X-Men : Sentinel Project
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 Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre]

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Joshua Creed

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MessageSujet: Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre]   Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre] Icon_minitime1Mar 21 Oct 2014 - 3:29

Une semaine. Cela faisait déjà une semaine que Joshua avait refusé l'offre de la jeune bibliothécaire. Il aurait peut être été en sécurité chez elle, mais il aurait tout aussi bien pu lui attirer les attentions du Projet Sentinel, encore plus que de raison. De plus, bien qu'elle lui ait promis l'aide sa compagne, il doutait que cette dernière puisse être aussi gentille qu'elle à son égard. Il avait donc décidé de la quitter là, sur un au revoir, bien qu'il n'ait aucune réelle intention de la retrouver.

Depuis, il était retourné à ce qui se rapprochait le plus d'un foyer depuis qu'il avait quitté le cirque voilà presque dix ans. Lorsqu'il rejoignit enfin la salle de spectacle, il fut soulagé et heureux de constater que cette dernière n'avait subi aucune attaque et que ses habitants n'avaient rien perdu de leur insouciance et de leur joie de vivre. L'espace d'un instant, il retrouva le sourire, ce qui ne tarda pas à lui attirer les remarques de ses compagnons de scènes.

Profitant de leur compagnie, en l'appréciant pour la première fois, il oublia un moment les instants bouleversants des dernières 24 heures et accepta volontiers de participer avec eux aux réjouissances. Toujours maître de lui-même, il repoussa, non sans mal, les attentions de l'une d'entre eux et alla finalement retrouver son domaine personnel ou son fameux carillon de prévention l'attendait sur le seuil de sa porte. Il se lia à lui, presque sans le remarquer, par habitude, avant de rejoindre son lit et de sombrer dans un sommeil réparateur.

Joshua aurait été incapable d'identifier le moment de la journée, lorsqu'il fut réveillé en sursaut par une présence qui stagnait devant sa porte. Loin des pensionnaires qui ne faisaient que passer ou qui n'hésitaient pas frapper lorsqu'ils voulaient s'adresser à lui, la personne qui se tenait sous son carillon faisait tout pour rester discrète. Sur ces gardes, le mutant se leva lentement, afin de ne faire aucun bruit suspect, et alla récupérer ses anneaux. Il prit une longue et lente respiration. Et sans plus penser au faut qu'il était en tenue de nuit et sans chaussure, il mit toute sa force afin de briser sa porte sur celui qui tentait de se cacher derrière. Avant même que l'homme ne puisse agir, il abattit son arme sur lui, l’assommant. Il ne chercha même pas à vérifier l'état de sa victime qu'il s'en allait déjà fouiller les autres chambres.

Par chance, et par habitude, ses nouveaux ennemis n'avaient envoyé qu'un seul assassin, même s'ils ne commettraient certainement plus cette erreur de nouveau. Joshua avait fait l'erreur de rester une journée de plus ici, et il avait mis tout le monde en danger, il refusait de leur faire courir plus de risque, et il commença ses préparatifs de départ au milieu de la nuit. Lorsqu'il fut enfin prêt à partir, il laissa des explications évasives quant aux raisons de son éloignement, et leur promettait de revenir les visiter aussi souvent que la vie le lui permettrait. Pour l'homme qu'on avait envoyé à sa poursuite, il avait d'autres projets. Il le prit avec lui, le portant le plus loin possible du petit théâtre avant de l'abandonner avec un message clair adressé à ses anciens maître : s'il arrivait quoique ce soit à son ancien lieu d'habitation et à ses occupants, il s’évertuerait à massacrer assez d'humains pour remplir la baie de New-York de cadavres.

Les jours qui suivirent ne furent que fuite et errance à travers la mégapole. Bien vite, Joshua comprit qu'à chaque fois qu'il revêtait son costume, ou simplement prenait l'un de ses anneaux, il dévoilait sa position à ses ennemis. En prime, il se méfiait de la police et de la plupart des institutions. Il évitait les caméras, et faisait de son mieux pour éviter les lieux largement fréquentés. Très vite, cela le conduisit à éviter les rues bondées de Manhattan pour s'enfoncer à travers les ruelles de la cité, côtoyant cette population que l'on préfère oublier. Il finit par atterrir, sous les conseils d'une jeune fille d'à peine 17 ans qu'il extirpa des mains baladeuses d'un groupe de jeune garçon à peine plus âgés, dans un squat grossièrement aménagé où près d'une cinquantaine de personnes, malfrats et sans-abri confondus, étaient rassemblés.

Conscient de la relative sécurité que lui apportait cette retraite en dehors des circuits, Joshua décida d'y rester quelques jours. Il fit de son mieux pour mettre son temps à profit, récoltant argent et nourriture auprès de ceux qui acceptaient de remercier son aide. Au bout d'une semaine, les plus jeunes s'étaient rassemblés autour de son coin, après qu'il eut brisé les doigts d'un racketteur pour protéger certains d'entre eux. Peu de temps après, il apprit qu'on l'appelait « l'argenté » à cause de sa chevelure peu commune, et qu'il disposait déjà d'une sorte de réputation. Le quatorzième jour, il commença à chercher un moyen de réduire à néant le système de pistage présent dans son équipement, mais les maigres moyens informatiques mis à disposition et le manque de formation de la plupart des habitants de la zone ne l'aidait pas à avancer sur ce biais. Jusqu'à ce qu'il fit la rencontre d'un habitué qu'il n'avait pas encore eu le loisir de confronter.
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MessageSujet: Re: Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre]   Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre] Icon_minitime1Mer 29 Oct 2014 - 22:00

Lorsqu'il avait mis les doigts dans l'engrenage du marché noir urbain, Jammie avait rapidement compris qu'il ne pourrait satisfaire toutes les demandes à lui seul. En effet, même si ses poches étaient régulièrement pleines de marchandises volées et fonctionnelles, il n'était pas forcément celui qui vidait celles des passants. Lui s'occupait beaucoup plus souvent de la partie "fonctionnelle" que de la partie "volée". Pour cette dernière, il s'invitait dans des squats et autres communautés clandestines afin d'échanger contre cash, des appareils que les marginaux récupéraient pour lui.

Un jour qu'il se rendait chez ses "fournisseurs" pour se remplir les poches de nouvelles marchandises, il eut vent d'une sorte de champion local, que les plus jeunes appelaient "l'Argenté". Le mutant en fut amusé sans être pour autant plus intéressé que ça, car la plupart de ces communautés avait leur propre folklore et leurs légendes urbaines. Il fut cependant interpellé lorsqu'on lui annonça que l'individu avait en sa possession quelques pièces de matériel qui semblaient high-tech.

"High-tech", c'était un terme que les gogos du coin utilisaient pour désigner n'importe quel objet au design moderne. Généralement, il s'agissait de produits à la marque de la pomme, relativement hermétiques aux interventions extérieures, mais qui rapportaient beaucoup. Ça ne coûtait donc rien d'aller jeter un œil, bien au contraire.

Lorsque le rouquin trouva finalement l'argenté, ce dernier s'essayait justement au démontage d'un anneau qui semblait bien sorti d'un film de science-fiction. Ou d'une chaîne de montage en Chine pour les plus sceptiques. En guise d'annonce de sa présence au propriétaire de l'appareil, la Salamandre dit simplement :

"Alors ce serait ça leur nouveau concept de lecteur musique ? Un baladeur CD qui n'en ait pas un, pour le style rétro-futuriste. Tu devrais pas essayer de l'ouvrir sans le matos approprié, ça en mettrait un coup à la valeur marchande."

En voyant l'appareil tourner entre les mains du jeune homme, Jammie fut interloqué par l'absence d'interface sur sa surface. Sans doute qu'il était éteint et entièrement tactile, mais il ne pouvait pas le vérifier sans permission de la part du propriétaire.

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MessageSujet: Re: Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre]   Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre] Icon_minitime1Mer 12 Nov 2014 - 20:50

Durant les semaines qui Joshua passa dans le squat, le mutant utilisa tout le temps qu'il n'employait pas à aider ces colocataires à percer les mystères de son équipement. Même s'il avait disposé d'une formation concise en concernant les différents éléments, il savait pertinemment qu'il n'en avait exploré que la surface et qu'on ne lui en avait dit qu'assez pour une utilisation optimale. Peut être précisément en prévision de la situation actuelle. Ainsi ces armes, qui l'avaient accompagné dans les plus grands dangers de ces dernières années se retournaient contre lui afin de prévenir ses nouveaux ennemis de sa trahison. Il tentait donc d'en découvrir les composants dans l'espoir d'en comprendre le fonctionnement exact, même s'il savait bien que ses compétences dans le domaine de l’ingénierie étaient limitées.

On lui avait appris voilà longtemps à pouvoir décomposer ses anneaux, et même son casque au besoin. Même s'il n'en avait pas eu besoin depuis son retour à la vie civile, il n'avait pas totalement oublié les gestes précis qu'on l'avait durement obligé à mémoriser, et il les retrouva au bout de quelques heures. Malheureusement, même une fois démembrés, les appareils ne lui livrèrent aucune réponse sur leur mode de fonctionnement, et la technologie qu'il observait là allait bien au delà des bases qu'il avait pu acquérir. Néanmoins, le démontage et la restructuration de son équipement allait rapidement devenir un rituel pour le jeune homme, ponctuant ses journées et rythmant son quotidien.

C'est durant l'une de ses habituelles manipulation qu'il fut rejoint par un jeune homme qui, pour unique présentation, y alla de son petit commentaire au sujet de l'anneau. Joshua comprit facilement à son ton que lui même ne pensait pas avoir à faire à un « baladeur CD» comme il l'avait désigné. Levant les yeux vers son interlocuteur, il eu du mal à le détailler, le visage de ce dernier étant partiellement masqué par une capuche. S'il avait du le juger d'après sa carrure et son maintient, il l'aurait sûrement considéré comme inoffensif, néanmoins, Joshua avait appris à se méfier des airs que l'on pouvait se donner, lui-même ne semblait pas des plus menaçant aux premiers abords. Ce qui était sûr, c'est qu'il ne l'avait jamais vu auparavant.

Il était fort peu probable qu'il soit un membre du projet sentinel, néanmoins, cela n'en faisait pas un ami pour autant. Joshua devait s'assurer que le jeune homme n'était pas venu jusqu'à lui pour tenter de le dépouiller. Si c'était le cas, il saurait quoi faire.

- Cela n'a aucun rapport avec de la musique, et je n'ai aucune intention de le vendre, ni de le céder à qui que ce soit. A qui ai-je l'honneur ?
Clôtura-t-il en se relevant pour faire fasse à son interlocuteur.

Alors qu'il s'attendait à prendre l'ascendant, il ne dépassa pas la taille de l'autre personne. Au contraire dut-il remarquer, si cette dernière n'avait pas adopté cette posture légèrement voûté en enfonçant sa capuche sur son crâne, il aurait certainement du légèrement relever les yeux pour affronter son regard. Cependant, à ce moment, il était tout à fait face à face, et malgré l'ombre créée par le vêtement, Joshua remarqua l'étrange regard reptilien qui passait de lui à son équipement. Dans d'autres circonstances, peut-être y aurait-il vu des lentilles avant d’accuser la mutation, préférant user de prudence, mais ici, et avec le soin observer pour masquer ses traits, il ne faisait aucun doute qu'il ne s'agissait pas d'une lubie.

Agissant de son mieux sur son tempérament afin de puiser un peu de colère et prêt à faire l'usage de son don, Joshua laissa ses propres iris se teintées d'un rouge accusateur. Peut-être avait-il réellement trouver un allié après tout.
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MessageSujet: Re: Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre]   Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre] Icon_minitime1Jeu 4 Déc 2014 - 4:17

Jammie n'était pas du genre à ouvrir une discussion de manière aimable. Ses pouvoirs de mutants avaient poussé très haut son égo, que les discours de Magnéto avaient ensuite pris soin de flatter. La Salamandre n'avait ainsi pas peur de se montrer moqueur ou de susciter l'agressivité chez ses interlocuteurs, trop confiant qu'il était dans ses chances de dominer n'importe qui.

L'homme qu'il avait abordé lui répondit sans plus de détour et d'amabilité qu'il ne lui en avait adressé. En se relevant pour lui faire face, sans doute dans l'idée de ne pas se laisser prendre de haut, il démentit les suggestions du mutant et lui demanda un nom.

"_Je m'appelle Jammie, je vends des bidules et des gadgets. Ha, mais toi tu vas pouvoir m'appeler la Salamandre." dit le confrère, à qui le changement de couleur dans les yeux de son interlocuteur n'avait pas échappé. A moins de nouvelles lentilles hors de prix qu'il ne pouvait sans doute pas se payer, l'homme en face de lui était un mutant.

Bonne chose, ça ouvrait bien plus de portes à la discussion. La Salamandre se détendit visiblement, perdant son air voûté et renfrogné. Il faisait là démonstration d'un comportement que l'on remarquait assez souvent chez les porteurs du gène X, ceux de la Confrérie encore plus. Ils se montraient hostiles et secrets envers les autres, jusqu'au moment où ils découvraient que la personne en face était des leurs. Après cela, ils restaient hostiles et secrets envers les autres, mais vous ne vous comptez plus parmi ces derniers. Satisfait d'avoir à faire à un de ses comparses, Jammie baissa sa capuche puis tendit la main, présentant son sourire plein de crocs.

Il ne se souvenait pas avoir déjà croisé ce mutant quelque part. Il n'était pas assez crasseux pour compter parmi ces Morlocks dans les égouts, et s'il était de l'Institut, alors il était clairement perdu. Il ne pouvait pas vraiment présumer de si peu d'indices, mais peut-être cette nouvelle connaissance comptait-elle parmi ceux qui n'avaient pas encore trouvé leur communauté.

"_Dis donc, t'es nouveau ici je me trompe ? Hé, laisse moi deviner : papa maman ont pris peur et t'es à la rue maintenant. A moins que tu les aies butés et fait sauter la baraque avant de filer."

La Salamandre eut un ricanement sec avant de retourner son attention sur les pièces d'électronique. Éteintes, et démontées, elles semblaient bien inoffensives et leur fonctionnement, difficile à deviner. De là où il se trouvait, Jammie ne voyait ni connectique, ni écran, ni même une petite diode de signalisation parmi l'étalage de silice et de cuivre. Les circuits imprimés et leurs composants ne laissaient pas penser que l'appareil était capable de prouesses en terme d'intelligence artificielle. Le reste du disque était un dispositif à lamelles et ce qu'il pensait être un modèle de batterie jamais vu.
Par contre, en se penchant un peu plus sur le sujet, il y avait un truc que le confrère pouvait reconnaître et qui le laissait perplexe quant à la nature du mutant devant lui.

"_J'espère pour toi que t'es pas recherché, parce que ça mon vieux, c'est un émetteur/récepteur. Je sais pas à quoi te sert cet engin, mais pour moi c'est qu'une grosse balise de géolocalisation. Et un frisbee plutôt cool, au passage."
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MessageSujet: Re: Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre]   Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre] Icon_minitime1Mar 9 Déc 2014 - 1:21

Lorsqu'il se leva, Joshua décerna facilement la méfiance de son interlocuteur, même si ce dernier n'eut aucun mouvement de recul. Cela pouvait signifier une certaine confiance en soit, ou une grande maîtrise de ses actes, car il est toujours difficile d'aller à l'encontre d'une action inconsciente. Rapidement, ces considérations changèrent lorsqu'il remarqua l'apparence du jeune homme et qu'il l'identifia comme un possible mutant. Par prudence, mais aussi pour se prévenir d'une erreur de jugement, même peu probable, Joshua décida de modifier la couleur de ses yeux pour unique signe d'appartenance. Dans ce cas, s'il s'agissait en définitive d'un humain, il pourrait toujours trouver un mensonge valable.

La réaction du nouveau venu ne se fit pas attendre, après s'être présenter par son nom civil, il donna un nom plus symbolique comme il arrivait fréquemment que les mutants se désignent entre-eux, ou par ceux ayant connaissance de leur existence. Joshua se souvenait pertinemment comme il avait trouvé cela peu plaisant les premières années, lui qui avait senti dans chaque surnom le dégoût de ses anciens employeurs. Ces noms mutants avaient sonné comme une preuve d'inhumanité à ses oreilles, et lorsqu'il avait gagné celui de Whistler, cela n'avait fait que le plonger un peu plus dans la noirceur. Depuis, cela dit, il avait appris à considérer cela autrement. Comme étant à la fois, un nom de scène, un bouclier identitaire et la possibilité de se transcender, même dans les pires moments de son ancien travail, la sensation d'être Whistler pouvait le griser, et sa haine était alors renforcé par la puissance qu'il sentait en lui.
La Salamandre, comme il se faisait appeler, devait posséder un pouvoir en lien avec le feu, même s'il aurait pu choisir le Dragon pour se donner encore plus de prestige. Peut être que sa nature d'homme de la rue l'avait poussé à choisir un animal mythique plus ancré sur terre.

En un instant, la discussion qui avait commencé sur un ton désagréable et méfiant changeait du tout au tout. Salamandre se détendit et laissa derrière lui son aspect voûté. Alors qu'il gagnait en hauteur, il renvoyait désormais deux sensations différentes à Joshua, qui voyait en son aspect élancé un manque certain de capacité physique, et par conséquent de faiblesse, pourtant, ainsi au naturel, il semblait également plus dangereux, exempté de se paraître qu'il se devait de garder devant les humains, comme un prédateur qui assumerait sa vrai nature. Il ne savait pas ce qui le faisait le considérer de cette manière, son changement de perspective semblait lui avoir offert une nouvelle manière de considérer son environnement et ses contemporains, en particulier mutant. Pourtant, la jeune femme à l'aura de peur ne renvoyait en aucun cas les mêmes images que Jammie.

Après avoir échangé une poignée de main chaleureuse, Jammie lança une remarque sur sa présence dans le squat, visiblement destinée à détendre l'atmosphère, celle-ci n'eut pas l'effet escompter sur Joshua qui préféra ne pas répondre dans l'immédiat. Lui qui venait tout juste de s'émanciper de l'influence d'anti-mutant, n'était pas encore prêt à s'amuser sur sujet.
Heureusement pour lui, ils se tournèrent tout deux vers les objets insolites dont il tentait de percer les mystères. Joshua se remit à terre afin de pouvoir les manipuler alors que Salamandre semblait, pour l'instant, plutôt tourner vers de l'observation. Après un court instant il fit néanmoins une remarque importante. En un simple coup d’œil il avait réussi à déceler l'élément que Joshua cherchait à isoler depuis tout ce temps, nourrissant l'espoir du mutant.

- Vraiment ? Tu peux savoir de quel élément il s'agit ?

Se relevant à nouveau, il posa une nouvelle question qui allait être d'une importance capitale pour la suite de leur rencontre, et son anxiété était palpable.

- Est-ce que je peux te faire confiance ? Je ne pensais pas trouver un autre mutant aussi vite et dans ces circonstances, mais j'ai besoin que l'on m'aide à faire passer mon équipement hors des réseaux, des connexions et qu'on lui retire ce qui lui permet de le tracer.

Désignant d'un geste le reste de ce qui faisait de lui Whistler, il dévoila le casque et la combinaison en partie dissimulé par le reste de ses affaires.

— Je ne pourrais plus les utiliser tant qu'on ne m'aura pas aidé. Pourrais-tu le faire ?
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MessageSujet: Re: Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre]   Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre] Icon_minitime1Dim 21 Déc 2014 - 6:33

Au vu de l'objet high-tech bien singulier qu'il avait entre les mains, Jammie aurait pensé son interlocuteur moins ignorant de la technologie qu'il avait entre les mains. Après tout, son appareil semblait avoir été fait sur mesure, pour une tâche bien précise, que le confrère ignorait par ailleurs. Vraisemblablement cependant, "l'Argenté" n'avait pu percer les secrets de l'électronique derrière son outil et avait besoin d'assistance pour cela.

_Vraiment ? Tu peux savoir de quel élément il s'agit ?
_Si c'est bien fichu comme je le pense, l'émetteur est sur son propre circuit, indépendant du reste. C'est ce qui me fait penser à un traceur plus qu'à un GPS, tu vois le genre ?

Peu importe qui lui avait refilé ce jouet, il devait sans doute compter sur sa méconnaissance de l'électronique, car avec ces anneaux le mutant aux yeux rouges était comme un chien en laisse. Un mutant évadé ? D'où et pourquoi, c'était des questions qui intéresseraient sans doute Magnéto. Le vieux était parait-il adepte d'une justice bien distribuée.

_Est-ce que je peux te faire confiance ? Je ne pensais pas trouver un autre mutant aussi vite et dans ces circonstances, mais j'ai besoin que l'on m'aide à faire passer mon équipement hors des réseaux, des connexions et qu'on lui retire ce qui lui permet de le tracer. Je ne pourrais plus les utiliser tant qu'on ne m'aura pas aidé. Pourrais-tu le faire ?
_C'est marrant que tu parles de confiance alors que c'est toi qui porte le traceur. J'envisage personnellement d'arrêter de te parler, des fois que t'aies un micro espion caché sous tes semelles."

C'était dit sur le ton du sarcasme, mais la Salamandre alla quand même inspecter la combinaison noire qu'on lui avait désignée et le casque. Ce dernier semblait bien désactivé, quoiqu'une foultitude de cavités crevaient sa surface, et elles n'étaient pas creusées pour l'aérodynamisme. Si les anneaux paraissaient simplistes, le casque et même la combinaison risquaient d'être une toute autre paire de manche. Jammie avait dans l'idée que les deux étaient destinés à récolter et envoyer de multiples informations, aussi il lui suffirait dans les deux cas de couper la communication à distance. Mais ça c'était la théorie. En pratique, il était possible que le casque contienne tout un micro-ordinateur avec sa myriade de composants trop petits pour l’œil.

"Des comme nous, y en a des plus honnêtes que moi en ville, ça c'est pas dur. Mais je pourrais pas te les présenter si on te débarrasse pas de ta puce électronique. Désolé, mais t'as pas vraiment le choix. Tant que tu seras pas libre de tes mouvements, tu seras un danger pour tous nos semblables."

Revenant au casque, Jammie le fit tourner entre ses mains afin d'en trouver les ouvertures puis de le reposer au sol avec un petit soupir.

"T'as les outils pour dépiauter celui-ci aussi ? Je vais commencer par me charger de tes frisbee pendant que tu m'ouvres le reste."

Maintenant décidé à se mettre au travail, le mutant électronicien s'empara des circuits qui animaient les anneaux et usa de son propre outillage sommaire pour les débarrasser de leur émetteur/récepteur. Il ne pourrait cependant pas faire de soudure sur place, aussi prévint-il son camarade qu'il allait conserver les batteries, le temps de pouvoir refermer le circuit correctement. L'appareil ne semblait pas avoir de bouton on/off, aussi risquait-il de vouloir se réactiver dès la remise en place de ses composants. C'est du moins ce que la Salamandre affirma à son comparse. Pour obtenir la vérité complète, il aurait fallu ajouter que cette batterie de matière inconnue l'intéressait grandement et qu'il aurait aimé en savoir plus.

Une fois cela fait, il se pencha sur l'électronique mise à nue du casque et de la combinaison. Pour ce qu'il comprit après de longues minutes d'observation, la combinaison récoltait diverses données à même la peau de son porteur et les transmettait au casque qui se chargeait ensuite de les analyser pour les afficher mais aussi les envoyer. Ce qui étonna la Salamandre surtout, c'est que les appareils ne portaient quasiment aucun signe de sous-traitance, comme si leurs concepteurs n'avaient confié à autrui la fabrication que des composants les plus basiques. D'un sens, cela était normal vu la singularité des appareils, mais c'était déconcertant pour un électronicien comme Jammie qui avait l'habitude de voir passer tous ces gadgets faits en série.
Ces observations, la Salamandre en fit part à son comparse si celui-ci l'écoutait, mais elles étaient le fruit d'une réflexion personnelle effectuée à voix haute plutôt que d'une volonté d'enseigner.

L'émetteur/récepteur était cette fois plus complexe, plus menu, aussi l'opération effectuée avec les outils grossiers du Confrère ressembla plus à une maladresse qu'à un acte conscient. Puis, comme pour les anneaux, Jammie enjoignit l'autre mutant à mettre la batterie à l'écart le temps de trouver les outils adéquats puis remit les appareils en ordre.

Lorsque tout cela fut fait, la Salamandre laissa l'Argenté ranger ses affaires avant de lui présenter la suite des événements :

"C'est pas tout à fait fini, mais tu peux déjà souffler un peu. T'es devenu aussi anonyme que n'importe qui en ville. En fait t'aies même bien plus invisible que tous ceux qui se baladent avec un téléphone. Maintenant, j'ai de meilleurs outils dans ma piaule à la résidence. Si ça te dit de me suivre... On pourra en finir avec ton problème et j'aurais une personne à te présenter."
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MessageSujet: Re: Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre]   Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre] Icon_minitime1Mar 13 Jan 2015 - 0:21

Joshua se doutait bien qu'à l'instar des humains, tout les mutants ne pouvaient être digne de confiance. Pourtant, comme il lui avait été incapable de les considérer autrement que comme une menace, aujourd'hui, il ne se permettait pas de percevoir le mal susceptible de se cacher chez l'un d'eux. Après tout ce qu'il avait commis à leur encontre, il ne se donnait pas le droit de les juger. Pour cette raison, il ne remettait pas en doute les paroles de Salamandre, qui lui-même semblait avoir une attention particulière pour ses semblables. Il lui prouvait ainsi que comme nombre de communautés aux États-Unis, les mutants se serraient les coudes.

Il ne perçu pas tout de suite le trait d'humour caché dans les propos du mutant, et un instant, pensa que ce dernier refusait de lui venir en aide pour sa propre sécurité, ce que Joshua aurait aisément compris. Il avait été formé afin de devenir une arme, il ne trouvait pas étrange qu'un mutant étranger à cela ne veuille être mêler avec lui qui était peut être porteur de danger. Finalement, il comprit en le voyant se diriger, puis finalement inspecter, sa combinaison qu'il avait réalisé une blague et qu'au contraire, il lui prêtait main forte.

Il le laissa s'occuper de ses anneaux, tout en observant les manipulations qu'il exécutait sur ces derniers, peut être un jour devrait-il les répéter sans aide. Il ne prenait pas trop de précaution à en savoir le plus possible au sujet de son propre armement. Joshua ne releva pas l'aveu de Salamandre quant à son statut dont on pouvait douter, ni le message qu'il lui faisait passer sur le danger qu'il représentait pour tout les mutants. Le tueur était parfaitement au courant de ce point. Finalement, le mécano finit par lui demander s'il possédait le matériel adéquat, et Joshua lui apporta ce qu'on lui avait fourni afin de pouvoir maintenir son équipement en bon état. Bien loin des clefs cruciformes habituelles, les objets ne semblaient pas vraiment construit pour un usage mécanique, et pour cause, il s'agissait d'aiguilles, à peine plus large qu'une mine de critériums, leur longueur variait.

"Elles doivent être glissées à des endroits précis du casque et de la combinaison afin qu'ils laissent accéder à la pellicule interne où se trouve les composants. Il suffira de m'indiquer par lequel tu voudras procéder en premier, et je les placerai, ce sera plus simple que devoir te faire apprendre par cœur les emplacements des orifices ainsi que les tailles correspondantes. Ce sera plus simple pour les anneaux, on peut composer une sorte de code."

Joignant le geste à la parole, Joshua appuya à divers points de pression du cercle interne de chaque anneau, avant de forcer l'anneau externe en métal à faire un léger mouvement sur lui-même jusqu'à déclencher un léger cliquetis. Il ouvrit ainsi le second tandis que Salamandre était occupé avec les composants du premier. Tandis que chacun se concentrait sur sa tâche, une forme de monologue partagé se mit en place entre les deux, Joshua répondant, aux observations personnelless de Jammie. Sans que l'un ou l'autre ne sachent vraiment s'ils étaient écoutés.

"Les anneaux ne s'activent qu'avec la combinaison, mon pouvoir me permet de les manier et de les retrouver sans elle. Leur rotation elle, s'active dès qu'ils sont en lancer, je suppose qu'il y a des capteurs afin de déterminer une vitesse suffisante."

Dans un ballet parfaitement orchestré, les deux jeunes hommes se déplacèrent sans se gêner et échangèrent leur fonction. Tandis que Jammie trouvait l’émetteur du second cercle, Joshua lui préparait le casque, et lorsque finalement le casque fut entre les mains du mécanicien improvisé, son acolyte lui ajustait la combinaison. Finalement, alors que Salamandre travaillait sur les éléments les plus complexes, Whistler remettait ses armes en ordres, satisfait de ne plus avoir à craindre une activation extérieure.

"Cela ne m'étonne pas de l'organisation qui m'a employé. Elle n'est pas un organisme officielle et ne doit figurer sur aucun document, même pas une facture. Elle a employé ses propres ressources pour construire mon équipement."

Après quelques instants pour se préparer à un nouveau départ, il accepta la proposition de Salamandre. Il était ce qu'il avait de plus proche d'un allié désormais, et s'il lui proposait d'en finir avec le problème de sa combinaison en y ajoutant la possibilité de rencontrer d'autres mutants, alors il n'avait aucune raison de refuser.

Pour Joshua, leur voyage fut une véritable épreuve et mis ses nerfs à rude épreuve. Sur le qui-vive, il agissait en bête traquée et déplaçait son regard sur tout les éléments suspects qu'il pouvait repérer. A coté de lui, Jammie ne semblait pas particulièrement inquiet, bien qu'il n'aurait pas su dire s'il s'agissait de l'habitude ou d'une véritable décontraction. En tout les cas, l'un à coté de l'autre, l'un semblant presque voûté, mais sans peur, et le second droit et tendu, ils ne pouvaient sembler plus différents. Leurs déplacements se firent en silence, tout deux devaient avoir conscience que leurs questions allaient bientôt trouver leurs réponses, mais que ces dernières ne pourraient être apportées en public.

Néanmoins, Joshua fut étonné de les voir se diriger vers les quartiers résidentiels. Il n'était pas particulièrement rempli de préjugés mais cela ne semblait pas correspondre au profil de Salamandre. Pourtant ce dernier évoluait d'un pas sûr, sachant pertinemment où il désirait se rendre, ce que Joshua ne tarda pas à découvrir. Il s'agissait de peu de la plus grande demeure de la zone pavillonnaire, pourtant, c'est par une entrée dérobée, cachée de l'autre coté, dans une rue moins fréquentée et moins haut de gamme, que les mutants pénétrèrent sur le terrain. Il était difficile à concevoir qu'une communauté mutante puisse se cacher ici. Paradoxalement, il s'agissait peut être de leur meilleur garantie d'anonymat.

Alors qu'ils grimpaient les marches du perron, Joshua sentit tout de suite que l’atmosphère était ici différente de celle qui régnait dans le reste de ce beau quartier de banlieue. C'était impossible à remarquer de l’extérieur, mais maintenant qu'il s'en était approché il arrivait à le distinguer. Les vitres cachés par des rideaux épais qui permettaient de masquer tout ce qui pouvait se passer à l'intérieur, les murs épais capable d'étouffer les chocs les plus violents, et ce silence surnaturel qui pesait comme une chape de plomb dès que l'on entrait sur la propriété. Jammie ne semblait pas s'en formaliser et, pour Joshua, son attitude n'avait pas varié, mais pour un étranger comme lui l'était, cela mettait mal à l'aise. Pourtant, il accepta l'invitation à entrer du mutant.

La porte s'était comme ouverte sur un autre monde. Une fois à l'intérieur, tout semblait éloigné de l'image que renvoyait la façade de la battisse et la zone résidentielle dans laquelle elle avait été bâti. Les mutants vaquaient à leurs occupations dans un curieux mélange d'aspirations et de caractères. Les regards qu'on lui lançait pouvait être curieux pour les uns, ou marqué d'une profonde animosité pour d'autres. Certains lui tendirent la main chaleureusement en le voyant accompagné de l'un des leurs, quand plusieurs autres l'ignorèrent tout simplement. Pourtant, sans vraiment pouvoir définir pourquoi, Joshua s'y sentit à sa place, et il espérait que cela lui serait confirmé. Ici, il n'y avait pas de réfugié, ce n'était pas la peur ou l'espoir qui les rassemblait, mais la lutte.

- Et bien Salamandre. Tu ne te présentes pas souvent accompagné. Je peux voir qu'il s'agit de l'un de nos frères.

La voix claire et grave d'un homme âgé parvint aux deux jeunes homme qui firent face au maître des lieux. Ce dernier les toisait de prêt d'une tête de plus, et après quelques secondes de ce qui semblait être une inspection, leur fit signe de le suivre.

- Dis moi, jeune homme, ce qui t'amène ici, n'omets aucun détail, je respecte les secrets mais je saurais si tu me mens.
Il était impossible pour Joshua de savoir s'il avait réellement à faire à un télépathe, mais l'assurance et le charisme de l'homme suffit à le convaincre de ne pas chercher à le vérifier. Il commença donc son histoire, au plus loin de ses souvenirs, succincte mais complète, il ne désirait pas s'expliquer ou se dédouaner.

- J'ai été abandonné peu de temps après ma naissance par mes parents, laissé à la charge d'une troupe de cirque. J'y vécu et m'y entraînait jusqu'à ce qu'un drame survienne suite à la révélation de mes capacités. J'étais déjà un paria mais désormais j'étais aussi criminel, et sans plus aucun avenir.
« C'est à ce moment qu'ils me recrutèrent. Ils étaient à la tête d'une organisation toute entière consacrée à l'extermination des mutants, et ils firent de moi leur arme. Ils me formèrent à l'art de tuer, et m'apprirent à m'adapter pour que je puisse lutter contre le plus de mutants possibles. J'ai tué pour eux pendant des années, mais la liberté de mouvement qu'il m'avait soudainement laissé changea ma vision des choses. J'ai fini par désobéir, je me suis retourné contre-eux, et Salamandre m'a aidé pour qu'ils ne puissent plus me suivre. Il ne savait pas qui j'étais...


Joshua ajouta cette dernière phrase, pensant soudainement au danger qu'il lui faisait peut être courir en le désignant comme l'allié d'un tueur de mutant. Il ne pouvait pas prendre le risque de le voir payer avec lui. Il allait ajouter quelque chose mais l'homme leva la main.

- Que recherches-tu à présent ? Que vas-tu faire de la liberté que tu as enfin pleinement retrouvé ? Pourquoi es-tu ici, avec nous ? Demanda-t-il simplement. L'avenir de Joshua serait décidé avec les réponses qu'il allait fournir.
- Je veux me racheter, protéger les mutants auxquels j'ai fais défaut si longtemps...
- Les mensonges peuvent être fatals, le coupa-t-il sèchement. Que recherches-tu, vraiment ?

Le jeune homme n'osa pas s'exprimer pendant un instant. La question tournoyait dans sa tête et toutes les réponses possibles semblaient le fuir. Il avait tenté de se persuader qu'il allait agir pour le bien des mutants désormais, qu'il deviendrait leur protecteur après avoir été leur bourreau. Il voulait se racheter. Il voulait oublier ces méfaits. Pourtant il ne pouvait se départir de son identité de Whistler. Il ne pouvait pas soudainement arrêter d'être un monstre. La haine qu'il pensait avoir vaincu le consumait encore. Il pouvait sentir sa puissance à chaque fois qu'il prenait ses armes. Que voulait-il oublier ? Quelle injustice allait-il réparer ?
La réponse c'était lui. Son passé. Sa naissance reniée. Son enfance rejetée. Son adolescence enfermée. Toute son existence ravagée...

- Je veux me venger, répondit-il alors que ses iris prenait une couleur sanguine.
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MessageSujet: Re: Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre]   Le Squat des Sans-Pitié [Joshua Creed ; Salamandre] Icon_minitime1Lun 23 Fév 2015 - 2:16

Jamais Jammie n'avait eu affaire à une électronique aussi particulière. Comme il l'avait pensé, l'équipement de son interlocuteur disposait d'un outillage spécial et chacun de ses éléments, casque, anneaux et combinaison interagissaient de manière bien spécifique. Que tout cela vienne d'une organisation souhaitant s'isoler était cohérent, mais la Salamandre était alors bien curieux de savoir qui cela pouvait être.

Les explications sur le fonctionnement des anneaux n'aidaient pas beaucoup le confrère à comprendre leur rôle. Ils tournaient lorsqu'on les lançait et après quoi ? Ça constituait une arme ? Pourquoi pas après tout... Si ces armes fonctionnaient en coordination avec son pouvoir, c'est sans doute parce qu'elles avaient été étudiées pour.

C'était beaucoup de questions que Jammie poserait à son comparse lorsqu'il l'aurait mené dans un endroit à l'abri des regards indiscrets. Il était d'ailleurs temps de bouger et de rejoindre le repaire de la Confrérie. L'équipement de l'argenté, débarrassé de ses systèmes de pistage ne représentait plus un danger pour les mutants. Par contre ce qui dérangeait la Salamandre, c'est que son interlocuteur ne lui avait toujours pas donné de nom par lequel l'appeler. Aussi lui en fit-il la remarque, alors qu'ils quittaient le squat :

"Au fait, tu sais que les présentations c'est pas unilatéral. Ils t'appellent l'Argenté ici, mais t'as p'têtre un autre nom ?"

Le reste du voyage se fit en silence pour les deux mutants, hormis lorsque Jammie enjoignit à son camarade de se détendre. Son attitude était définitivement suspecte, et a trop vouloir s'assurer que personne ne les observait, il risquait d'attirer une attention certainement pas voulue.
Et après quelques détours bien volontaires, le confrère et son invité arrivèrent au quartier de résidence de la Confrérie. La Salamandre n'aimait pas vraiment cet endroit, trop propre et isolé à son goût, pas assez fondu dans la masse peut-être. S'il y avait un débordement du côté des mutants, à n'en pas douter il serait remarqué. Heureusement, un semblant de discipline et même un peu de bon sens étaient entretenus à l'intérieur.

C'est peut-être ça qui rendait une bonne partie des résidents si revêches, pensa la Salamandre en ouvrant la porte. Se faire entendre dire que l'on est un être exceptionnel, supérieur même, dans un monde qui ne vous valorise pas, pour ensuite voir son potentiel tant vanté contenu dans une grande baraque, sous la tutelle d'un doyen -parce que vous savez, tous les mutants sont exceptionnels, mais certains le sont peut-être plus que d'autres- ça pouvait frustrer. L'hostilité de ses confrères, Jammie en connaissait la cause : Tous ici rongeaient leur frein, car on leur avait promis un conflit qui devait les mener à la suprématie et que ni l'un ni l'autre n'avait l'air de venir.
Alors à défaut de dominer les humains, on s'exerçait à piétiner ses pairs et le résultat en étaient les bagarres de regards et les roulements de biceps.

La Salamandre, du haut de sa clairvoyance, préférait ne pas prendre part à ce genre de rites quotidiens et se contenta de retrouver une posture plus droite, en abandonnant sa capuche avant de continuer à avancer. Rapidement, ils tombèrent sur Magneto, le responsable des lieux, et celui sans qui la moitié des mutants résidant ici serait à la rue, ou en prison, ou morte.

_Et bien Salamandre. Tu ne te présentes pas souvent accompagné. Je peux voir qu'il s'agit de l'un de nos frères.
_C'est que je sélectionne mes invités avec soin, m'sieur.

Comme les autres membres de la Confrérie, Jammie affichait devant le doyen un air bravache tempéré par une attitude déférente. Car comme les autres, il avait sa fierté, qui cependant ne l'empêcha pas d'emboîter le pas au vieil homme lorsque celui-ci fit signe de suivre.

La discussion s'engagea alors entre le grand hôte et le nouvel invité, et Jammie se tint légèrement en retrait de tout cela, préférant écouter les réponses que donnait l'Argenté à son chef. Il ne disait mot mais n'en pensait pas moins.

"J'ai été abandonné peu de temps après ma naissance par mes parents, laissé à la charge d'une troupe de cirque. J'y vécut et m'y entraînait jusqu'à ce qu'un drame survienne suite à la révélation de mes capacités. J'étais déjà un paria mais désormais j'étais aussi criminel, et sans plus aucun avenir."

Jusque là, rien de neuf sous le soleil, beaucoup des mutants tombés ici bas ont une histoire semblable.

"C'est à ce moment qu'ils me recrutèrent. Ils étaient à la tête d'une organisation toute entière consacrée à l'extermination des mutants, et ils firent de moi leur arme. Ils me formèrent à l'art de tuer, et m'apprirent à m'adapter pour que je puisse lutter contre le plus de mutants possibles."

D'accord, là par contre ça devient un poil plus tendu, se dit la Salamandre. Il savait que la sélection naturelle était un principe qui courait beaucoup les couloirs de la Confrérie, mais il y avait des limites. En tout cas maintenant, Jammie savait qu'il avait d'autant plus intérêt à se faire l'ami de ce mutant-ci. Avec les brutes qui trainaient dans le coin, ça pouvait être utile d'avoir un tueur aussi spécialisé avec soi.

"J'ai tué pour eux pendant des années, mais la liberté de mouvement qu'il m'avait soudainement laissé changea ma vision des choses. J'ai fini par désobéir, je me suis retourné contre-eux, et Salamandre m'a aidé pour qu'ils ne puissent plus me suivre. Il ne savait pas qui j'étais... "

Lorsque l'attention se tourna vers lui, Jammie dressa une main en geste de déni et dit :

"J'ai fait que ce qui me semblait juste."

Il avait surtout eu de la chance en décidant de ne pas dépouiller son comparse de ses possessions. Ce qui le laissait d'ailleurs penser qu'il faudrait lui rendre ses batteries...

"_Que recherches-tu à présent ? demanda ensuite Magnéto. Que vas-tu faire de la liberté que tu as enfin pleinement retrouvé ? Pourquoi es-tu ici, avec nous ?
_Je veux me racheter, protéger les mutants auxquels j'ai fais défaut si longtemps..."

C'était une motivation plutôt saine, conclut la Salamandre. L'argenté s'avérait donc être un chevalier blanc, ça semblait raccord avec ce qu'il avait entendu du personnage dans le squat.
Le doyen de la Confrérie pour sa part, ne semblait pas convaincu et insista sur son interrogation. Ainsi, après un temps de silence, le nouveau venu répondit :

"Je veux me venger"

C'était tout de suite moins sain, comme motivation. Et cela le rendait d'autant plus manipulable.
Non pas que Jammie ait projeté quoique ce soit de la sorte pour son comparse, mais il savait que plusieurs membres de la Confrérie tournaient au même régime, y compris leur doyen. Ce dernier saurait donc parfaitement géré cet ancien chasseur, à n'en pas douter. Aussi, une fois qu'il fut satisfait de la discussion, Magneto congédia les deux mutants en enjoignant à Jammie de mener leur nouvel hôte vers une chambrée libre. A sa réflexion, il lui semblait bien que la Salamandre occupait une chambre pour deux. Connaissant son naturel solitaire, il se dit qu'en toute logique cela signifiait qu'un des deux lits était resté libre depuis tout ce temps, puis il en profita pour lui administrer un petit rappel sur la solidarité mutante.
L’intéressé eut un sifflement agacé mais fut bien forcé de confirmer ce que son doyen savait déjà. C'est ainsi que la Salamandre perdit une partie de son repaire lorsque le chef de la Confrérie prononça les mots "problème réglé".

Après avoir gratifié son chef d'un "Oui m'sieur", la Salamandre ouvrit le chemin à son camarade et le guida jusqu'à sa chambre. Il en ouvrit la porte, soupirant à l'idée de devoir repenser son chaos organisé afin de trouver de la place à son comparse.

Le concept même de chaos organisé est très relatif, car pour Joshua il était sans doute difficile de repérer un semblant d'ordre au premier coup d’œil. Il y avait bien un lit, défait et sur lequel trainaient l'électronique et les bande dessinées qui occupaient actuellement l'occupant des lieux.
Le bureau était reconnaissable au fait qu'un ordinateur y trônait, mais il était cerné par des stylos et des feuillets qui traînaient par dessus ou étaient épinglés sur le mur. Les feuilles de dimensions diverses étaient autant de pense-bête relatifs à des rendez vous que des schémas et résumés d'instructions pour l'électronique. Au pied du bureau se trouvait une corbeille à papier, mais qui était remplie de plus d'emballages de snacks et de sodas que de paperasse. A côté se dressait une unité centrale éventrée, plusieurs composants reposant dessus ou autour. Enfin une multiprise très chargée reposait en biais et en travers, position symbolique de sa lutte contre les pieds qui la repoussaient chaque jour contre le mur.
L'armoire et les étagères qui saillaient des murs étaient les seuls témoins d'un semblant de rangement. Films, musique, livres, bandes dessinées, boîte de jeux et consoles, chaque représentant du divertissement s'entassait sur une étagère qui lui était dédiée, dans un empilement plus ou moins stable qui se terminait sur des goodies de toutes sortes.
L'armoire avait été organisée selon un système plus intuitif : les objets occupaient les différents étages par ordre de poids et de volume, les plus lourds et les plus encombrants s'entassant en bas, les plus légers et les plus fragiles trouvant leur place tout en haut. Les bas fonds de l'armoire voyaient ainsi des ballons et des coffrets eux-même remplis côtoyer un pneu et différentes jantes. Le reste remontait graduellement de la grosse mécanique à la petite électronique, en passant par les boules de vêtement et les coffrets à bijoux. Place spéciale était faite sur le dessus de l'armoire à tout ce qui ne rentrait pas, soit à cause de ses dimensions, comme les rouleaux de papier, les tubes de néon et les barres de métal, soit parce qu'il s'agissait d'objets trop utiles pour disparaitre dans la masse, comme les différentes boîte à outils.
Visible uniquement une fois entré, le porte manteau cloué à la porte était devenu un porte câble de toutes longueurs et toutes épaisseurs, seuls un ou deux vêtements y pendaient.
Le reste de la chambre ressemblait à un petit atelier. Des outils trainaient ça et là, tout comme des pièces de véhicule, et se trouvaient éparpillés sur et autour d'objets plus encombrants comme des éléments de chaine hi-fi, des ampli et des enceintes, un téléviseur éventré et un autre visiblement destiné à être regardé. Il y avait aussi des skateboards dont les roues se trouvaient certainement ailleurs, une boite à outils grande ouverte et une guitare électrique.
Le second lit, puisqu'il devait exister, ne semblait pas visible. Et pour cause, il disparaissait sous une longue planche posée par dessus et sur laquelle avait été improvisée tout un atelier : fer à souder, étau, scies, pinces et autre tournevis, tout semblait être resté en plan depuis la dernière manipulation du maître des lieux.

Enfin, plus si maître des lieux maintenant.

Jammie décocha un regard blasé à son nouveau camarade de chambrée.

"Va juste falloir que je déplace quelques trucs et tu pourras dormir." dit-il avant de venir débarrasser le lit-atelier de ses outils, pour les rassembler dans la boite qui trainait au sol.

"J'appelle ça l'Antre du Dragon, ricana-t-il en faisant ensuite disparaitre la grande planche de travail sous le lit, révélant ainsi le matelas nu. Et ça c'est mon trésor. Tu peux en disposer, évidemment. Mais tout a un prix."

Pour certains, la chambre de la Salamandre pourrait passer pour une caverne d'Ali-baba moderne. Mais les plus réalistes se demanderaient certainement pour combien de marchandises volées il y en avait, entassé là-dedans.
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