Atsuko est partie, elle m’a laissée devant une grande porte. Bon d’accord, c’est une porte normale mais j’ai l’impression qu’elle est plus grande que la normale. Je ne sais pas si je dois cogner et rentrer, cogner, attendre la réponse, ne pas attendre la réponse et ne pas cogner, rentrer en même temps que cogner, je ne sais pas je ne sais plus…

Avant de friser la crise d’angoisse, je cogne. La porte s’ouvre toute seule !! Bien entendu je reste figée un instant, puis j’entre dans le bureau en question. J’entre…

Je fige devant le bureau, un grand bureau en bois, un vrai beau immense bureau. Et derrière le bureau il y a quelqu’un. Un homme, un homme de la race que l’on pourrait qualifier des grands hommes. Ceux qui sont capable de soulever mer et terre pour accomplir ce qu’ils veulent. Il est vieux, ca c’est sur, il est même très vieux. Mais je n’ai pas de doutes sur sa capacité à me botter le cul autant de fois que l’envie lui prendrait. Oh non je n’en doute pas une seconde…

Je m’avance de quelques pas en m’éclaircissant la gorge timidement.

« Monsieur, je m’appelle Kiara Alarie. Atsuko m’a amené ici en me disant que je ne serai plus seule avec mes pouvoirs… Seule comme mutante. Je sais qu’il existe l’institut Charles Xavier aussi, mais je ne suis pas certaine de vouloir m’engager à 100 % dans un quelconque mouvement… Je ne suis pas prête à laisser ma liberté vous comprenez ? »

Je crois que j’ai été claire, en fait, tout ce que je veux c’est qu’il me dise le but de la « confrérie ». Qu’est-ce qu’ils veulent ? La domination mutante? La coopération ? La destruction massive des humains ? Je n’ai aucune idée du pourquoi je suis ici d’un coup. Un petit coup de blues, et m voilà embarquée dans quelque chose qui me dépasse déjà. Bon, j’y suis j’y reste, Kiara Alarie n’est pas de la race des peureuse et des lâches. J'irai jusqu'au bout de mes idées et je prendrai la décision que je pense être la bonne. Mais cette fois-ci, je la prend pour moi. Pas pour être l'héroïne d'une quelconque histoire pour enfant. Les héros n'existent pas, tout ce que j'ai a faire, c'est décider de mon camps. Esperer pour que ce camps soit celui des gagnants, car à la fin, c'est eux qui écrivent l'histoire.

J’avance pour regarde le tatouage sur son bras en repensant à ce qu’il m’a dit. Partir, mais rendre des comptes. C’est pas un mauvais marché… Après tout, à quoi servirais-je, enfermée à longueur de journée ? Non seulement ce serait contre-productif mais en plus avoir des yeux dans le monde extérieur est important selon moi… Mais je ne sais rien des grands plans de ce Magneto Eric Lansherr. Sauf qu’il veut… asservir les humains. La cohabitation n’a pas l’air de faire partie de son vocabulaire. Je ne sais pas si je suis prête à tuer au nom d’une plus grande cause.

Il m’a demander la nature de mon pouvoir, atsuko ne lui a rien dit ? Il faut dire que ce n’est pas évident à expliquer, je ne sais pas non plus comment le décrire en entier, il a les mêmes limites que la musique et je ne sais pas jusqu’où elles vont.

« Autrement dit, asservir pour ne pas l’être, votre meilleure défense c’est l’attaque ? Je suis sceptique. Mon pouvoir, c’est simple et en même temps c’est compliqué… Je suis une musicokinésiste. Je peux m’infiltrer dans la tête des gens avec les ondes sonores causées par la musique, qui influencent les connexions cérébrales de ceux qui écoute. Récemment, je me suis rendue compte que je peux créer des ondes inoffensives, juste de la musique qui joue dans l’air. Depuis que je suis jeune cependant je me pratique à tuer avec des ondes de choc. Je crée aussi des sentiments que la musique peut créer, mais pas trop complexes, les résultats ne sont pas toujours probants… »

L’homme avait repris sa place confortable sur son siège, je me tenais toujours debout mais avec plus d’assurance, j’avais pris position face à ses dires et maintenant il connaissait mon pouvoir. Bien sûr j’avais posé la question à Atsuko pour savoir quel était celui de mon interlocuteur et elle m’avait résumé cela en deux mots. Aimant humain. Clair net et précis. J’attendais qu’il me pose des questions sur mon pouvoir, c’est jamais clair car la musique représente toujours différentes choses pour différentes personnes.

Une démonstration ? J'aurai du m'y préparer… Je veux l’impressionner, histoire de me retaper l’ego un peu. Je veux lui prouver le que j’ai du pouvoir. Je suis certaine qu’il préfère les démonstrations de force, son but étant de contrôler, il faut que je lui prouve que je peux servir à quelque chose. J’ai besoin de me prouver aux yeux des autres mutants, je me dégoute un brin en m’en rendant compte.

L’important c’est que je réussisse à l’impressionner. Je sais que c’est puéril mais il faut que je fasse quelque chose pour qu’on me reconnaissent comme une mutante digne de ce nom. La blonde de l’autre chose m’a sérieusement écorché l’ego.

Je m’interroge, quoi faire ? Les ondes sonores que j’ai impliquées dans la démonstration avec Atsuko me semblent trop banales pour qu’on puisse me considérer comme une mutante digne de ce nom. Les ondes de chocs sont une partie de mon pouvoir que je connais depuis longtemps, l’une des premières choses que j’ai apprise à contrôler. Ca et le contrôle mental, mais c’est une partie que je ne peux pas vraiment user sur Magneto, sauf s’il me l’autorise.

Ondes de chocs, pour commencer. Je me concentre et j’imagine partir une vague, comme une bass mais extra forte et concentrée en un point. Puis je cible quelque chose, le boulier sur son bureau tien, il ferait une bonne cible. Je me place en angle pour ne pas que mon interlocuteur soit dans le champ de tir puis dégage l’onde qui s’accumule à l’intérieur de moi. Quatre ondes générées pour frapper séparément les 4 boules de métal. Une après l’autre, elles volèrent à l’autre bout de la pièce, creusant un petit trou dans le mur lors de l’impact.

Avec un sourire d’excuse je me demande comment je pourrais continuer à faire ma démonstration sans pour autant démolir son bureau.

« J’ai un pouvoir de contrôle mental et de lecture mentale basique mais pour arriver à mes fins j’aimerai solliciter votre permission ou un cobaye, et une source de musique quelconque. Je pense qu’un jour ca pourrai marcher avec les bruits courants mais pour l’instant la musique est la seule chose qui me permette de rejoindre les connections d’un être humain. Au pis aller, avez-vous un animal quelconque ? Ça marche aussi bien sur les animaux. »

Il faut que je fasse attention tout de même, faire confiance au premier venu ne peux pas être totalement bénéfique.

Magnéto restait assis en regardant faire la jeune enfant, effectivement, son attaque par ondes sonores étaient très intéressante, elle devrait la travailler pour soit augmenter sa puissance voir développer plus cette faculté.

Je vous excuse mademoiselle de toutes les façons, faudra que je change la décoration sous peu mais vous ne savez faire que ceci?

« J’ai un pouvoir de contrôle mental et de lecture mentale basique mais pour arriver à mes fins j’aimerai solliciter votre permission ou un cobaye, et une source de musique quelconque. Je pense qu’un jour ca pourrai marcher avec les bruits courants mais pour l’instant la musique est la seule chose qui me permette de rejoindre les connections d’un être humain. Au pis aller, avez-vous un animal quelconque ? Ça marche aussi bien sur les animaux. »

Un contrôle mental et lecture par la musique... Elle était vraiment très intéressante cette enfant. Magnéto se leva ôta son casque et fit sortir le i-pod de là où mademoiselle Alarie l'avait rangé.

Je vous en prie, montrez moi de suite mon enfant. Mais dites vous bien que c'est sûrement la seule fois que je vous servirais de cobaye.

Je ne peux pas m’empêcher de trépigner de joie. Je vais lire dans les pensées du grand Magneto ! Enfin, je ne sais pas en quoi il est si grand que ca mais je sais qu’Atsuko a beaucoup de respect pour lui et c’est rare quelqu’un qui force le respect d’une fille comme elle. Je sais, j’ai fait un tour dans sa tête lorsque l’on s’est rencontré.
Mon ipod sort de ma poche avant de jeans sans que je le touche, ca me fait un peu peur mais je me force à rester de marbre. Je le prends lorsqu’il lévite encore dans les airs puis le branche à une source audio.


Inspire, expire, inspire, expire, c’est bien, on continue comme ça… Bon, après 3-4 cycles de respiration, je pense que je suis prête. D’un coup, je me lâche. Un peu trop vite, il faut que je me calme. Je prends le temps de m’habituer aux ondes, de battre à leur rythme. Une silhouette se tient devant moi, je pense que c’est Eric. Les ondes tourbillonnent autour de sa tête, il fait bientôt partie du circuit des ondes. Il les absorbes et les dégage. Il n’y fait pas vraiment attention je sais, mais ce n’est pas grave, je vais pouvoir faire ce que j’ai à faire.

Je surf sur ces ondes, je glisse sur elles, puis j’entre dans la tête de Magneto. Son pouvoir est immense, il me fait vaciller tant je m’imprègne de sa mutation et de ses expériences, qui font que le monde qu’il voit est différent de celui que moi je vois. Il y a une teinte différente dans l’air, les impressions dégagées par la vie ne sont pas les mêmes. Je ne sais pas s’il peut sentir ma présence dans sa tête, mais maintenant que j’y suis, je peux influencer beaucoup de choses. Je ferai sentir un sentiment de… colère. C’est un sentiment que je ne pense pas qu’il éprouve souvent, mais un passage de la chanson où le chanteur prend une voix sourde et menaçante va convenir. D’un coup, je me lâche, je prends la colère que je connais, qui m’habite et habite la population en général et je lâche tout dans les connections de son cerveau.

Comme une vague tourbillonnante, la crispation de muscles, la poussée d’adrénaline, la pression dans la tête, tout s’ajuste pour faire sentir une colère primaire et bestiale. Je dégage d’un coups toute ces impressions, qui en fait ne font partie que d’une chose, la colère. En une fraction de seconde, en quelques paroles, je fais tout changer.

Enfin, j’essai du mieux que je peux.

Ca y est, elle était dans sa tête, Magnéto revoyait certain de ses souvenirs, comme le moment où Sébastien Shaw tua sa mère... Soudainement, Magnéto fut pris de colère, une colère normale après ce souvenir... Il revivait la scène, tentait de se contrôler. Dans le bureau, les objets métalliques commençaient à bouger dangereusement, Magnéto ne semblait plus trop avoir le dessus sur ses pouvoirs.

La scène changea, il se vit avec Charles Xavier, il lui expliquait comment se contrôler, la tension dans la pièce redescendit. Magnéto mit le genou à terre. C'était trop pour son viel âge... Magnéto demanda à Alarie d'arrêter de suite. Il se releva et remit son casque sur sa tête.

Et bien mademoiselle vous êtes une personne intéressante, je vous souhaite la bienvenue, si vous désirez toujours rejoindre nos rangs bien entendu?

Magnéto sentait que cette fille avait un grand potentiel, bien utilisée et bien encadrée, elle serait une alliée de choix, au côté de Pyro, elle pourrait peut-être même lui augmenter sa rage comme ça... Magnéto était content il attendait la réponse de la jeune demoiselle....

Je m’assis dans une des chaises et je me prends la tête à deux mains. L’expérience a été des plus intenses, un tel pouvoir ! Je ne sais pas à quoi il a pensé lorsque j’ai déclenché la colère, mais ca doit être un souvenir puissant. Je me masse les tempes, je me demande quoi répondre.

Je commence à comprendre que l’institut est considéré comme les pacifiques, les «gentil». La confrérie doit être les extrémistes, les «méchants». Mais en un sens, ce sont juste ceux qui ne croient pas en l’humanité. Et je dois dire que je pense comme eux. Après tout, les humains sont si bornés ! Ils ne croient qu’en eux-mêmes, ils ne peuvent imaginer la puissance des mutants. Et lorsqu’ils réaliseront que nous sommes plus fort, plus intelligent, plus puissant,
Dieu seul sait ce qui va se passer. Mieux vaut se protéger.

Je garde la tête baissée, mais je croise mes mains sur genoux, et je commence à me mordre la joue, chose que je ne fais qu’en cas de stress extrême. Je fais un choix si important !!
Je lève la tête, je fixai Magneto droit dans ses yeux. Dans mes yeux, j’imagine qu’il lu la lassitude, mais il n’a pas eu à chercher bien loin pour comprendre que j’étais déterminée à faire un choix.

J’ouvre ma bouche, mais les mots ne sortent pas, j’ai peur de faire le mauvais choix, de me tromper, de trahir ce en quoi je crois, mais en quoi est-ce que je crois réellement ? Je referme ma bouche et j’ai un petit sourire en coin, je réalise que je ne crois en rien.

«Pas de problème, j’ai finit mes classes au Québec, je reviendrai pour m’entraîner une fois de temps en temps sinon je continuerai à vivre et à travailler. Marché conclus ?»

Je tends ma main pour sceller ce marché.

Un nom de code ?

Hum…

Music. Non, trop simple…

Supramusic. Non, trop pompeux.

Novamusic. Mouais pas mal, maiiis…

Tutulutuuu. Heuu ?? NON !!

Miss Music. Nah, ca fait trop miss america.

Hypermusic. HAHAHA que non ! Affreux.

Hypermusic. Pourquoi j’ai dit que c’était affreux ? C’est magnifiqueuuuh !!

J’annonce d’un ton fier le choix de mon pseudonyme, et j’affirme n’avoir aucune question.
Cette fois c’est pour de bon, j’ai un groupe auquel je peux m’identifier et auquel je suis fière d’appartenir, il est écrit qu’HYPERMUSIC ne se laissera plus JAMAIS marcher sur les pieds !!