle resta figée, ne comprenant pas ce qui venait de se produire, puis réalisa qu’il s’agissait du clone. Pourquoi avait-il tenté de lui faire du mal ? Il ne formait qu’une même personne, ils étaient identique en tout point… mais l’un s’était rebellé contre l’autre pour une obscure raison. Si l’adolescente n’avait rien compris, le principal concerné, toujours couché au sol, venait de réaliser quelque chose qu’il partagea à voix haute, accompagné d’un rire moqueur qui fit frissonner l’adolescente. Elle ne l’avait jamais entendu rire ainsi et sa réaction la laissa surprise.


-"J'suis vraiment trop con. J'ai des amis formidables et j'fais comme s'ils existaient pas... Hé, Rika... J'meurs de faim... Ça t'ennuierai d'me refaire un truc ?"

-« Tu viens de le réaliser ? » Demanda-t-elle suite à de longues secondes de silence. « Si j’avais su qu’il suffisait que je t’en colle une pour te faire ouvrir les yeux… »

Elle tendit la main à son ami afin de l’aider à se relever. À présent, il semblait un peu plus expressif, ce qui était une bonne chose. Il lui demandait même de cuisiner pour lui, ce qu’elle allait faire. Elle ne comprenait toujours pas ce qui s’était produit, mais si Will se portait mieux, à présent, c’était l’important. Un mince sourire étira ses lèvres alors qu’elle se dirigeait vers le réfrigérateur.

-« Il ne me reste plus de mélange à crêpe, mais je peux tenter autre chose. Du couscous, ça te va ? »

Elle connaissait la recette par cœur, ce n’était pas bien difficile à réaliser. Il ne lui fallut que quelques minutes afin de rassembler tout ce dont elle avait besoin et entamer la préparation. Alors que la nourriture reposait dans le chaudron, elle sortit de nombreux légumes qu’elle s’affaira à couper avant de les mettre dans le chaudron. Elle n’allait pas laisser Will toucher à quoi que ce soit et encore moins à des objets pointus. Avec tout cela, elle en avait oublié la part de crêpe qui lui restait. Le temps que le repas soit prêt, elle rangea les aliments et posa la vaisselle sale dans l’évier. Elle profita des quelques secondes où elle n’avait rien à faire pour se rendre à la table et manger un morceau de sa crêpe, pratiquement froid. Puis, retournant aux fourneaux, elle servit le couscous aux légumes dans un grand plat qu’elle servit à la table, n’oubliant pas les ustensiles au passage. Le temps que le repas, un peu trop chaud, refroidisse, Erïka engloutit sa dernière part de crêpe.

-« J’espère que tu as faim… il faut arriver à terminer ce plat. » Fit-elle en posant les yeux sur le plat fumant. Après un court moment de silence, elle changea de sujet.« Qu'est-ce qui t'a pris, soudainement ? »


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William McKellen
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Dim 8 Avr 2012 - 1:08

William adorait manger bien qu'il mangeait assez peu. Pour lui, cela faisait partit des plaisirs de la vie et il ne se privait pas dès qu'il en avait l'occasion, adorant goûter de nouvelles choses, surtout des plats étrangers. Lorsqu'il était plus jeune, il avait été un gros mangeur, dévorant des quantités de nourriture impressionnantes. Sa croissance jouait sans doute là-dessus. Mais lorsqu'il découvrit ce qu'était avoir faim dans l'univers de la rue, son régime alimentaire fut drastiquement modifié. Il était loin de manger à sa faim tous les jours, passant même parfois plusieurs jours sans manger. Vivre dans la rue n'était clairement pas une sinécure. Résultat, il s'était habitué à manger peu et même si désormais il avait accès à toute la nourriture qu'il désirait, il ne mangeait pas beaucoup comparer à des hommes de son âge. Le fait qu'il soit actuellement dans un état dépressif ne l'aidait pas non plus à se nourrir correctement. Mais puisqu'il s'agissait de faire plaisir à Erïka, il ne chipota pas et manger entièrement ce qu'elle lui avait préparé. C'était plutôt bon et il mangea le plat avec plaisir. Après quelques bouchées, il se rendit compte qu'il avait réellement faim. Les privations de ces derniers jours commençaient à vraiment se faire sentir.

Tandis qu'il s'éloignait de la table pour laver son assiette, toujours en proie à des interrogations intérieures, il ne remarqua pas que son esprit s'était scindé en deux parties bien distinctes. L'une s'apitoyait, se renfermait et refusait ce qu'il s'était passé. L'autre voulait aller de l'avant, continuer quoiqu'il arrive et assumer ce qu'elle avait fait. Fatalement, les deux "camps" étaient en conflit, ne parvenant pas à trouver un accord. Ce combat fut représenté sous forme physique grâce à son pouvoir. D'abord surpris, Will ne réalisa pas tout de suite pourquoi il s'en prenait à lui-même. Puis, à force de se frapper, reproduisant ce qu'il avait subit, il comprit. Il ne fit même plus attention à ce qui l'entourait, n'apercevant pas Erïka qui s'approchait, hésitant sur la marche à suivre.

Maintenant calmé, Will restait néanmoins étalé par terre, ne pouvant s'empêcher de laisser échapper un rire moqueur envers lui. Il se sentait tellement ridicule et pitoyable qu'il en trouvait ça drôle. De là à se battre contre lui-même, c'était vraiment n'importe quoi. Lui qui voyait toujours les choses du bon côté, qui était toujours le premier à essayer de montrer aux autres que tout peu s'améliorer, que ce n'est qu'une question de volonté, il se sentit idiot de ne pas parvenir à appliquer son propre conseil. Cela semblait si simple et pourtant, c'était difficile. La russe qui se trouvait à côté de lui répondit à ce qu'il disait bien qu'il ne lui adressait pas particulièrement la parole. Elle cru même qu'il aurait suffit de le frapper pour qu'il redescende sur Terre. Pourtant, elle faisait erreur, ce n'était pas si simple. Il accepta la main tendue et se releva. Mais il ne la lacha pas et une fois debout, il l'attira vers lui pour la serrer dans ses bras
.

"Si tu m'avais frappé, ça aurait rien changé, Rika. Fallait qu'ça vienne de moi. T'as d'jà fait énormement pour moi, faudrait pas en plus qu'tu te salisses les mains." répondit-il en l'étreignant, la serrant comme s'il avait peur qu'elle ne disparaisse

Finalement, il la lâcha pour ne pas l'étouffer et la laissa vaquer à ses occupations. Il retourne s'asseoir en attendant, posant sa tête entre ses mains. Son mal de crâne était revenu à cause des coups reçus et même si son esprit était plus clair, il avait juste envie de fermer les yeux et de dormir. Mais les martellements de son crâne ne le lui permettaient pas. Il se contenta donc de poser les bras sur la table et de poser son front par dessus, les yeux fermés, profitant du silence. Erïka lui posa une question qu'il n'entendit même pas mais il perçu sa voix et répondit sans vraiment savoir ce qu'elle voulait
.

"Tout c'que tu veux." fit-il sans prendre la peine de relever la tête

Peu importe ce qu'elle voulait, il pouvait bien le lui accorder. Elle avait été là, elle ne l'avait pas rejeté malgré la sinistre vérité et elle essayait de le soutenir de son mieux. Erïka était l'une des personnes qui comptait le plus au monde pour le rouquin et il comptait bien toujours être là pour elle à son tour, même s'il devait en crever. Même au sein de sa propre famille il n'avait eu de lien aussi forts qu'avec Amy et Erïka. Comme quoi, les liens du sang n'écrivaient pas à l'avance les ententes entre les différentes personnes. Plusieurs minutes plus tard, une assiette fut posée devant lui et instinctivement, Will leva la tête. Un grand plat de couscous était posé sur la table, n'attendant que d'être mangé. La russe lui signifia qu'il fallait tout manger et espérait qu'il avait faim. Le mutant poussa un soupir en voyant la quantité
.

"J'ai des kilos à r'prendre, c'pas un plat d'couscous qui va m'faire peur ! A nous deux, tas d'semoule !" rétorqua t-il comme s'il s'adressait au plat lui-même

Tandis qu'il se servait, Erïka lui demanda ce qui lui avait pris. Le rouquin suspendit son geste, ne s'attendant pas trop à la question puis une fois assimilée, il termina ce qu'il faisait et prit une bouchée avant de répondre
.

"Hmm excellent. T'es bonne à marier tu sais ?" fit-il d'abord avec un léger hochement de tête "C'qui m'a prit... A vrai dire pour être honnête, j'sais pas moi-même. Une partie d'moi voulait se sortir de tout ça, continuer malgré tout. Et une autre partie avait trop peur. Peur d'être trahi à nouveau, peur de souffrir encore... Mais... J'ai pas supporté d'être aussi stupide et d'pas voir ce que j'avais sous les yeux. Mes amis. Vous. Toi. Malgré mes erreurs, malgré mes échecs... vous m'laissez pas tomber... Tu m'laisses pas tomber. J'ai perdu confiance en moi et pourtant tu continues à croire en moi. J'sais même pas pourquoi. Tu m'aides alors qu'ça pourrait te retomber dessus... Moi tout c'que j'ai voulu c'était... partir... ne jamais r'venir ici. Parce que j'voulais pas vous impliquer, parce que j'suis un assassin et que j'étais pas assez bien pour vous... C'était une erreur, c'était idiot. J'ai b'soin de vous, j'suis rien sans ça. J'veux vivre pour pouvoir continuer de vous avoir à mes côtés, pour qu'ensemble on ait enfin la vie qu'on désire. Peu importe ceux qui s'dresseront sur notre route, on les vaincra. Peu importe qui... J'te jure Rika qu'je laisserai pas ta mère t'faire le moindre mal. Il est hors d'question que tu vives c'que j'ai vécu. Tout c'que j'veux c'est... être moi et n'pas être haïs pour ça... Merci d'être là..." fit-il en lâchant sa fourchette, posant sa main sur celle de la jeune femme, affichant un vague sourire "Même si j'comprend pas quand tu m'insultes en russe." ajouta t-il avec un léger rire, croyant que ce qu'elle avait pu dire était une taquinerie
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Dim 8 Avr 2012 - 6:05

Will avait toujours été là, peu importe les moments difficiles. Il ne lui en avait jamais voulu alors qu’il s’était pris une balle d’un homme désirait la tuer pour son insolence. Il avait enduré son sale caractère, même après lui avoir clairement craché ses défauts au visage, n’ayant plus de patience. Il s’était blessé à la salle des dangers et ne lui avait jamais reproché d’avoir omis de lui dire qu’il était interdit d’y entrer car les simulations pouvaient se révéler mortelles. Il n’avait jamais rechigné alors qu’elle l’avait réveillé au beau milieu de la nuit à cause d’un cauchemar particulièrement effrayant et avait accepté de rester auprès d’elle durant la nuit afin de s’assurer qu’elle se porterait bien. Il l’avait également consolée alors qu’elle était en pleine crise de panique, craignant pour sa vie. Erïka pouvait nommer bien autres exemples de ce qu’avait fait Will pour elle. Elle lui était reconnaissante. C’était maintenant à son tour d’aider son ami alors qu’il n’avait pas le moral. Il avait tué, ce n’était pas une chose banale. De plus, cette personne n’était nul autre que son géniteur. Comment pouvait-on réagir face à cela ? Chaque personne avait sa propre réaction lors de ce genre d’événement et la sienne fut de s’éloigner de tout être humain, recherchant la solitude qui ne faisait qu’aggraver son cas. Les souvenirs de ce crime le hantaient toujours, créant en lui un amalgame d’émotions impossible à démêler. Erïka était passé par là et, pourtant, elle n’avait assassiné qu’un homme parmi tant d’autres. Ce qu’elle souhaitait réellement était le décès de celle qui l’avait mise au monde. Cependant, pouvait-elle prévoir sa réaction lorsqu’elle se retrouvera devant elle ? Mieux valait ne pas y penser et se concentrer sur le plus important : son frère.

L’homme l’étreignit comme si sa vie en dépendait. Silencieuse, Erïka se contenta de le serrer également dans ses bras, les yeux fermés, profitant de la chaleur se dégageant de son corps. Elle commençait, peu à peu, à s’habituer aux marques d’affection que lui portait le rouquin et à les apprécier. Il rompit le câlin, peu de temps après, la laissant ainsi se mettre aux fourneaux. Elle cuisina rapidement, par habitude, et tentait de patienter jusqu’à la cuisson complète du couscous avant de le servir. Une fois le plat posé sur la table, elle observa la réaction de Will qui, quelques instants plus tôt, tenait sa tête entre ses mains. Souffrait-il ? Quoi qu’il en soit, il sembla oublier sa tête pour se concentrer sur le plat qu’elle avait posé entre eux deux.


-"J'ai des kilos à r'prendre, c'pas un plat d'couscous qui va m'faire peur ! A nous deux, tas d'semoule !"

Erïka sourit à cette réplique, sentant que son Will était de retour. Elle était heureuse de le revoir blaguer, s’adresser à de la nourriture, délaissant cette partie sombre de lui qui l’avait bercé jusqu’à présent. Malgré tout, la jeune fille ne comptait pas le laisser tranquille de sitôt, prévoyant passer la soirée en compagnie du rouquin. Elle n’aura qu’à terminer ses travaux scolaires aux petites heures, demain, afin de ne pas avoir à les remettre en retard. Elle pouvait bien se priver de quelques heures de sommeil si c’était pour passer du temps avec son ami. Il lui était cher et rien ne pourra être plus important à ses yeux. Erïka comptait très peu de personnes dans son entourage, des gens à qui elle pouvait accorder sa confiance. Lorsqu’elle décidait de faire confiance à une personne, c’était bien parce qu’elle l’avait mérité et que l’adolescente tenait énormément à elle. Dès lors, elle faisait tout en son pouvoir pour que rien ni personne ne puisse poser la main sur ces personnes qu’elle chérissait tant.

Lui demandant ce qui s’était produit, un peu plus tôt, avec son clone, l’adolescente attendit patiemment une réponse de la part de Will. Ce dernier ne répondit pas dans l’immédiat, goutant tout d’abord au plat qu’elle avait cuisiné. Il lui avoua, d’ailleurs, qu’elle était bonne à marier. Pourtant, elle pensait le contraire. Elle n’était pas le genre de femme qui recherchait une relation amoureuse et s’imaginait encore moins être mariée à un homme. Il faudrait déjà qu’elle trouve la personne qui l’acceptera malgré son fort caractère ainsi que son douloureux passé. Elle n’aurait aucun mal à être fidèle à une personne, mais encore faudrait-il qu’elle tombe amoureuse. Bien des couples se formaient au sein de l’institut, mais certains avaient tendance à se décimer au bout de quelques semaines, faute d’amour dans l’air. Un jour, peut-être, Erïka aura la chance de tomber sur l’homme qui fera chavirer son cœur. Cependant, ce n’était certainement pas pour tout de suite. Elle peinait à se faire des amis, alors un amoureux…

Par la suite, le rouquin expliqua ce qui s’était produit, également surpris qu’une telle situation soit survenue. Il lui expliqua comment il se sentait, pourquoi il s’enfermait dans la solitude. Il avait peur que tout change à cause de ce qu’il avait fait. Malgré tout, Erïka ne pouvait cesser de lui faire confiance. Il avait posé un geste que bien peu auraient été en mesure de commettre. Il avait sauvé sa vie, mais le prix à payer avait été la mort d’un homme qui le méritait. Peu importe qui il avait bien pu être auparavant, il n’était qu’un bel enfoiré qui avait tenté de tuer son fils car il était différent. Erïka se serait-elle retrouvée dans la même situation si sa mère avait su pour sa nature mutante ? Aurait-elle décidé de la tuer sur le champs et non de la kidnapper ? L’adolescente ne pouvait s’empêcher d’y repenser alors que les paroles de Will lui parvenaient. « J'te jure Rika qu'je laisserai pas ta mère t'faire le moindre mal. Il est hors d'question que tu vives c'que j'ai vécu. » Disait-il. S’il savait, s’il savait qu’elle était passée près de la mort, elle aussi. Certes, elle ne devait qu’être kidnappée au départ… mais elle se doutait bien de ce qui lui serait arrivé si Emma n’était pas venue à son secours. Alors que la main rassurante du rouquin se posa sur la sienne, la remerciant également pour son soutient, Erïka baissa les yeux. Valait mieux taire cette information. Will avait vécu suffisamment d’émotions pour la journée, il commençait peu à peu à accepter le meurtre de son père. Il ne fallait pas tout gâcher. Elle avait l’impression d’embêter trop souvent son ami avec ses histoires et ses tourments. Elle refusait de parler d’elle et reprenait sa bonne vieille habitude de se taire. L’adolescente pris donc une bouchée de son couscous aux légumes afin de ne pas avoir à dire quoi que ce soit. Ce fut à ce moment que Will parla d’insulte en russe. Il fallut un moment à la jeune fille pour comprendre de quoi il s’agissait. Elle ne s’exprimait pas souvent dans sa langue natale et la seule fois qu’elle l’eut fait dans les dernières semaines fut il y a près d’une heure. Elle se souvint que le rouquin lui avait dit ne pas avoir compris ce qui signifiait la phrase qu’elle lui avait dite. Il avait donc pris cela comme une insulte ? C’était tout le contraire. Valait mieux le rassurer sur ce point.


-« Je t’aide parce que je tiens à toi. À deux on est toujours plus fort. Je ne te laisserais pas tomber. Tu as été là pour moi, laisse-moi être là pour toi. Si tu veux aller de l’avant, je ne serais jamais loin et on avancera ensemble, comme une véritable famille. » Elle marqua une pause durant laquelle elle prit une seconde bouchée de son plat. Entendre Will lâcher un court rire lui faisait plaisir. Il reprenait peu à peu du poil de la bête. « Je ne t’ai jamais insulté en Russe, tu sauras. J’ai seulement dis que je t’aimais comme un frère. »

N’ayant pas comblé son petit creux, l’adolescente continua de manger le couscous qu’elle avait préparé. Il y en avait suffisamment pour deux personnes. Au bout d’un moment, elle se leva afin de fouiller le réfrigérateur et en sortir une cane de jus de fruit. En prenant garde de ne pas en renverser, la jeune fille ouvrit sa canette et en but une longue gorgée avant de se rassoir et de poursuivre son festin.

-« J’ai parlé à Amy il n’y a pas si longtemps. Elle s’inquiète pour toi. Elle ne sait pas ce qu’il t’arrive… enfin… elle a du mal à comprendre, je crois. Je suppose que tu ne lui a rien dis ? »

Elle baissa, ensuite, les yeux vers son sac. Une sonnerie parvenait à ses oreilles et pas n’importe laquelle : celle de son téléphone portable. S’empressant de le trouver dans le sac à ses pieds. Erïka s’empara de l’appareil et décrocha, leva l’index pour signifier à Will de se taire, un instant. Il était bien rare qu’elle reçoive des appels et la majorité du temps il s’agissait d’informations importantes à communiquer. Habituellement, ses conversations téléphoniques étaient bien courtes, elle n’allait donc pas faire attendre son ami très longtemps.
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Dim 8 Avr 2012 - 16:09

Will était quelqu'un de très tactile. Même si la plupart des gens n'aimaient pas forcément ça, il avait besoin de les toucher pour sentir leur présence. C'était une façon qu'il avait de se rassurer, de se dire qu'ils existaient bien et qu'il ne rêvait pas. C'était également aussi une façon de leur prouver qu'il était là pour eux, pour les soutenir et les aider. Le contact était quelque chose de primordial pour le rouquin. A force, il commençait à bien connaitre Erïka et savait que pour elle, c'était plutôt l'inverse. N'étant pas vraiment du genre démonstrative, elle se cantonnait à la parole et non aux gestes. Pourtant, avec lui elle faisait quelques efforts et ne râlait pas lorsqu'il la prenait dans ses bras. Là, alors qu'il la serrait comme s'il avait voulu qu'elle fusionne avec lui pour ne plus jamais le quitter, elle ne protesta pas non plus. Au contraire, elle le serra à son tour. Le borgne avait eu peur du contact avec les autres pendant plusieurs longs jours. Il n'avait toléré que la présence d'Amy et encore. Maintenant qu'il était rassuré et que la paranoïa l'avait quitté, il se laissait aller aux étreintes comme s'il essayait de rattraper le temps perdu. Il espérait que la russe ne lui en voulait pas de l'avoir ainsi ignorée pendant plusieurs semaines et de par ce calin qu'il lui offrait, c'était comme s'il cherchait à lui demander pardon.

Restant conscient que son amie n'était pas forcément à l'aise avec ce genre de chose bien qu'elle y répondait, Will la lâcha pour qu'elle termine ce qu'elle faisait. Il regretta de s'en être pris à lui-même, de nouveau victime d'un mal de crâne carabiné. Mais au moins, les choses étaient devenues plus ou moins claires. Il n'allait certes pas se mettre à danser sur la table comme si de rien n'était, mais il y voyait plus clair, comprenait mieux certaines choses. Il s'était calmé et appréhendait désormais les choses autrement. Bien évidemment, il était impossible d'effacer ce qui était arrivé mais au moins il savait qu'il n'était plus seul pour y faire face. Malgré ce qu'il avait fait, il avait des gens pour le soutenir, pour l'aider. Erïka faisait de gros efforts pour lui et il lui en était reconnaissant et comptait bien le lui prouver au fil du temps.

Désormais en face d'un plat qui n'attendait qu'un coup de fourchette pour être entamé, le rouquin pu constater qu'elle était décidément bonne cuisinière. Si les hommes appréciaient une qualité chez une femme, c'était sa douceur -pour Erïka, c'était loupé- mais c'était aussi sa façon de cuisiner. C'était sans doute un peu cliché, mais les hommes adoraient la bonne cuisine. Will en tout cas, adorait ça. Il avait déjà fait la réflexion à Amy une fois, lorsqu'ils étaient à Philadelphie. Et il devait reconnaitre que la russe ne s'en sortait pas mal du tout non plus. Cependant, Will ne disait pas ça juste pour ça. On était pas bon ou bonne à marier uniquement pour une qualité. Erïka en possédait plein mais il fallait creuser un peu pour les dévoiler au grand jour. En effet, la jeune femme réduisait au minimum toute marque d'émotion ou d'attachement envers les autres. Néanmoins, lorsqu'on la connaissait, il s'agissait d'une toute autre personne, bien plus agréable à vivre. Le rouquin s'estimait chanceux et heureux de la connaitre. L'adolescente ne répondit d'ailleurs rien à cette remarque
.

"Enfin, t'maries pas trop vite hein. En tant qu'égoïste, j'compte bien profiter d'ma p'tite Rika encore longtemps. Manqu'rait plus qu'le type soit jaloux en plus et j'pourrait même plus t'approcher ! Pfff c'est nul..." ajouta t-il en soupirant rien qu'à cette idée

Alors qu'il entamait son repas, Erïka lui demanda des explications sur ce qu'il s'était produit. Voir deux personnes identiques se taper dessus devait effectivement être assez surprenant. Surtout lorsque l'on savait qu'il s'agissait au final d'une seul et unique personne. Pouvoir se dédoubler était pratique lorsque l'on voulait se frapper soi-même. Au moins désormais les choses étaient plus limpides pour tout le monde. Et après vécu une chose pareille, Will était on ne peut plus certain qu'il désirait épargner ce genre de choses à ses proches. Personne ne devrait avoir à subir ça, personne. Il ne le souhaitait même pas à son pire ennemi. Se faire trahir ainsi par les siens et marquer une séparation définitive par la mort brisait quelque chose au fond du rouquin. Mais était-ce une si mauvaise chose au final ? Il avait rompu ce lien maudit, ce tourment qui le faisait souffrir depuis tant d'années. Il n'était même plus certain qu'il ressentirait de la peine en constatant qu'il avait été évincé de toutes les photos de famille. A vrai dire, il aurait voulu ne plus avoir aucun lien avec sa propre famille. Il aurait préféré être orphelin. Pour lui, sa famille n'existait plus. Il construirait la sienne, celle qu'il avait choisi et c'était déjà plutôt bien parti.

Erïka lui certifia qu'elle tenait à lui et qu'elle ne le laisserait pas tomber. Ca, il le savait déjà sinon elle n'aurait pas cherché à le voir ni même à lui remonter le moral. Elle l'aurait ignoré ou aurait abandonné depuis longtemps vu la réticence dont il avait fait preuve jusqu'à présent. Mais non, elle avait tenu bon et elle le rassurait maintenant par des paroles, lui assurant qu'ils feraient face au futur ensemble, comme une vraie famille. Cette perspective fit sourire légèrement le borgne. Elle pouvait bien l'insulter en russe, il s'en moquait, il ne le prenait pas mal. Elle pouvait se permettre de le taquiner ou de l'envoyer chier, il n'allait pas se formaliser pour si peu. La jeune femme lui fit cependant remarquer que ce n'était pas une insulte qu'elle avait prononcé mais au contraire une parole pleine d'affection. Surpris, Will la regarda comme une extra-terrestre, en perdant le sourire.

Ce n'était pas la première fois qu'elle le traitait comme un frère mais le fait de lui dire de cette façon venait de le marquer. Il réalisa alors une chose essentielle. Il ne connaissait Erïka que depuis plusieurs mois et même s'ils ne s'étaient pas entendu tout de suite, maintenant ils étaient inséparables. Ils s'étaient entraidés, soutenus et n'avaient jamais jugé l'autre. Le rouquin lui avait confié involontairement le meurtre de Ronald Anderson et elle l'avait même presque félicité. Aujourd'hui alors qu'il lui révélait avoir supprimé son père, elle continuait de le considérer comme un membre de sa famille. En fait, malgré les horreurs qu'il avait fait, rien n'avait changé entre eux, rien du tout. Elle le regardait toujours de la même façon, elle lui souriait, allant même jusqu'à dire qu'elle l'aimait comme un frère. Alors que Zoey, sa propre soeur l'avait trahi et rejeté pour une simple révélation sur le fait qu'il était un mutant. Son propre sang le rejettait après tant d'années vécues à ses côtés. Une simple petite chose avait tout fait voler en éclats, réduisant à néant leur lien familial. Will ne comprenait pas. Ca aurait dû être l'inverse, la logique le voulait. Et pourtant, il avait la preuve que les liens ne dépendaient pas du sang partagé. Cette fois il en était certain, sa vraie famille, ce n'était pas celle qui portait le même nom que lui.

Sans un mot, Will se leva, abandonnant son assiette encore fumante et se dirigea vers Erïka, se laissant tomber à genoux à côté d'elle. Il entoura sa taille de ses bras et posa sa tête contre son ventre, restant prostré dans cette position, silencieux. Il ne supporterait pas qu'il arrive quelque chose à son amie ou que quelqu'un lui fasse du mal. Il n'avait pas besoin de sa famille pour vivre, il n'avait besoin que d'Amy et Erïka. Le reste lui importait bien peu
.

"Merci d'exister, Rika..." murmura t-il

Il l'étreignit une dernière fois puis la lâcha avant de se relever, retournant s'asseoir pour terminer son repas. La journée était définitivement riche en émotions. Alors qu'il songeait au fait qu'il allait peut-être bien changer de nom de famille, Erïka lui demanda si il avait parlé de tout ceci à Amy. William grimaça. Bien sûr que non, il ne lui avait rien dit. Il avait juste essayé de la rassurer, ce qui n'avait pas vraiment fonctionné jusqu'à présent, creusant davantage son inquiétude. A vrai dire, il n'osait rien lui dire car il ne voulait pas lui mentir. Mais il avait peur de sa réaction, peur qu'elle le prenne pour un fou, qu'elle le rejette. Ca, il ne le supporterait pas. Du coup, il retardait l'échéance
.

"En fait je..." commença t-il jusqu'à ce qu'une mélodie le coupe

Intrigué, il ne comprit pas tout de suite d'où venait la mélodie. Il ne possédait pas de téléphone portable mais la russe si. Et c'était effectivement son cellulaire qui sonnait de la sorte. Erïka lui fit signe de se taire, ce qu'il fit, en profitant pour continuer de manger. Il lui prenait déjà suffisamment de son temps, il n'allait pas en plus l'empêcher de recevoir des appels. Il attendit donc sagement qu'elle ait terminé avant de pouvoir continuer sa réponse
.
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Dim 8 Avr 2012 - 17:39

"The worst is over now and we can breathe again
I wanna hold you high, you steal my pain away
There's so much left to learn,
and no one left to fight.
I wanna hold you high and steal your pain."

Le rêve de bien des gamines était de se marier dans une majestueuse robe de princesse, devenant le centre d’attention de tout le monde le temps d’une journée. Elles désiraient vivre le jour le plus parfait de toute leur vie, auprès de l’homme de leur vie. Certaines d’entre elles chérissaient toujours ce doux espoir de trouver la personne idéale et de l’épouser sous les yeux de nombreux invités, familles et amis. Pas Erïka. Elle, elle souhaitait devenir une espionne, une guerrière, une cavalière, une véritable héroïne. Pas question de vivre sur le bras d’un homme qui passerait son temps à lui offrir des présents, à la chérir, alors qu’elle resterait à la maison à faire la cuisine et le ménage. Ce qu’elle désirait, c’était de l’action. Terminé la routine, elle voulait faire ce qu’elle voulait, lorsqu’elle le voulait. Encore aujourd’hui, l’amour était le dernier de ses soucis…

Will désirait ne pas la voir mariée tout de suite. Ainsi, il pouvait encore en profiter pour passer du temps avec elle. Il n’avait pas à s’inquiéter avec cela, le rouquin allait l’endurer bien longtemps encore. Elle ne comptait pas être en couple sous peu, ni même se marier. De toute façon, il faudrait déjà qu’elle trouve un homme en mesure de supporter son caractère. S’il était du genre jaloux, elle pouvait faire une belle croix dessus ! Pas question de supporter un homme ne pouvant lui faire confiance. Si elle désirait serrer un ami dans ses bras, elle ne s’abstiendra pas de le faire afin d’éviter de rendre l’autre personne jalouse. Connaissant l’adolescente, les disputes allaient être mouvementées.


-« Tu me vois avec un homme jaloux ? Je serais incapable de supporter ses crises de jalousie et finirais par le battre au bout d’une semaine. » Elle prit une bouchée de couscous et réfléchit quelques instants avant de reprendre. « Ce qu’il me faudrait, c’est un homme dans ton genre. Amy a de la chance de t’avoir. Tu es parfait. »

L’adolescente changea de sujet lorsqu’elle lui demanda ce qui s’était produit avec le clone. Le rouquin tenta de lui expliquer du mieux qu’il pouvait cette situation bien peu ordinaire. Elle l’écouta attentivement, ne souhaitant le couper dans son élan. De toute façon, il serait bien difficile pour elle ne le faire alors qu’elle avait toujours de la nourriture dans la bouche. Elle se contenta donc d’écouter, comme elle savait si bien le faire. De toute façon, ce n’était pas dans ses habitudes de trop parler.

Sans prévenir, Will se leva de table. Allait-il chercher une autre bouteille d’eau ? Ou bien du poivre ? Un peu de poivre ne ferait pas de tort. La jeune fille souhaita se lever à son tour afin d’aller chercher cet ingrédient, mais son ami lui en empêcha. Agenouillé devant elle, il l’enlaça doucement, posant sa tête contre son ventre. Prise au dépourvu, l’adolescente ne savait que faire devant le geste ainsi que le silence de l’homme. Elle se contenta de poser sa main sur sa tête. S’il n’avait pas porté de bandana, elle lui aurait doucement caressé la tête, passant ses doigts dans sa chevelure écarlate. Puis, il prit la parole. Ces simples mots touchèrent grandement Erïka. Elle-même était étonnée de la réaction de son propre corps. Elle ressentait quelque chose d’étrange au niveau du cœur, puis l’envie de verser une larme lui parvint presque aussitôt. Pourquoi de simples mots avaient tant d’impacts sur elle ? De toutes les belles paroles de Will, celles-ci la touchait bien plus. Il la remerciait d’exister. Quoi de plus beau à entendre d’une personne qui comptait à ses yeux ? Il y avait tant de gens qui souhaitait sa mort, sa propre mère maudissait son existence. Elle s’était faite à cette idée qu’elle n’était pas désirée, mais continuait toujours de se battre afin de vivre. Cependant, à présent, elle avait la certitude qu’une personne tenait réellement à elle. Passant discrètement sa main sur son œil droit afin d’y essuyer la seule goutte y perlant, la jeune fille laissa Will retourner à sa place. Elle avait oublié le poivre.

Changeant de sujet afin de ne pas démontrer qu’elle était émue, sentiment extrêmement rare chez elle, Erïka demanda à son ami s’il avait parlé à Amy de tout cela. Après tout, elle avait également droit à la vérité, aussi dure soit-elle. Will vint pour répondre, mais à peine avait-il prononcé quelques mots que le générique de la série télévisée favorite d’Erïka résonna dans la pièce. S’il y avait eu une télévision dans la pièce, la jeune fille se serait empressée d’y porter toute son attention. Cependant, il s’agissait plutôt de son téléphone portable, qu’elle chercha durant quelques secondes avant de l’extirper de son sac. Elle appuya sur un bouton afin de débuter la communication. Toute la discussion se passa en russe, l’adolescente adoptant la langue de son interlocutrice.


-« Hello ? »
-« Bonsoir Rosy. » Fit Anieta à l’autre bout du fil. « Je ne te dérange pas, j’espère ? »
-« Ne t’en fais pas. Will et moi étions en train de manger. »
-« Alors pourras-tu lui passer le bonjour de ma part ? Ça tombe bien car j’avais un petit service à vous demander. La date de mon déménagement a été devancée, ce serait trop long de t’expliquer pourquoi, mais pour faire court j’ai besoin de votre aide si vous n’êtes pas trop occupés par les cours, bien sûr. »
-« Je suis certaine que Will va être ravie de m’accompagner, il adore rendre service. Il ne pourra pas te refuser ça. » Fit la jeune fille avec un clin d’œil complice destiné à son ami.
-« Merveilleux ! Comme nous devons nous lever tôt afin de sortir les meubles et les boites afin de les mettre dans le camion de déménagement, je passerais vous prendre ce soir. D’ailleurs, il reste quelques affaires à empaqueter si vous désirez m’aider à tout ranger… »
-« Il n’y a aucun problème, à quelle heure vas-tu passé ? »
-« Dix-neuf heure. Cela vous convient-il ? »
-« C’est dans moins de deux heures… Parfait. Nous t’attendront devant le portail de l’institut. »
-« Merci Rose. Remercie également William de ma part. À tantôt. »

Fin de la communication. Erïka posa son téléphone sur la table avant de se tourner vers Will, un léger sourire sur les lèvres. Qu’il le veuille ou non, il était condamné à la suivre chez Anieta. Du camping entre les boites, cela risquait d’être assez amusant. Et puis, sortir de l’institut permettra au rouquin de prendre l’air et de changer d’environnement. Peut-être sera-t-il inquiet à l’idée de retrouver la civilisation New-Yorkaise ? Maintenant que la menace qu’était son géniteur était disparue, la jeune fille ne voyait pas de raison pour que le rouquin soit craintif. Expliquant la situation à l’homme, l’adolescente eut du mal à prononcer ses premiers mots en anglais sans les massacrer légèrement. Passer d’une langue à l’autre n’était pas toujours simple.

-« Ma grrrrand-mèrrre a appelé. Le déménagement est devancé et sera demain. Elle a besoin de notre aide. Je te kidnappe donc dès ce soir. Elle passe nous prendre d’ici deux heures. Ça te laisse le temps de faire disparaitre ta barbe d’homme de Cro-Magnon. » Elle attrapa sa boisson et la bu d’un trait avant de se souvenir de quelque chose. « Ma grand-mère te passe le bonjour. » Puis, la jeune fille pris quelques bouchées supplémentaires de son repas avant de finalement déposer son ustensiles. Elle n’avait plus faim.


Dernière édition par Erïka M. Davidoff le Lun 3 Déc 2012 - 20:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Dim 8 Avr 2012 - 19:45

Parler mariage rappela forcément Amy à Will. Après tout, c'était ce qu'il avait envisagé mais avec les derniers événements, il n'était pas certain que ce soit toujours d'actualité. Pas qu'il ait changé d'avis, bien au contraire, mais il avait peur que l'italienne refuse désormais. Il était possible qu'elle refuse même sans ça, mais la tournure des événements n'aidait pas vraiment à envisager une optique joyeuse. Pourtant de la joie, c'est tout ce qu'il désirait. Il vivait avec elle depuis plus de cinq ans, il la connaissait par coeur et il ne voulait pas vivre sa vie avec quelqu'un d'autre. S'il devait épouser quelqu'un, ce serait forcément elle et personne d'autre. Mais maintenant qu'il était un assassin confirmé, il n'était pas certain que cela le mette vraiment en valeur. Qui voudrait d'un meurtrier pour mari ? Bien sûr, les deux dernières fois où il avait tué, ça avait été surtout pour protéger sa petite amie, même si pour le dernier meurtre, elle l'ignorait. Elle ignorait tout d'ailleurs, jusqu'au sang que le rouquin avait sur les mains. Trouverait-il le courage de tout lui avouer ? Il le faudrait bien s'il envisager de poursuivre sa vie avec elle.

Depuis qu'il connaissait Erïka, Will ne l'avait jamais vu fréquenter qui que ce soit. Pas même un copain d'une journée. Il fallait dire que peu de monde se risquait à approcher de la farouche russe. Rien de si surprenant, vu son caractère et le fait qu'elle s'efforçait de mettre de la distance entre elle et les autres. Si William n'avait pas insisté un peu, quitte à lui dire à voix haute ce qu'il pensait de son caractère à la noix, jamais ils n'auraient été amis. Finalement, il avait bien fait car depuis ils étaient comme les deux doigts de la main et le rouquin ne l'envisageait plus autrement. Les moments qu'il partageait avec la russe étaient toujours agréables et il était heureux de la connaitre. Cependant, même s'il ne souhait que le bonheur de la jeune femme, il ne désirait pas qu'elle se dégote un petit ami trop envahissant. Elle le rassura rapidement en lui certifiant qu'il était impossible qu'elle s'encombre de quelqu'un qui la priverait même un minimum de sa liberté
.

"C'est vrai... L'a plutôt intérêt à être ouvert d'esprit et pas trop envahissant alors." ajouta t-il en engloutissant une nouvelle bouchée de couscous

Ce qu'ajouta la russe surpris tellement le mutant qu'il faillit s'étouffer avec sa bouchée. Il se mit à tousser et attrapa la bouteille d'eau pour avaler une gorgée et faire passer la nourriture qui bloquait le passage. Venait-elle de dire qu'il lui fallait un homme comme lui et qu'il était parfait ? Il avait dû rêver... Jamais Will ne s'était considéré comme parfait, loin de là. Si ça avait été le cas, il aurait été envahie de conquêtes depuis longtemps et ça n'avait jamais été le cas. Il ne comprenait pas pourquoi la russe disait ça. Se sentant, ne sachant pas quoi répondre, il se mit à rire d'un air gêné. Oui, c'était sans doute ça : elle se moquait de lui, elle le taquinait et il n'y avait rien de sérieux dans ses affirmations
.

"Ah ah ah... Arrête de t'moquer d'moi, Rika. Puis d'toute façon, si la perfection existait, ça s'saurait !" répliqua t-il en fixant son assiette, n'osant même pas la regarder

Se sentant rougir, il baissa davantage la tête, appuyant son front contre la paume de sa main pour dissimuler en partie son visage. Erïka venait d'accomplir l'exploit de le mettre mal à l'aise. Et pourtant, ce n'était pas chose aisée avec lui.
Ce qu'elle lui expliqua après à propos du fait qu'elle l'aimait comme un frère le calma et il n'avait plus qu'une envie : la prendre dans ses bras. Pourquoi ne l'avait-il pas connu avant ? Où était-elle cachée pendant tout ce temps où il aurait eu grand besoin d'elle ? S'il avait pu remplacer sa véritable soeur par la russe, il l'aurait fait aussitôt. Elle faisait pour lui ce que sa famille lui refusait depuis tant d'années. Sans attendre davantage, il se leva pour se serrer contre elle, ne la laissant pas forcément dans une position très agréable mais il ne comptait pas l'ennuyer très longtemps. Il voulait simplement qu'elle sache qu'il était heureux qu'elle existe, qu'il tenait à elle. Si quelqu'un essayait un jour de la lui enlever, il le poursuivrait jusqu'en enfer s'il le fallait. Lorsqu'il se releva, la libérant de son étreinte, il ne remarqua pas son geste et retourna donc s'asseoir sagement, un léger sourire aux lèvres. Comment pouvait-on encore aller mal lorsque l'on était entouré des siens ?

Recommençant à manger son assiette presque terminée, il réfléchissait sur ce qu'elle venait de lui demander. Il n'avait en effet rien dit à Amy mais il allait falloir qu'il le fasse et rapidement. Il ouvrit la bouche pour répondre lorsque le téléphone l'en empêcha. Continuant donc à manger, il écouta d'une oreille distraite ce que disait Erïka à son interlocuteur. Il abandonna bien vite l'idée de comprendre lorsqu'il l'entendit parler en russe. Il comprit quelques mots mais pas suffisamment pour parvenir à comprendre de quoi elle parlait. Par contre, il était presque certain qu'il s'agissait d'Anieta ou d'Alexïs. Qui d'autre qu'eux pouvait parler russe ?

Vu l'air qu'afficha la jeune femme lorsqu'elle raccrocha, il s'agissait d'une bonne nouvelle, ce qui rassura le rouquin. Ce qu'elle dit alors lui fit afficher un air perplexe avant qu'il ne se mette à rire. La façon dont venait de parler la russe avait quelque chose de comique. Comme il ne voulait pas qu'elle croit qu'il se moquait d'elle, Will mit rapidement fin à son rire, conservant cependant un léger sourire amusé. Il songea aux informations qu'elle venait alors de lui fournir. Elle comptait bien le trainer avec elle chez Anieta pour l'aider à déménager. C'était ce qui était prévu à la base et l'idée ne dérangea donc pas du tout le mutant, bien au contraire. Sortir lui ferait le plus grand bien et voir la vieille femme n'était pas pour lui déplaire. Erïka fit une remarque en ce qui concernait la barbe de William et celui-ci passa sa main dessus pour avoir confirmation que oui, il était temps de la faire disparaitre
.

"J'vais m'occuper d'ça. En deux heures j'ai l'temps d'faire ça bien. J'tiens pas à faire peur à ta grand-mère quand même. C'pas plus mal qu'elle déménage plus vite que prévu, comme ça elle sera tranquille ensuite." répondit-il avec un léger hochement de tête

Tout comme son amie, il termina son repas, finissant même le plat et attrapa la vaisselle pour nettoyer les différents ustensiles. Une fois fait, il se retourna vers la jeune femme, lui offrant un léger sourire
.

"On s'rejoint quelque part après ? J'vais aller m'raser et me changer. Au pire, t'sais toujours où est ma chambre. Par contre cette fois, j'ai plus une thune pour lui offrir des fleurs... J'ai hâte de la r'voir néanmoins."
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Dim 8 Avr 2012 - 20:55

La perfection n’était pas de ce monde. Après tout, il y avait tant de goûts différents qu’il était impossible de trouver une chose parfaite pour tous. Il y aura toujours quelqu’un pour détester ou bien pour critiquer. Cependant, Erïka ne pouvait pas comprendre comment on en venait à détester Will. Il avait toutes les qualités pour lui et n’était pas laid, il fallait bien l’avouer. Certes, au moment de leur rencontre, l’adolescente n’aimait pas tellement la présence du rouquin, lui adressant à peine la parole. Mais bon, c’était Erïka et elle était reconnue pour avoir un cœur de pierre et n’aimer personne. À son grand étonnement, elle se trouvait, à présent, très proche de cet homme qu’elle ne connaissait que depuis quelques mois. Les épreuves qu’ils avaient affrontées ensemble les avaient grandement rapprochés. Ils étaient comme frère et sœur.
Amusée par la réaction de Will lorsqu’elle lui avoua qu’il semblait être l’homme parfait, la jeune fille en pu s’empêcher de rire. Il rougissait également, tentant de la camoufler du mieux qu’il pouvait. Son visage prenait la même teinte que sa chevelure, ce qui faisait rire la jeune fille de plus belle. Décidément, il n’y avait que lui pour la faire réagir ainsi. Lorsqu’elle fut calmée, Erïka réussis à prendre la parole.


-« Mais je ne me moque pas ! Mon grand-père disait toujours que la perfection n’existait chez personne, mais qu’il était possible de trouver la personne parfaite pour soi. »

Elle lui expliqua qu’il était un frère pour elle, rien de moins. Avec Will, elle avait l’impression de retrouver cette complicité qu’elle partageait autrefois avec Alexïs. Ils pensaient beaucoup de temps ensemble et se soutenaient lors des situations plus difficiles. Erïka ne pouvait imaginer le rouquin disparaitre soudainement de sa vie comme cela aurait été le cas s’il n’avait pas tué son géniteur. Elle était heureuse qu’il soit bien vivant, malgré les blessures physiques et psychologiques qu’il portait. Elle fera de son mieux pour l’aider et faire en sorte qu’il se porte de mieux en mieux. Déjà, le rouquin retrouvait peu à peu le sourire, ce qui faisait terriblement plaisir à la mutante. Elle profita de cette étreinte en retenant les légères larmes perlant soudainement aux coins de ses yeux. De simples mots la rendait soudainement émotive, elle qui ne pleurait jamais habituellement. Se débarrassant rapidement de ces petites perles transparentes afin de Will ne lui pose pas de question, elle le laissa retrouver sa chaise.

La suite de la conversation fut interrompue par un appel destiné à l’adolescente qui se hâta de trouver son téléphone. Lorsqu’elle décrocha, elle entendit la voix de sa grand-mère à l’autre bout du fil. Cette dernière lui proposait à Will et elle, de passer la nuit à son appartement afin de l’aider à déménager le lendemain. Sans même consulter son ami, elle accepta la proposition d’Anieta. Elle savait très bien que le rouquin sera ravi de revoir la vieille femme. Coupant la communication, Erïka expliqua à son ami qu’elle le prenait en otage à partir de ce soir, qu’il devait la suivre chez Anieta. Ce dernier sembla apprécier cette future sortie et accepta de se débarrasser de cette fichue barbe qui ne lui allait pas du tout.

Will s’occupa de la vaisselle, ramassant les couverts, les ustensiles. La russe, quant à elle, attrapa son téléphone qu’elle glissa dans la poche de son jeans avant de passer son sac à son épaule. Elle se leva et s’approcha de son ami, s’accoudant au comptoir alors qu’il rinçait les plats. Il proposa d’ailleurs qu’ils se séparent afin de se préparer chacun de leur côté. C’était une bonne idée, l’adolescente ayant quelques affaires à faire avant de partir, dont donner suffisamment d’eau et de nourriture à Istina jusqu’au lendemain. Par chance, un cochon d’inde ne mangeait que deux repas par jour. Si elle lui laissait assez de nourriture pour plus de deux repas, la jeune fille pouvait être certaine qu’il en resta d’ici son retour, le lendemain.


-« Ne t’en fais pas pour les fleurs. Tu viens lui donner un coup de main pour le déménagement, ça suffit à la rendre heureuse. On a qu’à se retrouver dans le hall à dix-neuf heures moins le quart. »

Sur ce, l’adolescente quitta la pièce afin de rejoindre l’étage supérieur de l’institut. Elle arpenta les couloirs jusqu’à celui menant à sa chambre. Au passage, elle jeta un regard par la fenêtre afin de constater qu’il faisait toujours jour. Les journées s’allongeaient pour son plus grand bonheur. Lorsqu’elle pénétra finalement dans sa chambre, Erïka referma la porte et jeta son sac sur son lit dont elle n’avait toujours pas replacé les couvertures. Elle s’approcha d’Istina et sortit l’animal de sa cage afin de le câliner un peu. Elle en profita également pour lui fournir l’eau et la nourriture nécessaire jusqu’au lendemain avant de la redéposer dans son habitat. Puis, rapidement, l’adolescente attrapa un petit sac de sport dans lequel elle rangea vêtements, brosse à dents, brosse à cheveux et tout ce qu’elle avait besoin. Lorsqu’elle vit l’heure, la jeune fille réalisa qu’il lui restait un bon moment d’attente avant de retrouver Will. Elle attrapa alors un bouquin en allemand trainant sur son bureau et quitta sa chambre afin de s’installer dans le hall. S’adossant contre un mur, Erïka se plongea dans sa lecture, attendant patiemment la venue de son ami.
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Lun 9 Avr 2012 - 0:11

Will se sentait terriblement gêné à cause de ce que venait de lui dire Erïka. Même s'il était persuadé qu'elle plaisantait, le simple fait qu'elle le dise le fit rougir. Ce n'était pas tous les jours que quelqu'un vous qualifiait de parfait. Si Erïka ne cherchait pas spécialement chaussure à son pied, elle estimait néanmoins que c'était quelqu'un comme le rouquin qu'il lui faudrait. Pas un seul instant Will ne pensait qu'il pourrait un jour servir d'exemple pour ce genre de chose. Personne ne lui avait jamais dit d'ailleurs, pas même Amy. Il n'avait pas besoin de ça pour l'aimer et ne prétendait pas avoir telle ou telle qualité. Il s'en moquait à vrai dire. Dans ses souvenirs, il n'a jamais été réellement aimé par ceux qui l'entouraient. Sale gosse, il se faisait plus d'ennemis que d'amis. A croire qu'avec le temps, il avait changé. La dureté de la vie n'en avait pas fait quelqu'un d'aigri mais au contraire d'affectueux. Sans doute cela ne faisait-il pas le même effet sur tout le monde, difficile à dire.

Quoiqu'il en soit, William ne savait plus trop quoi répondre pour le coup. Erïka en rajouta une couche mais précisa qu'elle ne plaisantait pas. Pourtant, elle riait et pas qu'un peu ! Mais c'était sans doute la réaction du rouquin qui provoquait ainsi son hilarité. Il fallait dire qu'il devait juste avoir l'air ridicule, surtout que ce n'était pas dans ses habitudes de rougir, au contraire. Elle rectifia le tir en disant qu'il n'était pas parfait car cela n'existait pas mais qu'il était parfait pour elle par exemple. Cependant, cela ne le soulagea pas spécialement, lui faisait baisser encore plus la tête vers son assiette comme s'il allait se mettre à manger avec le nez
.

"Oui... sans doute... C'bien la première fois qu'on m'dit ça tiens. J'ai jamais été du genre populaire. Enfin comme tu dis, on aime pas tous les mêmes choses. J'crois pas avoir d'frère jumeau ou alors on m'l'a caché, sinon j'te l'aurai présenté. En tout cas... c'ui qui parviendra à toucher ton coeur, il s'ra sacrément chanceux." répondit-il pas très fort comme s'il avait honte de ce qu'il disait

Sur certains points, Erïka lui rappelait Zoey. Elles n'avaient pas du tout le même caractère, ormis le fait qu'elle avait une personnalité assez tranchée. On aurait pu croire que Will cherchait à la remplacer à travers la russe, mais ce n'était pas du tout le cas. Zoey restait Zoey et Erïka restait Erïka, deux personnes bien distinctes mais aux fonctions similaires. Il partageait avec la jeune femme une proximité qu'il avait eu avec celle qui avait partagé son enfance. Pourtant, celle-ci n'avait ps hésité une seconde à le trahir, contrairement à l'adolescente. Erïka, elle, le soutenait et lui promettait de le soutenir toujours. C'était la plus grande différence entre les deux. Le rouquin savait qu'il pouvait lui faire confiance, que jamais elle ne le trahirait. Il avait cru ça aussi pour Zoey mais il ne craignait pas que la blonde fasse la même chose. Si son amie avait voulu le trahir, elle l'aurait fait depuis longtemps. Non, avec Erïka, il savait où il allait. Lorsqu'il avait été rejeté par sa famille, il avait mis un temps fou à retrouver le sourire. Et là, en une journée, son amie avait réussi à le lui faire retrouver. Un véritable miracle.

Le téléphone coupa court à leur conversation, laissant au mutant le temps de finir son assiette tandis qu'Erïka dialoguait en russe avec sa grand-mère. Ne désirant pas l'interrompre, il resta silencieux tout le temps de la discussion. Il remarqua le clin d'oeil que lui offrit son amie et supposa que la conversation le concernait quelque peu. Il en eut rapidement la confirmation une fois que la russe raccrocha. Anieta avait besoin d'un coup de main et c'était avec plaisir que le rouquin comptait bien l'aider. Cette vieille femme était adorable et il était heureux de pouvoir lui rendre service. Il n'avait rien à lui offrir cette fois mais comme le confirmait Erïka, sa simple venue et son aide suffiraient
.

"Ca m'va. Si on passe une aussi bonne soirée qu'la dernière fois, j'vais finir par prendre un abonn'ment hein. Enfin, aucun doute que tout s'passera bien, j'serai rud'ment bien entouré. 18H45, j'y s'rai." répondit-il avec un léger sourire avant de quitter la cuisine à son tour

Il regagna sa chambre en prenant son temps, ne dévisageant plus personne au passage. A vrai dire, désormais, les autres l'indifféraient. Il n'avait pas encore envie de leur sauter dans les bras mais au moins il ne se sentait plus constamment agressé. La russe avait réussi à l'apaiser. Cette pensée le fit sourire bêtement. De retour dans sa chambre, il pu constater que rien n'avait bougé. Il se dirigea vers les restes de la lampe et les posa sur un meuble. Il allait falloir qu'il s'explique et qu'il s'excuse. Pauvre lampe qui n'avait rien demandé à personne. Amy était absente. Ce n'était pas plus mal, le mutant n'aurait pas su quoi lui dire. Mais il voulait néanmoins lui parler même s'il redoutait ce moment. Passant à la salle de bain, il prit une longue douche et entreprit de se raser. On pouvait dire qu'il y avait du boulot ! Heureusement qu'il avait du temps devant lui pour le faire d'ailleurs.

Une fois rasé, il se regarda dans le miroir. On aurait dit qu'il avait rajeunit d'une bonne dizaine d'années. Il s'était légèrement coupé sur une des joues mais il s'en moquait bien. Au moins il ne ressemblait plus à un vieux clochard comme le disait si bien Erïka. Retournant dans la chambre, il enfila des vêtements propres mais évita des choses trop "classes" cette fois, optant pour des vêtements amples et décontractés sans oublié le bandana qui ne quittait plus sa tête lorsqu'il sortait. C'était un déménagement, pas un défilé de mode après tout. Mieux valait être à l'aise pour que tout se passe pour le mieux. Il attrapa un sac et jeta le peu d'affaires utiles qu'il possédait dedans.

Attrapant une feuille et un crayon, Will laissa un mot à Amy, lui expliquant qu'il avait besoin de changer d'air et qu'il reviendrait le lendemain. Il lui promettait également de tout lui dire à son retour, sans oublier de préciser qu'il l'aimait et qu'elle était la femme de sa vie. Reposant le crayon, il laissa la feuille sur le lit et sortit. Il ignorait quelle heure il était mais de toute façon, il n'avait rien d'autre à faire. Autant rejoindre Erïka. Une fois dans le hall, il repéra sans peine la tête blonde qu'il cherchait, adossée contre un mur. Elle lisait quelque chose, plongée dans son bouquin. Will s'avança et se laissa tomber à côté d'elle, penchant la tête pour voir de quoi il s'agissait
.

"T'lis quoi d'beau ? C'quoi ce charabia ?"
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Lun 9 Avr 2012 - 6:20

La popularité était une chose qui n’était pas donnée à tout le monde de connaitre. Il n’y avait qu’à prendre pour exemple Will, qui affirmait être plutôt détesté qu’aimer. Il en était de même pour Erïka, reconnue pour tabasser les brutes des cours d’école. Lorsqu’elle était gamine, ce n’était jamais elle qui ouvrait les hostilités. Elle ne faisait que se défendre ou bien défendre son frère jumeau lorsque quelqu’un décidait de les embêter. Cela ne l’empêchait pas d’être parfois punie par les professeurs. Tête forte, elle ne pleurait pas, tentant toujours de plaider son innocence et d’expliquer la situation. Ce n’était jamais sa faute, selon elle.
C’était probablement une bonne chose que Will ne fasse pas parti de ces personnes très populaires. Ainsi, Erïka pouvait passer plus de temps avec lui, sans être envahis par des soi-disant amis désirant également passer du temps en sa compagnie. Mieux valait avoir peu d’amis sur qui compter qu’une foule à qui il était impossible de faire confiance.

L’homme, rougissant, tentait de camoufler sa gêne, ce qui était raté. Erïka s’en amusait, trouvant cela très mignon. C’était bien la première fois qu’elle le voyait ainsi. Écoutant attentivement les paroles qu’il prononça et les passant en boucle dans sa tête afin d’être certaine d’avoir bel et bien comprit l’adolescente lui sourit. Il avait raison, il fallait de la chance, mais surtout dans la persévérance afin de toucher son cœur. Elle qui s’éloignait de tous et se tapissait dans la solitude, il faudra que son futur prétendant arrive à se passer d’elle, vive sa vie comme quelqu’un d’indépendant, car c’était bien ce qu’elle était, indépendante. Elle ne supportera jamais d’être collée à une personne vingt-quatre heures sur vingt-quatre comme certains couples de l’institut le faisaient. Pour l’instant, la jeune fille oublia cette conversation. Elle avait bien plus important à faire. Elle avait oublié ses réflexions sur l’amour alors qu’elle quittait finalement la cuisine afin de rejoindre sa chambre.

Habituée de se déplacer de l’institut au domicile de sa grand-mère, Erïka n’avait pas eu besoin de beaucoup de temps afin de rassembler ses affaires. Elle avait jeté le stricte nécessaire dans son sac. Il lui restait suffisamment de place pour ramener les rares effets qu’elle avait laissés chez son aïeule. Elle aura l’occasion de retrouver tout cela en défaisant les boites, demain. Pour l’instant, elle ne pensa pas à la soirée qui l’attendait, ni même à la journée du déménagement, se concentrant sur le bouquin qu’elle lisait. Au fil des minutes, l’adolescente laissa glisser son dos contre le mur, posant ainsi ses fesses au sol afin d’être plus confortable. Elle ne se préoccupait pas de ce qui l’entourait, des étudiants qui passaient, se plongeant dans le livre sous ses yeux. Elle était prisonnière d’un tout autre univers, celui d’un écrivain allemand de talent. Ce fut pour cette raison qu’elle sursauta lorsque Will lui adressa la parole, prenant place à ses côtés. Aussitôt, Erïka fut évincée de l’histoire, retrouvant peu à peu la réalité. Son ami lui demandait quel genre de charabia elle pouvait lire en ce moment. Comme il le savait déjà, la russe adorait les diverses langues parlées dans ce monde et tentait de les apprendre d’elle-même. L’allemand était devenu l’une de ses langues favorites, que ce soit à l’oral ou bien à l’écrit.


-« Das Buch ist in deutscher sprache. » Devant l’incompréhension du rouquin, elle lui expliqua en anglais. « C’est de l’allemand. »

Elle posa un signet à l’endroit où elle avait cessé sa lecture afin de tendre le bouquin à son ami. Il n’y comprenait peut-être rien, mais il pouvait toujours se fier à la couverture représentant une vague. En titre, on pouvait y retrouver les mots « Die Welle », inscrit en lettre blanchâtres. Lorsqu’elle reprit son bouquin, la jeune fille le rangea dans son bagage et consulta l’heure sur son téléphone portable.

-« Nous avons encore beaucoup de temps devant nous. Elle ne sera là que d’ici vingt minutes. » fit-elle avant de lever les yeux vers son ami.

S’il y avait bien une chose qu’elle constatait, c’était que son affreuse barbe avait disparue. L’adolescente ne pouvait qu’être ravie. Cela rajeunissait Will et lui donnait un air bien moins sauvage. Cependant, il conservait ce bandana sur la tête, sans doute afin de masquer sa blessure à la tête. À moins qu’il ne soit complexé par un léger manque de cheveux à cet emplacement ? Peu importe, cela ne lui allait pas si mal.

Désirant se dégourdir les jambes, Erïka se leva, posant ses sacs sur ses frêles épaules. Le soleil éclairait faiblement le paysage visible à travers les grandes fenêtres du hall. La nuit n’allait pas tarder à tomber. Pourquoi ne pas profiter des derniers rayons de ce soleil couchant ? Se tournant vers Will, la jeune fille lui proposa de sortir à l’extérieur. Une fois les portes franchis, elle devra se contrôler afin de ne pas s’allumer une cigarette comme à son habitude. Pour une énième fois, elle tentait d’arrêter. Ce n’était pas toujours simple, ce manque accentuant parfois son côté agressif. Si les premiers jours étaient les pires, l’adolescente commençait peu à peu à s’habituer au manque de nicotine. Afin de s’éloigner de la tentation, la mutante aurait dû songer à laisser son dernier paquet dans sa chambre et non au fond de son sac, comme d’habitude.


-« Et si on allait attendre dehors ? C’est dommage qu’il n’y ait plus de neige, on aurait pu en faire une guerre. »
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Lun 9 Avr 2012 - 17:29

Finalement, heureusement que personne n'était parfait. Cela aurait été d'un ennui... Qui plus est, il n'y en aurait eu toujours que pour les mêmes, laissant les autres dans l'oubli. A vrai dire, Will s'en fichait comme de l'an 40, ne désirant pas spécialement se faire bien voir ou être aimé. Tout ce qui l'importait était que ceux qu'il aimait soient heureux, qu'ils l'aiment en retour ou pas. Il était prêt à se battre pour eux et même à mourir si cela pouvait les empêcher de souffrir. Rien ne lui importait plus que le bien-être de ses proches. A une époque maintenant lointaine, Will aurait tout donné pour sa famille. Désormais, seuls ses amis comptaient. C'était dans un cas comme celui là où l'on voyait ses véritables amis, toujours présents malgré les épreuves, toujours là pour nous soutenir quoiqu'il se soit passé. Erïka était là elle et elle ne comptait pas l'abandonner comme d'autres avant elle. Elle avait fait bien plus pour lui en quelques mois que toute sa famille en plus de vingt ans. C'était plutôt paradoxal mais au moins le rouquin savait désormais à quoi s'en tenir.

Il se moquait des conséquences. Si jamais la russe était en danger, il n'hésiterait pas une seule seconde à tout mettre en oeuvre pour la sortir d'un mauvais pas, même à tuer de nouveau. Rien n'était trop beau pour sauver la vie de ses amis, même si pour ça, il devait continuer d'avoir du sang sur les mains. Au moins maintenant il assumait d'être un assassin. Si c'était le prix de la survie dans ce monde de fous, alors il l'acceptait. Tant pis si à cause de ça, les gens ne voulaient plus l'approcher. Au moins, il avait toujours des gens sur qui compter. Néanmoins, il ne voulait pas perdre Amy pour cette raison. S'il la perdait pour une raison ou pour une autre, il serait juste incapable de se relever cette fois. Elle était ce qui lui permettait de rester debout et de ne jamais sombrer complétement.

Son malaise était passé mais Will se sentait toujours gêné des paroles d'Erïka. C'était trop inattendu pour qu'il fasse comme si cela ne l'avait pas touché. Même si n'avait rien dit, la couleur de son visage aurait suffit à elle seule à prouver ce qu'il ressentait. L'adolescente était vraiment une chic fille quand on la connaissait et le mutant supposait sans mal qu'elle rendrait un type heureux s'il savait s'y prendre. Encore fallait-il avoir la patience de la découvrir comme elle était vraiment. Mais si lui y était arrivé, pourquoi pas d'autres ? Il ne voyait effectivement pas quelqu'un de collant aux côtés de la jeune femme. Ce qui était paradoxal car le rouquin, qu'elle considérait comme parfait pour elle, était plutôt du genre fusionnel. Il n'y avait qu'à voir la relation qu'il entretenait avec Amy. Ils ne se quittaient jamais ou presque et partageaient tout. Depuis qu'ils étaient hébergés à l'Institut, ils faisaient un peu plus de choses chacun de leur côté mais c'était pour ensuite se les raconter. Ils n'étaient jamais séparés bien longtemps. Connaissant la solitude de la russe, il se doutait qu'il vaudrait mieux pour elle quelqu'un de moins... envahissant disons.

Chacun était partit de son côté pour se préparer afin de se rendre chez Anieta. William n'était pas mécontent de se débarasser de la touffe de poils roux qui envahissait sa machoire. Il retrouvait déjà meilleure mine et rajeunissait de quelques années. Comme quoi l'apparence jouait pas mal sur ce que les gens pensent des autres. Même Erïka qui le connaissait bien l'avait traité de vieux clochard. Il espérait qu'ainsi, il ressemblait plus à ... lui-même. Bien sûr, son éternel sourire n'était pas présent lorsqu'il se regardait dans la glace, mais qu'importe. Chaque chose en son temps. Au moins il était présentable. Le but n'était pas de faire peur à la vieille femme qui allait venir les chercher. Il se doutait bien qu'elle n'était pas du genre à le juger là-dessus, après tout elle n'avait jamais fait la moindre remarque concernant son apparence, mais ce n'était pas une raison pour rester si négligé. Il s'était oublié trop longtemps, il était plus que temps de se reprendre en main. Et puis, arranger un peu son physique ne ferait que l'aider à se remonter le moral. Il ne lui restait plus qu'une dizaine de kilos à prendre pour compléter le tableau. Et à attendre que ses cheveux repoussent aussi. Ne désirant pas qu'on l'interroge sur la blessure de sa tête, il la camoufflait avec le bandana qu'Amy lui avait fournit. Moins on lui posait de questions et mieux ça irait.

Dans le hall, Erïka était plongée en pleine lecture. Décidement, elle avait souvent le nez dans un bouquin. Son bureau lui-même était envahit de livres en tout genre. Pas étonnant qu'elle parle cinq langues. Elle devait même être une très bonne élève... en tout cas si le cours lui plaisait. Will n'avait plus eu l'occasion de lire depuis des années. Il se contentait des journaux qui trainaient dans la rue mais on ne pouvait pas vraiment qualifier ça de littérature. La russe lui avait déjà proposé à plusieurs reprises de lui emprunter des livres s'il le désirait. Il était temps qu'il s'y mette. Mais il doutait qu'elle ait un livre sur le Droit. Assis à côté d'elle, il lui demanda donc ce qu'elle lisait. Elle lui répondit alors comme si elle avait lu une ligne du charabia qui était inscrit sur les pages du livre. Heureusement, elle précisa alors qu'il s'agissait d'allemand. Voilà pourquoi Will n'en comprenait pas un traitre mot
.

"Ah oui, j'oubliais qu'tu étais multi-langues. Hé, y en a là d'dans !" fit-il en lui donnant un léger coup sur le dessus de la tête, amusé

Il jeta un oeil au livre qu'elle lui tendait puis le lui rendit, n'y voyant pas un grand intérêt. Les mots ne lui parlaient pas, quant à la couverture... c'était parfois trompeur. Il espérait cependant qu'elle ne l'avait pas attendu trop longtemps, assise là toute seule. Il avait pris son temps pour se préparé, pas pressé le moins du monde vu qu'ils avaient deux heures devant eux. Erïka fit d'ailleurs remarquer qu'il leur restait une vingtaine de minutes avant l'arrivée de la vieille femme. Elle proposa alors de sortir et de profiter pour l'attendre dehors plutôt que de rester enfermé dans le hall d'entrée. Elle fit d'ailleurs remarquer à quel point il était dommage qu'il n'y ait plus de neige, les privant ainsi de faire une énième bataille de boule de neige dans laquelle il n'y avait jamais vraiment de vainqueurs
.

"Pas b'soin de neige pour te mettre une tôle !" fit-il en ouvrant la porte "L'dernier arrivé est une mouniche ! (un mix entre une moufette et un caniche pour ceux qui n'auraient pas suivis !)" ajouta t-il en détalant, se mettant à courrir en direction de la grille

La distance entre la porte d'entrée du manoir et les grilles n'était pas immense mais permettait tout de même de faire la course. Bien sûr, Will trichait mais il s'en moquait, ne prenant pas la course au sérieux. Le résultat lui importait bien peu à vrai dire. Une fois devant les grilles, le rouquin se tourna vers son amie
.

"Puisqu'on a l'temps, ça t'dirait pas de m'apprendre comment on dit en russe "Bonsoir Anieta, content d'vous revoir. Comment allez vous ?" ? J'suis pas certain d'arriver à tout r'tenir mais bon, ce serait d'jà ça !"
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Mar 10 Avr 2012 - 3:58

Erïka adorait les différentes langues de ce monde, ne demandant qu’à les apprendre. Lorsqu’elle sut qu’Amy était italienne, l’adolescente eut la soudaine envie de parler le même langage qu’elle et d’entretenir des conversations en italien. Will parlait également cette langue, ce qui pouvait mener à une sorte d’échange : elle lui apprenait le russe, il lui apprenait l’italien. Ensuite, l’adolescente prévoyait ajouter quelques langues de plus à son tableau : l’espagnol, le japonais, le coréen, le mandarin, le créole ainsi que l’arabe. La tâche sera loin d’être simple et l’adolescente prévoyait déjà suivre les cours de langues disponibles à l’institut. Si elle avait déjà une classe de français, elle désirait choisir le cours d’espagnol lors de la prochaine rentrée scolaire. Au vu du peu de temps qu’elle se donnait pour les activités et relations sociales, elle aura tout son temps afin de perfectionner son apprentissage des langues qu’elle connaissait déjà ainsi que de celles qu’elle désirait apprendre. Après tout, la seule personne avec qui elle passait réellement du temps était Will. Certes, il lui arrivait de se tenir avec Amy de temps à autre, mais sans plus. Elle ne possédait pas la même complicité qu’avec le rouquin qu’elle considérait aujourd’hui comme un véritable frère. Elle ne comptait plus le nombre de fois qu’elle lui avait répété qu’elle tenait à lui, ce qui était loin d’être dans ses habitudes.

Recevant un petit coup sur le dessus de sa tête de la part de son ami qui affirmait qu’il y avait bien de l’information dans sa tête, l’adolescente grimaça. Elle était loin de mal prendre ce geste. Avec le temps, elle avait compris que le rouquin ne lui souhaitait pas de mal et ne faisait pas en sorte de la mettre en colère. S’il le faisait, c’était inconsciemment. Avec le caractère imprévisible de la mutante, il était possible de s’attendre à tout de sa part. Cependant, elle se contenta simplement de tendre le livre qu’elle tenait en main à son ami afin qu’il constate par lui-même le genre de bouquin qu’elle aimait bien lire. Il ne semblait rien comprendre à l’allemand et ne tarda pas à rendre le livre à sa propriétaire qui le rangea simplement dans son sac.

Se levant afin de se dégourdir les jambes, ses sacs posés sur ses épaules, Erïka invita son ami à l’accompagner à l’extérieur afin d’y prendre l’air. Rien de tel qu’un beau couché de soleil pendant ce temps frais. Ajustant la veste qu’elle portait et qui lui suffisait amplement pour la protéger du froid, elle se dirigea vers les portes principales du hall. Alors que les deux résidents quittaient la demeure, Will s’écria que le dernier arrivé à la grille était un mouniche. Il fallut de longues secondes à l’adolescente afin de réaliser qu’il s’agissait un croisement entre le mot moufette et le mot caniche. Alors que le rouquin prenait de l’avance, Erïka se lança à son tour dans la course au portail. Cependant, avec ses bagages, elle se trouvait ralentit et stoppa sa course afin de marcher les derniers mètres la séparant de Will.


-« Puisqu'on a l'temps, ça t'dirait pas de m'apprendre comment on dit en russe "Bonsoir Anieta, content d'vous revoir. Comment allez-vous ?" ? J'suis pas certain d'arriver à tout r'tenir mais bon, ce serait d'jà ça ! »

-« Zdravstvuyte, Anieta. Kak dela? » Fit la jeune fille sans réfléchir davantage. « Bonsoir serait plus approprié ce qui donnerait Dobry vecher, Anieta, Kak dela ? » Elle posa ses sacs à ses pieds avant de poursuivre. « Répète après moi. Dobry… Vecher… Anieta. Kak… Dela ? Ce devrait être simple à mémoriser, normalement. Tu penses t’en sortir ? »

Une voiture argentée passa devant le portail. Puis, quelques instants plus tard, elle revint en sens inverse afin de s’arrêter juste devant. Une vieille femme habillée sobrement en sorti, quelques instants plus tard. Erïka su à cet instant qu’il s’agissait de sa grand-mère. Elle ne tarda pas à franchir le portail afin de la saluer. La vieille femme pris tendrement sa petite fille dans ses bras.

-« Bonsoir, Rosy. » Fit-elle avant de poser un baiser sur son front. La vieille femme s’approcha également de Will, les bras ouverts. « William ! Quel plaisir de te revoir. » Elle le serra dans ses bras et lui fit la bise.

Erïka en profita pour ouvrir la portière arrière de l’automobile et poser ses sacs au sol. D’ailleurs, Anieta ne tarda pas à inviter les deux jeunes à monter dans sa voiture avant de s’installer sur le siège conducteur. Une douce musique jazz envahissait l’habitacle, ce qui laissa parfaitement indifférente l’adolescente, connaissait les goûts musicaux de son aïeul. Elle se contenta de s’assoir et boucler sa ceinture afin que l’automobile puisse démarrer.


-« J’ai quelques courses à faire avant de rentrer » Commença Anieta. « Si nous voulons manger demain à midi, il faut que je fasse l’épicerie. Cela ne vous dérange pas, j’espère ? » Erïka affirma pratiquement aussitôt que cela ne la dérangeait pas, mais tourna la tête vers Will afin d’avoir son avis, malgré le fait qu’elle connaissait déjà sa réponse.
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Mar 10 Avr 2012 - 18:31

Will ne fit même pas attention à la grimace que fit Erïka lorsqu'il lui tapota le crâne. Pour lui, il n'y avait rien à prendre mal, bien au contraire. C'était sa façon à lui de lui dire qu'elle était pleine de savoir et qu'elle était sûrement bien plus intelligente que lui malgré leurs années de différence. Ce n'était pas l'âge qui faisait le savoir après tout. Et puis, le mutant avait dû stopper ses études contre son gré et ce n'était pas dans la rue qu'il risquait d'obtenir de nouveaux savoirs. Pourtant, il en avait appris des choses au cours de sa vie, c'était grâce à ça qu'il était encore en vie d'ailleurs. Mais il s'agissait d'un savoir bien différent de celui que l'on pouvait obtenir en cours. Intellectuellement parlant, la jeune russe était sûrement bien plus dégourdie que le rouquin, il était prêt à en mettre sa main à couper. Sa carrière de droit semblait plus que compromise. Avec ce qu'il avait fait de toute façon, comment penser avoir une once de crédibilité ? Prétendre défendre des gens tout en étant soi-même un assassin ? La bonne blague. Pourtant, Will n'avait pas perdu espoir.

Se dégourdir les jambes était une riche idée. Resté enfermé sans bouger pendant trop longtemps n'était pas très bon pour le borgne qui sentait des fourmis lui piquer les jambes. Une fois dehors, l'air frais lui fouetta le visage. C'était une sensation plutôt agréable. Il se sentait... vivant. Il aurait pu ne jamais revenir de sa sortie en ville, quelques semaines plus tôt. Finalement, au lieu de maudire son pouvoir, il était plutôt content. C'était ce qui l'avait sauvé. Sans ça, il se serait fait tuer par son propre père et personne n'aurait jamais su ce qu'il était devenu. En tant qu'ex-flic il aurait sûrement dissimulé les preuves sans aucun mal. Le rouquin se demanda d'ailleurs si les "relations" d'Emma avait pu s'occuper de faire disparaitre la flopée d'indices qu'il avait laissé derrière lui. Puisque la police n'avait pas pointé le bout de son nez, il supposait que c'était le cas. Au moins, il n'avait pas à s'en faire pour ça. Finalement, il ne lui restait plus qu'une épreuve à passer. La confrontation avec Amy. C'était ce qu'il redoutait le plus. Cette pause salvatrice lui donnait l'occasion de se changer les idées, ce qui n'était pas plus mal. Et tant qu'à se changer les idées, il partit comme une flèche vers la sortie, criant à son amie que le perdant serait affublé d'un bien ridicule sobriquet.

Puisqu'il avait triché et qu'Erïka était plus encombrée que lui, il gagna sans trop de mérite. Mais c'était suffisant, lui donnant l'occasion de taquiner davantage la jeune femme. Ce n'était pas bien méchant, juste un souvenir d'éléments de leurs passés qui les faisait toujours passer pour ridicules. C'était un jeu entre eux après tout, quelqu'un d'extérieur ne pourrait pas comprendre. Croisant les bras, Will regarda Erïka ralentir pour finalement arriver à sa hauteur, plus pressée maintenant qu'elle avait perdue
.

"C'pas grave, petite mouniche, j't'aime quand même." lança t-il avec un léger sourire, fier de son coup

Il était clairement inutile de se presser mais faire la course remettait William en forme. Ca n'avait été que sur une centaine de mètres mais c'était toujours mieux que rien. Il avait l'impression d'avoir rouillé depuis le temps. Puisqu'ils allaient devoir attendre encore un peu et que la neige n'était pas là pour les occuper, le rouquin demanda à son amie de lui apprendre rapidement une phrase ou deux de russe afin de pouvoir saluer Anieta dans cette langue si particulière qu'était le russe. Aussitôt, Erïka se mit à parler en russe. Sauf qu'elle avait parlé comme si elle avait prononcé la phrase directement. Will n'eut rien le temps d'imprimer, la regardant avec son unique oeil grand comme une soucoupe. Peu après, l'adolescente répéta plus lentement la phrase, permettant au rouquin de mieux comprendre et d'essayer de retenir ce qu'elle lui dictait
.

"Dobry… Vecher… Anieta. Kak… Dela..." répéta t-il lentement avec un accent à couper au couteau, étant loin de prononcer ça correctement

Il le répéta à voix plus basse à plusieurs reprises, essayant de le mémoriser pour ne pas se tromper. Ce n'était pas bien difficile mais mieux valait ne pas inverser les syllabes sinon la vieille femme risquait fort de se demander ce que voulait bien dire ce charabia. Finalement, au bout de quelques minutes, une voiture passa sans s'arrêter devant eux. Will n'y prêta aucune attention, concentré sur sa phrase. Ce n'est que lorsqu'elle fit demi tour pour venir se garer à côté d'eux qu'il posa les yeux dessus, stoppant ce qu'il disait. Il reconnu sans peine la vieille femme qui en sortie même s'il ne l'avait vue qu'une fois auparavant. Will suivit Erïka pour se rendre dans la rue et s'arrêta à côté d'elle le temps qu'elle salue sa grand-mère. Le mutant fut surpris de sa réaction lorsqu'elle se tourna vers lui. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle l'accueille de la sorte. Plutôt content, il lui rendit l'étreinte en souriant
.

"Dobry vecher Anieta. Ka... Zut c'était quoi déjà... Kak dela ?" fit-il d'un air gêné, pas sûr de son coup

Peu après, ils avaient tous rejoint la voiture, prenant place dans le véhicule. Will s'installa confortablement, clipsa sa ceinture et posa le regard vers la fenêtre, regardant dehors. Il n'était pas spécialement rassuré de retourner ainsi hors de l'Institut mais pour le moment, il était protégé par la voiture. Rien ne pouvait l'atteindre. Anieta reprit la parole pour leur indiquer qu'elle avait quelques courses à faire avant de rentrer et leur demanda si cela ne les dérangeait pas
.

"Non non, pas l'moins du monde. Tant que j'passe du temps avec deux femmes comme vous, j'suis partant pour tout. Puis comme ça on pourra vous aider à les monter." répondit-il en se tournant vers la grand-mère de son amie avant de reposer les yeux vers l'extérieur.

Cela ne le dérangeait pas non, mais il redoutait toujours le contact avec trop de monde à la fois. Un peu tendu, il serra le poing, essayant de penser à autre chose.
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MessageSujet: Re: Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage]   Car tu es mon frère [Erïka Miraslova Davidoff & William Cage] Icon_minitime1Mar 10 Avr 2012 - 20:31

Mouniche… Qui est-ce qui pourrait comprendre la signification de ce mot mis à part les deux concernés ? Personne. C’était devenu une blague entre Will et Erïka. Pour tout comprendre, il faudrait remonter leur passé, ce qui se révélerait difficile, surtout dans le cas de la russe. Ce petit surnom des plus ridicules dont était maintenant affublé l’adolescente démontrait le type de relation qu’elle entretenait avec Will. Ce n’était pas une simple connaissance ou bien un pur inconnu qui pourrait se permettre de la nommer ainsi sous peine de recevoir un terrible châtiment. Will était le seul privilégier ayant droit de lui donner tout surnom ridicule et pas possible… lorsqu’ils n’étaient pas en publique. Après tout, elle tenait à sa crédibilité et, surtout, garder les autres à distance. Cela valait mieux pour tout le monde.
Afin de répondre à Will, l’adolescente se contenta d’imiter l’aboiement d’un caniche, ce qui ne lui allait pas du tout. À leur retour à l’institut, elle se fera un plaisir de faire la course contre son ami, sans ses sacs cette fois. Elle désirait une revanche amicale qui se terminera en une autre revanche, puis une autre, et encore une autre, jusqu’à ce que l’hiver soit de retour et que la neige soit suffisamment collante pour en faire des projectiles.

Avant l’arrivée de sa grand-mère, Erïka enseigna quelques mots à Will, provenant de sa langue natale. Il n’eut aucun mal à les répéter, si on oubliait qu’il ne roulait pas les « R » comme elle le faisait et possédait un terrible accent. Il fallait bien un début à tout. Récupérant ses sacs au sol, la jeune fille laissa son ami se pratiquer à prononcer ces quelques mots bien simple. Elle avait fait en sorte de ne pas lui faire prononcer des mots longs et bien compliqués, remplaçant d’ailleurs le « Bonjour » par un « Bonsoir » bien plus approprié à cette heure-ci. Il ne restait plus qu’à attendre sa grand-mère, ce qui ne fut pas bien long.

La voiture d’Anieta s’étant garée, l’adolescente alla à la rencontre de la vielle femme afin de la saluer. Puis, déposant ses sacs dans la voiture, elle écouta Will répété ce qu’elle venait tout juste de lui apprendre, oubliant un petit mot au passage. Elle sourit, tout simplement, tentant de ne pas se moquer de son accent. Ce n’était pas de sa faute, le russe n’était pas une langue qu’il parlait couramment, contrairement à elle. S’il voulait se moquer, il n’avait qu’à lui faire parler le français où elle était incapable de prononcer la moindre phrase sans un énorme accent. Elle tentait de corriger cela, ce qui n’était pas toujours évident.
Will, n’ayant pas l’air certain d’avoir réussis à prononcer correctement ses quelques mots en russe, ce qui était pratiquement le cas, fut bien vite rassuré par Anieta qui comprenait ses efforts de prononciation. Après avoir élevé une fille à qui elle avait appris le russe, en plus de deux petits enfants à qui elle tenta d’inculquer la base de l’anglais, elle arrivait assez bien à comprendre le charabia des enfants, et encore plus celui des adultes.


- « Karacho spasiba. Tu te débrouilles pas si mal, William, ne t’en fais pas. Avec de la pratique tu finiras par parler parfaitement le russe. »

Elle fit un chaleureux sourire au rouquin, comme elle savait si bien le faire. Puis, elle le laissa monter dans la voiture alors qu’elle prenait elle-même place dans le véhicule. Quelques instants plus tard, la voiture en mouvement s’éloigna de l’institut. Rares étaient les fois où la jeune fille pouvait être pratiquement détendue lorsqu’elle quittait le manoir. Quelque peu anxieuse, elle regarda par la fenêtre afin de ne rien laisser paraître. La présence de Will y était pour beaucoup, elle l’empêchait d’angoisser. Et puis, elle était également armée si quoi que ce soit venait à se produire. Elle souhaitait que ce ne soit pas le cas, désirant passer une bonne soirée avec ses proches. Il ne manquait plus qu’Alexïs afin que la famille soit entièrement réunie.

Anieta questionna les amis à l’arrière de la voiture à savoir si elle pouvait faire un arrêt à l’épicerie. Bien sûr, Erïka ne refusa pas la demande de sa grand-mère. La connaissant, ils ne passeront pas beaucoup de temps au supermarché, la femme ayant toujours une liste des aliments à acheter lorsqu’elle s’y rendait. Elle se contentait de prendre l’essentiel, rien de plus.


-"Non non, pas l'moins du monde. Tant que j'passe du temps avec deux femmes comme vous, j'suis partant pour tout. Puis comme ça on pourra vous aider à les monter."

-« C’est bien gentil. » Répondit Anieta « Je vous laisserais devant l’épicerie. J’ai quelque chose à prendre à la pharmacie d’à côté. Je passerais vous prendre par la suite. Cela vous convient-il ? »

Une fois de plus, Erïka acquiesça. Que pouvait-il se produire dans un endroit public comme celui-ci ? Rien du tout. Ils étaient en sécurité. S’il s’avérait que quelque chose de mauvais se produisait, ils n’auront qu’à se dissimuler dans les nombreuses rangées de l’épicerie ou bien sortir par l’arrière-boutique. L’adolescente élaborait tous les scénarios possibles ainsi que leurs solutions dans son esprit un peu trop imaginatif. Cela allait du braquage par des individus armés jusqu’à l’invasion de zombie tueurs. Puis, la voiture se stoppa devant un grand magasin, ce qui obligea Erïka à revenir à la réalité. Elle se tourna vers son ami avant de comprendre qu’ils étaient arrivés.

-« Tiens… prend cet argent, Rosy. C’est pour payer les courses. Il y a aussi la liste de tout ce qu’il y a à acheter. Je vais à la pharmacie et revient vous attendre ici. » Fit Anieta en tendant des billets ainsi qu’une petite feuille pliée en deux.

Erïka s’empara de l’argent qu’elle plia avant de la ranger dans les poches de son pantalon. Puis, elle attrapa son sac et sortit de la voiture après avoir salué brièvement la vieille femme. Une légère brise souleva la chevelure blonde de la mutante qui se tourna vers Will avant d’entrer dans l’établissement. S’emparant d’un cadi afin d’y mettre les futurs achats, elle laissa l’honneur à l’homme de le conduire.


-« Il faut acheter du pain… des fruits… des céréales, du lait et du savon à lessive… » Lu l’adolescente alors qu’elle venait de déplier la feuille de papier sur laquelle Anieta avait noté tout ce dont elle avait besoin. « La liste n’est pas si longue, on devrait s’en sortir. Et si on commençait par les fruits ? » Fit-elle en pointant la section des fruits et légumes, à leur droite. « Il nous faut des pommes, du melon d’eau et des fraises. »
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